PETIT MOT EDUCATIF CONCERNANT “IL JOUAIT DU PIANO DEBOUT”
France Gall –de son vrai nom Isabelle Gall—naît à Paris juste après la guerre en ’47.
Elle est issue d’une famille musicale : son grand-père écrit des chansons pour entre autres Charles Aznavour et
Edith Piaf ; son père fonde « les petits chanteurs à la croix de bois » et sa mère est chanteuse.
A 15 ans, elle enregistre un titre qui se vend déjà à 200.000 exemplaires.
Un an plus tard, en ’64, son père lui écrit « Sacré Charlemagne », et c’est tout de suite un tube qui se vendra à plus
de 2 millions d’exemplaires.
Serge Gainsbourg la remarque, et commence à lui écrire des chansons, dans son style bien particulier et avec des
textes sous-disant très naïfs, mais à double sens
En ’65 elle gagne –au nom du Luxembourg !-- l’eurovision avec « poupée de cire poupée de son » …
En ’66, France semble encore toute frêle et naïve quand elle chante « Annie aime les sucettes à l’anis », chanson de
Gainsbourg, encore une fois à caractère provocateur.
Pourtant, si naïve et petite fillette elle ne doit pas être, car elle a à peine 20 ans quand elle quitte Claude François
avec qui elle a passé 3 années amoureuses. Cloclo sait y voir le bon côté, et écrit « comme d’habitude ». France va
vivre avec Julien Clerq, mais après 4 ans, rompt en faveur de Michel Berger , avec qui elle se marie en ’76. (…
Michel Berger = Michel-Jean Hamburger)
Il lui écrit tube sur tube : « la déclaration », « Musique », Si maman si » et en ’80 notre « Il jouait du piano debout ».
On y reviendra tantôt.
Les tubes continuent à pleuvoir : « tout pour la musique », Résiste », « Diégo », « Hong Kong star », « Débranche »
et entre deux, elle a le temps d’avoir deux enfants.
En ’92, Michel Berger est victime d’un infarctus, et France se retrouve sans compositeur, avec juste ses tubes
qu’elle chante et rechante.
Second coup dur quelques années plus tard : en ’97, sa fille Pauline 19 ans meurt de mucoviscidose, et c’est petit à
petit que France se retire de la scène.
Revenons à « Il jouait du piano debout » : Qui est ce fameux IL ? Souvent, il a été dit que la chanson réfère à Elton
John, bon ami du couple Berger – Gall. Fin des années ‘70, Elton donne un concert en RFA, et pour montrer son
hostilité au mur de Berlin, il décide de faire l’intégralité de son concert debout à son piano, et faire passer le
message que « l’on peut toujours s’élever contre ce qu’on considère intolérable ».
En réponse à « il jouait du piano debout », Elton écrit ……. I’m still standing ! Le Il resta donc Elton pendant
longtemps.
Pourtant, dans une biographie de France fort à la fin de sa carrière, est dévoilé que c’est suite à un film retraçant la
vie de Jerry Lewis, où celui-ci joue du piano debout, que Berger trouve le style et le massage si particulier, qu’il en
écrit sa fameuse chanson.
Peu importe si c’est Elton John ou Jerry Lewis : le message est le même : le symbole de liberté, de rester soi-même
et d’oser parfois aller à contre-courant, ce que les paroles de la chanson retracent bien … à ne pas confondre avec
les parodies style « elle jouait du pipo couchée ».
Chanson culte, passons-la en revue, et découvrons les petits détails qui en font une chanson vivante et gaie !
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