UFR Odontologie
/
UNIVERSITE de BORDEAUX
\
Odontologie Pédiatrique
2.1.2 Voûte crânienne
• La voûte crânienne se constitue à partir d'éléments du frontal, pariétal, occipital et des grandes
ailes du sphénoïde. La croissance repose sur des mécanisme d'ossification membraneuse et de
phénomène de résorption interne sous l'influence de l'expansion du cerveau qui va doubler de
volume entre 0 et 6 ans, tripler entre 0 et 20 ans.
• Repère : fermeture de la dernière fontanelle (bregmatique) à 3 ans.
2.2. CROISSANCE FACIALE
2.2.1 Croissance du complexe naso-maxillaire
• Outre les os maxillaires, ce complexe englobe l'os lacrymal, os nasal, l'os zygomatique, le palatin
et le cornet inférieur. Les processus d’accroissement qui s’effectuent dans les trois sens de l’espace
sont d'origine suturale et de remodelage periosté.
• Pour Enlow, le mécanisme de croissance modelante est synchrône de la croissance suturale et de
même nature. Ce mécanisme est continu, successif et simultané, s’effectuant d’un bout à l’autre de
l’os, auquel il garde sa forme et ses proportions.
2.2.2 Croissance transversale
• Les sutures médianes internasales, intermaxillaires et interpalatines unissent des os
essentiellement d’origine membraneuse et n’ont pas de potentiel de croissance propre mais se
comportent suivant le mot de Delaire comme « des joints de dilatation à rattrapage automatique ».
Après cinq ans, ces sutures sont pratiquement inactives à l’exception de la suture palatine
médiane . Le palais s’élargit en arrière par l’allongement divergent de l’arcade, au fur et à mesure
de l’apparition des dents monophysaires. En revanche la suture palatine médiane n’est pas
synostosée avant 25 ans ce qui provoque une augmentation de la largeur intermolaire plus forte que
la largeur intercanine d’où un élargissement en éventail.
• Le modelage comprend des phénomènes d’apposition d’os à la surface de certaines zones et
de résorption dans d’autres. Ce mode de croissance deviendrait plus important avec la baisse
d’activité des sutures.
• L’action des fonctions regroupant la vision, la respiration, la phonation et la déglutition
détermine la notion de « matrice fonctionnelle » pour Moss. Il s'agit de l'ensemble des tissus
mous et des espaces vides liés à une fonction donnée, qui exercent une action sur les os de la face et
participent à leur conformation et leur orientation. Le maxillaire est un véritable carrefour
fonctionnel de la face ; sa position dans l’espace, sa croissance n’étant pour Moss que des réponses
à la croissance primaire de ses matrices fonctionnelles.
3 / 19