O6.5 Lignes directrices et meilleures pratiques pour la

O6.5 Lignes directrices et meilleures
pratiques pour la conservation des
espèces et communautés de plantes
vulnérables dans les zones côtières
Mars 2016
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1. INTRODUCTION
Ce dossier porte sur les lignes directrices et les meilleures pratiques pour la conservation des espèces de
plantes et des communautés vulnérables sur les côtes, à travers des approches in situ et ex situ pour limiter la
perte et la fragmentation des habitats. Il est réalisé en collaboration avec d’autres projets financés par l’Union
européenne comme le projet LIFE PROVIDUNE et un autre projet IEVP CT Med, le projet ECOPLANTMED,
qui ont partagé leurs expériences dans la conservation de la biodiversité.
Les meilleures pratiques seront incluses dans les lignes directrices du Toolkit intégré.
Les zones côtières sont stratégiquement importantes en Europe et dans le Bassin Méditerranéen (AA : VV,
2015). Au fait, les dunes côtières jouent un grand rôle dans la préservation des plages et la protection des forêts
ainsi que pour les communautés biologiques et les installations situées derrière elles (Ballesteros et al., 2015).
De plus, les écosystèmes de dunes côtières abritent une très riche biodiversité, comparés à d’autres écosystèmes
naturels, et offrent une faune et une flore extrêmement spécialisées (Carranza et al., 2008). Cependant, le tiers
de la flore des dunes est endémique à la Méditerranée (Ballesteros et al., 2015) et ce, grâce aux interactions
complexes entre les facteurs biotiques et abiotiques dans les dunes côtières qui causent une inclinaison ou une
pente environnementale complexe de la mer vers la terre (Carranza et al., 2008; Prisco et al., 2012; Fenu et al.,
2013a; Angiolini et al., 2013). En conséquence, la végétation qui en résulte, montre une grande hétérogénéité de
tous les habitats des dunes côtières en Europe, considérés très importants pour la conservation des plantes; 17
habitats sur les côtes de la Méditerranée ont été mentionnés dans l’Annexe 1 de la Directive Habitats de l’Union
européenne (92/43/EEC). Toutefois, la structure et la composition des communautés des plantes ne sont pas
juste affectées par les facteurs environnementaux (Maun, 2009), mais par les facteurs anthropiques, comme les
perturbations humaines ont largement augmenté ces deux derniers siècles en ce qui concerne les systèmes
côtiers (Nordstrom, 2000; Brown et al., 2008). La croissance rapide dans différents domaines des activités
humaines (l’urbanisation, l’agriculture, la sylviculture, l’industrie, le transport, le tourisme, etc.) a conduit en
effet à une détérioration progressive des écosystèmes et à une perte de la biodiversité, ce qui cause une
fragmentation et une chute dramatique quant à la distribution et la qualité des habitats dunaires (Davenport and
Davenport, 2006; Reger et al., 2007; Arianoutsou et al., 2012).
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C’est pour ces raisons que les habitats côtiers sont menacés à travers toute l’Europe, comme le souligne le
Parlement européen dans sa recommandation 2002/413/EC concernant la mise en œuvre de la gestion intégrée
des zones côtières en Europe adoptée le 30 mai 2002 (Recommandation GIZC) ainsi que dans le bassin
méditerranéen (EEA 1999).
La Convention sur le Diversité Biologique (CDB) signée lors de la Conférence des Nations Unies pour
l’Environnement et le Développement (UNCED) à Rio de Janeiro en juin 1992, a pour objectifs principaux la
conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des
avantages découlant de 1'exploitation des ressources génétiques, notamment grâce à un accès satisfaisant aux
ressources génétiques et à un transfert approprié des techniques pertinentes, compte tenu de tous les droits sur
ces ressources et aux techniques. La Convention traduit ses objectifs des lignes directrices en engagements
contraignants dans des articles spécifiques comprenant des dispositions clés sur les mesures pour la
conservation de la diversité biologique, à la fois in situ et ex situ comme par exemple les motivations pour la
conservation de la diversité biologique et l’utilisation durable de ses éléments, les recherches et formations, la
sensibilisation des gens, l’évaluation des impacts des projets sur la diversité biologique, etc.
La conservation in situ est définie, et selon la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), comme « la
conservation des écosystèmes et des habitats naturels et le maintien et la reconstitution de populations viables
d'espèces dans leur milieu naturel et, dans le cas des espèces domestiquées et cultivées, dans le milieu où se sont
développés leurs caractères distinctifs». Alors que la conservation ex situ c’est «la conservation d'éléments
constitutifs de la diversité biologique en dehors de leur milieu naturel» (Secrétariat de la Convention sur la
Diversité Biologique, 2005).
Les stratégies de la conservation in situ des espèces de plantes impliquent une gamme d’activités pragmatiques
des plus complexes au plus simples, selon les espèces concernées et leurs caractéristiques, leur distribution, leur
variation génétique, les habitats qu’elles occupent, leur importance économique, le degré d’urgence (menace) et
les ressources disponibles (Heywood VH, Dulloo ME., 2005). En ce qui concerne les techniques de
conservation ex situ, elles sont des éléments essentiels d'un programme de conservation global et intég
(Ashton, 1987; Conway, 1988). Elles sont particulièrement bien adaptées pour la conservation des plantes en
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raison des étapes particulières d'un cycle de vie végétal (graines, spores, pollen) et naturellement adaptées à
maintenir leur viabilité sur de longues périodes de temps. En fait, les méthodes de conservation ex situ
impliquent la collecte des échantillons sélectionnés et représentatifs de la diversité génétique de chaque espèce
et leur stockage en dehors des conditions de l'environnement naturel dans lequel ces espèces ont évolué. Le
stockage du matériel génétique des plantes menacées d'extinction en particulier, est effect dans les jardins
botaniques et par des installations de matériel génétique spécialisées (banques de semences, banques de gènes
de terrain, tissus et cultures cellulaires et cryoconservation; Laliberté, 1997, Heywood, Iriondo, 2003).
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2. LES ACTIONS DE CONSERVATION IN SITU
Dans ce chapitre, figure une compilation de certaines techniques et pratiques de conservation qui ont été
utilisées avec succès dans des projets alisés dans des habitats côtiers.
Avant d’effectuer n’importe quel type d’actions de conservation, il est nécessaire d’avoir des actions de
surveillance, s’appuyant sur des indicateurs spécifiques qui font état des écarts possibles des résultats attendus.
En effet, plusieurs techniques pour la restauration des habitats ont été empiriquement développées ou fondées
sur des initiatives de recherche. Plusieurs exemples décrits ci-dessous sont reliés à la revégétation, comme les
espèces de plantes et les communautés côtières sont le but principal du projet GREAT Med, mais aussi parce
que la revégétation est une part très importante de la plupart des projets de restauration. Parmi les interventions
les plus courantes, les structures de protection sont nécessaires ou complémentaires pour la réintroduction des
plantes, comme les structures de défense contre l’érosion ou les structures de protection pour créer des sites
adéquats pour la survie et la croissance des plantes. D’autres stratégies adoptées sont celles de la reconstruction
des systèmes dunaires en plaçant des barrières artificielles pour réduire la vitesse du vent et pour piéger les
vents de sable. Elles sont complétées fréquemment par la réintroduction de plantes indigènes afin de
récupérer la dynamique naturelle et la biodiversité. De plus, des barrières spécifiques pour les plantes en
pleine croissance sont mises en place afin de donner une protection aux zones récemment plantées (Marzo et
al., 2015).
Ci-après, sont énumérés quelques exemples d'interventions et de pratiques de conservation menées dans les
habitats côtiers:
Interventions pour la protection des dunes, piégeage de sable, renaturation des zones dégradées avec
des implants et des semis.
Des dispositifs en bio-ingénierie pour promouvoir l'utilisation de biomatériaux (tels que le bois certifié, les filets
de fibre de coco, les cordes et le chanvre) dans les structures non-permanentes ayant un faible impact visuel,
sont souvent mis en place pour protéger les habitats côtiers.
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