DEUX FRÈRES 1 Durant notre vie, nous sommes parfois témoins d’événements si profonds que nous avons du mal à les exprimer en mots et à les partager. Toutefois, pour prétendre être un témoin, il est nécessaire de partager véritablement la nouvelle. Cela est d’autant plus vrai en cette époque où les médias déversent sur nous un torrent incessant de nouvelles des plus insignifiantes ou relatent les pires événements s’étant produits! J’ai eu la chance de vivre un de ces événements profonds l’été dernier. Laissez-moi vous faire part de mon témoignage... À la fin du mois de juillet, je me suis jointe à un groupe d’une soixantaine de personnes qui participaient à une retraite spirituelle ayant lieu dans le petit village québécois de Pontbriand dans la région de la Chaudière-Appalaches. Durant une semaine, nous avons vécu une quête spirituelle et de sens marqués par des enseignements, des prières, des actes de dévotions et de nombreuses réflexions. À l’aube, nous nous rejoignions pour prier et invoquer le Seigneur. Nous nous reposions jusqu’en fin d’avant-midi, puis nous nous regroupions encore pour apprendre et laisser nos cœurs fleurir et s’ouvrir à l’amour de Dieu. 2 Nous mangions des repas merveilleux préparés par une âme pleine d’amour, qui saupoudrait ses plats d’attention maternelle. Après le dîner, nous nous réunissions encore une fois pour méditer et laisser les leçons s’enraciner dans nos cœurs avant de les laisser émerger et d’échanger nos réflexions. Après la prière de l’après-midi « Al-Asr », au point culminant de la journée, nous nous sentions renaître de cette rencontre avec notre Seigneur. À ce moment, nous nous regroupions encore pour recevoir d’autres enseignements ainsi que pour apprendre des moyens par lesquels nous pourrions laisser nos cœurs fleurir pour Dieu. Chaque soir, alors que le voile de la nuit s’étendait pour révéler un ciel couvert d’étoiles, nous célébrions le cadeau de la bonne nouvelle en récitant l’histoire de notre bien-aimé Prophète Mohammad — que la paix de Dieu nourrisse son être et notre connexion avec lui. L’endroit où nous nous étions réunis est un centre œcuménique qui se nomme le Versant-La-Noël. C’est suite à une vision que notre hôte, l’Abbé Robert Lebel, prit l’initiative de faire construire cet endroit. Là-bas, le minaret et l’étoile de David côtoient les flèches et les croix, décorant tout autant l’extérieur que l’intérieur du bâtiment. Ainsi, la chapelle peut aussi bien tenir lieu de synagogue que de mosquée. C’est au cœur de cette chapelle qu’avaient lieu nos activités quotidiennes. C’est un réel esprit de paix qui remplit ce lieu! Ce que je désire sincèrement partager, c’est la rencontre entre le Shaykh qui menait notre retraite, le Shaykh Hamdi Ben Aissa, et l’Abbé Robert Lebel. C’est par leur histoire que commence mon véritable témoignage. Cette amitié entre eux fut remplie de vérité absolue! 3 J’en suis touchée jusqu’à maintenant et il semble ne pas y avoir de mots assez précis pour décrire la relation transcendante qui émanait entre ces deux hommes de Dieu. Un moment durant lequel j’étais assise à les regarder et à les écouter parler, je prenais distinctement conscience de la faiblesse de ma nature humaine. Je ressentais une présence angélique m’envelopper durant toute la retraite, mais cette présence se renforçait chaque fois que je voyais ces deux hommes de Dieu. Leur façon d’être ensemble et d’interagir, la manière avec laquelle leur concentration en Dieu ne semblait jamais s’ébranler, et par-dessus tout, l’amour et le respect qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre étaient palpables. Nous entendons toujours parler d’interconfessionnalité. En ces lieux et durant ces moments bénis, je ressentais beaucoup plus que cela. Il s’agissait d’un enchevêtrement de croyances! J’étais bel et bien en présence de deux personnes qui aimaient Dieu profondément, qui étaient en quête de Lui et qui ont dédié leur vie à Le servir. Dès leurs premières conversations, leurs mots se complétaient et il était bien clair qu’ils provenaient d’une même et unique source. L’expérience dont nous avons été témoins durant cette rencontre en fut une de reconnaissance. Ce qui rendait les deux hommes exceptionnels c’est qu’ils semblaient être l’un pour l’autre comme des miroirs au travers desquels, lorsqu’ils étaient réunis, l’amour pur de Dieu circulait. Ainsi étaient réunis deux fils d’un même Père: deux identités abrahamiques voyant l’un dans l’autre leur père bien-aimé Abraham. En écoutant le Shaykh Hamdi donner une leçon sur un sujet donné, suivi par l’Abbé Lebel entonnant, quelques moments plus tard, un chant faisant totalement écho à la leçon du Shaykh, mon esprit devint confus : « Comment cela 4 est-il possible ? », disait-il, et mon cœur répondait simplement : « Comment cela ne pourrait-il pas l’être ? » Cela semblait si normal et naturel... N’est-ce pas ce que nous apprenions depuis le début ? Que nous venons du même courant, de la même source ? Que notre foi, l’Islam, est une continuation du seul et unique message porté par le Prophète Moïse, le Prophète Abraham, le Prophète Isaac, le Prophète Ismaël, le Prophète Noé et le Prophète Jésus que la paix de Dieu nourrisse leurs êtres et notre connexion avec eux! Pour la première fois de ma vie, le nom de tous les Prophètes est devenu plus qu’une simple liste. Shaykh Hamdi les répétait à maintes reprises, et chaque fois, récitait leurs noms amoureusement et sans relâche. Les Prophètes sont les adorateurs de Dieu les plus complets et les plus parfaits. Pour moi, cette récitation des noms des Prophètes devenait une véritable célébration de nos guides bien-aimés. Grâce à Dieu, j’ai pu enfin apprécier ces êtres humains qui sont venus représenter l’humanité entière, agissant par amour pour nous et avec le désir de nous voir réconciliés avec notre Seigneur. Les chants, discours et échanges qui ont suivi nous ont, peu à peu, fait découvrir cette réalité: les Prophètes ont tous été porteurs du même message ! Cette expérience de foi profonde et de compréhension que nous vivions a pris tout son sens alors que Shaykh Hamdi nous a enseigné cette vérité ultime : Tous les Prophètes sont venus avec le même message; un message unique de Dieu pour l’humanité. « Dis à ceux qui Me cherchent que s’ils me demandent; Je suis juste là. S’ils M’invitent dans leur vie; J’y suis déjà. Je les attends et Je répondrai à leur invitation. » Le Saint Coran: Sourate Al Baqara [Chapitre 2: Verset 186] 5 Il y’en a parmi les disciples de Révélations précédentes qui ont eu une foi en Dieu véritable et bien vivante. Ils croient sincèrement en ce qui t’a été révélé (Mohammad) provenant du Seigneur, et en ce qui a été révélé à leurs Prophètes et Messagers. Ils sont humbles et leurs cœurs sont fins prêts à éclore pour la vie que Dieu leur donne. Ils ne choisissent pas les convenances mondaines aux dépens de la recherche de Sa face. En effet, quand on y pense, les convenances mondaines ne sont qu’éphémères et triviales. Ceux-ci seront couverts de grâces éternelles venant de leur Seigneur et ils seront à jamais bénis par Lui. Dieu est prompt à reconnaître tout ce qu’il y a dans vos cœurs et tout ce que vous faites et vous récompensera pour le moindre bien et la moindre bonne intention. Le Saint Coran: Sourate Al Imran [Chapitre 3: Verset 199] L’harmonie dans le langage et l’attitude entre ces deux frères a suscité notre compassion, mais nous a surtout profondément fait réaliser que nous adorons et aimons le même Dieu. Nous venons tous de Lui, et parmi ceux qui reconnaissent Son Existence, il y a ceux qui L’aiment sincèrement et qui Le cherchent véritablement. Chaque nuit, l’Abbé Lebel nous accompagnait, priait avec nous, invoquait Dieu durant la méditation du soir et lors des chants d’éloges du Prophète — que la paix de Dieu nourrisse son être et notre connexion avec lui. Il nous confia 6 que sa vision œcuménique et son rêve étaient maintenant complets, douze ans après en avoir établi les fondations. Il nous dit que maintenant que nous étions là et que nous remplissions la chapelle de notre présence et de notre foi, il ne pouvait se permettre de rester à l’écart. Il dit aussi qu’il aimait écouter Shaykh Hamdi. Il venait toujours durant l’après-midi avec des invités pour que ceux-ci rencontrent notre groupe. Je ne sais pas ce qu’il leur racontait, mais il semblait être comme un fils sincère qui voulait montrer ses nouveaux amis à sa famille : fier d’eux et protecteur ! Lors d’une journée spéciale, il a invité quatre personnes qui étaient avec lui durant la construction du projet du centre de retraite. Il y avait deux religieuses, l’architecte de la chapelle et l’ami avec lequel l’Abbé Lebel avait partagé son rêve et sa vision. Vous pouvez imaginer que l’Abbé Lebel leur a téléphoné pour leur dire : « C’est enfin vrai ! Nous avons construit ce minaret, et aujourd’hui, ces gens sont venus à notre rencontre ! Ce projet en valait la peine ! » Nous étions en effet le premier groupe à utiliser le minaret. L’appel à la prière émanant de ce minaret, bâti depuis plus d’une décennie, était magnifique à entendre ! C’était bien un moment merveilleux à vivre... Toutefois, ce qui rendait l’expérience complète était de ressentir l’amour que ces deux hommes (l’Abbé Lebel et le Shaykh Hamdi) s’échangeaient et avaient l’un pour l’autre : l’amour de Dieu et l’amour en Dieu. Il s’agissait d’un amour authentique et plein de reconnaissance. Ils partageaient un même but : servir Dieu en appelant à Lui ceux qui Le cherchent. 7 En vérité, cette vision était presque irréaliste ! J’ai souvent vu des musulmans (je m’inclue moi-même) qui interagissent avec les chrétiens avec politesse, mais aussi, avec rigidité. Ils sont chaleureux en surface, mais ressentent une sorte de besoin de se tenir éloignés et de bien établir les frontières, en prenant bien garde de les considérer comme de véritables frères de foi croyant au même Dieu. submergés d’émotions. Après la soirée de rassemblement durant laquelle nous avions célébré le dernier Prophète Mohammad — que la paix de Dieu nourrisse son être et notre connexion avec Lui — Shaykh Hamdi les invita à partager leurs sentiments et leurs états d’âme. L’homme ne pouvait s’empêcher de pleurer. Il confia qu’il ressentait bel et bien la lumière de Dieu dans ce rassemblement. Durant la retraite, le Shaykh a même appelé l’Abbé son frère jumeau. Nous-mêmes avons commencé à ressentir l’amour qu’ils partageaient l’un pour l’autre et l’héritage qu’ils avaient en commun. Finalement, ces mots que nous entendions durant les leçons commençaient à toucher nos cœurs : c’est tout simplement cela que signifiait aimer tous nos frères et sœurs en humanité. Tu trouveras que, parmi les communautés qui t’entourent, ceux qui ont la plus grande affinité et le plus grand amour pour ceux qui suivent cette direction (qui est venue à travers toi, Ô Mohammad), sont ces gens qui portent l’héritage de ceux qui ont dit à Jésus « Nous sommes tes partisans. » C’est parce que parmi eux, il reste des prêtres et des moines, qui les guident, et qui s’efforcent de ne pas être arrogants. 1. Comme l’a dit le Seigneur : N’excluez pas ceux qui, jour et nuit, invoquent le Seigneur; cherchant Sa Face. Votre souci ne devrait pas être de juger la foi qu’ils portent en Dieu; tout comme leur souci ne devrait pas être de juger la vôtre. Ne leur tournez donc jamais le dos. Agir de la sorte (en jugeant leur foi et en les repoussant) constituerait une véritable faute de votre part. Le Saint Coran: Sourate Al An’am [Chapitre 6: Verse 52] Une autre rencontre marquante s’était produite. Un couple qui voyageait dans les environs s’était arrêté pour visiter le centre de retraite. Ils étaient venus pour y passer la nuit sans savoir que nous serions là. Ils se sont joints à nos activités. Durant le repas, ils ont expliqué à Shaykh Hamdi qu’ils étaient protestants et qu’ils cherchaient activement la Vérité, qu’ils aimaient Dieu et qu’ils désiraient Sa Face. Ils nous rejoignirent au moment de la prière, et aussi lors d’un enseignement donné par Shaykh Hamdi. Ils se sont très vite sentis Lorsqu’ils entendent ce qui a été envoyé du Seigneur, tu vois leurs yeux se remplir de larmes lorsqu’ils reconnaissent la vérité qu’ils ont déjà dans leur coeur. Et ils disent : « Ô Seigneur, nous croyons en cela ! Réunis-nous, alors, avec tous ceux qui reconnaissent la Vérité ! Pourquoi ne devrions-nous pas croire en Dieu et en la Vérité qui nous a été transmise, alors que nous sommes impatients que notre Seigneur nous réunisse avec les vertueux ? » Pour cette parole, Dieu les a récompensés de jardins embellis de ruisseaux coulants, et ils y resteront : Voici la récompense de ceux qui font le bien. Le Saint Coran: Sourate Al Ma’ida [Chapitre 5: Verse 82-86] 8 1. Remarquez la manière avec laquelle Dieu porte à notre attention ce point particulier : la vitalité d’une religion est dans sa capacité continuelle à produire de vrais disciples qui sont droits, dédiés à Dieu et divins dans leurs actions et leur comportement, en public et en privé. Les gens pieux, quelle qu’en soit la confession religieuse, sont les exemples du potentiel complet de la voie de Dieu. Ils en sont le fruit parfait. Une religion doit être appréciée par ses Saints et ceux que les communautés religieuses perçoivent comme étant pieux, et non par ses criminels. Il est stupéfiant de voir que les gens aiment Rumi aujourd’hui, mais qu’ils n’aiment pas du tout l’Islam, comme si Rumi était autre que le fruit pur et raffiné de l’Islam, parmi d’autres comme lui. Cette expérience que j’eue le privilège de vivre est importante pour le monde entier. Elle est importante, car nous devons devenir comme ces deux hommes de Dieu. En vérité, nous constatons malheureusement dans trop de discours islamiques contemporains, une sorte d’attitude distante ou même, d’arrogance face aux communautés du Prophète Jésus et du Prophète Moïse — que la paix de Dieu nourrisse leurs âmes et notre connexion avec eux. Cette attitude se manifeste souvent par des « microactions » ; pas toujours en rudesse, mais démontre bien un complexe de supériorité et de la fierté. Tout cela disparaît en voyant le Shaykh Hamdi et l’Abbé Lebel, main dans la main, bras dessus bras dessous alors qu’ils se disaient au revoir. 9 L’Abbé Lebel a ensuite dit quelque chose de fascinant au Shaykh Hamdi durant la cérémonie de fermeture de la retraite. Alors que les étudiants le remerciaient et lui faisaient éloge, il s’adressa au Sheikh avec des mots de reconnaissance et d’éloges que seul un frère peut donner et termina en disant : « Shaykh Hamdi, mon Frère; toi.... tu es un fou! » Et ils éclatèrent de rire en cœur ! Nous savons tous que dans le chemin spirituel, « être fou » est synonyme d’être en dehors des normes et des standards de ce monde en suivant une voie que seule peut prendre une personne qui n’a rien à faire des opinions de ceux qui jugent, et qui se soucient seulement de Dieu et de leur servitude envers Lui. Je sais que l’Abbé Lebel a lui-même dû essuyer plusieurs critiques de la part d’officiels religieux par rapport à sa vision d’un centre de retraite qui honorerait toutes les traditions des enfants d’Abraham. Il avait surtout été attaqué pour avoir inclus le minaret au bâtiment. Ainsi, venant de l’Abbé Lebel, cette déclaration en était une de camaraderie et ne peut être comprise complètement que par ceux qui ont pris de vrais risques pour chercher la Face de Dieu. Pour plusieurs d’entre nous ayant grandi en Occident, et encore plus pour ceux qui y ont grandi en tant que chrétiens, témoigner de la relation entre l’Abbé Lebel et Shaykh Hamdi était une expérience profondément enrichissante. C’était une expérience qui a créé un pont entre la Parole de Dieu qui existe dans l’intellect et la réalité vivante de cette parole qui existe en actions. Soudainement, nous sommes passés de la théorie au palpable : Dieu nous dit que la Direction partagée par Jésus et la Direction partagée par Mohammad — que la paix de Dieu nourrisse leurs êtres et notre connexion avec eux — sont des coupes de la même rivière de Subsistance Divine, et quiconque peut voir et embrasser cette 10 notion est béni. Entre l’Abbé Lebel et Shaykh Hamdi, cette continuité entre ces deux itérations de la Direction de Dieu était et rendait cela clair et indéniable. Dieu est si Généreux : Constant et Éternel, Envoyant toujours Sa Direction à quiconque cherche Sa Face. Ceux auxquels Nous avons confié des Révélations passées sont bien disposés à accueillir celle-ci. Lorsqu’elle (Cette Révélation, à toi mon bien aimé Mohammad) leur est présentée clairement, ils s’exclament : « Nous embrassons entièrement ce message. C’est clairement la Vérité venant de notre Seigneur qui nous guide. Nous attendions cela. Nous abandonnons notre volonté à notre Seigneur et nous sommes bien prêts à recevoir la Direction venant de Lui! » Ces gens sont récompensés deux fois, car ils sont restés fidèles à la promesse qu’ils ont fait à Dieu et consistants dans leur volonté à poursuivre la bonne Direction. Ils ont vécu leur vie en résistant au mal avec le bien, et en donnant charité de la provision avec laquelle Nous les avons bénis. Lorsqu’ils entendaient des paroles vides (la spéculation et la philosophie à propos de la nature de Dieu), ils s’en détournaient et disaient : « Nous avons notre objectif et vous avez le vôtre. Puissiez-vous trouver la paix. Nous ne voulons pas suivre la voie de ceux qui ne cherchent pas la Vérité de tout leur cœur. » Le Saint Coran: Sourate Al Qassas [Chapitre 28: Versets 54-55] 11 Nous pouvons voir le lien entre suivre le Prophète Jésus et suivre le Prophète Mohammad, son Frère — que la paix de Dieu nourrisse leurs êtres et notre connexion avec eux. Nous pouvons voir le même fil de lumière, de révélation, de bien et de Vérité. Nous pouvons voir comment le chemin Mohammédien les embrasse tous et est un sceau d’approbation aux Messages précédents de Dieu. La mère de l’un des organisateurs de la Retraite a ensuite partagé une réflexion magnifique : Pontbriand est le nom de la région où la retraite a eu lieu. Mais ça sonne comme « Pont brillant » Pontbriand sonne comme pont brillant. En effet, qu’était-ce d’autre qu’un pont brillant qui se construisait devant nos yeux, pour que nous puissions marcher vers Dieu et aimer toutes Ses créatures ? Lors de cette rencontre entre deux hommes de Dieu, nous avons bien vu un pont brillant qui liait les Prophètes les uns aux autres, et derrière eux, tous ceux qui les suivent sincèrement. C’est un réel honneur de témoigner de la beauté des amoureux de Dieu. Leur bienveillance mutuelle et leur honneur resteront toujours dans les pensées de tous ceux qui étaient présents en ces lieux. C’est ce dont nous avons tous besoin de vivre encore et encore. Puissions-nous recevoir le cadeau de voir des ponts de lumière se créer. Des ponts brillants, forts et remplis de beauté et de Vérité. Puissions-nous les voir se bâtir les uns après les autres par tous ceux qui cherchent la face de Dieu. Puissions-nous avoir l’honneur d’entendre encore ce genre de témoignage et de ne pas le garder pour nous-mêmes. Je prie afin que ceux qui sont meilleurs et qui le méritent plus que moi portent ce message, y réfléchissent, et en fassent bon usage. Amen. Bismillah ! - Shehnaz Karim 12 Nous avons envoyé nos Messagers avec les preuves de cette vérité et, à travers eux, Nous avons envoyé la révélation du Seigneur et une balance pour peser le bien et le mal afin que les humains se comportent avec équité, qu’ ils maintiennent l’ harmonie cosmique et l’ équilibre dans la création. Nous leur avons fait malléé le fer, dans lequel se trouve un pouvoir immense ainsi que des bienfaits pour l’ humanité. Tout cela vous a été donné afin que soient distingués les véritables serviteurs fidèles à Dieu et Ses apôtres. Et rappelez-vous, Dieu est le Puissant, le Plus Majestueux ! Nous avons envoyé Noé et Abraham comme Nos Apôtres. Parmi leurs descendants, nous avons envoyé d’autres Apôtres. Certains descendants de Noé et d’Abraham ont accueilli la bonne Direction qui leur a été montrée par les apôtres de leur temps, tandis que d’autres qu’ à dévier du droit chemin et à enlever la cape d’ honneur que Nous leur avions donnée. Une fois de plus, Nous avons envoyé des Apôtres sur leurs pas. Nous avons ensuite envoyé Jésus; fils de Marie. Nous lui avons donné l’Évangile et nous avons mis la miséricorde et la compassion dans les cœurs de ses disciples. Après Jésus, ses disciples ont entrepris la tradition monastique (sans pourtant que ce leur soit imposé), afin de chercher la Face et l’agrément de Dieu. Cependant, ils n’ont pas tous pu se tenir à la réalité du monachisme. Nous avons récompensé les fidèles disciples de Jésus, ceux qui ont vraiment cherché à se rapprocher de leur Seigneur. Tandis que d’autres ne cherchaient qu’à dévier du Droit Chemin et à enlever la cape d’ honneur que Nous leur avions donnée. Ô vous qui cherchez vraiment à vous rapprocher de Dieu, continuez à chercher Sa Face et accueillez Son Prophète. Il vous rendra héritiers de deux héritages de grâce. Il vous donnera une lumière qui éclairera votre chemin. Il vous pardonnera — Dieu est le Plus Pardonneur, Plus proche de vous que le plus proche de vos proches. Les Gens à qui Nous avons confié la Révélation et qui lisent et méditent sur les Écritures devraient savoir qu’ ils n’ont aucun pouvoir sur aucune des grâces de Dieu et que la grâce de Dieu n’est qu’entre les mains de Dieu Seul : Il la donne à qui Il veut. La grâce de Dieu est vraiment immense. Le Saint Coran: Sourate Al Hadid [Chapitre 57: Versets 25-29] 13 SHAYKH HAMDI BEN AISSA La mission de Shaykh Hamdi est noble : aider les autres à connaître et développer leur plein potentiel, c’est-à-dire atteindre le bonheur réel et durable en nouant une relation saine avec Dieu. Or, cela ne peut se réaliser que si la préservation et la transmission de l’héritage prophétique est assurée. Grâce aux efforts de son organisme Collectif Sanad et à ses collaborations continues avec les savants qui ont reçu et compris cet héritage, Shaykh Hamdi contribue à former une génération de musulmans équilibrés, illuminés, compatissants et libérés des fausses idées qui se sont glissées dans notre religion et dans nos subconscients et qui constituent de dangereux obstacles dans la voie qui conduit à Dieu le Très Haut. Vous pouvez le joindre à l’adresse suivante: [email protected]. Pour en savoir plus sur tous les projets de Collectif Sanad : W WW. S A N ADC O L L EC TI VE. O RG