Une zone humide qu’est-ce que c’est ? > Définition d’une zone humide Ce sont des terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire. La végétation y est dominée par des plantes hygrophiles (= aimant l’humidité) pendant au moins une partie de l’année. (Définition du code de l’environnement) Présente da ns les prairies de la Save Lisloise, moi la Jacinthe de Rome, j’atteste qu’elles sont bien hu mides ! Ce sont les marais, tourbières, bois et prairies humides et inondables et leurs annexes en eau : fossés, mares, étangs,…. La nature du sol mais aussi des plantes caractéristiques, dites indicatrices, permettent de déterminer si l’on est ou non dans une zone humide. La Jacinthe romaine, espèce emblématique de la zone humide de L’Isle-Jourdain L’Iris des marais La menthe aquatique > mais les zones humides disparaissent... En France, on estime que 80 % des zones humides ont disparu (50% depuis 1970) en lien avec l’évolution des activités humaines : drainages, comblements, diminution de l’élevage, mises en cultures, boisements, artificialisation des sols (construction, routes…), modification du lit des cours d’eau, prélèvements excessifs d’eau, pollutions,… Travaux de drainage Pourtant, les zones humides sont indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes et de la ressource en eau, et rendent de nombreux services à la société. Pollution > biens et services rendus par les zones humides Services directs — • l’alimentation en eau potable • la production d’eau pour les nombreux usages domestiques et industriels • les produits de la pêche et l’aquaculture • la production forestière • l’agriculture : irrigation, pâturages et fourrages • la production de plantes pour la pharmacopée, le rempaillage… • le tourisme et le sport : utilisation des plans d’eau et rivières. Services environnementaux — • protection de la qualité de l’eau (épuration, filtre, dégradation de molécules) • soutien d’étiage (= limiter l’assèchement des rivières) • prévention des risques : incendies, inondations, glissements de terrain • fourniture d’oxygène, piégeage de carbone • réservoirs de matériel génétique • réservoirs de faune et flore • prévention des invasions animales et végétales. Valeurs sociales et patrimoniales — • intérêt patrimonial : bâtis traditionnels liés à la gestion de l’eau (canaux, écluses, lavoirs, moulins...) • intérêt scientifique : suivi des effets du changement climatique, suivis biologiques,… • intérêt éducatif : les mares, par exemple, sont des miniécosystèmes très pédagogiques • usages récréatifs : pêche, chasse, randonnée, sports nautiques, promenades en famille… Devenues rares, les zones humides constituent aujourd’hui un enjeu de préservation très important au niveau mondial pour leurs multiples rôles dans la protection des eaux, du climat et de la biodiversité. A noter : Une convention internationale a été signée à RAMSAR (IRAN) en tous les 2 fév rier, 1971, afin d’inciter tous les pays à protéger leurs zones humides. on fête les zones Le 2 février est devenu “la journée mondiale des zones humides” : l’occasion de plaider en faveur des zones humides ! hu mides da ns le monde entier ! La zone humide de L’Isle-Jourdain > le contexte A l’Isle-Jourdain, la rivière a façonné la plaine, créant à force d’inondations, des milieux humides. L’homme, depuis longtemps, a “domestiqué” ces milieux pour les utiliser : cultures, pâturages, bois. S’il n’a pu empêcher les crues, il a créé un réseau de chenaux, fossés et digues, pour permettre d’irriguer et de fertiliser “naturellement” les terres, prairies et bois, mais aussi éviter qu’ils ne soient trop engorgés. Arbres têtards ou “trognes” Haies et alignements d’arbres Peupleraies Prairies Bois spontanés Une mosaïque de zones hu mides s'étendant sur 400 hectares : c’est ce paysage que nous pouvons découvrir aujourd’hui. Champs cultivés Forêts riveraines Rivières Mares Plans d’eau Réseau dense de fossés Parcelles enfrichées Ouvrages hydrauliques à l’abandon > Le projet DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES Restaurer une prairie humide en bord de Save pour limiter les crues et protéger le captage d’eau potable. En 2012, la Communauté de Communes de la Gascogne Toulousaine, avec l’appui de l’Agence de l’Eau Adour Garonne et le fonds européen FEDER, a acheté une parcelle située en bordure de Save, en amont du captage de l’eau potable de L’Isle-Jourdain. Cette parcelle de 13 hectares, initialement cultivée, va faire l’objet d’une conversion en prairie humide : • Creusement de 3 “casiers d’inondation” de 60 cm de profondeur en bord de Save, afin de créer une dépression qui pourra accueillir les crues. • Conversion en prairie naturelle hygrophile (qui aime l’eau) à partir d’un foin récolté dans des prairies humides existantes dans le secteur ; cette technique innovante dite “fleur de foin” assurera rapidement la constitution d’une prairie composée d’espèces naturelles adaptées aux Sur la parcelle retenue, conditions locales et aux inondations. M. Abrahamovski (agriculteur • Gestion par fauche et pâturage qui sera confiée, chargé de ré-implanter la prairie naturelle) une fois la zone humide restaurée, à un éleveur. et Mme Fages (élue à la CCGT) discutant de la préparation du sol. Je pousserai bientôt da ns ce cha mp ! La parcelle retenue pour le projet de restauration... Les travaux ont commencé : ici le creusage des casiers d’inondation. A terme, la parcelle restaurée en prairie naturelle accueillera un éleveur. La parcelle du projet inondée (janvier 2013) Ce projet de restauration en prairie humide est co-financée par l’Union Européenne et l’Agence de l’Eau Adour Garonne. La zone humide et la prévention des crues > un rôle très important La prévention des crues est le premier service rendu par la zone humide de L’Isle-Jourdain. C’est très important : la zone est soumise à des inondations régulières (tous les 2 à 3 ans, parfois plusieurs fois par an), à proximité immédiate du bourg de L’Isle-Jourdain. Sa ns les zones hu mides, nous su birions plusieurs fois par an des inondations bien plus importantes, aux conséquences potentielle ment dra matiques. Peupleraie, plaine et ville inondées. La Save, à l’image de toutes les rivières gasconnes, voit son niveau varier avec les saisons : très basse en fin d’été, elle remonte en hiver, et déborde au printemps et en début d’été lors de fortes pluies. Cependant, ce sont des pluies exceptionnelles qui sont à l’origine des plus grosses inondations, comme en juillet 1977, crue historique encore vive dans les mémoires. Toute la vallée peut alors être inondée, jusqu’aux limites de ce que l’on appelle “la zone d’expansion des crues”. Les milieux naturels que sont les prairies, les bois et les plans d’eau situés dans cette zone, constituent des zones d’épandage des eaux, appelées aussi “zones d’écrêtage des crues”. Lors des inondations, l’eau y est effectivement “stockée” temporairement, ce qui limite d’autant la masse d’eau qui s’écoule dans la rivière et évite l’inondation des zones situées en aval ou plus en hauteur. Ces milieux relarguent ensuite l’eau lentement à la rivière, absorbant une partie sur place. La couverture en herbe ou en bois assure une bonne absorption. Bien entendu, ce rôle d’écrêtage des crues varie en fonction de la gestion hydraulique réalisée par les gestionnaires des parcelles, de la nature de la connexion avec la rivière et les eaux du bassin versant, et de l’état du système hydraulique : une zone munie d’un énorme fossé collecteur directement connecté à la rivière sera moins efficace qu’une zone avec un réseau dense de fossés secondaires gérés avec des clapets et des écluses, comme il en existe à l’Isle-Jourdain. Le rôle tenu par les fossés, prairies et bois s’observe à chaque inondation. > POUR EN SAVOIR PLUS... Pour en savoir plus, consultez le docu ment d’urba nisme de votre commu ne. L’Etat et les collectivités ont élaboré le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI), qui porte à la connaissance des usagers les limites de la zone d’expansion des crues, et règlemente les activités et les constructions dans cette zone. Les documents d’urbanisme (SCOT, PLU) relaient cette contrainte. Le SCOT (Schéma de cohérence territoriale), élaboré à l’échelle de la Communauté de Communes, a défini et cartographié tous les éléments qui participent à la lutte contre les inondations, à travers ce qu’on appelle “la trame verte et bleue”. Pour en savoir plus : www.ccgascognetoulousaine.com > rubrique SCOT. Dans son PLU (Plan Local d’Urbanisme), la Commune de L’Isle-Jourdain a traduit les prescriptions du SCOT par un zonage et un règlement spécifiques qui protègent notamment tous les éléments arborés (haies, arbres isolés, bois …). Ces derniers participant activement à la protection contre les inondations. Le saviez-vous ? Vous pouvez surveiller en temps réel la montée des eaux de la Save à l’Isle-Jourdain, sur le site internet http://www.vigicrues.gouv.fr La zone humide et la protection de la qualité de l’eau > UN RÔLE DE FILTRE ESSENTIEL La protection de la qualité de l’eau est le 2ème service rendu par la zone humide de l’Isle-Jourdain. Le captage d’eau potable de l’Isle-Jourdain est réalisé dans la Save, au milieu de la zone humide : celle-ci peut ainsi le protéger localement. Les prairies et les boisements inondables filtrent l’eau qui ruisselle des bassins versants avant de la relarguer à la rivière. L’herbe et les arbres en place absorbent et retiennent les substances véhiculées par l’eau : les fertilisants, les pesticides, les particules de terre, limitant ainsi la pollution directe de la rivière. La végétation dégrade une partie de ces polluants, et la fauche en assure une exportation hors de la parcelle. De plus, le sol de ces milieux naturels, riche en matière organique et en micro-faune, a une forte capacité de dégradation des différentes molécules. En revanche, dans les cultures, le drainage souterrain ou la présence de gros fossés collecteurs limitent cet effet d’absorption des polluants. De nos zones humides au verre d’eau du robinet que nous buvons, la qualité de l’eau se joue d’un bout à l’autre de la chaîne ! Station d’eau potable de L’Isle-Jourdain Ripisylve > QUAND LES ACTEURS LOCAUX S’UNISSENT Pour limiter la pollution de l’eau de la rivière, les acteurs locaux agissent aussi en amont : c’est le Plan d’Action Territorial (PAT) BOULOUZE. L’Association des Agriculteurs d’Auradé, la Chambre d’Agriculture du Gers, l’ADASEA 32, Arbre et Paysage 32 et la FREDEC* Midi-Pyrénées se sont associés pour accompagner les usagers (agriculteurs, jardiniers, collectivités) dans la limitation des pollutions “à la source”, c’est-à-dire sur les terres situées en amont du captage d’eau potable : • Formations à l’usage raisonné des produits phytosanitaires, aux pratiques culturales limitant l’érosion, aux techniques alternatives de désherbage,… • Information, documentation : journées de démonstration, fiches techniques, posters, plaquettes, expositions… • Limitation des doses de produits herbicides. • Modification des pratiques pour limiter l’érosion et le départ des substances polluantes. • Aménagements limitant l’érosion : plantations de haies, agroforesterie. • Maintien de prairies et reconversion de cultures en prairies pour jouer le rôle de filtres. Maintien des haies Résultats du PAT Boulouze depuis 2008 : • 3 km de haies plantés • 20 hectares de cultures plantés en agro-foresterie • 174 hectares de maintien ou d’implantation de filtres enherbés • 1 008 hectares de cultures où les doses d’herbicides sont réduites de 40 % > Toutes les infos sur le site internet de l’Association des Agriculteurs d’Auradé www.agriculteurs-aurade.fr * FREDEC : Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles des cultures Filtre enherbé en bord de cours d’eau La zone humide et sa flore La végétation en zone humide est très dynamique et très variée, souvent exubérante, avec des espèces originales, qui ont chacune leurs exigences vis-à-vis du niveau et de la fréquence d’eau. En zone hu mide, la flore est variée... belle et originale... comme moi, la Jacinthe de Rome ! Elle forme des “cortèges” de plantes différentes selon qu’elle se trouve : • dans les prairies • dans les fossés et les mares • dans les bois. > dans les prairies... On distingue les prairies naturelles, qui sont en place depuis longtemps. Elles présentent une flore bien adaptée aux inondations de printemps suivies des sècheresses d’automne et aux pratiques de fauche et de pâture. Ce sont des milieux devenus très rares dans la région, riches en fleurs, mais très sensibles aux perturbations. On peut y observer, outre la Jacinthe romaine (), l’Orchis à fleurs lâches (), la Cardamine (), la Succise des prés (), le Silène fleur de Coucou ()… Dans les prairies plus récentes ou les jachères, on observe les Joncs (), les Laîches () et les Menthes (). Ces zones de “prairie-jachère”, de par leur floraison très diversifiée, sont fréquentées par de nombreux insectes butineurs ou herbivores. > dans les fossés et les mares... Ce sont les milieux les plus diversifiés et les plus riches en plantes, du fait des différents niveaux d’eau et de la richesse en nutriments. La végétation y est riche en couleurs, variée en espèces évocatrices : Roseaux (), Scirpe maritime (), Salicaire (), Lysimaque (), Cresson des fontaines (), Germandrée () et Véronique des marais ()… > dans les bois... Ils sont constitués de fourrés et taillis marécageux, parfois en sous-bois des peupleraies, dominés par différentes espèces de Saules () et les Frênes, bien adaptés à l’engorgement des sols. En bord de rivière, les boisements sont plus évolués, et plus variés en essences “nobles” : des Chênes, des Ormes, des Peupliers noirs (), mais aussi l’invasif Erable negundo… Accompagnés de nombreux buissonnants (Cornouiller sanguin, Aubépines (), Prunelliers, Eglantiers, Fusain,...), ils constituent ce que l’on appelle “la ripisylve”, la forêt de rive. La ripisylve, forêt de rive Zoom sur la Jacinthe romaine : elle est protégée par la réglementation française, on ne doit ni la détruire, ni la cueillir, ni la transplanter… Elle est rare, car elle ne se développe que dans des prairies humides méridionales, cas de figure très contradictoire ! Et elle ne résiste pas aux labours, ni aux pesticides… > attention aux espèces invasives ! Ces zones humides profitent également à des espèces exotiques, qui s’avèrent parfois bien envahissantes, au détriment des espèces locales. C’est notamment le cas de l’Erable negundo, qui envahit les bords de le Save et déstabilise les berges. Conseil : éviter de planter des érables negundo, buddleias, ailantes,… L’Erable negundo, espèce très envahissante des milieux humides La zone humide et sa faune Les zones inondables constituent des écosystèmes originaux, avec une biodiversité exceptionnelle. Les zones hu mides comptent de très nombreux ha bita nts ! > LES INSECTES ET ARAIGNÉES Sauterelle Sauterelles, Criquets, Grillons, Mantes, Libellules, Papillons… sont une multitude à vivre dans ces milieux herbeux humides exempts de pesticides. Cette abondance attire de nombreux prédateurs d’insectes, comme les oiseaux, les chauves-souris, les amphibiens,… Les Libellules sont particulièrement abondantes autour des fossés et des plans d’eau. La zone humide constitue ainsi un réservoir d’animaux prédateurs d’insectes, qui sont des auxiliaires des cultures. > LES AMPHIBIENS Libellule Crapaud Calamite et Triton Marbré, tous deux protégés Ils sont dans leur élément ! Plusieurs espèces de Crapauds, Grenouilles et Tritons pondent dans les fossés, les mares, voire directement dans les prairies inondées au printemps. Tous les amphibiens sont protégés, notamment le Crapaud Calamite et le Triton Marbré qui sont présents dans la zone humide de L’Isle-Jourdain. > LES OISEAUX Ils sont bien présents. Certains profitent de la complémentarité rivière-prairie-bois, comme les hérons qui nichent en ripisylve et chassent les petits mammifères, crapauds et insectes dans les prairies ; l’île du lac de pêche a ainsi accueilli un dortoir de plus de 100 Hérons gardebœufs pendant plusieurs années. D’autres oiseaux nichent directement dans les prairies, comme la Bécasse des Bois, la Cisticole des joncs,… D’autres encore y font une halte pendant la migration (des Cigognes et des Grues ont déjà été observées), tandis que certains hivernent sur place. Enfin, certains oiseaux nicheurs apprécient particulièrement la richesse en éléments boisés, comme les Pies-grièches, les Pics, les Chouettes. Pies-grièches Le corridor que constituent les prairies et boisements humides associés le long de la Save joue un rôle essentiel dans la circulation de tous les animaux dans la vallée (mammifères, reptiles, batraciens,...). Agrion Mercure Cuivré des Marais > RARES, VOUS AVEZ DIT RARES ? Certaines espèces sont très rares, car liées aux régimes d’inondation “naturels” de la Save. Ainsi, le Cuivré des marais, beau papillon orange vif, pond sur les feuilles d’oseille immergées dans l’eau au printemps. Sans inondation, pas de ponte… Même situation pour l’Agrion de Mercure, Libellule rarissime présente dans les prairies de la Save. > ET LE MOUSTIQUE DANS TOUT ÇA ? Le moustique a besoin de 2 conditions pour vivre : de l’eau et du sang humain ! Heureusement, il constitue, dans la zone humide, le plat de résistance de très nombreux prédateurs : les crapauds et grenouilles, les chauve-souris, les oiseaux. Héla s pour vous, les hu mains, les zones hu mides sont aussi très riches en moustiques ! C’est pourquoi il est très important de maintenir ces milieux en bon état de conservation : un déséquilibre dans cet écosystème, et l’on est vite infesté ! Aussi, la commune de l’Isle-Jourdain a-t-elle adopté un système de lutte contre les moustiques minimisant les traitements phytosanitaires : traitement des larves par lutte biologique complété par des appareils électriques contre les adultes. > ALERTE AUX ENVAHISSEURS ! Deux espèces sont facilement visibles : Le ragondin et l’Ecrevisse rouge de Louisiane. Ces animaux non indigènes se sont établis dans la zone humide de l’Isle-Jourdain depuis 2 décennies, et y prolifèrent, profitant du réseau de fossés pour nicher et se déplacer dans toute la zone. Par leurs terriers, ils déstabilisent les berges des fossés et des plans d’eau, et provoquent des fuites dans les digues. Les Ragondins détruisent la végétation, avant de s’attaquer aux cultures, où ils provoquent des dégâts conséquents. Les Ecrevisses vident les fossés et les plans d’eau de leurs autres habitants (Libellules, têtards, alevins, etc…), provoquant un déséquilibre biologique. Seul du piégeage systématique permet d’en limiter les populations. Rappel de la loi du 23 février 2005 > Tout type d’introduction volontaire, par imprudence ou négligence, d’une espèce animale ou végétale, non cultivée ou non domestique, hors de son territoire est interdite. Le transport d’espèces vivantes classées nuisibles ou invasives est interdit. Attention : à ne pas faire ! • Ne pas acheter des espèces exotiques animales ou végétales ; ne pas les introduire et les disséminer dans le milieu naturel • Ne pas altérer les milieux humides (remblais, drainage, destruction de ripisylve, etc…) car ces espèces colonisent plus facilement des milieux perturbés. Prenez conseil auprès d’un spécialiste avant de détruire les espèces (risque de confusion avec des espèces locales pouvant être protégées). La zone humide et l’agriculture > UNE ACTIVITÉ PRÉPONDÉRANTE Jusqu’au milieu du XXe siècle, où le drainage était superficiel, la vallée inondable n’était occupée que par des prairies, qui fournissaient foin et pâture au bétail. Ces prés fertiles, réputés pour la quantité et la qualité de leur foin, assuraient également du fourrage “vert” en fin d’été, alors que les pâtures de coteaux étaient trop sèches. Cependant, les années où la Save débordait en fin de printemps, le foin était perdu, et les bêtes ne voulaient plus manger l’herbe, “sablée” par les limons déposés par l’eau. Les progrès du drainage ont permis aux agriculteurs de cultiver dans ces terres profondes et fertiles, et les bords de la rivière ont été endigués pour que les inondations soient moins fréquentes. C’est sur cette digue que nous pouvons nous promener aujourd’hui. La culture de céréales est devenue dominante dans la vallée de la Save, dont les producteurs se sont réunis en coopérative : la CASCAP, basée à L’Isle-Jourdain. Fin 2012, les cultures représentaient 47% de la zone, les milieux naturels 45% (prairies, jachères et bois). L’agriculture a toujours été la principale activité da ns la zone hu mide, comme en témoigne la carte d’occupation des sols. Chemin sur digue, entre champs et Save Terre cultivée Coopérative céréalière CASCAP L’intervention des agriculteurs est essentielle : • gestion et entretien des prairies et jachères inondables • mise en œuvre de pratiques raisonnées sur les cultures. > LES MESURES AGRI-ENVIRONNEMENTALes Les agriculteurs s’engagent pour la préservation de la zone hu mide... Les agriculteurs se sont engagés dans la préservation de 72 hectares de parcelles les plus inondables en souscrivant des contrats agrienvironnementaux de 5 ans : • maintien des prairies naturelles humides • maintien des gels humides • reconversion de parcelles cultivées en prairies • limitation de la fertilisation et des phytosanitaires. Ces mesures ont été engagées en 2008 et 2009 en lien avec le PAT BOULOUZE (Cf. fiche 3) et en 2012 en lien avec la politique “zones humides” de l’Agence de l’Eau Adour Garonne et de l’Etat. Pâture du bétail Champ en zone humide Comment découvrir la zone humide ? > LA RANDONNÉE À PIED OU À VÉLO Les chemins sont nombreux à parcourir la zone. Empruntés à pied ou à vélo, ils n’occasionnent pas de dérangement pour la faune et la flore, mais permettent de s’enfoncer au cœur de la zone et d’y découvrir le patrimoine bâti associé aux canaux, la flore, et si vous avez de la chance, la faune ! Les ouvrages de petite hydraulique (écluses, ponts, canaux bâtis,...), témoins d’une utilisation diversifiée des bords de la Save dans le passé, sont souvent remarquables par leur architecture en brique. Plusieurs chemins permettent de découvrir la zone à pied ou en VTT : • Chemin de St-Jacques de Compostelle (GR 653) : il longe la rivière, traverse la base de loisirs, passe sur les ponts Tourné et pont Perrin, puis chemine à travers les prairies humides. Pont Tourné & Pont Perrin • Chemin du syndicat de rivière : longeant la rivière sur plusieurs kilomètres, il permet de découvrir la ripisylve et d’apprécier la rivière à différentes saisons. • Sentier du bout de la rivière : Depuis l’Office de Tourisme, il longe la rivière, les cultures, les boisements et prairies humides, en passant par le Pont Perrin et la maison de la chasse. Contact : Office de Tourisme Intercommunal Les bords du lac – 32600 L’Isle-Jourdain Tél : 05 62 07 25 57 – Courriel : [email protected] Site Internet : www.tourisme-gascognetoulousaine.fr > LE SENTIER DE LA GAVARRE La Commune de L’Isle-Jourdain met en place un sentier de découverte pédagogique. Sur un petit espace, il permettra de découvrir, à travers de multiples panneaux, les différents éléments présentés dans ces fiches découverte. Jardins familiaux > LA CHASSE ET LA PÊCHE Maison de la Chasse La Maison de la Chasse est située au bord de la zone humide, à côté des jardins familiaux. La Société de chasse de L’Isle-Jourdain participe à la veille environnementale de la zone (inventaire, vigilance, présence sur le terrain). Vos contacts : • Société de pêche et Amicale des pêcheurs lislois • Société de chasse de L’Isle-Jourdain Se renseigner auprès de la Mairie de L’Isle-Jourdain. > LE CANOË Des parcours de canoë permettent de découvrir la rivière de l’intérieur. Contact : Office Intercommunal du Sport Tél : 05 62 62 67 43 – Courriel : [email protected] Site internet : www.sport-gascognetoulousaine.fr > LA BASE DE LOISIRS Située au cœur de la zone humide, elle invite à de nombreuses activités complémentaires : piscine inter-communale, téléski nautique, tennis, mini-golf, jeux d’enfants,… Contact : Office de Tourisme Intercommunal Les bords du lac – 32600 L’Isle-Jourdain Tél : 05 62 07 25 57 – Courriel : [email protected] Site Internet : www.tourisme-gascognetoulousaine.fr > LES MANIFESTATIONS à suivre • Journées Nature organisées au printemps par la Commune de L’Isle-Jourdain. • Journée Mondiale des zones humides (2 février) organisée par la Communauté de Communes. Code de bonne conduite du promeneur : Pensez-y ! • Il exerce ses sens : vue, odorat, toucher, ouïe, pour découvrir le site. • Il respecte la nature, les propriétaires, les agriculteurs, les usagers et les autres promeneurs. • Il ne cueille pas de fleurs, ne transplante pas et ne constitue qu’un herbier photographique. • Il ne capture pas d’animaux sauvages, n’en ramène pas à la maison. • Il ne laisse aucune trace de son passage et n’abandonne pas de détritus. • Il respecte les clôtures et les troupeaux. • Il respecte les cultures et les prairies. • Il ne crie pas ou n’utilise pas d’engin sonore : ni musique, ni moteur. • Il n’introduit pas d’espèces exotiques.