Retrouvez dans la plaquette, pour chacun d`eux, les mécanismes en

COP 21
CHANGEMENT
CLIMATIQUE
Les Chambres d’agriculture d’Auvergne
aux côtés des agriculteurs

La 21
e
Conférence des Parties (COP 21) se tiendra à Paris du 30 no-
vembre au 11 décembre 2015, dans le cadre des négociations interna-
tionales sur les changements climatiques.
C’est un rendez-vous important puisqu’il doit aboutir à un nouvel accord
applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement
mondial en deçà de 2°C et de soutenir les pays les plus impactés par
l’évolution du climat. L’agriculture saura trouver une place dans cet ac-
cord : le défi consiste à agir à la fois sur la réduction de l’impact sur
l’effet de serre mais aussi à s’adapter aux évolutions et risques d’un
climat qui change.
Le carbone stocké dans les prairies compense le méthane émis
par les animaux
En Auvergne, la plus grande part (80 %) de la surface agricole utile est vouée à
l’élevage d’herbivores avec des prairies qui s’étendent sur plus de 1,2 M d’hec-
tares. Des travaux menés à grande échelle dans le cadre des projets européens
GreenGrass (Soussana et al., 2007) et CarboEurope (Schulze et al. 2009) mon-
trent que les niveaux de stockage net de carbone se situent en moyenne autour
de 760 kg de C / ha / an. Avec plus de 900 000 hectares de prairies permanentes
et plus de 250 000 hectares de prairies temporaires, les systèmes agricoles au-
vergnats stockent par an plus de 800 000 tonnes de carbone. Exprimée en équi-
valent CO
2
, cette quantité de carbone stockée par les prairies permettrait globa-
lement de compenser la quantité de méthane émise par les animaux valorisant
cette même prairie.
Le secteur agricole/forestier émettait en 2007 5724 kteqCO2 contribuant ainsi à
46 % des émissions totales brutes de GES de la région et 6 % des émissions de
CO2 (source : SRCAE, juin 2012). Avec 51 % de méthane (CH4) et 42 % de protoxyde d’azote (N2O), les émissions de GES
sont essentiellement d’origine non énergétique, en lien direct avec les spécificités de l’agriculture locale (activités d’éle-
vage importantes, présence de grandes cultures). La part de CO
2
dans les émissions est très faible (6 %) : une petit partie
provient du brûlage au champ des résidus agricoles mais la grande majorité est due à la consommation d’énergies fossiles
par les tracteurs et les engins. En 2008, près de 119 ktep d’énergie directe ont été consommés par le secteur agricole, soit
4 % des consommations énergétiques directes totales de l’Auvergne (contre 2 % au niveau national). Si la maitrise de la
demande énergétique reste un enjeu fort pour les exploitations, notamment pour la maitrise de leurs charges, la contribu-
tion du secteur est négligeable par rapport à celles des transports ou du résidentiel qui représentent chacun presque un
tiers de la consommation énergétique finale totale de l’Auvergne.
Les prairies auvergnates
stockent par an plus de
800 000 tonnes de
carbone ! Les systèmes
herbagers jouent ainsi
un rôle bénéfique dans la
lutte contre le chan-
gement climatique en tant
que principaux puits de
carbone au même titre
que les forêts.
Projet AP3C : adaptation des Pratiques Culturales aux Changements Climatiques
Les Chambres d’agriculture du Massif Central s’engagent aux côtés du SIDAM dans un projet de recherche/
développement ambitieux pour l’adaptation des systèmes de production au changement climatique. L’acquisition de ré-
férences agroclimatiques fines adaptées aux milieux herbacés du Massif Central et le transfert de ces références aux
responsables professionnels, conseillers et agriculteurs sont indispensables pour une adaptation durable et perfor-
mante des systèmes d’exploitation du Massif Central. 3 volets seront développés :
• Caractériser les scénarios d’évolution, du fait du changement climatique, des systèmes d’exploitation du Massif
Central
• Sensibiliser les acteurs du monde agricole aux impacts du changement climatique
• Adapter les outils de conseil et de développement agricole aux impacts du changement climatique

Les Chambres d’agriculture d’Auvergne aux côtés des agricul-
teurs dans la lutte contre le changement climatique.
De nombreux leviers d’action, qui font sens avec le développement de l’agro-
écologie, sont activables pour chaque système de production, chaque territoire.
Optimiser la fertilisation
Le pilotage des apports par outils d’aide à la
décision et une meilleure valorisation des en-
grais organiques permettent de gagner en
efficacité économique et de limiter les émis-
sions à l’épandage et lors de la fabrication
des engrais
Prestations plans prévisionnels de fu-
mure, campagnes de reliquats azotés,
utilisation de l’OAD Mes Parcelles®,
éditions de bulletins techniques et de guides pour les grandes
cultures et les fourrages, expérimentation et diffusion des ré-
sultats de stratégies de fertilisation
Ajuster les rations
L’optimisation des protéines dans l’alimenta-
tion des animaux permet de limiter les pertes
via les déjections et les émissions associées.
Par ailleurs, le choix d’aliments autoproduits
ou locaux permet de réduire les émissions
sur le transport.
Formation notamment dans le cadre du
Plan de Professionnalisation Personna-
lisé (PPP), conseil individuel sur l’ali-
mentation des bovins
Valoriser les haies et les arbres
L’arbre positionné au sein de la parcelle
(agroforesterie) ou en bordure (haie) permet
de stocker du carbone dans les sols et de
produire des énergies ou matériaux renouve-
lables. L’arbre joue aussi un rôle fort pour
limiter le ruissellement, la perte de nutri-
ments et l’érosion des sols. Il permet égale-
ment de créer un microclimat protecteur des
animaux et cultures en cas de forte chaleur.
Réalisation d’un guide et fiches expériences pour valori-
ser le bois bocager de la ferme en plaquette, organisa-
tion de journées sur la production de plaquettes boca-
gères
Implanter des couverts et cultures dérobées
La couverture des sols ou les cul-
tures dérobées permettent de lutter
contre les fuites d’azote et les
émissions associées. Les couverts
retournés au sol accroissent le taux
de matière organique, la séquestra-
tion du carbone et la rétention de
l’eau pour une meilleure résilience
aux aléas climatiques.
Réseaux de fermes DEPHY-
écophyto (un des principaux
leviers mis en œuvre dans les exploitations), forma-
tions notamment dans le cadre PPP, organisation de
journées de démonstrations sur la thématiques, édi-
tion de fiches techniques sur les cultures dérobées et
les couverts végétaux
Installer une couverture de fosse à
lisier ou de fumière
La couverture de la fosse permet de
réduire les émissions d’ammoniac
et de méthane et ainsi de mieux
conserver l’azote pour la fertilisa-
tion des cultures. Elle évite égale-
ment la dilution des déjections par
l’eau de pluie et permet d’optimiser
les coûts d’épandage.
Accompagnement des agriculteurs dans leur
conception des bâtiments d’élevage en inté-
grant les enjeux de gestion des déjections
(diagnostic DEXEL)
Optimiser la gestion des prairies
Les prairies sont des puits de car-
bone de grande importance. Même
si la prairie n’entre pas toujours
dans la rotation, l’herbe doit être
cultivée efficacement pour être pro-
ductive et rentable. L’optimisation
de la conduite passe par le choix
des espèces et variétés, les pra-
tiques de semis, d’entretien et de
fertilisation, les pratiques de fauche et de pâturage.
Formations gestion des prairies, pâturage tour-
nant, flore, choix des espèces, bulletins tech-
niques « infos prairie », journées thématiques
herbe, conseil individuel pratiques fourragères / pâtu-
rage
Développer les énergies renouvelables
Chaque économie directe ou indirecte d'éner-
gies fossiles non renouvelables réduit les
émissions de GES. Les 3 principales sources
d’énergie renouvelable dans les exploitations
agricoles sont le solaire photovoltaïque, la
biomasse et l’éolien.
Organisation de journées thématiques
sur les énergies renouvelables avec
visites de bâtiments

Chambre d’agriculture ALLIER
BP 1727 - 03017 MOULINS CEDEX
Tél. [phone]
Chambre d’agriculture CANTAL
BP 239 - 15002 AURILLAC CEDEX
Tél. [phone]
Contacts : Patrick CHAZAL, François-Xavier LEBRETON
mails : [e-mail]
[e-mail]
Chambre d’agriculture HAUTE-LOIRE
BP 20343 - 43012 LE PUY EN VELAY CEDEX
Tél. [phone]
Contact : Mireille DROUILLAT
mail : [e-mail]
Chambre d’agriculture PUY-DE-DOME
11 allée Pierre de Fermat - 63170 AUBIERE
Tél. [phone]
Contact : Stéphane VIOLLEAU
mail : [e-mail]
Chambre d’agriculture AUVERGNE
9 allée Pierre de Fermat - 63170 AUBIERE
Tél. [phone]
Contact : Thomas PACAUD
mail : [e-mail]
Economiser l’énergie
Les économies
d’énergie reposent
sur 2 grands prin-
cipes : connaitre et
maitriser ses con-
sommations et instal-
ler des équipements
performants et éco-
nomes
Journées thématiques
« économies d’énergie » avec
visites de bâtiments, accompa-
gnement avec diagnostic Diaterre, amé-
nagements fonciers pour regrouper les
parcelles et économiser du carburant,
élaboration de références sur les con-
sommations d’énergie dans les éle-
vages herbivores (Inosys réseaux d’éle-
vage), journées banc d’essai tracteur et
formation à l’éco-conduite, accompa-
gnement des agriculteurs dans le Plan
de performance énergétique
Légumineuses
Les légumi-
neuses, ou faba-
cées, sont une
famille de
plantes dont la
particularité est
de pouvoir fixer
l’azote présent
dans l’air, grâce à une association
symbiotique avec des bactéries. Inté-
grées dans les rotations ou en asso-
ciation, ces plantes peuvent per-
mettre des économies d’engrais mi-
néraux qui sont générateurs d’émis-
sions de gaz à effet de serre.
Réseaux de fermes DEPHY-
écophyto (levier mis en œuvre
dans les fermes des réseaux),
mise en œuvre et diffusion des résul-
tats d’essais protéagineux, méteil,
édition de documents techniques ,
organisation de journées thématiques
sur les méteils
Méthaniser les ef-
fluents
Les lisiers et fumiers
émettent naturelle-
ment du méthane qui
peut être valorisé dans
des unités pour la pro-
duction d’énergie re-
nouvelable. De plus, bien utilisé, le di-
gestat peut substituer une partie des
engrais minéraux.
Accompagnement de porteurs de
projet de méthanisation, organisa-
tion de journées d’information
Contacts
Conception et crédits photos : Chambre régionale d’agriculture d’Auvergne - novembre 2015