L’utilisation d’une structure d’ombrage simple présente quant à elle ses limites ; la qualité des
fleurs à couper s’en ressent (taches, salissures…)
Un ombrage à 72%, normalement satisfaisant, peut se révéler insuffisant pour certaines variétés en
période de forte intensité lumineuse, se traduisant par une décoloration voire une brûlure du spathe.
D’autre part, le manque d’effet brise-vent de la toile à ombrer entraîne des frottements entre les
feuilles et les fleurs provoquant des taches brunes sur les cultivars à couleurs claires.
La détermination d’un stade de récolte optimal suivant la variété et la saison va quant à lui
conditionner la tenue en vase et par conséquent la qualité post-récolte.
Identifier les problèmes phytosanitaires et y remédier
En milieu tropical, la pression parasitaire est très forte et il faut rester vigilant afin de juguler les
problèmes dès leur apparition.
Cependant, l’isolement géographique de l’île et le contrôle phytosanitaire strict à ses frontières ont
pour l’instant permis de la tenir à l’écart d’un certain nombre de maladies horticoles.
Les maladies cryptogamiques
L’Anthurium, lorsqu’il est cultivé en conditions saines (culture hors sol sur substrat inerte) pose
peu de problèmes de contrôle des maladies fongiques.
Ainsi, seulement quelques plants ont présenté une très légère attaque de Phyllostica colocasiophylla
dont les symptômes sont l’apparition de taches concentriques grises diffuses sur la feuille.
En revanche, le Fusarium oxysporum qui se manifeste par une pourriture des racines et du collet des
plantes a posé plus de problèmes. Deux traitements successifs au Benlate et une amélioration des
conditions météorologiques ont vite endigué cette maladie vasculaire. Une fois de plus, la pratique
de la culture hors sol limitera énormément l’apparition de ce champignon du sol.
Les ravageurs
Les ravageurs ont occasionné plus de dégâts.
A commencer par les chenilles qui dévorent les feuilles et parfois même les fleurs.
Deux espèces (Spodoptera litura et Plutella xylostella) ont plus particulièrement occasionné des
dégâts. Ce type de ravageur est cependant facilement maîtrisable.
Des traitements avec des insecticides chimiques [(Lannate (méthomyl), Décis (deltaméthrine),
Baytroïd (cyfluthrine)] et biologiques (Bactospéine) parviennent à limiter leur action. La
contamination s'effectuant par les cultures et les mauvaises herbes environnantes, une bonne
prophylaxie (nettoyage et désherbage des alentours, traitements des cultures avoisinantes
infectées…) est donc importante.
Un essai de piégeage de Heliothis armigera à l’aide de phéromones a démontré que ce ravageur ne
s'est pas présenté sur la culture
Les acariens et les thrips ont aussi affecté la culture mais dans de moindres proportions que les
chenilles. Au cours de l’année, seulement deux traitements acaricides [(Péropal (azocyclotin) et
Vertimec (abamectin)] ont permis d’endiguer la prolifération des acariens.