Note sur l`économie de la Corée du Sud

18 NOVEMBRE 2015
NOTE SUR
L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
LA CORÉE DU SUD

NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
LA CORÉE DU SUD
LA CORÉE DU SUD
L’ÉCONOMIE SUD-CORÉENNE
Population (en millions) 50,4
PIB (en G$ US courants) 1 410,4
PIB par habitant (en $ US courants) 27 970,5
Taux de croissance du PIB réel (%) 3,3
Taux d’inflation (%) 1,3
Taux de chômage (%) 3,5
Taux de change1105,5632
Exportations de marchandises et services (en G$ US courants) 678,4
Importations de marchandises et services (en G$ US courants) 639,5
Sources : Fonds monétaire international (FMI), Organisation de coopération et de développement
Sources : économiques (OCDE), Banque du Canada et Organisation mondiale du commerce (OMC).
Compilation : Direction des politiques et de l’analyse économiques, ministère de l’Économie,
Compilation : de l’Innovation et des Exportations (MEIE), novembre 2015.
1. Nombre d’unités de wons par dollar canadien sur une moyenne de 250 jours en 2014.
Corée du Sud
Principaux indicateurs, 2014
LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE1
• Après avoir enregistré une croissance soutenue au cours des dernières décennies (avec un taux de croissance annuel moyen du
produit intérieur brut [PIB] de 7,1 % entre 1980 et 2010), l’économie sud-coréenne connaît maintenant un rythme de croissance
plus modéré (soit un taux de croissance annuel moyen du PIB de 3,0 % entre 2010 et 2014).
• Largement tributaire de la bonne performance des exportations (48,1 % du PIB en 2014), l’économie de la Corée du Sud continue
de subir les contrecoups de la crise économique et financière mondiale de 2008 et ses effets sur la demande internationale,
notamment en Chine et dans les autres pays asiatiques.
• Par ailleurs, la hausse enregistrée ces dernières années par la devise coréenne (le won), particulièrement face au yen japonais,
nuit à la compétitivité des entreprises exportatrices.
• Le haut niveau d’endettement des ménages coréens – dont le revenu disponible moyen n’a pas crû aussi rapidement que le reste
de l’économie – pèse sur les dépenses en consommation et sur le marché de l’immobilier.
• En 2014, selon les données de l’OCDE, la Corée du Sud affichait :
o une croissance du PIB de 3,3 % (comparativement à 2,9 % en 2013);
o un taux d’inflation de 1,3 % (alors que la fourchette cible de la banque centrale se situe entre 2,5 % et 3,5 %);
o un taux de chômage de 3,5 % (soit le deuxième, derrière la Norvège, parmi les taux de chômage les plus faibles des pays
membres de l’OCDE).
• Cette même année, le PIB de la Corée du Sud comptait pour 1,8 % du PIB mondial, ce qui en faisait la 13e économie en
importance au monde et la 4e en Asie, derrière la Chine (2e économie en importance au monde), le Japon (3e) et l’Inde (9e), mais
devant l’Indonésie (16e).
1. Sources : OCDE, Perspectives économiques de l’OCDE, no 98, novembre 2015; FMI, Republic of Korea: Article IV Consultation – Staff Report,
mai 2015; Banque mondiale, World Development Indicators database, septembre 2015.
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NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
LA CORÉE DU SUD
• Les dernières prévisions de l’OCDE (novembre 2015) relativement à la croissance du PIB de la Corée du Sud sont de 2,7 % en
2015 et de 3,1 % en 2016. Celles-ci ont été révisées à la baisse par rapport aux perspectives de juin dernier en raison de la
morosité de la demande internationale et des dépenses en consommation.
• La mise en œuvre de plusieurs nouveaux accords de libre-échange (Australie, Canada et Nouvelle-Zélande en 2014, Chine en
2015) pourrait toutefois stimuler les exportations sud-coréennes à court terme.
• Parmi les principaux défis économiques de la Corée du Sud à plus long terme, ceux qui arrivent en tête de liste sont les suivants :
la diversification de l’économie (largement concentrée autour des grands conglomérats industriels [les chaebols]), l’amélioration de
la productivité dans le secteur des services et la mitigation des effets indésirables du vieillissement de la population.
2013 2014
2015
p
2016
p
2017
p
PIB aux prix du marché (en volume) 2,9 3,3 2,7 3,1 3,6
Exportations de biens et services (en volume) 4,3 2,8 0,2 2,8 4,6
Importations de biens et services (en volume) 1,7 2,1 2,6 3,3 3,9
Taux de chômage
1
3,1 3,5 3,7 3,5 3,4
Indice des prix à la consommation 1,3 1,3 0,7 1,6 2,0
Solde financier des administrations publiques
2
1,3 0,9 -0,0 0,5 0,8
p : prévision; 1 : en pourcentage; 2 : en pourcentage du PIB.
Source : OCDE, Perspectives économiques de l'OCDE, n
o
98, novembre 2015.
Compilation : Direction des politiques et de l’analyse économiques, MEIE, novembre 2015.
Corée du Sud
Indicateurs économiques, 2013-2017
(en pourcentage de variation)
LES FINANCES PUBLIQUES
• La Corée du Sud applique une discipline budgétaire rigoureuse afin de rassurer les investisseurs étrangers, de se prémunir contre
les chocs financiers internationaux et de conserver une marge de manœuvre suffisante en cas de besoins futurs de financement,
notamment si une réunification des deux Corées devait avoir lieu, ou pour pouvoir financer d’éventuels programmes liés au
vieillissement de la population.2
• En 2014, la dette brute du gouvernement sud-coréen représentait environ 36 % du PIB du pays, comparativement à 246 % pour le
Japon, 105 % pour les États-Unis, 88 % pour le Canada et 55 % pour le Québec.3
• En 2015, le gouvernement sud-coréen a mis en place un important plan de relance représentant environ 20 trillions de wons, ce
qui correspond à un peu plus de 1 % du PIB. Ce plan, qui contient des mesures fiscales et d’aides directes, pourrait avoir un effet
modéré sur la dette publique du pays. Il viserait notamment à stimuler la croissance des dépenses en consommation, mises à mal
par une épidémie de syndrome respiratoire du Moyen-Orient (SRMO), ou coronavirus, survenue au deuxième trimestre 2015.
LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA CORÉE DU SUD4
• Le commerce extérieur total de la Corée du Sud (c’est-à-dire la somme des exportations et des importations de marchandises et
services commerciaux) était estimé à 1 317,9 G$ US en 2014, soit 93,4 % de la valeur du PIB du pays.
• Cette même année, les exportations totales se chiffraient à 678,4 G$ US et les importations totales à 639,5 G$ US. La Corée du
Sud affichait ainsi une balance commerciale positive d’environ 38,9 G$ US, selon les données de l’OMC.
2. FMI, op. cit.
3. Selon les données du FMI (World Economic Outlook database, octobre 2015), sauf pour le Québec, où les données proviennent du ministère des
Finances du Québec.
4. Les données proviennent de l’OMC, sauf indication contraire, et sont exprimées en dollars courants. Voir les tableaux I et II de l’annexe pour de
l’information plus détaillée.
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NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
LA CORÉE DU SUD
• Toujours en 2014, la Corée du Sud était le 7e exportateur (3,0 % du total mondial) et le 9e importateur de marchandises (2,8 %) au
monde. Le pays occupait par ailleurs le 16e rang mondial en ce qui concerne l’exportation de services commerciaux (2,1 %) et le
13e rang quant à l’importation de ceux-ci (2,4 %).
LES PRINCIPAUX GROUPES DE PRODUITS ÉCHANGÉS
• En 2014, les principaux groupes de produits exportés par la Corée du Sud se ventilaient comme suit : les produits manufacturés
(86,4 %), les produits combustibles et des industries extractives (11,2 %) ainsi que les produits agricoles (2,1 %).
• Les principaux groupes de produits importés par la Corée du Sud se répartissaient comme suit : les produits manufacturés
(52,5 %), les produits combustibles et des industries extractives (40,6 %) ainsi que les produits agricoles (6,7 %).
LES PRINCIPAUX PARTENAIRES
• En 2014, les principaux clients de la Corée du Sud étaient la Chine (26,1 % du total des exportations), les États-Unis (11,1 %),
l’Union européenne (UE-28) (8,8 %), le Japon (6,2 %) et Hong Kong (5,0 %).
• Les principaux fournisseurs de la Corée du Sud étaient la Chine (16,1 % du total des importations), le Japon (11,6 %), l’UE-28
(10,9 %), les États-Unis (8,1 %) et l’Arabie saoudite (7,3 %).
LE COMMERCE DE MARCHANDISES ENTRE LE QUÉBEC ET LA CORÉE DU SUD5
L’ÉVOLUTION DES ÉCHANGES
• En 2014, les échanges commerciaux de biens entre le Québec et la Corée du Sud se chiffraient à 2,1 G$, ce qui représente une
hausse de 30,2 % par rapport à 2013. Cette augmentation s’explique par la hausse à la fois des exportations et des importations
du Québec. La Corée du Sud était le 10e partenaire commercial du Québec à l’échelle mondiale et son 3e partenaire
commercial en Asie, derrière la Chine (2e partenaire commercial du Québec dans le monde) et le Japon (8e).
975,4
1 257,9 1 221,9 1 223,4
1 495,9
1 267,6
1 750,0
1 575,6 1 645,2
2 141,9
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
2010 2011 2012 2013 2014
Évolution des échanges de marchandises
entre le Québec et la Corée du Sud, 2010-2014
Exportations Importations Commerce total*
*Les totaux peuvent ne pas être égaux à la somme de leurs composantes à cause des arrondis.
Sources : Statistique Canada et Institut de la statistique du Québec.
En millions de dollars
5. Les données proviennent de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), sauf indication contraire. Plus de données sont disponibles en annexe
(tableaux III à VII).
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NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
LA CORÉE DU SUD
LES EXPORTATIONS
• En 2014, la valeur des exportations du Québec vers la Corée du Sud s’établissait à 646,0 M$, ce qui correspond à une hausse
de 53,2 % par rapport à 2013. Cette hausse émanait notamment de l’augmentation des exportations de minerai de fer (+165,1 M$)
ainsi que, dans une moindre mesure, de minerai de cuivre (+16,9 M$) et de platine (+9,8 M$).
• Cette même année, la valeur des exportations québécoises correspondait à 15,4 % de la valeur des exportations canadiennes
vers ce pays.
• Toujours en 2014, ce pays était le 11e client du Québec au monde et le 3e en Asie.
• Les dix principaux produits représentaient 65,0 % des exportations du Québec vers la Corée du Sud en 2014.
• Cette même année, les principaux produits exportés par le Québec vers la Corée du Sud étaient les suivants :
o les concentrés de minerai de fer, non agglomérés (36,8 % du total);
o les pâtes mi-chimiques de bois (9,8 %);
o la viande de porc fraîche, réfrigérée ou congelée (5,1 %);
o le minerai de cuivre et ses concentrés (2,6 %);
o les appareils pour la filtration ou l’épuration des liquides ou des gaz (2,4 %).
• En 2014, le niveau de technologie des exportations de biens manufacturés du Québec vers ce pays se présentait comme suit : les
produits de faible technologie (43,6 %), les produits de haute technologie (27,5 %), les produits de moyenne-haute technologie
(16,4 %) et les produits de moyenne-faible technologie (12,5 %).
LES IMPORTATIONS
• En 2014, la valeur des importations québécoises en provenance de la Corée du Sud s’établissait à 1 495,9 M$, ce qui représente
une hausse de 22,3 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse était principalement liée à l’augmentation des importations
d’argent sous forme brute ou mi-ouvrée (+106,4 M$) et d’huiles de pétrole non brutes (+102,9 M$).
• Cette valeur correspondait à 20,6 % de la valeur des importations canadiennes en provenance de ce pays.
• En 2014, ce pays était le 10e fournisseur international du Québec et le 3e en Asie.
• Les dix principaux produits représentaient 77,9 % des importations totales de biens dédouanés au Québec en provenance de la
Corée du Sud en 2014.
• Cette même année, les principaux produits importés au Québec en provenance de la Corée du Sud étaient les suivants :
o les voitures de tourisme (48,5 % du total);
o l’argent sous forme brute ou mi-ouvrée (9,6 %);
o les huiles de pétrole, à l’exclusion des huiles brutes (9,2 %);
o les circuits intégrés et microassemblages électroniques (3,3 %);
o les robinets, les valves, les clapets, les soupapes de retenue et leurs parties (1,6 %).
• En 2014, le niveau de technologie des importations du Québec de produits manufacturés en provenance de la Corée du Sud se
présentait comme suit : les produits de moyenne-haute technologie (61,0 %), les produits de moyenne-faible technologie (26,3 %),
les produits de haute technologie (8,3 %) et les produits de faible technologie (4,4 %). Les produits de moyenne-haute technologie
ont dominé les importations au cours de la période considérée (2010 à 2014).
Maxime Vézina
Direction des politiques et de l’analyse économiques
Ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations
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