Diversité de la végétation des pelouses sèches du Massif des Bauges

Sommaire
Introduction et objectifs .......................................................................................................................... 2
A. Généralités sur les pelouses ................................................................................................................ 3
Qu’est-ce qu’une pelouse ? ................................................................................................................. 3
B. Les pelouses sèches dans le Massif des Bauges .................................................................................. 6
B.1. Caractéristiques principales ......................................................................................................... 6
B.2. Diversité floristique ...................................................................................................................... 7
Matériel et méthode ....................................................................................................................... 7
Résultats .......................................................................................................................................... 8
B.3. Tableau de synthèse des types de pelouses .............................................................................. 12
Cahier de charges .......................................................................................................................... 12
L’éligibilité sous condition du type II ............................................................................................. 12
Représentativité des types de pelouses/prairies .......................................................................... 12
C. Indicateurs de bon état écologique .................................................................................................. 14
Conclusions et perspectives .................................................................................................................. 16
Pour aller plus loin … ............................................................................................................................. 17
Documentation additionnelle ............................................................................................................... 18
Bibliographie ......................................................................................................................................... 18
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Introduction et objectifs
Dans le cadre de la mise en place d’un PAEC (Plan agro-environnemental et climatique) sur le Massif
des Bauges pour la programmation PAC (Politique agricole commune) 2014-2020, le Parc naturel
régional du Massif des Bauges souhaite lancer une mesure agro-environnementale et climatique
(MAEC) dite à enjeu localisé sur les pelouses sèches. La MAEC à enjeu localisé possède des exigences
fortes et complète la mesure dite système qui s’applique à l’ensemble de chaque exploitation avec
des exigences agro-environnementales plus générales.
Les pelouses sèches du Massif des Bauges sont principalement localisées sur son rebord méridional
avec des présences ponctuelles ailleurs. Elles sont réputées pour leur diversité biologique et de très
beaux exemplaires font partie du réseau de sites dits conservatoires gérés par le Conservatoire des
Espaces naturels de la Savoie (CEN 73). De nombreuses pelouses font aussi partie intégrante
d’exploitations agricoles, principalement en tant que surfaces pâturées.
L’objectif de cette étude est de fournir une expertise scientifique sur la diversité phytocœnotique
(diversité de la végétation) de ces pelouses sèches en domaine agricole et de la mettre en relation
avec la diversité des usages (pratiques) constatés. En s’appuyant sur cette partie descriptive, il s’agira
aussi (i) de fournir des critères physionomiques et floristiques pour identifier les types de pelouses
éligibles à une mesure enjeu localisé (éligibilité de pelouses), (ii) de donner des estimations de
surfaces sur le Massif pour ces différents types, et (iii) d’indiquer les modes de gestion appropriés.
Cette note s’adresse d’abord aux ingénieurs et techniciens du PNR du Massif des Bauges pour les
aider dans la mise en place du PAEC mais elle a aussi vocation à être lue par un plus large public non
spécialiste de la végétation des pelouses sèches. Une section « Pour aller plus loin » en fin de rapport
contient des informations plus détaillées (explication des termes suivis d’un astérisque *).
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A. Généralités sur les pelouses
Qu’est-ce qu’une pelouse ?
Les définitions les plus fréquentes du terme pelouse (photo 1) font référence à une formation
végétale de faible hauteur (inférieure à 20-30 cm) dominée par des graminées et accompagnée
d’autres plantes herbacées à fleurs colorées. La formation végétale la plus proche est la prairie
(photo 2) qui ne s’en distingue selon cette définition que par une hauteur sensiblement plus élevée
(supérieure à 30 cm). Cette définition n’est utile qu’en première approximation car l’estimation de la
hauteur est difficile dans un tapis végétal dont les plantes ont des tailles différentes. De plus,
qu’entend-on par hauteur et comment l’estimer ? S’agit-il de la hauteur moyenne ou de la hauteur
maximale de la végétation ?
Photo 1 - Vue rapprochée
d’une pelouse sèche
pâturée sur coteau calcaire.
Photo 2 - Vue d’ensemble d’une
prairie de fauche.
Corrélée à la hauteur, la biomasse aérienne diffère aussi fortement entre pelouses et prairies avec
des différences de productivité pouvant atteindre 400 % : entre 0,5 à 1 t MS/ha pour une pelouse
méso-xérophile contre près de 4 t MS/ha pour une prairie de fauche mésophile (MANNEVILLE, 2013).
La répartition verticale de la biomasse aérienne est un critère qualitatif qui permet de bien cerner la
différence entre prairie et pelouse (Figures 1 et 2). Il s’agit d’un critère visuel relativement facile à
interpréter qui nécessite d’observer de plus près le tapis végétal, pour effectuer le « test du rideau ».
Une pelouse est caractérisée par une répartition verticale de la biomasse en pyramide. La
majeure partie de la biomasse aérienne est concentrée à proximité du sol. Seules quelques
espèces de graminées atteignent les parties supérieures. Leurs tiges et inflorescences
clairsemées forment une couche discontinue comme des poils hérissés à la surface de la
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peau à travers de laquelle le regard porte à quelques mètres (mot pelouse issu du latin
pilosus, poilu, dérivé de pĭlus, poil).
La biomasse aérienne de la prairie suit quant à elle une répartition verticale plus homogène,
en forme de poire. La faible biomasse à proximité du sol est due à une couverture végétale
au sol très souvent discontinue, laissant apparaître le sol régulièrement quand on ouvre le
tapis de graminées à l’aide des bras. La concurrence entre graminées pour la lumière favorise
le développement des feuilles dans les parties éclairées qui forment un véritable écran ou
rideau pour le regard.
Fig. 1 & 2 - Répartition schématique de la biomasse aérienne selon la hauteur pour une pelouse (à gauche) et
pour une prairie (à droite).
Photo 3 - Vue rapprochée d’une pelouse
sèche sur coteau calcaire. Notez
l’absence d’ « effet rideau », où l’on voit
littéralement à travers le tapis végétal.
Photo 4 - Vue semi-rapprochée
d’une prairie fauchée. Notez la
densité de la végétation dans la
partie supérieure, avec « effet
rideau ».
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