Traitementssystémiques du cancer colorectal métastatique

M. Montemurro
L.Achtari
A. Röth
N. Halkic
F. Luthi
M. Ozsahin
A. Denys
J. Bauer
N. Demartines
S. Leyvraz
INTRODUCTION
Au cours de ces dernières années, nous avons été témoins
d’une évolution majeure et de multiples changements dans
les concepts de traitement des cancers colorectaux. Ils sont
liés d’une part à des progrès chirurgicaux, notamment dans le
domaine de la chirurgie hépatique et de la radiologie inter-
ventionnelle, permettant de réaliser des métastasectomies
hépatiques qui n’étaient même pas envisageables il y a peu.
D’autre part, de multiples études, la plupart multicentriques,
nous ont appris comment associer les nouveaux agents cyto-
statiques à disposition et comment les utiliser de façon séquen-
tielle. De plus, ces améliorations thérapeutiques sont aussi dues à l’introduction
des traitements dits ciblés grâce à l’identification de structures précises molé-
culaires comme l’
epidermal growth factor receptor
(EGFR) et le
vascular endothelial grow-
th factor
(VEGF). Le développement d’anticorps et d’inhibiteurs de ces structures
parmi lesquelles le bévacizumab, le cétuximab et le panitumumab sont les subs-
tances les mieux investiguées et actuellement disponibles pour les patients.1
Ces données sont très encourageantes et poussent à une approche théra-
peutique multidisciplinairedans laquelle la résection chirurgicale reste l’un des
buts à atteindre.2-4 La prise en charge d’un patient atteint d’un cancer colorectal
métastatique (mCRC) est globale, nécessitant un bilan diagnostique initial très
complet, une intégration des comorbidités du patient, de son état général et sur-
tout, de ses désirs quant aux options thérapeutiques proposées. L’attitude théra-
peutique doit être décidée de manière concertée entre tous les acteurs, dans le
cadre de réunions multidisciplinaires, dès que le diagnostic est connu. Le bilan
peut êtrelimité à un CT-scan thoraco-abdominal-pelvien lorsque la maladie est
largement disséminée, mais pour les malades susceptibles de bénéficier d’une
approche chirurgicale, on effectuera une IRM hépatique pour préciser le degré
de métastatisation hépatique et une tomographie à émission de positrons (PET)
àla recherche de métastases non visualisées par l’imagerie conventionnelle.
Malgré les progrès décrits, le mCRC reste une maladie non curable avec seu-
lement 5-10% des patients survivant à cinq ans. Seuls les malades bénéficiant
Systemic treatment of metastatic
colorectal cancer
Colorectal cancer is the 2nd cause of cancer
related death in industrialised countries. 20%
of all patients present with metastatic disease
at diagnosis and need systemic treatment.
Since the introduction of irinotecan and oxa-
liplatin as part of standard chemotherapy,
and recently the new targeted agents bevaci-
zumab, cetuximab and panitumumab, the ove-
rall survival for patients suffering from metas-
tatic colorectal cancer (mCRC) has increased
significantly and nearly reaches 2 years nowa-
days. Surgery or radiofrequency ablation has
become central in the careof metastatic
disease. This article resumes recent thera-
peutic advances in the field and emphasizes
the multidisciplinaryconcertation between
specialists to obtain the best outcome.
Rev Med Suisse 2008; 4: 1254-7
Le carcinome colorectal est la deuxième cause de décès liée
au cancer dans le monde industrialisé. 20% des patients se
présentent d’emblée avec une maladie métastatique nécessi-
tant un traitement systémique pour leur prise en charge.
Depuis l’introduction de l’irinotécan et de l’oxaliplatine dans
les régimes de chimiothérapie standard et dernièrement de
nouveaux agents de thérapie dite «ciblée», tels que le bévaci-
zumab, le cétuximab et le panitumumab, la survie globale des
patients atteints par un cancer colorectal métastatique (mCRC)
aaugmenté de façon significative pour atteindre presque deux
ans en moyenne aujourd’hui. La place de la chirurgie ou de la
radiologie interventionnelle est devenue centrale. Cet article
résume les nouveautés thérapeutiques récentes et met l’ac-
cent sur l’importance d’une approche concertée entre tous les
spécialistes pour obtenir les meilleurs résultats thérapeutiques.
Traitements systémiques du
cancer colorectal métastatique
mise au point
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d’une résection chirurgicale complète de leurs métastases
ont des survies prolongées, même si la lésion était initia-
lement jugée inopérable par le chirurgien et qu’elle l’est
devenue par la chimiothérapie. Ces patients ont une es-
pérance de vie à cinq ans entre 30-40% et à dix ans entre
20-30%.5Les nouvelles thérapies systémiques qu’on asso-
cie aujourd’hui à la chirurgie pourraient encore améliorer
ces résultats. Cet article présente ces nouveaux traitements
et leur place dans l’arsenal thérapeutique.
TRAITEMENTS SYSTÉMIQUES
Médicaments
Le
5-fluorouracil
(5-FU), introduit il y a déjà plusieurs dé-
cennies, demeure le pilier principal d’un traitement systé-
mique, mais une monothérapie par 5-FU n’est acceptable
que dans des situations bien précises (voir ci-dessous).
Actuellement, on utilise des régimes avec le 5-FU admi-
nistré en perfusion continue sur 24 à 48 heures, précédé ou
non d’une dose intraveineuse en bolus.1La dihydro-pyri-
midine-déshydrogénase (DPD) est l’une des enzymes clés
dans l’élimination du 5-FU. Les patients qui en sont défi-
cients sont à risque de toxicité neurologique,6hématolo-
gique et cardiaque,7mais ils peuvent également dévelop-
per une mucite importante et un syndrome mains/pieds de
haut grade. Le dosage de l’enzyme DPD n’est proposé qu’en
cas d’importante toxicité avérée.
La
capécitabine (Xeloda)
est un antimétabolite de type fluo-
ropyrimidine métabolisé en fluorouracil dans la cellule
tumorale par la thymidine phosphorylase. L’activité de la
thymidine phosphorylase est plus élevée dans le tissu
tumoral que dans le tissu normal. Il semblerait également
que cette activation sélective dans les cellules tumorales
soit encore plus marquée lorsque de la radiothérapie est
administrée en même temps, comme c’est le cas pour les
tumeurs rectales.8
La capécitabine et le 5-fluorouracil ont la même effica-
cité et la même toxicité, si ce n’est une augmentation de la
fréquence du syndrome mains/pieds avec la capécitabine.
Cette dernière a cependant l’avantage d’apporter un confort
pour le patient de par son administration orale. Il peut donc
avoir le choix entreces deux produits et participer ainsi à
la décision thérapeutique.9
L’
oxaliplatine (Eloxatin)
est un agent alkylant agissant sur
l’ADN et causant des ponts sur la double hélice, ce qui
interfère avec sa réplication et sa transcription.
Lors de l’administration de doses cumulatives supé-
rieures ou égales à 540 mg/m2,on constate un risque accru
de neuropathie périphérique (en général réversible avec
le temps) qui peut êtreassez débilitante.10 Anoter que
certains patients peuvent cependant présenter des signes
cliniques d’atteinte neurologique précocement et à des
doses bien inférieures. Parfois la récupération neurologique
n’est pas complète.
L’
irinotécan (Campto)
est un inhibiteur de la topo-isomé-
rase qui provoque des fractures de l’ADN. Lors de son
administration, un syndrome cholinergique aigu peut ap-
paraître avec principalement des diarrhées, transpirations,
crampes abdominales, myosis, larmoiements et/ou hyper-
salivation et pour lequel une prémédication par l’atropine
est indiquée. Lorsque des réactions de type cholinergique
se sont déjà manifestées lors d’une cure précédente, l’ad-
ministration prophylactique d’atropine est recommandée
lors des cures ultérieures avec l’irinotécan. La dose initiale
doit être réduite chez les patients présentant un syndrome
de Gilbert. Il faut être particulièrement attentif aux diar-
rhées importantes qui se déclarent plus tardivement pou-
vant amener à une déshydratation rapide, mais qui répon-
dent bien à une prescription de lopéramide. Une origine
infectieuse concomitante doit rapidement êtreécartée.
Le
bévacizumab (Avastin)
n’est pas un agent de chimiothé-
rapie mais fait partie des thérapies dites ciblées. Il s’agit
d’un anticorps monoclonal humanisé dirigé contre le VEGF.
LeVEGF est une molécule fortement impliquée dans la
stimulation de la néo-angiogenèse des tumeurs. Tant dans
les modèles précliniques que chez les patients, l’adminis-
tration de bévacizumab provoque une régression vasculaire
rapide.11 Le bévacizumab est en général très bien toléré
mais il est nécessaire de contrôler l’apparition d’une hy-
pertension artérielle ou d’une protéinurie en cours de trai-
tement. Une augmentation du risque thromboembolique
existe, notamment chez des patients âgés, et son utilisation
chez des patients avec des antécédents cardiovasculaires
doit être considérée avec soin.
Le
cétuximab (Erbitux)
est aussi une thérapie ciblée. C’est
un anticorps monoclonal murin chimérique dirigé contre
l’EGFR. Si administré seul, le cétuximab a une activité anti-
tumorale12,13 et il potentialise l’effet cytotoxique de la chi-
miothérapie14 et de la radiothérapie. L’effet secondairele
plus invalidant est cutané avec l’apparition d’une éruption
acnéiforme. Il ne s’agit pas d’une acné classique. Son traite-
ment nécessite une prise en charge utilisant parfois des té-
tracyclines systémiques.15 D’autres manifestations cutanées
gênantes sont la xérose et les paronychies douloureuses.
Le
panitumumab (Vectibix)
est un nouvel anticorps contre
l’EGFR complètement humanisé. Comme le cétuximab, le
panitumumab a une efficacité antitumorale chez 8-13% des
patients souffrant de cancer colorectal récidivant ou réfrac-
taire aux traitements standards et il a un effet positif sur la
survie sans progression.16,17 En recherchant les marqueurs
biologiques permettant d’identifier les patients pouvant
profiter des anticorps anti-EGFR, il est apparu que la mu-
tation du gène
KRAS
était présente dans 30-50% des tu-
meurs colorectales et conférait une résistance au traite-
ment. Le bénéfice semble êtreréservé aux patients dont
la tumeur ne présente pas de mutation du gène
KRAS
.18
Combinaisons
L’association de l’oxaliplatine (FOLFOX) ou de l’irinoté-
can (FOLFIRI) au 5-FU a montré une efficacité supérieure
en termes de réponse, mais également en termes de survie
sans progression et de survie globale, comparée à la mono-
thérapie au 5-FU. Les résultats évaluant la séquence FOL-
FOX suivi par FOLFIRI en cas de progression sont les mêmes
que pour une séquence FOLFIRI-FOLFOX comme l’étude
GERCOR l’a démontré.19 Le taux de survie globale des pa-
tients augmente de façon significative avec l’utilisation de
5-FU, irinotécan et oxaliplatine quelles que soient leur
séquence et leur combinaison.20
Les dernières études publiées sur ce sujet montrent une
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efficacité encore meilleure des traitements associant 5-FU,
irinotécan ou oxaliplatine avec des thérapies ciblées, comme
le bévacizumab et le cétuximab,21sans augmentation signi-
ficative de la toxicité. Ainsi l’étude N01696622 aévalué de
manière randomisée le bénéfice à ajouter le bévacizumab
àun régime XELOX (capécitabine-oxaliplatine) ou FOLFOX
(5-FU-oxaliplatine) chez près de 1400 patients non prétrai-
tés. Malgré un taux de réponse antitumorale identique (38%),
la survie sans progression a été augmentée de 1,4 mois (8,0
vs 9,4 mois), de manièrestatistiquement significative. Il n’y
avait cependant pas de différence significative de survie
globale qui s’élevait à 19,9 mois et 21,3 mois pour les pa-
tients respectivement sans et avec bévacizumab. Dans l’étu-
dePrinceps le gain de survie état significatif de 4,7 mois,
mais associé à une chimiothérapie considérée non stan-
dard.23
L’étude CRYSTAL24 aévalué l’association d’un traite-
ment de cétuximab/FOLFIRI (5-FU-irinotécan) comparée au
FOLFIRI seul pour des patients atteints par un mCRC ex-
primant le récepteur EGFR. Le suivi de près de 1200 pa-
tients a permis de conclure à une augmentation significa-
tive de la survie sans progression avec 34% vs 23% de
patients vivants à un an. Le taux de réponses est passé de
39 à 47%. Les patients présentant uniquement des méta-
stases hépatiques ont eu une augmentation de leur survie
sans progression de 9,2 mois à 11,4 mois.
Cet effet positif du cétuximab est corrélé à l’intensité
de la toxicité cutanée : les patients présentant un rash plus
important ont une survie sans progression meilleure. Elle
est de 5,4 mois lorsque le rash est faible ou inexistant (gra-
de 0/1) et de 11,3 mois lorsqu’il est plus marqué (grade 3).
Cette observation clinique d’une relation entre la réac-
tion cutanée et le devenir des patients a conduit à cons-
truire l’étude EVEREST25 qui évalue le rôle d’une aug-
mentation progressive des doses de cétuximab jusqu’à
l’induction d’une réaction cutanée dans l’idée de pouvoir
améliorer ainsi la réponse antitumorale et les résultats de
survie en contrôlant la toxicité.
Toujours avec l’objectif d’améliorer l’efficacité antitumo-
rale et ainsi la possibilité de résection des métastases, le
groupe italien GONO a utilisé un traitement combiné de 5-
FU, irinotécan et oxaliplatine
(FOLFOXIRI)
et l’a comparé
au régime FOLFIRI. Le taux de réponses a augmenté de 34%
à60%, la survie sans progression de 6,9 à 8,9 mois, et la
survie globale de 16,7 à 22,6 mois de manièretoujours sta-
tistiquement significative, favorisant l’utilisation des trois
médicaments les plus actifs. Le taux de résection complète
aplus que doublé dans le bras FOLFOXIRI (6% vs 15%).26
Les études actuelles veulent encore améliorer ces chif-
fres et testent soit l’adjonction à une combinaison de deux
agents de chimiothérapie, d’un médicament anti-angiogé-
nique et d’un anti-EGFR, soit à trois agents des thérapies
ciblées. Ainsi, dans une collaboration entre les HUG et le
CHUV,un protocole est proposé aux patients avec des mé-
tastases de cancer colorectal réséquables qui teste la
quintuple association de 5-fluorouracil, oxaliplatine, irino-
técan, bévacizumab et cétuximab (OCFL-BC).
Métastases non réséquables
Lorsque la maladie est trop avancée ou que l’état géné-
ral du patient ne le permet pas, le but des traitements
n’est plus curatif mais palliatif, avec l’idée de contrôler les
symptômes, de retarder la récidive et le décès, avec une
toxicité minimale. Pour juger si un patient est opérable ou
non, une équipe multidisciplinaire comprenant un chirur-
gien hépato-biliaire est le standard reconnu. Pour cela, la
question se pose de savoir si les médicaments doivent
être donnés ensemble, comme lorsque la maladie est ré-
séquable ou, si ces mêmes médicaments peuvent être don-
nés seuls, et de façon séquentielle. Selon les résultats de
deux études les plus récentes (FOCUS27et CAIRO28), les
stratégies classiques appliquées pour les cancers colorec-
taux réséquables n’apportent pas le même bénéfice. Ces
études ont démontré que le traitement séquentiel débu-
tant avec une monothérapie de fluoropyrimidine (5-FU ou
capécitabine) est tout à fait défendable chez ce type de
patients. Ainsi pour des patients bien sélectionnés, il est
tout à fait légitime de leur proposer une approche sé-
quentielle en commençant par le traitement le moins toxi-
que sans que cela ne nuise à leur survie. La modulation de
l’intensité du traitement peut également diminuer la toxi-
cité, comme montré par l’étude OPTIMOX, qui a utilisé
une séquence FOLFOX suivie par 5-FU monothérapie puis
FOLFOX à nouveau.29
CONCLUSION
Les progrès obtenus durant ces dix dernières années
dans le traitement systémique du cancer colorectal sont
très encourageants. Ils sont la conséquence d’une meilleure
utilisation des substances classiques de chimiothérapies
comme les fluoropyrimidines, l’oxaliplatine et l’irinotécan,
mais également de l’utilisation de nouveaux agents ciblant
des structures moléculaires précises comme le bévacizu-
mab, le cétuximab et le panitumumab.
Dans l’approche thérapeutique, il faut considérer un
sous-groupe de patients qui présentent une maladie po-
tentiellement réséquable, pour lequel la clé thérapeutique
est d’obtenir une réponse maximale afin d’augmenter le
taux de résections complètes des métastases. Ce groupe
de patients bénéficient probablement d’un traitement qui
combine plusieurs agents chimiothérapeutiques avec ou
sans agent(s) biologique(s). Par ailleurs, le traitement mul-
tidisciplinaire permet des traitements séquentiels avec
chimiothérapie et chirurgie alternée. Des résections en
deux ou trois temps sont devenues parfaitement possibles
avec d’excellents résultats, combinés avec la chimiothérapie.
Pour les malades atteints d’un cancer colorectal non
réséquable, cibler la qualité de vie et la prolongation de
la survie est judicieux.
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Stratégie de recherche et critères de sélection
Les données utilisées pour cette revue ont été identifiées par
une recherche Medline des articles publiés en anglais ou en
français depuis 1999. En plus, une recherche manuelle des
abstracts et des différents congrès scientifiques a été faite.
Les articles ont été inclus dans la liste des références s’ils
présentaient une approche originale pour chacune des sec-
tions principales de la revue.
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* à lire
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Bibliographie
Implications pratiques
Le bilan obligatoire inclut la colonoscopie totale et un CT-scan
thoraco-abdomino-pelvien. IRM hépatique et PET sont indi-
qués pour les patients ayant des métastases potentiellement
réséquables
Chaque cas devrait être discuté en colloque multidisciplinaire
réunissant chirurgiens, radiologues, radiothérapeutes et
oncologues
Le traitement se choisit en fonction des buts thérapeutiques
recherchés (taux de réponse maximale, survie globale, qualité
de vie)
La réponse au traitement doit êtrerégulièrement évaluée et
les résultats discutés lors d’un colloque multidisciplinaire
Sans métastasectomie(s), les chances d’une survie à long
terme restent faibles
>
>
>
>
>Drs Michael Montemurro, Leila Achtari, François Luthi
etJean Bauer
PrSerge Leyvraz
Centre pluridisciplinaire d’oncologie
Drs Nermin Halkic et Nicolas Demartines
Service de chirurgie viscérale
DrMahmut Ozsahin
Service de radio-oncologie
Dr Alban Denys
Service de radiologie
CHUV, 1011 Lausanne
michael.montemurr[email protected]
DrAlexander Röth
Service d’hémato-oncologie
CHU Essen (Allemagne)
Adresses
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