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Reconstruction de la digue
de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation
au titre de l’article L. 411-2
du Code de l’Environnement
Version 2
septembre 2015
Reconstruction de la digue
de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation
au titre de l’article L. 411-2
du code de l’Environnement
Citation recommandée
BIOTOPE, 2015. Reconstruction de la digue de Sangatte (62) – Dossier de demande de
dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement. DDTM du Pas-de-Calais /
Egis Eau.
Version / indice
V2 du 24 septembre 2015
Date
septembre 2015
Nom de fichier
DIGUE_SANGATTE_DDerogation_Biotope2015.docx
N° de contrat
2014348-A
Maîtrise d’ouvrage
Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) du Pas-de-Calais
Contact maîtrise d’ouvrage
Carine KLAMKA
[email protected]
Stéphane BRIMEUX
[email protected]
Maîtrise d’œuvre
Egis EAU
Contact maîtrise d’œuvre
Joël JOGUET
[email protected]
Responsable projet BIOTOPE
Charles GOSSET
[email protected]
Contrôle qualité BIOTOPE
Arnaud GOVAERE
[email protected]
Introduction
Jusque fin 2012, la digue de Sangatte était gérée par le Syndicat des Digues et Dunes du Calaisis. Celui-ci
disposait d'une concession d'endigage délivrée par l’État jusqu'au 3 décembre 2013 autorisant l'occupation
du Domaine Public Maritime (DPM). Ce syndicat n'ayant plus les capacités d'entretenir correctement la digue,
il a sollicité le 29 octobre 2012 la résiliation de la concession d'endigage.
La digue est donc devenue la propriété de l'État, déjà propriétaire du sol. La Direction Départementale
des Territoires et de la Mer du Pas-de-Calais (DDTM 62) est chargée du pilotage de la gestion
administrative de la digue dans l'attente d'un transfert à l'autorité chargée de gérer les ouvrages
hydrauliques sous l'autorité du Préfet du Pas-de-Calais. Avant ce transfert, il a été décidé de reconstruire
cet ouvrage avec au préalable la réalisation des dossiers d’enquête publique.
Dans ce cadre, la DDTM 62 et Egis Eau ont confié au bureau d’études Biotope la réalisation des études
relatives au milieu naturel, à la faune et à la flore.
Les inventaires menés entre 2014 et 2015 ont permis de mettre en évidence un certain nombre d’enjeux
écologiques et la présence de plusieurs espèces protégées constituant une contrainte réglementaire
potentielle vis-à-vis du projet.
Les différents textes de loi relatifs à la protection des espèces protégées stipulent qu’il est interdit de
détruire, mutiler, déplacer, etc. ces espèces protégées. La réglementation relative à certains groupes
faunistiques tel que les oiseaux, implique également l’interdiction de perturber intentionnellement les
espèces et détruire les sites de reproduction et les aires de repos des espèces faunistiques protégées, « pour
autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces
cycles biologiques ». Au regard des espèces protégées mises en évidence au cours du « Volet faune flore
milieux naturels de l’étude d’impact » (Biotope, 2015) et de la nature du projet, le maître d’ouvrage a mis
en œuvre des mesures destinées à éviter et à réduire les impacts sur ces espèces. Or, des impacts résiduels
subsistent sur certaines d’entre-elles. Compte tenu de l’intérêt public majeur du projet et de l’absence de
solution alternative satisfaisante, un dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code
de l’Environnement a été sollicité par les services de l’Etat pour les espèces suivantes :

trois



espèces végétales protégées :
le Chou marin (Crambe maritima) ;
l’Elyme des sables (Leymus arenarius) ;
la Panicaut maritime (Eryngium maritimum).

24 espèces d’oiseaux nicheurs protégés dont le Grand Gravelot (Charadrius hiaticula) ;
Cette demande, instruite par la DREAL Nord – Pas-de-Calais, sera soumise au Conseil Scientifique Régional
du Patrimoine Naturel (CSRPN), puis au Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) qui donnera
son avis sur l’opportunité du projet vis-à-vis de la préservation du bon état de conservation des espèces
protégées recensées. C’est in fine le Préfet de Département, sur la base des différents avis, qui donnera ou
non l’autorisation de déroger au Code de l’Environnement.
Dans le but de donner une vision globale des enjeux liés au projet aux services instructeurs, le présent
dossier reprend l’état initial du volet faune flore de l’étude d’impact et la démarche d’évitement et de
réduction des effets prévisibles du projet. In fine, des mesures de compensation et d’accompagnement
seront proposées.
Sommaire
1ère partie : Présentation et justification du projet
I.
10
Présentation du demandeur et contexte du projet
11
I.1
Présentation du demandeur
11
I.2
Localisation du projet
11
I.3
Contexte du projet
11
II. Présentation du projet
II.1
Nature de l’ouvrage
II.1.1
II.1.2
II.2
Justification du choix du futur ouvrage de protection
II.2.1
II.2.1
II.4
Présentation des différents scénarios initialement envisagés
Choix et justification du scénario retenu
Présentation technique de la solution retenue
II.4.1
II.4.2
II.4.3
II.4.4
II.5
Ouvrage actuelle
Caractéristiques générales attendues du futur ouvrage
Houles et dimensionnement au pied de l’ouvrage
Dimensionnement
Coupe-type et synthèse
Ouvrages luttant contre la dynamique hydrosédimentaire
Organisation du chantier et calendrier
II.5.1
II.5.2
II.5.1
Future digue en enrochements
Epis transversaux en pieux-bois
Emprises temporaires en phase chantier
2ème partie : Contexte réglementaire et aspects
méthodologiques
III. Contexte réglementaire
III.1
16
16
18
19
19
20
20
22
23
23
24
24
25
26
Rappel du principe d’interdiction de destruction d’espèces protégées
26
La possibilité de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées 26
Protection des espèces
Statut de rareté et de menace des espèces
28
28
Autres procédures réglementaires applicables au projet
29
IV. Aspects méthodologiques
IV.1
14
15
Statuts réglementaires et statuts de rareté et de menace des espèces et habitats 28
III.3.1
III.3.2
III.4
14
Demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du Code de l’Environnement 26
III.1.1
III.1.2
III.3
14
Démarche générale de l’étude
30
30
IV.2
Présentation de l’aire d’étude
31
IV.3
Equipe de travail
33
IV.4
Prospections de terrain, méthodologies d’inventaires et consultations
33
3ème partie : Etat initial des milieux naturels
34
V. Contexte physique
35
VI. Contexte écologique du projet
36
VI.1
Zonages du patrimoine naturel
VI.1.1
VI.1.2
VI.1.3
Zonages réglementaires du patrimoine naturel
Zonages d’inventaires du patrimoine naturel
Autres zonages du patrimoine naturel
VII. Continuités écologiques
36
37
46
47
51
VII.1 Rappel du contexte national
51
VII.2 Rappel du contexte régional
51
VII.3 Position de l’aire d’étude dans le fonctionnement écologique régional
52
VIII. Flore et végétations
VIII.1 Végétations sur l’aire d’étude immédiate
VIII.1.1
VIII.1.2
Synthèse des végétations présentes
Végétation représentant un enjeu de conservation
VIII.2 Flore
VIII.2.1
VIII.2.2
VIII.2.1
VIII.2.1
54
54
54
58
60
Données bibliographiques
Flore indigène règlementée
Flore indigène patrimoniale non règlementée
Flore exotique envahissante
VIII.3 Synthèse concernant les végétations et la flore
IX. Insectes
60
61
80
87
89
90
IX.1
Données bibliographiques
90
IX.2
Espèces recensées sur l’aire d’étude en 2014-2015
92
IX.2.1
IX.2.2
IX.3
Espèces patrimoniales sur l’aire d’étude
Espèces protégées sur l’aire d’étude
Synthèse concernant les insectes
X. Amphibiens
92
93
93
95
X.1
Données bibliographiques
95
X.2
Espèces recensées sur l’aire d’étude en 2014-2015
96
X.2.1
X.2.2
X.3
Espèces patrimoniales sur l’aire d’étude
Espèces protégées sur l’aire d’étude
Synthèse concernant les amphibiens
96
96
97
XI. Reptiles
99
XI.1
Données bibliographiques
XI.2
Espèces recensées sur l’aire d’étude en 2014-2015
XI.2.1
XI.2.2
Espèces patrimoniales sur l’aire d’étude
Espèces protégées sur l’aire d’étude
XII. Avifaune
99
100
100
100
101
XII.1 Données bibliographiques
101
XII.2 Avifaune nicheuse
102
XII.2.1
XII.2.2
XII.2.3
Espèces nicheuses patrimoniales sur l’aire d’étude
Espèces nicheuses réglementées sur l’aire d’étude
Présentation des espèces d’oiseaux protégées en période de nidification
102
105
105
XII.3 Contexte migratoire de l’aire d’étude et espèces recensées en période de migration et
d’hivernage
115
XII.3.1
XII.3.2
XII.3.3
XII.3.4
Contexte migratoire de l’aire d’étude
Données bibliographiques en période de migration et d’hivernage
Espèces recensées en période hivernale en 2014-2015
Espèces recensées en période de migration en 2014-2015
XII.4 Synthèse concernant l’avifaune
XIII. Mammifères
115
116
120
123
125
126
XIII.1 Mammifères marins
126
XIII.2 Mammifères terrestres
127
XIV. Synthèse de l’état intial
129
XIV.1 Synthèse des enjeux de conservation à l’échelle de l’aire d’étude
132
4ème partie : Analyse des effets du projet et mesures associées 135
XV. Effets prévisibles du projet
136
XV.1 Synthèse des effets prévisibles de ce type projet sur les milieux naturels, la faune et la
flore 136
XV.2 Description détaillée des effets prévisibles du projet
XV.2.1
XV.2.2
XV.2.3
XV.2.4
XV.2.5
XV.2.6
Destruction et dégradation d’habitats
Destruction d’individus
Dérangement sonore et visuel
Pollution lumineuse
Pollution des milieux adjacents
Introduction et dispersion d’espèces végétales exotiques envahissantes
XVI. Mesures d’évitement et de réduction des effets dommageables
139
139
139
139
140
140
140
141
XVI.1 Stratégie d’évitement et de réduction des impacts
141
XVI.2 Liste des mesures d’évitement et de réduction intégrées au projet
141
XVI.3 Détail des mesures d’évitement et de réduction proposées
XVII.
Impacts résiduels du projet
XVII.1 Evaluation des impacts résiduels sur les milieux naturels, la faune et la flore
XVII.1.1
XVII.1.2
Impacts résiduels sur la flore protégée
Impacts résiduels sur la faune
XVII.2 Bilan des impacts résiduels
142
156
156
156
159
160
XVIII. Conséquences réglementaires des impacts résiduels : espèces concernées
par la présente demande de dérogation
164
XVIII.1 Flore
164
XVIII.2 Oiseaux
164
XVIII.3 Synthèse des espèces concernées par la présente demande de dérogation
165
XIX. Mesures de compensation et d’accompagnement
166
XIX.1 Mesures de compensation des impacts résiduels
166
XIX.1.1
XIX.1.2
Liste des mesures de compensation
Détail des mesures de compensation
XIX.2 Mesures d’accompagnement intégrées au projet
XIX.2.1
XIX.2.2
Liste des mesures d’accompagnement
Détail des mesures d’accompagnement
166
166
176
176
176
Annexe 1.
Aspects méthodologiques
188
Annexe 2.
Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des habitats 192
Annexe 3.
Statuts de rareté/menace de la faune, de la flore et des habitats193
Annexe 4.
Liste des espèces végétales observées sur l’aire d’étude lors des
prospections de terrain
195
Annexe 5.
Liste des espèces d’oiseaux nicheurs connus sur la commune de
Sangatte (Source : base de données SIRF).
199
Annexe 6.
Liste des espèces d’oiseaux contactés en période hivernale sur l’aire
d’étude rapprochée
201
Annexe 7.
Liste des espèces d’oiseaux contactés en période de migration
prénuptiale sur l’aire d’étude rapprochée
202
Liste des cartes
Carte n°1.
Risque de submersion
12
Carte n°2.
Localisation du projet
13
Carte n°3.
Présentation de l’aire d’étude
32
Carte n°5.
Localisation des zonages réglementaires du patrimoine naturel
44
Carte n°6.
Sites du réseau Natura 2000 proches du périmètre d’étude
45
Carte n°7.
Localisation des zonages d’inventaires du patrimoine naturel
49
Carte n°8.
Localisation des autres zonages du patrimoine naturel
50
Carte n°9.
Localisation de l’aire d’étude par rapport à la Trame Verte et Bleue Régionale
(SRCE)
53
Carte n°10. Cartographie des végétations de l’aire d’étude
57
Carte n°11. Localisation des espèces végétales protégées (vue générale)
63
Carte n°12.
64
Localisation des espèces végétales protégées (zoom 1/4)
Carte n°13. Localisation des espèces végétales protégées (zoom 2/4)
65
Carte n°14. Localisation des espèces végétales protégées (zoom 3/4)
66
Carte n°15. Localisation des espèces végétales protégées (zoom 4/4)
67
Carte n°16. Localisation des espèces patrimoniales
82
Carte n°17. Localisation des espèces patrimoniales (zoom 1)
83
Carte n°18. Localisation des espèces patrimoniales (zoom 2)
84
Carte n°19. Localisation des espèces patrimoniales (zoom 3)
85
Carte n°20. Localisation des espèces patrimoniales (zoom 4)
86
Carte n°21. Localisation des espèces exotiques envahissantes
88
Carte n°22. Localisation des insectes patrimoniaux
94
Carte n°23. Localisation des amphibiens
98
Carte n°24. Localisation des contacts d’oiseaux remarquables en période de nidification
104
Carte n°25. Cartographie des sites avérés et potentiels de nidification pour le Grand Gravelot
du littoral de Calais-ouest (Beaudouin, 2014)
110
Carte n°26. Localisation des principaux enjeux écologiques par rapport au plan du projet
138
Carte n°27. Optimisation des emprises temporaires de chantier en fonction des enjeux (base,
stockage, accès)
145
Carte n°28. Balisage des stations d’espèces protégées situées à proximité du chantier (digue et
accès)
148
Carte n°29. Localisation des stations ponctuelles à déplacer et station d’accueil
181
Carte n°30. Localisation du site de compensation mis à disposition par la DDTM (mesure C01)
170
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
1ère partie :
Présentation et justification
du projet
BIOTOPE, septembre 2015
10
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
I. Présentation du demandeur et contexte
du projet
source : EGIS Eau / DDTM
I.1
Présentation du demandeur
Maître d’ouvrage :
Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) du Pas-de-Calais
Service des affaires maritimes et du littoral
92, boulevard Gambetta
62200 Boulogne-sur-Mer
Maître d’oeuvre :
Egis EAU (Bureau d’étude)
Joël JOGUET
78, allée John Napier
34965 Montpellier
I.2
Localisation du projet
Cf. Carte n°2
Sangatte est située sur la Côte d'Opale, au bord de la Manche, au Nord du département du Pas-de-Calais et
à l'extrémité Nord du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale. Elle est limitrophe à l’ouest de la
ville de Calais et se trouve à 26 km au nord-est de Boulogne-sur-Mer, à environ 100 km au nord-ouest de
Lille et à 235 km au nord de Paris.
Sangatte est une petite station balnéaire, également connue sous le nom de Blériot-Plage. Elle abrite une
plage de 8 km de sable fin. Elle est située près du site naturel du cap Blanc-Nez.
La Carte n°2 localise la « Digue des Alliés ».
I.3
Contexte du projet
La DDTM du Pas-de-Calais est chargée depuis 2012 du pilotage de la gestion administrative de la digue de
Sangatte (propriété de l’Etat) dans l'attente d'un transfert à l'autorité chargée de gérer les ouvrages
hydrauliques sous l'autorité du Préfet du Pas-de-Calais. Cette digue de Sangatte a fait l'objet d'un arrêté
préfectoral de prescriptions relatives à la sécurité et à la sureté des ouvrages hydrauliques en date du
18 février 2013. Cet arrêté reconnait l'ouvrage comme étant une digue de classe B et appartenant à l'Etat,
déjà propriétaire du sol.
Dans le cadre du respect de la réglementation relative à la sécurité des ouvrages hydrauliques, la DDTM62
a enclenché une démarche de diagnostic de la digue de Sangatte. Au regard des conclusions sur l'état de
BIOTOPE, septembre 2015
11
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
l'ouvrage et en réponse aux remarques formulées par le service de contrôle de la sécurité des ouvrages
hydrauliques, le bureau d'étude Egis bénéficiant d'un agrément « digues et barrages » a été recruté afin de
concevoir les travaux de reconstruction de la digue de Sangatte.
La digue de Sangatte a également été endommagée fortement lors du passage de la tempête Xaver du 5
décembre 2013 qualifiée d'occurrence centennale. Si des travaux de réparation d'urgence ont été réalisés,
le service de contrôle de la sécurité des ouvrages hydrauliques a souligné la nécessité de réaliser des
travaux de réparation et de confortement pérenne de l'ensemble de la digue lors de son inspection
post-tempête Xaver du 16 décembre 2013.
Les études nécessaires à la reconstruction de la digue et les choix structurels retenus s’intègreront dans un
objectif d’obtention de la labellisation Plan Submersion Rapide (PSR), suivant les critères définis dans la
circulaire du 12 mai 2011. La labellisation PSR repose sur une exigence de garanties techniques élevées pour
tous les projets concernant les ouvrages protégeant les populations contre les inondations. Elle permet de
garantir la cohérence des projets dans une démarche de prévention et de mise en sécurité, et la prise en
compte des zones à protéger.
La carte de risque ci-dessous montre la position de la digue vis-à-vis de l’aléa submersion marine.
Carte n°1. Risque de submersion

Le risque de submersion est considéré comme très fort en particulier le long du
watergang de Sangatte. L’altitude moyenne du cordon dunaire, ouvrage naturel de
défense contre la mer, varie entre 4 et 11 m d’altitude. Le point le plus bas du cordon
dunaire se trouve au niveau des Noires Mottes. En secteur arrière dunaire, le point
le plus bas, soit 2 m d’altitude au niveau de la station d’épuration des Noires mottes.
BIOTOPE, septembre 2015
12
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°2. Localisation du projet
BIOTOPE, septembre 2015
13
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
II. Présentation du projet
II.1
Nature de l’ouvrage
II.1.1
Ouvrage actuel
L’ouvrage concerné par le présent projet est une digue de protection de 2370 mètres de long, constituée
du sud vers le nord et d’ouest en est par :



la « Grande Digue », sur 420 mètres linéaires : elle est constituée d’un perré maçonné, constitué
de pierres revêtues. Sa construction remonte au 16ème siècle et elle a subi, depuis, de nombreuses
restaurations. Un rideau de palplanches bois est fondé en pied du perré.
la « Nouvelle Digue » sur 530 mètres linéaires : la conception de la Nouvelle digue est assez
similaire à celle de la Grande digue, bien que plus récente dans sa construction.
la « Digue en béton » sur 1420 mètres linéaires : elle a été construite en 1930, elle a depuis été
réhabilitée partiellement.

Profil moyen de la digue à Sangatte : (Source : EGIS)
A noter qu’une partie de la « digue en béton » a été endommagée lors de la tempête Xaver des 5 et
6/12/2013 avec l’apparition d’une brèche dans le perré de la digue. Les travaux d’urgence réalisés par la
DDTM62 durant le mois de décembre 2013 avaient consisté en la mise en place d’environ 700 m 3
d’enrochements 1-3 t sur un linéaire d’environ 35 m.
Les photos ci-après présentent la digue sous sa forme actuelle.


Vue sur la digue à Sangatte : (Source : Biotope)
Les travaux de reconstruction de la digue de Sangatte visent à rétablir un niveau de
protection homogène de l'ouvrage en limitant les points de singularité en rendant
notamment la digue la plus rectiligne possible.
BIOTOPE, septembre 2015
14
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
II.1.2
Caractéristiques générales attendues du futur ouvrage
Le cordon dunaire surélevé présent actuellement à l’arrière de la protection est important car il permet
d’éviter des franchissements lors des plus fortes tempêtes.
Cependant, un cordon dunaire est un fusible et peut se faire éroder rapidement lors d’une tempête et donc
engendrer un risque de submersion dans les zones basses à l’arrière. Pour cela, il est nécessaire de conforter
la protection longitudinale pour ainsi amortir au mieux l’énergie de la houle et proposer un système de
protection anti-submersion adéquat.
Le futur aménagement présentera des caractéristiques homogènes sur l’ensemble de son linéaire de
2 400 m environ. Une même coupe-type et un même niveau d’arase sont retenus pour le futur ouvrage de
protection longitudinale.
Le projet de reconstruction de la digue de Sangatte s’inscrivant dans le cadre d’un projet de labellisation
Plan Submersion Rapide (PSR), le niveau de protection du futur ouvrage est à minima identique au niveau
de protection actuel.
En accord avec le Maître d’Ouvrage, les dispositions suivantes ont été considérées :


Côte d’arase de la plateforme de l’ouvrage à +8,0 m NGF : ce niveau correspond au point le plus
haut de la Digue Béton ; il est donc retenu pour conserver un niveau de protection identique au
niveau actuel et ne pas perdre en protection (d’après la coupe longitudinale effectuée par SAFEGE
en 10/2013 (cf. figure ci-après),
Côte d’arase du muret du pied de cordon dunaire à +8,5 m NGF a minima : la côte du muret sera
adaptée à l'existant (présence de dunes, remblai) dans le cadre des études au stade AVP/PRO.
L’ouvrage proposé est défini en prenant en compte l’hypothèse que sa côte d’arase puisse être rehaussée à
l’avenir.
Le futur ouvrage prendra en compte l’insertion de la cale de mise à l’eau située à environ 310 m de
l’extrémité Est.
Le futur aménagement n’est pas un ouvrage paysager et ne sera pas dimensionné pour accueillir une
promenade pour le public. En revanche, une « plateforme technique » de 4 m de large avec un revêtement
béton (équivalente à celle existante aujourd’hui au niveau de la digue béton) devra être prévue en haut de
l’ouvrage afin de permettre la réalisation d’entretiens sur la digue dans le futur.
L’adaptation à l’existant pourra nécessiter une largeur supérieure, alors dans ce cas la plateforme technique
sera complétée par un remblai (sable, terre, grave).
BIOTOPE, septembre 2015
15
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
II.2 Justification du choix du futur ouvrage de
protection
source : EGIS Eau / DDTM
Présentation des différents scénarios initialement
envisagés
II.2.1
Lors de l’étude préliminaire (Egis, 2014), trois scénarios ont été proposés et analysés :



N°1: Protection en enrochements ;
N°2: Protection en perré béton ;
N°3: Solution mixte avec des enrochements, en pied d’ouvrage et un perré en béton en haut
d’ouvrage.
Ces trois scénarios sont présentés ci-après.
Scénario 1 : protection en enrochements
En plus de son objectif de protection contre la submersion marine, cet ouvrage permettra d’améliorer
légèrement les conditions hydrosédimentaires actuelles pour la tenue du sable sur l’estran :


La pente modérée de l’ouvrage en 5/2 (plus douce que la pente actuelle) permettra de limiter la
réflexion des houles sur l’ouvrage et donc de limiter l’érosion de l’estran par transport sédimentaire
dans le profil vers le large.
De plus, la carapace en enrochements présentera une porosité supérieure à l’ouvrage actuel
constitué d’un perré béton fortement réfléchissant et présente donc une meilleure absorption de
la houle limitant la réflexion de celle-ci et les franchissements.
En complément, un remblai cohésif en arrière de la carapace de berme assurera l’étanchéité de la
protection

BIOTOPE, septembre 2015
Illustration du scénario n°1 (source : EGIS)
16
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Scénario 2 : protection en perré béton
Ce type d’ouvrage se rapproche de la protection actuelle constituée majoritairement d’un perré béton. La
pente modérée de l’ouvrage en 5/2 (plus douce que la pente actuelle) permettra de limiter la réflexion des
houles sur l’ouvrage et donc de limiter l’érosion de l’estran par transport sédimentaire dans le profil vers
le large.
Toutefois, l’efficacité du perré béton en termes d’hydro-sédimentaire (réflexion des houles, érosion) sera
moindre que pour le scénario en enrochements.

Illustration du scénario n°2 (source : EGIS)
Scénario 3 : protection en perré béton
Ce scénario présente deux efficacités différentes en fonction des conditions hydrodynamiques :


Pour un niveau d’eau < +4 m NGF : efficacité identique au scénario 1 impliquant une bonne
atténuation des houles sur l’ouvrage et une érosion limitée sur le haut estran.
Pour un niveau d’eau > +4 m NGF : efficacité identique au scénario 2 et donc inférieure au scénario
1.
Ainsi, pour des conditions hydrodynamiques usuelles, ce scénario 3 permet de limiter l’érosion en pied
d’ouvrage et pour des conditions de tempête, cette efficacité est fortement réduite.
L’efficacité du scénario 3 en termes d’hydro-sédimentaire (réflexion des houles, érosion) est moins bonne
que le scénario 1 mais meilleure que le scénario 2.

BIOTOPE, septembre 2015
Illustration du scénario n°3 (source : EGIS)
17
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
II.2.1
Choix et justification du scénario retenu
Le choix de la solution de protection a reposé les critères suivants :
1. Assurer la défense des populations contre l’aléa de submersion (efficacité hydraulique contre les
franchissements, caractère rehaussable des ouvrages, facilité d’entretien, de mise en œuvre des
travaux, leur durée).
2. Préserver le paysage et les usages du site (intégration dans le paysage et le patrimoine, respect
des usages du site, favoriser les accès au littoral et la circulation douce) ;
3. Préserver l’environnement naturel (préserver la dynamique sédimentaire et hydraulique, limiter
l’abaissement des fonds, entretien en termes de salubrité, respect de la biodiversité marine,
respect de la flore et de la faune terrestre)
4. Optimiser le coût des ouvrages (coût d’investissement initial, d’entretien, de rehausse des
ouvrages)
Le scénario N°1 est le meilleur pour les trois thèmes proposés suivants : « Assurer la défense des populations
contre l’aléa de submersion », « Préserver l’environnement naturel » et « Minimiser le coût des ouvrages
».
La solution retenue dans l'étude préliminaire consiste donc en une protection de la digue en enrochements
dont la cote de protection est fixée à la cote 8m NGF (points les plus hauts de la digue actuelle pour ne pas
perdre en protection). Il est dimensionné pour un niveau de sûreté correspondant à la concomitance d'une
houle de période de retour annuelle et du niveau marin correspondant à la tempête Xaver de décembre
2013 (occurrence supérieure à un niveau d'eau de période de retour centennale avec prise en compte du
changement climatique à l'horizon 100 ans).

Que ce soit en termes de durée et de mise en œuvre des travaux, de coûts,
d’efficacité hydro-sédimentaire, d’efficacité contre les franchissements ou encore
d’intégration paysagère, le scénario « Protection en enrochements », présenté ciaprès ressort de cette analyse multicritères comme le scénario le plus adapté et le
plus adéquat sur le littoral de Sangatte.
BIOTOPE, septembre 2015
18
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
II.4
Présentation technique de la solution retenue
Le futur ouvrage sera constitué par une digue en enrochements sur l’ensemble du linéaire d’étude.
Le coût estimatif du dispositif de protection global faisant parti du dossier PSR est évalué à environ
14,3 M € HT. Le photomontage ci-après présente le scénario d’aménagement.

Photomontage du futur dispositif (Source : Egis)
Les paragraphes suivants présentent les principales caractéristiques techniques de cet ouvrage.
II.4.1
Houles et dimensionnement au pied de l’ouvrage
La future digue aura une emprise qui va gagner sur la mer d’environ 15 à 20 m en fonction des secteurs donc
le niveau de l’estran en pied de la future digue sera plus bas que le niveau actuel (∆y=1m). Le schéma ciaprès (pas à l’échelle) présente ceci pour une meilleure compréhension.

Schéma de présentation du niveau d’estran en pied d’ouvrage (source : Egis)
BIOTOPE, septembre 2015
19
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Dans le cadre du dimensionnement de l’étude AVP, nous considérons donc un haut d’estran à +2,0 m NGF
en pied de la future digue.
II.4.2
Dimensionnement
Les objectifs du dimensionnement sont :


Carapace en enrochements du talus résistant à un évènement de type taux de dommages (S)
compris entre 0 et 5% : Niveau d’eau Xaver à l’horizon 2100 et houle de période de retour de
1 an ;
Limitation de l’érosion de l’estran au pied de la digue et des franchissements par-dessus la
crête de digue en adoucissant la pente de talus de la digue au maximum.
Les diverses analyses de pentes réalisées ont permis de conclure qu’il était préférable d’avoir une carapace
avec une pente de 5/2. Celle-ci correspond à la pente de la Grande Digue actuelle. C’est un bon compromis
de pente souvent utilisé dans l’ingénierie maritime pour des digues littorales afin de limiter l’érosion en
pied de talus. Elle nécessite des enrochements de blocométrie 2 – 4 t.
La carapace sera composée de deux couches d’enrochements de blocométrie 2-4 t et présentera une
épaisseur de 2,3 m. La sous-couche sera composée d’enrochements naturels en deux rangées de 200-400
kg par bloc avec une épaisseur de 1,1 m.
Les ouvrages sont implantés en zone de faible profondeur. Pour éviter à long terme, toute ruine de l’ouvrage
par défaut de butée de pied, la carapace sera ensouillée avec une banquette horizontale constituée de 3
blocs en double couche de 2-4 t. Les éléments étudiés ont amené à considérer une profondeur
d’affouillement prévisible de l’ordre de 2 m. Cette valeur est d’ailleurs identique à la préconisation de
l’Étude de Danger réalisée en 2013. Ainsi, la butée de pied sera posée sur des fonds de 0 m NGF car pour le
dimensionnement, il est considéré un Tn en pied d’ouvrage de +2 m NGF.
Le noyau d’une digue représente toute la partie centrale ne nécessitant pas d’enrochements classés. C’est
le premier matériau mis en place lors de la construction. Il sera constitué de matériaux tout-venant de
granulométrie étendue 1-200 kg pour limiter les tassements de l’ouvrage et la transmission partielle de
l’énergie de la houle à travers le massif.
Un géotextile sera mis en place entre les enrochements et le TN afin d’assurer le rôle de filtre au niveau
de la butée de pied notamment mais également pour filtrer la perte de fine en cas de fissuration importante
sur les perrés.
Une plateforme technique en béton arasée à +8,0 m NGF sur une épaisseur de 0,3 m qui permettra aux
engins de circuler lorsqu’il y aura besoin d’effectuer des réparations dans l’ouvrage actuel. Cette plateforme
technique doit présenter une emprise minimale de 3 m. Pour des raisons de facilité de construction pour le
croisement des engins et pour son utilisation future nous considérons une emprise de 4 m.
Enfin, comme pour la Digue Béton actuelle, un muret d’une hauteur de 0,5 m (arasé à +8,5 m NGF) et
d’une largeur de 0,3 m sera positionné à l’extrémité côté terre de la plateforme technique. Il a pour objectif
de délimiter l’emprise de la future digue de celle du cordon dunaire et de limiter au maximum les
franchissements ayant pu se produire par-dessus la crête de la digue afin qu’ils n’atteignent et n’érodent
le cordon dunaire.
II.4.3
Coupe-type et synthèse
Le scénario de reconstruction et de confortement de la digue de Sangatte est un scénario basé sur une
coupe-type de protection en enrochements sur l’ensemble du littoral d’étude. Cet aménagement permettra
de conforter la protection littorale actuelle.
La coupe-type de la protection envisagée est présentée sur la figure ci-après et est constituée comme ceci :
BIOTOPE, septembre 2015
20
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement





talus en enrochements en pente 5/2 avec une arase à +8,0 m NGF,
la carapace est composée d’enrochements de type 2-4 t en bi-couches, la largeur de la crête de la
protection sera constituée de 3 enrochements.
une sous-couche en enrochements 200-400 kg posée en bi-couches.
un géotextile qui sépare le tout-venant et/ou le terrain naturel et la sous-couche.
une butée de pied posée sur des fonds de 0,0 m NGF et arasée à +2,3 m NGF.
Les extrémités Ouest et Est de la future digue seront constituées par des musoirs avec les mêmes
enrochements que pour la section courante. L’emprise des deux musoirs sera adaptée au terrain naturel.
Une attention particulière sera apportée lors de la phase PRO à l’extrémité Est au niveau de l’interface
entre le musoir en enrochements et le cordon dunaire de Fort-Mahon. L’objectif sera de limiter au maximum
l’impact que pourrait avoir la mise en œuvre de la digue sur le cordon dunaire à l’Est.

Coupe type de la future digue (source : Egis)
En plus de son objectif de protection contre la submersion marine, cet ouvrage permettra d’améliorer
légèrement les conditions hydrosédimentaires actuelles pour la tenue du sable sur l’estran :


La pente modérée de l’ouvrage en 5/2 (plus douce que la pente actuelle) permettra de limiter la
réflexion des houles sur l’ouvrage et donc de limiter l’érosion de l’estran par transport sédimentaire
dans le profil vers le large.
De plus, la carapace en enrochements présentera une porosité supérieure à l’ouvrage actuel
constitué d’un perré béton fortement réfléchissant et présente donc une meilleure absorption de
la houle limitant la réflexion de celle-ci et les franchissements.
En complément, un remblai cohésif en arrière de la carapace de berme assurera l’étanchéité de la
protection.

Le dispositif projeté répond aux types de dégradation et de défaillances évoqués
dans le rapport d’inspection de la digue du Services de Contrôle de la Sécurité des
Ouvrages Hydrauliques (SCSOH) de décembre 2013, suite aux dommages engendrés
par la tempête Xaver.

Solution pouvant être rehaussée dans le futur
La volonté du Maître d’Ouvrage est que l’ouvrage puisse être rehaussé dans le futur en cas de besoin.
L’ouvrage en enrochements tel qu’il est proposé est capable de pouvoir être rehaussé à l’avenir. En effet,
le schéma ci-après présente un système de rehausse potentiel. Cependant, dans le cadre de l’AVP, la prise
en compte d’une cote d’arase à +8,0 m NGF pour la digue accompagnée d’un mur arasé à +8,5 m NGF en
haut de l’ouvrage contre le cordon dunaire ne nécessite pas de rehausse future avec un évènement « niveau
d’eau Xaver à 2100 et Hs 1 an » car les débits de franchissements sont relativement faibles (< 1 l/m/s).
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement


Schéma de rehausse possible dans le futur (Source : Egis)
Dans le cas d’un rehaussement futur, l’emprise de l’ouvrage ne serait pas
augmentée.
Ouvrages luttant contre la dynamique
hydrosédimentaire
II.4.4
Pour limiter l’érosion de l’estran en pied d’ouvrage, il est proposé la mise en place d’épis transversaux.
Ces épis seront réalisés en pieux bois tels que présents actuellement et ont l’avantage d’avoir un impact
visuel léger et d’être moins onéreux que les enrochements.
Le scénario suivant est envisagé :



Conservation du même plan de localisation des épis transversaux qu’actuellement.
Remplacement des pieux bois qui sont abîmés (pieux manquants, cassés, tordus, penchés, fissurés,
érodés, etc.) par des neufs.
Mise en place de nouveaux ouvrages en pieux-bois sur le secteur à l’ouest immédiat du secteur
d’étude (cf. localisation sur la figure ci-après) afin de protéger cette zone qui est la seule du littoral
d’étude en carence sédimentaire :
 4 épis transversaux de 100 mètres de long et espacés de 100 m ;
 2 épis longitudinaux en 2 rangées de 150 mètres de long.
Les nouveaux ouvrages en pieux-bois permettront de limiter l’érosion et le départ des sédiments sur l’estran
à l’Ouest immédiat du secteur d’étude. Ce dispositif d’épis reste toutefois un aménagement expérimental,
en particulier, les ouvrages longitudinaux visant à lutter contre l’érosion du cordon dunaire et du haut de
l’estran.
Concernant le remplacement des pieux-bois actuels, Egis considère dans le cadre de l’AVP que 100% des
pieux-bois actuels sont à renouveler (dépose et remplacement par des nouveaux).
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22
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement

II.5
Localisation des nouveaux ouvrages en pieux-bois envisagés (source : Egis)
Organisation du chantier et calendrier
II.5.1
Future digue en enrochements
Les travaux seront menés à l’avancement par 8 sections de 300 m linéaire de manière à ce que l’atelier de
bétonnage intervienne 1 mois après le démarrage des travaux de restructuration de la section de digue.
Compte-tenu du linéaire de digue à traiter, la mobilisation de deux ateliers de travaux peut être envisagée
en vue d’une réduction de la durée des travaux.
La réalisation des travaux peut être découpée en plusieurs phases :




Phase 1 : Réalisation du remblai d’assise pour la partie haute de l’ouvrage. Il est nécessaire pour
l’ouvrage final et va permettre la réalisation d’une piste de chantier pour la construction de la
digue (phase 2). Les matériaux nécessaires au remblai d’assise seront approvisionnés par l’estran ;
Phase 2 : Terrassement de la butée de pied, mise en place du géotextile et des enrochements sur
la partie basse de la digue ;
Phase 3 : Mise en place des enrochements sur la partie haute de la digue ;
Phase 4 : Atelier bétonnage : Mise en place de la dalle et du mur.
La durée prévisionnelle des travaux a été estimée à 9 mois (hors préparation de chantier), en considérant
une avancée de 75 ml par semaine. Cette durée peut être réduite à 5 mois par la mobilisation de deux
postes de travail (deux fronts d’avancement). Chacun des deux postes sera constituée de deux postes de
travail qui travailleront à l’avancement en parallèle : l’un au niveau de l’estran et l’autre sur le haut de
l’ouvrage au niveau de la piste provisoire.
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23
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Cette durée de 9 mois est basée sur les éléments portés à notre connaissance, et n’intègre pas d’éventuelles
périodes d’interruption (période estivale, etc.).


Planning prévisionnel général
A ce jour, le planning prévisionnel propose un démarrage des travaux en septembre
(octobre) 2016 depuis l’est de la digue. La finalisation est prévue pour mai (juin)
2017. Dans la mesure il serait décidé de mobiliser deux postes de travail simultanés,
la durée du chantier sera réduite à 5 mois.
II.5.2
Epis transversaux en pieux-bois
Cet ouvrage sera effectué en deux phases :


Phase 1 : dépose des pieux-bois existants dans l’emprise de la future protection en enrochements.
Phase 2 : mise en place des nouveaux ouvrages
Ces phases se superposeront avec l’aménagement de la digue et seront incluses dans les 9 mois de chantier
évoqués dans le chapitre précédent.
II.5.1
Emprises temporaires en phase chantier
La localisation précise des emprises nécessaires pour la construction de la digue ne seront définies
précisément qu’au cours de la phase de maitrise d’œuvre. Toutefois, les différentes contraintes
s’imposant sur le secteur d’étude (environnement, bruit, etc.) seront prises en compte dans la
définition des emprises temporaires.
Néanmoins, sur la base des éléments de projet actuels, les données disponibles sur les emprises temporaires
de chantier sont les suivantes :

Pistes de chantier :
 En pied de future digue, sur l’estran en bordure d’emprise projet sur l’ensemble du linéaire.
Cette piste sera accessible hors marée haute ;
 En haut de digue, sur tout le linéaire, sur l’emprise de la piste définitive de haut de digue
bétonnée.

Accès chantier : deux voire trois accès seront nécessaires :
 Un à l’est, probablement au niveau de l’actuelle calle de mise à l’eau ;
 Un à l’ouest, probablement à l’emplacement de la calle de mise à l’eau ;
 Potentiellement un troisième intermédiaire dont la position reste à déterminer.

Base chantier : surface estimée à environ 1 ha à proximité du chantier hors zone urbaine et ne
nécessitant pas de franchissement de la RD pour l’accès au chantier. La localisation est en cours
de définition.
BIOTOPE, septembre 2015
24
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
2ème partie :
Contexte réglementaire et
aspects méthodologiques
BIOTOPE, septembre 2015
25
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
III. Contexte réglementaire
III.1 Demande de dérogation au titre de l’article L.
411-2 du Code de l’Environnement
Rappel du principe d’interdiction de destruction
d’espèces protégées
III.1.1
Afin d'éviter la disparition d'espèces animales et végétales, un certain nombre d'interdictions sont édictées
par l’article L. 411-1 du Code de l’environnement, qui dispose que :
« I. - Lorsqu'un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du
patrimoine biologique justifient la conservation d'espèces animales non domestiques ou végétales
non cultivées, sont interdits :
1° La destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la
capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces
espèces ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation,
leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ;
2° La destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement de
végétaux de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces
espèces au cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation,
leur mise en vente, leur vente ou leur achat, la détention de spécimens prélevés dans le
milieu naturel ;
3° La destruction, l'altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales
ou végétales ;
4° La destruction des sites contenant des fossiles permettant d'étudier l'histoire du monde
vivant ainsi que les premières activités humaines et la destruction ou l'enlèvement des
fossiles présents sur ces sites ».
Les espèces concernées par ces interdictions sont fixées par des listes nationales, prises par arrêtés conjoints
du ministre chargé de la Protection de la Nature et du ministre chargé de l’Agriculture, soit, lorsqu’il s’agit
d’espèces marines, du ministre chargé des pêches maritimes (article R. 411-1 du Code de l’environnement),
et éventuellement par des listes régionales.
L’article R. 411-3 dispose que pour chaque espèce, ces arrêtés interministériels précisent : la nature des
interdictions mentionnées aux articles L. 411-1 et L. 411-3 qui sont applicables, la durée de ces
interdictions, les parties du territoire et les périodes de l'année où elles s'appliquent.
À ce titre, les arrêtés listés en Annexe 2 (Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des habitats) ont
été adoptés.
La possibilité de dérogation à l’interdiction de
destruction d’espèces protégées
III.1.2
L’article L. 411-2 du Code de l’environnement permet, dans les conditions déterminées par les articles
R. 411-6 et suivants :
« 4° La délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées aux 1°, 2° et 3° de l'article L.
411-1, à condition qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante et que la dérogation ne
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces
concernées dans leur aire de répartition naturelle :
a) Dans l'intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation
des habitats naturels ;
b) Pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l'élevage, aux forêts,
aux pêcheries, aux eaux et à d'autres formes de propriété ;
c) Dans l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d'autres raisons
impératives d'intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et
pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour
l'environnement ;
d) A des fins de recherche et d'éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces
espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la
propagation artificielle des plantes ;
e) Pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d'une manière sélective et
dans une mesure limitée, la prise ou la détention d'un nombre limité et spécifié de certains
spécimens ».
La dérogation est accordée par arrêté préfectoral précisant les modalités d’exécution des opérations
autorisées.
La décision est prise après avis du Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) (article 3 de
l’arrêté ministériel du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations
définies au 4° de l’article L. 411-2 du Code de l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore
protégées).
Les trois conditions incontournables à l’octroi d’une dérogation sont les suivantes :

il n’existe pas d’autre solution plus satisfaisante ;

la demande s’inscrit dans un projet fondé sur une raison impérative d’intérêt public majeur ;

la dérogation ne nuit pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations
des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle.
Ainsi, l’autorisation de destruction, de capture ou de prélèvement d’espèces animales et végétales
protégées ainsi que la destruction d’habitats d’espèces protégées ne peut être accordée à titre dérogatoire,
qu’à la triple condition que le projet présente un intérêt public majeur, qu’aucune autre solution
satisfaisante n’existe et qu’elle ne nuise pas au maintien des populations d’espèces protégées.
C’est l’objet du présent dossier que d’identifier si ces conditions sont effectivement respectées.
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
III.3 Statuts réglementaires et statuts de rareté et
de menace des espèces et habitats
III.3.1
Protection des espèces
Cf. Annexe 2 Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des habitats
Une espèce protégée est une espèce pour laquelle s’applique une réglementation contraignante
particulière. La protection des espèces s’appuie sur des listes d'espèces protégées sur un territoire donné.
Droit international
La France est signataire de nombreux traités internationaux visant à protéger les espèces sauvages, parmi
lesquels :




La Convention de Bonn (23 juin 1979) concernant les espèces migratrices appartenant à la faune
sauvage ;
La Convention de Berne (19 septembre 1979) sur la conservation de la vie sauvage et du milieu
naturel en Europe ;
La Convention de Washington (CITES, 1973) sur le commerce international des espèces sauvages
menacées d’extinction ;
La Convention de Paris (1902) concernant la protection des oiseaux utiles à l’agriculture, toujours
en vigueur.
Droit européen
En droit européen, ces dispositions sont régies par les articles 5 à 9 de la directive 2009/147/CE du 20
novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages, dite directive « Oiseaux », et par les
articles 12 à 16 de la directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels
ainsi que la flore et la faune sauvage, dite directive « Habitats / Faune / Flore ».
L'Etat français a transposé ces directives par voie d'ordonnance (ordonnance n°2001-321 du 11 avril 2001).
Droit français
En droit français, la protection des espèces est régie par le code de l’Environnement (article L411-1), tel
que décrit dans le paragraphe III.1.1 ci-avant.
III.3.2
Statut de rareté et de menace des espèces
Cf. Annexe 3 Statuts de rareté/menace de la faune, de la flore et des habitats
Les listes de protection ne sont pas nécessairement indicatrices du statut de rareté / menace des espèces.
Si pour la flore ces statuts réglementaires sont assez bien corrélés à la rareté des espèces, aucune
considération de rareté n’intervient dans la définition des listes d’espèces animales protégées.
Cette situation nous amène à utiliser d'autres outils, établis par des spécialistes, pour évaluer la rareté
et/ou le statut de menace des espèces présentes : listes rouges, synthèses régionales ou départementales,
littérature naturaliste... Elles rendent compte de l'état des populations d'espèces dans le secteur
géographique auquel elles se réfèrent.
Ces documents de référence pour l’expertise, présentés en Annexe 3 n'ont pas de valeur juridique.
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
III.4 Autres procédures réglementaires applicables
au projet
Le présent projet est concerné par les différentes procédures suivantes actuellement en cours d’instruction
ou en cours de réalisation :




Etude d’impact ;
Etude d’incidence au titre de Natura 2000 réalisée sur les sites proches ;
Etude d’incidence au titre de la Loi sur l’Eau
Dossier d’autorisation de coupe de plantes aréneuses relatif au code forestier.
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
IV. Aspects méthodologiques
IV.1 Démarche générale de l’étude
La démarche appliquée à la réalisation de cette étude s’inscrit dans la logique « Eviter puis Réduire puis
Compenser » (ERC) illustrée par la figure suivante.
EXPERTISE DE TERRAIN des milieux naturels concernés par le projet
+ analyse de la BIBLIOGRAPHIE
+ consultation de PERSONNES OU ORGANISMES RESSOURCES
Analyse et synthèse des résultats de l’expertise :
identification des CONTRAINTES REGLEMENTAIRES
et des ENJEUX DE CONSERVATION sur l’aire d’étude
Identification des EFFETS PREVISIBLES de ce type de projet
sur la flore, la faune, les habitats
et le fonctionnement écologique de l’aire d’étude
Définition de mesures d’EVITEMENT (E)
puis de REDUCTION (R) de ces effets
Détermination des EFFETS RESIDUELS du projet
intégrant les mesures précédentes (E, R) sur les milieux naturels,
et de leurs CONSEQUENCES REGLEMENTAIRES
Définition de MESURES DE COMPENSATION (C) des effets résiduels non ou
insuffisamment réduits,
de MESURES D’ACCOMPAGNEMENT du projet
et des MODALITES DU SUIVI des mesures ERC et de leurs effets
© BIOTOPE, 2012
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
IV.2 Présentation de l’aire d’étude
Cf. Carte n°3, p. 32 : Présentation de l’aire d’étude
Le projet à l’étude se situe dans le département du Pas-de-Calais (62), sur la commune de Sangatte, en
périphérie sud-ouest de Calais. L’aire d’étude se situe dans le grand paysage des dunes de la Mer du Nord,
en position avant du cordon dunaire.
Afin d’évaluer les contraintes réglementaires et les enjeux écologiques du projet, deux aires d’étude ont
été distinguées :



Aire d’étude immédiate, qui comprend l’ensemble des zones pouvant être impactées directement
par le projet. Dans le cas présent, cette aire d’étude reprend les emprises de la digue et des zones
de chantier présumées. La flore et les habitats naturels seront étudiés dans cette emprise.
Aire d’étude rapprochée (ou « périmètre d’étude »), il s’agit d’une zone tampon de 300 m centré
sur la digue. Elle comprend les zones pouvant être impactées directement ou indirectement par le
projet.
Aire d’étude élargie, qui permet la prise en compte du fonctionnement écologique local, les
zonages du patrimoine naturel et les espèces à plus grand territoire. Dans le cas présent, un fuseau
de 5 km centré sur la digue a été appliqué.
Note : Bien que la zone destinée aux bases travaux ne soit pas précisément définie, la zone pressentie par
le maître d’ouvrage a été intégrée à l’aire d’étude immédiate. Elle correspond à la partie sud-est de la
digue où se trouve actuellement des terrains libres (ancienne zone de stationnement, jardins, bosquets,
etc.).
BIOTOPE, septembre 2015
31
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°3. Présentation de l’aire d’étude
BIOTOPE, septembre 2015
32
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
IV.3 Equipe de travail
La constitution d’une équipe pluridisciplinaire a été nécessaire dans le cadre de cette étude. Celle-ci est
présentée dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1. Equipe de travail
Domaines d’intervention
Directeur d’étude
Suivi et contrôle Qualité
Chefs de projet
Coordination et rédaction de l’étude
Agents de BIOTOPE
Arnaud GOVAERE
Charles GOSSET / Noélie TAPKO
Botanistes – Phytosociologues
Sabrina LANGIN / Timothée VIAL
Expertise de la flore et des végétations
Carine BOSSART / Laurianne LEGRIS
Fauniste (insectes, amphibiens, avifaune)
Mickaël DEHAYE
IV.4 Prospections de terrain, méthodologies
d’inventaires et consultations
Cf. Annexe 1 Aspects méthodologiques
Les prospections pour la faune, la flore et les milieux naturels, se sont déroulées en octobre 2013 dans le
cadre de l’évaluation des sensibilités écologiques (prédiagnostic), puis de juillet à novembre 2014 et de
février à juin 2015 pour l’expertise complète faune, flore, milieux naturels.
Pour chacun, des groupes biologiques ciblés, des prospections spécifiques ont été réalisées au cours des
périodes favorables à leur détection. Il s’agit de :

milieux naturels et flore ;

Insectes ;

amphibiens et reptiles ;

oiseaux nicheurs ;

mammifères.
L’annexe 1 détaille pour chacun de ces groupes, les dates de réalisation des inventaires. Elle présente
également les méthodologies d’inventaires détaillées pour ceux-ci.
Une consultation a été réalisée auprès de différents organismes : DREAL Nord – Pas-de-Calais, Inventaire
National du Patrimoine Naturel et le Réseau d’Acteurs de l’Information Naturaliste (RAIN). Les
informations détaillées sont également disponibles en annexe 1.
BIOTOPE, septembre 2015
33
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
3ème partie :
Etat initial des milieux
naturels
BIOTOPE, septembre 2015
34
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
V. Contexte physique
Carte n°4. Contexte géologique et hydrographie de surface
Le périmètre d’étude est compris aux deux tiers nord dans des dunes et cordons littoraux du quaternaire,
le substrat étant constitué de sables, galets et graviers. Le tiers sud est inclus dans des dépôts sableux de
l’Holocène.

BIOTOPE, septembre 2015
Secteur Nord les Garennes (Digue béton) © Biotope
35
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement


Secteur Sud les Noires Mottes (Nouvelle Digue) © Biotope
Le paysage littoral forme une des quatre grandes familles de paysages de la Région Nord – Pas-deCalais. Le fuseau d’étude opère la jonction entre 2 des 21 grands paysages régionaux : les falaises
d’Opale et les dunes de la mer du Nord. Du point de vue de l’écologie du paysage, les habitats
naturels spécifiques composant cette unité écopaysagère présentent un écosystème fonctionnel pour
les espèces sauvages et différents enjeux écologiques.
VI. Contexte écologique du projet
VI.1
Zonages du patrimoine naturel
Un inventaire des zonages du patrimoine naturel s’appliquant sur l’aire d’étude élargie a été effectué auprès
des services administratifs de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
(DREAL).
Les données administratives concernant les milieux naturels, le patrimoine écologique, la faune et la flore
sont principalement de deux types :


Les zonages réglementaires, qui correspondent à des sites au titre de la législation ou de la
réglementation en vigueur dans lesquels les interventions dans le milieu naturel peuvent être
contraintes. Ce sont les sites du réseau européen NATURA 2000, les arrêtés préfectoraux de
protection de biotope, les réserves naturelles nationales et régionales…
Les zonages d’inventaires du patrimoine naturel, élaborés à titre d’avertissement pour les
aménageurs et qui n’ont pas de valeur d’opposabilité. Ce sont notamment les Zones Importantes
pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) et les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique
et Floristique (ZNIEFF de type II - grands ensembles écologiquement cohérents - et ZNIEFF de type
I - secteurs de plus faible surface au patrimoine naturel remarquable -).
D’autres types de zonages existent, correspondant par exemple à des territoires d’expérimentation du
développement durable (ex. : Parcs Naturels Régionaux – PNR) ou à des secteurs gérés en faveur de la
biodiversité (Espaces Naturels Sensibles, sites des Conservatoires des Espaces Naturels, sites du
Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres…).
Les tableaux qui suivent présentent les différents zonages du patrimoine naturel qui intersectent l’aire
d’étude élargie, en précisant pour chacun :



le type, le numéro / code et l’intitulé du zonage ;
sa localisation et sa distance par rapport à l’aire d’étude principale ;
les principales caractéristiques et éléments écologiques de ce zonage (informations issues de la
bibliographie).
BIOTOPE, septembre 2015
36
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Le périmètre recoupe l’aire d’étude principale
Légende des tableaux :
Le périmètre est en limite de l’aire d’étude principale
Le périmètre est inclus dans l’aire d’étude élargie
Zonages réglementaires du patrimoine naturel
VI.1.1
Cf. Carte n°5, p. 44 : Localisation des zonages réglementaires du patrimoine naturel & Carte n°6, page 45 :
Sites du réseau Natura 2000 proches du périmètre d’étude.
Sites européen du réseau Natura 2000
Trois sites du réseau européen Natura 2000 sont présents à proximité de l’aire d’étude.
Le tableau ci-dessous synthétise les éléments concernant ces sites (distance à la zone de projet, vie
administrative).
Une présentation détaillée est ensuite réalisée à la suite de ce tableau. Celle-ci détaille le patrimoine
naturel à l’origine de la désignation des sites Natura 2000 (sources : http://inpn.mnhn.fr/ &
http://www.nord-pas-de-calais.developpement-durable.gouv.fr/?Demarche-Natura-2000).
Tableau 2. Site Natura 2000 concerné par l’aire d’étude
Type de site,
code et intitulé
Localisation et distance à
l’aire d’étude principale
Vie administrative
Site Natura 2000 terrestre
SIC
FR3100477
« Falaises et pelouses du
Cap Blanc nez, du Mont
d’Hubert, des Noires
Mottes, du Fond de la
Forge et du Mont de
Couple »
Environ 300 mètres à l’ouest de la
zone de projet.
Structure(s) opératrice(s) du DOCOB ou animatrice du site :
PNR Caps et Marais d’Opale
(co-opérateurs DOCOB : EDEN62, chambre d’Agriculture)
DOCOB approuvé en 2006.
Sites Natura 2000 marins
SIC
FR3102003
« Récifs Gris-Nez BlancNez »
ZPS
FR3110085
Cap Fris-Nez
Environ 2,6 km à l’ouest de la zone
de projet
A engager
Environ 2,7 km à l’ouest de la zone
de projet
A engager
BIOTOPE, septembre 2015
37
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
 SIC NPC 004 « Falaises et pelouses du Cap Blanc Nez, du Mont d’Hubert, des
Noires Mottes, du Fond de la Forge et du Mont de Couple »
 Présentation générale
Le site FR3100477 « « Falaises et pelouses du Cap Blanc nez, du Mont d’Hubert, des Noires Mottes, du Fond
de la Forge et du Mont de Couple » couvre une superficie de 733 ha. Ce site a été désigné comme SIC en
janvier 2012. Le Document d’Objectifs a été validé en mai 2006. Le site est aujourd’hui animé par trois
structures : La Chambre Départementale d’Agriculture du Pas-de-Calais, le Syndicat Mixte Eden 62 et le
Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale
Il est constitué de quatre entités séparées géographiquement du nord au sud:




le
le
le
le
Mont de Couple
Petit Blanc-Nez et le Mont d’Escalles
Cap Blanc nez, Le Mont d’Hubert et les Noire Mottes
Fond de la Forge, le Mont Saint-Martin et le Petit et le Grand Saquelet
Le Cap Blanc Nez, promontoire crayeux marquant la fin de la Branche nord des collines de l'Artois,
représente la seule falaise crétacique littorale de la région Nord/Pas-de-Calais.
D'un intérêt géomorphologique et géologique exceptionnel, ce site est également unique sur le plan des
habitats. Il abrite en effet un des deux noyaux majeurs de la pelouse littorale thermo-atlantique du Thymo
drucei-Festucetum hirtulae, endémique du Boulonnais.
A cette pelouse rarissime sont associées des junipéraies basses anémomorphosées d'une très grande
originalité en région de plaine.
D'autres habitats, et en particulier les parois crayeuses verticales à Brassica oleracea subsp. sylvestris, les
végétations halonitrophiles du pied de falaise [Beto maritimae-Atriplicetum glabriusculae] et les pelouses
vivaces aérohalines sommitales [Dauco intermedii-Festucetum pruinosae], sont particulièrement typiques
et représentatifs des systèmes de végétations propres aux falaises crayeuses picardo-normandes.
Sur le plan faunistique, l'intérêt est lié à la présence d'au moins cinq espèces de Chiroptères de la directive
dont trois, le Murin à oreilles échancrées, le Murin des marais, le Grand Rhinolophe relevant de l'annexe II.
Plusieurs espèces d'oiseaux enrichissent ce patrimoine (Faucon pèlerin, Hibou des marais, Œdicnème
criard).
 Habitats naturels ayant justifié la désignation du SIC NPC 004
Tableau 3. Habitats de l’Annexe I de la Directive « Habitats » ayant justifié la
désignation du SIC « Falaises et pelouses du Cap Blanc nez, du Mont d’Hubert, des
Noires Mottes, du Fond de la Forge et du Mont de Couple » (FR3100477)
Code
Natura
2000
Nom de l’habitat
%
couvert
Représentativité
Statut de
conservation
Evaluation
globale
1140
Replats boueux ou sableux exondés à
marée basse
40%
Bonne
Bon
Bonne
1170
Récifs
5%
Significative
Bon
Bonne
1210
Végétation annuelle des laissés de mer
>0,01%
Non-significative
-
-
1230
Falaises avec végétation des côtes
atlantiques et baltiques
>0,01%
Bonne
Bon
Bonne
5130
Formations à Juniperus communis sur
landes ou pelouses calcaires
>0,01%
Excellente
Bon
Bonne
6210
Pelouses sèches semi-naturelles et
faciès d'embuissonnement sur calcaires
20
Excellente
Bon
Bonne
BIOTOPE, septembre 2015
38
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 3. Habitats de l’Annexe I de la Directive « Habitats » ayant justifié la
désignation du SIC « Falaises et pelouses du Cap Blanc nez, du Mont d’Hubert, des
Noires Mottes, du Fond de la Forge et du Mont de Couple » (FR3100477)
Code
Natura
2000
Nom de l’habitat
(Festuco-Brometalia)
(*
d'orchidées remarquables)
%
couvert
Représentativité
Statut de
conservation
Evaluation
globale
sites
6510
Prairies maigres de fauche de basse
altitude
(Alopecurus
pratensis,
Sanguisorba officinalis)
>0,01%
Non-significative
-
-
7220
Sources pétrifiantes avec formation de
tuf (Cratoneurion)
>0,01%
Bonne
Bon
Significative
Source : Muséum national d’Histoire naturelle. INPN.
Rep : degré de représentativité du type d’habitat. A : Représentativité excellente, B : représentativité bonne, C : représentativité significative, D : présence non significative.
Surf : Superficie du site couverte par le type d’habitat naturel par rapport à la superficie totale couverte par ce type d’habitat naturel sur le territoire national. A : > 15%. B : 15% à 2%. C : < 2%.
Cons : Degré de conservation de la structure et des fonctions du type d’habitat naturel concerné et possibilités de restauration. Evalué selon trois sous-critères : i) degré de conservation de la structure, ii) degré
de conservation des fonctions, iii) possibilités de restauration. A : conservation excellente, B : conservation bonne, C : conservation moyenne.
ALL : Evaluation globale de la valeur du site pour la conservation du type d’habitat naturel. A : Valeur excellente, B : valeur bonne, C : valeur significative.
* Habitats prioritaires
 Espèces ayant justifié la désignation du SIC NPC 004
Tableau 4. Espèces de l’Annexe II de la Directive « Habitats » ayant justifié la
désignation du SIC « Falaises et pelouses du Cap Blanc nez, du Mont d’Hubert, des
Noires Mottes, du Fond de la Forge et du Mont de Couple » (FR3100477)
Code
Natura
2000
Nom de
l’espèce
Population
Taille
minimum-Taille
maximum (Nbre
d’individus)
Représentativité
de la population
Evaluation
globale du
site
Etat de
conservation
Mammifères
1304
Grand
Rhinolophe
Hivernage
-
Non Significative
-
-
1321
Murin
à
oreilles
échancrées
Résidente
1-1
Non Significative
-
-
1318
Murin
marais
Résidente
1-1
Non Significative
-
-
des
Source : Muséum national d’Histoire naturelle. INPN.
Population : importance du site vis-à-vis des espèces. Résidente : présence toute l’année, Nidification/Reproduction : l’espèce utilise le site pour nicher et élever les jeunes, Hivernage : l’espèce utilise le site
pendant l’hiver, Etape : l’espèce utilise le site lors de la migration ou pour la mue hors des aires de nidification. Le cas échéant, une fourchette indique les effectifs estimés.
Pop : Taille et densité de la population de l’espèce présente sur le site par rapport aux populations présentes sur le territoire national. A : > 15%, B : 2 à 15%, C : < 2%, D : population non significative.
Cons : Degré de conservation des éléments de l’habitat importants pour l’espèce concernée et possibilités de restauration. Evalué selon deux sous-critères : i) degré de conservation des caractéristiques importantes
de l’habitat, ii) possibilités de restauration. A : conservation excellente, B : conservation bonne, C : conservation moyenne.
Isol : Degré d’isolement de la population présente sur le site par rapport à l’aire de répartition naturelle de l’espèce. A : Population (presque) isolée, B : population non-isolée, en marge de son aire dee répartition,
C : population non-isolée, dans sa pleine aire de répartition.
Globale : Evaluation globale de la valeur du site pour la conservation des espèces concernées. A : valeur excellente, B : valeur bonne, C : valeur significative.
BIOTOPE, septembre 2015
39
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement

SIC NPC MAR03 « Récifs Gris-Nez – Blanc-Nez »
 Présentation générale
Cette zone est caractérisée par de très forts courants et de grandes profondeurs. Les fonds sont constitués
essentiellement de sédiments grossiers, graviers et cailloutis, recouvrant environ 70% du site, notamment
au large. Des affleurements rocheux associés à ces éléments grossiers apparaissent parfois sur ces zones.
Les fonds sableux, présents au sud et au nord-est, relativement proches de la côte, représentent environ
17% des fonds, et se partagent entre les sables fins (2,5%), les sables moyens (10%) et les sables grossiers
(4,5%). Enfin, un platier rocheux recouvre environ 13% du site, notamment au niveau du cap Gris-Nez, au
centre du site.
Cette zone comprend des récifs (roches de la zone photique avec algues, riches en laminaires), des
prolongements rocheux en subtidal, des moulières à Modiolus sp (habitat considéré comme en déclin et/ou
en danger par la convention OSPAR), des bancs de sables dunaires, et des champs de graviers et cailloutis
plus ou moins ensablés riches en Ophiures caractéristiques de ce secteur de la façade (La richesse spécifique
y est très forte : 56 espèces par m² en moyenne. La biomasse moyenne est de 320 g.m-2 et l'abondance
moyenne de 1700 individus par m²).
Il s'agit d'un site relativement important pour le Marsouin commun dont la fréquentation est régulière.
La proximité d'une population de phoques installées sur l'estran vers Calais (phare de Walde) explique leur
présence sur le site. Il a été émis comme hypothèse que cette zone était utilisée comme zone
d'alimentation. Des études plus fines devraient le confirmer ou l'infirmer.
 Habitats naturels ayant justifié la désignation du SIC NPC MAR03
Tableau 5. Habitats de l’Annexe I de la Directive « Habitats » ayant justifié la
désignation du SIC « Récifs Gris-Nez – Blanc-Nez » (FR3102003)
Code
Natura
2000
Nom de l’habitat
%
couvert
Représentativité
Statut de
conservation
Evaluation
globale
1110
Bancs de sable à faible
couverture permanente d'eau
marine
17%
Bonne
Bon
Bonne
1170
Récifs
13%
Excellente
Bon
Bonne
Source : Muséum national d’Histoire naturelle. INPN.
Rep : degré de représentativité du type d’habitat. A : Représentativité excellente, B : représentativité bonne, C : représentativité significative, D : présence non significative.
Surf : Superficie du site couverte par le type d’habitat naturel par rapport à la superficie totale couverte par ce type d’habitat naturel sur le territoire national. A : > 15%. B : 15% à 2%. C : < 2%.
Cons : Degré de conservation de la structure et des fonctions du type d’habitat naturel concerné et possibilités de restauration. Evalué selon trois sous-critères : i) degré de conservation de la structure, ii) degré
de conservation des fonctions, iii) possibilités de restauration. A : conservation excellente, B : conservation bonne, C : conservation moyenne.
ALL : Evaluation globale de la valeur du site pour la conservation du type d’habitat naturel. A : Valeur excellente, B : valeur bonne, C : valeur significative.
* Habitats prioritaires
 Espèces ayant justifié la désignation du SIC NPC MAR03
Tableau 6. Espèces de l’Annexe II de la Directive « Habitats » ayant justifié la
désignation du SIC « Récifs Gris-Nez – Blanc-Nez » (FR3102003)
Code
Natura
2000
Nom de
l’espèce
Taille minimumTaille maximum
(Nbre d’individus)
Population
Abondance
Etat de
conservation
Evaluation
globale du
site
Mammifères
1364
1365
Concentration
-
Hivernage
-
Concentration
-
Halichoerus
grypus
Phoca
vitulina
BIOTOPE, septembre 2015
Présente
Présente
Présente
Excellente
Bonne
Excellente
Bonne
Bonne
Bonne
40
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 6. Espèces de l’Annexe II de la Directive « Habitats » ayant justifié la
désignation du SIC « Récifs Gris-Nez – Blanc-Nez » (FR3102003)
Code
Natura
2000
Nom de
l’espèce
Taille minimumTaille maximum
(Nbre d’individus)
Population
Hivernage
-
Concentration
-
Hivernage
-
Présente
Commune
Phocoena
phocoena
1351
Abondance
Commune
Etat de
conservation
Evaluation
globale du
site
Bonne
Bonne
Bonne
Bonne
Bonne
Bonne
Source : Muséum national d’Histoire naturelle. INPN.
Population : importance du site vis-à-vis des espèces. Résidente : présence toute l’année, Nidification/Reproduction : l’espèce utilise le site pour nicher et élever les jeunes, Hivernage : l’espèce utilise le site
pendant l’hiver, Etape : l’espèce utilise le site lors de la migration ou pour la mue hors des aires de nidification. Le cas échéant, une fourchette indique les effectifs estimés.
Pop : Taille et densité de la population de l’espèce présente sur le site par rapport aux populations présentes sur le territoire national. A : > 15%, B : 2 à 15%, C : < 2%, D : population non significative.
Cons : Degré de conservation des éléments de l’habitat importants pour l’espèce concernée et possibilités de restauration. Evalué selon deux sous-critères : i) degré de conservation des caractéristiques importantes
de l’habitat, ii) possibilités de restauration. A : conservation excellente, B : conservation bonne, C : conservation moyenne.
Isol : Degré d’isolement de la population présente sur le site par rapport à l’aire de répartition naturelle de l’espèce. A : Population (presque) isolée, B : population non-isolée, en marge de son aire dee répartition,
C : population non-isolée, dans sa pleine aire de répartition.
Globale : Evaluation globale de la valeur du site pour la conservation des espèces concernées. A : valeur excellente, B : valeur bonne, C : valeur significative.

ZPS NPC MAR04 « Cap Gris-Nez »
 Présentation générale
Situé au large du littoral du département du Pas-de-Calais, le site "Cap Gris-Nez" constitue une extension
de la Zone de Protection Spéciale (ZPS) FR3110085 proposée en 1991. Cette extension couvre une surface
de plus de 480 km2, sur des profondeurs atteignant au maximum 69 m.
Zone exceptionnelle de passage et de stationnement pour les oiseaux marins (plongeons, grèbes, Bernaches
cravants, laridés, labbes, alcidés) surtout en été/automne et en hiver avec des effectifs considérables dont
le suivi est effectué depuis plus de 50 ans. Les oiseaux stationnent pour se reposer et s'alimenter,
notamment dans les secteurs compris entre les caps Gris-Nez et Blanc-Nez.
Le secteur du Cap Blanc-Nez abrite une colonie reproductrice de Fulmars boréaux (30-50 couples), de
Mouettes tridactyles (1300 couples) et de Goélands argentés. Sont également notés nicheurs le Faucon
pèlerin, le Goéland brun et le Goéland marin.
 Espèces ayant justifié la désignation de la ZPS NPC MAR04
Tableau 7. Espèces de l’Annexe I de la Directive « Oiseaux » ayant justifié la
désignation de la ZPS « Cap Gris-Nez » (FR3110085)
Code
Natura
2000
Nom de
l’espèce
Statut
Taille
minimum
Taille
maximum
Abondance
A229
Alcedo atthis
Concentration
1
3
Présente
A222
Asio flammeus
Concentration
1
3
Présente
A021
Botaurus stellaris
Concentration
1
3
Présente
A045
Branta leucopsis
A010
Hivernage
Etat de
conservation
Evaluation
globale du
site
Présente
Concentration
10
100
Présente
Excellente
Bonne
Hivernage
10
100
Présente
Excellente
Bonne
Calonectris
diomedea
Concentration
1
3
Présente
A138
Charadrius
alexandrinus
Concentration
100
1 000
Présente
A196
Chlidonias
hybridus
Concentration
1
10
Présente
A197
Chlidonias niger
Concentration
10
100
Présente
BIOTOPE, septembre 2015
41
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 7. Espèces de l’Annexe I de la Directive « Oiseaux » ayant justifié la
désignation de la ZPS « Cap Gris-Nez » (FR3110085)
Code
Natura
2000
Nom de
l’espèce
Statut
Concentration
Taille
minimum
Taille
maximum
Abondance
1
5
Présente
Etat de
conservation
Evaluation
globale du
site
A031
Ciconia ciconia
A081
Circus
aeruginosus
Concentration
1
10
Présente
A082
Circus cyaneus
Concentration
1
5
Présente
A026
Egretta garzetta
Concentration
1
10
Présente
A098
Falco columbarius
Concentration
1
10
Présente
A103
Falco peregrinus
Concentration
1
3
Présente
A002
Gavia arctica
Concentration
10
100
Présente
Excellente
Bonne
Hivernage
10
100
Présente
Excellente
Bonne
A003
Gavia immer
Concentration
1
10
Présente
Excellente
Bonne
Hivernage
1
10
Présente
Excellente
Bonne
A001
Gavia stellata
Concentration
10
1 000
Présente
Excellente
Bonne
Hivernage
10
1 000
Présente
Excellente
Bonne
A127
Grus grus
Concentration
1
100
Présente
A131
Himantopus
himantopus
Concentration
10
100
Présente
A014
Hydrobates
pelagicus
Concentration
10
100
Présente
A338
Lanius collurio
Concentration
0
1
Présente
A176
Larus
melanocephalus
Concentration
1
10
Présente
Hivernage
1
10
Présente
A157
Limosa lapponica
Concentration
100
1 000
Présente
A246
Lullula arborea
Concentration
1
100
Présente
A068
Mergus albellus
Concentration
10
100
Présente
Excellente
Bonne
Hivernage
1
10
Présente
Excellente
Bonne
A073
Milvus migrans
Concentration
1
3
Présente
A074
Milvus milvus
A094
Pandion haliaetus
A072
Pernis apivorus
A151
Philomachus
pugnax
A034
Hivernage
Présente
Hivernage
Concentration
Présente
1
3
Hivernage
Présente
Présente
Concentration
1
5
Présente
Concentration
1
10
Présente
Hivernage
Présente
Concentration
100
1 000
Présente
Platalea
leucorodia
Concentration
10
100
Présente
Excellente
Bonne
Présente
Excellente
Bonne
A140
Pluvialis apricaria
Concentration
10
100
Présente
A007
Podiceps auritus
Concentration
1
10
Présente
Excellente
Bonne
Hivernage
1
10
Présente
Excellente
Bonne
A132
Recurvirostra
avosetta
Concentration
100
500
Présente
A195
Sterna albifrons
Concentration
100
500
Présente
A192
Sterna dougallii
Concentration
1
10
Présente
Hivernage
BIOTOPE, septembre 2015
42
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 7. Espèces de l’Annexe I de la Directive « Oiseaux » ayant justifié la
désignation de la ZPS « Cap Gris-Nez » (FR3110085)
Code
Natura
2000
Nom de
l’espèce
Statut
Taille
minimum
Taille
maximum
Abondance
Etat de
conservation
Evaluation
globale du
site
A193
Sterna hirundo
Concentration
1 000
10 000
Présente
A194
Sterna paradisaea
Concentration
100
1 000
Présente
A191
Sterna
sandvicensis
Concentration
1 000
10 000
Présente
Excellente
Bonne
Hivernage
1
5
Présente
Excellente
Bonne
A166
Tringa glareola
Concentration
10
100
Présente
Source : Muséum national d’Histoire naturelle. INPN.
Population : importance du site vis-à-vis des espèces. Résidente : présence toute l’année, Nidification/Reproduction : l’espèce utilise le site pour nicher et élever les jeunes, Hivernage : l’espèce utilise le site
pendant l’hiver, Etape : l’espèce utilise le site lors de la migration ou pour la mue hors des aires de nidification. Le cas échéant, une fourchette indique les effectifs estimés.
Pop : Taille et densité de la population de l’espèce présente sur le site par rapport aux populations présentes sur le territoire national. A : > 15%, B : 2 à 15%, C : < 2%, D : population non significative.
Cons : Degré de conservation des éléments de l’habitat importants pour l’espèce concernée et possibilités de restauration. Evalué selon deux sous-critères : i) degré de conservation des caractéristiques importantes
de l’habitat, ii) possibilités de restauration. A : conservation excellente, B : conservation bonne, C : conservation moyenne.
Isol : Degré d’isolement de la population présente sur le site par rapport à l’aire de répartition naturelle de l’espèce. A : Population (presque) isolée, B : population non-isolée, en marge de son aire dee répartition,
C : population non-isolée, dans sa pleine aire de répartition.
Globale : Evaluation globale de la valeur du site pour la conservation des espèces concernées. A : valeur excellente, B : valeur bonne, C : valeur significative.
BIOTOPE, septembre 2015
43
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°5. Localisation des zonages réglementaires du patrimoine naturel
BIOTOPE, septembre 2015
44
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°6. Sites du réseau Natura 2000 proches du périmètre d’étude
BIOTOPE, septembre 2015
45
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
VI.1.2
Zonages d’inventaires du patrimoine naturel
Cf. Carte n°7, p. 49 : Localisation des zonages d’inventaires du patrimoine naturel
L’aire d’étude recoupe le périmètre d’une ZNIEFF de type I : « Dunes de Blériot plage ».
Une seconde ZNIEFF de type I est présente à proximité immédiate de l’aire d’étude (environ 150 mètres) :
« Cap blanc Nez, Mont d’Hubert, Mont Vasseur et Fond de la Forge ».
Celles-ci sont présentées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 8. Zonages d’inventaires du patrimoine naturel
Code (N°SPN)
et intitulé
Localisation et
distance à l’aire
d’étude
principale
Intérêt écologique connu
Intersecte l’aire
d’étude
Site d'intérêt régional correspondant au premier système dunaire étroit marquant le
littoral actuel de la plaine maritime flamande mais présentant néanmoins les
principales végétations des dunes sèches et notamment un bel exemple de dunes
embryonnaire (Elymo arenarii -Agropyretum junceiforme) et de dunes blanches
(Elymo arenarii - Ammophiletum arenariae) nord-atlantiques à boréo-arctiques en
limite d'aire sur les côtes de la Manche et riches en Elyme des sables (Elymus
arenarius), plante protégée en France, inscrite au tome 2 du livre rouge des plantes
menacées en France. D'un point de vue floristique, 59 plantes déterminantes de
ZNIEFF sont présentes sur ce cordon littoral dont 8 sont protégées au niveau régional
et 3 au niveau national, dont par exemple le Chou marin (Crambe maritima), espèce
protégée en France et inscrite au tome 2 du livre rouge de la flore menacée de
France. L'intérêt faunistique de la ZNIEFF des Dunes de Blériot-Plage est
principalement lié à l'entomofaune présente sur le site : 4 espèces déterminantes de
Rhopalocères et 2 d'Orthoptères. Parmi les Rhopalocères observés, le Petit nacré
(Issoria lathonia), assez rare au niveau régional du fait de son confinement au milieu
littoral (HAUBREUX, 2009), et l'Agreste (Hipparchia semele) sont tous deux liés aux
végétations clairsemées. Le Point-de-Hongrie (Erynnis tages), également assez rare
dans le Nord - Pas-de-Calais, affectionne les prairies maigres et les pelouses
(LAFRANCHIS, 2000). Deux Orthoptères déterminants sont présents sur le site dont
le Criquet marginé (Chorthippus albomarginatus) qui est une espèce affectionnant
les prairies mésophiles ou légèrement hygrophiles (COUVREUR & GODEAU, 2000).
C'est une espèce assez rare en région et de répartition majoritairement occidentale
d'après les connaissances actuelles (FERNANDEZ et al., 2004).
Environ 200 mètres à
l’ouest
Site d'intérêt européen particulièrement emblématique pour le littoral du Nord de
la France. Le Cap Blanc Nez, marque la fin de la branche nord des collines de l'Artois.
D'un intérêt géomorphologique et géologique exceptionnel, ce site est également
unique sur le plan des habitats. Il abrite en effet un des deux noyaux majeurs de la
pelouse littorale nord-atlantique du Thymo britannici - Festucetum hirtulae,
endémique du Boulonnais. A cette pelouse rarissime, dont le développement est
optimal et exemplaire sur le Mont d'Hubert, sont associées des junipéraies basses
anémomorphosées, d'une très grande originalité en région de plaine. D'autres
habitats sont particulièrement typiques et représentatifs des systèmes de
végétations propres aux falaises crayeuses picardo-normandes. Les ourlets, les
prairies calcicoles fauchées ou pâturées et les fourrés de recolonisation participent
par ailleurs à la diversité phytocoenotique du site, qui regroupe ainsi la plupart des
stades dynamiques préforestiers de la série calcicole mésophile centrée sur la
pelouse du Thymo britannici -Festucetum hirtulae et une partie de ceux de la série
marnicole dérivant du Succiso pratensis - Brachypodietum pinnati, mal représentée
ici. Les intérêts spécifiques sont essentiellement floristiques. 55 taxons sont
considérés comme déterminants de ZNIEFF dont 21 protégés dans la région et 2
protégés en France (Crambe maritima et Gentianella amarella). Notons la grande
richesse du cortège orchidologique avec au moins une dizaine d'espèces dont
certaines rarissimes telles que l'Orchis brûlé (Neottinea ustulata), espèce en voie de
disparition dans la région. , l'Ophrys araignée (Ophrys sphegodes) qui est une espèce
thermophile, typique des pelouses calcicoles, menacée de disparition et protégée
dans la région, ou encore l'Orchis bouffon (Anacamptis morio) qui a fortement
régressé depuis un siècle dans la région et dont on ne rencontre plus que des
populations peu fournies, essentiellement dans le Boulonnais. Notons également la
présence exceptionnelle de Gentianella amarella, protégée en France. Le cortège
floristique est particulièrement riche en espèces rares, protégées et/ou menacées.
Ainsi, on y rencontre dans une de leurs rares ou uniques stations du littoral régional
le Buplèvre en faux (Bupleurum falcatum), espèce exceptionnelle et gravement
menacée d'extinction, ou bien encore le Polygala du calcaire (Polygala calcarea) et
l'Euphraise à quatre angles (Euphrasia tetraquetra). La Violette du calcaire (Viola
ZNIEFF de type I
ZNIEFF 310013773
N° régional :
00000169
Dunes de BlériotPlage
ZNIEFF 310007018
N° régional :
00000071
Cap blanc Nez,
Mont d’Hubert,
Mont Vasseur et
Fond de la Forge
BIOTOPE, septembre 2015
46
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 8. Zonages d’inventaires du patrimoine naturel
Localisation et
distance à l’aire
d’étude
principale
Code (N°SPN)
et intitulé
Intérêt écologique connu
hirta subsp. calcarea) est un autre taxon emblématique du site. Elle est
exceptionnelle et menacée de disparition. Le Nord-Pas-de-Calais héberge les seules
populations françaises actuellement connues de cette plante dont le statut
taxonomique reste discuté. La diversité et la particularité régionale des différents
milieux de cette ZNIEFF lui confèrent un intérêt faunistique régional et national
notamment pour quelques espèces d'oiseaux. Cette ZNIEFF comporte en effet 30
espèces déterminantes dont 13 espèces d'Oiseaux, 9 espèces de Rhopalocères, 1
d'Odonates, 4 de Chiroptères et 3 d'Orthoptères. La falaise de craie constitue un
abrupt rocheux pour la nidification d'espèces d'oiseaux rupestres : parmi elles, deux
espèces pélagiques sont installées : la Mouette tridactyle forme la deuxième colonie
de France en termes d'effectifs (DUMONT, 2008) avec plus de mille nids occupés. La
colonie de Fulmar boréal est la plus importante de la région. Nicheur localisé sur une
vingtaine de sites en France (DUBOIS et al., 2000), ce site revêt donc une importance
nationale pour l'espèce. La nidification des Goélands bruns et marins ne concerne
qu'un couple pour chaque espèce (DUMONT, 2008). Cette ZNIEFF accueille l'une des
seules populations d'Œdicnème criard régionales (TOMBAL et al., 1996). Cette
espèce niche dans la région dans les milieux cultivés à calcaire affleurant et à
végétation rase et clairsemée. Le site de fonds Pignon est particulièrement attractif
pour l'avifaune migratrice et conserve un intérêt local pour l'avifaune nicheuse
(MARCHYLLIE, 1994). L'Avocette élégante y a niché de façon certaine. Les coteaux
au sud du mont d'Hubert concentrent l'intérêt pour les Rhopalocères. Les coteaux
associés accueillent le cortège des espèces associées : c'est ainsi que l'on retrouve le
Bel-Argus (Polyommatus bellargus), le Demi-Argus (Cyaniris semiargus) et l'Hespérie
des sanguisorbes (Spialia sertorius), toutes trois rares au niveau régional (HAUBREUX,
2009), cette dernière étant plus inféodée aux zones écorchées. Parmi les espèces
d'Orthoptères, on retrouve également le Sténobothre nain (Stenobothrus
stigmaticus) lié à ces milieux. Le Gomphocère tacheté (Myrmeleotettix maculatus)
est principalement localisé au littoral et lié aux végétations clairsemées.
VI.1.3
Autres zonages du patrimoine naturel
Cf. Carte n°8, page 50 : Localisation des autres zonages du patrimoine naturel
A proximité de l’aire d’étude, trois autres zonages du patrimoine naturel, sont retrouvés :


2 sites du Conservatoire du Littoral gérés par le Conseil Général du Pas-de-Calais (Eden 62) en tant
qu’Espace Naturel Sensible.
Le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale.
Code (N°SPN)
et intitulé
Tableau 9. Autres zonages du patrimoine naturel
Localisation et
distance à l’aire
d’étude
principale
Intérêt écologique connu
Site du Conservatoire du Littoral – Espace Naturel Sensible
La dune de Fort-Mahon est un site naturel protégé, géré par le conservatoire du
littoral avec la participation du Conseil général (Eden 62).
FR1100138
Dune de Fort
Mahon
FR1100137
Cap Blanc-Nez
Intersecte l’aire
d’étude
Environ 450 mètres à
l’ouest de l’aire
d’étude
BIOTOPE, septembre 2015
Les dunes de Fort-Mahon marquent la transition entre le système des dunes picardes
et le système des dunes flamandes, caractérisées par un cordon dunaire étroit. Ces
dunes isolent de la mer la partie orientale de la plaine maritime flamande. Ne
dépassant pas une vingtaine de mètres de haut et environ 200m de large, elles
s’allongent sur 3 kilomètres. Des pelouses arrière dunaires, entrecoupées de secteurs
à argousiers, s’égrènent le long du sentier. Une boucle de découverte a été réalisée
autour de deux grandes mares entre le camping de Blériot et le Village Vacances
Familles (VVF) – 209 sp de flore ont été répertoriées, 51 espèces d’oiseaux, 8 espèces
d’amphibiens, 7 espèces de Libellules et Demoiselles.
Les falaises du Cap Blanc Nez, qui datent du Crétacé, dominent la mer (134 m audessus du niveau de la mer). La présence de marnes dans le calcaire provoque
l’apparition de sources et de zones de suintement sur le pan de falaise. Ce milieu
abrite des colonies de goélands, fulmars boréaux, mouettes tridactyles. Des cônes
d’éboulis en pied de falaise témoignent du recul de la falaise ; on parle d’érosion
continentale.
47
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 9. Autres zonages du patrimoine naturel
Localisation et
distance à l’aire
d’étude
principale
Code (N°SPN)
et intitulé
Intérêt écologique connu
Bombardée lors de la seconde guerre mondiale, la partie située en arrière de la
falaise a été abandonnée par l’agriculture et recèle aujourd’hui d’importantes
surfaces de pelouses calcicoles. Les trous de bombes dans les pâtures témoignent
encore des bombardements anglais, notamment autour du mont d’Hubert. Des
galeries et des blockhaus construits par les Allemands abritent aujourd’hui des
colonies de chauves-souris en hivernage.
Le piétinement des pelouses (dû à l’importante fréquentation) entraîne leur
dégradation. Des aménagements en cours de réalisation dans le cadre de l’Opération
Grand Site National permettront à l’avenir d’organiser la fréquentation sur
l’ensemble du site et de réduire ses impacts négatifs sur les habitats naturels.
Le fond de la forge est une ancienne carrière de craie. La partie basse du site est
mise à disposition d’un club de BMX et d’un club de motocross. La partie supérieure
du site abrite des pelouses calcicoles pâturées par les génisses d’un éleveur local.
Elle offre un point de vue remarquable sur la plaine maritime du Calaisis.
Parc Naturel Régional
Le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale occupe une superficie de 1 320
km² et est constitué de 154 communes adhérentes et 6 communes associées.
FR8000007
Parc Naturel
Régional des Caps
et Marais d’Opale
Intersecte l’aire
d’étude
Le classement du Parc a été décrété le 24 mars 2000. Le projet de préservation et
de développement de son territoire est concrétisé dans la Charte du Parc dont la
première version a été adoptée en 1999 pour une période de 10 ans. La charte du
Parc des Caps et Marais d’opale est en cours de révision depuis 2008 et le classement
de Parc a été renouvelé pour 12 ans début 2014.

BIOTOPE, septembre 2015
ENS des dunes de Fort Mahon
48
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°7. Localisation des zonages d’inventaires du patrimoine naturel
BIOTOPE, septembre 2015
49
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°8. Localisation des autres zonages du patrimoine naturel
BIOTOPE, septembre 2015
50
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
VII.
Continuités écologiques
VII.1 Rappel du contexte national
La loi de programmation du 3 août 2009, dite « loi Grenelle 1 » a fixé l’objectif de constituer, pour 2012,
une trame verte et bleue, outil d'aménagement du territoire qui permettra de créer des continuités
territoriales contribuant à enrayer la perte de biodiversité.
La loi du 12 juillet 2010, portant engagement national pour l’environnement, dite « loi Grenelle 2 », précise
ce projet au travers d’un ensemble de mesures destinées à préserver la diversité du vivant. Elle précise que
dans chaque région un Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) doit être élaboré conjointement
par l'Etat et le Conseil Régional. Elle prévoit, par ailleurs, l’élaboration d’orientations nationales pour la
préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, qui doivent être prises en compte par les
SRCE pour assurer une cohérence nationale à la trame verte et bleue.
Le SRCE doit identifier, maintenir et remettre en bon état les réservoirs de biodiversité qui concentrent
l’essentiel du patrimoine naturel de la région, ainsi que les corridors écologiques qui sont indispensables à
la survie et au développement de la biodiversité : l’ensemble « réservoirs + corridors » forme les continuités
écologiques du SRCE.
VII.2 Rappel du contexte régional
En Nord – Pas-de-Calais, le SRCE a pris le nom de Schéma Régional de Cohérence Ecologique – Trame Verte
et Bleue (SRCE-TVB), pour marquer la continuité avec un Schéma Régional Trame Verte et Bleue (SR-TVB)
préexistant à l’obligation réglementaire d’établir dans chaque région un SRCE.
L’élaboration du SRCE–TVB s’inscrivant dans la continuité de la démarche régionale Trame Verte et Bleue,
elle adopte une double approche : celle des écosystèmes tels que le prévoit les textes de loi relatifs à
l’élaboration des SRCE et celle des éco-paysages, approche fondamentale de la démarche TVB de la région
qui a souhaité territorialiser les enjeux pour une meilleure appropriation par les acteurs locaux.
Ainsi, le SRCE-TVB présente des enjeux et objectifs à la fois au niveau de 10 « sous-trames milieux » et au
niveau d’une vingtaine d’éco-paysages. En complément, le SRCE-TVB présente également des pistes
d’actions en faveur des espaces à renaturer, afin d’améliorer la qualité globale de la matrice en termes de
biodiversité.
Dans ce cadre, plusieurs catégories d’espaces ont été identifiées :



les réservoirs de biodiversité : espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux
représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats
naturels peuvent assurer leur fonctionnement, en ayant notamment une taille suffisante, qui
abritent des noyaux de population d’espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui
sont susceptibles de permettre l’accueil de nouvelles populations d’espèces ».
les corridors biologiques : qui assurent des connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant
aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de
vie.
les espaces à renaturer : ils correspondent à des espaces caractérisés par une grande rareté de
milieux naturels et de corridors écologiques (voire leur absence). Ils constituent de vastes
superficies impropres à la vie sauvage diversifiée, correspondant à des zones de cultures exploitées
de manière intensive. Au-delà des aspects écologiques, ces territoires connaissent des problèmes
de pérennité des ressources naturels tels que la qualité de l’eau ou l’érosion des sols. En parallèle,
BIOTOPE, septembre 2015
51
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
il s’agit aussi de territoires à forte densité de population où la demande d’espaces naturels ou de
détente est d’autant plus forte.
VII.3 Position
de
l’aire
d’étude
fonctionnement écologique régional
dans
le
Cf. Carte n°9, p. 53 : Localisation de l’aire d’étude par rapport à la Trame Verte et Bleue Régionale (SRCE)
Le périmètre d’étude se superpose au corridor écologique littoral des habitats dunaires, composé de « dunes
et d’estran sableux ». Le cordon dunaire s’étend sur un linéaire de 74 km et couvre 9 600 ha. Cette
importante superficie ainsi qu’une artificialisation modérée lui confère une fonctionnalité écologique à
l’échelle internationale pour certaines espèces, dont les oiseaux migrateurs. A l’échelle régionale, l’estran
côtier est à la fois la continuité écologique la mieux conservée et la voie de migration la plus empruntée
par l’avifaune.
Les estrans sableux sont l’habitat de nombreux mollusques, vers et crustacés. Les laisses de mers accueillent
toute une faune invertébrée de décomposeurs et de leurs prédateurs. A marée haute, l’estran est une zone
d’alimentation importante pour les poissons comme il l’est à marée basse pour les oiseaux. La mosaïque
d’habitats naturels rares et très spécialisés abrite une multitude d’espèces animales et végétales
patrimoniales.
A souligner toutefois qu’au niveau du périmètre d’étude en périodes de grandes marées, la mer arrive en
pied de digue et l’estran est intégralement immergé.
La carte ci-après permet de visualiser les différentes composantes du SRCE au droit et aux alentours du
périmètre d’étude.
BIOTOPE, septembre 2015
52
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°9. Localisation de l’aire d’étude par rapport à la Trame Verte et Bleue Régionale (SRCE)
BIOTOPE, septembre 2015
53
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Flore et végétations
VIII.
VIII.1 Végétations sur l’aire d’étude immédiate
VIII.1.1
Synthèse des végétations présentes
Cf. Carte 6, p.57 : Végétations de l’aire d’étude immédiate »
Les expertises de terrain concernant les habitats naturels ont été menés en 2014 et 2015. Plusieurs grands
ensembles de végétations y sont recensés :






Les
Les
Les
Les
Les
Les
milieux dunaires ;
végétations prairiales ;
végétations de tourbières et marais ;
formations rudérales ;
fruticées et bosquets ;
zones anthropiques.
Le tableau page suivante précise, pour chaque type de végétation identifiée :






Le grand type de végétation auquel il appartient ;
L’intitulé retenu dans le cadre de cette étude, correspondant à celui mentionné sur la cartographie
des végétations et sur les illustrations ;
Les correspondances typologiques avec les principaux référentiels utiles sur l’aire d’étude (Codes
CORINE Biotopes et NATURA 2000) ;
L’évaluation patrimoniale des végétations ;
Une description succincte des végétations ;
L’enjeu écologique, défini à dire d’expert.

BIOTOPE, septembre 2015
Flore spécialisée et habitats dunaires
54
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Enjeu très fort
Enjeu fort
Légende des codifications de couleur en fonction de l’enjeu :
Enjeu moyen
Enjeu modéré
Enjeu faible
Tableau 1.
Synthèse des végétations sur l’aire d’étude immédiate
Libellé de la végétation et correspondances
typologiques
Enjeu
écologique
Rareté
régionale
Menace
régionale
0,96 ha
Fort
AR
LC
0,19 ha
Moyen
R
NT
3,29 ha
Fort
AR
NT
3,46 ha
Faible
/
/
0,05 ha
Moyen
C
LC
0,19 ha
Faible
CC
LC
0,1 ha
Moyen
AC
LC
Surface
Milieux dunaires
Fourrés mésophiles à mésohygrophiles dunaires
CORINE biotopes : 16.25 Dunes avec fourrés, bosquets
Natura 2000 : HIC - 2160 Dunes à Hippophae rhamnoides
Intérêt patrimonial régional : oui
Gazons annuels halonitrophiles littoraux nordatlantiques
CORINE biotopes : 16.12 Groupements annuels des plages de
sable
Natura 2000 : HIC (sous condition)
Intérêt patrimonial régional : oui
Pelouses des sables dunaires atlantiques
CORINE biotopes : 16.212 Dunes mobiles
Natura 2000 :HIC - 2110 Dunes mobiles embryonnaires
Intérêt patrimonial régional : oui
Plages de sable sans végétation
CORINE biotopes : 16.11 Plages de sable sans végétation
Natura 2000 : /
Intérêt patrimonial régional : non
Végétations prairiales
Prairies humides mésotrophes à eutrophes
CORINE biotopes : 37 Prairies humides et mégaphorbiaies
Natura 2000 : HIC (sous condition)
Intérêt patrimonial régional : pp
Prairies sub-rudérales et nitrophiles
CORINE biotopes : /
Natura 2000 : /
Intérêt patrimonial régional : non (pas en présence du/des
syntaxons de rang inférieur IP et/ou HIC)
Prairies eutrophes hygrophiles
CORINE biotopes : /
Natura 2000 : /
Intérêt patrimonial régional : pp
Végétations de tourbières et marais
BIOTOPE, septembre 2015
55
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 1.
Synthèse des végétations sur l’aire d’étude immédiate
Libellé de la végétation et correspondances
typologiques
Surface
Enjeu
écologique
Rareté
régionale
Menace
régionale
0,07 ha
Moyen
PC
LC
Faible
CC
LC
2,8 ha
Faible
CC
LC
0,89 ha
Faible
/
/
0,09 ha
Faible
?
DD
Nul
/
/
Cariçaies
CORINE biotopes : 53,21 Peuplements de grandes Laîches
Natura 2000 : /
Intérêt patrimonial régional : pp
Formations rudérales
Végétations annuelles hyper piétinées
CORINE biotopes : 87.2 Zones rudérales
Natura 2000 : /
Intérêt patrimonial régional : non (pas en présence du/des
syntaxons de rang inférieur IP et/ou HIC)
0,09 ha
Fruticées et bosquets
Fruticées et manteaux forestiers
CORINE biotopes : 31.8 Fourrés
Natura 2000 : /
Intérêt patrimonial régional : non (pas en présence du/des
syntaxons de rang inférieur IP et/ou HIC)
Petits bois, bosquets
CORINE biotopes : 84.3 Petits bois, bosquets
Natura 2000 : /
Intérêt patrimonial régional : non
Ronciers
CORINE biotopes : 31.831 Ronciers
Natura 2000 : /
Intérêt patrimonial régional : non
Zones anthropiques
Bâtiments des villes et des villages
0,73 ha
Légende :
Intérêt patrimonial en NPdC (intérêt patrimonial en région Nord – Pas-de-Calais) :
oui = habitat d’intérêt patrimonial
Rareté régionale (Rareté dans le Nord – Pas-de-Calais) :
Bords
de route
bords de route fauchés
/ inférieur sont
/
pro0,29
parte ha
= végétation dont seuls Nul
certains syntaxons de rang
CC = végétation
trèset
commune
patrimoniaux
C = végétation commune
non = végétation non patrimonial
AC = végétation assez commune
PC = végétation peu commune
Chemins
0,36 ha
Nul
/
/
AR = végétation assez rare
Source : DUHAMEL, F. & CATTEAU, E. (coord.), 2014. - Inventaire des végétations du nord-ouest
R = végétation rare
de la France. Partie 2a : évaluation patrimoniale des végétations du Nord-Pas de Calais. Version
RR = végétation très rare
n°2 / avril 2014.1,26
Centre
Digues
bétonnées
et enrochements
harégional de phytosociologie
Nul agréé Conservatoire
/ botanique national/ de
E = végétation
exceptionnelle
? = végétation présentz dans le Nord-Pas de Calais mais dont la rareté neBailleul, avec la collaboration du Collectif phytosociologique du nord-ouest de la France. 39 p.
peut-être évaluée sur la base des connaissances actuelles.
Menace régionale :
Jardins
1,25 ha
Faible
/
/
HIC : Habitat d’Intérêt
Communautaire
EN = végétation en danger.
IP : Habitat d’Intérêt Prioritaire
VU = végétation vulnérable.
NT = végétation quasi menacée.
LC = végétation de préoccupation mineure.
DD = végétation insuffisamment documentée.
NA = évaluation UICN non applicable (cas des statuts A, S, N et Z et des
végétations indigènes hybrides)
Nota : Une partie des jardins situés à l’ouest de l’aire d’étude subissent de forts piétinements (passages des
promeneurs, voitures) et/ou de la fauche. Ainsi, le cortège floristique présent sur ses sites correspond à un
mélange d’espèces des pelouses dunaires, comme Carex arenaria, et d’espèces résistant aux piétinements
comme Bellis perennis.
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56
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°10. Cartographie des végétations de l’aire d’étude
BIOTOPE, septembre 2015
57
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
VIII.1.2
Végétation représentant un enjeu de conservation
Ce chapitre présente les végétations constituant un enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée.
Chacune d’entre elle fait l’objet d’un cartouche de description précisant :







l'intitulé retenu dans le cadre de cette étude, correspondant à celui mentionné sur la cartographie
des végétations et sur les illustrations ;
les correspondances typologiques avec les principaux référentiels utiles sur l'aire d'étude (codes
CORINE Biotopes, NATURA 2000) ;
ses statuts de rareté et de menace en région Nord – Pas-de-Calais ;
la surface occupée sur l'aire d'étude rapprochée.
les espèces typiques, diagnostiques de la végétation sur l’aire d’étude immédiate, ainsi que toute
autre espèce remarquable (cf. légende associée ci-dessous) ;
l’état de conservation de la végétation sur l’aire d’étude ;
son niveau d’enjeu de conservation sur l’aire d’étude immédiate.
PN : espèce protégée en France
Légende des abréviations dans les
tableaux pour les espèces remarquables :
PR : espèce protégée dans l’une des régions concernées par l’aire d’étude
! : espèce indigène patrimoniale sur l’aire d’étude
EEE : espèce exotique envahissante (= invasive)
Trois ensembles de végétations avec un intérêt patrimonial pour le syntaxon ou pour des syntaxons inférieurs
constituent un enjeu sur le site :



Milieux dunaires ;
Végétations prairiales ;
Végétations de tourbières et marais.
Par ailleurs, deux d’entre-deux sont rattachés à des habitats d’intérêt communautaire (inscrits à l’annexe
I de la Directive Européenne « Habitats Faune Flore »). Ceux-ci correspondent aux habitats aux Fourrés
mésophiles à mésohygrophiles dunaires (2160) et aux pelouses des sables dunaires atlantiques (2110). Ceuxci sont assez bien conservés sur l’aire d’étude.
Tableau 2. Végétations d’intérêt patrimonial sur l’aire d’étude immédiate
Végétations de milieux dunaires
Fourrés mésophiles à mésohygrophiles dunaires
Phytosociologie : Ligustro vulgaris-Hippophaion rhamnoidis
Espèces typiques / diagnostiques sur l’aire d’étude :
Typologie CORINE biotopes : 16.25
Argousier faux-nerprun (Hippophae rhamnoides)
Habitat Natura 2000 : 2160
Troène commun (Ligustrum vulgare)
Libellé Natura 2000 : « Dunes à Hippophae rhamnoides »
Sureau noir (Sambucus nigra)
Rareté NPdC : Assez Rare (AR) / Menace NPdC : non menacé (LC)
Ortie dioïque (Urtica dioica)
Patrimonialité en Nord Pas de Calais : Oui
Surface couverte :
Etat de conservation :
0,96 ha soit 6 % de l’aire d’étude.
Moyen
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Fort
Gazons annuels halonitrophiles littoraux nord-atlantiques
Phytosociologie : Cakiletea maritimae
Typologie CORINE biotopes : 16.12
Habitat Natura 2000 : /
Rareté NPdC : Rare (R) / Menace NPdC : Quasi menacé (NT)
Espèces typiques / diagnostiques sur l’aire d’étude :
Cakilier maritime (Cakile maritima)
Arroche maritime (Atriplex littoralis)
Betterave maritime (Beta vulgaris subsp. maritima)
Patrimonialité en Nord Pas de Calais : Oui
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 2. Végétations d’intérêt patrimonial sur l’aire d’étude immédiate
Végétations de milieux dunaires
Surface couverte :
Etat de conservation :
0,19 ha soit 1,2 % de l’aire d’étude.
Moyen
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Moyen
Pelouses des sables dunaires atlantiques
Phytosociologie : Ammophilion arenariae
Espèces typiques / diagnostiques sur l’aire d’étude :
Typologie CORINE biotopes : 16.212
Oyat (Ammophilia arenaria)
Habitat Natura 2000 : 2110
Libellé Natura 2000 : « Dunes mobiles embryonnaires »
Rareté NPdC : Assez Rare (AR) / Menace NPdC : Quasi menacé
(NT)
Euphorbe maritime (Euphorbia paralias)
Panicaut maritime (Eryngium maritimum)
Patrimonialité en Nord Pas de Calais : Oui
Surface couverte :
Etat de conservation :
3,29 ha soit 20,6 % de l’aire d’étude.
Moyen
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Fort
Végétations prairiales
Prairies humides mésotrophes à eutrophes
Espèces typiques / diagnostiques sur l’aire d’étude :
Phytosociologie : Agrostietea stoloniferae
Jonc arqué (Juncus inflexus)
Typologie CORINE biotopes : 37
Cardamine des prés (Cardamine pratensis)
Habitat Natura 2000 : /
Rareté NPdC : Commun (C) / Menace NPdC : non menacé (LC)
Renoncule rampante (Ranunculus repens)
Patrimonialité en Nord Pas de Calais : pp
Surface couverte :
Etat de conservation :
0,05 ha soit 0,3 % de l’aire d’étude.
Moyen
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Moyen
Prairies eutrophes hygrophiles
Phytosociologie : Potentillo anserinae - Polygonetalia avicularis
Typologie CORINE biotopes : NC
Espèces typiques / diagnostiques sur l’aire d’étude :
Jonc arqué (Juncus inflexus)
Cardamine des prés (Cardamine pratensis)
Habitat Natura 2000 : /
Rareté NPdC : Assez Commun (AC) / Menace NPdC : non menacé
(LC)
Patrimonialité en Nord Pas de Calais : pp
Renoncule rampante (Ranunculus repens)
Dactyle agglomérée (Dactylis glomerata)
Laîche des sables (Carex arenaria)
Surface couverte :
Etat de conservation :
0,1 ha soit 0,6 % de l’aire d’étude.
Moyen
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Moyen
Végétations des tourbières et marais
Cariçaies
Phytosociologie : Magnocaricetalia elatae
Espèces typiques / diagnostiques sur l’aire d’étude :
Typologie CORINE biotopes : 53,21
Laîche des marais (Carex acutiformis)
Habitat Natura 2000 : /
Renoncule rampante (Ranunculus repens)
Rareté NPdC : Peu Commun (PC) / Menace NPdC : non menacé
(LC)
Patrimonialité en Nord Pas de Calais : pp
Surface couverte :
Etat de conservation :
0,07 ha soit 0,4 % de l’aire d’étude.
Moyen
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Moyen
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59
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
VIII.2 Flore
VIII.2.1
Données bibliographiques
Les données bibliographiques concernant la flore sont issues de la base de données « Digitale 2 » du
Conservatoire Botanique National de Bailleul (CBNBl). La liste d’espèce transmise correspond aux données
contenues précisément dans l’aire d’étude rapprochée (zone tampon de 300 m centré sur la digue). Seules
les données postérieures à 2000 ont été retenues.
Tableau 3. Bibliographie concernant les espèces végétales protégées et/ou
patrimoniales (source : CBNBl)
Rar.
NPC
Espèces
Men.
NPC
Patrim.
NPC
Légis.
Lieudit/Localisation
Date
Espèces protégées
Apium graveolens L.
R
NT
Oui
R1
Dunes de Blériot-Plage
2007
Crambe maritima L.
R
VU
Oui
N1
Dunes de Blériot-Plage
2007
Eryngium campestre L.
PC
LC
Oui
R1
Dunes de Blériot-Plage
2007
Eryngium maritimum L.
R
LC
Oui
R1
Leymus arenarius (L.) Hochst.
R
NT
Oui
N1
Dunes de Blériot-Plage
2007
Ophrys apifera Huds.
AC
LC
Oui
R1
Dunes de Fort Mahon
2010
2002
Espèces patrimoniales
Calystegia soldanella (L.) R. Brown
R
LC
Oui
Dunes de Blériot-Plage
2007
Catapodium marinum (L.) C.E. Hubbard
R
NT
Oui
Dunes de Blériot-Plage
2007
Crithmum maritimum L.
RR
NT
Oui
Festuca rubra L. subsp. arenaria (Osbeck)
Aresch.
AR
LC
Oui
Dunes de Blériot-Plage
2007
Glaux maritima L.
R
LC
Oui
Dunes de Blériot-Plage
2007
Hippophae rhamnoides L.
PC
LC
Oui
Dunes de Blériot-Plage
2007
Matricaria maritima L. subsp. maritima
R
LC
Oui
Dunes de Blériot-Plage
2007
Rhinanthus angustifolius C.C. Gmel.
subsp. grandiflorus (Wallr.) D.A. Webb
AR
NT
Oui
Dunes de Blériot-Plage
2007
Trifolium scabrum L.
R
LC
Oui
Dunes de Blériot-Plage
2007
Vicia lathyroides L.
R
LC
Oui
Vulpia membranacea (L.) Dum.
RR
LC
Oui
Légende :
Rar. NPC (Rareté régionale)
RR : Très rare
R = rare
AR : Assez rare
PC : Peu commun
AC – Assez commun

2001
2002
Dunes de Blériot-Plage
2007
Men NPC (Menace régionale)
VU = taxon vulnérable
NT = taxon quasi- menacé
LC = taxon de préoccupation
mineure
Patrim. NPC (Intérêt patrimonial au niveau régional)
oui = plante d’intérêt patrimonial
Legis (Législation)
N1 = taxon protégé à l’échelle nationale (annexe 1)
N2 = taxon protégé à l’échelle nationale (annexe 2)
R1 = protection régionale
Date :
Date dernière observation (>2000)
Armeria maritima Willd. subsp. Maritima et Viola curtisii E. Forster ont également
été citées de manière moins précise autour de ce périmètre (inclusion partielle). La
présence de Eryngium campestre L. et Apium graveolens L. n’a pas été confirmée
lors des prospections en 2014 et 2015 au sein de l’aire d’étude immédiate,
susceptible d’être directement impactée par le projet.
BIOTOPE, septembre 2015
60
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
VIII.2.2
Flore indigène règlementée
Cf. Carte n°11 à Carte n°15, p.63-67 : Localisation des espèces végétales protégées
Les expertises menées en 2014 et 2015 ont permis de mettre en évidence la présence de sept espèces
végétales protégées sur l’aire d’étude immédiate, en nombre important, ce qui confère à ces stations un
enjeu globalement élevé. Celles-ci sont listées dans le tableau ci-dessous, qui précise leur statut de
rareté/menace et de protection.
L’évaluation du niveau d’enjeu de conservation se base sur différents critères notamment la menace, la
rareté, l’artificialisation du site, l’importance de la station (nombre de pieds faible ou élevé), etc. Il s’agit
donc d’une évaluation qui se rapporte uniquement à l’aire d’étude.
Six niveaux d’enjeux sont définis :
Enjeu TRES FORT, de portée nationale à supra-nationale voire mondiale
Enjeu FORT, de portée régionale à supra-régionale
Légende des
codifications de couleurs
en fonction de l’enjeu* :
Enjeu MOYEN, de portée départementale à supra-départementale
Enjeu MODERE, de portée locale à l’échelle d’un ensemble écologique ou biogéographique infradépartemental cohérent (vallée, massif forestier, etc.)
Enjeu FAIBLE ou NEGLIGEABLE, de portée locale à l’échelle de la seule aire d’étude
Enjeu se situant entre deux niveaux ou non définissable, à définir de manière plus précise
Tableau 4.
Nom scientifique
Espèces végétales protégées
Men.
NPC
Rar. NPC
Nom commun
Législ.
Localisation
Patrim.
NPC
Enjeu
214 stations + 284,4 m²
Eryngium maritimum L.
R
Panicaut maritime
LC
R1;C0
Oui
Infrastructure de la digue
Milieux dunaires
Moyen
16 stations
Crambe maritima L.
R
Chou marin
VU
N1
Oui
Infrastructure de la digue
Très Fort
Armeria maritima
maritime
Willd.
4 stations
subsp.
R
NT
R1
Oui
Armérie maritime
Pelouses arrières-dunaires
Moyen
113 stations + 2 350,5 m²
Leymus arenarius (L.) Hochst.
R
Élyme des sables
NT
N1
Oui
Milieux dunaires
Haut de plage
Fort
Ophrys apifera Huds.
AC
Ophrys abeille
Pensée de Curtis, Pensée des dunes
Rar. NPC (Rareté régionale)
E - Exceptionnel
R = taxon rare
R1;A2<>6;C
(1)
1 station
Oui
Jardin nord-est
Modéré
3 stations
Viola curtisii E. Forster
Légende :
LC
R
Men NPC (Menace régionale)
CR – Danger critique
VU = taxon vulnérable
NT = taxon quasi- menacé
BIOTOPE, septembre 2015
LC
N2
Oui
Milieux dunaires
Moyen
Patrim. NPC (Intérêt patrimonial au niveau régional)
oui = plante d’intérêt patrimonial
Legis (Législation)
N1 = taxon protégé à l’échelle nationale (annexe 1)
61
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
AC – Assez commun
LC = taxon de préoccupation
mineure
N2 = taxon protégé à l’échelle nationale (annexe 2)
R1 = protection régionale
A la suite de cette fiche est présentée une cartographie localisant les stations identifiées lors des expertises
écologiques menées en 2014.

Photographies de trois espèces végétales protégées présentes sur l’aire d’étude (de gauche à droite) : Chou marin (Crambe maritima), Panicaut de
mer (Eryngium maritimum), et Elyme des sables (Leymus arenarius).
Droit français, niveau national
Pour les espèces végétales dont la liste est fixée à l’annexe I de l’arrêté ministériel du 20 janvier 1982 relatif à la liste des
espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire national, modifié, sont interdits (article 1er) :
« Afin de prévenir la disparition d'espèces végétales menacées et de permettre la conservation des biotopes
correspondants, […], en tout temps et sur tout le territoire métropolitain, la destruction, la coupe, la mutilation,
l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement, le colportage, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de tout ou partie
des spécimens sauvages [de ces] espèces […].
Toutefois, les interdictions de destruction, de coupe, de mutilation et d'arrachage, ne sont pas applicables aux opérations
d'exploitation courante des fonds ruraux sur les parcelles habituellement cultivées. »
Pour les espèces végétales dont la liste est fixée à l’annexe II de l’arrêté ministériel du 20 janvier 1982 relatif à la liste
des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire national, modifié, il est interdit (article 2) :
« [Afin de prévenir la disparition d’espèces végétales menacées et de permettre la conservation des biotopes
correspondants], […] de détruire tout ou partie des spécimens sauvages présents sur le territoire national, à l’exception
des parcelles habituellement cultivées, [de ces] espèces […] ».
Droit français, niveau régional
Le texte relatif à la protection des espèces végétales protégées du Nord-Pas-de-Calais vise à compléter la liste nationale
et implique les mêmes interdictions (Article 1 de l’Arrêté du 1er avril 1991) :
« Afin de prévenir la disparition d'espèces végétales menacées et de permettre la conservation des biotopes
correspondants, sont interdits, en tout temps, sur le territoire du Nord – Pas-de-Calais, la destruction, la coupe, la
mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement, le colportage, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de
tout ou partie des spécimens des espèces des différentes listes.
Toutefois, les interdictions de destruction, de coupe, de mutilation et d'arrachage ne sont pas applicables aux opérations
d'exploitation courante des fonds ruraux sur les parcelles habituellement cultivées. ».
Ces stations sont localisées sur les cartes ci-après.
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62
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°11. Localisation des espèces végétales protégées (vue générale)
BIOTOPE, septembre 2015
63
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°12. Localisation des espèces végétales protégées (zoom 1/4)
BIOTOPE, septembre 2015
64
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°13. Localisation des espèces végétales protégées (zoom 2/4)
BIOTOPE, septembre 2015
65
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°14. Localisation des espèces végétales protégées (zoom 3/4)
BIOTOPE, septembre 2015
66
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°15. Localisation des espèces végétales protégées (zoom 4/4)
BIOTOPE, septembre 2015
67
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Une fiche descriptive de chacune de ces espèces est présentée ci-après. Ces fiches détaillent :







les statuts de rareté, menace et protection,
la morphologie,
la répartition en France, en région et localement,
la biologie et l’écologie,
les menaces potentielles,
les mesures de conservation,
les données sur l’aire d’étude.
Ces fiches ont été établies à partir de différentes sources bibliographiques :

Base de données en ligne « Digitale 2 » du CBNBl : digitale.cbnbl.org. Date de consultation : mai et juin 2015 (Carte
régionale)

Site internet de la fédération des conservatoires botaniques nationaux - Atlas de la flore de France. FCBN, 2013,
Système d’information national flore, fonge, végétation et habitats, données du réseau des CBN en cours d’intégration
et de qualification nationale : http://siflore.fcbn.fr/ FCBN 2013. Date de consultation : juin 2015 (Carte nationale)

Françoise Duhamel (dir.), Frédéric Hendoux (dir.) et al., Plantes protégées & menacées de la Région Nord/Pas-de-Calais,
Centre Régional de Phytosociologie agréé Conservatoire Botanique National de Bailleul, mai 2005, 434 p.

Site internet de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) du Museum National d’histoire Naturelle (MNHN) :
http://inpn.mnhn.fr

Toussaint B., Mercier D., Bedouet F., Hendoux F., & Duhamel F., 2008 - Flore de la Flandre française. Centre Régional
de Phytosociologie agréé Conservatoire Botanique National de Bailleul, 556p. Bailleul.

LAMBINON & al., 2012. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-duché de Luxembourg, du Nord de la France et des
régions voisines - (Ptéridophytes et Spermatophytes).
NB : Concernant les occurrences des espèces, les informations et cartes fournies reflètent l’état des connaissances sur la flore,
mises à disposition dans la bibliographie consultée. En aucun cas, elles ne sauraient être considérées comme exhaustives.
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68
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Armérie maritime
Armeria maritima Wild. subsp. maritima
Famille : Plombaginacées
Statut et Protection

Directive Habitats : /

Protection : régionale (Arrêté du 1er avril 1991)

Rareté régionale : rare (R)

Menace régionale : quasi-menacée (NT)
Morphologie
Plante en touffe, formant un gazon plus ou moins dense. Feuilles
linéaires à 1-3 nervures longitudinales parallèles, groupées en
rosette à la base d'une hampe florale assez courte, le plus souvent
pubescente, portant un capitule terminal solitaire entouré de
bractées hyalines. Corolle à 5 pétales roses, soudés entre eux à
la base. Calice velu sur toute sa surface (rarement uniquement
sur ses côtes).
Armérie maritime (Armeria maritima subsp. maritima) : port général,
feuilles et fleurs (© Biotope - Photos prises sur site)
Répartition en France
Données locales
Espèce littorale, l’Armérie maritime est retrouvée sur les côtes D’après l’atlas de Toussaint et al. (2008), en Flandre française,
de la mer du Nord à l’Atlantique.
l’Armérie maritime a été observée jusqu’en 1987 sur une digue de
la jetée est du port de Calais (Bruneel, 1988). Elle n’a pas été
confirmée récemment sur le territoire de l’Atlas mais reste
abondante sur les falaises jurassiques du Boulonnais juste au sud.
Statut en Flandre française : disparu
A noter néanmoins que les données du conservatoire botanique
(FCBN, 2013) font état de 9 observations avérées sur Sangatte
entre 1994 et 2002 (1 postérieure à 2000). Elle est ensuite
retrouvée sur les communes du littoral boulonnais. Les stations les
plus proches et récentes (post 2000) sont retrouvées à Audinghen
(4 avérées). Wimereux totalise la plus grande population avec 12
stations.
Biologie et écologie
Type biologique : Hémicryptophyte à rosette (5-25 cm)
Période de floraison : mai - octobre
Ecologie : Pelouses aérohalines (soumises aux embruns
salés) des falaises maritimes (Crithmo maritimi-Armerion
maritimae) et de la partie supérieure des prés salés
(Armerion maritimae) ; plante halophile strictement
Répartition en Nord – Pas-de-Calais
littorale.
L'Armérie maritime est présente en abondance sur certains Méditerranéen-boréo-subocéanique.
secteurs de la côte d'Opale, en particulier les falaises du cap GrisMenaces et conservation
Nez et les prés salés de quelques estuaires.
Elle est essentiellement menacée par l'industrie touristique, le
piétinement intempestif des bords de falaise et la cueillette
estivale étant les principales causes de destruction ou de
raréfaction.
Répartition de l’Armérie maritime (Armeria maritima) en France
(Source : FCBN 2013, Système d’information national flore, fonge,
végétation et habitats).
Si certains aménagements et l'urbanisme littoral peuvent encore
mettre en danger certaines populations, la protection offerte par
les acquisitions du Conservatoire du littoral garantit la pérennité
de nombreux sites.
Caractéristiques sur l’aire d’étude
Sur le périmètre, l’Armérie maritime est retrouvée sur 4 stations,
au niveau de l’arrière dune dans les jardins plus ou moins
entretenus. Une station a également été identifiée au sein des
pelouses de sables dunaires (Ammophilion arenariae). environ 120
pieds.
Répartition de l’Armérie maritime (Armeria maritima subsp.
maritima) en région (Source : Base de données Digitale 2, CRP/CBNBL)
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Moyen
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69
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Chou marin
Crambe maritima L., 1753
Famille : Brassicacées
Statut et Protection

Directive Habitats : /

Protection : régionale (Arrêté du 1er avril 1991) et nationale
(Arrêté du 23 mai 2013)

Rareté régionale : rare (R)

Menace régionale : vulnérable (VU)
Morphologie
Grande plante qui mesure de 40 à 80 cm. Glabre à larges feuilles glauques,
charnues, pétiolées, rappelant celles du Chou cultivé. Le limbe des
feuilles inférieures est ondulé, plus ou moins superficiellement denté. Son
inflorescence est ramifiée et porte de nombreuses fleurs blanches de 812 mm de diamètre. Les pétales sont au nombre de 4, libres entre eux et
ils sont environ 2 fois plus longs que les sépales, qui sont au nombre de 4
également. Ses fruits sont très caractéristiques, ovoïdes à subsphériques
et ils présentent un article inférieur en forme de pédicelle court entre le
pédicelle fructifère et l'article supérieur. Ce dernier présente une paroi
épaisse et indéhiscente.
Chou marin (Crambe maritima) : port général, feuilles et fleurs (©
Biotope)
Répartition en France
Données locales
En France, le Chou marin se répartit du littoral de la Manche (Nord) La Flore de Flandre française (2008) fait état de quelques petites
jusqu’à la Bretagne (Morbihan).
populations, rarement pérennes, sur le littoral : Marck (Hennequin,
1992), Oye-Plage (2 jeunes pieds, Toussaint & Mercier, 2000), LoonPlage (quelques pieds sur les enrochements du canal des Dunes,
Toussaint & al, 2002) et autres citations dans le dunkerquois.

Statut en Flandre française : très rare
Présence certaine après 1990
Présence incertaine après 1990
Donnée antérieure à 1990
Répartition du Chou marin (Crambe maritima) en France (Source : FCBN 2013)
Répartition en Nord – Pas-de-Calais
En région Nord – Pas-de-Calais, le Chou marin est présent en populations
plus ou moins importantes sur la majeure partie du littoral.
Sangatte
Répartition du Chou marin en Flandres française
(source : Toussaint et al., 2008. Flore de Flandres française)
Les données du conservatoire botanique (FCBN, 2013) font état d’une
observation avérée sur la commune de Sangatte en 2007. Les stations
les plus proches sont ensuite retrouvées à Wissant (8 avérées dont 6
après 2000), Audinghen et Oye-Plage (1 avérée après 2000 pour
chacune).
Répartition du Chou marin (Crambe maritima) dans le Nord - Pas-de-Calais
(Source : Base de données Digitale 2, CRP/CBNBl)
BIOTOPE, septembre 2015
70
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Biologie et écologie
Type biologique : Hémicryptophyte à rosette (40-80 cm)
Période de floraison : Juin-juillet
Ecologie : Cordons de galets maritimes et plages graveleuses (Honckenyo latifoliae-Crambion maritimae), plus rarement sables coquilliers au
niveau des laisses de mer, voire parfois en situation secondaire au niveau de digues et dépôts caillouteux proches de l'estran.
C’est une espèce (Boréo-) Atlantique.
Littoral
Menaces et conservation
Le tourisme au niveau des cordons et des plages de galets est une menace permanente du fait du piétinement et du nettoyage de certaines
plages graveleuses. Une information spécifique sur la conservation de cette espèce serait à envisager au niveau de certaines communes.
Caractéristiques sur l’aire d’étude
16 stations de Chou marin ont été mises en évidence sur l’aire d’étude au cours des expertises menées en 2014.
L’espèce est présente essentiellement sur la « nouvelle digue » (au moins 11 stations) et dans une moindre mesure sur la « digue béton » (au
moins 2 stations). Elle est retrouvée en haut de plage, en pied de digue, sur la digue, ou en haut de digue en milieux dunaires.
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Très fort
BIOTOPE, septembre 2015
71
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Panicaut maritime
Eryngium maritimum L., 1753
Famille : Chénopodiacées
Statut et Protection

Directive Habitats : /

Protection : régionale (Arrêté du 1er avril 1991)

Rareté régionale : rare (R)

Menace régionale : préoccupation mineure (LC)
Morphologie
Plante très épineuse, plus ou moins bleutée, ramifiée. Feuilles
inférieures épineuses, raides et coriaces, pétiolées, à limbe orbiculaireréniforme, palmatilobé à palmatifide. Feuilles supérieures moins
découpées et sessiles. Inflorescence composée de 1-4(-9) capitules
denses pédonculés (ce qui augmente encore la ressemblance avec les
chardons), de 2-5 cm de diamètre, entourés de bractées foliacées
ovales-lancéolées à obovales, larges de 1-3 cm. Fleurs sessiles,
bleutées. Fruit : un double akène garni d'écailles terminées en pointe,
surmonté par les 5 dents persistantes du calice.
Panicaut maritime (Eryngium maritimum) : port général et fleurs (© Biotope)
Répartition en France
Données locales
En France, le Panicaut maritime est présent sur l’ensemble des façades Dispersée sur tout le littoral, parfois avec des effectifs
littorales de la mer du Nord à la Corse.
considérables (Toussaint et al., 2008).

Statut Rare en Flandre française
Présence certaine après 1990
Présence incertaine après 1990
Donnée antérieure à 1990
Sangatte
Répartition du Panicaut maritime (Eryngium maritimum) en France
(Source : FCBN 2013, Système d’information national flore, fonge,
végétation et habitats)
Répartition du Chou marin en Flandres française
(source : Toussaint et al., 2008. Flore de Flandres française)
Répartition en Nord – Pas-de-Calais
D’après le système d’information de la FCBN, on compte 40
En région Nord – Pas-de-Calais, l’espèce est présente sur la majeure mentions de l’espèce entre 19995 et 2007 dont 14 localisations
partie du littoral à l’exception des secteurs de falaises où elle est plus avérées et 7 depuis 2000 sur Sangatte.
rare (Boulonnais notamment).
Historiquement présente à Escalles (blanc-nez), Wissant ou encore
Hervelinghen, les stations les plus récentes ont été identifiées à
Marck (1 observation en 2007) et Oye-Plage (5 récentes, la dernière
en 2012).
Biologie et écologie
Type biologique : Hémicryptophyte (20 - 60 cm)
Période de floraison : Juillet - Août
Ecologie : Dunes jeunes, légèrement soumises aux embruns, sur
sables mobiles riches en calcaire (Ammophilion arenariae).
Méditerranéen-atlantique.
Répartition du Panicaut maritime (Eryngium maritimum) en région
BIOTOPE, septembre 2015
72
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
(Source : Base de données Digitale 2, CRP/CBNBL)
Menaces potentielles
C'est essentiellement sur les côtes de la Manche que le Panicaut maritime présente d'importantes populations mais l'espèce paraît en
extension sur le littoral flamand. La fréquentation touristique des dunes est une menace réelle en de nombreux points du littoral. Cette très
belle plante est malheureusement souvent victime de cueillettes abusives. Le piétinement des dunes entraîne aussi un écrasement et un
déchaussement des plantules, qui se dessèchent.
Mesures de conservation
Malgré une protection de la plupart des sites où il est présent, la conservation de l’espèce dépend des mesures qui seront prises pour
contrôler les niveaux de fréquentation dans les dunes.
Caractéristiques sur l’aire d’étude
Les expertises menées ont permis de mettre en évidence le Panicaut maritime sur la quasi-totalité de l’aire d’étude, à l’exception de la
« grande digue ».
214 stations ponctuelles et 284,4 m² de stations surfaciques de l’espèce ont été comptabilisées, certaines regroupant plusieurs dizaines
voire centaines de pieds. Le comptage fait état de 1500 pieds au minimum.
Ces stations sont retrouvées principalement sur la digue béton et les pelouses et sables dunaires atlantiques (dunes mobiles). On la trouve
aussi au niveau des enrochements, du pied de digue (Cakiletalia intergrifoliae) et plus en arrière, à proximité des zones urbanisées (chemin,
cabanes, jardins) .
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Moyen
BIOTOPE, septembre 2015
73
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Elyme des sables
Leymus arenarius (L.) Hochst, 1848
Famille : Poacées
Statut et Protection

Directive Habitats : /

Protection : régionale (Arrêté du 1er avril 1991) et nationale
(Arrêté du 20 janvier 1982)

Rareté régionale : rare (R)

Menace régionale : quasi-menacé (NT)
Morphologie
C’est une grande graminée pouvant mesurer de 60 à 150 cm. Elle forme
une souche longuement rhizomateuse et se développe en touffes lâches
ou en colonies. Ses feuilles sont très glauques et larges de 8-20 mm. Son
inflorescence forme un épi compact de 15 à 40 cm de long. Les épillets
sont disposés par (2-) 3-6 fleurs et généralement par 2 à la base et au
sommet de l'épi et souvent par 3 au milieu de celui-ci, tous semblables
entre eux. Les glumes et les lemmes sont lancéolées, longuement
acuminées et non aristées.
BIOTOPE, septembre 2015
Elyme des sables (Leymus arenarius) : port général, inflorescence et
feuilles (© Biotope)
74
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Répartition en France
Données locales
L’Elyme des sables est une espèce littorale. Elle se répartie du littoral En Flandre française, l’Elyme des sables est régulièrement
du Nord au littoral des Landes. Les populations les plus importantes se distribuée le long du littoral, souvent en effectifs peu importants.
localisent en Bretagne.
 Rare en Flandre française (Toussaint et al., 2008)
Présence certaine après 1990
Présence incertaine après 1990
Donnée antérieure à 1990
Sangatte
Répartition de l’Elyme des sables en Flandres française
(source : Toussaint et al., 2008. Flore de Flandres française)
Répartition du l’Elyme des sables (Leymus arenarius) en France
(Source : FCBN 2013, Système d’information national flore, fonge,
végétation et habitats).
Répartition en Nord – Pas-de-Calais
En région Nord – Pas-de-Calais, l’Elyme des sables est répartie sur la
majeure partie du littoral régional.
Stations connues à proximité (FCBN, 2013) : 21 observations dont
14 avérées et 9 récentes (dernière en 2007) sur Sangatte. L’espèce
a été recensée également sur Calais (1999), Marck (4 depuis 2000)
et s’étend jusqu’au littoral dunkerquois. Plus au sud on la retrouve
à partir de Wissant et le long de la côte boulonnaise.
Biologie et écologie
Type biologique : Hémicryptophyte ou géophyte (60-150 cm)
Période de floraison : Juillet-août
Ecologie : Sables littoraux, des dunes calcarifères primaires
embryonnaires ou mobiles, parfois sables remaniés (Honckenyo
peploidis-Elymion arenarii).
C’est une espèce artico-boréale-subocéanique, circumboréale.
Menaces potentielles
L'Élyme des sables est sensible à l'évolution du trait de côte. Le
recul important d'une grande partie du littoral observé ces
dernières années et le remaniement artificiel des premiers cordons
dunaires ont entraîné la destruction ou la fragilisation de plusieurs
stations. Par ailleurs, l'entretien systématique des plages par
ratissage et la fréquentation touristique importante réduisent ses
possibilités d'installation.
Répartition de l’Elyme des sables (Leymus arenarius) en région
(Source : Base de données Digitale 2, CRP/CBNBL)
Mesures de conservation
Quelques petites populations se maintiennent en particulier au niveau des baies plus abritées. L'arrêt du ratissage sur des tronçons de plages,
tel qu'il commence à être pratiqué sur le littoral flamand, constitue un moyen intéressant pour permettre la reconstitution des dunes
embryonnaires qui lui sont favorables. Cependant, il n'est pas à exclure que le réchauffement climatique actuel modifie l'aire naturelle de
répartition de cette espèce dont les populations les plus méridionales pourraient naturellement se raréfier.
Caractéristiques sur l’aire d’étude
L’Elyme des sables est importantes au sein des pelouses des sables dunaires atlantiques (Ammophilion arenariae / dunes mobiles) et aussi
observée au sein des gazons annuels halonirophiles (Cakiletalia intergrifoliae). Elle est également retrouvée sur la « grande digue » et sur
la « nouvelle digue » où elle est présente en haut de digue et plus en arrière dans des bosquets.
Elle est retrouvée en effectif important recouvrant des surfaces parfois importantes.
On comptabilise 113 stations ponctuelles (dont certaines totalisant près de 100 individus) et 2 350,5 m² de stations surfaciques. Au moins
9 134 pieds d’Elyme ont été comptabilisés.
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Fort
BIOTOPE, septembre 2015
75
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Pensée des dunes
Viola curtisii E. Foster
Statut et Protection

Directive Habitats : /

Protection : nationale (Arrêté du 20 janvier 1982)

Rareté régionale : rare (R)

Menace régionale : préoccupation mineure (LC)

Famille : Violacées
Morphologie
Plante fortement ramifiée dès la base. Feuilles pétiolées à
marge le plus souvent crénelées et à disposition alterne le long
de la tige. Stipules pennatilobées à lobe terminal plus long et
plus larges que les autres. Fleurs isolées et portées par un long
pédicelle. Corolle à 4 pétales dirigés vers le haut et un pétale
vers le bas de couleur bleu violacé, plus ou moins teintée de
jaune. Eperon long de 4-5 mm dépassant nettement les
appendices du calice. Calice composé de 5 sépales aigus.
Pensée des dunes (Viola curtisii) : port général, feuilles et fleurs
(© Biotope - Photos prises sur site)
Répartition en France
Données locales
Espèce cantonnée au littoral de la Manche et de la mer du Nord. En Flandre française, l’espèce est assez répandue sur le littoral, avec des
Les populations picardes constituent la limite de répartition populations importantes dans les massifs dunaires et les milieux préservés.
méridionale de l’espèce.
 Statut Rare en Flandre française
Présence certaine après 1990
Présence incertaine après 1990
Donnée antérieure à 1990
Sangatte
Viola curtisii (E. Forst.) Syme - Carte en cours d'élaboration (Tela
Botanica version du 19/05/15
Répartition de l’Elyme des sables en Flandres française
(source : Toussaint et al., 2008. Flore de Flandres française)
Pas de données FCBN
Biologie et écologie
(Carte de répartition FCBN non disponible)
Répartition en Nord – Pas-de-Calais
Type biologique : Hémicryptophyte ou thérophyte (5 – 40 cm)
Période de floraison : Avril - septembre
En région Nord – Pas-de-Calais, la Pensée des dunes est présente
sur presque tout le littoral mais avec des populations plus Pelouses dunaires littorales sur sables calcarifères plus ou moins fixés
(Koelerion albescentis) plus rarement pelouses pionnières de l'Euphorbio
éparses au sud.
paraliae-Festucenion arenariae
Boréo-atlantique.
Menaces potentielles
La Pensée des dunes a régressé du fait des aménagements balnéaires et de
l’industrialisation de la côte. Sur les sites préservés, elle se trouve
menacée par l’embroussaillement des pelouses en l’absence d’entretien et
suite à la régression des populations de lapin souffrant de myxomatose.
Mesures de conservation
Les populations de Pensée des dunes situées sur le littoral de la mer du
Nord sont aujourd’hui presque intégralement protégées car elles se
trouvent en réserves naturelles ou bien sur des sites acquis par le
Conservatoire du littoral.
Répartition de la Pensée des dunes (Viola curtisii) en région
(Source : Base de données Digitale 2, CRP/CBNBL)
BIOTOPE, septembre 2015
76
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Caractéristiques sur l’aire d’étude
Trois stations de cette espèce ont été observées au nord-est de la zone d’étude au niveau de pelouses dunaires. Elles totalisent environ 27
pieds.
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Moyen
BIOTOPE, septembre 2015
77
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Ophrys abeille
Ophrys apifera Huds., 1762
Statut et Protection
Famille : Orchidacées (Orchidées)
Statuts de conservation
Espèce déterminante ZNIEFF, rare (AC) de préoccupation
mineure (LC) et d’intérêt patrimonial en région Nord-Pas-deCalais (CBNBl, 2011)
Statuts réglementaires
Europe : (néant) ;
France : (néant) ;
Région Nord-Pas-de-Calais : espèce protégée au titre de l’arrêté
préfectoral du 1er avril 1991
Ophrys abeille
© BIOTOPE
Description de l’espèce
Plante à tige dressée. Rosette de feuilles basales généralement desséchée lors de la floraison. Feuilles caulinaires engainantes, les
supérieures bractéiformes. Inflorescence très lâche. Pièces externes du périgone pétaloïdes, roses à blanchâtres. Labelle (dépourvu
d'éperon et rappelant l'aspect d'un insecte velu) plus court ou égalant les pièces externes, trilobé. Lobe médian fortement convexe,
terminé par 2 lobules courts rejetés en arrière et un petit appendice tourné vers le bas (invisible du haut). Gynostème à bec long,
plus ou moins flexueux.
Taille : 15-50 cm
Répartition en France
Répartition en Nord – Pas-de-Calais
Espèce assez répandue, sauf sur les terrains limoneux ou
argileux et dans les zones de grandes cultures de l'Arrageois et
du Cambrésis.
Distribution locale
Assez fréquent dans les polders, particulièrement dans le
dunkerquois et le long des canaux (canal d’Aire, Deûle).
Dispersé et souvent fugace ailleurs. Espèce présentant parfois
un comportement de plante pionnière rudérale sur remblais ou
déblais crayeux ou sableux.

Statut peu commune en Flandre française
Présence certaine après 1990
Présence incertaine après 1990
Donnée antérieure à 1990
Répartition de l’Ophrys abeille (Ophrys apifera) en France
(Source : FCBN 2013, Système d’information national flore, fonge,
végétation et habitats).
L’espèce est présente sur l’ensemble des départements de France
métropolitaine.
Répartition en Nord – Pas-de-Calais
Sangatte
Répartition de l’Ophrys abeille en Flandres française
(source : Toussaint et al., 2008. Flore de Flandres française)
La bibliographie fait état de 13 localisations avérées sur la
commune de Sangatte (dernière observation en 1998). L’espèce
est également présente dans les communes située à proximité.
Répartition de l’Ophrys abeille en région (Source : base de
données Digital 2)
BIOTOPE, septembre 2015
78
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Caractéristique de l’espèce sur l’aire d’étude
Une station (1 pied) a observée dans un jardin situé à l’est de l’aire d’étude.
Ecologie
Type biologique : Géophyte bulbeux
Période de floraison : Mai-juin
Pelouses rases (Gentianello amarellae-Avenulion pratensis, Mesobromion erecti) et ourlets calcicoles oligotrophes (Trifolion medii),
plus rarement prairies de fauche mésotrophes sur sol sec (Centaureo jaceae-Arrhenatherenion elatioris). Cependant, elle résiste bien
à un léger enrichissement du sol en éléments nutritifs et aux perturbations de celui-ci. De caractère pionnier marqué, elle montre
parfois des tendances rudérales.
Menaces et conservation
L'Ophrys abeille est relativement répandu mais les stations observées en dehors des pelouses calcicoles, qui concernent une bonne
partie des observations, sont inconstantes et liées à la nature pionnière de la plante. Au niveau des pelouses, la principale menace
réside dans la densification du tapis végétal et l'embroussaillement consécutif à l'abandon du pâturage de nombreux coteaux crayeux.
Quelques sites non encore protégés peuvent aussi être menacés par l'eutrophisation liée aux activités agricoles, notamment dans
l'Avesnois et le Boulonnais. La remise en pâturage extensif est de nature à favoriser son habitat. Une extension de cette politique de
protection et de gestion aux autres stations de coteaux est souhaitable.
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude : Modéré
BIOTOPE, septembre 2015
79
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
VIII.2.1
Flore indigène patrimoniale non règlementée
Cf. Carte n°16 à Carte n°20, p.82-86 : Localisation des espèces patrimoniales
Vingt espèces végétales patrimoniales non protégées ont été recensées sur l'aire d'étude immédiate. Elles
ont été listées dans le tableau ci-dessous. Les enjeux sont définis en fonction de leurs statuts et de
l’importance de la population au sein de l’aire d’étude.
Tableau 5. Espèces végétales patrimoniales non réglementées
Nom scientifique
Nom commun
Atriplex glabriuscula Edmondst.
Arroche de Babington
Atriplex littoralis L.
Arroche littorale
Beta vulgaris L. subsp. maritima
(L.) Arcang.
Men. NPC
Patrim. NPC
RR
CR
Oui
Très fort
(6 stations)
RR
VU
Oui
Très fort
(2 stations)
R
LC
Oui
Moyen
(10 stations)
AR{AR,RR}
LC
Oui
Modéré
(10 stations)
R
LC
Oui
Moyen
(56 stations)
RR
NT
Oui
Fort
(9 stations)
AR{AR,E}
LC
Oui
Moyen
(23 stations)
AR
LC
Oui
Modéré
(4 stations)
AR
LC
Oui
Modéré
(4 stations)
RR
NT
Oui
Fort
(1 station)
PC
LC
Oui
(10 stations)
Faible
R
NT
Oui
(10 stations)
R
NT
Oui
(3 stations)
CC
LC
pp
Faible
(12 stations)
R
NT
Oui
Moyen
(1 station)
AR{AR,E}
LC
Oui
Modéré
(5 stations)
Betterave maritime
Cakile maritima Scop.
Caquillier maritime
Calystegia soldanella (L.) R.
Brown
Liseron des dunes
Crithmum maritimum L.
Criste marine
Elymus farctus (Viv.) Runemark
ex
Melderis
subsp.
boreoatlanticus (Simonet et
Guinochet) Melderis
Chiendent nord-atlantique
Chiendent à feuilles de jonc
;
Euphorbia paralias L.
Euphorbe maritime
Festuca rubra L. subsp. arenaria
(Osbeck) Aresch.
Fétuque des sables
Halimione
Aell.
portulacoides
Enjeu de conservation sur l’aire
d’étude
Rar. NPC
(L.)
Obione faux-pourpier
Hippophae rhamnoides L.
Argousier faux-nerprun
Honckenya peploides (L.) Ehrh.
Pourpier de mer ; Honckénie
faux-pourpier
Lactuca virosa L.
Laitue vireuse
Matricaria maritima L.
Matricaire maritime
Mentha suaveolens Ehrh.
Menthe crépue
feuilles rondes
;
Phleum arenarium L.
Fléole des sables
Menthe
à
BIOTOPE, septembre 2015
80
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 5. Espèces végétales patrimoniales non réglementées
Nom scientifique
Nom commun
Enjeu de conservation sur l’aire
d’étude
Rar. NPC
Men. NPC
Patrim. NPC
PC{PC,(R)}
LC
Oui
R
LC
Oui
Modéré
(1 station)
R
LC
Oui
Modéré
1 station)
Plantago coronopus L.
Plantain corne de cerf
Salsola kali L.
Soude kali (s.l.)
Trifolium scabrum L.
Trèfle scabre
Modéré
(21 stations)
Légende :
Rar. NPC (Rareté dans la région
Nord-Pas-de-Calais)
RR – Très rare
R = taxon rare
AR = taxon assez rare
PC = peu commun
Men NPC (Menace régionale)
LC = taxon de préoccupation
mineure
NT – Quasi menacé
VU – Vulnérable
CR – En danger critique
BIOTOPE, septembre 2015
Patrim. NPC (Intérêt patrimonial au niveau régional)
oui = plante d’intérêt patrimonial
pp « pro parte » taxon dont seule une partie des infrataxons est d’intérêt
patrimonial
81
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°16. Localisation des espèces patrimoniales
BIOTOPE, septembre 2015
82
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°17. Localisation des espèces patrimoniales (zoom 1)
BIOTOPE, septembre 2015
83
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°18. Localisation des espèces patrimoniales (zoom 2)
BIOTOPE, septembre 2015
84
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°19. Localisation des espèces patrimoniales (zoom 3)
BIOTOPE, septembre 2015
85
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°20. Localisation des espèces patrimoniales (zoom 4)
BIOTOPE, septembre 2015
86
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
VIII.2.1
Flore exotique envahissante
Deux espèces végétales exotiques envahissantes (statut exotique envahissante « potentielle ») le Séneçon
du Cap (Senecio inaequidens) et le Lyciet commun (Lycium barbarum), a été recensée sur l'aire d'étude
immédiate.
Le Séneçon est présent tout le long de la zone d’étude de façon ponctuelle et significative dans les milieux
dunaires.
La Carte n°21,p. 88 localise les stations répertoriées.

Lyciet commun (Lycium barbarum) et Séneçon sud-africain (Senecio inaequidens), espèces exotiques envahissantes présentes sur
la zone d’étude. © Biotope.
BIOTOPE, septembre 2015
87
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Aire d’étude immédiate
Carte n°21. Localisation des espèces exotiques envahissantes
BIOTOPE, septembre 2015
88
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
VIII.3 Synthèse concernant les végétations et la flore
L’aire d’étude est globalement constituée de :




49 % de milieux dunaires,
24 % de fructicées et bosquets,
24 % de milieux anthropisés,
végétations prairiales, cariçaies et formations rudérales.
Cinq habitats sont jugés d’intérêt patrimonial (ou pour partie) sur l’aire d’étude :



trois végétations de milieux dunaires (notamment les gazons annuels halonitrophiles littoraux nordatlantique et pelouses des sables dunaires atlantiques) ;
deux végétations prairiales ;
une végétation des tourbières et marais.

L’enjeu de conservation des habitats sur l’aire d’étude principale est considéré
comme étant globalement fort, compte tenu de la présence d’habitats d’intérêt
patrimonial sur une partie du périmètre d’étude.

Deux végétations ont été rattachées à des habitats d’intérêt communautaire : 2110
– Dunes mobiles embryonnaires et 2160 – Dunes à Hippophae rhamnoides.

L’aire d’étude immédiate, d’environ 16 ha, est constituée d’environ 26,6 % de
milieux dunaires à enjeux forts et de 1,2 % à enjeux moyens. Ces habitats naturels
dunaires présents en contexte de frange littorale sont considérés comme rares et/ou
menacés.

Sept espèces végétales protégées régionales et/ou nationales ont été recensées
au sein de l’aire d’étude immédiate. Ces espèces sont typiques des milieux dunaires
et se retrouvent tout au long du site d’étude.

Vingt espèces végétales patrimoniales non protégées ont été observées sur le site.
Elles sont aussi inféodées aux milieux dunaires et sont présentes en nombre
important dans les arrières dunes. Parmi celles-ci, se trouvent notamment l’Arroche
de Babington (Atriplex glabriuscula) et l’Arroche littorale (Atriplex littoralis).

La présence de ces espèces ainsi que leur effectif rend l’enjeu « flore » sur le
site très fort.

Deux espèces exotiques envahissantes recensées sur l’ensemble du site de façon
ponctuelle et régulière.
BIOTOPE, septembre 2015
89
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
IX. Insectes
IX.1 Données bibliographiques
Les données bibliographiques concernant les insectes sont issues de la consultation du RAIN, et notamment
de la base de données « SIRF », du Groupe Ornithologique et Naturaliste du Nord – Pas-de-Calais (GON),
pour la faune.
D’après la base de données du GON, 56 espèces d’insectes sont citées sur la commune de Sangatte, depuis
l’année 2000. Ces 56 espèces se répartissent de la manière suivante :



31 espèces de Rhopalocères (papillons de jour) dont 13 sont patrimoniales en région Nord –Pas-deCalais ;
11 espèces d’Odonates (libellules) ;
14 espèces d’Orthoptères (sauterelles, criquets et grillons) dont 5 sont patrimoniales en région
Nord – Pas-de-Calais.
La liste des espèces connues est présentée dans le tableau ci-après.

Aucune espèce d’insecte protégée n’est connue sur le territoire de la commune de
Sangatte.
Tableau 6. Bibliographie concernant les insectes (source : RAIN / SIRF)
Statut dans le Nord Pas de Calais
Rhopalocères
Groupe
Nom scientifique
Nom français
Dét. ZNIEFF
Statut de rareté
Statut de menace
Aglais urticae
Petite tortue
Commun
LC
-
Aglais io
Paon du jour
Très commun
LC
-
Callophrys rubi
Argus vert
Peu commun
LC
Oui
Coenonympha pamphilus
Procris
Commun
LC
-
Colias croceus
Souci
Commun
LC
-
Cupido minimus minimus
Argus frêle
Assez rare
NT
Oui
Erynnis tages
Point de Hongrie
Assez rare
LC
Oui
Favonius quercus
Thécla du chêne
Peu commun
LC
Oui
Gonepteryx rhamni
Citron
Commun
LC
-
Hipparchia semele
Agreste
Assez rare
NT
Oui
Issoria lathonia
Petit nacré
Assez rare
LC
Oui
Lasiommata megera
Mégère
Assez commun
LC
-
Lycaena phlaeas
Cuivré commun
Assez commun
LC
-
Maniola jurtina
Myrtil
Très commun
LC
-
Melanargia galathea
Demi-deuil
Assez commun
LC
Oui
Ochlodes sylvanus
Sylvaine
Commun
LC
-
Papilio machaon
Machaon
Commun
LC
Oui
Pararge aegeria
Tircis
Très commun
LC
-
BIOTOPE, septembre 2015
90
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
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Tableau 6. Bibliographie concernant les insectes (source : RAIN / SIRF)
Statut dans le Nord Pas de Calais
Orthoptères
Odonates
Groupe
Nom scientifique
Nom français
Dét. ZNIEFF
Statut de rareté
Statut de menace
Pieris brassicae
Piéride du chou
Très commun
LC
-
Pieris napi
Piéride du navet
Très commun
LC
-
Pieris rapae
Piéride de la rave
Très commun
LC
-
Plebeius agestis
Collier de corail
Assez commun
LC
(Oui)
Polyommatus bellargus
Azuré bleu céleste
Rare
NT
Oui
Polyommatus icarus
Argus bleu
Commun
LC
-
Pyronia tithonus
Amaryllis
Commun
LC
Oui
Spialia sertorius
Hespérie des sanguisorbes
Assez rare
VU
Oui
Thymelicus acteon
Actéon
Assez rare
CR
Oui
Thymelicus lineola
Hespérie du dactyle
Commun
LC
-
Thymelicus sylvestris
Bande noire
Peu commun
NT
Oui
Vanessa atalanta
Vulcain
Très commun
LC
-
Vanessa cardui
Belle Dame
Très commun
LC
-
Aeshna mixta
Aeschne mixte
Commun
LC
-
Anax imperator
Anax empereur
Très commun
LC
-
Coenagrion puella
Agrion jouvencelle
Commun
LC
-
Crocothemis erythraea
Crocothemis écarlate
Peu commun
LC
-
Enallagma cyathigerum
Agrion porte-coupe
Commun
LC
-
Ischnura elegans
Agrion élégant
Commun
LC
-
Ischnura pumilio
Agrion nain
Commun
LC
-
Orthetrum cancellatum
Orthétrum réticulé
Commun
LC
-
Libellula depressa
Libellule déprimée
Très commun
LC
-
Sympetrum sanguineum
Sympétrum sanguin
Commun
LC
-
Sympetrum striolatum
Sympétrum fascié
Commun
LC
-
Chorthippus albomarginatus
Criquet marginé
Peu commun
-
-
Chorthippus biguttulus
Criquet mélodieux
Commun
-
-
Chorthippus parallelus
Criquet des pâtures
Très commun
-
-
Conocephalus fuscus
Conocéphale bigarré
Très commun
-
-
Leptophyes punctatissima
Leptophye ponctuée
Commun
-
-
Meconema thalassinum
Méconème tambourinaire
Assez commun
-
-
Metrioptera roeselii
Decticelle bariolée
Assez commun
-
Oui
Myrmeleotettix maculatus
Gomphocère tacheté
Peu commun
-
Oui
Oedipoda caerulescens
Œdipode turquoise
Assez commun
-
-
Pholidoptera griseoaptera
Decticelle cendrée
Commun
-
-
BIOTOPE, septembre 2015
91
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 6. Bibliographie concernant les insectes (source : RAIN / SIRF)
Statut dans le Nord Pas de Calais
Groupe
Nom scientifique
Nom français
Dét. ZNIEFF
Statut de rareté
Statut de menace
Platycleis albopunctata
Decticelle chagrinée
Assez rare
-
Oui
Stenobothrus stigmaticus
Sténobothre nain
Assez rare
-
-
Tetrix ceperoi
Tétrix des vasières
Assez rare
-
Oui
Tettigonia viridissima
Grande sauterelle verte
Commun
-
-
Légende :
Rareté régionale : d’après HAUBREUX, D. [coord], 2011. Atlas préliminaire des Lépidoptères Papilionoidae de la région Nord – Pas-de-Calais (2000 – 2010). GON. Le Héron, 43 (1). 84 p.
En gras : espèce patrimoniale en région Nord – Pas-de-Calais
Dét. ZNIEFF :
oui = Espèce déterminante ZNIEFF dans le Nord – Pas-de-Calais
(oui) = espèce considérées comme déterminantes en 2005 qui ne le seraient plus actuellement compte tenu de l’évolution des connaissances et de leur statut de rareté calculé.


Agreste (Hipparchia semele) et Hespérie des sanguisorbes (Spialia sertorius), deux espèces de Rhopalocères patrimoniales connues sur le périmètre
de la commune de Sangatte. © Biotope.
Sténobothre nain (Stenobothrus stigmaticus) et Decticelle chagrinée (Platycleis albopunctata), deux espèces d’Orthoptères patrimoniales connues
sur la commune de Sangatte. © Biotope.
IX.2 Espèces recensées sur l’aire d’étude en 20142015
Cf. Carte n°22, p.94 : Localisation des insectes patrimoniaux
Durant les prospections, 8 espèces de Rhopalocères diurnes et 2 espèces d’orthoptères ont été notées. Le
faible nombre d’espèce s’explique par un passage précoce en saison.
IX.2.1
Espèces patrimoniales sur l’aire d’étude
Parmi les espèces recensées deux sont patrimoniales. Il s’agit du Thècle de la ronce (Callophrys rubi) et du
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92
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Gomphocère tacheté (Myrmeleotettix maculatus). Ces deux espèces ont un statut de peu commun en
région. Leur localisation est représentée sur la Carte n°22.
Le Thècle de la ronce (Callophrys rubi) est un papillon fréquentant les dunes arbustives sur l’aire d’étude.

Thècle de la ronce (Callophrys rubi) photo prise hors site © biotope
Le Gomphocère tacheté (Myrmeleotettix maculatus) est un orthoptère fréquentant les pelouses rases sur
l’aire d’étude.

IX.2.2
Gomphocère tacheté (Myrmeleottetix maculatus) photo prise hors site © biotope
Espèces protégées sur l’aire d’étude
Aucune espèce protégée n’a été recensée sur le site.
IX.3 Synthèse concernant les insectes
8 espèces de rhopalocères (dont le Thècle de la ronce (Callophrys rubi)) et 2 espèces d’orthoptères (dont
le Gomphocère tacheté (Myrmeoleotettix maculatus)) ont été notées sur l’aire d’étude. La partie Est de
l’aire d’étude constituée de pelouses rases et de friches arbustives est la plus attractive pour
l’entomofaune.
BIOTOPE, septembre 2015
93
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°22. Localisation des insectes patrimoniaux
BIOTOPE, septembre 2015
94
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
X. Amphibiens
X.1
Données bibliographiques
Les données bibliographiques concernant les amphibiens sont issues de la consultation du RAIN, et
notamment de la base de données « SIRF » du GON pour la faune ainsi que des données de Biotope.
D’après la base de données du GON, quatre espèces d’amphibiens sont connues sur la commune de Sangatte,
sur la période 2000-2014. Le tableau suivant présente les statuts de rareté / menace et de protection de
ces espèces.

Toutes les espèces d’Amphibiens sont protégées, à différents niveaux, sur le
territoire national :
 Le Crapaud calamite et l’Alyte accoucheur sont protégés au titre de l’article 2 impliquant
la protection de leurs individus et de leurs habitats.
 Le Pélodyte ponctué et le Crapaud commun sont protégés au titre de l’article 3 impliquant
la protection de leurs individus.

Trois des quatre espèces connues sur la commune de Sangatte sont patrimoniales.
Tableau 7. Bibliographie concernant les Amphibiens (Source : RAIN / SIRF)
Statut de protection
Nom
scientifique
Nom
commun
Statut de conservation
En Europe
(DHFF)
En France
En
France*
En région
NPdC**
Dét.
ZNIEFF
Bufo calamita
Crapaud
calamite
Arrêté du 19/11/2007 art. 2
An. IV
LC
Assez
commun
Oui
Alytes
obstetricans
Alyte
accoucheur
Arrêté du 19/11/2007 art. 2
An. IV
LC
Peu commun
Oui
Pelodytes
punctatus
Pélodyte
ponctué
Arrêté du 19/11/2007 art. 3
-
LC
Peu commun
Oui
Bufo bufo
Crapaud
commun
Arrêté du 19/11/2007 art. 3
--
LC
Très commun
-
Légende :
En gras : espèce patrimoniale.
DHFF / An. II, IV et V : Espèce inscrite à l’annexe II, IV ou V de la Directive n° 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992, dite « Directive Habitats – Faune - Flore », concernant la conservation des habitats naturels ainsi
que le faune et la flore sauvages.
* d’après UICN France, MNHN & SHF, 2009 - Liste rouge des espèces menacées en France.
LC = préoccupation mineure.
** d’après Liste rouge provisoire des amphibiens et reptiles de la région Nord- Pas de Calais, J. GODIN, 2000.
Dét. ZNIEFF : espèce inscrite à la liste des espèces déterminantes de ZNIEFF en région Nord – Pas-de-Calais.

Espèces patrimoniales connues sur la commune de Sangatte : Alyte accoucheur (Alytes obstetricans), Crapaud calamite (Bufo calamita) © Biotope.
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Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
X.2 Espèces recensées sur l’aire d’étude en 20142015
Cf. Carte n°23, p. 98 : Localisation des amphibiens
Une seule espèce d’amphibien a été observée sur l’aire immédiate. Il s’agit du Crapaud commun (Bufo bufo)
le long d’un ancien chemin bordant les fourrés situés au sud-est de l’aire d’étude.
X.2.1
Espèces patrimoniales sur l’aire d’étude
Aucune espèce patrimoniale n’a été observée
X.2.2
Espèces protégées sur l’aire d’étude
L’ensemble des amphibiens est protégé à l’échelle nationale, au titre de l’arrêté du 19 novembre 2007 mais
aucune espèce n’a été observée sur le site. Le Crapaud commun (Bufo bufo) est protégé par l’article 3 de
cet arrêté.
Droit européen
L’annexe II de la directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / Faune / Flore », liste les espèces animales
et végétales d'intérêt européen dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation au sein
du réseau européen NATURA 2000.
L’annexe IV de la directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / Faune / Flore », liste les espèces animales
et végétales d'intérêt européen qui nécessitent une protection stricte sur le territoire des états membres de l’Union
européenne.
L’annexe V de la directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / Faune / Flore », liste les espèces animales
et végétales d'intérêt européen dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de
mesures de gestion.
Droit français
En droit français, la protection des espèces est régie par le code de l’Environnement (article L411-1).Ces prescriptions
générales sont ensuite précisées par un arrêté ministériel fixant la liste des espèces protégées, le territoire d’application
de cette protection et les modalités précises de celle-ci (article R. 411-1 du code de l’Environnement).
Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007
(NOR : DEVN0766175A) :
« […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et
des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le
milieu naturel.
II. − Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement
naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des
aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la
reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours
des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la
dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] »
Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007
(NOR : DEVN0766175A) :
« […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et
des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le
milieu naturel. […] »
Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 5 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007
(NOR : DEVN0766175A) :
« […] I. − Est interdite, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux. […] »
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Présentation des espèces protégées recensées sur l’aire d’étude
Le Crapaud commun (Bufo bufo) est considéré comme très commun dans la région Nord - Pas-de-Calais.
Un individu a été observé près des blocs de pierre tout à l’est de l’aire d’étude. Il s’agit d’un individu en
transit puisque aucun habitat de reproduction n’a été identifié sur le site.
X.3
Synthèse concernant les amphibiens
Aucun habitat de reproduction n’a été mis en évidence sur le site. Une seule espèce a été observée : il
s’agit du Crapaud commun (Bufo bufo).
BIOTOPE, septembre 2015
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°23. Localisation des amphibiens
BIOTOPE, septembre 2015
98
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XI. Reptiles
XI.1 Données bibliographiques
Les données bibliographiques concernant les reptiles sont issues de la consultation du RAIN, et notamment
de la base de données « SIRF », pour la faune, du GON.
D’après la base de données du GON, une seule espèce de reptile est connue sur la commune de Sangatte
depuis l’année 2000. Le tableau suivant présente les statuts de rareté / menace et de protection de cette
espèce.

Toutes les espèces de reptiles sont protégées, à différents niveaux, sur le territoire
national :


Le Lézard vivipare est protégé au titre de l’article 3 impliquant la protection de ses
individus.
Le Lézard vivipare est considéré comme assez-commun en région Nord – Pas-de-Calais
et n’est donc pas patrimonial.
Tableau 8. Bibliographie concernant les Reptiles (Source : RAIN / SIRF)
Statut de protection
Nom
scientifique
Zootoca vivipara
Nom
commun
Lézard
vivipare
En France
Article 3 : protection intégrale
des individus
En Europe
(DHFF)
An IV.
Statut de conservation
En
France
LC
En région
NPdC**
Assez commun
Dét.
ZNIEFF
-
Légende :
An. IV : Espèce inscrite à l’annexe IV de la Directive n° 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992, dite « directive Habitats », concernant la conservation des habitats naturels ainsi que le faune et la flore sauvages
LC = préoccupation mineure (UICN France, MNHN & SHF, 2009 - Liste rouge des espèces menacées en France)
* Source : Liste rouge provisoire des amphibiens et reptiles de la région Nord- Pas de Calais, J. GODIN, 2000.

Lézard vivipare (Zootoca vivipara), seule espèce de Reptile connue sur le territoire de la commune de Sangatte. © Biotope.
BIOTOPE, septembre 2015
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XI.2 Espèces recensées sur l’aire d’étude en 20142015
Durant les prospections, aucune espèce n’a été observée.
XI.2.1
Espèces patrimoniales sur l’aire d’étude
Aucune espèce patrimoniale n’a été notée.
XI.2.2
Espèces protégées sur l’aire d’étude
Aucune espèce protégée n’a été notée.
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100
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Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XII.
Avifaune
XII.1 Données bibliographiques
Les données bibliographiques concernant les oiseaux sont issues de la consultation du RAIN, et notamment
de la base de données « SIRF », pour la faune, du GON.
D’après la base de données SIRF du GON, 211 espèces d’oiseaux ont été observées sur la commune de
Sangatte, toutes périodes confondues.
60 de ces espèces sont considérées comme nicheuses possibles, probables ou certaines à l’échelle de la
commune. Celles-ci sont listées dans le tableau présenté en annexe (cf. Annexe 1).

24 des espèces nicheuses sur la commune de Sangatte sont patrimoniales soit à
l’échelle régionale, nationale ou européenne.

45 des 60 espèces nicheuses sont protégées à l’échelle nationale.
Tableau 9. Bibliographie concernant les oiseaux nicheurs patrimoniaux à l’échelle de
la commune de Sangatte (source : SIRF)
Liste
rouge
France
(2011)
Liste
rouge
nicheurs
NPdC
Statut
nicheur
localement
Protégée
LC
Localisé
Possible
Bouscarle de Cetti
Protégée
LC
Vulnérable
Probable
Pyrrhula pyrrhula
Bouvreuil pivoine
Protégée
VU
Emberiza schoeniclus
Bruant des roseaux
Protégée
LC
En déclin
Possible
Emberiza citrinella
Bruant jaune
Protégée
NT
En déclin
Possible
Miliaria calandra
Bruant proyer
Protégée
NT
Cisticola juncidis
Cisticole des joncs
Protégée
LC
En danger
Possible
Galerida cristata
Cochevis huppé
Protégée
LC
En déclin
Probable
Sylvia communis
Fauvette grisette
Protégée
NT
Fulmarus glacialis
Fulmar boréale
Protégée
LC
Luscinia svecica
Gorgebleue à miroir
Protégée
LC
Asio flammeus
Hibou des marais
Protégée
Riparia riparia
Hirondelle de rivage
Hirundo rustica
Nom Latin
Nom Français
AIDO
Accipiter gentilis
Autour des palombes
X
Cettia cetti
X
Protection
France
AIDO
Possible
Probable
Rares
Possible
Probable
VU
En danger
Possible
Protégée
LC
Localisé
Certain
Hirondelle rustique
Protégée
LC
En déclin
Possible
Haematopus ostralegus
Huîtrier pie
Chassable
LC
Vulnérable
Possible
Hippolais icterina
Hypolaïs ictérine
Protégée
VU
En déclin
Probable
Carduelis cannabina
Linotte mélodieuse
Protégée
VU
Passer montanus
Moineau friquet
Protégée
NT
En déclin
Probable
Rissa tridactyla
Mouette tridactyle
Protégée
NT
Localisé
Probable
Perdix perdix
Perdrix grise
Chassable
LC
En déclin
Probable
Acrocephalus schoenobaenus Phragmite des joncs
Protégée
LC
Vulnérable
Probable
Phylloscopus trochilus
Pouillot fitis
Protégée
NT
Acrocephalus scirpaceus
Rousserolle effarvatte
Protégée
LC
En déclin
Probable
Streptopelia turtur
Tourterelle des bois
Chassable
LC
En déclin
Probable
BIOTOPE, septembre 2015
X
Possible
Possible
Probable
101
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Légende :
AIDO (X) : Espèce inscrite à l’annexe I de la Directive Européenne 2009/147/CE dite « Directive Oiseaux ».
Protection : X = espèce protégée à l’échelle nationale (art. 3 de l’arrêté du 29/10/2009)
Liste Rouge France (Espèces inscrites à la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs de France métropolitaine, UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS - 2008) :
VU = taxon vulnérable
NT = taxon quasi-menacé
LC = taxon non menacé
NA = Non applicable
DD = taxon insuffisamment documenté
LR NPdC (TOMBAL, 2010) : VU : Vulnérable / D : en déclin / R : Rare / L : Localisé / NM : Non menacée

Hibou des marais (Asio flammeus), Cochevis huppé (Galerida cristata), Petit Gravelot (Charadrius dubius) et Huîtrier pie (Haematopus ostralegus),
espèces patrimoniales potentiellement nicheuses sur la commune de Sangatte.
XII.2 Avifaune nicheuse
Les expertises menées en période de nidification ont permis de mettre en évidence la présence de 32
espèces nicheuses au sein de l’aire d’étude et ses abords immédiats.
XII.2.1
Espèces nicheuses patrimoniales sur l’aire d’étude
Cf. Carte n°24, p.104 : Localisation des contacts d’oiseaux remarquables en période de nidification
Concernant l’avifaune nicheuse, sont considérées comme patrimoniales les espèces qui répondent à au
moins un des critères suivants :



espèces inscrites à la liste rouge des espèces menacées en France dont le statut est soit « en danger
critique », « en danger », « vulnérable » ou « quasi-menacée » ;
espèces inscrites à la liste rouge régionale considérées comme étant soit « en danger »,
« vulnérables », « rares » ou « localisées » ;
espèces inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux » (Directive 2009/147/CE)
10 espèces nicheuses patrimoniales ont été contactées en 2014-2015 :


Le Grand Gravelot (Charadrius hiaticula)
L’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus)
BIOTOPE, septembre 2015
102
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement








Le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus)
La Fauvette grisette (Sylvia communis)
L’Hypolais ictérine (Hypolais icterina)
La Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina)
Le Tarier pâtre (Saxicola torquatus)
Le Pipit farlouse (Anthus pratensis)
Le Vanneau huppé (Vanellus vanellus)
L’Alouette des champs (Alauda arvensis)
Toutes ces espèces à l’exception du Vanneau huppé (Vanellus vanellus) et de l’Alouette des champs (Alauda
arvensis) sont protégées. Elles sont donc présentées dans le paragraphe relatif aux espèces protégées.
Dans le tableau ci-dessous est présenté le Vanneau huppé (Vanellus vanellus) et l’Alouette des champs
(Alauda arvensis). Les indices de nidification se rapportant à ces espèces ont été notés au sein de l’aire
d’étude élargie. Les données concernant les autres espèces patrimoniales seront données dans le chapitre
suivant « : présentation des espèces d’oiseaux protégées en période de nidification ».
Tableau 10. Espèces patrimoniales non protégées appartenant aux cortèges des
milieux ouverts
Nom Latin
Nom Français
AIDO
Liste
rouge
Fce
Liste
rouge
régionale
Effectifs
moyens
annuels en
NPdC
Effectifs
moyens
annuels
dans le
complexe
PMF.
Effectifs
nicheur
sur l’aire
d’étude
Min.
Max.
Min.
Max.
Min.
Max.
Statut
nicheur
sur
l'aire
d’étude
Alauda arvensis
Alouette des champs
LC
En déclin
85000
13500
0
3000
5000
1
2
Possible
Vanellus
vanellus
Vanneau huppé
LC
En déclin
800
1000
380
490
2
2
Probable
Légende :
AIDO : espèce inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux »
Liste Rouge France (Espèces inscrites à la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs de France métropolitaine, UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS
- 2011) :
VU = taxon vulnérable
LC = taxon non menacé
Liste Rouge Régionale : Liste Rouge des oiseaux nicheurs de la région Nord – Pas-de-Calais, J.C. Tombal, 2001
Effectifs nicheurs : nombre de couples
En gras : espèce patrimoniale
Statut nicheur sur l’aire d’étude : selon les codes EOAC/EBCC (European Ornithological Atlas Committee/European Birds Census Concil).
BIOTOPE, septembre 2015
103
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°24. Localisation des contacts d’oiseaux remarquables en période de nidification
BIOTOPE, septembre 2015
104
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XII.2.2
Espèces nicheuses réglementées sur l’aire d’étude
Espèces d’intérêt européen
Une espèce d’intérêt européen, inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux », a été observée sur l’aire
d’étude élargie : l’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus).
Espèces protégées
Vingt-cinq espèces protégées ont été recensées sur l’aire d’étude.
Celles-ci sont présentées de manière détaillée dans le paragraphe ci-après.
Droit européen
La directive européenne 2009/147/CE du 20 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages, ou directive
« Oiseaux », vise à protéger, gérer et réguler toutes les espèces d'oiseaux vivant naturellement à l'état sauvage sur le
territoire de l’Union européenne.
L’annexe I de la directive européenne 2009/147/CE, dite directive « Oiseaux», liste les espèces d’oiseaux d'intérêt
européen dont la conservation nécessite la désignation de zones de protection spéciale au sein du réseau européen NATURA
2000.
L’annexe II de la directive européenne 2009/147/CE, dite directive « Oiseaux», liste les espèces d’oiseaux d'intérêt
européen pouvant faire l’objet d’actes de chasse dans le cadre de la législation nationale.
L’annexe III de la directive européenne 2009/147/CE, dite directive « Oiseaux», liste les espèces d’oiseaux d'intérêt
européen pouvant faire l’objet d’actes de commerce ou de transport.
Droit français
Pour les espèces d’oiseaux dont la liste est fixée à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 29 octobre 2009
(NOR : DEVN0914202A) :
«I. ― Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps :
― la destruction intentionnelle ou l'enlèvement des œufs et des nids ;
― la destruction, la mutilation intentionnelles, la capture ou l'enlèvement des oiseaux dans le milieu naturel ;
― la perturbation intentionnelle des oiseaux, notamment pendant la période de reproduction et de dépendance, pour
autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l'espèce considérée.
II. ― Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement
naturel des noyaux de populations existants la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des
aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la
reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours
des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la
dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] »
Présentation des espèces d’oiseaux protégées en période de
nidification
XII.2.3
Les inventaires réalisés ont permis de mettre en évidence 32 espèces nicheuses dont 25 espèces d’oiseaux
protégées nichant de manière possible, probable ou certaine au sein de l’aire d’étude.
L’article 3 de l’arrêté du 29 octobre 2009 précise que sont interdits la destruction des individus, des œufs,
des nids mais également des habitats de reproduction et de repos ainsi que la perturbation intentionnelle
de ces espèces.
La majorité des 25 espèces d’oiseaux protégées recensées sur l’aire d’étude lors des expertises menées en
2015 présente des enjeux de conservation contrastés aux échelles régionale et/ou nationale du fait
notamment de leurs exigences écologiques particulières.
BIOTOPE, septembre 2015
105
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Certaines espèces sont considérées comme patrimoniales 1 à l’échelle nationale et/ou régionale du fait de
leur inscription sur les listes rouges respectives. Seize espèces sont ainsi concernées par un statut de
menace.
La figure ci-dessous localise le district biogéographique Plaine Maritime Flamande (PMF) au sein duquel est
située l’aire d’étude.
PMF

Localisation du district biogéographique de la Plaine Maritime Flamande (Source : TOMBAL, 1996)
Oiseaux nicheurs protégés remarquables
Cf. Carte n°24, p.104 : Localisation des contacts d’oiseaux remarquables en période de nidification
Cinq espèces parmi les 25 protégées sont plus particulièrement remarquables en raison de leur
patrimonialité régionale, à savoir les espèces classées « en danger, vulnérable, rare, en déclin ou localisée »
et n’étant pas très commune en région Nord - Pas-de-Calais :





L’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus)
Le Grand Gravelot (Charadrius hiaticula)
Le Pipit farlouse (Anthus pratensis)
L’Hypolais ictérine (Hypolais icterina)
Le Tarier pâtre (Saxicola torquatus)
Bien qu’étant nicheur sur le périmètre élargie de l’aire d’étude, l’Œdicnème criard est intégré dans la liste
étant donné sa haute valeur patrimoniale. Il a été observé sur Toutefois, la présentation restera succincte,
compte tenu de la distance et de la nature du projet d’une part, et de l’absence de milieux favorables au
sein du périmètre rapproché (« périmètre d’étude ») d’autre part.
Le Pipit farlouse est vulnérable en France. Il est nicheur possible sur l’aire d’étude. Son effectif moyen en
PMF est de 5000 à 6500 couples. C’est une espèce qui a été contactée dans les milieux ouverts présents en
face de la partie est de l’aire d’étude.
L’Hypolaïs ictérine et le Tarier pâtre sont pour leur part des espèces de milieux semi-ouverts. L’Hypolaïs
ictérine est vulnérable en France et « en déclin » au niveau régional. 100 à 130 couples sont toutefois
dénombrés à l’échelle du district biogéographique. Il est nicheur probable sur l’aire d’étude avec 1 à 2
couples. Pour ce qui est du Tarier pâtre, il est non menacé en France mais en déclin en région, avec 70 à
1
En période de reproduction, sont considérées comme patrimoniales les espèces qui répondent à au moins un des critères suivants :


espèces inscrites à la liste rouge des espèces menacées en France dont le statut est soit « en danger critique », « en
danger », « vulnérable » ou « quasi-menacée » ;
espèces inscrites à la liste rouge régionale considérées comme étant soit « en danger », « vulnérables », « rares » ou
« localisées ».
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106
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
90 couples en PMF. Il est nicheur certain sur l’aire d’étude avec 1 à 3 couples nicheurs présumés. Ces
espèces ont été observés au niveau des fourrés arrière-dunaire et jardin présents le long de l’aire d‘étude.
Des informations complémentaires sont apportées dans le paragraphe « Description des cortèges ».
Le Grand Gravelot est l’espèce la plus sensible. En région Nord – Pas-de-Calais, il fait l’objet d’un Plan
Régional de Restauration. L’espèce est présentée ci-après sous la forme d’une fiche descriptive. Cette fiche
détaille :





les statuts de rareté, menace et protection ;
la répartition en Europe, en France et en région Nord – Pas-de-Calais ;
la biologie et l’écologie ;
l’état des populations, les tendances d’évolution des effectifs et les menaces potentielles ;
les données sur l’aire d’étude.
BIOTOPE, septembre 2015
107
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Le Grand Gravelot
Charadrius hiaticula (Linné, 1758)
Code Natura 2000 : A 137

Classe : Oiseaux

Ordre : Charadriiformes

Famille : Charadriidés
Statut et Protection

Directive Oiseaux : /

Protection nationale : L.414-1 et L.414-2 du code
de l’environnement.

Convention de Berne : Annexe II

Convention de Bonn : Annexe II

Liste rouge nationale : Vulnérable

Liste rouge régionale : Rare
Description de l’espèce
Petit limicole au bec court, l’adulte en plumage nuptial se reconnaît à ses pattes oranges, son bec orange à pointe
noire, le dos et la demi-calotte brun-gris, le front et les sourcils blancs, le masque, les lores et le haut du front noirs,
la gorge blanche à collier noir, la poitrine, le bas-ventre et les sous-caudales blancs. Par contre, en période hivernale,
le bec est sombre avec la base de la mandibule inférieure jaune.
Répartition en Europe
Répartition en Nord – Pas-de-Calais
Entre 2000 et 2009
Répartition européenne du Grand Gravelot (source : Identifier
les animaux, éd. Biotope, 2012)
Espèce septentrionale nichant sur les bandes côtières
d’Europe et de Sibérie. Migratrice de l’Angleterre à l’Afrique
du Sud.
Les effectifs nicheurs européens sont estimés entre 83 700
et 116 000 couples (Stroud & al., 2004).
En 2013
Répartition régionale du Grand Gravelot (source : Plan
En France, la population nicheuse marginale se concentre sur
régional de restauration – Le Grand Gravelot, GON, 2014)
les estrans rocheux de la Bretagne et du Cotentin et sur le
La population du Nord – Pas-de-Calais est limitée à la
littoral du Nord-Pas de Calais.
Plaine Maritime flamande et à l’artois-ouest (jusqu’à
Boulogne-Sur-Mer. C’est un nicheur très occasionnel sur
les estrans sableux de la plaine maritime picarde.
BIOTOPE, septembre 2015
108
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Le Grand Gravelot
Charadrius hiaticula (Linné, 1758)
Biologie et écologie
Habitats
En période de reproduction, le Grand Gravelot fréquente les plages de sable, graviers et galets des côtes et des grands
cours d’eau. Au nord de son aire de répartition (arctique), il s’agit d’une espèce qui niche également en toundra.
Le Grand Gravelot apprécie les habitats ouverts peu ou pas colonisés par la végétation. Son installation est favorisée
par des substrats minéraux (cailloutis, graviers ou sables coquilliers).
En hiver, on le trouvera sur les vasières littorales, les marais côtiers... De nombreux individus nordiques viennent
renforcer les effectifs locaux d'hivernants sur les côtes.
Régime alimentaire
Le régime alimentaire du Grand Gravelot est composé de petits invertébrés (en particulier d’annelides) capturés sur
les sols nus et humides (vasières, plages, salins).
Reproduction et activités
Les nicheurs sont parfois présents sur les sites de reproduction, dès la mi-mars, les derniers s’installant vers la miavril. Le nid est construit à même le sol souvent sur un substrat minéral (galets, gravier, sable). La femelle dépose
dans une petite dépression 1 à 2 pontes annuelles de 4 oeufs. L'incubation assurée conjointement dure de 3 à 4
semaines. Les jeunes nidifuges prennent leur envol au bout de 24 jours. L’espèce est capable d’effectuer des pontes
de remplacement en cas d’échec rapide de la nidification.
Migration et hivernage
L’espèce est migratrice. Les populations les plus nordiques sont celles se déplaçant le plus loin, jusqu’en Afrique du
Sud. Les mouvements migratoires peuvent entrainer des stationnements conséquents d’individus dans des habitats
ou il ne niche pas.
Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs
L’évolution de la population européenne est difficile à apprécier du fait de fluctuations importantes mais semble plutôt
favorable (ISSA N., 2010). La distribution côtière semble en régression, particulièrement en Europe de l’Ouest, mais la
récente colonisation de sites à l’intérieur des terres, notamment en Grande-Bretagne et Allemagne, entraine une
augmentation des effectifs nationaux.
En France, après une période de forte augmentation (60 couples dans les années 70); La population nicheuse française
semble stable avec 130 couples (Rocamora, G. & Yeatman-Berthelot, D. ; 1999). Les principaux bastions de l’espèce
en France se situent en Bretagne avec 84-96 couples estimés en 2012 (Beaudouin, 2014).
La population du Nord – Pas-Calais est assez stable et a été estimée à 25 couples nicheurs en moyenne sur les 20
dernières années. En 2013, les effectifs fluctuaient entre 28 et 32 couples. Ceux-ci restent concentrés sur la façade
de la mer du Nord entre Calais et Dunkerque. Sur la façade maritime de la Manche, la distribution est plus sporadique
et les effectifs interannuels varient de façon importante avec (Beaudouin, 2014). Récemment, en 2012 et 2013, une
dizaine de couples s’installent dans le port de Boulogne-sur-Mer.

Distribution moyenne des effectifs nicheurs régionaux minimum (courbe bleue) et maximum (courbe orange) sur les périodes 1990-1999, 20002009 et 2010-2013 (Beaudouin, 2014)
Caractéristique de l’habitat d’espèce sur le site (état de conservation)
Trois cantons de Grand Gravelot ont été notés sur l’aire d’étude (digue Sangatte). Ces derniers ont été localisés sur le
haut de plage au niveau des laisses de mer (cf. Carte n°24). Localement, l’habitat favorable à sa nidification s’étend
jusqu’à Calais (cf. Carte n°25). Sur l’aire d’étude, cet habitat est caractérisé par le présence, variable selon les marées,
de dépôts de galets de petite taille à taille moyenne (inférieure à 5 cm) relativement dipsersés, sur un substrat
essentiellement sableu et composé d’un taux de coquilles variables mais restant globalement limité. Néanmoins, ces
BIOTOPE, septembre 2015
109
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Le Grand Gravelot
Charadrius hiaticula (Linné, 1758)
milieux sont vulnérables aux submersions marines (grandes marées) et aux modifications physiques du milieu liées à
la dynamique des milieux intertidaux.
Ceci est d’autant plus vrai au niveau de l’aire d’étude où l’espèce fréquente le pied de la digue. La zone étant
régulièrement remaniée par les marées et bénéficie d’une protection limitée en comparaison aux milieux dunaires
situés à l’est de l’aire d’étude. Le présence de promeneurs le long de l’actuel digue limite éagelement probablement
l’installation de l’espèce et la pérennité de son installation sur le site. La population installée sur l’aire d’étude est donc
confrontée à des perturbations régulières (marées, fréquentation), qui limitent probablement les capacités de
reproduction de l’espèce sur la zone.
A noter que lors des expertises menées en 2015, trois couples semblaient être cantonnés au sein de l’aire d’étude en
pied de digue. Quelques jour suivants le premier passage, de fortes marées ont nettoyées le rivage et exclues toutes
possibilités de reporduction réussies. Les trois couples étaient cependant de retour peu de temps après et semblent
avoir pu achever leur reproduction, sans que celle-ci puisse être confirmée de manière certaine.
La nidification du grand Gravelot sur l’aire d’étude est donc probable mais les capacités de réussite jusqu’à l’envol des
jeunes semblent limités.
Menaces
La conservation des populations du Grand Gravelot est liée essentiellement à des problèmes touchant ses sites de
nidification. Trois causes principales peuvent être évoquées :
- Le dérangement important des sites de nidification par différents utilisateurs des plages (pêcheurs, promeneurs,
chiens…) et le risque d’écraser les oeufs ou les poussins.
- Le manque de sites de nidification favorables, idéalement peu accessibles et sans végétation, avec comme
conséquence la colonisation des sites peu propices et souvent dérangés. Le succès de reproduction dans ce cas
est souvent minime.
- la montée du niveau de la mer qui diminue les surfaces de haut de plage favorables à l’installation de l’espèce
et augmente les risques de submersion marine.
Mesures de gestion conservatoire
Même si l’espèce reste peu sensible aux dérangements anthropiques lorsqu’ils ne sont pas répétés trop souvent, la
maitrise de la circulation humaine peut permettre d’éviter des passages à proximité des nids et limiter les riques
d’écrasement. Le maintien d’espaces ouverts permet également à l’espèce de continuer à s’installer. La présence au
sol de gravillons (ou de veilles dalles en béton fortement dégradées) est un plus pour l’installation de l’espèce.
Un plan régional a été mis en place : Beaudoin, 2014. Plan de restauration Grand Gravelot en Nord – Pas-de-Calais.
Groupe ornithologique et naturaliste du Nord – Pas-de-Calais, pour le Conseil Régional. 65 pp.
Périmètre
Carte n°25.Cartographie des sites avérés et potentiels de nidification pour le Grand
Gravelot du littoral de Calais-ouest (Beaudouin, 2014)
BIOTOPE, septembre 2015
110
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Cortèges d’oiseaux nicheurs protégés
Les 25 espèces sont traitées par cortèges dans le cadre du présent dossier.
Quatre cortèges ont été distingués et sont présentés en détail dans les paragraphes suivant :




le
le
le
le
cortège
cortège
cortège
cortège
des
des
des
des
milieux semi-ouverts ;
milieux ouverts ;
milieux anthropiques ;
espèces ubiquistes.
Pour chacun de ces cortèges, un tableau détail :





les espèces protégées présentes au sein de ce cortège ;
l’inscription de l’espèce à l’annexe I de la Directive « Oiseaux » ;
les statuts de menace à l’échelle nationale (UICN, 2011) et à l’échelle régionale (TOMBAL, 2001) ;
les effectifs moyens annuels en région Nord – Pas-de-Calais et au sein du district biogéographique
Plaine maritime flamande sur la période 1985-1995 (TOMBAL, 1996) ;
le statut nicheur de l’espèce au sein de l’aire d’étude mis en évidence lors des expertises menées
en 2013, ainsi qu’un historique des données sur sites lorsque celles-ci sont disponibles.
Une description de chacun des cortèges est réalisée ci-après. Les habitats concernés et la liste des espèces
présentes sont précisés.
A la suite de ces descriptions, une cartographie des cortèges d’espèces est présentée.

Description des cortèges et listes d’espèces protégées concernées
 Cortège des milieux semi-ouverts
Ce cortège regroupe les espèces inféodées aux friches arbustives en milieu dunaire. Sur l’aire d’étude 14
espèces protégées peuvent être rattachées à ce cortège dont quatre sont considérées comme patrimoniales :




Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), considérée comme vulnérable à l’échelle nationale. De
nombreux chanteurs ont été contactés sur l’aire d’étude
Fauvette grisette (Sylvia communis), quasi-menacée à l’échelle nationale. Sur l’aire d’étude, de
nombreux cantons sont répartis sur la quasi-totalité des habitats favorables. L’espèce fréquente
souvent les arbustes isolés
Tarier pâtre (Saxicola torquatus), considéré comme en déclin à l’échelle régionale. 3 cantons de
cette espèce ont été notés à l’est de l’aire d’étude.
Hypolais ictérine (Hypolais icterina), considéré comme en déclin à l’échelle régionale. 2 cantons
de cette espèce ont été notés sur le site
Tableau 11. Espèces protégées du cortège des milieux semi-ouverts
Nom Latin
Nom Français
Cuculus canorus
Coucou gris
Sylvia atricapilla
Fauvette
noire
à
AIDO
Liste
Liste
rouge
rouge
Fce Régionale
BIOTOPE, septembre 2015
Effectifs
moyens
annuels
dans le
complexe
PMF
Effectifs
nicheur
sur l’aire
d’étude
Min.
Max.
Min.
Max.
Min.
Max.
Statut
nicheur
sur
l'aire
d’étude
LC
Non
menacée
3500
4500
250
325
1
1
Possible
LC
Non
menacée
60000
80000
500
700
3
6
certain
tête
-
Effectifs
moyens
annuels en
NPdC
111
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 11. Espèces protégées du cortège des milieux semi-ouverts
Nom Latin
Nom Français
AIDO
Liste
Liste
rouge
rouge
Fce Régionale
Effectifs
moyens
annuels en
NPdC
Effectifs
moyens
annuels
dans le
complexe
PMF
Effectifs
nicheur
sur l’aire
d’étude
Min.
Max.
Min.
Max.
Min.
Max.
Statut
nicheur
sur
l'aire
d’étude
Sylvia communis
Fauvette grisette
-
NT
Non
menacée
20000
4000
0
450
900
1
5
probable
Sylvia curruca
Fauvette
babillarde
-
LC
Non
menacée
3000
4000
80
120
2
5
probable
Hypolais icterina
Hypolais icterine
VU
En déclin
1200
1600
100
130
1
2
probable
Carduelis
cannabina
Linotte
mélodieuse
-
VU
Non
menacée
25000
3500
0
1200
1600
3
5
certain
Locustella naevia
Locustelle
tachetée
-
LC
Non
menacée
500
1 000
40
80
1
1
probable
Parus major
Mésange
charbonnière
-
LC
Non
menacée
50000
90000
800
2000
4
10
certain
Cyanistes caeruleus
Mésange bleue
-
LC
Non
menacée
40000
60000
200
400
3
5
certain
Phylloscopus
collybita
Pouillot véloce
-
LC
Non
menacée
55000
85000
500
900
2
4
certain
Phylloscopus
trochilus
Pouillot fitis
-
NT
Non
menacée
35000
50000
500
800
2
2
Probable
Regulus regulus
Roitelet huppé
-
LC
Non
menacée
2500
3000
25
30
2
2
Probable
Luscinia
megarhynchos
Rossignol
philomèle
-
LC
Non
menacée
7500
10000
300
500
1
1
possible
Saxicola torquatus
Tarier pâtre
-
LC
En déclin
500
800
70
90
1
3
certain
Légende
Liste Rouge France (Espèces inscrites à la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs de France métropolitaine, UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS
- 2011) :
VU = taxon vulnérable
NT = taxon quasi-menacé
LC = taxon non menacé
Liste Rouge Régionale : Liste Rouge des oiseaux nicheurs de la région Nord – Pas-de-Calais (Tombal, 2001)
En gras : espèce patrimoniale
Statut nicheur sur l’aire d’étude : selon les codes EOAC/EBCC (European Ornithological Atlas Committee/European Birds Census Concil).
Effectifs nicheurs : nb de couples (Tombal, 1996)
 Cortège des milieux ouverts
Ce cortège est caractérisé par les espèces nichant au sein des zones ouvertes de l’aire d’étude : Haut de
plage et champs à proximité de l’aire d’étude. Trois espèces de ce cortège son présentes sur l’aire d’étude.
Leurs statuts sont détaillés dans le tableau ci-dessous. Celles-ci sont également considérées comme
patrimoniales.
Tableau 12. Espèces protégées du cortège des milieux ouvert
Nom Latin
Charadrius
hiaticula
Nom Français
AIDO
Grand Gravelot*
BIOTOPE, septembre 2015
-
Liste
rouge
Fce
VU
Liste
rouge
régionale
rare
Effectifs
moyens
annuels en
NPdC
Effectifs
moyens
annuels
dans le
complexe
PMF
Effectifs
nicheur
sur l’aire
d’étude
Min.
Max.
Min.
Min.
Max.
20
24
19
1
3
Max.
22
Statut
nicheur
sur
l'aire
d’étude
probable
112
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 12. Espèces protégées du cortège des milieux ouvert
Nom Latin
Nom Français
AIDO
Liste
rouge
Fce
Liste
rouge
régionale
Effectifs
moyens
annuels en
NPdC
Effectifs
moyens
annuels
dans le
complexe
PMF
Effectifs
nicheur
sur l’aire
d’étude
Min.
Max.
Min.
Min.
Max.
0
1
2
Probable
1000
3
5
possible
Burhinus
oedicnemus
Œdicnème criard**
X
NT
VU
6
12
0
Anthus
pratensis
Pipit farlouse
-
VU
Non
menacé
22000
30000
800
Max.
Statut
nicheur
sur
l'aire
d’étude
Légende :
AIDO : espèce inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux »
Liste Rouge France (Espèces inscrites à la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs de France métropolitaine, UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS
- 2011) :
VU = taxon vulnérable
LC = taxon non menacé
Liste Rouge Régionale : Liste Rouge des oiseaux nicheurs de la région Nord – Pas-de-Calais, J.C. Tombal, 2001
En gras : espèce patrimoniale
Statut nicheur sur l’aire d’étude : selon les codes EOAC/EBCC (European Ornithological Atlas Committee/European Birds Census Concil).
Effectifs nicheurs : nombre de couples (Tombal, 1996)
*Grand Gravelot : effectif régional moyen des 20 dernières années = 25 d’après Beaudouin (2014)
**Œdicnème criard : vu et entendu sur l’aire d’étude élargie
 Cortège des milieux anthropiques
Les espèces dépendantes ou bénéficiant des activités humaines, bâtiments, etc. sont retrouvées dans ce
cortège. Cinq d’entre-elles sont présentes sur l’aire d’étude. Aucune de ces espèces n’est considérée
comme patrimoniale.
Tableau 13. Espèces protégées du cortège des milieux anthropiques
Nom Latin
Nom Français
AIDO
Liste
rouge
Fce
Liste
rouge
Régionale
Effectifs
moyens
annuels en
NPdC
Effectifs
moyens
annuels
dans le
complexe
Effectifs
nicheur
sur l’aire
d’étude
PMF
Min.
Max.
Min.
Max.
Min.
Max.
Statut
nicheur
sur
l'aire
d’étude
Motacilla alba
Bergeronnette grise
-
LC
Non menacée
12000
15000
500
700
1
1
probable
Phoenicurus
ochruros
Rougequeue noir
-
LC
Non menacée
8500
10000
400
500
3
4
certain
Passer domesticus
Moineau
domestique
-
LC
Non menacée
300000
400000
10000
20000
4
10
certain
Carduelis chloris
Verdier d’Europe
-
LC
Non menacée
25000
30000
1000
1100
3
5
Certain
Carduelis carduelis
Chardonneret
élégant
-
LC
Non menacée
13000
18000
100
150
1
2
Certain
Légende :
AIDO : espèce inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux »
Liste Rouge France (Espèces inscrites à la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs de France métropolitaine, UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS
- 2008) :
VU = taxon vulnérable
NT = taxon quasi-menacé
LC = taxon non menacé
Liste Rouge Régionale : Liste Rouge des oiseaux nicheurs de la région Nord – Pas-de-Calais, J.C. Tombal, 2001
En gras : espèce patrimoniale
Statut nicheur sur l’aire d’étude : selon les codes EOAC/EBCC (European Ornithological Atlas Committee/European Birds Census Concil).
Effectifs nicheurs : nombre de couples (Tombal, 1996)
BIOTOPE, septembre 2015
113
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
 Cortège des espèces ubiquistes
Ce cortège regroupe les espèces fréquentant divers types d’habitats et qui peuvent nicher au sein des
différents types de milieux présentées précédemment. Trois espèces ont été considérées comme ubiquistes.
Aucune espèce n’est considérée comme patrimoniale au sein de ce cortège.
Tableau 14. Espèces protégées ubiquistes
Nom Latin
Nom Français
AIDO
Liste
rouge
Fce
Liste
rouge
Régionale
Prunella modularis
Accenteur
mouchet
-
LC
-
Erithacus rubecula
Rougegorge
familier
-
LC
-
Troglodytes
troglodytes
Troglodyte
mignon
-
LC
-
Effectifs
moyens
annuels en
NPdC
Effectifs
moyens
annuels
dans le
complexe
Effectifs
nicheur
sur l’aire
d’étude
PMF
Statut
nicheur
sur
l'aire
d’étude
Min.
Max.
Min.
Max.
Min.
Max.
40000
60000
2000
2500
6
10
probable
50000
70000
225
450
1
4
probable
70000
100000
2500
3300
10
15
certain
Légende :
AIDO : espèce inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux »
Liste Rouge France (Espèces inscrites à la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs de France métropolitaine, UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS
- 2011) :
LC = taxon non menacé
Liste Rouge Régionale : Liste Rouge des oiseaux nicheurs de la région Nord – Pas-de-Calais, J.C. Tombal, 2001
En gras : espèce patrimoniale
Statut nicheur sur l’aire d’étude : selon les codes EOAC/EBCC (European Ornithological Atlas Committee/European Birds Census Concil).
Effectifs nicheurs : nombre de couples (Tombal, 1996)

Accenteur mouchet et Rougegorge familier, deux espèces ubiquistes retrouvées dans plusieurs types de milieux © Biotope
BIOTOPE, septembre 2015
114
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XII.3 Contexte migratoire de l’aire d’étude et
espèces recensées en période de migration et
d’hivernage
XII.3.1
Contexte migratoire de l’aire d’étude
La carte ci-dessous, éditée par l’ADEME, montre l’état actuel des connaissances sur les voies de
migration régionales. Les couloirs identifiés sont principalement situés dans les vallées et sur le
littoral. L’axe majeur de migration est localisé sur le littoral et les axes secondaires dans les vallées.
Cela dit, cette carte est à interpréter avec prudence car en fonction des conditions météorologiques
(vent, brouillard, nébulosité, ascendances…), les migrateurs orientent différemment leurs axes et
leur concentration est variable.
A la lecture de cette carte, on aperçoit que l’aire d’étude se situe dans une principale zone de
concentration des voies migratoires actives en raison de sa localisation sur la façade maritime. Le
détroit du Pas de Calais est emprunté chaque année par plusieurs milliers d’oiseaux marins et
terrestres en migration active. A cet égard la plage de Sangatte fait l’objet d’un suivi de migration
et les données sont consultables sur le site européen de migration « Trektellen »

Principaux axes de migration de l’avifaune en région Nord – Pas-de-Calais. (Source : ADEME, 2003 – Schéma régional éolien)
BIOTOPE, septembre 2015
115
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Données bibliographiques en période de migration et
d’hivernage
XII.3.2
Ce chapitre présente les espèces et groupes d’espèces habituellement recensées sur l’aire d’étude
en période de migration et d’hivernage sur le site de Sangatte.

Anatidés
La plupart des espèces représentant ce groupe sont chassables. Lors de conditions favorables aux
printemps et à l’automne la digue de Sangatte est le témoin d’un passage remarqué de canards. Ainsi,
en automne, des milliers de Bernaches cravants (Branta bernicla) et des centaines de canards de
surface sont observés en migration. En hiver lorsqu’une vague de froid sévit, des milliers d’oies et de
canards peuvent survoler le site. Le 21 décembre 2010 plus de 1500 Canards siffleurs (Anas penelope)
étaient par exemple posés en mer.

Gaviidés
Durant les migrations pré et post nuptiales des centaines de plongeons appartenant à trois espèces
sont observés en migration. Le Plongeon catmarin (Gavia stellata) est le plus représenté suivi par le
Plongeon arctique (Gavia arctica) et de manière plus anecdotique par le Plongeon imbrin (Gavia
immer). En période hivernale quelques Plongeons catmarins (Gavia stellata) stationnent devant le
site.

Podicipédidés
Durant les périodes de migration le site voit transiter quelques grèbes appartenant à 4 espèces (Grèbe
huppé (Podiceps cristatus), Grèbe jougris (Podiceps grisegena), Grèbe esclavon (Podiceps auritus),
Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis). Le Grèbe huppé est de loin l’espèce la plus commune en
passage. Ce même schéma concerne aussi la période hivernale. En effet une centaine de Grèbes
huppés sont parfois visibles en stationnement en hiver devant le site. Les autres espèces y sont très
rares voire absentes.
 Sulidés
Cette famille est uniquement représentée par le Fou de bassan (Morus bassanus). Les effectifs en
migration peuvent être particulièrement importants en automne et en hiver. Par exemple ; 10 095
fous ont été comptabilisés en vol le 5 janvier 2012.
 Procellaridés et hydrobatidés
La famille des procellaridés regroupent les Puffins et les Pétrels qui sont très pélagiques en dehors
des périodes de nidification. Le passage est surtout remarqué à l’automne. Celui-ci est conditionné
par la météorologie. De ce fait le nombre d’oiseaux visibles depuis la côte est aléatoire d’une année
sur l’autre. Les principales espèces sont le Puffin fuligineux (Puffinus griseus), le Puffin des anglais
(Puffinus puffinus), le Puffin des Baléares (Puffinus mauritanicus) et le Fulmar boréal (Fulmarus
glacialis). Ce dernier est le seul qui soit nicheur à proximité de l’aire d’étude. En effet une colonie
est installée sur les falaises du cap Blanc-Nez. Les hydrobatidés constituent une famille d’oiseaux
hautement pélagiques en dehors de la période de nidification. Lorsque les vents de secteur nord
soufflent en automne, quelques Océanites culblancs (Oceanodroma leucorhoa) sont parfois vus en
migration depuis la côte.

Phalacrocoracidés
Après le groupe des Laridés, il s’agit de la famille la plus représentée sur l’aire d’étude en termes
d’effectifs. En effet le Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) présente des densités importantes en
mer en hiver. Dès la fin de cette période les reproducteurs vont rejoindre leurs colonies.
BIOTOPE, septembre 2015
116
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement

Ardéidés
Trois espèces principales sont observées en migration. Il s’agit du Héron cendré, de l’Aigrette garzette
(Egretta garzetta) et de La Spatule blanche (Platalea leucorodia). Cette dernière peut être observée
en groupe important lors de journées favorables. En hiver, le Héron cendré et l’Aigrette sont rares
sur la zone. Tandis que la Spatule blanche est absente.


Aigrette garzette (Egretta garzetta) et Héron cendré (Ardea cinerea). © Biotope
Limicoles
L’aire d’étude constitue une zone importante pour les limicoles en hiver et en période de
migration. L’occupation de l’espace par ces oiseaux est différente selon la période de l’année.
En hiver le site constitue un lieu de stationnement privilégié pour le Bécasseau sanderling (Calidris
alba) avec une centaine d’oiseaux présents à cette saison. Est présent de manière moins importante
le Bécasseau variable (Calidris alpina) et le Grand Gravelot (Charadrius hiaticula).
Pendant les périodes de migration le site est survolé par un grand nombre d’espèce surtout côtières
mais aussi à l’occasion, par des espèces plutôt terrestre comme le Chevalier aboyeur (Tringa
nebularia) ou encore le Chevalier sylvain (Tringa glareola). En mer, lorsque le vent est favorable, des
milliers de limicoles peuvent passer en une seule journée.
Les oiseaux comptabilisés sont alors les Bécasseaux maubêches (Calidris canutus), les Bécasseaux
variables (Calidris alpina), les Barges rousses (Limosa lapponica), les Pluviers argentés (Pluvialis
squatarola), les Courlis corlieux (Numenius phaeopus) et les Courlis cendrés (Numenius arquata).
De manière anecdotiques, quelques espèces plus rares sont vues comme le Phalarope à bec large
(Phalaropus fulicarius) ou encore le Pluvier guignard (Pluvialis morinellus).
 Alcidés
Pendant les périodes de migration deux espèces sont particulièrement bien représenté il s’agit du
Guillemot de Troil (Uria aalge) et le Pingouin torda (Alca torda). En hiver ces deux espèces sont
présentes en faible effectif. Quelques espèces nettement plus rares sont parfois observées en
migration. Il s’agit du Mergule nain (Alle alle) et du Macareux moine (Fratercula arctica).

Laridés
Ce groupe d’espèces représente le plus grand nombre d’individus. Onze espèces de Laridés sont
régulièrement observées sur la plage :


Le goéland argenté (Larus argentatus)
Le Goéland brun (Larus fuscus) :
BIOTOPE, septembre 2015
117
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement









Le Goéland marin (Larus marinus) :
Le Goéland cendré (Larus canus) :
Le Goéland leucophée (Larus michahellis) :
Le Goéland pontique (Larus cachinnans) :
Le Goéland bourgmestre (Larus hyperboreus) :
La Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) :
La Mouette mélanocéphale (Ichthyaetus melanocephalus) :
La Mouette tridactyle (Rissa tridactyla) :
La Mouette pygmée (Hydrocoloeus minutus) :
En période de migration et d’hivernage le Goéland argenté est l’espèce la plus représentée. Le
Goéland marin, le Goéland cendré, le Goéland brun et la Mouette rieuse sont également bien
présents.
La Mouette mélanocéphale est présente en nombre plus réduit.
Le Goéland leucophée est nettement plus rare et seuls une dizaine d’individus fréquentent le site au
cours de l’hiver. Des effectifs équivalents sont notés pour le Goéland pontique.
Le Goéland bourgmestre, n’est lui présent qu’à l’unité, plus ou moins annuellement.
Les Mouettes tridactyles et les Mouettes pygmées restent quant à elles plus au large en hiver et en
migration.

Sternidés
Deux espèces de sternes ont été recensées au sein de l’aire d’étude. Il s’agit de la Sterne pierregarin
(Sterna hirundo) et de la Sterne caugek (Thalasseus sandvicensis). Ces oiseaux sont vus pendant la
période de migration au printemps et à l’automne. Chaque saison, des milliers d’oiseaux passent
devant la digue. Parfois ces oiseaux sont accompagnés par quelques Sternes naines (Sterna albifrons),
Guifettes noires (Chlidonias niger) et Sternes arctiques (Sterna paradisaea).

Sterne pierregarin (Sterna hirundo) et Sterne caugek (Thalasseus sandvicensis). © Biotope – Photos prises hors site.

Les Stercorariidés
Cette famille d’oiseau regroupe les Labbes. Quatre espèces sont visibles en migration au large de
Sangatte : le Labbe parasite (Stercorarius parasiticus), le Labbe pomarin (Stercorarius pomarinus),
le Labbe à longue queue (Stercorarius longicaudus) et le Grand Labbe (Stercorarius skua). Le passage
BIOTOPE, septembre 2015
118
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
de ces oiseaux est nettement plus marqué à l’automne qu’au printemps. Le Labbe parasite et le Grand
Labbe étant les espèces les plus observées. Suivent ensuite le Labbe pomarin et le rarissime Labbe à
longue queue. Un afflux de jeunes Labbes pomarins est parfois noté en automne comme en 2014 où
par exemple 47 Labbes pomarins ont été vus en vol sud.

Les rapaces
Quelques rapaces sont parfois observés en migration sur le site. Les espèces les plus comptabilisées
sont le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), le Faucon émerillon (Falco columbarius), le Faucon
hobereau (Falco subbuteo), le Busard des roseaux (Circus aeruginosus), le Busard Saint-Martin (Circus
cyaneus) et l’Epervier d’Europe (Accipiter nisus). En hiver, le Faucon crécerelle est parfois observé
en chasse au-dessus du site à l’est de l’aire d’étude.

Les passereaux
Les passereaux fréquentant l’aire d’étude en période de transit sont nombreux. En automne, lors de
la migration active, plusieurs milliers d’individus de Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) peuvent la
survoler. En halte migratoire, on retrouve des espèces comme le Traquet motteux (Oenanthe
oenanthe), des groupes de Linottes mélodieuses (Carduelis cannabina), des Sylviidés, le Tarier pâtre
(Saxicola torquata), mais aussi des espèces plus rares comme le Pipit de Richard (Anthus richardi),
etc. Ces passereaux font une halte dans leur migration au niveau des friches arbustives et des pelouses
résiduelles. Au printemps, les effectifs sont nettement moins importants mais les stationnements
peuvent concerner des espèces protégées comme le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) ou encore
le Merle à plastron (Turdus torquatus). En avril et mai le site est survolé par des milliers d’Hirondelles
et de Martinets.

Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) © Biotope – Photo
prise hors site
BIOTOPE, septembre 2015

Bruant des neiges (Plectrophenax nivalis). © F. Caloin – Biotope
– Photo prise hors site.
119
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Espèces recensées en période hivernale en 2014-
XII.3.3
2015
Richesse de l’aire d’étude rapprochée
Cf. Annexe 6 : Liste des espèces d’oiseaux contactés en période hivernale sur l’aire d’étude rapprochée
Les prospections ont permis de mettre en évidence la présence de 26 espèces.
Espèces réglementées

Espèces d’intérêt européen
Deux espèces d’intérêt européen ont été contactées sur l’aire d’étude. Il s’agit de l’Aigrette garzette
(Egretta garzetta) et du Plongeon catmarin (Gavia stellata).

Espèces protégées
Sur l’aire d’étude rapprochée, parmi les 26 espèces recensées, 21 espèces sont protégées à l’échelle
nationale. Les autres espèces sont chassables ou régulables.
Espèces patrimoniales
Sont considérées comme patrimoniales les espèces non sédentaires qui répondent à au moins un des
critères suivants :

espèces inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux » (Directive 2009/147/CE) ;

Le statut CMAP hivernant concerne les espèces hivernantes dont la Conservation Mérite une
Attention Particulière. Il prend en compte les différents statuts nationaux et internationaux,
il est associée à un niveau de vulnérabilité en France (Oiseaux menacés et à surveiller en
France Rocamora & al., 1999). Bien que plus ancien que la liste rouge nationale hivernant de
l’IUCN, ce statut nous semblent un peu plus précis et moins lacunaire.
Ce statut va de CMAP 2 (espèce méritant une très grande attention) à CMAP 5 (espèce à
surveiller ou à préciser). Les espèces non-CMAP correspondent aux espèces dont la
conservation n’est pas menacée en période hivernale.
espèces inscrites à la liste rouge des oiseaux hivernants en France dont le statut est soit « en
danger critique », « en danger », « vulnérable » ou « quasi-menacée ».(IUCN, 2011)
espèces dont le statut hivernant en France est soit « peu commun », « rare », « très rare »,
« occasionnel » (Nouvel inventaire des Oiseaux de France » d'après DUBOIS Ph.J., LE
MARÉCHAL P., OLIOSO G. & YÉSOU P., 2008) ;
En l’absence de statut régional hivernant, ce niveau n’a pas été pris en compte



Les espèces patrimoniales recensées sur l’aire d’étude en période hivernale, leurs statuts en tant
qu’hivernant et leurs utilisations de l’aire d’étude sont présentés dans le tableau ci-après.
BIOTOPE, septembre 2015
120
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 15. Oiseaux patrimoniaux en période hivernale recensés au sein de l’aire d’étude rapprochée
Nom latin
Nom français
Protec.
DOI
Charadrius hiaticula
Grand Gravelot
X
Egrette garzetta
Aigrette garzette
X
X
Gavia stellata
Plongeon catmarin
X
X
Statut de
menace
Hivernant
France
Liste rouge
des
oiseaux
hivernants
Statut hivernant
France
Détails de l’observation sur l’aire d’étude
LC
Assez commun
1 en vol le long de la plage
NA
Commune
1 en vol au-dessus de la digue TAF
NA
Assez commun
3 individus en vol nord
CMAP 5
A surveiller
CMAP 4
Vulnérable
Larinus marinus
Goéland marin
X
NA
Peu commun
Une centaine d’individu sur la plage
Mergus serrator
Harle huppé
X
LC
Peu commun
1 individu en vol nord
Stercorarius skua
Grand Labbe
X
NA
Peu commun
1 individu en stationnement
Légende :
PN : Protection Nationale :

P = espèce protégée ;

C = espèce chassable ou régulable
DOAI = Directive Oiseaux Annexe I :

X = espèce inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux
LR Nationale Oiseaux hivernants:

NA c : Non applicable (espèce régulièrement présente en métropole en hivernage ou en passage mais ne remplissant pas d’une présence significative, ou régulièrement présente en métropole en hivernage ou en passage mais pour laquelle le manque de données disponibles ne permet pas de
confirmer que les critères d’une présence significative sont remplis).

NA d : Non applicable (espèce régulièrement présente en métropole en hivernage ou en passage mais pour laquelle le manque de données disponibles ne permet pas de confirmer que les critères d’une présence significative sont remplis).

LC : Préoccupation mineure
BIOTOPE, septembre 2015
121
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Analyse de l’hivernage

Groupes d’espèces recensés
Tableau 16. Groupes d’espèces recensés sur l’aire d’étude rapprochée
Milieux
concernés sur
l’aire d’étude
Cortèges
Espèces
de
milieux boisés
Espèces
aquatiques
Espèces les plus
régulières en hiver
Espèces patrimoniales en
hiver
5
Troglodyte mignon, Accenteur
mouchet, Merle noir, Rouge
gorge familier,
Aucune
3
Roitelet à triple bandeau,
Pigeon
ramier,
Grive
musicienne
Aucune
Habitations
humaines, jardins
4
Tourterelle turque, Moineau
domestique,
Etourneau
sansonnet, Cochevis huppé
Aucune
Mer, Estran, plan
d’eau
13
Macreuse noire, Grèbe huppé
Grand Gravelot, Grand Labbe,
Plongeon catmarin, Goéland
marin, Harle huppé
Tous types de
milieux
Espèces
ubiquistes
Espèces
milieux
anthropiques
Nombre
d’espèces
de
Arbustes, haies

Analyse de l’hivernage sur l’aire d’étude éloignée
Cette partie présente les stationnements et les mouvements qui peuvent représenter un enjeu ou un
risque particulier.
 Les mouvements dans l’aire d’étude
Aucun mouvement terrestre n’a été décelé sur l’aire d’étude durant les prospections. Les principaux
mouvements concernaient les oiseaux aquatiques comme les Laridés où les Fous de Bassan. Quelques
mouvements d’oiseaux marins hivernants ont été noté et concernent des espèces comme la Macreuse
noire, le Grand Labbe ou encore le Harle huppé.
 Les zones de stationnement de l’avifaune
L’aire d’étude ne constitue pas une zone de stationnement importante pour les oiseaux terrestres.
Par contre plusieurs espèces stationnent en mer ou sur l’estran. Durant les prospections menés au
cours de l’hiver 2014-2015, peu d’oiseaux en halte migratoire ont été vus mais le site est connu des
naturalistes comme étant un lieu de stationnement pour de nombreux oiseaux comme les anatidés,
les Laridés ou encore les Alcidés. Les effectifs sont très variables selon les hivers. Ainsi au cours de
l’hiver 2010, plusieurs milliers de Canards siffleurs ont stationné devant le site à la suite d’une vague
de froid. La plage de Sangatte est réputée en hiver pour accueillir des milliers de goélands qui
occupent celle-ci à marée basse comme reposoir. La zone est l’un des meilleurs sites pour voir le
Goéland pontique en France. La plage accueille également une centaine de Bécasseaux sanderlings
qui stationnent entre Calais et Sangatte.
En hiver, on rencontre des passereaux hivernants communs en période de migration et de nidification.
D’autres espèces sont présentes uniquement en hivernage comme le Bruant des neiges (Plectrophenax
nivalis).
BIOTOPE, septembre 2015
122
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Espèces recensées en période de migration en
2014-2015
XII.3.4
Richesse de l’aire d’étude rapprochée
Cf. Annexe 7 : Liste des espèces d’oiseaux contactés en période de migration prénuptiale sur l’aire d’étude
rapprochée
Les prospections ont permis de mettre en évidence la présence de 58 espèces en période de
migration.
Espèces réglementées

Espèces d’intérêt européen
Deux espèces d’oiseaux d’intérêt européen, inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux », a été
observée sur l’aire d’étude rapprochée. Il s’agit du Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) et de la
Spatule blanche (Platalea leucorodia).

Espèces protégées
Sur l’aire d’étude rapprochée, parmi les 58 espèces recensées, 49 espèces sont protégées à l’échelle
nationale.
Les 9 autres espèces sont chassables (espèces gibiers - cf. arrêté ministériel du 26 juin 1987, modifié)
ou régulables (espèces nuisibles - cf. article R. 427-6 du code de l’environnement et arrêté ministériel
du 02 août 2012, NOR : DEVL1227528A).
Espèces patrimoniales
Sont considérées comme patrimoniales les espèces non sédentaires qui répondent à au moins un des
critères suivants :
espèces inscrites à la liste rouge des oiseaux de passages en France dont le statut est soit « en
danger critique », « en danger », « vulnérable » ou « quasi-menacée » (UICN, 2011);
espèces inscrites à la liste rouge régionale considérées comme étant soit « en danger »,
« vulnérables », « rares », « en déclin », ou « localisées » ;

espèces inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux » (Directive 2009/147/CE)

espèces dont le statut de conservation à l’échelle du continent paneuropéen, est inscrite en
SPEC1 à 3 (SPEC 1 : espèce menacée à l’échelle planétaire ; SPEC2 : espèce à statut européen
défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve en Europe ; SPEC3 : espèce
à statut européen défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve hors
d’Europe). Ce statut européen est complété par le statut de menace relatif à chaque espèce
au sein de l’Europe des 25 (rare, en danger, vulnérable, en déclin, en effectif réduit par
rapport au niveau normal de population (depleted) ou non-défavorable). Ces différents statuts
sont valables aussi pour l’avifaune migratrice et l’avifaune hivernante.

espèces dont le statut migrateur en France est soit « peu commun », « rare », « très rare »,
« occasionnel ». (Nouvel inventaire des Oiseaux de France » d'après DUBOIS Ph.J., LE
MARÉCHAL P., OLIOSO G. & YÉSOU P., 2008).
Au total, 13 espèces patrimoniales ont été recensées sur l’aire d’étude en période de migration
postnuptiale.
BIOTOPE, septembre 2015
123
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 17. Oiseaux migrateurs patrimoniaux en période prénuptiale recensés au sein de l’aire d’étude
Nom français
(Nom latin)
Alouette des champs
(Alauda arvensis)
Busard Saint-Martin
(Circus cyaneus)
Courlis corlieu
(Numenius pheopus
DOAI
C
X
Goéland cendré
(Larus canus)
Harle huppé
(Mergus serrato)r
Hirondelle rustique
(Hirundo rustica)
Hirondelle de fenêtre
(Delichon urbica)
Hirondelle de rivage
(Riparia riparia)
En déclin
SPEC 3
En déclin
SPEC 3
En déclin
SPEC 3
Statut migrateur
en France
Liste rouge oiseaux
de passage IUCN
2011
Migratrice commune
Nad
Migrateur peu commun
Nac
Migrateur assez commun
VU
Nad
En déclin
SPEC 3
Migrateur commun
P
En déclin
SPEC 2
Migrateur commun
P
Non SPEC
Migrateur peu commun
P
P
x
Statut européen
P
P
Linotte mélodieuse
(Carduelis cannabina)
Traquet motteux
(Oenanthe oenanthe)
P
C
Faucon crécerelle
(Falco tinnunculus)
Spatule blanche
(Plateola leucorodia)
Sterne caugek
(Thalasseus
sandvicensis)
PN
En déclin
SPEC 3
En déclin
SPEC 3
En déclin
SPEC 3
Migratrice très commune
DD
Migratrice commune
DD
Migratrice commune
Nad
P
En déclin
SPEC 2
Migrateur commun
Nac
p
En déclin
SPEC 2
Migratrice peu commune
Nac
P
En déclin
SPEC 2
Migratrice commune
LC
P
En déclin
SPEC 3
Migrateur commun
Détails de l’observation
Aires d’étude rapprochée et éloignée
Quelques oiseaux à l’unité en migration active le 10/04/2015
Aires d’étude rapprochée et éloignée
Un individu en migration en mer le 17/05/2015.
Aire d’étude rapprochée et éloignée
1 individu en migration le 10/04/2015
Aires d’étude rapprochée et éloignée
L’espèce a été notée en chasse dans les pâtures près du terrain
de football
Aire d’étude rapprochée et éloignée
Quelques individus en halte sur la plage le 10/04/2015
Aire d’étude éloignée
1 individu en vol nord le 10/04/2015
Aire d’étude rapprochée
Passage régulier d’hirondelles vers le sud le 17/05/2015
Aire d’étude rapprochée
Passage régulier d’hirondelles vers le sud le 17/05/2015
Aire d’étude rapprochée
Passage à l’unité le 17/05/2015
Aires d’étude rapprochée et éloignée
Quelques oiseaux à l’unité sur l’ensemble de l’aire d’étude et
quelques groupes d’une dizaine d’oiseaux en migration active
Aire d’étude rapprochée
4 individus en vol nord le 10/04/2015
Aire d’étude rapprochée
Quelques oiseaux observés en migration
Aire d’étude rapprochée et éloignée
1 individu en stationnement le 10/04/2015 près du cimetière et
un autre en halte dans les rochers le 27/05/2015 à l’Est de l’aire
d’étude.
DD
Légende :
PN : Protection Nationale :
P = espèce protégée ;
C = espèce chassable ou régulable
DOAI = Directive Oiseaux Annexe I :
X = espèce inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux
LR Nationale Oiseaux de passage :
NA c : Non applicable (espèce régulièrement présente en métropole en hivernage ou en passage mais ne remplissant pas d’une présence significative, ou régulièrement présente en métropole en hivernage ou en passage mais pour laquelle le manque de données disponibles ne permet pas de confirmer que les
critères d’une présence significative sont remplis).
NA d : Non applicable (espèce régulièrement présente en métropole en hivernage ou en passage mais pour laquelle le manque de données disponibles ne permet pas de confirmer que les critères d’une présence significative sont remplis).
DD : Données insuffisantes
BIOTOPE, septembre 2015
124
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Analyse de la migration prénuptiale sur l’aire d’étude
Compte tenu de la position géographique de l’aire d’étude. Celle-ci constitue un carrefour migratoire pour
les oiseaux. Le passage concerne à la fois les migrateurs terrestres et les migrateurs marins. Malgré une
forte urbanisation, la zone est survolée par un nombre important de passereau. Ainsi en automne il n’est
pas rare de compter des milliers de Pinsons des arbres (Fringilla coelebs), au printemps quelques centaines
d’Hirondelles rustiques (Hirundo rustica), de Linottes mélodieuses (Carduelis cannabina), de Chardonneret
élégant (Carduelis carduelis) survolent la zone.
Les dunes arbustives et les quelques arbustes isolés constituent une zone de halte migratoire pour les
passereaux comme les sylviidés. Les quelques milieux ouverts attirent les Traquets motteux (Oenanthe
oenanthe).
L’estran représente une zone de stationnement pour les limicoles et notamment le Bécasseau sanderling
(Calidris alba).
XII.4 Synthèse concernant l’avifaune
Les prospections spécifiques menées en 2015 sur l’aire d’étude montrent que :





32 espèces sont nicheuses sur l’aire d’étude, parmi elles 25 sont protégées et 10 sont patrimoniales.
5 espèces sont considérées comme remarquables étant donné leurs statuts : Le Grand gravelot,
L’Hypolais ictérine, le Pipit farlouse, l’Œdicnème criard et le Tarier pâtre.
Le haut de plage abrite 3 cantons Grands Gravelots. Tandis que les friches arbustives abritent les
passereaux patrimoniaux hormis le Pipit farlouse. Il faudra donc prendre en considération la
présence de ces espèces durant la période des travaux.
Le pipit farlouse a été entendu dans les champs et n’est pas concerné par le projet.
L’Œdicnème criard a été noté sur l’aire d’étude éloigné mais le projet n’englobe pas sa zone de
nidification.

Les enjeux concernant les oiseaux nicheurs sont considérés comme moyens car les
habitats de reproduction de ces espèces peuvent être rencontrés en périphérie du
site.

La zone concernée par le projet est située sur un axe majeur de migration, observée
essentiellement au large, pour bon nombre des espèces connues localement. Lors
des expertises menées en 2014 et 2015, 26 espèces ont été recensées en période
hivernale contre 58 au cours des périodes de migration. Les données bibliographiques
permettent de compléter ces données avec un grand nombre d’espèces. L’aire
d’étude immédiate présente cependant un intérêt qui reste modéré pour les oiseaux
en stationnement et le projet n’aura que peu d’impact sur la migration active des
oiseaux, notamment pour ceux migrant en pleine mer. De même pour les espèces
réalisant des migrations rampantes sur terre, l’impact potentiel du projet reste
limité à des occupations temporaires de sites de haltes potentielles. Cet impact audelà de son caractère temporiaire reste limité à une infime partie d’estran au regard
des surfaces fréquentées de part et d’autre de l’aire d’étude par l’avifaune durant
ces périodes de migration et d’hivernage.
BIOTOPE, septembre 2015
125
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XIII.
Mammifères
Toutes les données présentées ci-dessous sont issues d’observations réalisées en dehors du cadre de cette
mission (Dehaye, 2015. Données personnelles). Aucun passage spécifique n’a été retenu pour les
mammifères.
XIII.1 Mammifères marins
Quatre espèces de mammifères marins fréquentent le milieu marin dans les environs de l’aire d’étude
chaque année :




Le Marsouin commun (Phocoena phocoena)
Lagénorhynque à bec blanc (Lagenorhynchus albirostris)
Phoque gris (Halichoerus grypus)
Phoque veau marin (Phoca vitulina)
Parmi ces espèces, deux sont régulières : le Phoque gris (Halichoerus grypus) et le Marsouin commun
(Phocoena phocoena) tandis que le Phoque veau marin (Halichoerus grypus) et le Lagénorhynque à bec blanc
(Lagenorhynchus albirostris) sont nettement plus rares.
De manière exceptionnelle, d’autres espèces peuvent transiter au large. Ainsi ces dernières années la
Baleine à bosse (Megaptera novaeangliae), le Petit Rorqual (Balenoptera acutorostrata) ou encore le
Mésoplodon de Sowerby (Mesoplodon bidens) ont été observés vivants ou échoués.
Les effectifs sont assez variables selon les espèces :




le Marsouin commun (Phocoena phocoena) peut être observé toute l’année devant la plage de
Sangatte. Globalement, les effectifs sont les plus importants entre octobre et avril. Les effectifs
sont les plus importants autour des mois de février et de mars. Ainsi au moins 40 individus étaient
présents le 05/03/2014.
le Phoque gris (Halichoerus grypus) peut aussi être observé toute l’année devant la digue où il
n’est pas rare d’apercevoir deux ou trois spécimens.
Le Phoque veau-marin (Phoca vitulina) est bien plus rare aux environs du site que le Phoque gris.
Le Phoque veau-marin est peu contacté sur le site mais l’espèce est vue en effectifs un peu plus
important chaque année.
le Lagénorhynque à bec blanc (Lagenorhynchus albirostris) est rare mais fréquente la zone face
à la digue a une fréquence annuelle (environ). Les données concernent souvent 1 ou 2 individus.
Ce cétacé se tient plus au large.
Pour chacune de ces espèces les statuts sont présentés dans le tableau ci-après.
Tableau 18. Bioévaluation des mammifères marins présents aux environs
de l’aire d’étude
Espèce
Directive
« Habitats »
(An. II)
Protection
nationale
Liste Rouge
nationale
Liste Rouge
régionale
Lagénorhynque à bec blanc
(Lagenorhynchus albirostris)
-
Art. 2
DD
-
Marsouin commun
(Phocoena phocoena)
x
Art. 2
Quasi menacé
-
Phoque gris
x
Art. 3
Quasi-menacé
En danger
BIOTOPE, septembre 2015
126
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 18. Bioévaluation des mammifères marins présents aux environs
de l’aire d’étude
Espèce
Directive
« Habitats »
(An. II)
Protection
nationale
Liste Rouge
nationale
Liste Rouge
régionale
x
Art. 3
Quasi menacé
En danger
(Halichoerus gryphus)
Phoque veau marin
(Phoca vitulina)
Légende :

Directive « Habitats » (Annexe II) : espèces inscrites à la directive 92/43/CEE dont la conservation nécessite la désignation
de zones spéciales de conservation (ZSC)

Protection nationale : les articles 2 et 3 de l’Arrêté du 1er juillet 2011 fixant la liste des mammifères marins protégés

Liste rouge nationale : UICN, 2009, DD = données insuffisantes

Liste rouge régionale : Fournier, 2000
Les marsouins sont qualifiés de côtiers et il n’est pas rare de les voir à quelques dizaines de mètres de la
digue à marée haute.
Le Lagénorhynque à bec blanc est une espèce plus hauturière qui vient très rarement près de la digue. De
manière générale, les grands cétacés se tiennent plus souvent au large mais on peut signaler que le
11/02/2011 une Baleine à bosse a été observée en recherche alimentaire à quelques centaines de mètres
de la digue. Le 3/11/2013, un Petit Rorqual a également été observé près de celle-ci.
Les phoques se tiennent la plupart du temps non loin du trait de côte. Bien souvent, ils sont bien visibles à
l’œil nu à partir de la digue.

Aux environs de la digue de Sangatte, quatre espèces de mammifères marins sont
généralement recensées. Ces espèces ont été observées au large, au droit de la digue
(jusqu’à quelques dizaines de mètres pour le Marsouin commun). Ces espèces
n’utilisent pas l’aire d’étude comme zone de stationnement.
XIII.2 Mammifères terrestres
D’après la bibliographie au moins trois espèces de mammifères terrestres sont potentiellement présentes :



Lérot (Eliomys quercinus)
Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus)
Chevreuil européen (Capreolus capreolus), bien présent dans les champs au sud de l’aire d’étude.
Leurs statuts sont présentés dans le tableau ci-après.
Tableau 19. Bioévaluation des Mammifères terrestres recensés sur l’aire
d’étude
Espèce
Directive
Protection
« Habitats » (An. II) nationale
Liste rouge
nationale
Liste rouge
régionale
Chevreuil
(Capreolus capreolus)
-
Non
LC
Non concernée
-
Non
LC
Non concernée
-
Oui
LC
Non concernée
Lérot
(Eliomys quercinus)
Hérisson d’Europe
(Erinaceus europaeus)
BIOTOPE, septembre 2015
127
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Légende :

Directive « Habitats » (Annexe II) : espèces inscrites à la directive 92/43/CEE dont la conservation nécessite la désignation
de zones spéciales de conservation (ZSC)

Protection nationale : les articles 2 et 3 de l’Arrêté du 1er juillet 2011 fixant la liste des mammifères marins protégés

Liste rouge nationale : UICN, 2009, LC = Préoccupation mineure

Liste rouge régionale : Forunier, 2000
La présence de ces espèces et notamment du Hérisson d’Europe qui est susceptible de constituer une
contrainte réglementaire n’a pas été avérée (pas de prospection spécifique).

Les espèces de mammifères terrestres présentes sur l’aire d’étude représentent un
enjeu écologique faible. Parmi celles-ci, une espèce potentielle est protégée.
Les milieux littoraux concernés par le projet sont globalement peu favorables aux chiroptères que ce soit
en tant qu’habitats de chasse ou en tant que zone de transit. En outre, l’aire d’étude, de par sa situation
et les habitats présents, n’est pas favorable à l’installation de gîtes de chauves-souris.
BIOTOPE, septembre 2015
128
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XIV.
Synthèse de l’état intial
Le projet à l’étude se situe sur le territoire du département du Pas-de-Calais (62) sur la commune de
Sangatte.
Les paragraphes ci-après récapitulent les niveaux d’enjeux connus et potentiels pour chaque groupe
biologique concerné par la présente étude.
Zonages du patrimoine naturel et continuités écologiques
Le projet de reconstruction de la digue de Sangatte est situé dans un paysage d’exception, premier corridor
écologique de la région par son importante utilisation par l’avifaune migratrice. Les estrans sableux et le
cordon dunaire forment une mosaïque d’habitats naturels rares et très spécialisés et abritent une multitude
d’espèces animales et végétales patrimoniales.
Trois sites du réseau Natura 2000 sont présents à proximité du périmètre d’étude dont le SIC FR3100477
« Falaises et pelouses du Cap Blanc nez, du mont d’Hubert, des Noires Mottes, du Fond de la Forge et du
Mont de Couple », situé à environ 300 mètres à l’ouest de la zone de projet. Les deux autres sites Natura
2000 sont des sites marins retrouvés à environ 2,5 km à l’est de l’aire d’étude, au large des Caps Blanc-Nez
et Gris-Nez, désignés au titre des directives « Habitats Faune Flore » et « Oiseaux ».
La zone de projet est directement concernée par le périmètre d’une Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique
et Floristique (ZNIEFF) de type I : les « Dunes de Blériot-Plage ». Une partie de ce zonage est en outre
propriété du Conservatoire du Littoral et géré au titre des Espaces Naturels Sensibles.
En termes de continuités écologiques, le périmètre d’étude est principalement caractérisé par le corridor
littoral joué par les habitats dunaires et par l’estran sableux. Ce corridor représente notamment un enjeu
d’importance internationale pour les oiseaux migrateurs.
Habitats et flore
Compte tenu de sa localisation sur la frange littorale, la zone de projet est caractérisée par la présence
d’habitats et d’espèces végétales typiques de milieux dunaires recouvrant la moitié de l’aire d’étude
immédiate et représentant un enjeu écologique fort. Plusieurs de ces espèces sont protégées, c’est
notamment le cas de l’Elyme des sables (Leymus arenarius), du Chou marin (Crambe maritima) et de la
Pensée de Curtis (Viola curtisii), protégées à l’échelle nationale et du Panicaut maritime (Eryngium
maritimum), de l’ Armérie maritime (Armeria maritima Willd. subsp. Maritime) et de l’Ophrys abeille
(Ophrys apifera) espèces protégée à l’échelle régionale. Ces six espèces sont retrouvées directement sur la
digue, en haut de plage ou dans les milieux dunaires proches et constituent ainsi une contrainte
réglementaire vis-à-vis du projet qui sera prise en compte dans le cadre d’une demande de dérogation pour
déplacement et destruction d’espèces protégées. L’Elyme des sables et le Panicaut maritime présentent
particulièrement des densités importantes. Ces espèces sont de plus patrimoniales à l’échelle régionale
compte tenu de leur statut de rareté.
De nombreuses espèces patrimoniales non protégées ont également été mises en évidence. On compte
notamment :



L’Arroche de Babington (Atriplex glabriuscula), très rare et en danger critique
L’Arroche littorale (Atriplex littoralis) très rare et vulnérable
Le Criste marine (Crithmum maritimum) très rare et quasi-menacée
BIOTOPE, septembre 2015
129
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement

L’Obione faux-pourpier (Halimione portulacoides), très rare et quasi-menacée
Enfin, deux espèces à potentiel envahissant ont été identifiées : le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens)
et le Lyciet commun (Lycium barbarum).
Compte tenu de la présence de nombreuses espèces remarquables et de leur abondance au sein de l’aire
d’étude, l’enjeu floristique associé au périmètre d’étude est considéré comme très fort.
Insectes
Huit espèces de papillons de jour et deux espèces d’orthoptères ont été observées sur l’aire d’étude.
Parmi les espèces recensées deux sont patrimoniales il s’agit du Thècle de la ronce (Callophrys rubi) et du
Gomphocère tacheté (Myrmeleotettix maculatus). Ces deux espèces ont un statut de peu commun en
région.
L’enjeu écologique associé à ce groupe biologique est évalué à modéré.
Amphibiens
D’après les données bibliographiques disponibles à l’échelle de la commune, quatre espèces sont présentes
sur la commune de Sangatte. Toutes sont protégées nationalement et trois d’entre elles sont patrimoniales
à l’échelle régionale.
Parmi celles-ci, une seule espèce a été confirmée dans l’aire d’étude immédiate lors des prospections. Il
s’agit du Crapaud commun (Bufo bufo), espèce très commune et dont les individus et les œufs sont protégés.
Un individu erratique a été observé. Le Crapaud calamite qui était potentiel n’a quant à lui pas été observé.
Aucun habitat de reproduction n’est présent au sein de l’aire d’étude.
Reptiles
Les milieux dunaires du littoral du Nord – Pas-de-Calais abritent régulièrement une espèce de reptile : le
Lézard vivipare. Cette espèce est connue localement et est potentiellement présente sur la zone de projet.
Compte tenu de son statut de protection, cette espèce implique une contrainte réglementaire potentielle
pour le projet. Cette espèce représente cependant un enjeu écologique limité compte tenu de l’absence
de statut de patrimonialité.
Les expertises complémentaires menées en 2015 n’ont permis de mettre en évidence aucune espèce de
reptiles.
Avifaune
D’après les données bibliographiques, la commune de Sangatte abrite au moins 60 espèces d’oiseaux en
période de nidification dont 24 sont patrimoniales. Cette diversité et ce niveau de patrimonialité peuvent
être considérés comme élevés.
Des prospections ont été menées entre 2014 et 2015 en période d’hivernage, de migration et de nidification.
Trente-deux espèces dont vingt-cinq protégées nicheuses réparties en trois cortèges ont été identifiées.
Les autres sont considérées comme ubiquistes :



le cortège des milieux semi-ouverts ;
le cortège des milieux ouverts ;
le cortège des milieux anthropiques.
BIOTOPE, septembre 2015
130
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Parmi celles-ci se trouvent notamment l’Hypolais ictérine (Hypolais icterina), le Tarier pâtre (Saxicola
torquatus), Pipit farlouse (Anthus pratensis) et le Grand Gravelot (Charadrius hiaticula), également
considérées comme étant d’intérêt patrimonial. L’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) a aussi été
contacté à distance de la zone de projet.
En hivernage, l’aire d’étude ne constitue pas une zone de stationnement importante pour les oiseaux
terrestres. Plusieurs espèces stationnent tout de même en mer où sur l’estran. Durant les prospections peu
d’oiseaux en halte migratoire ont été vus mais le site est connu comme étant un lieu de stationnement pour
de nombreux individus d’Anatidés, de Laridés ou encore d’Alcidés. Les effectifs sont très variables selon les
hivers, les plus importants étant les Goélands qui occupent celle-ci à marée basse comme reposoir. La plage
accueille également une centaine de Bécasseaux sanderlings qui stationnent entre Calais et Sangatte.
 Au total 26 espèces dont 21 protégées et 6 patrimoniales contactées en vol lors des prospections en
hivernage.
L’aire d’étude se situe dans une principale zone de concentration des voies migratoires actives en raison de
sa localisation sur la façade maritime. Le détroit du Pas de Calais est emprunté chaque année par plusieurs
milliers d’oiseaux marins et terrestres en migration active.
Compte tenu de la position géographique de l’aire d’étude. Celle-ci constitue un carrefour migratoire pour
les oiseaux. Le passage concerne à la fois les migrateurs terrestres et les migrateurs marins. Malgré une
forte urbanisation, la zone est survolée par un nombre important de passereau (Pinson des arbres (Fringilla
coelebs), Hirondelle rustique (Hirundo rustica), Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), …).
Les dunes arbustives et les quelques arbustes isolés constituent une zone de halte migratoire pour les
passereaux comme les sylviidés. Les quelques milieux ouverts attirent notamment les Traquets motteux
(Oenanthe oenanthe). L’estran représente une zone de stationnement pour les limicoles et notamment le
Bécasseau sanderling (Calidris alba).
 Au total 58 espèces dont 49 protégées et 13 patrimoniales en période de migrations.
A l’échelle de l’aire d’étude, l’avifaune représente un enjeu écologique globalement moyen en période
de nidification et modéré en hivernage et migration. En effet, les enjeux sont essentiellement localisé
en mer. Par ailleurs, ce groupe constitue une contrainte réglementaire potentielle vis-à-vis du projet.
Mammifères
Quatre espèces de mammifères marins protégées sont connues au large de Sangatte. Les plus fréquentes
sont le Marsouin commun (Phocoena phocoena) et le Phoque gris (Halichoerus grypus). Plus rarement, sont
observés le Lagénorhynque à bec blanc (Lagenorhynchus albirostris) et le Phoque veau marin (Phoca
vitulina).
Ces espèces ont été observées au large, au droit de la digue de Sangatte (à quelques dizaines de mètres au
plus près pour le Marsouin commun). Il n’y a pas de zone de stationnement spécifique à ces espèces aux
environs de l’aire d’étude.
Les espèces de mammifères terrestres présentes sur l’aire d’étude représentent un enjeu écologique
faible. Pour les chauves-souris l’enjeu écologique est également faible, étant donné que l’aire d’étude n’est
pas particulièrement favorable à la chasse, au transit et au gîte.
BIOTOPE, septembre 2015
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XIV.1 Synthèse des enjeux de conservation à l’échelle
de l’aire d’étude
Le Tableau 20 ai-après présente une synthèse de l’état initial, des enjeux de conservation et des contraintes
réglementaires potentielles pour chaque groupe biologique étudié sur la base notamment de leur intérêt
patrimonial (statuts de rareté et de menace) et de l’intérêt de l’aire d’étude vis-à-vis de ce taxon. Cette
évaluation, qui a été réalisée à l’échelle de l’aire d’étude et qui lui est propre, ne tient pas compte des
impacts du projet ni d’éventuelles mesures d’atténuation des impacts.
L’échelle d’appréciation des enjeux de conservation comporte 5 niveaux : faible ou négligeable, modéré,
moyen, fort, très fort.
Faible / Négligeable
Modéré
Moyen
fort
Très fort
BIOTOPE, septembre 2015
132
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 20. Évaluation des enjeux de conservation à l’échelle de l’aire d’étude
Groupe
biologique
étudié
Évaluation du
niveau d’enjeu
écologique
Enjeu écologique vis-à-vis du projet
(rappel de l’état initial du dossier)
Contrainte réglementaire
potentielle pour le projet
(rappel de l’état initial du dossier)
Présence d’une
contrainte réglementaire
vis-à-vis du projet
Flore et habitats naturels
Aire d’étude immédiate constituée à 50 % milieux dunaires
Plusieurs végétations d’intérêt patrimonial dont :
Habitats naturels
et semi-naturels
 Fourrés mésophiles à mésohygrophiles dunaires (Natura 2000 :
2160)
 Gazons annuels halonitrophiles littoraux nord-atlantiques
 Pelouses des sables dunaires atlantiques (Natura 2000 : 2110)
Non
Fort
Absence de contrainte réglementaire
Très fort
Contrainte réglementaire potentielle
associée à une destruction d’espèces
protégées
Oui
Modéré
Absence de contrainte réglementaire
Non
(hors site Natura 2000)
Autres végétations : ¼ fructicées et bosquets, ¼ zones anthropiques
(dont digue), divers (prairies, bosquets, végétations rudérales)
enjeu écologique moyen
6 espèces protégées
3 nationales : Chou marin (R, VU), Elyme des sables (R, NT), Pensée de
Curtis (R, LC)
3 régionales : Panicaut maritime (R, LC), Armérie maritime (R, NT),
Ophrys abeille (AC, LC)
Effectifs importants d’Elyme et de Panicaut
Flore
20 espèces patrimoniales dont :
 Scléropoa marin (Catapodium marinum) rare en France et quasimenacé en région (enjeu conservation moyen)
 Torilis à fleurs glomérulées (Torilis nodosa) très rare en France et
Vulnérable en région (enjeu conservation fort)
Enjeu écologique global très fort
Faune
8 espèces de papillons de jour
2 espèces d’Odonates
Insectes
Deux espèces patrimoniales (Thècle de la ronce et Gomphocère
tacheté)
Aucune espèce protégée
Enjeu écologique modéré
BIOTOPE, septembre 2015
133
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 20. Évaluation des enjeux de conservation à l’échelle de l’aire d’étude
Groupe
biologique
étudié
Enjeu écologique vis-à-vis du projet
(rappel de l’état initial du dossier)
Évaluation du
niveau d’enjeu
écologique
Contrainte réglementaire
potentielle pour le projet
(rappel de l’état initial du dossier)
Présence d’une
contrainte réglementaire
vis-à-vis du projet
Faible
Ccontrainte réglementaire potentielle
associée à un risque de destruction
d’individu
Potentielle
Moyen
Contrainte réglementaire potentielle liée
au risque de destruction d’œufs et de nids
d’oiseaux protégés, ainsi que de la
destruction ou de la perturbation
intentionnelle des habitats de reproduction
et de repos
Potentielle
Modéré
Contrainte réglementaire potentielle liée
au dérangement lors des travaux
Potentielle
Faible
Contrainte réglementaire potentielle liée
au risque de destruction d’espèces
protégées
Potentielle
Un individu de Crapaud commun en transit observé
Amphibiens
Reptiles
-
Pas d’habitat de reproduction pour les amphibiens au sein ou à
proximité de l’aire d’étude (plan d’eau)
Aucune espèce de reptiles mise en évidence
33 espèces nicheuses et non nicheuses recensées sur l’aire d’étude
dont 25 protégées
4 espèces remarquables nicheuses sur l’aire d’étude rapprochée :
Oiseaux nicheurs




Le Grand Gravelot (Charadrius hiaticula)
Le Pipit farlouse (Anthus pratensis)
L’Hypolais ictérine (Hypolais icterina)
Le Tarier pâtre (Saxicola torquatus)
Ainsi que l’Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus) relevé à
proximité mais non pris en compte du fait de l’absence d’habitats
favorables au sein de l’aire d’étude
Enjeu globalement moyen
Pas de zone de stationnement importante pour les oiseaux terrestres
Stationnement essentiellement d’Anatidés, de Laridés (Goélands) ou
encore d’Alcidés
Avifaune
hivernante/
migratrice
Hivernage
26 espèces dont 21 protégées
6 espèces patrimoniales aperçues en vol
Migration
58 espèces dont 49 protégées et 13 patrimoniales dont le Goéland
cendré et le Traquet motteux contactés en halte
Mammifères
4 espèces de mammifères marins protégées connues au droit de
Sangatte notamment le Marsouin commun et le Phoque gris. Espèces
n’utilisant pas spécifiquement l’aire d’étude pour le stationnement
Mammifères terrestres peu diversifiés (présence potentielle du
Hérisson d’Europe protégé)
Zone non favorable au transit, au gîte ou à la chasse des chauves-souris
BIOTOPE, septembre 2015
134
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
4ème partie :
Analyse des effets du projet
et mesures associées
BIOTOPE, septembre 2015
135
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XV.
Effets prévisibles du projet
XV.1 Synthèse des effets prévisibles de ce type
projet sur les milieux naturels, la faune et la flore
Un projet peut présenter deux types d’impacts :


des impacts directs : ils se définissent par une interaction directe avec une espèce ou un habitat
naturel ;
des impacts indirects : ils se définissent comme les conséquences secondaires liées aux impacts
directs du projet et peuvent également se révéler négatifs ou positifs.
A cela s’ajoute le fait qu’un impact peut se révéler temporaire ou permanent :


l’impact est temporaire lorsque ses effets ne se font ressentir que durant une période donnée (la
phase chantier par exemple) ;
l’impact est permanent dès lors qu’il persiste dans le temps et peut demeurer immuable.
Dans le cas présent, le projet consistant en la reconstruction d’un ouvrage existant, les impacts de celui-ci
vont essentiellement concerner la phase travaux. Les impacts en phase exploitation étant existant depuis
la création de la digue, ceux-ci ne seront pas induits par le projet de reconstruction.
Le détail des impacts prévisibles est présenté dans le tableau ci-après. Pour chaque type d’effet prévisible,
sont précisés la source de l’impact et les groupes biologiques concernés par chacun d’entre eux. Une
description détaillée de certains effets particuliers est présentée à la suite de ce tableau.
Tableau 21. Description des types d’impacts prévisibles
Type d’impact
prévisible
Source de l’impact
Groupes potentiellement concernés
Impacts potentiels en phase travaux
Perte
d’habitats
:
destruction
ou
dégradation d’habitats
sonore
Travaux de terrassements.
Emprises du projet et des zones de
travaux ;
Travaux de terrassements.
Destruction d’individus
Dérangement
visuel
Emprises du projet, accès et des zones de
travaux ;
et
Pollution lumineuse
Habitats naturels et flore ;
Habitats d’espèces animales (insectes, oiseaux)
Flore ;
Faune à mobilité réduite : oiseaux nicheurs (couvée,
œufs ou juvéniles), amphibiens (hors reproduction), etc.
Travaux de manière générale
Faune sensible exploitant les milieux proches des zones
de travaux (avifaune nicheuse, hivernante et en
migration notamment)
Eclairage des zones de travaux
Faune, principalement oiseaux
Base-vie (eau domestique) ;
Pollution
adjacents
des
milieux
Fuite d’huiles des engins ou de tout autre
produit au cours du chantier (engins, base
travaux, etc.) ;
Habitats naturels adjacents et par voie de conséquences
habitats d’espèces végétales et animales
lavage des engins.
Introduction et dispersion
d’espèces
végétales
invasives
Terrassements, défrichements et apports
de matériaux
BIOTOPE, septembre 2015
Flore principalement et par voie de conséquence
habitats naturels et habitats d’espèces animales par
suppression de niches écologiques
136
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Afin de visualiser l’intérêt patrimonial des différents milieux inventoriés sur l’aire d’étude vis-à-vis du projet
et d’en évaluer les impacts potentiels, une carte a été établie (Carte n°26 : Localisation des principaux
enjeux écologiques par rapport au plan du projet). Elle s’appuie, en premier lieu, sur la carte des habitats
naturels réalisée dans le cadre de cette étude. Les potentialités d’accueil de la faune et de la flore ont par
la suite été prises en compte. La présence d’espèces animales et végétales remarquables (protégées et/ou
patrimoniales) a été prise en compte dans l’évaluation. Pour simplifier sa compréhension, quatre niveaux
d’intérêt ont été retenus (fort, moyen, modéré, faible).
L’évaluation des impacts tient compte d’une zone tampon de 5 m autour de l’ouvrage.
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137
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°26. Localisation des principaux enjeux écologiques par rapport au plan du projet
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138
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XV.2 Description détaillée des effets prévisibles du
projet
Les paragraphes ci-après présentent de manière détaillée les types d’impacts potentiels pouvant être
engendrés par le projet. Ceux-ci n’intègrent pas d’éventuelles mesures d’évitement ou de réduction.
XV.2.1
Destruction et dégradation d’habitats
On entend par perte d’habitats, la disparition des milieux présents au sein de l’emprise du projet et de
leurs communautés biologiques associées. La dégradation des habitats va concerner les emprises de la
nouvelle infrastructure, ainsi que les emprises temporaires de chantier (accès, base-vie, zone de stockage)
et les habitats adjacents aux emprises susceptibles d’être impactées (estran en haut de plage, milieux
dunaires en bordure de l’actuelle digue).
La perte d’habitats concerne ainsi :


les habitats naturels dunaire et espèces végétales associées, dont six qui sont protégées.
Les habitats d’espèces animales à faible mobilité ou en période sensible (nidification, hivernage).

Les sites de nidification des cortèges d’espèces d’oiseaux protégés des
milieux semi-ouverts (fourrés dunaires), des milieux ouverts (estran
notamment pour le Grand Gravelot, pelouses dunaires, des milieux
anthropiques ;

Les espèces animales à faible mobilité (Crapaud commun, mammifères
terrestres) ;

sites d’alimentation et de repos de la faune.
XV.2.2
Destruction d’individus
En phase travaux, l’étape qui représente le plus de risques de destruction d’individus correspond à la
préparation du chantier : terrassements, débroussaillage, installation des infrastructures temporaires.
La destruction d’individus concerne à la fois les espèce végétales et la faune à faible mobilité (notamment
le Crapaud commun et le Hérisson d’Europe dont les individus sont protégés) ainsi que l’avifaune en période
de nidification dont 25 espèces sont protégées (œufs, nids et jeunes individus).
Concernant la flore, plusieurs espèces végétales protégées et patrimoniales ont été mises en évidence sur
la zone de projet. Certaines espèces présentes dans les emprises subiront un impact direct par destruction
de leurs individus. L’impact potentiel par destruction directe d’espèces végétales protégées :





le Chou marin (R, VU), 16 stations ;
l’Elyme des sables (R, NT), 113 stations et 2350,5 m² ;
la Pensée de Curtis (R, LC), 3 stations ;
le Panicaut maritime (R, LC), 214 stations et 284.4 m² ;
l’Armérie maritime (R, NT), 4 stations.
L’Ophrys abeille (AC, LC) est quant à elle située en dehors des emprises du chantier.
XV.2.3
Dérangement sonore et visuel
Le dérangement de la faune engendré par le projet concernera essentiellement la phase travaux.
En phase travaux, les dérangements seront induits par les engins et le personnel qui interviendront au sein
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139
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
des emprises de chantier, les opérations de remplacements / ajouts de pieux bois pour épis, etc. Le bruit
engendré par les travaux de manière générale sera susceptible d’impacter la faune fréquentant les abords
du chantier. Les groupes biologiques les plus sensibles à ce type d’impact seront concernés, notamment
l’avifaune en période de nidification et dans une moindre mesure les mammifères marins (impact faible du
battage des pieux). L’intérêt des habitats présents en bordure de chantier pourra ainsi s’en trouver limité,
pouvant induire un abandon temporaire des secteurs limitrophes aux emprises de travaux au profit
d’habitats de substitution présents dans un environnement proche notamment au sein de l’ENS « Dunes du
Fort Mahon).
Les éventuels dérangements en phase d’exploitation ne seront pas augmentés de manière notable par
rapport aux dérangements existants et resteront limités, la digue n’ayant pas vocation à accueillir une
promenade pour le public. Il y aura toutefois un risque ponctuel qui sera lié à l’intervention des engins pour
réparer la digue si besoin est. Une voie spécifique bétonnée leur sera aménagée sur la digue à cet effet.
Les engins utiliseront les accès existants.
XV.2.4
Pollution lumineuse
En cas de travaux de nuit (non exclus pour l’instant), l’impact lié à la pollution lumineuse va avoir pour
origine l’éclairage des zones de chantier (bases-vie, éclairage temporaire, lumières des engins, etc.). Le
dérangement occasionné peut concerner certaines espèces d’oiseaux sensibles en période de nidification.
Elles peuvent quitter le nid et l’abandonner définitivement. En période de migration ou d’hivernage, les
habitats de repos et d’alimentation peuvent être altérés et moins fréquentés.
XV.2.5
Pollution des milieux adjacents
En phase travaux les risques de pollution des milieux adjacents vont avoir pour origine potentielle les
ruissellements ou rejets accidentels de polluants issus des engins de chantier des zones de stockage de
matériaux, etc.
Introduction et dispersion d’espèces végétales
exotiques envahissantes
XV.2.6
L’ensemble des phases de chantier (terrassements, apports de matériaux, etc.) sont susceptibles de
favoriser l’introduction et la dispersion d’espèces exotiques envahissantes qui profitent pour la plupart des
perturbations qu’impliquent de tels travaux pour se développer sur des secteurs remaniés. Deux espèces
ont été mises en évidence : le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens) et le Lyciet commun (Lycium
barbarum). Celle-ci ont le statut d’espèces exotiques envahissantes « potentielles » en région.
Les impacts causés par ces espèces exotiques s’exercent à différents niveaux :



par compétition interspécifique, les espèces exotiques ont tendances à prendre les niches
écologiques naturellement occupées par des espèces indigènes ;
le caractère invasif de ces espèces favorise l’apparition de surfaces monospécifiques au détriment
d’une biodiversité végétale et par conséquent animale ;
plus globalement certaines espèces ont la capacité de modifier l’écosystème présent via des
modifications des propriétés du sol, des régimes hydriques, etc. Elles peuvent ainsi induire une
modification du fonctionnement écologique local.
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140
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XVI. Mesures d’évitement et de réduction
des effets dommageables
XVI.1 Stratégie d’évitement et de réduction des
impacts
Afin d’éviter et de réduire les effets prévisibles du projet sur les milieux naturels, un certain nombre de
mesures d’atténuation seront mises en place.
Les mesures d’évitement et de réduction d’impact décrites ci-après ont été calibrées pour les habitats,
espèces et groupes d’espèces présentant les plus forts enjeux et/ou la plus forte sensibilité vis-à-vis du
projet.
Précisons que certaines mesures répondent à une contrainte réglementaire potentielle induite par un impact
prévisible du projet sur une espèce ou un groupe d’espèces protégées. Ces mesures visent donc à éviter ou
à réduire ces effets sur ces espèces réglementées, conformément à la logique « Eviter puis Réduire puis
Compenser » (ERC) décrite dans la première partie de cette étude.
XVI.2 Liste des mesures d’évitement et de
réduction intégrées au projet
Afin d’éviter et de réduire les effets prévisibles du projet sur le milieu naturel, la mise en place des mesures
d’évitement (code E) et de réduction (code R) listées dans le tableau ci-dessous est intégrée au projet.
Tableau 22. Mesures d’évitement et de réduction des effets dommageables
du projet sur les milieux naturels
Code de
la mesure
Intitulé de la mesure
Mesures d’évitement
Mesure E01
Choix, optimisation et organisation du projet vis-à-vis des contraintes écologiques
Mesure E02
Balisage et évitement des zones sensibles en bordure des emprises chantier
Mesure E03
Phasage des travaux dans le temps et dans l’espace en fonction du cycle biologique des espèces
Mesures de réduction
Mesure R01
Limitation des nuisances lumineuses en phase chantier
Mesure R02
Série de mesures visant à limiter les risques de pollution des milieux adjacents, en phase chantier
Mesure R03
Limitation des risques de dispersion et d’introduction d’espèces végétales exotiques envahissantes
Mesure R04
Accompagnement de chaque tranche de travaux par un écologue
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141
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XVI.3 Détail des mesures d’évitement et de
réduction
Chacune des mesures a fait l’objet d’une fiche précisant :









le code de la mesure (composé d’une lettre en rapport avec le type de mesure concerné et
d’un chiffre) ;
l’intitulé de la mesure ;
les objectifs ;
les communautés biologiques visées ;
la localisation ainsi que, le cas échéant, les éléments liés aux surfaces concernées ;
les modalités pour leur mise en œuvre ;
les périodes adaptées pour leur mise en œuvre ;
les mesures associées ;
des indications sur le coût.
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142
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
E01
Choix, optimisation et organisation du projet vis-à-vis des
contraintes écologiques
Objectifs
Adaptation des emprises et des modalités techniques du projet pour limiter les impacts directs et indirects sur
les habitats naturels et les espèces qui leur sont inféodées
Communautés
biologiques
visées
Espèces végétales, notamment protégées
Localisation
Espèces protégées localisée en dehors des emprises de la future digue et localisées aux niveau des emprises
pressenties pour les installations de chantier (est).
Ouvrage permanent
En phase de conception, le futur ouvrage se devait avant tout de répondre à des enjeux de protection des
riverains contre les aléas d’inondation. De ce fait, les emprises au sol et la hauteur, la pente de l’ouvrage,
ainsi que l’emplacement des pieux ont été soumises essentiellement à des contraintes techniques.
L’optimisation a donc porté sur la nature de l’ouvrage. Trois solutions ont cependant été proposées lors de
l’étude préliminaire (cf. §II.2 « Justification du choix du futur ouvrage de protection »). L’alternative retenue
(protection en enrochements), étaient la plus intéressante du point de vue de la préservation de
l’environnement naturel entre-autres. En effet, la présence de blocs de bétons (plutôt que d’un mur béton)
offrira la possibilité de développer des micro-habitats entre les interstices et d’accueillir des espèces végétales
adaptées à ce type de milieu.
Le deuxième paramètre favorable à la recolonisation végétale est la pente faible de l’ouvrage qui sera de 5/2.
Actuellement, l’ouvrage est en majeure partie dénué de végétation, à l’exception de la zone à enrochements
(voir photo ci-dessous) et très ponctuellement, aux endroits où le revêtement est fragilisé (creux, interstices
dans le béton). Les photos ci-dessous illustrent la recolonisation d’une telle surface. Ici, les enrochements ont
été mis en place suite à la tempête Xaver en 2013. S’y développe notamment le Chou marin.
Modalités

Vues sur la digue de Sangatte (à gauche : enrochement en partie végétalisés, à droite : talus en béton présent sur la
majeure partie de la digue, en bas : végétation très éparse sur le digue bétonnée) ©Biotope, 2014
Compte tenu de ces éléments, il est attendu que la digue, de par sa constitution qui laisse place à de
nombreuses anfractuosités en surface, soit à moyen terme spontanément recolonisée par des espèces végétales
adaptées à ce type de milieux (ex. Chou marin) et constitue un habitat beaucoup plus intéressant que l’ancien
ouvrage.
En outre, les matériaux pourront également servir de zone de refuge pour la petite faune.
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E01
Choix, optimisation et organisation du projet vis-à-vis des
contraintes écologiques
Installations temporaires de chantier
Cette mesure permettra notamment de choisir et d’optimiser les emplacements des bases travaux, accès
des engins, etc. Comme précisé dans le paragraphe II.5.1 « Emprises temporaires en phase chantier ».
Trois types d’installations seront nécessaires :

Pistes de chantier en pied de future digue, sur l’estran en bordure d’emprise projet sur l’ensemble
du linéaire ;

Accès chantier : deux accès (exploitant les cales de mise à l’eau existantes à l’est et à l’ouest de la
digue) ;

Base chantier (+stockage) : surface estimée à environ 1 ha à proximité du chantier hors zone urbaine.
L’acheminement de blocs nécessitant un passage fréquent de camions, le maître d’ouvrage devra aménager
des accès spécifiques. Ceux-ci feront une largeur minimale de 4 m (hors talus). Les contraintes techniques
seront précisées par les entreprises chargées de la maîtrise d’œuvre.
Plusieurs options ont été étudiées en fonction de la faisabilité technique et des contraintes environnementales.
La Carte n°27 présente les accès potentiels identifiés par la DDTM et destinés à relier la route départementale
à l’estran. Il s’agit de pistes existantes qui seront aménagées pour répondre aux contraintes techniques.
Les solutions retenues correspondent d’une part à l’accès n°3 avec un stockage en arrière-dune (option 1). Il
s’agit d’une zone représentant un enjeu faible du point de vue écologique, située à distance des habitations
et permettant un accès direct à l’estran, sans emprunter la RD 940. D’autre part, un accès secondaire est
conservé à l’extrémité sud-ouest de la digue. A cet endroit, il n’existe pas non plus de contrainte spécifique.
L’écologue chargé du suivi des travaux accompagnera le maître d’ouvrage au moment de l’aménagement de
ces accès, afin qu’il respecte ses engagements de préservation des enjeux. Ainsi, un relevé des stations juste
avant travaux pour caler l’itinéraire le moins dommageable, assorti d’un balisage et d’une mise en défens des
stations les plus proches menacées sont préconisés.
Dans la même optique, des optimisations en matière d’organisation de chantier (périodes d’intervention,
gestion des pollutions, etc.) sont proposées dans les mesures d’évitement et de réduction suivantes.
Périodes
adaptées
Mesures
associées
Coût
Intégré en phase de définition du projet.
Précisions techniques à apporter lors de la phase opérationnelle.
Mesure E02 Balisage et évitement des zones sensibles en bordure des emprises chantier
Mesure E03 Phasage des travaux dans le temps et dans l’espace en fonction du cycle biologique des espèces
Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche de travaux par un écologue
Intégré à la phase de conception (pas de surcoût)
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Optimisation des emprises temporaires de chantier
Accès secondaire SO
Carte n°27. Optimisation des emprises temporaires de chantier en fonction des enjeux (base, stockage, accès)
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E02
Balisage des zones sensibles en bordure du chantier et mise en
défens des emprises de chantier pour la faune à mobilité réduite
Objectifs
Eviter la dégradation accidentelle des zones sensibles situées en bordure du chantier en les matérialisant sur
le terrain
Communautés
biologiques
visées
Limitation des impacts sur les habitats naturels patrimoniaux et sur les espèces protégées ou patrimoniales
Localisation
Essentiellement long du muret, au accès et sur la base vie
Maître(s)
d’ouvrage
pressenti(s)
Cette mesure sera menée sous la responsabilité du maître d’ouvrage et sous la surveillance du maître
d’œuvre, par les entreprises en charge des travaux.
Afin d’éviter toute dégradation accidentelle des milieux naturels ou des espèces patrimoniales et/ou
protégées présentes en bordure des emprises nécessaires aux travaux, cette mesure consistera en la mise en
place de balisages de différentes natures selon les travaux envisagés et les enjeux identifiés sur les différents
secteurs. Ces balisages pourront être matérialisés par la mise en place de clôtures pérennes ou par la mise
en place de rubalise ou de filets fixés sur des piquets.
Dans le cas présent, les milieux dunaires proches des emprises du projet seront notamment concernés, de
même que les stations d’espèces végétales protégées (Panicaut maritime, Elyme des sables, …).
Principes de la mesure
La mesure concerne les aspects suivants :
1.
Balisage des zones sensibles en bordure des emprises de chantier, c’est-à-dire le long des habitats
dunaires présents le long du muret. Dans ce cas, il s’agira d’un balisage informatif dont l’objectif
et d’éviter l’introduction de matériaux, de véhicules, ou d’agents, susceptibles d’engendrer des
impacts par dégradation accidentelle. Au sein de ces zones, l’accès sera interdit dans le cadre du
chantier. On se limitera strictement aux zones d’accès et de stockages définies et validées par
l’écologue en charge du suivi de chantier, selon les recommandations présentées dans la mesure
précédente.
2.
Le balisage spécifique de certaines stations d’espèces sensibles situées au niveau des zones les
plus exposées. Les stations d’Armérie maritime, de Pensée de Curtis, d’Elyme des sables et de
Panicaut maritime potentiellement menacées seront ainsi matérialisées. De la même manière que
précédemment, il s’agira d’éviter ainsi l’introduction accidentelle au sein de ces stations et de
permettre à ces espèces protégées de se maintenir sur site. Cette double approche à l’aide de
panneaux informatifs et de matérialisation de zones les plus sensibles permettra de minimiser les
risques de destruction d’espèces protégées. Pour rappel, la base vie sera localisée dans une zone
à enjeux faibles.
3.
Enfin, l’installation d’une barrière temporaire le long des chemins d’accès permettra également
d’éviter la destruction d’espèces d’oiseaux potentiellement nicheuses au sein de ces emprises.
Modalités

Exemple de différents types de balisage d’un site sensible (© Biotope)
Le balisage mis en place devra donc nécessairement être respecté par les entreprises en charge des
travaux pour éviter ces impacts potentiels temporaires. Ce balisage sera matérialisé soit par l’installation
de clôtures semi-permanentes pour la protection de secteurs particulièrement sensibles en bordure de
chantier et des accès, soit par l’installation de rubalise fixée à des piquets pour les secteurs les moins
sensibles. Ce balisage respectera une zone tampon de 1 à 5 mètres autour de ces zones.
Afin de sensibiliser les entreprises sur le terrain, des panneaux explicatifs seront installés sur les clôtures
pour signifier l’intérêt de protéger ces zones.
L’ingénieur-écologue en charge du suivi écologique du chantier sera chargé de veiller au respect de cette
contrainte sur le chantier. Il assistera les entreprises pour la mise en place du balisage et vérifiera ensuite
régulièrement leur état. Il signalera toute dégradation aux entreprises, qui auront la charge des réparations.
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E02
Balisage des zones sensibles en bordure du chantier et mise en
défens des emprises de chantier pour la faune à mobilité réduite

Exemples de panneaux explicatifs installés en bordure de sites sensibles durant des travaux (© Biotope)
Précision sur les espèces protégées situées à proximité du chantier (section est)
Comme énoncé précédemment, à proximité de la base vie et le long du chantier, les stations d’Armérie
maritime, de Pensée de Curtis, d’Elyme des sables (non déplacées cf. mesure Ac01) et de Panicaut maritime
seront matérialisées. L’écologue en charge du suivi ajustera l’emplacement exact au lancement des travaux.
Une attention particulière sera portée à deux espèces protégées au niveau national situées dans la dans la
pelouse des sables dunaires atlantiques (dune mobile) :

Armérie maritime : 1 des 4 stations est située dans la zone tampon autour de l’ouvrage, à une
distance d’environ 4,5 m au sud de la digue. Un balisage spécifique sera mis en place afin d’éviter
l’introduction et l’effondrement de la station (pouvant résulter d’un glissement du substrat lors
des travaux). L’effet attendu des mesures E01 et E02 sera d’éviter 100 % des stations répertoriées
de cette espèce.

Pensée de Curtis : 3/3 stations sont situées, comme l’Armérie maritime, dans la zone tampon.
Elles sont localisées à une distance de 4 à 5 m de la zone de travaux. La même opération sera
réalisée de manière à éviter l’impact sur 100 % des stations de cette espèce.
Ces zones sont matérialisées en rouge sur la Carte n°28..
Périodes
adaptées
Mesures
associées
Indication sur
le coût
Le balisage et les barrières et les panneaux seront mis en place avant le démarrage du chantier.
L’implantation des clôtures sera menée par les entreprises avec une assistance de l’ingénieur-écologue en
charge du suivi écologique de chantier.
Mesure E01 Choix, optimisation et organisation du projet vis-à-vis des contraintes écologiques
Mesure E03 Déplacement d’espèces végétales protégées
Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche de travaux par un écologue
Assistance au balisage incluse dans le suivi écologique de chantier par l’ingénieur-écologue.
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Carte n°28. Balisage des stations d’espèces protégées situées à proximité du chantier (digue et accès)
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E03
Objectifs
Communautés
biologiques
visées
Phasage précis des travaux dans le temps et dans l’espace
Limiter les interventions en phase travaux au cours des périodes de sensibilité maximales de la faune. Elle
permet notamment d’éviter les impacts directs ou indirects par destruction d’individus ou d’habitats
d’espèces au cours des périodes les plus sensibles (période de nidification de l’avifaune par exemple).
- Oiseaux nicheurs dans les emprises liées au chantier et à proximité, notamment les espèces protégées (dont
la destruction des œufs et des nids est interdite par la Loi)
- amphibiens, mammifères (potentiels)
- Flore (Elyme des sables)
Localisation
Toutes les emprises du chantier.
Maître(s)
d’ouvrage
pressenti(s)
Cette mesure sera menée sous la responsabilité du maître d’ouvrage et sous la surveillance du maître
d’œuvre, par les entreprises en charge des travaux.
Pour rappel, il est prévu que le chantier s’organise en plusieurs phases qui seront successivement : réalisation
du remblai d’assise pour la partie haute de l’ouvrage, terrassement de la butée de pied, mise en place du
géotextile et des enrochements sur la partie basse de la digue, mise en place des enrochements sur la partie
haute de la digue, atelier bétonnage : Mise en place de la dalle et du mur. La durée prévisionnelle des travaux
a été estimée à 9 mois (hors préparation de chantier). Cette durée sera ramenée à 5 mois si deux postes de
travail sont mis en route simultanément.
Les travaux préparatoires (installations, apports de matériaux, débroussaillage, abattage, mise en place des
accès et de la signalisation, etc.) seront réalisés en deux mois. Ceux-ci devront être menés en dehors des
périodes de sensibilité, afin d’éviter les impacts sur les espèces d’oiseau protégées et patrimoniales.
Le tableau ci-dessous illustre les périodes de sensibilité pour l’avifaune nicheuse qui devront être prise en
compte dans le cadre du projet pour certaines espèces (Gravelots notamment). Afin d’éviter les risques de
destruction de nichés de ces espèces nichant au sol, les emprises nécessaires aux travaux devront être
dégagées en dehors de ces périodes. De même, pour les espèces de passereaux nichant en milieu buissonnant,
les éventuels travaux de défrichement devront être menés en dehors de ces périodes.
Dans le cas présent, il s’agira de réaliser cette phase d’installation de chantier avant la période de
nidification (printemps). Cette phase présente le plus de risque d’impact direct (destruction potentielle de
nids, de jeunes), étant donné qu’elle concernera les milieux naturels situés à proximité de la digue. Une fois
ces travaux préliminaires réalisés, les travaux de construction interviendront tout au long de l’année. En
effet, le balisage qui sera mis en place ensuite et maintenu tout au long du chantier évitera l’introduction
accidentelle dans ces milieux.
Période de sensibilité de l’avifaune nicheuse
Jan
Modalités
Févr.
Mars
Avril
Mai
Juin
Jui.
Aout
Sept
Oct.
Nov.
Déc.
Nidification
Légende : rouge : période sensible ; vert : période non sensible
Pour les amphibiens et les mammifères terrestres on évitera les interventions en dehors des zones
aménagées pour le chantier (fourrés) en période d’hivernage. En effet, pour ces groupes la contrainte
réglementaire est associée à un risque de destruction d’individus protégés. Or ce risque est maximal en
période hivernale. Ainsi, les travaux de préparation du chantier se dérouleront en dehors de cette période,
de manière à ce que ces espèces disposent encore de capacités de fuite et que l’impact associé au risque
d’écrasement soit évité.
Pour la flore, un phasage devra également être mis en place pour la réalisation des opérations de
transplantation des espèces protégées (voir mesure Ac01). Les méthodologies appliquées (récolte de graines
pour les espèces annuelles, déplacement de stations pour les espèces pérennes, etc.), les modalités
d’intervention seront différentes et seront précisément définies, de même que le phasage, dans le dossier
de demande de dérogation pour déplacement et destruction d’espèces végétales protégées. Cette mesure
interviendra en amont de la phase de préparation du chantier, courant fin d’été/automne précédent les
travaux (août - septembre 2016).
En conclusion, le calendrier respectera les modalités suivantes :

Déplacement des espèces végétales avant le lancement des travaux ;

Travaux de dégagement d’emprises en fin d’été 2016 (en dehors des périodes de nidification). A
cette date, la petite faune : amphibiens et mammifères terrestres disposeront encore de capacités
de fuite. Ceci permettra d’éviter leur destruction accidentelle.

Début du chantier en septembre 2016 (octobre au plus tard)

Interdiction des travaux de construction et d’introduction des personnes et véhicules au droit des
zones naturelles connexes, c’est-à-dire hors des emprises temporaires aménagées en amont au
cours de la période de mi-mars à juin (afin d’éviter des perturbations de la nidification
susceptibles d’entrainer une mortalité de l’avifaune). La sensibilisation des entreprises, le balisage
BIOTOPE, septembre 2015
149
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
E03
Phasage précis des travaux dans le temps et dans l’espace
et la mise en place des panneaux permettront de respecter cette interdiction.
Mesures
associées
Indication sur
le coût

Notons que les travaux seront terminés sur la section est (la plus naturelle) en mars.

Fin des travaux au plus tard en mai-juin 2017.
Mesure E02 Balisage et évitement des zones sensibles en bordure des emprises chantier
Mesure Ac01 Déplacement d’espèces végétales protégées
Aucun coût associé à cette mesure (organisation de chantier).
BIOTOPE, septembre 2015
150
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
R01
Limitation des nuisances lumineuses en phase chantier
Objectifs
Cette mesure vise à limiter l’impact par pollution lumineuse sur la faune et ainsi éviter les risques de
dérangement sur celle-ci. L’avifaune est principalement concernée dans le cadre du projet (migration,
hivernage), les enjeux vis-à-vis des autres groupes étant limités sur la zone de projet.
Communautés
biologiques
visées
Faune nocturne (notamment avifaune migratrice)
Localisation
Emprise de la zone de chantier + base-vie
Maître(s)
d’ouvrage
pressenti(s)
La mise en œuvre de la mesure est placée sous la responsabilité du maître d’ouvrage.
C’est ensuite le maître d’œuvre et les entreprises en charge des travaux qui définiront précisément les
modalités de cette mesure, en s’appuyant sur les propositions faites ici.
Cette mesure se traduira en phase chantier, si la réalisation de travaux de nuit s’avère nécessaire, par la
mise en place d’un plan lumière adapté permettant de réduire au maximum les éclairages du chantier
notamment à proximité des secteurs sensibles. Les techniques et les choix d’éclairages seront préconisés
dans ce cadre
La pollution lumineuse, provoquée par l’éclairage nocturne, a des effets néfastes sur la faune nocturne : la
mortalité des oiseaux migrateurs par collision avec les édifices importants éclairés pendant la nuit, impacts
sur les axes de migration, … L’objectif de cette mesure est d’atténuer les impacts potentiels par pollution
lumineuse, notamment sur l’avifaune.
En phase chantier, il s’agira au préalable d’évaluer la possibilité de minimiser le travail de nuit, notamment
pendant les périodes les plus sensibles (période de reproduction et migration postnuptiale).
Toutefois, si l’avancée du chantier nécessite des travaux de nuit, des mesures seront prises dans le plan
lumière. Les principes généraux suivants pourront par exemple être respectés :

Eviter toute diffusion de lumière vers le ciel : munir toutes les sources lumineuses de système
(réflecteurs notamment) renvoyant la lumière vers le bas (éclairage directionnel – angle de 70°
orienté vers le sol par exemple. Les choix seront faits par le Maitre d’œuvre et l’exploitant.
Modalités
70°
Eclairage directionnel

Utiliser des lampes peu polluantes : préférer les lampes au sodium basse pression ou tout autre
système pouvant être développé à l’avenir / Eviter l’usage de lampes à vapeur de mercure haute
pression ou à iodure métallique.

Utiliser la bonne quantité de lumière : ajuster la puissance des lampes et donc la valeur de
l’éclairement en fonction des réels besoins, dans le temps et dans l’espace / Utiliser des systèmes
de contrôle qui ne fourniront de la lumière que lorsqu’elle est nécessaire, etc.
Précisons toutefois que les niveaux d’éclairage seront basés sur le minimum de la réglementation en termes
de sécurité des personnes (code du travail).
En phase d’exploitation, notons que l’ouvrage n’a pas vocation à accueillir une promenade. Il n’y aura donc
pas de pollution lumineuse particulière associée à ce projet.
Périodes
adaptées
Prescriptions valables tout au long du chantier
Mesures
associées
-
Indication sur
le coût
Coût intégré dans les offres des entreprises (pas de surcoût spécifique).
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151
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
R02
Série de mesures visant à limiter les risques de pollution des
milieux adjacents, en phase chantier
Objectifs
Cette mesure vise à limiter l’impact par pollution des milieux naturels et le dérangement voire la
destruction des espèces présentes à proximité des emprises du chantier.
Communautés
biologiques
visées
Habitats naturels et flore et par voie de conséquence, espèces animales associées
Localisation
Emprise de la zone de chantier + base-vie
Maître(s)
d’ouvrage
pressenti(s)
Cette mesure sera menée sous la responsabilité du maître d’ouvrage et sous la surveillance de l’ingénieur
écologue en charge du suivi écologique du chantier.
Cette mesure s’intègre dans une démarche générale de chantier respectant l’environnement au sens large.
Les entreprises qui seront en charge des travaux, devront respecter des mesures générales de respect de
l’environnement intégrées dans le cahier des clauses environnementales des DCE. Ces mesures visent
notamment à limiter les impacts indirects potentiels liés à la pollution des milieux adjacents, par
ruissellement d’eaux polluées notamment.
Les prescriptions écologiques relatives à la prévention des pollutions concernent principalement les aires
de réparation, d’entretien et de parking des engins de chantier.
Il s’agit en particulier des prescriptions suivantes :

Les aires de réparation, d’entretien du matériel et de dépotage du carburant devront avoir un sol
étanche, propre et équipé d’un dispositif de récupération des eaux équipé d’un
débourbeur/déshuileur. Des produits absorbants seront épandus aussi souvent que nécessaire afin
de récupérer les polluants répandus accidentellement (hydrocarbures, métaux, acide...) et de
traiter ces déchets selon la réglementation en vigueur.

Les eaux de lavage seront traitées (décantées et déshuilées) avant d’être rejetées.

Les aires de parking des engins seront également imperméables et les eaux de ruissellement
seront traitées (décantées, déshuilées) avant rejet.
Modalités
Ces mesures seront à intégrer dans le cahier des clauses environnementales des DCE. Par ailleurs,
l’ingénieur-écologue en charge du suivi écologique de chantier devra s’assurer que ces prescriptions soient
effectivement bien respectées sur le chantier.
Périodes
adaptées
Prescriptions valables tout au long du chantier.
Mesures
associées
Mesure R04 : Accompagnement de chaque tranche de travaux par un écologue
Indication sur
le coût
Coût intégré dans les offres des entreprises.
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152
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
R03
Objectifs
Limitation des risques de dispersion et d’introduction d’espèces
végétales exotiques envahissantes
Eviter la dissémination des espèces végétales exotiques envahissantes au sein et en dehors des emprises des
travaux.
Eviter d’introduire d’autres espèces ou de nouvelles stations d’espèces à caractère invasif.
Communauté
s biologiques
visées
Flore, habitats naturels et par extension ensemble des communautés biologiques.
Localisation
Ces espèces sont situées dans les emprises du projet (cf. Carte n°21 Localisation des espèces exotiques
envahissantes)
Maître(s)
d’ouvrage
pressenti(s)
Cette mesure sera menée sous la responsabilité du maître d’ouvrage et sera suivie par l’ingénieur écologue
intervenant en tant qu’assistant au maître d’ouvrage (suivi du chantier) ou le référent environnement du maitre
d’œuvre et les entreprises en charge des travaux.
Cette mesure vise à éviter l’éventuelle expansion et l’introduction d’espèces végétales exotiques envahissantes
au sein et en dehors des emprises des travaux, ces espèces constituant une menace pour la biodiversité. Sur la
base des premières expertises réalisées pour la flore, deux espèces végétales exotiques envahissantes sont
présentes sur le périmètre d’étude.

le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens) : espèce exotique avérée ;

le Lyciet commun (Lycium barbarum) : espèce exotique potentielle.
Modalités

Lyciet commun (Lycium barbarum) et Séneçon du Cap (Senecio inaequidens), espèces exotiques envahissantes présentes
sur la zone d’étude. © Biotope.
Les risques de dispersion et d’introduction sont nombreux en phase chantier et trois facteurs en sont
principalement la cause : la mise à nu de surface de sol, le transport de fragments de plantes par les engins
de chantier, l’import et l’export de terre contenant des fragments d’espèces exotiques. Il convient ainsi au
cours du chantier, de prendre en compte ce risque par le biais de plusieurs mesures :

baliser les stations présentes en bordure des emprises afin d’éviter tout travaux à proximité de cellesci ou au sein de ces stations (cf. mesure E02) ;

supprimer les stations d’espèces végétales exotiques envahissantes présentes au sein des emprises
de travaux. Les méthodes sont différentes selon les espèces concernées ;

nettoyer les engins de chantier et machines susceptibles de contenir des fragments de ces espèces
en mettant en place des dispositifs permettant de maîtriser les eaux de ruissellement ;

utiliser dans le cadres des travaux de remblaiement, des matériaux ne contenant pas de fragments
d’espèces végétales exotiques envahissantes. L’origine des matériaux utilisés doit être connue. De
même, pour les matériaux devant être exportés, une attention particulière devra être apportée afin
de s’assurer de l’absence d’espèces exotiques au sein de ceux-ci et de leur destination le cas
échéant ;

réaliser un suivi des secteurs remaniés au cours des travaux afin de vérifier l’efficacité des mesures
et afin de permettre une action rapide en cas d’apparition de nouvelles stations ou en cas d’extension
d’une station existante.
L’écologue en charge du suivi du chantier veillera au respect de ces recommandation.
Mesures
associées
Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche de travaux par un écologue
Indication sur
le coût
Coût intégré au suivi écologique du chantier et au DCE.
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153
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Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
R04
Objectifs
Accompagnement de chaque tranche de travaux par un
écologue
Limiter au maximum les effets du chantier sur les milieux naturels en assurant un suivi adapté des entreprises
chargées des travaux. L’objectif est ainsi de vérifier la mise en place et le respect des mesures d’évitement
et de réduction présentées dans les paragraphes précédents.
Limiter au maximum les effets du projet sur les milieux naturels en assurant un suivi adapté
Communauté
s biologiques
visées
Milieux naturels, faune et flore, en particulier les espèces représentant un enjeu réglementaire et/ou
patrimonial
Localisation
Emprises de travaux et installations temporaires de chantier
Maître(s)
d’ouvrage
pressenti(s)
Cette mesure sera menée sous la responsabilité du maître d’ouvrage.
L’écologue interviendra en tant qu’assistant au maître d’ouvrage, au maître d’œuvre et aux entreprises
intervenant sur le chantier. Il aura en charge le suivi écologique du chantier à chaque étape du chantier.
L’ingénieur-écologue en charge du suivi écologique de l’exploitation interviendra lors des phases suivantes :
1/ Phase préliminaire

Suivi des espèces végétales et animales sur le terrain (mise à jour de l’état de référence et
notamment de la localisation des éléments à enjeux : au cours de l’année précédant le démarrage
des travaux).

Rédaction d’un cahier des prescriptions écologiques à respecter par les entreprises (« doctrine de
chantier »). Ce cahier est le plus souvent intégré directement dans les Dossiers de Consultation des
Entreprises (DCE).
2/ Phase préparatoire
Modalités

Appui à l’ingénieur environnement chantier pour la sensibilisation des entreprises aux enjeux
écologiques. Cette sensibilisation se fera dans le cadre de la formation / accueil général des
entreprises et sera faite par l’ingénieur environnement,

Localisation des zones sensibles du point de vue écologique, situées à proximité de la zone de
chantier et à baliser (en lien avec la mesure E02),

Appui de l’ingénieur environnement chantier pour l’élaboration d’un programme d’exécution sur le
volet biodiversité (document rédigé par les entreprises précisant les modalités et moyens mis en
œuvre pour respecter les prescriptions écologiques de chantier définies dans la phase préliminaire,

Analyse des plans fournis par les entreprises (zones de stockage, voies d’accès) en fonction des
contraintes écologiques et appui de l’ingénieur environnement pour la validation des plans.

La mission de coordination de la transplantation d’espèces protégées (mesure Ac01) pourra être
intégrée à sa prestation.
3/ Phase chantier

Appui à l’ingénieur environnement chantier pour la sensibilisation continue des entreprises au
respect des milieux naturels,

Suivi sur le terrain du respect des prescriptions écologiques par les entreprises, via des visites
régulières de chantier,

Suivi des espèces végétales et animales sur le terrain. Ce suivi concernera les zones sensibles
identifiées à proximité du chantier mais aussi directement au sein de l’emprise des travaux (oiseaux
nicheurs sur les plates-formes, mammifères marins, …). Pour ceux-ci, le suivi spécifique qui sera
mené est détaillé ci-après.

Appui à l’ingénieur environnement pour la coordination, tout au long du chantier, avec le référent
environnement des entreprises en charge des travaux,

Assistance dans le cadre des éventuelles opérations de déplacement des espèces (flore notamment),

Assistance pour l’éradication des espèces végétales invasives (Lyciet commune et Séneçon du Cap),

En fonction des difficultés rencontrées sur le terrain, proposition de nouvelles prescriptions ou
révision de certaines prescriptions,

Vérification régulière sur le terrain du bon état des installations mises en place pour la protection
des milieux naturels (balisage notamment).
4/ Phase post-exploitation

Assistance à l’ingénieur environnement du chantier pour définir les mesures de remise en état du
site et suivi de la procédure de remise en état
BIOTOPE, septembre 2015
154
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
R04
Accompagnement de chaque tranche de travaux par un
écologue
Dans le cadre des missions de suivi des espèces végétales, des inventaires seront menés régulièrement au cours
de l’exploitation (cf. Mesure Ac01). L’objectif sera d’évaluer les effets réels du projet sur les communautés
biologiques locales et d’évaluer l’efficacité des mesures de suppression et de réduction mises en place.
Les modalités précises seront définies par le cahier des charges destiné mettre en œuvre le suivi écologique
du chantier.
Suivi nécessaire tout au long du chantier et suivi des espèces protégées
Périodes
adaptées
Fréquence du suivi variable au cours de l’évolution de l’exploitation : présence plus régulière de l’ingénieurécologue au cours des travaux lourds et des opérations de déplacement, suivi après mise en place des mesures
sur 5 ans (n+1, n+2, n+3 et n+5).
Mesures
associées
Toutes les mesures en phase chantier, mesures de compensation et d’accompagnement
Indication sur
le coût
Entre 9 000 et 15 000 € HT
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155
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XVII. Impacts résiduels du projet
XVII.1 Evaluation des impacts résiduels sur les
milieux naturels, la faune et la flore
XVII.1.1
Impacts résiduels sur la flore protégée
Sur la base des premières expertises réalisées, six espèces végétales protégées ont été mises en évidence
sur au sein de l’aire d’étude :






Eryngium maritimum L., Panicaut maritime
Crambe maritima L., Chou marin
Armeria maritima Willd. subsp. maritima, Armérie maritime
Leymus arenarius (L.) Hochst., Élyme des sables
Ophrys apifera Huds., Ophrys abeille
Viola curtisii E. Forster, Pensée de Curtis.
A souligner également, la présence de deux espèces très rares et menacées en région (respectivement en
danger critique et vulnérable) :


Atriplex glabriuscula Edmondst., Arroche de Babington
Atriplex littoralis L., Arroche littorale
Un certain nombre de mesures d’évitement et de réduction ont permis d’atténuer les impacts prévisibles
du projet sur la flore. Pour ce qui est l’optimisation du projet (E01), notons que les contraintes techniques
et de sécurité inhérentes à un tel ouvrage rendent difficiles la modification des emprises permanentes
(digue) en faveur des enjeux écologiques mis en évidence dans le cadre de l’état initial. L’optimisation a
porté sur la nature des matériaux utilisés (enrochements) et sur les emprises temporaires (base vie, chemins
d’accès, etc.). La présence d’enrochements (et donc d’anfractuosités), à la place d’un parement béton,
permettra à terme, la colonisation de la future digue par des cortèges d’espèces adaptées ces conditions
(ex. Chou marin), comme c’est déjà le cas sur une partie de la digue actuelle. Le choix des implantations
de ces installations permet de minimiser les impacts sur les zones à enjeux.
D’autres mesures d’évitement, de réduction et d’accompagnement sont mises en place pour atténuer
l’impact du projet sur ces six espèces :





mesure E02 : balisage et évitement des zones sensibles en bordure des emprises chantier ;
mesure R02 : série de mesures visant à limiter les risques de pollution des milieux adjacents, en
phase chantier ;
mesure R03 : limitation des risques de dispersion et d’introduction d’espèces végétales exotiques
envahissantes ;
mesure R04 : accompagnement de chaque tranche de travaux par un écologue) ;
mesure Ac01 : déplacement d’espèces végétales protégées ;
Des impacts résiduels subsistent malgré tout sur la flore. En effet, compte-tenu de leurs localisations sur
l’actuelle digue ou en bordure immédiate (pied de digue ou haut de digue), certaines stations d’espèces ne
pourront pas être évitées : c’est le cas du Chou marin qui est localisé sur cette infrastructure et d’un certain
nombre de stations de Panicaut maritime et d’Elyme des sables trop proches de la zone de travaux ou non
déplaçables.
Le tableau ci-dessous récapitule pour chaque espèce, les principales mesures.
BIOTOPE, septembre 2015
156
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 23. Synthèse des mesures d’évitement et bilan des impacts pour la flore
protégée
Espèces
Nb stations évitées par la mesure
E01
E02(1)
Ac01(2)
Nombre
Impact résiduel
Stations ponctuelles
Armérie maritime
4
3
1
0
Chou marin
16
-
16
Elyme des sables
113
29
Une dizaine
de stations
1
1
214
3
Ophrys abeille
Panicaut maritime
Pensée de Curtis
50
Inférieur à 24 (soit < 21 %)
41
Une
quarantaine
de stations
0
Inférieur à 133 (soit < 62 %)
-
3
0
Stations surfaciques (m²)
Elyme des sables
2350,5
1533,7
env. 400
Panicaut maritime
284,4
170,2
env. 90
416,8
0
24.2 (soit 9 %)
(1) Il est difficile de quantifier précisément le nombre de stations qui pourront être évitées par la mise en place du balisage.
Les marges d’erreur liées à la précision des points GPS ainsi et les emprises exactes des travaux sont à prendre en compte.
De plus, pour certaines stations, la proximité immédiate du poste de travail ne permet pas d’assurer le maintien de ces
espèces. Les chiffres avancés tiennent donc compte de ces paramètres
(2) correspond au nombre minimal de station déplaçables

Compte tenu de la présence d’impacts résiduels sur ces espèces, une demande
de dérogation pour déplacement et destruction d’espèces végétales protégées
sera réalisée conformément à l’article L.411-2 du Code de l’Environnement.
Pour ce qui est des espèces à haute valeur patrimoniale, à l’origine, 6 stations d’Arroche de Babington
(100%) et une station d’Arroche du littoral (50%) étaient potentiellement impactées. La mesure Ac01
permettra de limiter l’impact sur ces espèces et d’assurer le maintien local de celles-ci, dans le cas d’un
succès de la mesure.
Concernant les habitats naturels un bilan des surfaces impactées a été réalisé. Les habitats dunaires
présentent un enjeu relativement élevé avec notamment deux habitats d’intérêt communautaire :


Fourrés mésophiles à méso-hygrophiles dunaires
Pelouses des sables dunaires atlantiques
Le tableau ci-dessous récapitule les données relatives à l’ensemble des habitats potentiellement impactés
par le projet (impact d’emprise, permanent).
Tableau 24. Bilan des impacts sur les habitats
Types d'habitats impactés
Surf totale
Code Corine (ha)
surf impactée
(ha)
% impacté
enjeu
Fourres mésophiles a mésohygrophiles
dunaires
16.25
0,96
0,0015
0,16 Fort
Pelouses des sables dunaires atlantiques
16.212
3,29
0,32
9,73 Fort
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157
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 24. Bilan des impacts sur les habitats
Types d'habitats impactés
Surf totale
Code Corine (ha)
surf impactée
(ha)
% impacté
enjeu
Gazons annuels halonitrophiles littoraux
nord-atlantiques
16.12
0,19
0,19
100 Moyen
Petits bois, bosquets
84.3
0,89
0,01
1,12 Faible
Jardins
85.3
1,25
0,016
Plages de sable sans végétation
16.11
3,46
3,47
86
0,73
0,032
4,38 Nul
Chemin
0,36
0,0009
0,25 Nul
Digue bétonnée et enrochements
1,26
1,26
100 Nul
10,04
5,3004
Bâtiments des villes et des villages
Total

1,28 Nul
100 Faible
52,79282869
La surface totale des habitats impactés s’élève à 5,3 ha dont 5115 m² constitués
d’habitats d’intérêt patrimonial.
BIOTOPE, septembre 2015
158
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XVII.1.2
Impacts résiduels sur la faune
Concernant l’avifaune nicheuse, des mesures ont été définies pour garantir qu’aucun nid ni aucun œuf ne
sera détruit par les travaux (Mesure E01), limiter le dérangement au cours de cette période sensible (mesure
E03) et éviter la perturbation des milieux adjacents en période d’exploitation (Mesure R02).
En dehors de quelques coupes d’arbustes (accès, zone base vie) qui seront, réalisées en dehors de la période
de nidification, il n’y aura pas de destruction d’habitat dunaires au sein de l’aire d’étude. Le respect des
prescriptions énumérées précédemment permettra d’éviter les impacts en terme de destruction directe
d’individus.
On retrouvera néanmoins deux impacts résiduels :


Un temporaire lié au dérangement qui s’étendra durant toute la période des travaux et qui gênera
les l’avifaune, notamment au niveau de l’estran ;
Un permanent du fait que la future digue aura une emprise qui va gagner sur la mer d’environ 15 à
20 m selon les secteurs. Ceci aura un effet sur des espèces utilisant l’estran pour s’alimenter ou se
reproduire (ex. Grand Gravelot, goélands, espèces en migration, …), même si celles-ci pourront se
déplacer sur les milieux adjacents.
A noter que pour l’avifaune, le site ENS des « Dunes du Fort Mahon » qui recoupe l’extrémité est de l’aire
d’étude présente des habitats naturels de substitution intéressants qui pourront être exploités le temps des
travaux : dunes blanche primaire, prairies sur sables, fourrés dunaires à argousiers, dépressions humides,
etc. (source : site du Conservatoire du littoral http://www.conservatoire-du-littoral.fr/siteLittoral/33/28dunes-du-fort-mahon-62_pas-de-calais.htm). Les différents cortèges pourront donc y réaliser leurs cycles
biologiques.
Pour les amphibiens, seul un individu de Crapaud commun a été observé. Aucun point d’eau n’est présent
aux alentours de l’aire d’étude. Il s’agit d’un individu erratique. De ce fait, il n’y a pas de mesures
spécifiques vis-à-vis de cette espèce pour laquel les enjeux sont considérés comme négligeable. Quelques
espèces de mammifères terrestres dont le Hérisson d’Europe sont potentiellement présentes. La date des
travaux de préparation du chantier précédant l’hivernage, il est possible de considérer que si d’autres
individus étaient présents, ceux-ci seraient encore actifs et auraient la capacité de fuir, évitant ainsi un
impact par destruction directe.
Par ailleurs, l’aire d’étude ne présente pas d’intérêt particulier pour les chiroptères. Le gîte est improbable,
et les lieux ne sont pas favorables au transit et à la chasse.
Enfin, les mammifères marins sont pour leur part, généralement observés au large de Sangatte. L’aire
d’étude ne constitue pas une zone de stationnement pour ces espèces (la 5ème partie de ce dossier
« Evaluation des incidences Natura 2000 » développe d’avantage les impacts sur ce groupe biologique).

La présence d’un impact résiduel sur l’avifaune constitue une contrainte
réglementaire. Pour les insectes, les amphibiens, les reptiles et les mammifères, il
est possible de conclure qu’il n’y aura pas d’impact résiduel et donc qu’ils
n’induisent pas de contrainte réglementaire vis-à-vis du projet.
BIOTOPE, septembre 2015
159
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XVII.2 Bilan des impacts résiduels
L’évaluation des impacts résiduels du projet sur les espèces et groupes d’espèces protégées est détaillée
dans le tableau ci-après.
L’échelle d’appréciation des impacts comporte 5 niveaux :
Faible
Modéré
Moyen
fort
Très fort
Les niveaux d’enjeux sont basés sur l’intérêt patrimonial des espèces. Ce critère est ensuite relativisé en
fonction de leur représentativité au sein des différentes échelles considérées (nationale, régionale et locale
= aire d’étude). Par exemple, l’enjeu local du Panicaut maritime a été revu à fort même si l’espèce n’est
pas menacée régionalement, compte tenu de l’importance de la station au sein de l’aire d’étude.
Pour les oiseaux, l’habitat d’espèce a également été pris en compte.
Seule l’évaluation du niveau d’impact intègre les effets engendrés par le projet.

Pour l’Armérie maritime, la Pensée de Curtis et l’Ophrys abeille, les impacts
résiduels sont jugés négligeables.

De même, pour les amphibiens et les mammifères, l’impact résiduel est considéré
comme négligeable.

Pour ces espèces, il n’existe pas de contrainte réglementaire résiduelle.
BIOTOPE, septembre 2015
160
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 25. Synthèse des impacts résiduels du projet (espèces concernées par la demande de dérogation)
Espèces ou groupes
d’espèces
concernés
Enjeux de
conservation
Impacts envisagés
Evaluation de l’impact
résiduel
Mesures d’atténuation
Niveau
d’impact
résiduel
Flore et habitats protégés

Habitats dunaires
Fort
Impact par
destruction/dégradation des
habitats d’espèces (dunaires)

Impact par destruction directe
de stations

Impact par perturbation du
milieu (pollution, introduction
d’EEE)



Local : Très fort
Chou marin
Régional : Fort
(Crambe maritima)
Impact par destruction directe 
de stations (infrastructure de la
digue)
National : Moyen
Local : Fort
Panicaut maritime
Régional : Moyen
(Eryngium maritimum)
National : Faible
BIOTOPE, septembre 2015

Impact par
destruction/dégradation des
habitats d’espèces (dunaires)
Impact par destruction directe
de stations
Impact par perturbation du
milieu (pollution, introduction
d’EEE)

Mesure E01 Choix, optimisation et organisation du
projet vis-à-vis des contraintes écologiques choix
de la structure de l’ouvrage) : installations
temporaires de chantier au sein des zones à enjeu
faible (Fruticées, végétation anthropique)
Mesure E02 Balisage et évitement des zones
sensibles en bordure des emprises chantier
Mesure R02 Série de mesures visant à limiter les
risques de pollution des milieux adjacents, en
phase chantier
Mesure R03 Limitation des risques de dispersion et
d’introduction d’espèces végétales exotiques
envahissantes
Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche
de travaux par un écologue
Mesures spécifiques aux espèces

Mesure E01 Choix, optimisation et organisation du
projet vis-à-vis des contraintes écologiques choix
de la structure de l’ouvrage)
Mesures
d’ordre
général
bénéficiant
aux
espèces
protégées

Mesure R02 Série de mesures visant à limiter les
risques de pollution des milieux adjacents, en
phase chantier

Mesure R03 Limitation des risques de dispersion et
d’introduction d’espèces végétales exotiques
envahissantes
Mesures spécifiques aux espèces

Mesure E01 Choix, optimisation et organisation du
projet vis-à-vis des contraintes écologiques

Mesure E02 Balisage et évitement des zones
sensibles en bordure des emprises chantier

Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche
de travaux par un écologue
Mesures
d’ordre
général
bénéficiant
aux
espèces
protégées

Mesure R02 Série de mesures visant à limiter les
risques de pollution des milieux adjacents, en
phase chantier
161
5115 m² constitués d’habitats
dunaires d’intérêt patrimonial
impactés (11 %)
Modéré
(+ emprise sur l’estran de 15-20 m
x 2400 m)
16 stations présentes sur dans les
emprises de la digue seront
détruites (soit 100 % des stations)
Mais possibilité de recolonisation
des interstices présents sur la
future digue
Moins de 133 stations sur 214 (62%
du total) et 24.2 m² sur 284.4 m²
(soit 9 %) impactées
Fort
Moyen
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 25. Synthèse des impacts résiduels du projet (espèces concernées par la demande de dérogation)
Espèces ou groupes
d’espèces
concernés
Enjeux de
conservation
Impacts envisagés
Evaluation de l’impact
résiduel
Mesures d’atténuation
Niveau
d’impact
résiduel
Flore et habitats protégés

Mesures spécifiques aux espèces

Mesure E01 Choix, optimisation et organisation du
projet vis-à-vis des contraintes écologiques

Mesure E02 Balisage et évitement des zones
sensibles en bordure des emprises chantier

Mesure E03 Phasage des travaux dans le temps et
dans l’espace en fonction du cycle biologique des
espèces

Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche
de travaux par un écologue

Mesure Ac01 Déplacement d’espèces végétales
protégées
Local : Fort
Régional : Moyen
Elyme des sables
Impact par
destruction/dégradation des
habitats d’espèces (dunaires)
Impact par destruction directe
de stations
(Leymus arenarius)
Impact par perturbation du
milieu (pollution, introduction
d’EEE)
Mesure R03 Limitation des risques de dispersion et
d’introduction d’espèces végétales exotiques
envahissantes

National : Moyen
Mesures
d’ordre
général
bénéficiant
aux
espèces
Moins de 24 stations impactées sur
un total de 113 (21 %) et 100% des
stations surfaciques.
Modéré
Soit 89 stations et 2350.5 m²
d’Elyme des sables évités
protégées

Mesure R02 Série de mesures visant à limiter les
risques de pollution des milieux adjacents, en
phase chantier

Mesure R03 Limitation des risques de dispersion et
d’introduction d’espèces végétales exotiques
envahissantes
Avifaune protégée
Local : Moyen
Grand Gravelot
(Charadrius hiaticula)
Régional : Fort
Impact par
destruction/dégradation
d’habitats de nidification
(estran, laisse de mer)
Destruction d’individus en phase
travaux
Impact par dérangement sonore
et visuel en phase travaux
National : Fort
BIOTOPE, septembre 2015
Impact par pollution lumineuse





Mesure E01 Choix, optimisation et organisation du
projet vis-à-vis des contraintes écologiques
Mesure E02 Balisage et évitement des zones
sensibles en bordure des emprises chantier
Mesure E03 Phasage des travaux dans le temps et
dans l’espace en fonction du cycle biologique des
espèces
Mesure R01 Limitation des nuisances lumineuses en
phase chantier
Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche
de travaux par un écologue
162
Perte d’habitats de nidification
(avancée de la digue de 15-20 m
sur 2400m de long sur l’estran)
Absence de destruction de nids ou
d’œufs ou de juvéniles
Risque dérangement réduit
Moyen
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 25. Synthèse des impacts résiduels du projet (espèces concernées par la demande de dérogation)
Espèces ou groupes
d’espèces
concernés
Enjeux de
conservation
Impacts envisagés
Mesures d’atténuation
Evaluation de l’impact
résiduel
Niveau
d’impact
résiduel
Flore et habitats protégés
Local : Moyen
Cortège de milieux
ouverts* :
Pipit farlouse (Anthus
pratensis)
Destruction d’individus en phase
travaux
Régional : Faible
National : Faible
Cortèges de milieux
arbustifs
14 espèces dont 2 en
déclin en région :
Hypolaïs ictérine
(Hypolais icterina) et
Tarier pâtre
(Saxicola torquatus)
Local : Moyen
Régional : Faible

Impact par destruction/dégradation
d’habitats de nidification
National : Faible

Destruction d’individus en phase
travaux

Impact par dérangement sonore et
visuel en phase travaux

Impact par destruction/dégradation
d’habitats de nidification
3 espèces

Impact par pollution lumineuse
Local : Faible
Régional : Faible


Impact par pollution lumineuse
Espèces ubiquistes

Impact par dérangement sonore et
visuel en phase travaux
National : Faible
Cortège de milieux
anthropiques
5 espèces
Impact par destruction/dégradation
d’habitats de nidification (estran,
laisse de mer)
Destruction d’individus en phase
travaux
Impact par dérangement sonore et
visuel en phase travaux





Mesure E01 Choix, optimisation et organisation du
projet vis-à-vis des contraintes écologiques
Mesure E02 Balisage et évitement des zones
sensibles en bordure des emprises chantier
Mesure E03 Phasage des travaux dans le temps et
dans l’espace en fonction du cycle biologique des
espèces
Mesure R01 Limitation des nuisances lumineuses en
phase chantier
Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche
de travaux par un écologue
Mesure E02 Balisage et évitement des zones
sensibles en bordure des emprises chantier
Mesure E03 Phasage des travaux dans le temps et
dans l’espace en fonction du cycle biologique des
espèces
Mesure R01 Limitation des nuisances lumineuses en
phase chantier
Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche
de travaux par un écologue
Mesure E02 Balisage et évitement des zones
sensibles en bordure des emprises chantier
Mesure E03 Phasage des travaux dans le temps et
dans l’espace en fonction du cycle biologique des
espèces
Mesure R01 Limitation des nuisances lumineuses en
phase chantier
Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche
de travaux par un écologue
*hors Œdicnème criard ((Burhinus oedicnemus) compte tenu de sa distance par rapport au projet
BIOTOPE, septembre 2015
163
Perte d’habitats de nidification
(avancée de la digue de 15-20 m
sur 2400m de long sur l’estran +
0.32ha de pelouses dunaires)
Absence de destruction de nids ou
d’œufs ou de juvéniles
Risque dérangement réduit
Moyen
Présence d’habitats de substitution
sur l’ENS des « Dunes du Fort
Mahon »
Perte d’habitats de nidification
(environ 1 ha au niveau des
fruticées et végétations
anthropiques pour la zone de
stockage/base vie)
Absence de destruction de nids ou
d’œufs ou de juvéniles
Modéré
Risque dérangement réduit
Présence d’habitats de substitution
sur l’ENS des « Dunes du Fort
Mahon »
Faible perte d’habitats de
nidification
Absence de destruction de nids ou
d’œufs ou de juvéniles
Risque dérangement réduit
Présence d’habitats de substitution
sur l’ENS des « Dunes du Fort
Mahon »
Faible
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XVIII. Conséquences réglementaires des
impacts résiduels : espèces concernées
par la présente demande de dérogation
Plusieurs groupes biologiques vont subir des impacts résiduels impliquant une contrainte réglementaire pour
le projet.
Ce paragraphe liste les espèces concernées par la demande de dérogation et présente les modalités de
protection pour les deux groupes biologiques concernés :
XVIII.1 Flore
Trois espèces végétales protégées subissent des impacts résiduels dans le cadre du projet et sont donc
intégrées à la présente demande de dérogation :



Chou marin
Elyme des sables
Panicaut maritime
XVIII.2 Oiseaux
La liste des espèces faisant l’objet d’une demande de dérogation correspond aux espèces protégées
nicheuses susceptibles d’être impactées par le projet (nicheur certain ou probable). Elles se composent de
24 espèces qui peuvent être regroupées en trois cortèges :



cortège
cortège
dunaire
cortège
de milieux ouverts (Grand Gravelot, Pipit farlouse) ;
de milieux semi-ouverts regroupe les espèces inféodées aux friches arbustives en milieu
(14 espèces protégées)
des milieux anthropiques (5 espèces) et espèces ubiquistes (3 espèces).
L’Oedicnème criard, bien que protégé et appartenant au cortège des milieux ouverts n’est pas retenu dans
le cadre du dossier de dérogation. Compte tenu de sa localisation, aucun impact n’est à prévoir sur cette
espèce dans le cadre du projet.
BIOTOPE, septembre 2015
164
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XVIII.3 Synthèse des espèces concernées par la
présente demande de dérogation
Le tableau ci-dessous synthètise les espèces protégées visées par le présent dossier.
Tableau 26. Conséquences réglementaires des impacts résiduels du projet - Espèces
présentant une contrainte réglementaire pour le projet Espèce protégée concernée
Réglementation applicable
Flore
3 espèces
Protection nationale :


Chou marin (Crambe maritima)
Elyme des sables (Leymus arenarius)
Protection régionale :

Arrêté du 20 janvier 1982 (protection nationale)
Arrêté du 1er avril 1991 (protection régionale)
Interdiction de destruction partielle ou totale des spécimens des
espèces
Panicaut maritime (Eryngium maritimum)
Oiseaux
24 espèces
Cortèges d’espèces nichant sur les emprises du projet et
leurs abords immédiats :



2 espèces du cortège des milieux ouverts : Grand
Gravelot (Charadrius hiaticula) et le Pipit
farlouse (Anthus pratensis)
14 espèces du cortèges de milieux arbustifs dont
2 en déclin en région : Hypolaïs ictérine (Hypolais
icterina) et Tarier pâtre (Saxicola torquatus)
5 espèces du cortège de milieux anthropiques et
3 espèces ubiquistes
BIOTOPE, septembre 2015
Article 3 de l’Arrêté du 29 octobre 2009
Protection intégrale des individus, des œufs et des nids et des
milieux de vie ;
Perturbation intentionnelle interdite.
165
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XIX. Mesures de compensation et
d’accompagnement
XIX.1 Mesures de compensation des impacts résiduels
D’après l’analyse des impacts résiduels du projet, trois espèces végétales protégées sont à prendre en
compte pour la compensation :



le Chou marin (Crambe maritima) ;
le Panicaut maritime (Eryngium maritimum) ;
l’Elyme des sables (Leymus arenarius).
Il existe également un impact résiduel sur l’avifaune, notamment sur le Grand Gravelot (perte d’habitat),
et d’autres espèces qui fréquentent les milieux ouverts, mais aussi sur les espèces de milieux semi-ouverts
inféodées aux friches arbustives en milieu dunaire (12 espèces).
Compte tenu des effectifs présents et de la nature de l’impact, des mesures de compensation sont prévues
pour ces espèces. Ces mesures sont présentées dans les fiches ci-après.
XIX.1.1
Liste des mesures de compensation
Trois mesures de compensation sont prévues dans le cadre du projet. Elles-sont listées dans le tableau cidessous et sont présentées en détail à la suite du tableau.
Tableau 27. Mesures de compensation du projet
Code de la mesure
Intitulé de la mesure
Mesures d’évitement
Mesure C01
Préservation et mise en place d’une gestion conservatoire sur un site situé à Blériot (commune de
Sangatte)
Mesure C02
Identification d’un site pour la transplantation des espèces protégées
Mesure C03
Aménagement d’habitats en faveur des espèces impactées par le projet au sein de la future digue
XIX.1.2
Détail des mesures de compensation
Chacune des mesures fait l’objet d’une fiche précisant :









le code de la mesure (composé d’une lettre en rapport avec le type de mesure concerné et d’un
chiffre) ;
l’intitulé de la mesure ;
les objectifs ;
les communautés biologiques visées ;
la localisation ainsi que, le cas échéant, les éléments liés aux surfaces concernées ou à l’intérêt
actuel de la zone concernée ;
les modalités pour leur mise en œuvre ;
les périodes adaptées pour leur mise en œuvre ;
les mesures associées ;
des indications sur le coût.
BIOTOPE, septembre 2015
166
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
C01
Préservation et mise en place d’une gestion conservatoire sur
un site situé à Blériot (commune de Sangatte)
Objectifs
Compenser la perte d’habitats d’espèces animales et la destruction d’espèces végétales.
Communautés
biologiques
visées
Les communautés biologiques visées par cette mesure sont liées aux habitats dunaires et à leur cortège
d’espèces associées. Les habitats dunaires et espèces subissant un impact résiduel sont particulièrement
ciblés par cette mesure que ce soit du point de vue floristiques que du point de vue faunistique avec
notamment la recherche d’habitats de nidification complémentaires pour le Grand Gravelot.
Cf. Carte n°29, p.170 : Localisation du site de compensation
Il est convenu avec le maître d’ouvrage que le site dit « des Mouettes », d’une superficie de 11 500 m²
soit mis à disposition par la DDTM. Il s’agit d’une zone de dune fixée ouverte qui est comprise entre l'un
des parking de Blériot et la plage de Blériot. Elle est comprise entre deux sites déjà destinés à la
compensation pour la Communauté d’Agglomération du Calaisis (CAC) et Eurovia, tous deux gérés par le
DDTM. La zone est comprise dans le Domaine Public Maritime et est donc inconstructible.
La zone de compensation est constituée de plusieurs habitats d’intérêt patrimonial et/ou communautaire,
également présents sur l’aire d’étude :

dunes fixées à Oyat (Ammophilion arenariae) – 70 %

fourrés du Ligustro-Hippophaion - 5 %

pelouses dunaires du Koelerio-Corynephoretea et du Brometalia rubenti-tectorum. - 5 %

zone anthropisées (Blockhaus) 20 %
Malgré la fréquentation du public (zone de passage, présence de détritus), ces habitats sont relativement
bien conservés.
Un certain nombre d’espèces végétales protégées ou patrimoniales ont également été recensées. Elle sont
reportées dans le Tableau 28 (inventaire non exhaustif).
Tableau 28. Espèces patrimoniales/protégées présentes sur la zone de
compensation (inventaire non exhaustif)
Espèces
Localisation
et intérêt
actuel du site
Nom français
Statut
NPDC
Rareté
NPDC
Menaces
Intérêt EEE
Réglem
NPDC
pat NPDC
Eryngium maritimum L.
Panicaut maritime*
; Chardon des
I
dunes
R
LC
Hippophae rhamnoides L.
subsp. rhamnoides
Argousier
fauxI(C)
nerprun* ; Argousier
PC
LC
Oui
Phleum arenarium L.
Fléole des sables*
I(A)
AR{AR,E}
LC
Oui
Bromus hordeaceus L.
subsp. thominei (Hardouin) Brome des dunes
Br.-Bl.
I
R
LC
Oui
Calystegia soldanella (L.)
R. Brown
Liseron des dunes*
I
R
LC
Oui
Elymus farctus (Viv.)
Runemark ex Melderis
subsp. boreoatlanticus
(Simonet et Guinochet)
Melderis
Chiendent
nordatlantique*
;
I(A)
Chiendent à feuilles
de jonc
AR{AR,E}
LC
Oui
R1;C0
Oui
* Espèces recensées au sein de l’aire d’étude immédiate lors de l’état initial du dossier.
Le Lyciet commun (Lycium barbarum L.), espèce exotique envahissante potentielle en région est également
présent.
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167
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
C01
Préservation et mise en place d’une gestion conservatoire sur
un site situé à Blériot (commune de Sangatte)

Maître
d’ouvrage
pressenti
Vues sur le site des « Mouettes » (Source : Biotope)

Le site choisi pour la compensation, constitué au ¾ de milieux dunaires
ouverts, se situe dans la même unité hydrosédimentaire que l’aire d’étude et
en est relativement proche (3 km à l’est). Il est toutefois assez perturbé la
fréquentation du public.

Sa situation et la présence d’habitats et d’espèces d’intérêt patrimonial
représente d’ores et déjà un avantage dans la démarche de gestion
conservatoire. De plus, les milieux qui y sont représentés sont compatibles
avec les objectifs de compensation fixés. De plus, il est sur le DPM, donc
propriété de l’Etat (inconstructible).
Cette mesure est placée sous la responsabilité du maître d’ouvrage qui assurera les travaux de création et
de suivi nécessaires. Elle sera mise en œuvre en parallèle des travaux de construction de la digue
Actuellement, la zone de compensation est accessible au public (trajet vers la plage), ce qui engendre un
dérangement pour les espèces animales et un risque de dégradation des habitats naturels (piétinement,
arrachage, présence de détritus).
Les actions mises en œuvre sur le site des Mouettes auront pour objet :
Modalités

d’améliorer les connaissances de la flore et de la faune présentes sur ce site (diagnostic),

de préserver les communautés biologiques existantes,

et si nécessaire, de restaurer des milieux d’intérêt, en cours de dégradation.
La DDTM devra donc financer un plan de gestion qui intègrera ces différents objectifs. Ce dernier ciblera
en particulier le Panicaut maritime sur lequel subsiste un impact résiduel moyen au sein de l’aire
d’étude. L’espèce est aujourd’hui présente de manière très diffuse sur l’ensemble du site et il faudra
mettre en place des mesures de restauration des pelouses afin d’en assurer l’expression et la pérennité
dans le temps.
La gestion du site sera assurée par les services milieux naturels de la DDTM.
Le plan de gestion respectera les principes suivants:
BIOTOPE, septembre 2015
168
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
C01
Préservation et mise en place d’une gestion conservatoire sur
un site situé à Blériot (commune de Sangatte)

interdire le passage au sein des milieux naturels. Nombreuses espèces, dont le Panicaut maritime
sont sensibles au piétinement. Pour ce faire, il faudra réparer et ajuster les ganivelles (barrières)
présentes ;

respecter la dynamique naturelle des milieux et privilégier une gestion douce et minimale des
milieux. Les interventions seront planifiées en respectant le cycle biologique des espèces
animales et végétales ;

privilégier d’une manière générale le maintien de milieux dunaires ouverts (majoritaires sur le
site) pour lesquels il existe peu de sites bien conservés localement et qui sont attractifs pour des
espèces patrimoniales appartenant au cortège des milieux ouverts ;

respecter autant que faire se peut une cohérence par rapport aux mesures mises en place sur les
sites de compensation CAC et Eurovia situés à proximité. Dans ce cadre, le Conservatoire du
littoral devra être consulté ;

nettoyer le site des détritus présents liés à la fréquentation humaine et éviter toute source de
pollution supplémentaire ;

proposer un suivi précis du Panicaut maritime puis évaluer l’évolution des habitats naturels
d’intérêt et des espèces associées. Il portera au minimum sur 5 ans ;

proposer un suivi et des cortèges d’oiseaux nicheurs fréquentant le site. Il portera au minimum
sur 5 ans ;

sensibiliser le public à l’aide de panneaux d’information.

Cette opération sera à la fois favorable à l’expression d’une flore de fort
intérêt patrimonial et protégée, mais également à une diversification de la
faune : notamment d’oiseaux de milieux ouverts tels que le Grand Gravelot,
le Cochevis huppé, …, et des insectes. Le site sera également en partie
favorable aux oiseaux de milieux semi-ouverts.

Des suivis d’espèces, à programmer dans le plan de gestion, permettront de
veiller à l’efficacité des mesures préconisées. Un compte rendu annuel sera
transmis aux services de l’Etat.
Périodes
adaptées
/
Mesures
associées
/
Indication sur
le coût
Le coût de cette mesure est évalué à 5 000 € environ (état initial, plan de gestion, hors suivi).
BIOTOPE, septembre 2015
169
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°29.Localisation du site de compensation mis à disposition par la DDTM (mesure C01)
BIOTOPE, septembre 2015
170
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
C02
Objectifs
Communautés
biologiques
visées
Identification d’un site pour la transplantation des espèces
protégées
Comme précisé dans le paragraphe XIX.2 « Mesures d’accompagnement intégrées au projet », une mesure
de déplacement d’espèces est prévue (cf. mesure Ac01). Cette mesure vise à réduier la destruction d’une
espèce protégée et de deux espèces patrimoniales présentes sur la zone de projet, en les transplantant
avant la réalisation des travaux. Il s’agit de :

l’Elyme des sables (transfert stations),

l’Arroche de Babington (récolte des graines, transfert des plantules après germination),

l’Arroche du littoral (récolte des graines, transfert des plantules après germination).
l’Elyme des sables ;
l’Arroche de Babington ;
l’Arroche du littoral.
La Carte n°30 localise le site retenu pour le déplacement de ces trois espèces. Il s’agit d’un site ENS/CELRL
« La Dune de Fort Mahon » situé immédiatement à l’est de l’aire d’étude. Le périmètre exact d’implantation
n’est pas défini précisément. Il devra être étudié préalablement à la mise en œuvre de la mesure
d’évitement compte tenu de la dynamique des milieux visés. La superficie retenue sera adaptée à la surface
à transplanter au sein de la zone de travaux (mise à jour nécessaire).

Localisation
et intérêt
actuel du site
ENS des « dunes du Fort Mahon » (©Eden62)
D’après les données fournies par le site du Conservatoire du Littoral, « cet espace dunaire, bien qu’étroit,
présente des habitats remarquables tels que la dune blanche primaire à élyme des sables et oyat, ainsi que
les pelouses pionnières ou plus évoluées typiques de la dune grise. On y rencontre notamment la Pensée
des dunes, espèce protégée au niveau national. Les prairies sur sables, très originales, abritent d’autres
espèces rares comme les orobanches, l’orchis pyramidal et l’orchis bouc. Les fourrés dunaires à argousiers
attirant de nombreuses espèces d’oiseaux, sont fortement présents sur le site. Enfin plusieurs dépressions
humides, naturelles ou créées à l’occasion de travaux de restauration du cordon dunaire, sont un refuge
pour de nombreux amphibiens ».
Le paragraphe VI.1.3 « Autres zonages du patrimoine naturel » présente le périmètre concerné.

Les habitats favorables au transfert de l’Elyme des sables et des Arroches
patrimoniales (mesure Ac01) sont présent à proximité de l’aire d’étude. Ils
correspondent aux dunes primaires, embryonnaires ou mobiles situées en haut
de plage, en avant du site (ENS) (voir emprises ci-après).
Aire
d’étude

BIOTOPE, septembre 2015
Emprise du site ENS des « Dunes du Fort Mahon »
171
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
C02
Maître
d’ouvrage
pressenti
Identification d’un site pour la transplantation des espèces
protégées
Cette mesure sera menée sous la responsabilité du maître d’ouvrage et en accord avec le Conservatoire du
Littoral et le gestionnaire du site (Eden 62).
Choix des sites de réimplantation
Un large secteur correspondant à l’avant de l’ENS a été proposé sur la Carte n°30. Ce secteur sera étudié
finement l’été précédent les travaux, afin de mettre en avant des localisations précises propices à
l’implantation de l’Elyme des sables. Afin de réduire les risques éventuels liés aux perturbations humaines
ou naturelles, la totalité des station ne sera pas reportée en continu ; au moins trois stations différentes
seront définies.
Le facteur principal pris en compte pour le choix des zones de réimplantation sera le contexte écologique
de la station. Pour cela on recherchera une situation se rapprochant de la localisation de la station
d’origine.
D’autres facteurs seront également pris en compte:

éviter d’impacter les végétations dunaires existantes ;

choisir les zones les moins fréquentées possibles ;

possibilité d’accès pour le véhicule de chantier (pelleteuse, remorque)

Ces paramètres permettront de maximiser les chances de reprise. Les stations
d’accueil seront favorables au développement des espèces concernées et
idéalement permettre le développement de nouvelles populations.
Déplacement
Modalités
La mesure Ac01 précise les étapes de l’opération de déplacement des stations d’espèces : Balisage,
préparation des zones d’accueil, prélèvement, transfert, réimplantation (après germination en serre pour
les Arroches).
Gestion du haut de plage et pérennité de la mesure
Pour ce qui est de la gestion de la zone, une attention particulière sera portée sur les habitats pionniers en
haut de la plage afin de veiller au maintien et à la conservation des cortèges floristiques. On veillera
également à favoriser la nidification du Grand Gravelot, identifié dans le cadre de l’étude. La création de
cet habitat est liée à des facteurs naturels : apport éolien de sable, action des embruns et dépôts de laisses
organiques par la mer. La gestion de cet habitat consiste à privilégier la non-intervention. Cependant, des
opérations visant à enlever régulièrement les macro-déchets inorganiques seront menées chaque année, au
minimum à raison d’un passage réalisé avant la période de nidification de l’avifaune. Dans tous les cas,
aucune intervention ne sera menée pendant la période de reproduction (avril-juin) du Grand Gravelot.

Les méthodes proposées ici ont prouvé leur efficacité dans le cadre de la mise
en œuvre d’une mesure de compensation similaire dans le cadre du projet
« port de Calais 2015 ».
La pérennité de la mesure est assurée par le classement de ce site naturel protégé (ENS), sous réserve
d’absence d’évènements météorologiques d’envergure. Un balisage léger (piquets) et des panneaux
d’information seront installés afin de sensibiliser le public.
Un suivi des espèces déplacées sera effectué sur une durée totale de 5 ans. Chaque année de suivi sera
assortie d’un compte rendu qui sera transmis aux services de l’Etat.
Possibilité de
compatible.
mobiliser les engins de chantier des entreprises de la maitrise d’œuvre si planning
Périodes
adaptées
/
Mesures
associées
/
Indication sur
le coût
Le coût de la mesure est évalué à 6 000 €.
BIOTOPE, septembre 2015
172
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
C03
Objectifs
Aménagement d’habitats en faveur des espèces impactées par
le projet au sein de la future digue
Compenser l’impact du projet sur les espèces végétales et animales en créant des habitats favorables à leur
accueil.
Deux espèces sont spécifiquement visées par cette mesure :
Communauté
s biologiques
visées

le Chou marin (Crambe maritima) ;

le Grand gravelot (Charadrius hiaticula).
Cette mesure sera cependant favorable à d’autres espèces caractéristiques des milieux ouverts de bord de mer
(plages de galets notamment).
Cette mesure sera réalisée au droit du projet, au niveau de la future digue aménagée.
Sur la partie ouest du projet et sur un linéaire d’environ 500 mètres de la future digue, il est en effet prévu
de combler un espace vide qui se trouvera entre la future plateforme technique et le milieu dunaire.
Cet espace vide fera l’objet d’un remblai dans le cadre du projet. La mesure prend ainsi place sur cette zone
de remblai qui occupe une surface totale d’environ 2 000 m² pour un linéaire d’environ 500 mètres et une
largeure variable de 4 mètres en moyenne. Celle-ci sera aménagée spécifiquement afin de permettre l’accueil
des espèces visées.
Localisation

Maître
d’ouvrage
pressenti
Localisation du linéaire de la future concerné par la mise en œuvre de remblai en arrière de la plateforme technique
(source : EGIS).
Cette mesure sera réalisée dans le cadre de la construction de la digue sous la même maîtrise d’ouvrage et
maitrise d’œuvre que la construction de celle-ci.
Afin d’apporter une plus-value au projet et de faciliter la reconquête d’une partie du future ouvrage par la
faune et la flore actuellement retrouvée sur la zone de projet, des habitats favorables à celles-ci seront
aménagés dans les emprises du futur ouvrage.
Les zones concernées sont situées en arrière de la digue, entre la plateforme technique et l’arrière digue. Les
deux schémas ci-après localisent la zone concernée par l’aménagement.
Modalités

Zone concernée par l’aménagement de la mesure sur la digue (Source : EGIS/Biotope)
BIOTOPE, septembre 2015
173
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
C03
Aménagement d’habitats en faveur des espèces impactées par
le projet au sein de la future digue
drainage par barbacanes dans
talus coté terre , connectées
au lit de sable

Profil d’aménagement de la mesure en arrière du muret délimitant la plateforme technique. (Source : EGIS).
Afin de créer un habitat favorable à la fois au Chou marin et au Grand Gravelot, la surface en arrière qui sera
remblayée sur un linéaire d’environ 500 mètres de long et sur une surface d’environ 2 000 m², sera recouverte
d’un substrat favorable à ces deux espèces. Celui-ci sera caractérisé par un mélange de galets de tailles
variables comprises entre 2 et 10 cm maximum et de sable coquillers. Ce substrat pourra en partie être
récupéré sur les emprises du projet et sera disposé sur une épaisseur minimale de 10 cm.
Afin d’empêcher les risques d’inondation de la zone aménagée, un lit de sable sur une épaisseur de 20 cm sera
disposée en dessous du substrat galets/sables coquillers et permettra de drainer l’eau. De plus pour empêcher
sa stagnation, un drainage de cette zone sera prévu par le biais de barbacanes disposées dans le talus côté
terre et connecté au lit de sable de la zone aménagée.
Bien que la zone ne sera pas en contact direct avec la mer et avec l’estran, l’aménagement a été prévu
spécifiquement en hauteur du muret, de manière à bénéficier d’une luminosité maximale et des embruns
apportés par la mer.
Ces conditions seront ainsi favorables au développement du Chou marin, et d’autres espèces végétales
littorales.
La présence de galets et de sables coquillers en mélange permettra d’apporter une plus-value vis-à-vis du
Grand Gravelot dont l’habitat actuel sur l’aire d’étude est constitué du même type de substrat. Cette zone,
contrairement à son habitat actuel ne sera soumise aux marées (sauf cas exceptionnel de très fortes marées).
Elle permettra ainsi au Grand Gravelot de bénéficier d’un espace moins perturbé qu’actuellement pour mener
à bien sa nidification. La présence de la plateforme technique en bordure de la zone aménagée est susceptible
d’induire des dérangements causés par la fréquentation humaine notamment. Précisons toutefois que, d’une
part, la digue de Sangatte n’a pas vocation à accueillir du public ; d’autre part, ces dérangements restent à
relativiser en comparaison aux dérangements déjà existants, du fait de la localisation actuelle de l’habitat du
Grand Gravelot en pied de la digue.

Habitat caractéristique du Chou marin et du Grand Gravelot retrouvé sur le littoral du Pas-de-Calais. La présente
mesure visera à reconstituer un habitat similaire. © BIOTOPE – C. GOSSET.
BIOTOPE, septembre 2015
174
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
C03
Périodes
adaptées
Aménagement d’habitats en faveur des espèces impactées par
le projet au sein de la future digue
Cette mesure sera réalisée en parallèle aux travaux de construction de la digue.
Mesures
associées
Indication sur
le coût
/
Le coût de la mesure induit par cet aménagement est évalué à environ 65 000 €.
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175
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
XIX.2 Mesures d’accompagnement intégrées au projet
Trois mesures d’accompagnement et de suivi ont été définies dans le cadre du présent projet. Celles-ci ne
visent pas à compenser à proprement parler les impacts du projet. Elles sont nécessaires pour compléter et
s’assurer de la mise en œuvre et de l’efficacité des mesures d’évitement, de réduction et de compensation.
Elles permettent d’apporter une plus-value écologique au projet en assurant une atténuation des impacts
et une meilleure prise en compte des enjeux écologiques de l’aire d’étude.
XIX.2.1
Liste des mesures d’accompagnement
Les trois mesures d’accompagnement listées dans le tableau ci-dessous ont été intégrées au projet.
Tableau 29. Mesures d’accompagnement du projet
Code de la mesure
Intitulé de la mesure
Mesures d’évitement
Mesure Ac01
Déplacement expérimental d’espèces végétales protégées et patrimoniales
Mesure Ac02
Remise en état des zones temporaires de chantier
Mesure Ac03
Suivi scientifique des espèces visées par la mesure de compensation
XIX.2.2
Détail des mesures d’accompagnement
Chacune des mesures fait l’objet d’une fiche précisant :









le code de la mesure (composé d’une lettre en rapport avec le type de mesure concerné et d’un
chiffre) ;
l’intitulé de la mesure ;
les objectifs ;
les communautés biologiques visées ;
la localisation ainsi que, le cas échéant, les éléments liés aux surfaces concernées ou à l’intérêt
actuel de la zone concernée ;
les modalités pour leur mise en œuvre ;
les périodes adaptées pour leur mise en œuvre ;
les mesures associées ;
des indications sur le coût.
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176
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Ac01
Objectifs
Déplacement expérimental d’espèces végétales protégées et
patrimoniales
Cette mesure vise à réduire la destruction des espèces végétales protégées ou d’intérêt patrimonial
important, présentes sur la zone de projet (ou à proximité immédiate), dont l’évitement est impossible.
Il s’agit de les transplanter avant la réalisation des travaux.
Communautés
biologiques
visées
Localisation
Maître
d’ouvrage
pressenti
Flore protégée : l’Elyme des sables (Leymus arenarius).
Flore patrimoniale représentant un enjeu élevé : Arroche de Babington (Atriplex glabriuscula), Arroche du
littoral (Atriplex littoralis) ; espèces très rares et menacées.
Stations susceptibles d’être définitivement impactées par le projet (emprises permanentes du chantier)
Localisation des stations (voir de la Carte n°11 à la Carte n°20 et )
Cette mesure se fera sous la responsabilité du maître d’ouvrage, elle sera menée par une structure
compétente en matière de transplantation d’espèces végétales (Conservatoire botanique, entreprise en
charge du suivi écologique du chantier, association naturaliste, etc.).
La méthodologie employée devra au préalable être validée par le CBNBl (Conservatoire Botanique National
de Bailleul).
Cette mesure restant à caractère expérimental et la reprise des stations transplantées ne pouvant être
garantie, elle constitue une mesure visant l’atténuation des impacts et ne permet pas, à elle seule, de
compenser à proprement parlé les impacts du projet sur ces espèces. Compte tenu du caractère
expérimentale de cette mesure, elle est intégrée comme mesure d’accompagnement dans le présent
projet.
Précisons toutefois que les modalités de mise en œuvre proposées ici méthodologies s’appuient sur les
transferts de ces mêmes espèces réalisés en 2013-2014 par Biotope et le CBNBl dans le cadre du projet
d’extension du port de Calais (Calais 2015). Ces opérations ont été couronnées de succès. Les retours
d’expériences sont décrits à la fin de ce paragraphe.
La réalisation de cette mesure nécessite l’obtention de l’arrêté préfectoral autorisant le déplacement
des espèces végétales concernées, objet du présent dossier.
1ère étape : mise à jour de la localisation des stations :
La première étape consistera tout d’abord à réaliser un nouvel inventaire des espèces végétales au cours
de la période favorable précédant le démarrage des travaux. Rappelons que la période optimale de
détection de ces espèces est l’été (cette étape sera donc réalisée entre les mois de juillet et septembre
2016). En effet, les espèces concernées par cette mesure ont été cartographiées en juillet et septembre
2014. L’objectif sera de vérifier que les pieds répertoriés sont toujours présents et si de nouveaux pieds se
sont développés depuis la réalisation des cartographies.
L’ensemble des pieds recensés sur le terrain seront localisés au GPS et en outre signalés sur le terrain à
l’aide d’un piquet planté à environ un mètre de chaque station. Un code couleur spécifique sera choisi.
Modalités
Les étapes suivantes seront suivies en parallèle par une structure compétente en matière de botanique et
par l’ingénieur écologue en charge du suivi de chantier.
Ce dernier assurera une assistance dans le cadre des opérations de transplantation et veillera à la
compatibilité entre le planning des interventions et le calendrier biologique.
2ème étape : Modalités de prélèvement :
L’étape suivante consistera à prélever les individus des espèces concernées :

pour l’Elyme des sables : prélèvement de la station entière à l’aide d’engins de travaux publics
(pelle avec godet adapté).

pour les deux arroches : prélèvement des graines à la fin de l’été / début de l’automne (octobre),
lorsque les individus seront au stade de la fructification et prélèvement de la banque de graines
par scrapage du sol en complément.
3ème étape : Transfert et réimplantation :
La dernière étape consistera à réimplanter les graines et les stations prélevées. Le site destiné pour la
réimplantation est localisé à l’est de la zone de projet. L’espace concerné est localisé immédiatement à
l’est de l’aire d’étude. Il s’agit d’un un site naturel protégé (ENS « La dune de Fort-Mahon »), géré par le
conservatoire du littoral avec la participation du Conseil général (Eden 62). Le périmètre choisi pour la
réimplantation devra présenter des conditions favorables au développement des espèces concernées et
idéalement permettre le développement de nouvelles populations sur un site où ces espèces ne sont pas ou
peu présentes actuellement.
L’identification d’un site permettant l’accueil des stations déplacées sera dans ce cadre nécessaire (cf.
Mesure de compensation C02, § X.1.2).
Actuellement, la zone est composée de végétations de laisse de mer et de dunes embryonnaires. En fonction
de l’évolution hydro-sédimentaire de ce secteur et, préalablement à la transplantation, un inventaire sera
BIOTOPE, septembre 2015
177
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Ac01
Déplacement expérimental d’espèces végétales protégées et
patrimoniales
réalisé en haut de plage sur toute la longueur du site pour identifier les zones les plus favorables (zone
d’accumulation des laisses de mer).
Vue sur le site d’accueil depuis la digue © Biotope, 2015
4ème étape : Suivi à long terme après transplantation :
Toute mesure de déplacement est nécessairement assortie d’une mesure de suivi. Des détails sont apportés
dans la fiche mesure Ac03 dans le paragraphe XIX.2 « Mesures d’accompagnement intégrées au projet ».
Le protocole devra être précisé et validé par le CBNBl avant mise en œuvre .
L’ingénieur écologue en charge du suivi des travaux assurera une assistance dans le cadre des opérations
de transplantation et veillera à la compatibilité entre le planning des interventions et le calendrier
biologique.
Une attention particulière devra être portée à la propreté des outils utilisés de manière à ne pas introduire
d’espèces exotiques envahissantes.
Retours d’expériences sur ce type d’opérations :
La méthodologie proposée pour les espèces concernées par cette mesure a été appliqué récemment en
région Nord – Pas-de-Calais sur un site proche dans le cadre du projet de port de Calais 2015 pour les mêmes
espèces.
Ces opérations permettent de bénéficier d’un retour d’expérience positif. Ces opérations sont décrites et
illustrées ci-après.
Retour d’expérience pour l’Elyme des sables : un déplacement de plusieurs stations a été mené. Les suivis
réalisés un an après les opérations de déplacement ont permis de mettre en évidence le maintien des
stations déplacées et même leur extension (+24% en nombre de pieds). L’action jumelée du vent et des
marées semble favoriser l’extension des stations mais provoque également une érosion de certaines d’entre
elles. Le choix de la localisation des stations d’accueil et de leurs conditions et donc primordial.
Opération de déplacement d’une espèce végétale protégée (Elyme des sables) en milieu dunaire.
(Projet Port Calais 2015) © Biotope
Stations d’Elyme des sables déplacées un an auparavant dans le cadre du projet de Port de Calais 2015.
(Source : Biotope).
BIOTOPE, septembre 2015
178
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Ac01
Déplacement expérimental d’espèces végétales protégées et
patrimoniales
Retour d’expérience pour les deux arroches : des pieds, des graines et des fruits ont été récoltés en
septembre 2013. Les pieds ont été repiqués en pots et mis en serre afin de laisser murir les graines sur pied
pour permettre leur récolte à maturité. Les pieds cultivés se sont naturellement ressemés illustrant la
capacité d’adaptation à la culture de ces espèces. Les deux espèces ont été ensuite repiquées sur les sites
d’accueil (au niveau des laisses de mer) en mai 2014 (144 pieds d’Atriplex laciniata et 15 pieds d’Atriplex
glabriuscula) puis en juin 2014, la première opération n’ayant pas permis de retrouver beaucoup de stations
lors du premier suivi mené fin mai 2014. Le second suivi mené en juillet 2014, soit un mois après la
plantation a par contre permis de retrouver l’ensemble des stations et la majorité des pieds plantés (près
de 70%) dont certains en fleurs ou en fruits.
Récolte de pieds en septembre 2013 (Source : CBNBL)
Culture des pieds au jardin conservatoire et en pots sous serre (Source : CBNBL)
Resemis naturels dans les pots et croissance des plantules (Source : CBNBL)
Plantation d'Atriplex laciniata le 5 mai 2014 (à gauche) et plantation
d'Atriplex glabriuscula le 18 juin 2014 (à droite). (Source : CBNBL)
Atriplex glabriuscula en fruits retrouvés un mis après plantation (Source : CBNBL)
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179
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Ac01
Périodes
adaptées
Mesures
associées
Indication sur
le coût
Déplacement expérimental d’espèces végétales protégées et
patrimoniales
Les opérations de prélèvement de graines et de stations seront réalisées en septembre-octobre 2016.
La réimplantation sera réalisée immédiatement après le prélèvement pour l’Elyme et le printemps suivant,
après germination des graines ex situ par un organisme compétent, tel que le CBNBl pour les arroches.
Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche de travaux par un écologue
Mesure Ac03 Suivi scientifique des espèces visées par les mesures de compensation
Coût approximatif de l’opération de transplantation : 6 000 – 8 000 euros (hors assistance des entreprises
déplaçant la station d’Elyme des sables)
Coût du suivi intégré dans les mesures d’accompagnement
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Carte n°30.Localisation des stations ponctuelles à déplacer et station d’accueil
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Déplacement
Stations sur ou à proximité immédiate des emprises travaux potentiellement menacées de destruction :



Arroche du littoral (2 stations)
Arroche de Babington (6 stations)
Elyme des sables (84 stations + 816 m² de stations surfaciques intersectées par les emprises projet – tampon 5 m)
BIOTOPE, septembre 2015
182
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Ac02
Remise en état des zones temporaires de chantier
Deux objectifs sont associés à cette mesure :
Objectifs
Communautés
biologiques
visées

permettre une reprise rapide de la dynamique naturelle du site ;

valoriser les espaces ouverts nouvellement créés.
Ensemble de la faune et de la flore
La zone concernée est située à l’est de l’aire d’étude et correspond à une ancienne zone de fourrés
dunaires, débroussaillés afin d’y installer les zones de stockages et base vie, nécessaires aux travaux (cf.
Carte n°27 et extrait ci-dessous).
Localisation

Maître
d’ouvrage
pressenti
Zoom sur la zone de stockage et base vie
Maître d’œuvre du projet.
Cette opération sera intégrée au cahier des charges dans le cadre du marché de maitrise d’œuvre. Ainsi,
les installations du chantier seront conçues et montées de manière à pouvoir être retirées en fin de
chantier. Les mesures visant à éviter la pollution des milieux seront scrupuleusement respectées.
Modalités
Avant les travaux, la partie superficielle du sol (10 premiers centimètres) sera décapée afin de préserver
la banque de graine.
A la fin des travaux, les entreprises démonteront les constructions temporaires et exporteront le matériel
et les résidus restant en dehors de la zone. Cette remise en état comprendra le retrait des surfaces béton
et /ou des zones stabilisées qui auront éventuellement été installées pour retrouver un substrat sableux.
Le substrat mis de côté avant travaux sera étalé, une fois les entreprises retirées.
Au final, la zone devra être laissée au plus près possible d’un état « naturel ».
Périodes
adaptées
Cette mesure sera réalisée à la fin des travaux et après libération des emprises temporaires de chantier.
Mesures
associées
Indication sur
le coût
/
Coût intégré au marché de maitrise d’œuvre
.
BIOTOPE, septembre 2015
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Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Ac03
Suivi scientifique des espèces visées par les mesures de
compensation
Il s’agit de vérifier l’efficacité des mesures d’évitement et de compensation proposées et d’évaluer les
effets réels du projet sur les espèces impactées.
Objectifs

pour les espèces déplacées (mesures Ac01 et C02), il s’agira d’évaluer la reprise des stations ;

pour le site de compensation des « Mouettes » (mesure C01), suivre précisément les stations de
Panicaut maritime et d’évaluer l’évolution des habitats et des espèces.
Communautés
biologiques
visées
Essentiellement les espèces concernées par le présent dossier de demande de dérogation et autres espèces
patrimoniales, rares et menacées recensées sur la zone de projet.
Localisation
Cette mesure concerne à la fois l’aire d’étude actuelle, le site d’accueil des espèces déplacée (C02) et le
site de compensation des « Mouettes » (C01).
Maître
d’ouvrage
pressenti
Cette mesure sera menée sous la responsabilité du maître d’ouvrage et prise en charge par une structure
compétente en matière de botanique et d’ornithologie (bureau d’étude, association naturaliste, etc.).
Un protocole sera mis en place afin de :
Modalités

suivre les effets de la mesure de déplacement des trois espèces sur le site ENS « la Dune du FortMahon » sur une durée de 5 ans après mise en œuvre de la mesure.

vérifier l’efficacité de la mesure de compensation C01 sur le site des Mouettes (suivi prescrit dans
le plan de gestion). Les expertises et travaux réalisés au sein de la zone de compensation sur les
espèces végétales sensibles, les Gravelots et d’une manière générale sur l’ensemble des cortèges
associés aux milieux représentés sur ce site (proposé dans le plan de gestion).
Flore :
la méthodologie appliquée consistera à comptabiliser le nombre de pieds de l’espèce et à les localiser par
GPS. L’évolution quantitative et spatiale de ces espèces pourra ainsi être analysée sur la durée du suivi.
Avifaune :
Compte tenu de la surface concernée l’ornithologue procèdera à un suivi exhaustif. L’observateur
consignera l’ensemble des contacts visuels et auditifs d’oiseaux présents sur la zone.
Les comptes-rendus de suivis seront transmis à la DREAL.
Les périodes optimales de suivi sont intégrées dans le tableau ci-après. Au minimum 3 passages dans un
délai de 5 ans seront réalisés.
Tableau 30. Périodes optimales pour le suivi scientifique
Espèces ou
groupes d’espèces
concernées
Périodes du suivi (mois)
jan
fév
mar
avr
mai
juin
Juil
août
sept
oct
nov
déc
Flore
Arroche du littoral
Périodes
adaptées
Arroche de Babington
Elyme des sables
Autres
espèces
remarquables
Oiseaux nicheurs
Grand Gravelot
Autres
d’oiseaux
communs
espèces
nicheurs
Mesure Ac01 - Déplacement expérimental d’espèces végétales protégées et patrimoniales
Mesures
associées
Mesure C01 - Préservation et mise en place d’une gestion conservatoire sur un site situé à Blériot (commune
de Sangatte)
Mesure C02 - Identification d’un site pour la transplantation d’espèces protégées
Indication sur
le coût
Suivi de la flore : environ 6 000 à 8 000 €HT sur 5 ans
Suivi de l’avifaune : environ 6 000 à 8 000 €HT sur 5 ans
BIOTOPE, septembre 2015
184
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Conclusion
Le projet de reconstruction de digue se situe sur le département du Pas-de-Calais (62) sur la commune de
Sangatte. Dans le cadre du projet de reconstruction de la digue de Sangatte, la DDTM 62 et Egis Eau ont
confié au bureau d’études Biotope la réalisation des études relatives au milieu naturel, à la faune et à la
flore.
L’état initial (Biotope, 2015) a permis de mettre en évidence un certain nombre d’enjeux écologiques et de
contraintes réglementaires associées à ce projet. Les résultats obtenus ont permis d’évaluer les effets
potentiels du projet sur la faune, la flore et les milieux naturels et de proposer des mesures d’évitement,
de réduction de ces effets.
Compte tenu de la présence d’impacts résiduels, sur prescription de la DREAL, le présent dossier de
demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement a été constitué. Il reprend
l’ensemble des espèces protégées recensées sur l’aire d’étude et la démarche d’évitement et de réduction
proposée dans le cadre du volet faune-flore de l’étude d’impact. Une évaluation des incidences est
également intégrée à ce dossier.
Les milieux littoraux retrouvés sur la zone de projet (estrans sableux, cordons dunaires, etc.), forment une
mosaïque d’habitats naturels rares et très spécialisés et abritent une multitude d’espèces animales et
végétales patrimoniales et/ou protégées, parmi lesquelles six espèces végétales protégées ont pu être
identifiées. Il s’agit de l’Elyme des sables (Leymus arenarius), du Chou marin (Crambe maritima) et de la
Pensée de Curtis (Viola curtisii) qui sont protégées à l’échelle nationale d’une part et du Panicaut maritime
(Eryngium maritimum), de l’Armérie maritime (Armeria maritima Willd. subsp. Maritime) et de l’Ophrys
abeille (Ophrys apifera) protégées régionalement d’autre part. Parmi les nombreuses espèces patrimoniales
non protégées également mises en évidence, se trouvent deux espèces particulièrement remarquables à
savoir : l’Arroche de Babington (Atriplex glabriuscula), très rare et en danger critique et l’Arroche littorale
(Atriplex littoralis) très rare et vulnérable.
Trente-deux espèces d’oiseaux nicheurs dont vingt-cinq protégées réparties en trois cortèges ont été
contactées. Les autres sont considérées comme ubiquistes. Des espèces comme le Grand Gravelot, le
Cochevis huppé et les Fauvettes forestières telles que la Locustelle tachetée, l’Hypolaïs ictérine ou encore
la Fauvette grisette y sont par exemple recensées. L’aire d’étude ne constitue pas une zone de
stationnement importante pour les oiseaux terrestres. L’estran est toutefois fréquenté par un certain
nombre d’espèces (Anatidés, Laridés, Alcidés, ...). A souligner que le périmètre est traversé par le premier
corridor écologique de la région par son importante utilisation par l’avifaune migratrice.
Pour ce qui est des amphibiens, une espèce est présente, le Crapaud commun (Bufo bufo), mais aucun
habitat de reproduction n’est à signaler. A contrario, aucun reptile n’a été identifié.
Pour le reste de la faune, insectes et mammifères, les enjeux écologiques associés à l’aire d’étude sont
faibles. On soulignera néanmoins la présence de mammifères marins protégés au large, et d’une espèce
terrestre protégée potentielle, le Hérisson d’Europe.
La présence d’enjeux et de contraintes réglementaires (flore, oiseaux, mammifères) implique la mise en
place de mesures spécifiques visant à éviter et réduire les impacts prévisibles du projet. Une série de
mesures est proposée dans ce cadre.
BIOTOPE, septembre 2015
185
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Mesures d’évitement



Mesure E01 Choix, optimisation et organisation du projet vis-à-vis des contraintes écologiques
Mesure E02 Balisage et évitement des zones sensibles en bordure des emprises chantier
Mesure E03 Phasage des travaux dans le temps et dans l’espace en fonction du cycle biologique des
espèces
Mesures de réduction




Mesure R01 Limitation des nuisances lumineuses en phase chantier
Mesure R02 Série de mesures visant à limiter les risques de pollution des milieux adjacents, en
phase chantier
Mesure R03 Limitation des risques de dispersion et d’introduction d’espèces végétales exotiques
envahissantes
Mesure R04 Accompagnement de chaque tranche de travaux par un écologue
Le présent dossier de demande de dérogation porte sur les oiseaux (24 espèces retenues) et la flore (3
espèces), les effets du projet étant insuffisamment réduits sur ces taxons.
La recherche de solutions de compensation dimensionnées par rapport enjeux et aux contraintes inhérentes
au projet a permis au maître d’ouvrage de retenir les trois mesures de compensation suivantes.



Mesure C01 : Préservation et mise en place d’une gestion conservatoire sur un site situé à Blériot
(commune de Sangatte) ;
Mesure C02 : Identification d’un site pour la transplantation d’espèces protégées ;
Mesure C03 : Aménagement d’habitats en faveur des espèces impactées par le projet au sein de la
future digue.
Ces préconisations sont assorties de trois mesures d’accompagnement visant à assurer une meilleure
intégration du projet vis-à-vis de l’environnement :



Mesure Ac01 Déplacement d’espèces végétales protégées : cette mesure vise à atténuer la
destruction des espèces protégées et patrimoniales présentes dans les emprises du projet. Compte
tenu de son caractère expérimental et de l’incertitude quant à sa réussite, celle-ci est intégrée
comme une mesure d’accompagnement ;
Mesure Ac02 : Remise en état des zones temporaires de chantier ;
Mesure Ac03 : Suivi scientifique des espèces visées par la mesure de compensation.
L’ensemble des mesures mises en place permettra, in fine, de garantir le maintien de l’état de
conservation des espèces et pour la majorité des populations d’espèces protégées à l’échelle locale.
Enfin, compte tenu de la présence à proximité de la zone de projet de trois sites Natura 2000, la présente
étude intègre une évaluation des incidences prévisibles du projet sur les éléments naturels ayant permis la
désignation de ces sites. Il s’avère que du fait de la distance relative de ces sites par rapport à la zone de
projet, des habitats et des espèces ayant justifié la désignation des sites, les incidences prévisibles restent
limitées et ne sont pas de nature à remettre en cause l’état de conservation des espèces et habitats
d’intérêt communautaire. Les mesures d’évitement et de réduction proposées permettront d’autant plus
de limiter ces incidences potentielles. Les incidences au titre de Natura 2000 du projet sont finalement
considérées comme étant non significatives.
BIOTOPE, septembre 2015
186
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Annexes
Annexe 1 Aspects méthodologiques
Annexe 2 Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des habitats
Annexe 3 Statuts de rareté/menace de la faune, de la flore et des habitats
Annexe 4 Liste des espèces végétales observées sur l’aire d’étude lors des prospections de terrain
Annexe 5 Liste des espèces d’oiseaux nicheurs connus sur la commune de Sangatte (Source : base de
données SIRF).
Annexe 6 Liste des espèces d’oiseaux contactés en période hivernale sur l’aire d’étude rapprochée
Annexe 7 Liste des espèces d’oiseaux contactés en période de migration prénuptiale sur l’aire d’étude
rapprochée
BIOTOPE, septembre 2015
187
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Annexe 1.

Aspects méthodologiques
Dates de prospection
Le tableau suivant indique les dates de réalisation des inventaires de la faune et de la flore sur le terrain
dans le cadre du projet.
A chaque passage, les observations opportunistes concernant des groupes non ciblés initialement sont notées
pour être intégrées dans la synthèse des données.
Tableau 31. Prospections de terrain et informations météorologiques
Dates
Groupe prospecté - commentaire
Conditions météorologiques
Visite sur site par un écologue généraliste
29 mai 2014
Appréciation globale des enjeux potentiels
/
01/07/ 2014
Flore
/
16/09/2014
Flore
/
13/11/ 2014
Flore
/
18/04/2015
Flore et habitats
/
20/04/2015
Flore et habitats
/
27/05/2015
Flore et habitats
/
Flore et habitats naturels
Faune
10/02/2015
Avifaune hivernante
Pas de précipitations ; Couvert ; vent nul
10/04/2015
Avifaune migratrice
Pas de précipitations ; Beau temps ; Vent
Sud est faible
29/04/2015
Amphibiens
Pas de précipitations ; éclaircies ; Vent sudouest modéré
17/05/2015
Avifaune nicheuse
Pas de précipitations ; Beau temps ; Sud est
faible
25/05/2015
Avifaune nicheuse
Pas de précipitation ; Couvert ; Vent NordOuest modéré
27/05/2015
Reptiles et Insectes
11/06/2015
Insectes

Pas de précipitation ; Beau temps ; Vent
Ouest faible
Pas de précipitation ; ; Beau temps ; Vent
Ouest faible
Méthodologie d’inventaire et difficultés rencontrées
Flore et habitats naturels
Nomenclature
La nomenclature des plantes à fleurs et des fougères utilisée dans cette étude est celle de la Base de
Données Nomenclaturale de la Flore de France (BDNFF, consultable et actualisée en ligne sur le site
www.tela-botanica.org).
Pour les habitats naturels et semi-naturels, la nomenclature utilisée est celle de CORINE BIOTOPES,
référentiel de l’ensemble des habitats présents en France et en Europe. Dans ce document, un code et un
nom sont attribués à chaque habitat décrit.
BIOTOPE, septembre 2015
188
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Méthodologie de terrain et de cartographie
Sur le terrain, la végétation (par son caractère intégrateur synthétisant les conditions de milieux et le
fonctionnement de l’écosystème) est considérée comme le meilleur indicateur de tel habitat naturel et
permet donc de l’identifier.
Une reconnaissance floristique des structures de végétation homogènes a ainsi été menée sur l’ensemble
de l’aire d’étude principale afin de les rattacher à la typologie CORINE BIOTOPES à l’aide des espèces
végétales caractéristiques de chaque groupement végétal.
L’expertise de terrain a eu pour but de cartographier les habitats patrimoniaux présents sur le site selon la
typologie CORINE BIOTOPES et de mettre en évidence l’état de conservation des habitats d’intérêt
européen. Un relevé phytocoenotique (= liste d’espèces végétales) a été réalisé par milieu cartographié.
Les espèces végétales protégées et patrimoniales ont été prospectées dans le même temps que l’expertise
des habitats naturels.
Faune
Insectes
Les insectes étudiés dans le cadre de cette étude sont les lépidoptères rhopalocères diurnes (papillons de
jour), les orthoptères (criquets, grillons et sauterelles) et les odonates (libellules).
L’objectif principal de ces inventaires est de recenser les espèces patrimoniales et/ou protégées présentes
sur l’aire d’étude. Des prospections ont également été effectuées en périphérie de l’aire d’étude pour
cerner les relations d’échanges d’espèces entre les milieux extérieurs à l’aire d’étude et ceux situés dans
celle-ci. Les dates de prospection concernant les insectes se sont situées pendant les périodes d’activité et
d’émergence des adultes.
Odonates
Les odonates ont été recherchés autour des différents milieux aquatiques du site, aux périodes les plus
favorables de la journée (après-midi), où les individus adultes sont les plus actifs. Les prospections ont porté
sur les adultes. Les larves de libellules n’ont pas été étudiées. Lorsque cela était nécessaire, les libellules
adultes ont été capturées à l’aide d’un filet à papillons et directement identifiées sur le terrain. Autrement,
l’identification s’est faite à l’aide de jumelles. La nomenclature suivie pour les Odonates est celle de
Wendler & Nüss (1997).
Papillons de jour
Les papillons de jour ont été recherchés dans les différents milieux du site, aux périodes les plus favorables
de la journée (après-midi), où les individus sont les plus actifs.
Les lépidoptères diurnes ont été observés à vue lorsque cela était possible. Les espèces, dont l’identification
est délicate, ont été capturées puis identifiées sur le terrain avant d’être relâchés.
Orthoptères
Les orthoptères ont été recherchés à l’œil nu (chasse à vue) dans l’ensemble des milieux présents sur le
site, mais aussi par des contrôles auditifs (reconnaissance auditive à partir des stridulations). Les individus
capturés ont été identifiés directement sur le terrain, puis relâchés.
Limites méthodologiques de l’inventaire des insectes
La qualité des inventaires dépend avant tout de l’effort d’observation et des conditions météorologiques.
L’effort d’observation correspond au nombre de passages et au temps consacré sur les sites, pendant la
BIOTOPE, septembre 2015
189
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
période d’activité des différents groupes étudiés. En effet, la période d’apparition des espèces s’étale de
mai à septembre pour les trois groupes d’insectes étudiés. On n’observe donc pas les mêmes espèces au
mois de mai et au mois d’août par exemple. Dans le cas particulier des papillons, le période de vol peut
être très courte, seulement 2 ou 3 semaines. Comme il est difficile de réaliser un inventaire exhaustif sur
toutes les expertises, il s’agit alors de choisir les périodes les mieux adaptées pour recenser un maximum
d’espèces. Ces périodes sont à choisir en fonction des milieux représentés.
Généralement, les études d’impacts comprennent 2 ou 3 passages étalés sur tout l’été. Ici, l’inventaire des
insectes, et notamment des orthoptères a été partiel car en juin il n’est pas possible de réaliser un
inventaire complet de cet ordre étant donné leurs apparitions plus tard en saison.
Les conditions météorologiques font partie des variables non contrôlables. Les longues périodes pluvieuses
ou froides ont de lourdes conséquences sur la majorité des insectes : périodes d’apparition décalées,
effectifs plus faibles. Les inventaires doivent donc se dérouler dans des conditions optimales (ensoleillées
et peu venteuses).
Dans le cas de la présente étude, deux passages ont été effectués dans des conditions météorologiques
assez favorables. Ils ont été calés à la période la plus tardive possible compte tenu des délai impartis à
l’étude.
Avifaune
L’expertise a été menée sur les oiseaux nicheurs, en migration prénuptiale et en hivernage.
L’objectif principal était de contacter les espèces remarquables présentes sur l’aire d’étude et d’évaluer
les potentialités d’accueil de la zone. En aucun cas, les prospections réalisées ne constituent un inventaire
exhaustif de la zone. Compte tenu de la connaissance de la zone d’étude (suivis naturalistes depuis plusieurs
années), les relevés de terrain ont été complétés par les données issues de la bibliographie.
Afin d’évaluer les cortèges d’oiseaux fréquentant sur l’ensemble de la zone d’étude, nous avons réalisé des
inventaires ponctuels (observations visuelles et auditives).
Ces inventaires ponctuels ont été réalisés de manière à échantillonner l’ensemble des types de milieux
présents. Ces observations ont été complétées par des consultations et une analyse bibliographique.
L’objectif principal était de contacter les espèces remarquables présentes sur l’aire d’étude.
Deux techniques de prospection complémentaires ont été utilisées au cours de ces inventaires :

L’écoute des chants nuptiaux et cris des oiseaux à partir de parcours réalisés sur l’ensemble
de l’aire d’étude, dans les différents milieux naturels présents. Cette méthode d’inventaire
qualitatif est valable principalement pour les passereaux. L’observateur note également les
différents contacts visuels qu’il peut effectuer.
 Pour les oiseaux ne se détectant pas par le chant (rapaces et grands échassiers
essentiellement), une prospection visuelle classique a été réalisée.
Les deux méthodes ont été appliquées le matin pour correspondre à une période d’activité maximale de
l’avifaune.
Deux passages ont eu lieu pendant la période de nidification et deux supplémentaires en période de
migration et d’hivernage.
Reptiles
La présence des reptiles sur un site est difficile à mettre en évidence. Concernant ce groupe, une
attention particulière a été portée sur les zones ensoleillées ainsi que sur les zones refuges (pierres,
tôles…) qui ont été soulevées puis remise en place.
BIOTOPE, septembre 2015
190
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement

Personnes ressources, bibliographie et organismes consultés
La liste des organismes, des personnes ressources contactées et de la bibliographie consultée est présentée
dans le tableau ci-après.
Tableau 32. Liste des personnes, des organismes et de la bibliographie consultés
Nom
Personne ou référence consultée
Date de la
consultation
Nature des informations obtenues
Portail des données communales
http://www.nord-pas-decalais.developpement-durable.gouv.fr/?DREAL Nord – Pas- Portail-des-donnees-communalesde-Calais
http://www.nord-pas-decalais.developpementdurable.gouv.fr/?DOCOB-site-Natura-2000NPC-004-FR
Périmètres de protection et d’inventaires du
patrimoine naturel et description des sites en
région Nord – Pas-de-Calais.
Décembre
2014
DOCOB du site NATURA 2000.
INPN (Inventaire
National
du http://inpn.mnhn.fr/accueil/recherche-de- Formulaire Standard de Données du site Natura
Patrimoine
donnees/especes/
2000.
Naturel)
Décembre
2014
Groupe
ornithologique et SIRF
naturaliste
du (Base de données en ligne du GON)
Nord – Pas-de- http://www.sirf.eu
Calais
Données faunistiques
commune de Sangatte.
Décembre
2014
Conservatoire
Botanique
Alexis DESSE
National
de
Bailleul
Extraction de données flore dans le périmètre
d’étude
BIOTOPE, septembre 2015
à
l’échelle
de
la
Juin 2015
191
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Annexe 2.
Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des
habitats
Tableau 33. Synthèse des textes de protection faune/flore
applicables sur l’aire d’étude
Niveau européen
Niveau national
Niveau régional et/ou
départemental
Habitats
naturels
Directive 92/43/CEE du 21 mai
1992, dite directive « Habitats /
Faune / Flore », articles 12 à 16
/
/
Flore
Directive 92/43/CEE du 21 mai
1992, dite directive « Habitats /
Faune / Flore », articles 12 à 16
Arrêté du 20 janvier 1982 (modifié) relatif à la
liste des espèces végétales protégées sur
l'ensemble du territoire.
Arrêté du 1er avril 1991
relatif à la liste des espèces
végétales protégées en région
Nord – Pas-de-Calais
complétant la liste nationale
Insectes
Directive 92/43/CEE du 21 mai
1992, dite directive « Habitats /
Faune / Flore », articles 12 à 16
Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des
insectes protégés sur l’ensemble du territoire
et les modalités de leur protection.
/
Directive 92/43/CEE du 21 mai
1992, dite directive « Habitats /
Faune / Flore », articles 12 à 16
Arrêté du 19 novembre 2007 (modifié) fixant la
liste des amphibiens et des reptiles protégés
sur l’ensemble du territoire
Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des
espèces de vertébrés protégées menacées
d'extinction en France et dont l'aire de
répartition excède le territoire d'un
département
/
Directive 79/409/CEE du 2 avril
1979, dite directive « Oiseaux »
Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des
oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire
et les modalités de leur protection
Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des
espèces de vertébrés protégées menacées
d'extinction en France et dont l'aire de
répartition excède le territoire d'un
département
/
Directive 92/43/CEE du 21 mai
1992, dite directive « Habitats /
Faune / Flore », articles 12 à 16
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des
mammifères terrestres protégés sur l'ensemble
du territoire et les modalités de leur
protection
Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des
espèces de vertébrés protégées menacées
d'extinction en France et dont l'aire de
répartition excède le territoire d'un
département
/
Reptiles Amphibiens
Oiseaux
Mammifères
BIOTOPE, septembre 2015
192
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Annexe 3.
Statuts de rareté/menace de la faune, de la flore et des
habitats
Tableau 34. Synthèse des outils de bioévaluation faune/flore utilisables sur l’aire
d’étude
Niveau européen
Manuel
d’interprétation des
Habitats
habitats de l’Union
naturels
et
européenne EUR 25
semi-naturels
(Commission
européenne, 2003)
Flore
Niveau national
Niveau régional et/ou départemental
Cahiers
d'habitats
Natura
2000
:
- Tome 1 : Habitats forestiers. Volumes 1 & 2
(Bensettiti
et
al.,
2004), Catalogue des habitats naturels du Nord - Pas- Tome 3 : Habitats humides (Bensettiti et al. de-Calais en projet au CRP / CBNBL
2000),
(actuellement non disponible)
- Tome 4 : Habitats agropastoraux (Bensettiti
et al. 2005).
Inventaire de la flore vasculaire du Nord – Pasde-Calais (Ptéridophytes et Spermatophytes) :
Manuel
Livre Rouge de la flore menacée de France. raretés, protections, menaces et statuts
d’interprétation des Tome I : espèces prioritaires. Muséum (Toussaint [Coord], 2005)
habitats de l’union National d’Histoire Naturelle / Conservatoire Livre Rouge synoptique de la flore vasculaire
européenne EUR 15 Botanique National de Porquerolles / du Nord - Pas-de-Calais (Hendoux & al., 2001)
v.2 (octobre 1999)
Ministère de l’Environnement. 1995
Liste des espèces déterminantes pour la
modernisation des ZNIEFF dans le Nord Pas-deCalais (DIREN Nord – Pas-de-Calais, 2006)
Threatened
nonmarine molluscs of
Europe (Wells &
Chatfield 1992)
Mollusques
Insectes
Reptiles
Amphibiens
Liste des espèces déterminantes des ZNIEFF
Statut de la faune de France métropolitaine
dans le Nord – Pas-de-Calais (CSRPN/DIREN
Red
List
of (Fiers et al. 1997)
Nord – Pas-de-Calais, 2004)
threatened species –
A global species
assessment (UICN,
2008)
Directive 92/43/CEE
du 21 mai 1992, dite
directive Habitats :
articles, annexes I à
VI
Red
List
of
threatened species –
A global species
assessment (UICN,
2004)
Liste des espèces déterminantes pour la
MNHN (1994) – inventaire de la faune modernisation des ZNIEFF dans le Nord Pas-deCalais (DIREN Nord – Pas-de-Calais, 2006)
menacée en France.
UICN France, MNHN, Opie & SEF (2012). La HAUBREUX, D. [coord], 2011. Atlas préliminaire
liste rouge des espèces menacées en France des Lépidoptères Papilionoidae de la région
– Chapitre Papillons de jour de France Nord – Pas-de-Calais (2000 – 2010). GON. Le
Héron, 43 (1). 84 p.
métropolitaine.
Les Papillons de jour de France, Belgique, GON, SfO et CFR. (2012) Liste rouge régionale
– Nord – Pas-de-Calais - Les Odonates du Nord –
Luxembourg (LAFRANCHIS, 2000)
Pas-de-Calais. Tableaux de synthèse.
Les Libellules de France, Belgique,
HUBERT B. et HAUBREUX D. [coord.] (2014).
Luxembourg (Duguet & Melki, 2006)
Liste rouge des espèces menacées du Nord –
Les orthoptères menacés en France (SARDET Pas-de-Calais - Papillons de jour (Lépidoptères
& DEFAUT [coord.], 2004)
Papilionoidea). Tableau synthétique. GON,
CEN5962, CFR. 4p.
2004 Red List of
threatened species –
A global species
assessment (UICN, Les Amphibiens de France, Belgique,
- 2004)
Luxembourg (Duguet & Melki, 2003)
Atlas of amphibians Liste Rouge UICN France, 2008
and
reptiles
in
Europe (GASC et al.,
2004)
BIOTOPE, septembre 2015
Bilan des connaissances sur la répartition
actuelle des Amphibiens et Reptiles dans la
région Nord – Pas-de-Calais. Période 19952000. (Godin & Godin, 2001)
Liste des espèces déterminantes pour la
modernisation des ZNIEFF dans le Nord Pas-deCalais (DIREN Nord – Pas-de-Calais, 2006)
193
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 34. Synthèse des outils de bioévaluation faune/flore utilisables sur l’aire
d’étude
Niveau européen
Oiseaux
Niveau national
2004 Red List of
threatened species –
A global species
assessment (UICN, Oiseaux menacés et à surveiller en France,
2004)
liste rouge et priorités (Yeatman-Berthelot &
Rocamora, 1999)
Birds in Europe 2
(BirdLife
Rapaces nicheurs de France (Thiollay &
International, 2004) Bretagnolle, 2004)
Birds
in
the Liste Rouge UICN France, 2009
European Union – a
status
assessment
(BirdLife, 2004)
Directive 92/43/CEE
du 21 mai 1992, dite
directive Habitats :
articles, annexes I à Les chauves-souris de France, Belgique,
Luxembourg et Suisse (Arthur & Lemaire,
VI
2009)
Red
List
of
Mammifères
threatened species – Inventaire de la faune menacée en France
dont chiroptères A global species (MNHN, 1994)
assessment (UICN, SFEPM, CPEPESC (1999) – Plan de
2004)
restauration des chiroptères.
The
atlas
of Liste Rouge UICN France, 2009
European Mammals
(MITCHELL-JONES A.
J. & al. 1999
BIOTOPE, septembre 2015
Niveau régional et/ou départemental
Les Oiseaux de la région Nord – Pas-de-Calais –
Effectifs et distribution des espèces nicheuses
: période 1985-1995 (Tombal [Coord], 1996)
Liste des espèces déterminantes pour la
modernisation des ZNIEFF dans le Nord Pas-deCalais (DIREN Nord – Pas-de-Calais, 2006)
Les Mammifères de la région Nord – Pas-deCalais – Distribution et écologie des espèces
sauvages et introduites : période 1978-1999
(Fournier [Coord], 2000)
Liste des espèces déterminantes pour la
modernisation des ZNIEFF dans le Nord Pas-deCalais (DIREN Nord – Pas-de-Calais, 2006)
DUTILLEUL S., 2009 – Plan Régional de
Restauration des Chiroptères du Nord-Pas-deCalais : Période 2009 - 2013 – Coordination
Mammalogique du Nord de la France, 95p.
194
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Annexe 4.
Liste des espèces végétales observées sur l’aire d’étude lors des
prospections de terrain
Légende du tableau :
NPC : Nord Pas-de-Calais
Menace HN (Menace régionale)
CR = taxon gravement menacé d’extinction
VU = taxon vulnérable
EN = taxon menacé d'extinction.
NT = taxon quasi-menacé
LC = taxon de préoccupation mineure
DD = taxon insuffisamment documenté
NA = Non applicable
Indigénat
I = taxon indigène
C = Cultivé
N = Sténonaturalisé
S = Subspontané
Z = Eurynaturalisé
Intérêt patrimonial NPC (Intérêt patrimonial au niveau régional)
oui = plante d’intérêt patrimonial
Rareté
E = taxon exceptionnel
RR = taxon très rare
R = taxon rare
AR = taxon assez rare
PC = taxon peu commun
C = taxon commun
CC = taxon très commun
Législation :
R1 = Protection régionale
EEE NPC : Espèces Exotiques Envahissantes en Nord- Pas-deCalais
P : Espèce Exotique Envahissante Potentielle
A : Espèce Exotique Envahissante Avérée
Tableau 35. Liste des espèces végétales recensées sur l’aire d’étude
Nom scientifique
Achillea millefolium L.
Nom français
Rareté
NPC
Menace
NPC
Législation
Intérêt
patrimonial
NPC
I(C)
CC
Ammophila arenaria (L.)
Oyat
Link
I(NAC)
AR{AR,?,E
LC
}
Anthriscus caucalis Bieb.
I
PC
LC
Armeria maritima Willd.
Armérie maritime
subsp. maritima
I
R
NT
Atriplex
Edmondst.
Arroche de Babington
I
RR
CR
Oui
Atriplex littoralis L.
Arroche littorale
I
RR
VU
Oui
Bellis perennis L.
Pâquerette vivace
I(SC)
CC
LC
Beta vulgaris L. subsp.
Betterave maritime
maritima (L.) Arcang.
I
R
LC
Oui
Cakile maritima Scop.
I(A)
AR{AR,RR
}
LC
Oui
Calystegia soldanella (L.)
Liseron des dunes
R. Brown
I
R
LC
Oui
Capsella
(L.) Med.
Capselle bourse-à-pasteur
I
CC
LC
Cardamine hirsuta L.
Cardamine hérissée
I
CC
LC
Cardamine pratensis L.
Cardamine des prés
I
C
LC
Cardaria draba (L.) Desv.
Cardaire drave
Z
AC
NA
Carex acutiformis Ehrh.
Laîche des marais
I
AC
LC
Carex arenaria L.
Laîche des sables
I(N)
PC{AR,R}
LC
Carex hirta L.
Laîche hérissée
I
CC
LC
glabriuscula
bursa-pastoris
Achillée millefeuille
Indigén
at NPC
Anthrisque des dunes
Caquillier maritime
BIOTOPE, septembre 2015
EEE NPC
LC
R1
oui
pp
195
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 35. Liste des espèces végétales recensées sur l’aire d’étude
Nom scientifique
Nom français
Carex nigra (L.) Reichard
Rareté
NPC
Menace
NPC
Législation
Intérêt
patrimonial
NPC
I
AR
NT
Centaurea jacea L. subsp.
nigra (L.) Bonnier et Centaurée noire
Layens
I
AC
LC
Cerastium
fontanum
Baumg. subsp. vulgare
Céraiste commun
(Hartm.)
Greuter
et
Burdet
I
CC
LC
Cerastium
Thuill.
I
CC
LC
Cerastium pumilum Curt. Céraiste nain
I
AR
LC
Cerastium
semidecandrum L.
Céraiste scarieux
I
AC
LC
Cirse commun
I
CC
LC
Claytonia perfoliata Donn
Claytonie perfoliée
ex Willd.
Z
AR
NA
Cochlearia danica L.
Cochléaire du Danemark
IZ
AR{AR,R}
LC
Crambe maritima L.
Chou marin
I
R
VU
N1
Oui
Crithmum maritimum L.
Criste marine ; Fenouil marin
I
; Perce-pierre
RR
NT
C0
Oui
Dactylis glomerata L.
Dactyle aggloméré
I(NC)
CC
LC
I
C
LC
AR{AR,E}
LC
Cirsium
Ten.
glomeratum
vulgare
(Savi)
Laîche noire
Indigén
at NPC
Céraiste aggloméré
Diplotaxis tenuifolia (L.)
Diplotaxis à feuilles ténues
DC.
Elymus farctus (Viv.)
Runemark ex Melderis
Chiendent nord-atlantique ;
subsp.
boreoatlanticus
I(A)
Chiendent à feuilles de jonc
(Simonet et Guinochet)
Melderis
Elytrigia sp.
Erophila
Chevall.
EEE NPC
Oui
Oui
Chiendent
verna
(L.)
Drave printanière
I
CC
LC
Eryngium maritimum L.
Panicaut maritime
I
R
LC
Erysimum
Crantz
Giroflée des murailles
ZS(C)
PC
NA
Euphorbe maritime
I
AR
LC
Oui
Festuca rubra L. subsp.
Fétuque des sables
arenaria (Osbeck) Aresch.
I
AR
LC
Oui
Galium aparine L.
Gaillet gratteron
I
CC
LC
Geranium molle L.
Géranium mou
I
CC
LC
Halimione portulacoides
Obione faux-pourpier
(L.) Aell.
I
RR
NT
Hedera helix L.
I(C)
CC
LC
cheiri
Euphorbia paralias L.
(L.)
Lierre grimpant
BIOTOPE, septembre 2015
R1;C0
Oui
Oui
196
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 35. Liste des espèces végétales recensées sur l’aire d’étude
Nom scientifique
Nom français
Indigén
at NPC
Rareté
NPC
Menace
NPC
Législation
Intérêt
patrimonial
NPC
Heracleum sphondylium
Berce commune
L. cf. var. sphondylium
I
CC
LC
Hieracium pilosella L.
I
C
LC
Himantoglossum hircinum
Orchis bouc
(L.) Spreng.
I
AR
LC
Hippophae rhamnoides L.
Argousier faux-nerprun
subsp. rhamnoides
I(C)
PC
LC
Oui
Honckenya peploides (L.)
Pourpier de mer
Ehrh.
I
R
NT
Oui
Juncus inflexus L.
Jonc glauque
I
CC
LC
Lactuca virosa L.
Laitue vireuse
I
R
NT
Lamium album L.
Lamier blanc
I
CC
LC
Lamium purpureum L.
Lamier pourpre
I
CC
LC
Lathyrus pratensis L.
Gesse des prés
I
CC
LC
Élyme des sables
I(C)
R
NT
Troène commun
I(C)
CC
LC
Luzule champêtre
I
AC
LC
Lycium barbarum L.
Lyciet commun
Z(SC)
AR{AR,RR
?}
NA
Matricaria maritima L.
Matricaire maritime (s.l.)
I
CC
LC
Mentha aquatica L.
Menthe aquatique
I
C
LC
Mentha suaveolens Ehrh.
Menthe crépue ; Menthe à
I
feuilles rondes
R
NT
Mercurialis annua L.
Mercuriale annuelle
I
CC
LC
Myosotis sp
Myosotis
Ophrys apifera Huds.
Ophrys abeille
I
AC
LC
Phleum arenarium L.
Fléole des sables
I(A)
AR{AR,E}
LC
Oui
Plantago coronopus L.
Plantain corne de cerf
I(N?ASC
)
PC{PC,(R)
LC
}
Oui
Plantago lanceolata L.
Plantain lancéolé
I
CC
LC
Plantago major L.
Plantain à larges feuilles
I
CC
LC
Plantago media L.
Plantain moyen
I
AC
LC
Poa pratensis L.
Pâturin des prés
I(NC)
CC
LC
Populus alba L.
Peuplier blanc
C(NS)
AR?
NA
Populus cf nigra
Peuplier noir
Potentilla reptans L.
Potentille rampante
I
CC
LC
Leymus
Hochst.
arenarius
Épervière piloselle
(L.)
Ligustrum vulgare L.
Luzula
DC.
campestris
(L.)
BIOTOPE, septembre 2015
EEE NPC
A2<>6;
C(1)
Oui
N1
Oui
P
pp
Oui
R1;A2<>6
;C(1)
Oui
197
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 35. Liste des espèces végétales recensées sur l’aire d’étude
Nom scientifique
Nom français
Indigén
at NPC
Rareté
NPC
Menace
NPC
Primula veris L.
Primevère officinale
I(C)
C
LC
Prunus spinosa L.
Prunellier
I(NC)
CC
LC
Ranunculus repens L.
Renoncule rampante
I
CC
LC
Rosa sp.
Rosier
Rubus sp.
Ronce
Rumex acetosa L.
Oseille sauvage
I
CC
LC
Rumex obtusifolius L.
Patience à feuilles obtuses
I
CC
LC
Sagina apetala Ard.
Sagine apétale
I
CC
LC
Salsola kali L.
Soude kali (s.l.)
I
R
LC
Sambucus nigra L.
Sureau noir
I(NSC)
CC
LC
Saxifraga tridactylites L.
Saxifrage tridactyle
I
AC
LC
Senecio inaequidens DC.
Séneçon du Cap
Z
AC
NA
Senecio jacobaea L.
Séneçon jacobée ; Jacobée
I
CC
LC
Sonchus sp.
Laiteron
Stellaria pallida (Dum.)
Stellaire pâle
Piré
I
AR
LC
Tanacetum vulgare L.
Tanaisie commune
I(C)
CC
LC
Tragopogon pratensis L.
Salsifis des prés
I
C
LC
Trifolium scabrum L.
Trèfle scabre
I
R
LC
Ulmus minor Mill.
Orme champêtre
I(NC)
CC
LC
Urtica dioica L.
Grande ortie
I
CC
LC
Valerianella sp.
Doucette
Veronica hederifolia L.
Véronique à feuilles de lierre I
subsp. hederifolia
CC
LC
Veronica persica Poiret
Z
CC
NA
Vicia hirsuta (L.) S.F.
Vesce hérissée
Gray
I
C
LC
Vicia sativa L.
Vesce cultivée
I(ASC)
CC
LC
Vinca major L.
Grande pervenche
C(NS)
R?
NA
Viola curtisii E. Forster
Pensée de Curtis ; Pensée des
I
dunes
R
LC
Véronique de Perse
BIOTOPE, septembre 2015
Législation
Intérêt
patrimonial
NPC
EEE NPC
Oui
P
Oui
N2
Oui
Non
198
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Annexe 5.
Liste des espèces d’oiseaux nicheurs connus sur la
commune de Sangatte (Source : base de données SIRF).
Tableau 36. Bibliographie concernant les oiseaux nicheurs à l’échelle de la commune
de Sangatte (source : SIRF)
Nom Latin
Nom Français
Protection
France
AIDO
Liste
rouge
France
(2011)
Liste rouge
nicheurs
NPdC
Statut
nicheur
localement
Prunella modularis
Accenteur mouchet
Protégée
LC
Accipiter gentilis
Autour des palombes
Protégée
LC
Motacilla alba
Bergeronnette grise
Protégée
LC
Cettia cetti
Bouscarle de Cetti
Protégée
LC
Pyrrhula pyrrhula
Bouvreuil pivoine
Protégée
VU
Emberiza schoeniclus
Bruant des roseaux
Protégée
LC
En déclin
Possible
Emberiza citrinella
Bruant jaune
Protégée
NT
En déclin
Possible
Miliaria calandra
Bruant proyer
Protégée
NT
Possible
Coturnix coturnix
Caille des blés
Chassable
LC
Possible
Carduelis carduelis
Chardonneret élégant
Protégée
LC
Probable
Cisticola juncidis
Cisticole des joncs
Protégée
LC
En danger
Possible
Galerida cristata
Cochevis huppé
Protégée
LC
En déclin
Probable
Corvus corone
Corneille noire
Chassable
LC
Probable
Sturnus vulgaris
Etourneau sansonnet
Chassable
LC
Certain
Phasianus colchicus
Faisan de Colchide
Chassable
LC
Certain
Sylvia atricapilla
Fauvette à tête noire
Protégée
LC
Probable
Sylvia curruca
Fauvette babillarde
Protégée
LC
Probable
Sylvia borin
Fauvette des jardins
Protégée
LC
Probable
Sylvia communis
Fauvette grisette
Protégée
NT
Probable
Fulmarus glacialis
Fulmar boréal
Protégée
LC
Possible
Gallinula chloropus
Gallinule poule-d'eau
Chassable
LC
Probable
Garrulus glandarius
Geai des chênes
Chassable
LC
Probable
Luscinia svecica
Gorgebleue à miroir
Protégée
LC
Probable
Certhia brachydactyla
Grimpereau des jardins
Protégée
LC
Possible
Turdus viscivorus
Grive draine
Chassable
LC
Probable
Turdus philomelos
Grive musicienne
Chassable
LC
Probable
Asio flammeus
Hibou des marais
Protégée
Asio otus
Hibou moyen-duc
Protégée
LC
Possible
Delichon urbica
Hirondelle de fenêtre
Protégée
LC
Certain
Riparia riparia
Hirondelle de rivage
Protégée
LC
Localisé
Certain
Hirundo rustica
Hirondelle rustique
Protégée
LC
En déclin
Possible
Haematopus ostralegus
Huîtrier pie
Chassable
LC
Vulnérable
Possible
Hippolais icterina
Hypolaïs ictérine
Protégée
VU
En déclin
Probable
Hippolais polyglotta
Hypolaïs polyglotte
Protégée
LC
Possible
Carduelis cannabina
Linotte mélodieuse
Protégée
VU
Possible
Locustella naevia
Locustelle tachetée
Protégée
LC
Certain
Apus apus
Martinet noir
Protégée
LC
Probable
Aegithalos caudatus
Mésange à longue queue Protégée
LC
Probable
BIOTOPE, septembre 2015
X
VU
Probable
Localisé
Possible
Certain
Vulnérable
Probable
Possible
En danger
Possible
199
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 36. Bibliographie concernant les oiseaux nicheurs à l’échelle de la commune
de Sangatte (source : SIRF)
Nom Latin
Nom Français
Protection
France
AIDO
Liste
rouge
France
(2011)
Liste rouge
nicheurs
NPdC
Statut
nicheur
localement
Parus major
Mésange charbonnière
Protégée
LC
Certain
Passer domesticus
Moineau domestique
Protégée
LC
Certain
Passer montanus
Moineau friquet
Protégée
NT
En déclin
Probable
Rissa tridactyla
Mouette tridactyle
Protégée
NT
Localisé
Probable
Perdix perdix
Perdrix grise
Chassable
LC
En déclin
Probable
Charadrius dubius
Petit Gravelot
Protégée
LC
Acrocephalus
schoenobaenus
Phragmite des joncs
Protégée
LC
Dendrocopos major
Pic épeiche
Protégée
LC
Probable
Picus viridis
Pic vert
Protégée
LC
Certain
Pica pica
Pie bavarde
Chassable
LC
Probable
Columba oenas
Pigeon colombin
Chassable
LC
Probable
Columba palumbus
Pigeon ramier
Chassable
LC
Possible
Phylloscopus trochilus
Pouillot fitis
Protégée
NT
Probable
Phylloscopus collybita
Pouillot véloce
Protégée
LC
Probable
Regulus ignicapillus
Roitelet
bandeau
Protégée
LC
Luscinia megarhynchos
Rossignol philomèle
Protégée
LC
Probable
Erithacus rubecula
Rougegorge familier
Protégée
LC
Probable
Acrocephalus scirpaceus
Rousserolle effarvatte
Protégée
LC
Acrocephalus palustris
Rousserolle verderolle
Protégée
LC
Streptopelia turtur
Tourterelle des bois
Chassable
LC
Streptopelia decaocto
Tourterelle turque
Chassable
LC
Possible
Troglodytes troglodytes
Troglodyte mignon
Protégée
LC
Certain
à
triple
Probable
Vulnérable
Probable
Certain
En déclin
Probable
Probable
En déclin
Probable
Légende :
AIDO (X) : Espèce inscrite à l’annexe I de la Directive Européenne 2009/147/CE dite « Directive Oiseaux ».
Protection : X = espèce protégée à l’échelle nationale (art. 3 de l’arrêté du 29/10/2009)
Liste Rouge France (Espèces inscrites à la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs de France métropolitaine, UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS - 2008) :
VU = taxon vulnérable
NT = taxon quasi-menacé
LC = taxon non menacé
NA = Non applicable
DD = taxon insuffisamment documenté
LR NPdC (TOMBAL, 2010) : VU : Vulnérable / D : en déclin / R : Rare / L : Localisé / NM : Non menacée
BIOTOPE, septembre 2015
200
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Annexe 6.
Liste des espèces d’oiseaux contactés en période hivernale sur
l’aire d’étude rapprochée
Les prospections ont permis de mettre en évidence la présence de 26 espèces dont 21 protégées.
Tableau 37. Liste des espèces contactées durant l’hiver 2014-2015 sur l’aire d’étude
Nom scientifique
Nom vernaculaire
PN
DOI
Menace
France
hivernant
Liste rouge France
hivernants
Statut national
hivernant
CMAP 5
Charadrius Hiaticula
Grand gravelot
X
Chroicocephalus
ridibundus
Mouette rieuse
X
Columba palumbus
Pigeon ramier
Egretta garzetta
Aigrette garzette
X
Erithacus rubecula
Rouge-gorge familier
X
A
surveiller
Zone d’étude
R
LC
Assez commun
LC
Très commun
LC
Très commun
R
NA
Commune
E
NA
Très commun
R
R
X
CMAP 4
Vulnérable NA
Gavia stellata
Plongeon catmarin
X
Larus argentatus
Goéland argenté
X
NA
Commun
R
Larus canus
Goéland cendré
X
LC
Commun
R
Larus fuscus
Goéland brun
X
LC
Commun
R
Larus marinus
Goéland marin
X
NA
Peu commun
R
Macreuse noire
X
LC
Assez
commune
E
Melanitta nigra
Mergus serrator
Harle huppé
X
LC
Peu commun
E
Morus bassanus
Fou de bassan
X
Très commun
E
Parus caeruleus
Mésange bleue
X
LC
Très commun
R
Parus major
Mésange charbonnière
X
LC
Très commune
R
Passer domesticus
Moineau domestique
X
LC
Phalacrocorax carbo
Grand cormoran
X
LC
Commun
R
Prunella modularis
Accenteur mouchet
X
NA
Commun
R
Podiceps cristatus
Grèbe huppé
X
NA
Commun
R
Regulus ignicapilla
Roitelet à triple bandeau X
LC
Stercorarius skua
Grand labbe
NA
X
X
E
Assez commun
R
R
Peu commun
E
Très commune
R
LC
Très commun
R
NA
Très commun
Streptopelia decaocto Tourterelle turque
Sturnus vulgaris
Étourneau sansonnet
Troglodytes
troglodytes
Troglodyte mignon
Turdus merula
Merle noir
NA
Très commun
R
Turdus philomelos
Grive musicienne
NA
Très commune
R
R
X
Légende :
PN : protection nationale
DOI : Directive Oiseaux annexe I
Aire d’étude
R : rapprochée (périmètre d’étude)
E : élargie
BIOTOPE, septembre 2015
201
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Annexe 7.
Liste des espèces d’oiseaux contactés en période de migration
prénuptiale sur l’aire d’étude rapprochée
Les prospections ont permis de mettre en évidence la présence de 57 espèces en période de migration dont
49 protégées.
Tableau 38. Oiseaux contacté sur l’aire d’étude rapprochée
en période de migration prénuptiale
Nom scientifique
Nom vernaculaire
Alauda arvensis
Alouette des champs
C
Apus apus
Martinet noir
PT
Anthus pratensis
Pipit farlouse
PT
Calidris alba
Bécasseau sanderling
PT
Carduelis cannabina
Linotte mélodieuse
PT
Carduelis carduelis
Chardonneret élégant
PT
Carduelis chloris
Verdier d’Europe
Charadrius dubius
Petit gravelot
Charadrius hiaticula
Grand gravelot
PN
Statut
européen
En déclin
DOAI
Statut
oiseaux
de
passage
IUCN
Statut migrateur national
Zone
d’étude
-
NA d
Commune
R;E
-
DD
Très commun
R
-
NA d
Très commun
R;E
-
NA C
Assez commun
R
-
NA C
Commune
R;E
Non-SPEC
-
NA d
Commun
E
PT
Non-SPEC
-
NA d
Commun
R;E
PT
Non-SPEC
-
NA C
Assez commun
R
-
NA
d
Assez commun
R
-
NA
d
très commune
R
X
NA d
Peu commun
R;E
PT
SPEC 3
Non-SPEC
En déclin
Non-SPEC
Non-SPEC
En déclin
SPEC 2
Non-SPEC
Chroicocephalus ridibundus
Mouette rieuse
PT
Non-SPEC
Circus cyaneus
Busard Saint-Martin
PT
Columba palumbus
Pigeon ramier
C
Non-SPEC
-
NA d
Très commun
R;E
Corvus corone
Corneille noire
N
Non-SPEC
-
-
Très commune
R;E
Corvus frugilegus
Corbeau freux
N
Non-SPEC
-
Commun
R
Corvus monedula
Choucas des tours
PT
Non-SPEC
-
Commun
R
Très commune
E
En déclin
SPEC 3
Cyanistes caeruleus
Mésange bleue
PT
Delichon urbicum
Hirondelle de fenêtre
PT
Erithacus rubecula
Rougegorge familier
PT
Falco tinnunculus
Faucon crécerelle
PT
Fulmarus glacialis
Fulmar boréal
PT
Non-SPEC
-
Fringilla coelebs
Pinson des arbres
PT
Non-SPEC
-
Hirundo rustica
Hirondelle rustique
PT
-
Larus argentatus
Goéland argenté
PT
Larus canus
Goéland cendré
Larus fuscus
Goéland brun
Larus marinus
Goéland marin
Larus mélanocéphalus
Mouette mélanocéphale
BIOTOPE, septembre 2015
Non-SPEC
En déclin
SPEC 3
Non-SPEC
En déclin
SPEC 3
En déclin
SPEC 3
Non SPEC
En déclin
SPEC 3
PT
PT
PT
Non-SPEC
-
NA
-
DD
Commune
R
-
NA d
Très commun
E
-
NA d
Commun
R;E
Assez commun
E
NA d
Abondant
R;E
DD
Très commune
R
-
Très commun
R
-
Commun
R
-
Non-SPEC
Non-SPEC
b
-
NA c
Commun
R;E
NA
c
Peu commun
R
NA
c
Peu commune
R
202
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
Tableau 38. Oiseaux contacté sur l’aire d’étude rapprochée
en période de migration prénuptiale
Nom scientifique
Nom vernaculaire
PN
Statut
européen
DOAI
Locustella naevia
Locustelle tachetée
PT
Non-SPEC
-
Luscinia megarhynchos
Rossignol philomèle
PT
Non-SPEC
Melanitta nigra
Macreuse noire
PT
Mergus serrator
Harle huppé
PT
Statut
oiseaux
de
passage
IUCN
Statut migrateur national
Zone
d’étude
NA c
Peu commune
R
-
NA c
Commun
R
Non-SPEC
-
NA c
Assez commune
E
Non-SPEC
-
Peu commun
E
Très commun
E
d
Morus bassanus
Fou de bassan
PT
Non-SPEC
-
NA
Motacilla alba
Bergeronnette grise
PT
Non-SPEC
-
-
Commune
E
Motacilla flava
Bergeronnette printanière
PT
Non-SPEC
-
DD
Commune
R
Numenius phaeopus
Courlis corlieu
C
-
VU
Assez commun
R
Oenanthe oenanthe
Traquet motteux
PT
DD
Commun
R
Parus major
Mésange charbonnière
PT
-
NA d
Abondante
E
Passer domesticus
Moineau domestique
PT
-
NA b
-
E
Phalacrocorax carbo
Grand cormoran
PT
Non SPEC
NA d
commun
Phoenicurus ochruros
Rougequeue noir
PT
Non-SPEC
NA d
Commun
R
Phylloscopus collybita
Pouillot véloce
PT
Non-SPEC
-
Très commune
R
Phylloscopus trochilus
Pouillot fitis
PT
Non-SPEC
DD
Très commun
Platelea leucorodia
Spatule blanche
PT
X
NA c
Peu commune
R
Prunella modularis
Accenteur mouchet
PT
Non-SPEC
-
-
Commun
E
Regulus ignicapilla
Roitelet à triple bandeau
PT
Non-SPEC
-
NA d
-
E
Regulus regulus
Roitelet huppé
PT
Non-SPEC
-
NA d
Commun
E
Riparia riparia
Hirondelle de rivage
PT
-
NA d
Commune
R
Rissa tridactyla
Mouette tridactyle
PT
Non-SPEC
-
DD
Commune
E
Stercorarius skua
Grand labbe
PT
Non-SPEC
-
LC
Régulier
E
Sterna hirundo
Sterne pierregarin
PT
Non-SPEC
-
LC
Commune
r
Streptopelia decaocto
Tourterelle turque
C
Non-SPEC
-
NA d
Partiellement migratrice
E
Sturnus vulgaris
Etourneau sansonnet
C
-
NA c
Très commun
R ;E
Sylvia atricapilla
Fauvette à tête noire
PT
Non-SPEC
-
NA c
Très commune
E
Sylvia communis
Fauvette grisette
PT
Non-SPEC
-
DD
Très commune
Thalasseus sandvicensis
Sterne caugek
PT
-
LC
Commune
R
Turdus merula
Merle noir
C
-
NA d
Très commun
E
d
Très commune
R
Commun
E
En déclin
SPEC 3
En déclin
SPEC-3
Non-SPEC
En déclin
SPEC 3
En déclin
SPEC 2
En déclin
SPEC 3
En déclin
SPEC 3
En déclin
SPEC 2
Non-SPEC
-
Turdus philomelos
Grive musicienne
C
Non-SPEC
-
NA
Uria aalge
Guillemot de troïl
PT
Non-SPEC
-
NA d
BIOTOPE, septembre 2015
203
Reconstruction de la digue de Sangatte (62)
Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement
BIOTOPE, septembre 2015
204
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