leçon 2 1 au 7 octobre L’autorité de Paul et l’Évangile « Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. » (Galates 1.10) Introduction Pr 14.12 sabbat 1 octobre er Tout paraît jaune à celui qui a la jaunisse Dans un dessin animé, un homme regarde un match de baseball à la télé. Sa femme, à genoux, consulte l’encyclopédie. Sans remuer, il lui dit : « Cherche toujours, ma chère, mais aucune preuve ne saura me convaincre. » Qu’il est facile de fermer notre esprit à quelque chose de nouveau ! Nous sommes à la recherche du confort, de la commodité mais pas du changement. Dans sa sagesse, Salomon a écrit ceci : « Telle voie paraît droite devant un homme, mais à la fin, c'est la voie de la mort. » (Pr 14.12) Il est beaucoup plus difficile de réorganiser sa vie que de changer d’idée. En général, on ne croit que ce que l’on veut bien croire. Très peu sont ouverts à de nouvelles idées ou à de nouvelles lumières, peu importe le sujet. Le changement n’a rien d’alléchant. Après tout, il est bien plus facile de demeurer dans notre petit confort que de s’efforcer de tester de nouvelles idées ou de remettre en question celles qui nous sont chères. Il y a deux types de changements dans la vie : 1) le changement d’idée ; 2) le changement de comportement. À vrai dire, les gens raisonnables n’ont pas trop de mal à changer d’idée. Croire que la mort est un sommeil inconscient exige un changement d’idée, certes, mais un tel changement n’affecte pas nécessairement notre façon de vivre. En revanche, l’acceptation des dix commandements et du sermon sur la montagne remet en question le comportement tout entier… et il est beaucoup plus difficile de réorganiser sa vie que de changer d’idée. De persécuteur, Paul devint prédicateur du salut en Jésus seul. Il défendit l’Évangile et le changement qui s’était opéré en lui contre tous ceux qui s’y attaquaient d’une manière ou d’une autre. Ainsi, à cause de leur vision étroite de l’Évangile, des chrétiens de la Galatie s’opposèrent à lui. Ils croyaient que le rite de la circoncision était immuable parce que Dieu l’avait donné à Abraham en signe de l’alliance qu’il contractait avec lui. Ils octroyaient à ce rite une plus grande importance pour le salut que la foi en Jésus et son sacrifice. Leur esprit borné les empêchait de croître en Christ. Dans la leçon de cette semaine, nous allons nous pencher sur la façon dont Paul aborda ce problème. BRAINSTORMING 1. Quel changement significatif avez-vous apporté dans votre vie ? Était-ce difficile ? 2. Êtes-vous satisfait de ce changement ? 3. Faites-vous preuve d’ouverture d’esprit devant un changement éventuel ? Si non, pourquoi ? Ann Lawrence, Watford, Hertsfordshire, Angleterre 17 dimanche 2 octobre Il est écrit L’autorité de prêcher l’Évangile Jn 14.6 ; Ac 4.12 ; 1 Co 3.11 ; 15.1-3 ; Ga 1 ; 2 P 3.15,16 Un seul Évangile (Ga 1.3-5) Paul réprouva implacablement les agissements de ceux qui semaient le trouble parmi les chrétiens en Galatie. Il n’y a qu’un Évangile : l’Évangile de Jésus « qui s'est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher au présent» (Ga 1.4). Cet Évangile est complet et n’a donc pas besoin d’ajouts tels que la circoncision. Paul condamna sévèrement ceux qui pervertissaient l’Évangile en essayant d’y ajouter quelque chose. Il les dénonça en disant qu’il souhaitait que ceux qui insistaient sur la circoncision aillent jusqu'à la mutilation (Ga 5.12). Il était si convaincu que l’Évangile qu’il prêchait était le seul vrai Évangile que rien ne pouvait le modifier d’aucune façon. Le péril de l’ignorance (2 P 3.15,16) Pierre, qui connaissait les écrits de Paul, reconnut que ce dernier écrivait des choses qui nécessitaient une profonde réflexion. Les ignorants et les instables dénaturent, non seulement les écrits de Paul, mais aussi d’autres parties des Écritures. Dans 2 Pierre 3.15,16, il est écrit que si les chrétiens désirent avoir une compréhension juste de l’expiation de Jésus, il est essentiel qu’ils soient équilibrés. Pierre cite l’ignorance et l’instabilité comme des raisons pour lesquelles les gens comprennent mal la Parole de Dieu. Si nous faisions l’expérience des joies du salut, nous saurions ce qu’est l’Évangile et l’adopterions sans crainte. La nature de l’Évangile (Ex 14 ; 20 ; Le 1) Trois événements majeurs ayant marqué l’histoire d’Israël illustrent que le salut est un acte divin plutôt qu’un accomplissement humain : 1) l’exode depuis l’Égypte ; 2) l’attribution de la sainte loi de Dieu sur le Sinaï et 3) l’établissement du service du sanctuaire. Chacun de ces événements explique la relation entre le salut par la grâce divine et l’obéissance qu’elle permet. Les Juifs qui s’opposaient à l’Évangile que prêchait Paul auraient dû connaître ces vérités. Lors de l’Exode, Dieu fit pour les Israélites ce qu’ils n’auraient pu faire pour euxmêmes : il anéantit la puissance démoniaque de Pharaon qui les avait réduits en esclavage et les conduisit à la terre promise. Cette délivrance est célébrée dans de nombreux psaumes. Par exemple, lisez Psaume 106.10. Quand il donna sa sainte loi, Dieu déclara : « Je suis le Seigneur ton Dieu, c'est moi qui t'ai fait sortir d'Égypte où tu étais esclave. » (Ex 20.2) Seul celui qui est sauvé par grâce peut obéir à la loi de Dieu et est enclin à le faire. L’âme perdue est en guerre avec la loi. Paul l’exprime clairement dans Romains. « Car les tendances de la chair sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable. » (Rm 8.7) L’histoire du peuple hébreu démontre continuellement cette vérité. Par le service du sanctuaire, Dieu nous fait comprendre la nature substitutive de la mort du Christ. L’autel des sacrifices enseignait deux vérités au pécheur : 1) le salaire du péché, c’est la mort, d’où l’obligation de sacrifier un agneau et 2) nous avons un substi18 tut : c’était le substitut qui mourait, non le pécheur. C’est là une image du salut, entier, gratuit, du salut que Christ a accompli en faveur des pécheurs qui ne peuvent rien y ajouter, rien y enlever. Une seule option s’offre à eux : accepter ce salut ou le rejeter. Les Galates savaient que c’était un Paul transformé qui était désormais l’esclave de Jésus En Galatie, les judaïsants qui s’opposaient à Paul ne comprenaient pas ces grandes vérités. Ils firent des formes une fin en soi et non un moyen d’assimiler la vérité. Avant la mort substitutive de Jésus, la circoncision et les sacrifices étaient des actes de foi dans le Christ promis qui, en venant s’offrir pour nous, donnerait au salut sa pleine réalité. Jamais ces rituels n’ont été destinés à sauver qui que ce soit. Paul en était si convaincu qu’il résista à tous ceux qui tentaient de corrompre la vérité. Les visages de l’autorité (Ga 1.1,12,20) Il y a deux sortes d’autorité : 1) l’autorité conférée en vertu de l’attribution d’une fonction et 2) l’autorité méritée grâce au service rendu dans l’exercice de cette fonction. On croit généralement que c’est cette dernière qui est la plus importante. Lorsque les judaïsants défièrent l’autorité de Paul, celui-ci leur déclara que son autorité venait du Christ et de Dieu le Père (Ga 1.1), que l’Évangile qu’il proclamait ne lui avait pas été révélé par des hommes, mais par Jésus-Christ (Ga 1.12). Dieu lui-même en était le témoin (Ga 1.20). L’autorité de Paul authentifiée par son ministère (Ga 1.10, 17-24) Les Galates savaient que c’était un Paul transformé qui était désormais l’esclave de Jésus (Ga 1.10). Ils savaient aussi qu’il n’avait pas reçu son ministère des apôtres à Jérusalem (Ga 1.17). Ce n’est que trois ans après sa conversion qu’il s’était rendu à Jéru salem pour une courte visite. Sur place, il n’avait rencontré que Pierre et Jacques, le frère du Seigneur (Ga 1.18.19). Le ministère de Paul fut plutôt reconnu et authentifié par ses résultats dans les églises de la Galatie et de la Judée (Ga 1.18-24). Ses lettres de créance et son autorité furent établies sans l’ombre d’un doute et lui permirent d’établir la fausseté des enseignements des judaïsants. BRAINSTORMING 1. Comment savoir si nous obéissons à la loi de Dieu pour être sauvés ou parce que nous sommes sauvés ? 2. Expliquez pourquoi nos bonnes œuvres ne peuvent avoir d’effet méritoire. 3. À la lumière de la leçon d’aujourd’hui, quelles sont les conséquences d’un ajout de conditions au salut par la foi ? Patrick Boyle, Watford, Hertsfordshire, Angleterre 19 lundi 3 octobre Esprit de prophétie Captivés par l’erreur Ga 1 Paul exhorta les Galates à s’écarter des faux docteurs qui les avaient induits en erreur et à retourner à la foi qui avait été accompagnée de preuves irréfutables de l’approbation divine. Ceux qui avaient tenté de les écarter de leur croyance en l’Évangile étaient des hypocrites au cœur souillé et à la vie corrompue. Leur religion se compo- « Les traditions humaines, comme autant de microbes malfaisants, s’agglutinent à la vérité de Dieu. » sait d’une série de cérémonies par lesquelles ils espéraient gagner la faveur de Dieu. Ils ne désiraient nullement un Évangile qui les enjoignait d’obéir à la Parole de Dieu. « En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jn 3.3) Estimant qu’une religion basée sur une telle doctrine était un trop grand sacrifice, ils se cramponnèrent à leurs erreurs, se trompant eux-mêmes et trompant les autres. « De nos jours, les formes extérieures de la religion, pour arriver à la sainteté du cœur et de la vie, plaisent tout autant à la nature irrégénérée qu’à l’époque de ces docteurs juifs. Comme autrefois, de faux guides spirituels enseignent des doctrines qui sont écoutées avec avidité par certaines personnes. Satan détourne les esprits de l’espérance du salut qui s’obtient par la foi en Jésus-Christ et l’obéissance à la loi divine. À travers tous les âges, le prince des ténèbres s’est efforcé d’adapter ses tentations aux préjugés et aux tendances de ceux qui l’écoutent. Aux temps apostoliques, il incitait les Juifs à exalter la loi cérémonielle et à rejeter le Christ. Maintenant, sous prétexte d’honorer Dieu, il engage certains chrétiens de profession à mépriser la loi morale et à enseigner que les préceptes de cette loi peuvent être transgressés impunément. Le devoir de tout serviteur de Dieu est de lutter énergiquement et résolument contre ces corrupteurs de la foi, et de dévoiler sans crainte leurs erreurs par la Parole de vérité1. » « Les traditions humaines, comme autant de microbes malfaisants, s’agglutinent à la vérité de Dieu. Les hommes en viennent à les considérer comme faisant partie intégrante de la vérité. Par le moyen de fausses doctrines, Satan prend pied et captive l’esprit de l’homme, l’amenant à professer des théories qui n’ont aucun rapport avec la vérité. Les humains enseignent non sans impudence comme vérités des commandements d’hommes ; et ces traditions, transmises d’une génération à l’autre, exercent leur pouvoir sur l’esprit2. » BRAINSTORMING Pour survivre, l’erreur doit contenir une partie de vérité. Quelles balises devrionsnous mettre en place pour être capables de discerner l’erreur ? ______________ 1. Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 342. 2. Ellen G. White, Évangéliser, p. 528. 20 Lars Eric Andersson, Lindesberg, Suède Preuve à l'appui Ga 1.11,12 mardi 4 octobre Paul se bat contre le vent Selon l’histoire et la Bible, Paul était un citoyen romain, un Hébreu de la tribu de Benjamin, un pharisien et un érudit tant dans la loi que dans les traditions juives (Ph 3.1-5). Entré en scène en tant que leader de la persécution menée contre les premiers chrétiens d’origine juive, il accepta plus tard le Christ. Voici comment les choses se passèrent : alors qu’il était en route vers Damas pour arrêter les chrétiens, De quelle merveilleuse autorité un cœur changé peut être investi ! il fut aveuglé temporairement par une lumière éclatante et entendit une voix venant du ciel lui disant qu’il proclamerait Jésus aux Juifs et aux Gentils (Ac 26.12-18). Pour beaucoup, cette toile de fond plutôt tumultueuse constitue un obstacle à l’autorité de Paul. Bien que ce dernier soit l’un des dirigeants chrétiens les plus connus de l’histoire, nombre d’érudits ne lui attribuent que la moitié de ses épîtres*. L’épître aux Galates est l’épître de Paul la plus incontestée du point de vue des érudits. Cependant, les Galates eux-mêmes ne semblaient pas de cet avis. C’est au premier chapitre surtout que Paul tenta d’établir les preuves de l’autorité de son ministère. Bien que ne faisant pas partie des 12 disciples choisis par Jésus lui-même, il n’en reste pas moins le destinataire de l’appel de Dieu. Dieu ordonna à Ananias d’aller vers Paul, alors appelé Saul, et de s’entretenir avec lui de son expérience (Ac 9). Ananias et les compagnons de Saul pouvaient attester que son expérience était de Dieu. Les érudits de la Bible ne s’arrêtent pas tant sur l’aspect de l’autorité venant de Dieu que sur son authenticité. Cette authenticité est analysée par rapport au cadre historique, linguistique, stylistique, au contenu, à la théologie, aux preuves internes et externes. Les docteurs juifs passèrent donc l’autorité de Paul au peigne fin. Et effectivement, ils furent bien obligés de reconnaître son authenticité. Étonnamment, ils restèrent tout de même déterminés à arrêter son ministère. Que se passe-t-il quand Dieu se manifeste ? Un changement se produit. Qu’arrivat-il à Paul après que Dieu lui eusse parlé ? Il révolutionna sa vie et amena beaucoup à faire de même tandis qu’il voyageait en Asie mineure et en Grèce. De quelle merveilleuse autorité un cœur changé peut être investi ! BRAINSTORMING Que devrait faire Dieu pour attirer votre attention et vous amener à faire une révolution dans votre vie ? ______________ * F. L. Lucas, éditeur, s.v. « St. Paul », Oxford Dictionary of the Christian Church. Diana Ionita, Bucarest, Roumanie 21 mercredi 5 octobre Pour passer à l'action Ga 5.1 Lutter ou fuir : que ferez-vous de votre liberté ? « Je suis William Wallace... Et je vois toute une armée de mes compatriotes réunis en défiance de la tyrannie ! C'est en hommes libres que vous êtes venus vous battre... en hommes libres que vous êtes... Mais que ferez-vous de votre liberté ? Vous battrez-vous ? » « Contre ces troupes ? Non, nous préférons fuir, nous préférons vivre ! » cria un vieux guerrier. « Oui, battez-vous et vous mourrez peut-être. Fuyez et vous vivrez, quelques temps du moins. Et un jour, sur vos lits de mort, bien des années auront passé et peut-être regretterez-vous de ne pouvoir échanger toutes vos tristes vies épargnées à Stirling pour une chance, une petite chance de revenir ici et tuer nos ennemis, car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté *! » S’il existait un meilleur style de vie, ne voudriez-vous pas le connaître ? Des centaines d’années plus tôt, Paul avait lui aussi écrit un plaidoyer vibrant en faveur de la liberté : « Le Christ nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres. Tenez bon, donc, ne vous laissez pas de nouveau réduire en esclavage. » (Ga 5.1) Les dirigeants religieux prêchaient que tous devaient être circoncis pour être sauvés. Ils voulaient que le peuple soit esclave des règles de l’époque. Dieu envoya donc Paul pour qu’il leur transmette un message de liberté, pour qu’il rappelle aux Galates et à nous aujourd,hui ce dont relève le salut. Voici trois façons de vivre dans la liberté que Dieu nous a donnée. Cherchez à comprendre davantage (Jn 8.36). Dieu nous a donné la liberté parce qu’il nous aime et il veut que nous sachions pourquoi nous avons la liberté (Jn 3.16). Utilisez bien votre liberté (1 P 2.16). Dieu nous a fait don de la liberté et il s’attend à ce que nous l’utilisions pour lui. Une telle liberté n’est certes pas une excuse pour faire ce que bon nous semble. Nous devrions l’utiliser avec gratitude et amour pour celui qui nous l’a donnée (Ga 5.13). Annoncez l’Évangile (Es 52.7 ; 1 P 3.15). S’il existait un meilleur style de vie, ne voudriez-vous pas le connaître ? N’oublions pas que nous avons le devoir d’annoncer le salut en Christ à nos semblables. BRAINSTORMING 1. Quel impact votre liberté en Jésus a-t-elle sur votre style de vie ? 2. Comment pouvez-vous lutter pour votre liberté ? ______________ * Mel Gibson, Braveheart. 22 Audrey Christine Reitsma, Laramie, Wyoming, États-Unis jeudi Ga 1 Opinion 6 octobre Un problème vieux de 2 000 ans Un jour, un dirigeant de l’Église a dit ceci : « Ceci ne fait que confirmer mes soupçons à son sujet » et il a poursuivi avec une campagne de dénigrement drôlement efficace. Qui sait, peut-être bien que les difficultés commencèrent ainsi dans les églises de la Galatie… Quelqu’un se hasarda peut-être à dire que Paul ne cadrait pas dans le décor et, bientôt, le moulin du commérage tourna à plein temps, et même, en surtemps ! Pour que le commérage ait un semblant de validité, il doit comporter une bonne dose de vérité assaisonnée d’allusions, d’insinuations. Paul attaqua le problème de front. Dans sa déclaration d’ouverture, il confirma ses lettres de créance : « Paul, apôtre » (LSG), puis il entreprit de confondre les critiques à l’endroit de sa personne et de ses enseignements. L’honnêteté enrobée de gentillesse et de fermeté évite une kyrielle de problèmes. 2 000 ans plus tard, les commérages et les dissensions font toujours souffrir l’Église. J’imagine que ceux qui se livrent au commérage de façon consciente ne sont pas nombreux. Cependant, il faut bien admettre qu’il y a des moments où il est difficile de faire la différence entre le commérage et le partage approprié d’une information spéciale ou confidentielle. Le commérage n’a sa place ni dans l’Église, ni ailleurs. Salomon n’ignorait pas ce problème et sa façon de détruire les relations. Lisez Proverbes 16.28 et 18.8. De son côté, Jacques souligne les dangers de penser avec notre bouche plutôt qu’avec notre cerveau. Lisez Jacques 3. Lisez aussi ce que Salomon dit sur le commérage dans Proverbes 20.19. La critique va de pair avec le commérage. Une certaine critique est essentielle, toutefois. Comme le dit Frank A. Clark, « la critique, comme la pluie, devrait être suffisamment douce pour nourrir la croissance d’un homme sans détruire ses racines »*. Personne n’est parfait. N’avons-nous pas tous besoin d’entendre, à l’occasion, des vérités désagréables sur nous-mêmes et de constater comment les autres nous perçoivent ? Ce qui importe ici, c’est la façon dont nous disons et recevons ces « vérités ». L’honnêteté enrobée de gentillesse et de fermeté évite une kyrielle de problèmes. En général, des situations que l’on ne confronte pas ouvertement et honnêtement ne sont jamais résolues. L’honnêteté et l’ouverture combinées à la gentillesse sont des qualités que les chrétiens devraient posséder. BRAINSTORMING 1. Comment réagissez-vous quand on vous critique ? Que vous enseigne votre réponse sur votre façon de confronter les autres quand ils font des erreurs ? 2. Pensez à des stratégies pour désamorcer un début de commérage ou pour vous arrêter quand l’envie vous prend de partager quelque chose d’inapproprié avec les autres. ______________ * Thinkexist.com. http://thinkexist.com/quotation/criticism-like_rain-should_be_gentle_enough_to/205890.html (accès à ce site le 8 mai 2011). Audrey Andersson, Lindesberg, Suède 23 vendredi 7 octobre Exploration Libres en Jésus Ga 5.4 POUR CONCLURE Dans sa lettre aux Galates, l’apôtre Paul dénonce avec véhémence la perversion de l’Évangile. C’est sans doute l’une de ses épîtres les plus musclées ! Dès le premier verset, il défend son autorité puisqu’il a été « chargé d'être apôtre non point par les hommes ou par l'intermédiaire d'un homme, mais par Jésus-Christ et par Dieu le Père qui l'a ramené d'entre les morts ». Il parle de la liberté dont nous faisons l’expérience en Christ. N’étant désormais plus esclaves de notre nature coupable, nous sommes libérés de tout rituel. Paul souligne que nous sommes sauvés par Jésus, et non par notre piété. Il nous appelle au discipulat et à l’accomplissement des devoirs inhérents à la liberté que Dieu nous a accordée. Il nous exhorte à nous rapprocher de lui, à agir avec reconnaissance, et à partager sa Parole. COFFRE AUX IDÉES • Évaluez vos opinions de l’Évangile et comparez-les à la description que Paul fait de l’Évangile dans son épître aux Galates. • Écrivez avec le moins de mots possible un manifeste personnel de l’Évangile. • Priez Dieu de vous accorder une vision claire de vos croyances, libre de toute influence extérieure. • Concevez un vitrail pour votre église. Son thème : le message du salut par grâce. • Sur la mélodie de l’un de vos cantiques favoris, écrivez des paroles qui se basent sur l’épître de Paul aux Galates. • Avec quelques amis, faites un jeu de rôle. Scénario : Paul écrit à votre église une lettre qui définit l’Évangile. • Organisez une étude biblique sur l’épître aux Galates. POUR ALLER PLUS LOIN Galates 1.9 ; 5.5 ; 3.22-25. Ellen G. White, Conquérants pacifiques, chapitre 36. William Barclay, The Letters to the Galatians and Ephesians, p. 3-6. Max Lucado, In The Grip of Grace, p. 112–114. 24 John J. Andrews, Medford, Oregon, États-Unis