Propriétés électriques et optiques de structures tunnel métal

Propri´et´es ´electriques et optiques de structures tunnel
m´etal-di´electrique-m´etal
A. Tosser, P. Thureau
To cite this version:
A. Tosser, P. Thureau. Propri´et´es ´electriques et optiques de structures tun-
nel m´etal-di´electrique-m´etal. Journal de Physique, 1967, 28 (8-9), pp.642-652.
<10.1051/jphys:01967002808-9064200>.<jpa-00206564>
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642.
PROPRIÉTÉS
ÉLECTRIQUES
ET
OPTIQUES
DE
STRUCTURES
TUNNEL
MÉTAL-DIÉLECTRIQUE-MÉTAL
(1)
Par
A.
TOSSER
et
P.
THUREAU,
Laboratoire
de
Physique
Expérimentale,
Faculté
des
Sciences
de
Caen.
Résumé. 2014
La
nature
de
la
cinétique
de
conduction
et
de
l’électroluminescence
de
struc-
tures
tunnel
du
type
Al/Al2O3/Au
et
Al/CaWO4/Au,
à
77
°K
et
290
°K,
et
l’existence
d’un
effet
photovoltaïque
permettent
de
supposer
l’existence
d’une
zone
semi-conductrice
de
type
n
à
l’interface
Al/diélectrique
et
la
présence
de
niveaux-pièges
au
voisinage
des
interfaces
métal/
CaWO4 2014
avec
de
nombreux
quasi-niveaux
de
Fermi 2014
et
au
voisinage
de
l’interface
Al2O3/Au
2014
avec
deux
quasi-niveaux
de
Fermi
dont
l’énergie
ne
dépend
pas
de
l’épaisseur
de
diélectrique.
Abstract.
2014
experimental
data
on
the
kinetics
of
conduction
and
electroluminescence
in
Al/Al2O3/Au
and
Al/CaWO4/Au
tunnel
structures,
at
77
°K
and
290
°K,
and
a
photovoltaic
effect,
allow
us
to
suppose
the
existence
of
a
semiconducting
zone
at
the
Al/dielectric
interface
and
the
presence
of
traps
near
metal/CaWO4
interfaces
2014
with
several
quasi
Fermi
levels
2014
and
near
the
Al2O3/Au
interface
2014
with
two
quasi
Fermi
levels
whose
energy
is
independant
of
dielectric
thickness.
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
TOME
28,
AOUT-SEPTEMBRE
1967, :
I.
Introduction.
-
De
nombreux
auteurs
[1
a
13]
ont
d6jA
decrit
des
ph6nom6nes
transitoires
accompa-
gnant
la
conduction
electrique
par
effet
tunnel
dans
des
diodes
du
type
Al/A’203/m6tal.
La
cin6tique
de
conduction
dans
de
telles
structures
a
aussi
fait
l’objet
de
nombreux
travaux
[3
a
9,
12,
14
a
21]
qui
ont
permis
d’estimer
la
valeur
de
la
masse
effective
de
1’61ectron
(variant
entre
m
et
m/9)
et
de
calculer
les
potentiels
relatifs
de
sortie
métal/isolant,
les
valeurs
obtenues
variant
du
simple
au
triple.
L’effet
photo-
voltaique,
connu
depuis
longtemps
[14],
n’a
pas
6t6
systématiquement
6tudi6,
et
les
descriptions
qu’en
font
les
divers
auteurs
[11, 14,
22
a
26]
sont
contradictoires
en
ce
qui
concerne
tant
la
valeur
de
la
tension
photo-
induite
que
la
longueur
d’onde
du
rayonnement
excitateur.
Le
d6saccord
se
retrouve
parmi
les
divers
travaux
concernant
1’electroluminescence
de
couches
d’alumine
de
diverses
6paisseurs
[3,
5,
12,
16,
27
a
34]
au
sujet
des
conditions
de
son
apparition,
de
la
nature
du
phenomene
et
de
la
répartition
spectrale.
Aussi,
les
mod6les
de
bandes
imagines
par
quelques-uns
pour
expliquer
l’un
ou
1’autre
de
ces
ph6nom6nes
sont-ils
assez
diff6rents.
Nous
avons
tent6
d’6tablir
pour
1’alumine
de
ces
structures
tunnel
un
modele
qui
rende
compte
a
la
(1)
Ce
travail
a
fait
l’objet
des
contrats
DRME
nos
63.34.088
et
66.34.053
et
constitue
une
partie
de
la
these
de
Doctorat
es
Sciences
Physiques
(C.N.R.S.
no
A.0.1311,
a
paraitre)
que
doit
presenter
A.
Tosser
a
la
Faculte
des
Sciences
de
Caen.
fois
de
la
formation,
de
la
cin6tique
de
conduction,
des
effets
photovoltaiques
et
de
1’electroluminescence
observée.
Des
experiences
pr6liminaires
ayant
montre
que
la
luminance
des
diodes
électroluminescentes
du
type
Al/A’203/CaWO4/Au
était
une
fonction
non
lin6aire
du
courant
tunnel
[35],
nous
avons
6tudi6
les
diodes
du
type
Al/CaW04/Au
ou
les
memes
ph6nom6nes
se
produisent
[44]
et
nous
avons
tent6
d’en
determiner
les
causes.
II.
Mdthode
expdrimentale.
-
Sur
un
support
en
verre
tres
propre,
ou
sur
une
lamelle
d’aluminium
oxyd6e
anodiquement,
on
depose
par
evaporation
dans
un
vide
de
pompe
ionique
deux
languettes
d’Al
de
99,99
%
de
puret6
(1’aluminium
de
puret6
nu-
cl6aire
a
99,999
%
donne
des
resultats
en
tous
points
similaires).
L’alumine
est
obtenue
ensuite
par
oxydation
super-
ficielle
de
ces
languettes
a
1’air
dans
un
four,
a
une
temperature
comprise
entre
3600
et
460 °C ;
la
duree
d’oxydation
determine
1’epaisseur
du
di6lectrique.
La
mince
couche
de
tungstate
de
calcium
est
obte-
nue
par
evaporation
d’une
poudre
de
tungstate
de
calcium
chauffée
directement
ou
expos6e
au
faisceau
d’un
canon
a
electrons.
L’6vaporation
de
douze
languettes
transversales
d’or,
d’6paisseur
reproductible,
permet
d’obtenir
douze
diodes
sur
chaque
support ;
1’epaisseur
d’or
est
contr6l6e
par
le
battement
de
deux
oscillateurs
à
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002808-9064200
643
quartz
dont
l’un,
place
dans
1’evaporateur,
reqoit
une
partie
de
la
pellicule
d’or
6vapor6
comme
surcharge
(systeme
Lostis,
brevet
C.N.R.S.).
Des
relev6s
photographiques
sur
des
oscilloscopes
d6clench6s
par
l’impulsion
de
tension
qui
polarise
la
diode
permettent
d’effectuer
simultan6ment
les
me-
sures
6lectriques
et
photoélectriques,
l’appareil
photo-
sensible
6tant
un
photomultiplicateur
type
RCA
IP
21
ou
IP
28.
Pour
éviter
un
échauffement
excessif
de
la
structure
lors
du
passage
de
courants
6lev6s
(2
A/cm2),
la
diode
est
polaris6e
par
une
tension
impulsionnelle,
de
duree
assez
grande
pour
que
l’on
puisse
negliger
les
effets
de
capacite ;
cette
impulsion
est
une
dent
de
scie
de
2
ms
de
dur6e,
commandee
en
coup
par
coup
ou
de
faqon
r6currente
a
tres
basse
frequence.
Pour
1’etude
de
1’effet
photovoltaique,
les
sources
de
lumi6re
sont
des
ampoules
a
vapeur
de
mercure,
en
silice
ou
en
suprasil,
excit6es
en
haute
frequence ;
les
mesures
des
courants
se
font
a
impedance
nulle
et
les
mesures
de
tension
avec
une
impedance
d’entr6e
de
l’ ordre
de
1013 Q
(appareils
Lemouzy).
Des
filtres
interferentiels
permettent
de
determiner
les
niveaux
lumineux
de
1’electroluminescence
de
250
en
250
A,
a
partir
de
3
500
A.
La
determination
pr6-
cise
de
la
position
des
bandes
d’émission
s’obtient
par
interpolation
en
supposant
que
les
courbes
de
l’inten-
site
lumineuse
en
fonction
de
1’energie
de
1’emission
sont
gaussiennes.
Des
resultats
exp6rimentaux
nous
m6neront
ainsi
successivement
a
postuler
1’existence
d’une
zone
semi-
conductrice
de
type
n
a
l’interface
Al/diélectrique,
de
niveaux-pièges
a
l’interface
A’203/Au
et,
lorsque
le
tungstate
est
6vapor6
grace
a
une
spirale
chauffante,
de
niveaux-pièges
aux
interfaces
Al/CaW04
et
CaWO,/Au.
Convention.
-
Le
potentiel
de
sortie
relatif
de
1’aluminium
par
rapport
au
di6lectrique
6tant
plus
faible
que
celui
de
l’or,
on
appelle
directe
toute
tension
rendant
l’or
positif
par
rapport
a
l’aluminium.
III.
Btude
de
l’interface
All A1203.
-
III .1.
Exis-
TENCE
D’UNE
ZONE
DE
RACCORDEMENT.
-
11 .1 .1.
Effet
tunnel
a
77
OK.
-
Fisher
et
Giaever
[14]
avaient
montre
la
necessite
de
supposer
1’existence
d’une
zone
de
raccordement
a
l’interface
Al/A1203
pour
justifier
le
renversement
de
la
direction
de
redressement
avec
la
temperature ;
reprenant
cette
hypothèse,
Pollack
et
Morris
[7]
avaient
montre
que
cette
zone
devait
etre
logiquement
du
type
n,
mais
son
existence
n’avait
pas
6t6
mise
en
evidence.
On
a
d6jh
montre
[19]
qu’au-delh
du
coude
de
la
caractéristique
tunnel
directe
le
courant
I
varie
avec
la
tension V
suivant
la
loi
th6orique
d6duite
des
equations
de
Simmons
[36,
37,
38]
qui
est
Log Il (V - V ,)2 - Ba (D3’2/ .,, (V - V 0),
où Vo est la
difference
des
potentiels
de
sortie
de
l’or
et
de
1’alumi-
nium,
a
1’epaisseur
de
la
barriere
de
potentiel,
I&#x3E; Al
le
potentiel
de
sortie
de
1’aluminium
par
rapport
a
la
FIG.
1.
-
Structures
Al/A’203/Au.
-
A
77
OK,
la
conduc-
tion
tunnel
est
conforme
aux
lois
de
Simmons
en
di-
rect
[1]
et,
pour
quelques
valeurs
particulieres
de
l’ épaisseur,
en
inverse
[2].
bande
de
conduction
de
1’alumine.
La
loi
de
variation
de
Ba(D 3/2 ,
en
fonction
de d,
epaisseur
d’isolant
d6duite
de
la
mesure
de
la
capacite
(en
admettant Er
=
8),
est
une
droite
qui
ne
passe
pas
par
l’origine
( fig.
1)
et
l’on
peut
admettre
que
a
= d
- do
ou
do
=
35
A,
ce
qui
laisse
supposer
1’existence
d’une
zone
de
raccor-
dement
a
l’interface
Al/AI203’
6tant
donne
que
des
modifications
profondes
de
l’interface
A’203/Au
(la
formation
6tudi6e
au
paragraphe
suivant)
ne
modifient
pas
les
caractéristiques
tunnel
dans
ce
domaine
de
tension
(V
=
5
volts).
En
polarisation
inverse,
la
loi
th6orique
d6duite
des
equations
de
Simmons
Log
I/(V -
V 0)2 -
BaO%£j ( V
+
Vo)
n’est
pas
vérifiée
en
general.
En
adoptant
le
syst6me
de
coordonn6es
Log
I,
Log
V,
1’ensemble
des
courbes
tunnel
corres-
pondant
aux
diff6rentes
6paisseurs
de
di6lectrique
est
represente
avec
une
bonne
approximation
par
1’equa-
tion
IN vp ;
p
varie
avec
1’epaisseur
d’isolant
mesu-
r6e d
( fig.
2),
en
presentant
plusieurs
maximums.
En
FIG.
2.
-
Styuctuyes
Al/ A1203/ Au.
-
I./a
conduction
tunnel
inverse
a
77
°K
est
conforme
a
la
loi
I N
V p.
ne
consid6rant
que
les
diodes
dont
1’epaisseur
d’isolant
correspond
a
un
minimum
de
la
courbe
p(d),
on
constate
que
la
loi
th6orique
de
conduction
est
bien
v6rifi6e
( fig, I )
et
l’on
doit
a
nouveau
écrire
a =
d -
do
ou
do
=
30
A,
ce
qui
confirme
1’existence
d’une
zone
de
raccordement
entre
Al
et
A1203.
644
Ill .1.2.
Effet
tunnel
a
290
OK.
-
En
direct,
en
deçà
du
coude
de
la
courbe
tunnel,
le
courant
I
varie
avec
V
suivant
la
loi
d6duite
des
expressions
donn6es
par
On
constate
une
petite
d6croissance
du
produit
Ba
avec
la
tension
V ( fig.
3),
que justifie
la
presence
d’une
zone
de
raccordement.
III.2.
NATURE
DE
LA
ZONE
DE
RACCORDEMENT. -
Effet
photovoltaique
a
290
OK.
Lorsque
la
contre-
electrode
d’Au
est
6clair6e
par
un
flux
lumineux
de
4,88
eV
d’6nergie,
une
tension
photovoltaique
apparait
aux
bornes
de
la
diode
(en
circuit
ouvert),
rendant
l’or
positif
par
rapport
a
l’aluminium.
Il
est
donc
n6cessaire
de
supposer
1’existence
a
l’inter-
face
Al/A’203
d’une
zone
semi-conductrice
de
type
n.
Le
meme
phenomene
se
produit
lorsque
la
diode
est
irradi6e
a
travers
1’epaisse
electrode
d’aluminium,
mais
la
tension
photovoltaique
est
de
bien
plus
faible
valeur.
IV.
Btude
de
1’interface
A1203/Au.
-
IV .1.
Exis-
TENCE
DE
MIGRATIONS
IONIQUES.
-
Formation
de
la
jonction.
Lorsque
les
diodes
sortent
de
1’evaporateur,
on
mesure
leur
capacite
au
pont
(a
1
kHz)
et
sous
une
tension
6gale
a
0,2
V.
Ces
conditions
exp6rimen-
tales
masquent
1’effet
de
resistance
negative,
qui
est
une
d6croissance
du
courant
I
traversant
la
diode
lorsque
la
tension V
augmente ;
ce
phenomene
se
produit
en
effet
dans
un
domaine
de
tres
faibles
ten-
sions
et,
comme
il
n’apparait
qu’une
fois
(en
direct
ou
en
inverse),
il
suffit
d’une
tension
de
l’ordre
de
0,1
V
inverse
(ou
0,2
V
direct)
pour
1’eliminer
des
exp6-
riences
ult6rieures.
Apr6s
la
mise
sous
tension
n6ces-
sit6e
par
la
mesure
de
la
capacite,
la
caractéristique
de
conduction
directe
I/V
n’6volue
pas
avec
le
temps,
a
290
OK,
tant
que
la
diode
ne
s’6chauffe
pas
par
effet
Joule.
Une
tension
continue
inverse
appliqu6e
pen-
dant
1
ms,
inferieure
a
0,5
V,
modifie
irréversiblement
la
caractéristique,
provoquant
l’augmentation
de
la
resistance
a
l’origine,
accentuant
ainsi
le
coude,
sans
modifier
par
ailleurs
la
forme
de
la
courbe.
Cette
caractéristique
est
alors
tres
stable,
elle
ne
«
vieillit »
pas.
Par
contre,
sous
une
tension
de
polarisation
in-
verse,
impulsionnelle,
r6currente
(2
ms,
10 Hz),
et
de
niveau
donne,
la
caractéristique
tunnel
6volue
nota-
blement
au
cours
du
temps ;
le
coude
de
cette
courbe
qui
correspond
au
d6but
du
regime
de
croissance
exponentielle
du
courant
en
fonction
de
la
tension,
se
deplace
a
chaque
impulsion
vers
une
valeur
plus
6lev6e
de
la
tension,
puis
se
stabilise
( fig.
4) ;
la
caractéristique
directe
n’est
pas
modifi6e.
La
formation
ainsi
mise
en
evidence
permet
d’obtenir
des
caractéristiques
elec-
triques
stables
et
reproductibles
a
plusieurs
jours
d’intervalle,
tant
que
l’on
ne
d6passe
pas,
en
inverse,
le
niveau
de
tension
initial.
Cette
formation
s’accompa-
FIG.
4.
-
Structures
Al/A’203/Au.
-
Processus
de
forma-
tion.
Courbes
de
conduction
tunnel
inverse
a
290
°K
en
fonction
du
rang
de
l’impulsion
de
tension
- a
=
60
A.
gne
d’une
faible
d6croissance
relative
de
capacite
(2 à 3 %).
Au
cours
de
la
formation,
l’électroluminescence
qui
apparait
(et
accompagne
la
conduction
tunnel
inverse)
est
telle
que
la
luminance
L
de
1’emission
lumineuse
est
fonction
lin6aire
du
courant
I
a
la
premiere
impul-
sion,
puis
devient
fonction
supralineaire,
soit
L-
Iln,
1’exposant m
ne
prenant
sa
valeur
definitive
qu’au
bout
d’une
trentaine
d’impulsions
de
2
ms
de
duree
( fig.
5).
Le
phenomene
6voluant
a
chaque
impulsion,
FIG.
5.
-
Structures
AljAI203/Au.
-
Processus
de
for-
mation.
Impulsions
de
luminance,
en
électrolumines-
cence
inverse
a
290
OK,
en
fonction
du
rang
de
l’impul-
sion
de
tension
- a
=
55
A.
une
etude
statistique
portant
sur
la
répartition
spec-
trale
de
1’electroluminescence
aux
premiers
instants
de
la
formation
a
montre
la
presence
des
bandes
de
1’elec-
troluminescence
directe,
et
elles
seules
(3,4-2,54
et
2,84
eV) ;
une
quatri6me
bande
propre
a
l’électrolumi-
nescence
inverse
apparait
au
cours
de
la
formation,
vers
2,1
eV,
et,
finalement,
1’emission
est
principalement
645
centr6e
sur
cette
quatri6me
bande.
On
note
aussi
qu’A
flux
ultraviolet
constant
la
tension
photovoltaique
in-
duite
aux
bornes
de
la
diode
(en
circuit
ouvert)
croit
d’une
tres
faible
valeur
(10
a
30
mV) jusqu’a
une
valeur
sup6rieure
a
1
V,
a
mesure
que
la
formation
se
fait.
L’utilisation
d’impulsions
de
plus
longue
duree
abr6ge
le
temps
de
formation,
tant
que
cette
durée
est
inferieure
a
20
ms.
Au-dela,
les
phénomènes
changent
de
nature
et
ressemblent
aux
ph6nom6nes
de
derive
induits
par
champs
continus
inverses
decrits
au
paragraphe
suivant.
La
duree
de
la
formation
est
r6duite,
si,
au
sortir
du
four,
les
diodes
ont
refroidi
dans
un
vide
primaire ;
et
réciproquement,
les
diodes
ayant
refroidi
dans
une
atmosphere
d’ozone
se
forment
plus
lentement
que
celles
ayant
refroidi
a
1’air.
Les
remarques
pr6c6dentes
permettent
de
penser
que
la
variation
de
capacite
est
due
a
la
migration
d’ions
de
gaz
adsorb6,
probable-
ment
d’oxyg6ne
et
peut-etre
aussi
a
la
migration
d’ions
or,
la
conductibilité
initiale
masquant
1’effet
des
6tats
d’interface
A1203/Au,
responsables
d’une
electroluminescence
supralineaire.
IV . 2.
NATURE
DES
IONS.
-
Derives
irr6versibles
de
capacite.
Les
propri6t6s
6lectriques
d’une
diode
formée
par
une
tension
impulsionnelle
r6currente
6gale
a
5
V
sont
modifi6es
par
une
tension
continue
inverse
sup6-
rieure;h
1
V.
La
capacite
des
diodes
mesur6e
en
champ
alternatif
varie
avec
la
tension
continue
qui
leur
a
ete
pr6alablement
appliqu6e
pendant
quelques
se-
condes,
suivant
des
courbes
obtenues
avec
une
bonne
reproductibilité
(fig.
6).
Les
memes
courbes
sont
FIG.
6.
-
Structures
Al/AI,O,/Au.
-
D6rives
irréversibles
de
capacite
a
290
OK
sous
l’action
d’une
tension
inverse,
pour
diverses
valeurs
initiales
de
la
capacite.
obtenues
en
superposant
le
champ
alternatif
de
me-
sure
au
champ
continu.
Il
existe
donc,
a
l’interface
A1203/Au,
une
zone
ou
peuvent
se
produire
des
migrations
ioniques
lentes ;
l’accroissement
de
1’6pais-
seur
efficace
avec
la
tension
inverse
indiquant
qu’il
s’agit
d’une
migration
d’ions
positifs,
par
exemple
des
ions
Au
inseres
dans
le
r6seau.
Les
courbes
de
conduction
directe
obtenues
pour
deux
diodes
de
meme
capacite
pour
l’une,
avant
derive,
et
pour
1’autre,
apr6s
derive,
ne
coincident
pas
exactement.
La
derive
de
capacite
affecte
donc
aussi
un
peu
la
region
semi-conductrice
situee
a
l’inter-
face
Al/Al2o3.
IV.
3.
EXISTENCE
DE
NIVEAUX-PIEGES
LIES
A
L’INSER-
TION
D’IONS
DANS
LE
RESEAU.
-
IV.
3 .1.
Effet
tunnel
inverse
a
77
OK.
-
Comme
on
l’a
vu
précédemment,
la
loi
de
variation
du
courant
I
en
fonction
de
la
tension
Vest
representee
avec
une
bonne
approxima-
tion
par
la
loi
1 N
Vp.
P
varie
en
fonction
de
la
capacite
de
la
diode
en
presentant
plusieurs
maxi-
mums,
alors
que,
pour
les
minimums,
la
cin6tique
de
conduction
est
conforme
aux
lois
th6oriques
6nonc6es
par
Simmons.
La
presence
d’une
zone
ionique
a
l’interface
A1203/ Au
permet
de
justifier
la
presence
de
maximums.
En
effet,
les
ions
inseres
dans
le
reseau
peuvent
donner
naissance
a
des
niveaux-pièges
[39]
dont
certains
quasi-niveaux
de
Fermi
renforceraient
au
voisinage
de
cette
6nergie
la
densite
d’6tats
des
electrons
[40].
Cette
resonance
6nerg6tique
laisse
pr6voir
un
renforcement
simultan6
de
la
conduction
et
de
la
luminance
en
fonction
de
1’epaisseur
d.
En
adoptant
cette
hypothese,
nous
pouvons
pr6voir
1’al.
lure
des
ph6nom6nes
6lectriques
associ6s.
Consid6rons
en
effet
un
piege
poss6dant
un
quasi-niveau
de
Fermi
d’6nergie
so
et
6tudions
les
differents
ph6nom6nes
observables
en
fonction
de
la
difference
d’énergie
entre
ce
quasi-niveau
et
le
niveau
Fermi
de
l’or.
Lorsque
ces
deux
niveaux
ont
sensiblement
meme
6nergie,
la
densite
d’état
des
electrons
tunnel
se
trouve
accrue
par
resonance
6nerg6tique
autour
de
1’6ner-
gie
so
par
rapport
a
la
conduction
sans
piege ;
comme
la
majeure
partie
du
courant
tunnel
est
fournie
par
les
electrons
ayant
une
6nergie
6gale
a
celle
du
niveau
de
Fermi
de
l’or,
le
courant
est
augmente ;
le
renfor-
cement
de
la
densite
d’6tat
qui
est
maximal
pour
co
est
plus
faible
pour
toute
valeur
e
de
1’6nergie
diff6-
rente
de Eo
(la
resonance
est
aigue) ;
les
radiations
6mises
en
electroluminescence
directe
ayant
des
niveaux
comparables,
il
parait
16gitime
d’admettre
que
la
probabilite
de
recombinaison
radiative
varie
peu
avec
1’6nergie
de
la
transition;
la
cin6tique
de
la
radiation
d’6nergie
e
en
fonction
du
courant
donne
donc
une
indication
sur
la
valeur
de
n(e),
cette
cin6-
tique
6tant
a
croissance
d’autant
plus
rapide
que
1’6nergie
de
la
radiation
6mise
est
plus
proche
de
Eo ;
on
peut
estimer
ainsi,
pour
une
diode
donn6e,
la
valeur
du
quasi-niveau
de
Fermi
a
partir
des
cin6tiques
des
dif’erentes
radiations
6mises.
Lorsque
le
quasi-niveau
de
Fermi
du
piege
et
le
niveau de
Fermi
de
l’or
ont
des
energies
différentes,
la
majeure
partie
des
electrons
tunnel
appartient
a
un
1 / 12 100%

Propriétés électriques et optiques de structures tunnel métal

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