1. INTRODUCTION
Ce dossier porte sur les lignes directrices et les meilleures pratiques pour la conservation des espèces de
plantes et des communautés vulnérables sur les côtes, à travers des approches in situ et ex situ pour limiter la
perte et la fragmentation des habitats. Il est réalisé en collaboration avec d’autres projets financés par l’Union
européenne comme le projet LIFE PROVIDUNE et un autre projet IEVP CT Med, le projet ECOPLANTMED,
qui ont partagé leurs expériences dans la conservation de la biodiversité.
Les meilleures pratiques seront incluses dans les lignes directrices du Toolkit intégré.
Les zones côtières sont stratégiquement importantes en Europe et dans le Bassin Méditerranéen (AA : VV,
2015). Au fait, les dunes côtières jouent un grand rôle dans la préservation des plages et la protection des forêts
ainsi que pour les communautés biologiques et les installations situées derrière elles (Ballesteros et al., 2015).
De plus, les écosystèmes de dunes côtières abritent une très riche biodiversité, comparés à d’autres écosystèmes
naturels, et offrent une faune et une flore extrêmement spécialisées (Carranza et al., 2008). Cependant, le tiers
de la flore des dunes est endémique à la Méditerranée (Ballesteros et al., 2015) et ce, grâce aux interactions
complexes entre les facteurs biotiques et abiotiques dans les dunes côtières qui causent une inclinaison ou une
pente environnementale complexe de la mer vers la terre (Carranza et al., 2008; Prisco et al., 2012; Fenu et al.,
2013a; Angiolini et al., 2013). En conséquence, la végétation qui en résulte, montre une grande hétérogénéité de
tous les habitats des dunes côtières en Europe, considérés très importants pour la conservation des plantes; 17
habitats sur les côtes de la Méditerranée ont été mentionnés dans l’Annexe 1 de la Directive Habitats de l’Union
européenne (92/43/EEC). Toutefois, la structure et la composition des communautés des plantes ne sont pas
juste affectées par les facteurs environnementaux (Maun, 2009), mais par les facteurs anthropiques, comme les
perturbations humaines ont largement augmenté ces deux derniers siècles en ce qui concerne les systèmes
côtiers (Nordstrom, 2000; Brown et al., 2008). La croissance rapide dans différents domaines des activités
humaines (l’urbanisation, l’agriculture, la sylviculture, l’industrie, le transport, le tourisme, etc.) a conduit en
effet à une détérioration progressive des écosystèmes et à une perte de la biodiversité, ce qui cause une
fragmentation et une chute dramatique quant à la distribution et la qualité des habitats dunaires (Davenport and
Davenport, 2006; Reger et al., 2007; Arianoutsou et al., 2012).
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