IMMUNOLOGIE
Connaissances exigibles
I- Le SIDA, syndrome d'immunodéficience acquise, est provoqué par un virus qui affaiblit
les défense de l'organisme.
A. Le virus de l’immunodéficience humaine, ou VIH, est un rétrovirus.
1.. Le virus infecte spécifiquement des cellules du système immunitaire.
• Des protéines de l’enveloppe du virus permettent sa fixation.
• Cette fixation se fait sur des protéines membranaires de cellules immunitaires, en particulier la protéine CD4.
• La protéine CD4 est exprimée par les lymphocytes T4, les monocytes et les macrophages.
• L’interaction entre ces protéines permet la pénétration du virus dans ces cellules.
2. La reproduction du VIH dans des cellules immunitaires prépare sa propagation.
• Le VIH est un rétrovirus : son matériel génétique, constitué d’ARN, est associé à une enzyme, la transcriptase
inverse.
• La transcriptase inverse permet la synthèse d’ADN à partir de l’ARN viral dans la cellule infectée.
• Cet ADN viral est incorporé au génome de la cellule infectée.
• L’expression du génome modifié permet la production de nombreuses particules virales.
• La mort de la cellule infectée est suivie de la dissémination des particules virales dans l’organisme.
B. Les différentes phases de l’infection par le VIH traduisent différents aspects de la réponse immunitaire.
1. La première phase ou primo-infection, fait suite à la contamination par le VIH.
• Le VIH est transmis par voie sexuelle, par voie sanguine et de la mère à l’enfant, au cours de la grossesse.
• Les cellules infectées migrent dans les organes lymphoïdes, en particulier les ganglions lymphatiques, qui
constituent de véritables réservoirs du virus.
• Les symptômes sont ceux d’une maladie virale bénigne.
2. La deuxième phase qualifiée de phase asymptomatique, se traduit par la mise en place des réponses
immunitaires.
a. Des anticorps anti-VIH sont détectés dans le sang du sujet deux semaines à quelques mois après
la contamination.
• La présence d’anticorps anti-VIH définit le caractère séropositif du sujet pour le VIH.
• Ces anticorps sont spécifiques de certaines protéines virales.
• Ils peuvent bloquer la pénétration du virus dans les cellules saines.
• Ils sont inefficaces sur des cellules déjà infectées.
b. Des lymphocytes T cytotoxiques apparaissent dans le sang du sujet contaminé.
• Ces lymphocytes T sont dirigés contre les cellules infectées par le VIH.
c. La phase asymptomatique oppose une apparente stabilité, à l’échelle de l’organisme, à
d’importantes modifications à l’échelle cellulaire.
• Les défenses immunitaires peuvent rester actives pendant plusieurs années.
• Le virus continue à se multiplier.
• La population de lymphocytes T4 diminue progressivement.
3. La troisième phase ou phase symptomatique, est qualifiée de SIDA déclaré.
• Lorsque le nombre de lymphocytes T4 est inférieur à un seuil critique, des maladies opportunistes apparaissent.
• En raison du faible nombre de lymphocytes T4, la progression du virus est limitée.
• Mais la contamination est maintenue par la présence du génome viral dans les cellules infectées.
II- Le maintien de l’intégrité de l’organisme fait intervenir de façon coordonnée des
cellules et des molécules particulières.
A. Les anticorps sont des protéines participant à l’intégrité du milieu extracellulaire.
1. Les anticorps, immunoglobulines circulant dans le milieu extracellulaire, sont spécifiquement dirigés
contre les antigènes.
• Un anticorps est constitué d’une partie constante commune à tous les anticorps et d’une partie variable
spécifique d’un antigène.
• La partie variable de la molécule d’anticorps se lie spécifiquement à un antigène et forme un complexe immun.
• La partie constante de la molécule d’anticorps est reconnue par un récepteur de phagocyte quand elle fait
partie d’un complexe immun.