Année 2010-2011 Mathématiques École des Mines de Douai — FI1A
Remarque
On dit que Fest le Lagrangien du problème, et la nouvelle variable λest appelée
multiplicateur de Lagrange. Pour les détails de cette méthode d’«optimisation
sous contrainte», voir, dans les archives, le problème 2 du DM du 16 décembre 2008.
3.2 Calculer les dérivées partielles de Fen tout point (Y, λ).
3.3 Montrer que (X1, R(X1)) est un point critique de la fonction F.
3.4 En déduire que Xest un vecteur propre pour Aassocié à une valeur propre que
l’on précisera.
4. Une autre interprétation. Soit Xun vecteur colonne non nul. Montrer que R(X)
est l’unique solution au sens des moindres carrés du système de néquations à une inconnue
(préciser laquelle)
AX =λX.
Retrouver ainsi la valeur de R(X)lorsque Xest un vecteur propre de A.
Partie 2
On va étudier les fondements d’un algorithme permettant, de proche en proche, la
détermination de valeurs approchées des valeurs propres d’une matrice symétrique réelle.
L’avantage de cet algorithme de Rayleigh est que la convergence, si convergence il y a, est
très rapide, plus rapide qu’un algorithme qui consisterait à factoriser numériquement le
polynôme caractéristique.
Soit Aune matrice symétrique réelle d’ordre n. On rappelle que Aest diagonalisable
et que ses sous-espaces propres sont deux à deux orthogonaux.
1. Principe itératif. Soit Y0un vecteur-colonne non nul ; on pose µ0=R(Y0)et X0=
Y0
kY0k. On définit des suites (µi)i>0de réels et (Xi)i>0et (Yi)i>0de vecteurs-colonnes, selon
le principe de récurrence suivant :
– si la matrice A−µiInn’est pas inversible, l’algorithme s’arrête ;
– si A−µiIest inversible, on pose
Yi+1 = (A−µiIn)−1Xi,Xi+1 =Yi+1
kYi+1ket µi+1 =R(Xi+1)
(où Rdésigne toujours le quotient de Rayleigh de la matrice A). Dans la pratique,
on ne calcule pas (A−µiI)−1; on utilise un algorithme de résolution d’un système
linéaire BX =Yavec B=A−µiIet Y=Xi.
1.1 Que se passe-t-il exactement dans le premier cas, celui où «l’algorithme s’arrête» ?
Que peut-on alors dire de µiet Xi?
1.2 On suppose que l’algorithme ne s’arrête pas. Justifier que la suite (Xi)i∈Nadmet
une valeur d’adhérence.
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