Revue pour astronomes amateurs

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Revue pour astronomes amateurs
Bimestriel N°67
Mai-Juin 2006 9
ème
année
Bureau de dépôt
: NAMUR

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La réunion de Mai aura lieu le 12 . La conférence a pour titre Des étudiants en orbite… et sera présentée par Miguël
Dhyne.
Dhyne Miguël a participé, entre 2000 et 2005, au projet EDUPROBA. Ce concours, destiné aux écoles
secondaires, consistait à penser un ou plusieurs projets réalisables à l'aide du (premier) satellite belge PROBA et de
les réaliser s'ils sont sélectionnés.
Deux projets furent proposés au sein du Séminaire de Floreffe. L'un concernant l'étude du déplacement des bancs de
sable, et le second, l'étude spatiale de micrométéorites. Ont-ils été retenus ? Quelles ont été les difficultés à
surmonter? Comment des étudiants du secondaire peuvent-ils "piloter" un satellite ? ... et enfin, peut-être, qu'est-ce
donc ce satellite belge ?
L'exposé, du 12 mai 2006, répondra à toutes ces questions et traitera, plus particulièrement, du fonctionnement et des
spécificités du satellite PROBA ainsi que de l'avancée des études menées par l'auteur et son équipe.
DHYNE Miguël est maintenant étudiant en sciences physiques au Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix.
La réunion du mois de juin aura lieu le 9. Les coulisses d'un lancement d’une navette spatiale par Didier Claeys.
A quelques semaines de la reprise des vols spatiaux habités par les Etats-Unis (enfin on l'espère) , Didier nous
montrera par un diaporama les préparatifs d'un vol de navette spatiale.
Il devient urgent de s’inscrire au cours d’initiation météo qui aura lieu le 30 septembre. Date limite
d’inscription le 31 mai en envoyant un mail à [email protected] ou en envoyant un sms avec
vos nom et prénom et le nombre de personnes qui vous accompagnent au 00 32 473 53 90 93.
derrière le lavoir

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Adresses importantes :
Site AstroNamur : http://www.astronamur.be/ . Pour devenir membre du club, inscrivez-vous via le formulaire.
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autres phénomènes astronomiques de dernière minute y sont évoqués ainsi que des photos et images de membres.
Restez en contact via ce forum très convivial et facile d’emploi.
Actualités
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Révolution météo
Le premier des trois satellites de météorologie MetOp
(Météorologie Opérationnelle) est arrivé hier au
co
smodrome de Baïkonour (Kazakhstan).
MetOp-
A, qui emportera au total 12 instruments
développés en collaboration avec le CNES (France) et la
NOAA (Etats-
Unis), devrait être lancé de Baïkonour le 17
juillet 2006 par la dernière version du lanceur Soyouz.
Met
Op est le premier satellite sur orbite polaire destiné à
une mission de météorologie opérationnelle. Les services
MetOp fourniront des données de météorologie concernant
l’ensemble de la planète jusqu’en 2020. Depuis son poste
d’observation à environ 837 k
m d’altitude, le satellite
promet de livrer des données d’une précision inégalée de
nature à améliorer les prévisions météorologiques et le
suivi du climat à l’échelle du globe.
A l’heure actuelle, les prévisions météorologiques sont
fiables sur environ 7
jours. Si depuis 20 ans, des progrès
significatifs ont été réalisés, les prévisionnistes se heurtent
toujours à une connaissance insuffisante des profils
d’humidité et de température de l’atmosphère.
C’est précisément dans ce domaine que l’un des
instruments à bord de MetOp, l’instrument IASI
(Interféromètre Atmosphérique de Sondage dans
l’Infrarouge), doit permettre des avancées significatives.
Le satellite MetOp-A est presque opérationnel
ESA
Pluies d’astéroïdes sur la Lune
Tous ceux qui ont, un jour, jeté un œil dans un télescope
pointé vers la lune n’ont aucun doute : les multiples
cratères qui jalonnent sa surface t
émoignent d’un
bombardement d’astéroïdes intensif à une époque
ancienne. Seule incertitude, pour l’astronome amateur, la
date de cette pluie de météores.
Une nouvelle datation des échantillons lunaires, recueillis
par les différentes missions Apollo, suggè
rent que la lune,
et vraisemblablement la Terre, ont connu cet épisode
apocalyptique il y a environ 3,9 milliards d’années.
Les résultats de cette étude menée par Robert Duncan, de
l’Université de l’Oregon, sont publiés dans le journal de la
Société météo
ritique internationale. La datation des roches,
réalisée par des techniques radiométriques, a permis de
révéler un pic d’impact sur un intervalle de temps réduit (à
l’échelle astronomique) d’environ 100 millions d’années.
Cette période d’activité intense a
urait eu lieu entre 3,8 et
quatre milliards d’année.
Cette époque intéresse particulièrement les scientifiques,
en effet elle coïncide avec l’apparition de la vie sur Terre.
Cette dernière a-t-
elle était ensemencée par une météorite
(théorie de la panspermie) où la vie est-
elle apparue
lorsque l’infernal mitraillage s’est calmé ? la question n’est
pas encore tranchée.
Cette dernière a-t-
elle était ensemencée par une
météorite (théorie de la panspermie) où la vie est-
elle
apparue lorsque l’infernal mitraillage s’est calmé ? la
question n
’est pas encore tranchée. Pas plus que la
raison de cette brusque agitation stellaire. Elle a en tout
cas du être provoquée par un évènement d’importance.
Ce pourrait être le résultat de collisions de comètes au
niveau de la ceinture d’astéroïdes voire mêm
e d’une
collision entre deux hypothétiques dixième et onzième
planète…
L’analyse des roches
lunaires permet d’en
savoir plus sur les débuts
du système solaire.
Les échantillons terrestres
ne se prêtent pas à de
telles découvertes, en effet
en raison d’une tectonique
des plaques acti
ve le
manteau terrestre se
renouvelle continuellement
et efface les traces les
plus anciennes.
Joël IGNASSE
13/04/2006
Cratères visibles sur la Lune (ESA)

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Premières images de Venus
Express
Image du pôle sud de Vénus capturé par Virtis ESA/INAF-IASF, Rome, Italy,
and Observatoire de Paris, France
La sonde européenne placée en orbite autour de la planète
Vénus depuis le
11 avril a envoyé hier les premières
images du pôle sud de « l’étoile du berger ».
Elles montrent des détails jamais encore observés, comme
la présence d’un sombre tourbillon situé au-
dessus du pôle
Sud, une structure q
ui correspond à une formation
nuageuse similaire observée au-
dessus du pôle Nord de
Vénus.
Ces images ont été prise à plus de 200 0000 kilomètres de
Vénus notamment à l’aide de l’instrument VIRTIS, un
spectromètre chargé de e dresser la carte des différent
es
couches de l'atmosphère et observera les nuages dans
plusieurs longueurs d'onde pour caractériser la dynamique
atmosphérique. L’image ci-
dessus montre la planète prise
le jour, à gauche et de nuit à droite.
Lancée le 9 novembre dernier, la sonde europé
enne doit
étudier l'atmosphère surchauffée de Vénus au cours d'une
mission d'une durée d'"au moins deux jours vénusiens",
soit l'équivalent de 486 jours terrestres.
Joël IGNASSE
14/04/2006
Une étoile à l’atmosphère
explosive
C
’est l’explosion d’une étoile au sein de l’atmosphère d’une
autre étoile qui expl
ique la soudaine et intense luminosité
de l’étoile RS Ophiuchi, observée par plusieurs télescopes
le 12 février dernier. Située dans la constellation
Ophiuchus, à seulement 5.000 années lumière de la Terre,
cette étoile faible devient très lumineuse à inte
rvalles
presque réguliers. La dernière fois c’était en 1985. RS
Ophiuchi est une nova récurrente, une étoile variable
composée d’une naine blanche –
une étoile de faible masse
en fin de vie-
et d’une étoile rouge situées très près l’une
de l’autre.
Vue d’artiste de l’explosion au sein de RS Ophiuchi. (David A.
Hardy/www.astroart.org & PPARC)
Au sein de ces systèmes binaires, les couches de gaz
riches en hydrogène qui entourent l’étoile rouge sont
attirées par la naine blanche et forment un disque autour
d’elle. Lorsq
u’une quantité suffisante d’hydrogène s’est
ainsi accumulée la réaction de fusion peut s’amorcer. La
formidable explosion qui en résulte provoque la subite
luminosité de la nova.
L’originalité de RS Ophiuchi est liée au fait que l’étoile
rouge perd de gran
des quantités de gaz qui enveloppent
l’ensemble du système, créant une sorte de vaste
atmosphère. C’est au sein de cette enveloppe que
l’explosion s’est produite le 12 février dernier.
Mike Brode (Liverpool John Moore University) et Tim
O’Brien (Jodrell B
ank Observatory) ont présenté
aujourd’hui les résultats de cette observation au congrès
de la Royal Astronomical Society, à Leicester (GB). Les
chercheurs estiment que le gaz éjecté par la naine blanche
atteint les 100 millions de degrés Celsius, près de 1
0 fois
plus qu’au cœur du Soleil. En moins d’une journée,
l’énergie dégagée par l’étoile équivaut à 100.000 fois celle
du Soleil. La nova RS Ophiuchi a atteint cet éclat cinq fois
au cours des 108 dernières années.
Cécile Dumas
(07/04/06)

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Visite chez Amos. Un reportage de Paul Verhoost.
Dans le cadre des Journées Wallonnes de l’ Espace, la société AMOS (Advanced Mechanical and Optical Systems)
ouvrait ses portes au public à la fin de ce mois de mars 2006. C’était pour nous l’ occasion de visiter cette PME
liégeoise spécialisée dans la conception et la réalisation de systèmes optiques, mécaniques et opto-mécaniques de très
grande précision.
Le commercial et public-relation Mr Chisogne reçoit notre groupe très cordialement. Précisons : la majorité des
visiteurs de ce groupe était des membres de l’UTAN (université du troisième âge de Namur, section astronomie
amateurs) mais AstroNamur était représenté dignement par deux de ses membres, n’est-ce pas Jean-Pol !
Historique succint de cette PME créée en 1983 et issue des « Ateliers de la Meuse ». Chiffre d’affaires en croissance,
exportations, domaines d’activité, bref, de quoi nous impatienter avant de nous faire découvrir les différents ateliers.
Les miroirs sont livrés sous forme de matière brute : « zérodur » de chez Schott (oui, le fabriquant de vitro-
céramiques pour taques de cuisson) et usinés ici. L’atelier dispose d’une ébaucheuse multi-axes CNC, le diamètre
max. du miroir étant de 2000 mm.
Nous découvrons le polissage mécanique toujours réalisé avec de la poix et des abrasifs classiques. Un miroir peut
demander jusqu’à quatre mois de travail avant d’avoir le poli et la forme requis. La polisseuse (pas la dame, la
machine …) CNC 5 axes ultra perfectionnée peut recevoir des miroirs jusqu’à 2500mm de diamètre : interdiction de
photographier !
Le contrôle final des miroirs se fait par interférométrie. Nous avons été impressionnés par un banc optique en granit :
dimensions L= 16 m, l= 1,2 m, e= 0,25 m, planéité de 15 µm. Un léger effleurement de la main sur ce banc déformait
instantanément les images visibles sur le moniteur de contrôle.
Tout au long de la visite, la recherche de la précision est omniprésente. Un des interféromètres Zeiss possède une
précision de 0,012µm.