Appareil de mesure des courbures et des éléments d`un

Appareil de mesure des courbures et des ´el´ements d’un
syst`eme optique quelconque
R. Dongier
To cite this version:
R. Dongier. Appareil de mesure des courbures et des ´el´ements d’un syst`eme optique quelconque.
J. Phys. Theor. Appl., 1901, 10 (1), pp.266-276. <10.1051/jphystap:0190100100026601>.
<jpa-00240503>
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266
On
en
conclut
que
le
flux
est
proportionnel
aux
vitesses
en
un
point
donné.
Ici
encore,
ce
résultat
ne
peut
être
qu’approché :
on
mesure
les
vitesses
sur
les
filets
intérieurs,
tandis
que
les
échanges
de
chaleur
s’effectuent,
en
réalité,
surtout
sur
les
filets
extérieurs.
On
peut
d’ailleurs
énoncer
autrement
les
résultats
expérimentaux :
la
quantité
de
chaleur
rayonnée
par
la
sur’face
libre
est
~~~~opo~~tLon-
nelle
il
la
vitesse
avec
laquelle
cette
surface
se
renouvelle,
grâce
aux
courayats.
Ordre
de
grandeur
du
flux
de
chaleur
trans~orté~ar
convection.
-
A
100°,
dans
l’appareil
construit,
une
cellule
de
spermaceti
de
1
millimètre
d’épaisseur,
transporte
environ
10-2
joules
par
seconde,
sous
forme
de
chaleur.
Il
y
a
environ
huit
de
ces
cellules
par
centi-
mètre
carré.
L’énergie
cinétique
de
la
cellule,
en
régime
permanent,
est
~109
fois
plus
faible.
Au
point
de
vue
énergétique,
un
milliar-
dième
de
seconde
suffirait
à
la
mise
en
marche
des
courants,
en
sup-
posant
que
le
liquide
ait
déjà
sa
température
moyenne
identique
à
celle
qu’il
aura
en
régime
permanent.
Le
rapprochement
est
artifi-
ciel,
car
l’état
variable
tient
à
de
tout
autres
causes ;
mais
il
montre
l’énormité
de
la
chaleur
transportée,
grâce
aux
courants
de
convec-
tion,
renouvelant
constamment
les
couches
superficielles,
qui
rayonnent
vers
l’atmosphère
extérieure.
APPAREIL
DE
MESURE
DES
COURBURES
ET
DES
ÉLÉMENTS
D’UN
SYSTÈME
OPTIQUE
QUELCONQUE;
Par
R.
DONGIER.
La
fabrication
des
bons
objectifs
photographiques
exige,
en
cours
d’exécution,
la
vérification
des
faces
des
lentilles
qui
les
composent.
Comme
appareil
de
contrôle,
il
y
a
lieu
de
signaler
le
sphé-
romètre
à
flèche
du
professeur
Abbe,
qui,
muni
d’un
microscope
avec
micromètre,
fournit
des
lectures
précises
au 1 -
de
millimètre
1000
près.
L’élégante
méthode
du
levier
optique
de
M.
Cornu
(1)
mérite
une
mention
spéciale.
Il
est
possible,
en
utilisant
les
phénomènes
d’interférences
(~),
d’étudier,
avec
une
précision
plus
grande
encore,
(i)
J.
de
l’Iz~s.,
11’e
série,
t.
IV,
p.
î ;
1815.
(2)
LAURENT,
J.
de
Phys.,
2e
série,
t.
V,
p.
268;
1886.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0190100100026601
267
le
profil
des
faces
d’une
lentille.
Mais
cette
opération
exige
une
installation
relativement
compliquée
et
une
certaine
habileté
expé-
rimentale.
Dans
la
plupart
des
cas,
comme
il
est
inutile
de
pousser
FIG. 1.
la
précision
au-delà
d’une
certaine
limite,
il
est
avantageux
de
dis-
poser
d’un
instrument
donnant
rapidement
les
renseignements
cher-
chés.
C’est
dans
cette
dernière
catégorie
que
je
classerai
l’appareil
dont
je
vais
faire
la
description.
268
1.
Cet
instrlunent
est
d’un
usage
commode ;
il
permet
la
mesure
ra pide
et
très
approchée
des
courbures
des
faces
des
lentilles,
ainsi
que
des
éléments
(longueur
focale,
position
des
points
nodaux)
d’un
système
optique
quelconque,
convergent
ou
divergent.
Il
comporte
~~’J.
1),
comme
accessoire
essentiel,
un
viseur
auto-
collimateur
dont
l’oculaire
est
remplacé
par
un
microscope
K
pou-
vant
être
déplacé
de
quantités
mesura7)1ee,
dans
la
direction
de
son
a xe
à
l’aide
du
pignon
denté
M.
On
peut
viser,
avec
le
microscope,
soit
dans
le
plan
focal
de
l’objectif
D,
soit
au-delà
de
ce
plan
focal,
soit
en
deçà
jusqu’à
une
distance
de
cet
objectif
de
l’ordre
du
triple
de
sa
longueur
focale.
On
obtient
ainsi
la
mise
au
point
des
images,
fournies
par
cet
objectif,
d’objets
réels
situés
à
des
distances
plus
grandes
que
une
fois
et
demie
sa
longueur
focale
et
des
images
d’objets
virtuels.
La
précision
des
pointés
est
considérablement
augmentée,
si
l’oculaire
positif
dont
est
muni
le
microscope
peut
subir
de
petits
mouvements
autour
d’un
axe
contenu
dans
le
plan
du
réticule
fixe
visé
avec
cet
oculaire.
On
facilite
ainsi
l’observation
des
déplacements
relatifs
du
réticule
et
de
l’image,
lorsque
la
mise
au
point
n’est
pas
parfaite.
FIG. 2.
FIG. 3.
Suivant
le
cas,
on
se
sert
de
l’un
ou
de
l’autre
des
systèmes
éclai-
rants
que
voici :
Dans
le
premier
(Iîg.
2),
la
lumière
fournie
par
une
source
étendue
B
et
émergeant
de
la
lentille
éclairante Q
est
réfléchie
dans
la
direction
de
la
lentille
collimatrice
D
par
la
lame
de
verre
A
à
faces
planes
et
parallèles
ayant
moins
de
1
millimètre
d’épaisseur.
On
adopte,
comme
repère,
tantôt
la
croisée
des
fils
tendus
sur
l’ouverture
0
du
dia-
phragme,
tantôt
la
graduation
tracée
sur
la
face
inférieure
d’une
lame
de
verre ;
l’une
ou
l’autre
peuvent
être
séparément
introduites
269
dans
le
champ
de
l’instrument
à
la
même
distance
cle
1 objectif
D.
Dans
le
deuxième
1,/q,g.
°
3)
on
évite
la
traversée
de
la
lame
de
verre
inclinée
A,
aux
rayons
lumineux
qui
pénètrent
dans
le
micros-
cope.
Lie
système
éclairant
est
formé
d’un
prisme
à
1’eflexloll
totale
dont
1°une
des
faces
a~,
sur
laquelle
sont
tracés
deux
traits
croisés,
couvre
la
moitié
de
l’ouverture
rectangulaire
du
diaphragme,
tandis
que
l’autre
moitié
est
ou
bien
libre
avec
deux
fils
du
réticule
tendus,
ou
bien
recouverte
par
une
lame
de
verre
3~,
dont
la
face
inférieure
porte
une
graduation
et
se
trouve
dans
le
même
plan
que
la
face
du
prisme.
Les
tubes
de
chacun
de
ces
modèles
s’adaptent
séparément
sur
le
tube
à
tirage
du
collimateur,
dont
on
peut
faire
varier
la
longueur
en
agissant
sur
le
pignon
denté
G.
Le
microscope
et
le
collimateur
sont
reliés
à
un
même
collier
LI
qui,
embrassant
la
tige
de
support
de
l’appareil,
peut
être
fixé
à
des
hauteurs
différentes.
La
lumière,
qui
émerge
du
collimateur,
rencontre
la
suriace
à
étudier
supportée
par
la
plate-forme
H.
Cette
plate-forme
est
reliée
à
un
collier
L",
qui
peut
glisser
le
long
de
la
colonne
supportant
l’appareil
et
à
un
écrou
e
dans
lequel
est
engagée
une
vis
sans
fin
verticale
entraînant,
par
sa
rotation,
la
plate-forme
dans
un
mouve-
ment
de
translation
vertical
et
mesurable.
Cette
plate-forme
peut
recevoir,
à
volonté,
un
miroir
plan
argenté
et
un
ensemble
d’acces-
soires
destinés
à
des
usages
divers,
en
particulier,
à
supporter
des
lentilles
ou
des
objectifs
composés.
Elle
peut
être
orientée
de
façon
à
renvoyer
vers
l’objectif
D
la
portion
centrale
de
la
lumière
réfléchie
par
la
surface
à
étudier.
Lorsqu’on
se
propose
la
détermination
des
éléments
d’un
système
optique,
il
est
nécessaire
de
placer
celui-ci
entre
le
collimateur
et
la
plate-forme
H
sur
un
disque
P
présentant
une
ouverture
circulaire ;
le
disque
est
relié
à
la
colonne-support
par
uii
collier
L’ avec
vis
de
pression,
et
on
peut
l’abaisser
ou
l’élever
plus
ou
moins ;
on
peut
lui
faire
subir
diverses
inclinaisons
destinées
à
modifier
l’orientat,ion
du
système
optique
par
rapport
au
faisceau
lumineux.
II.
111esurede la
cour"bure
des
surfaces
d’une
lenlille.
-
On
emploie
le
système
éclairant
de
la fl g.
3.
Le
repère,
tracé
dans
le
voisinage
du
bord
de
la
face
aa,
doit
se
trouver
dans
le
plan
focal
de
l’objectif
D
du
collimateur.
Pour
l’y
amener,
on
vise
avec
le
microscope
les
fils
qui
sont
tendus
sur
l’ouverture
dii
diaphragme
et
qui
se
trouvent
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