Quel type de paysage y rencontre t-on ?
La région est marquée par ses coteaux de Bonnevaux et Chambaran, la plaine de la Bièvre ainsi
que la vallée du Rhône bordant l’ouest de cette région.
La plaine
La plaine de la « Bièvre » qui signifierait « castor ».
Cette plaine est une ancienne moraine glaciaire. La nappe phréatique, assez profonde, favorable à
l’agriculture a permis, notamment durant des décennies, l’exploitation de cressonnières à St
Barthélemy de Beaurepaire.
L’agriculture façonne le paysage de la plaine. En effet, l’élevage a peu à peu disparu même avant
l’arrivée des quotas laitiers, du fait de la mise en culture des prairies. Ainsi, maïs, blé, orge, colza,
pois, tournesol parcellent le paysage. Le territoire comprend 34 % des surfaces céréalières du
département.
L’autre production traditionnelle du secteur est celle du tabac. De St Etienne de St Geoirs à
Beaurepaire, la production représente 60 % des surfaces céréalières du département. La
Coopérative Agri-Tabac trie toute la récolte de l’Isère et de la Drôme, au siège, à Beaurepaire.
En allant sur la vallée du Rhône, à partir principalement de Beaurepaire, les arbres fruitiers
apparaissent : pommiers, poiriers, pêchers, abricotiers... Du côté de La Côte St André, les
arbustes de petits fruits (framboisiers, cassissiers...) sont cultivés pour la transformation en sirops
ou crèmes, ou vendus à l’industrie pharmaceutique.
La vallée du Rhône reste une zone où domine les fruits et légumes à travers les arbres
fruitiers, les arbustes de petits fruits et enfin le maraîchage.
Enfin, au nord de Vienne, le secteur des 4 vallées, plus vallonné car alternent plaines et coteaux
permet à l’élevage et aux cultures de céréales de se côtoyer.
Les coteaux
Les Bonnevaux et les Chambaran sont deux massifs entourant la plaine de la Bièvre. Si Bièvre
veut dire « castor », Chambaran signifierait « Champ bon à rien » ! Tout un programme.
Fortement boisés, ces massifs abritent une agriculture dominée par l’élevage de bovins tant pour
la viande que pour le lait. Mais d’autres espèces sont présentes : ovins, caprins, équins ainsi
qu’autruches et aurochs !
Le bois est souvent une ressource complémentaire des exploitations.
Les fermes sont assez isolées les unes des autres, en particulier sur les Chambaran, mais la
solidarité est grande : travail en commun par le biais de la seule banque de travail, matériel en
commun par le biais de C.U.M.A (Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole), service de
remplacement (groupement d’employeur à vocation de remplacement qui met un salarié à la
disposition des agriculteurs adhérents en cas de maladie, maternité, formation ou vacances !),
association de gestion de l’espace...
Et les agriculteurs ?
Selon les derniers chiffres, il existe environ 2 000 exploitants agricoles professionnels sur ce
territoire. Comme dans beaucoup de régions, ce chiffre diminue régulièrement. La proximité de
bassin d’emploi comme Lyon et l’Est Lyonnais, l’Isle d’Abeau ou Roussillon, la pression foncière
importante du fait du développement de l’habitat pavillonnaire, la chute des prix de revient des
produits agricoles, la difficulté du métier... sont les principales raisons qui expliquent la diminution
du nombre de paysans.
Pour maintenir leur activité agricole, tant en plaine qu’en coteaux, beaucoup d’agriculteurs ont
diversifié leurs activités : un atelier de transformation (fromages, lait, viande, fruits...) et de vente
directe (oeufs, volailles, fruits et légumes...) sur les marchés ou à la ferme. Certains se sont
regroupés pour monter leur propre magasin : ainsi 6 magasins de producteurs existent aujourd’hui
sur la région Bièvre-Vienne.
Un réseau de producteurs fermiers existe depuis plusieurs années « Produits de la ferme du
Viennois au Chambaran ». Le premier week-end de mai, chaque année, ces exploitations
ouvrent leurs portes pour montrer à tous les savoir-faire.