CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL DES PAYS DE LA LOIRE
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Dans le cadre de la préparation du futur contrat de projets État-région (CPER) 2007-2013, le CESR
avait souhaité afficher ses priorités dès le mois de juin 2006, en soulignant la nécessité d'un grand
dessein pour la Pays de la Loire pour faire sauter les verrous majeurs qui entravent son
développement économique et social. Depuis, le gouvernement a délivré au Préfet des Pays de la Loire
un mandat de négociation qui précise le cadre et les financements que l'État souhaite apporter au
nouveau CPER.
Avant que les négociations ne se terminent entre le Préfet et le Conseil régional, le CESR a souhaité
de nouveau émettre un avis sur la préparation du futur CPER en réaffirmant ses priorités et en posant
les conditions d'un dialogue constructif en vue d'une signature rapide du nouveau CPER.
1 UNE ENVELOPPE INSUFFISANTE AU REGARD DES PRIORITES POUR LA REGION
Le remplacement de la notion de plan par celle de projet correspond à un souhait du CESR de
privilégier la contractualisation sur des opérations identifiées et réalisables plutôt que l'inscription de
crédits sur des programmes qui n'étaient trop souvent qu'au stade de l'ébauche au moment de la
conclusion du contrat. Ce travers disparu, reste au nouveau contrat de projets à refléter la vitalité de
notre Région et des projets qui s'en dégagent.
L'ensemble des dotations financières mobilisables par l'État en Pays de la Loire pour le CPER 2007-
2013 représente 376,6 M€, enveloppe qu'il convient de compléter par les moyens affectés aux grands
projets interrégionaux dans le cadre du Plan Loire (85,1 M€), ainsi que par une partie de l'enveloppe
consacrée à la ligne grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire (25 M€).
Compte tenu du nombre limité de domaines inclus dans le nouveau CPER, mais aussi du fait qu'un
certain nombre d'actions seront financées hors CPER, il apparaît très difficile de comparer cette
enveloppe à celle que l'État avait consacré à l'actuel contrat État-région. Ce faisant, sans précision des
moyens qui pourront effectivement être mobilisés par le biais des agences ou établissements
dépendant de l'État, cette enveloppe semble largement insuffisante pour répondre aux attentes
exprimées tant par les collectivités locales que par les acteurs socio-économiques de la Région,
chiffrées par le Conseil régional à environ 700 M€. La conférence des exécutifs, réunie le 29
septembre 2006, a confirmé ces attentes résultant d'une large consultation des collectivités locales et
des acteurs socio-économiques conduite par la Région depuis le printemps 2006.
Nombre des projets figurant dans le mandat ont une vocation interrégionale et de ce fait participent à
renforcer l'attractivité du grand Ouest, ce qui justifierait un financement national plus important. Il
apparaît également que les Pays de la Loire ont la plus faible dotation en euros par habitant (111
euros), après la région Centre (107 euros), contre 181 euros pour la région Poitou-Charentes, ou 165
pour la Bretagne par exemple.
Dotations sur les grands domaines inclus dans le CPER 2007-2013 (en euros par habitant)
Bretagne Poitou-Charentes
Pays de la Loire
Agriculture et pêche 20 17 18
Education nationale, enseignement
supérieur et recherche 53 39 30
Emploi, cohésion sociale et logement
(hors ANRU) 7 13 5
Ecologie et développement durable 30 46 15
(hors plan Loire)
Transport, équipement, tourisme et mer (*) 29 43 26
Intérieur et aménagement du territoire 12 16 9
TOTAL 165 181 111
(*) après répartition de l'enveloppe LGV entre Bretagne et Pays de la Loire.