Tableaux
Économiques
de l’Artisanat
2012
Observatoire Économique de l’Artisanat
Chiffres clés et analyses sectorielles
Sommaire
TEA | Observatoire Économique de l’Artisanat | 1
L’artisanat dans l’économie réunionnaise ............................................... 2
L’emploi ........................................................................................................................................... 3
La création d’entreprises ............................................................................................ 4
La pérennité des entreprises .................................................................................. 5
L’apprentissage ...................................................................................................................... 6
La formation des actifs ................................................................................................. 7
L’activité ......................................................................................................................................... 8
L’investissement ................................................................................................................... 9
L’implantation des entreprises ...........................................................................10
L’évolution des branches professionnelles ..........................................11
Cette étude est le résultat de la synthèse des interrogations effectuées en 2012
auprès d’un panel de 300 entreprises représentatives des principales branches professionnelles
de l’artisanat, et de l’exploitation des sources statistiques émanant notamment
de l’INSEE Réunion, du Répertoire des Métiers et de l’URMA.
A la lecture des principaux résultats économiques de l’artisanat durant l’exercice 2012, la création
d’une centaine d’emplois nets est une performance qu’il convient de saluer, alors que le secteur en
avait supprimé plus de 300 en 2011. Certes, nous sommes bien loin du rythme annuel de créations
d’emplois des années d’avant-crise, mais ce redressement est d’autant plus prometteur que
d’autres secteurs de l’économie continuent d’en perdre.
Soulignons que ce résultat a été rendu possible grâce à une implication croissante des artisans à
la formation des jeunes par le biais de l’apprentissage, et à l’insertion de nombreux demandeurs
d’emplois, souvent d’anciens salariés licenciés, dans les métiers de l’artisanat. Ce qui montre que
nos professions restent attractives contrairement à certaines idées reçues.
Autre élément encourageant de ce bilan, c’est le niveau des investissements des entreprises qui
continue de progresser pour dépasser cette année les 70 millions d’euros. Bien sûr là aussi, les
efforts à fournir pour retrouver les valeurs moyennes observées d’avant 2008, où les sommes
investies approchaient annuellement les 140 millions d’euros, sont importants. Mais ils montrent
que malgré les tensions financières, il y a des artisans qui ne baissent pas les bras.
Cette vision positive de l’économie artisanale ne doit toutefois pas masquer la situation fragile de
nombreuses entreprises.
Ainsi les préoccupations du secteur demeurent : manque de chantiers, concurrence exacerbée avec
les grandes entreprises qui se positionnent sur des marchés de taille intermédiaire, hausse des
coûts de production (matières premières et main d’œuvre) jugée plus rapide que celle des prix. Il
faut également noter que la faiblesse de l’activité et la persistance des problèmes de trésorerie liés
notamment aux créances impayées, ont conduit à une accumulation de dettes sociales et fiscales
dans un nombre croissant d’établissements.
Sur un tout autre registre, avec le développement de l’auto-entrepreneuriat (41% des nouveaux
inscrits en 2012), nous assistons à la fois à une plus grande atomisation et précarisation d’une
partie des travailleurs indépendants.
Pour limiter les risques de défaillance, les entreprises les plus dynamiques se positionnent sur des
marchés en devenir, comme ceux de la réhabilitation, de la rénovation de l’habitat ou du logement
social dans le bâtiment. Les quelques expériences réussies ne sont toutefois pas suffisantes pour
permettre au secteur de retrouver un nouvel élan. Aujourd’hui encore, l’avenir du secteur des
métiers reste très profondément lié à une économie réunionnaise qui tarde à retrouver de nouveaux
relais de croissance.
Bernard PICARDO
Président de la Chambre de Métiers
et de l’Artisanat de la Réunion
Édito
L’artisanat occupe une place singulière au sein de notre
économie. Ses activités sont transverses à l’industrie,
au commerce et aux services, et exercées dans le cadre
de Petites et Moyennes Entreprises (PME) ou de micro-
entreprises.
D’un point de vue juridique, l’appartenance d’une entreprise au
Répertoire des Métiers est délimitée par la loi du 5 juillet 1996
et le décret d’application du 2 avril 1998. L’artisanat regroupe
l’ensemble des personnes physiques ou morales employant au
plus 10 salariés au moment de leur immatriculation, et réalisant
une activité indépendante de production, de transformation, de
réparation ou de prestation de services. La législation consacre
également l’existence d’un droit de suite (décret N°95-1287
du 14 décembre 1995) qui stipule qu’au delà de 10 salariés, le
chef d’entreprise peut conserver, sous certaines conditions de
qualification, son inscription au Répertoire des Métiers.
Ainsi défini, l’artisanat fait travailler dans l’île 14 715 entreprises
et 25 945 salariés, soit respectivement le tiers des entreprises
réunionnaises et près d’un cinquième des effectifs salariés du
secteur marchand. En 2012, le chiffre d’affaires des entreprises
artisanales est estimé à 1,62 milliard d’euros. Comparativement
aux autres secteurs de notre économie, ces données prennent
toute leur importance. Ainsi, à titre d’illustration les recettes du
tourisme sont évaluées pour 2011 à plus de 388 millions d’euros
et celles de l’agriculture approchent les 400 millions d’euros.
La lecture de ces indicateurs traduit bien le poids significatif de
l’économie artisanale.
Q Définitions et repères
En dépit d’un contexte économique toujours dégradé, le secteur des
métiers maintient le niveau général de ses emplois. Le secteur compte
40 660 actifs à la fin 2012 (+0,2%), soit un niveau proche de celui de
l’an passé. Cette stabilité rompt avec la baisse de 2011 grâce à une
augmentation des emplois non salariés (+2%) et de l’apprentissage
(+1,8%). Les effectifs salariés en revanche accusent un recul de 0,8%.
Sur le plan intra-sectoriel, les métiers de bouche se distinguent en
affichant les résultats les plus satisfaisants.
Q Évolution par secteur
Q Évolution annuelle de l’emploi*
* Données au 31 Déc.
2012
40 660
+0,2%
2011
40 580
-0,8%
41 862
2008
+4,2%
40 021
2009
-4,4%
40 917
2010
+2,2%
Entreprises Salariés
Alimentation + 5,1% + 1,2%
Production + 1,2% - 3%
Bâtiment + 0,8% - 0,7%
Services + 2,9% - 0,2%
TOTAL + 2% - 0,8%
Entreprises(1)
Salariés (2)
ALIMENTATION 1 775 3 694
Boulangerie, pâtisserie, glacier 571 1 664
Boucherie, charcuterie 253 450
Restauration - plats à emporter 951 1 580
PRODUCTION 2 433 5 261
Travail des métaux 646 2 252
Textile, cuir 186 116
Bois, mobilier 259 386
Bois, charpente menuiserie
262 246
Imprimerie, graphisme 222 428
Horlogerie, bijouterie 102 246
Autres fabrications 756 1 587
TIMENT 6 295 10 408
Gros-œuvre 2 441 5 102
Second-œuvre 2 714 3 362
Bois 259 328
Travaux publics 881 1 616
SERVICES 4 212 6 582
Mécanique automobile 944 2 094
Transport 591 628
Soins de la personne 1 267 1 216
Photographie 185 222
Fleuristerie 116 97
Autres services 1 109 2 325
TOTAL 14 715 25 945
Q Emploi par secteur
Source : RM. (1) Unités actives 31-12-2012 (2) Estimations - y. c. apprentis
Chiffres clés 2012
Le poids économique de l’artisanat
40 660 emplois
> soit 17% de la population active occupée
14 715 entreprises en activité
> soit 1/3 des entreprises réunionnaises
25 945 salariés, dont 2 217 apprentis
1,62 milliard d’ de chiffre d’affaires
Source : OEA
Q Structure de l’appareil de production réunionnaise
Catégories %
Entreprises %
Salariés Secteurs dominants
Micro Entreprises (< 10 salariés) 95,4% 30,2% Services aux particuliers, construction,
commerces, restauration
• PME (< 250 salariés) 4% 35,2% Services aux entreprises
• Entreprises de taille intermédiaire (250 à - 5 000 salariés) 0,4% 16,8% Activités immobilières
• Grandes Entreprises (≥ 5 000 salariés) 0,2% 17,8% Activités nancières, assurances,
énergie
Source : Insee - Inf. rapides n°261 - Avril 2013 - Données 2010
TEA | Observatoire Économique de l’Artisanat | 32 | TEA | Observatoire Économique de l’Artisanat
Lartisanat dans l’économie réunionnaise Lemploi
L’alimentation : un secteur attractif : + 2,4%
Après leur bonne performance de 2011, les activités alimentaires
continuent de se développer. Le rythme de croissance des emplois a
cependant quelque peu perdu de son allure : +2,4% en 2012 contre
+3,9% l’année précédente. Les évolutions les plus remarquables
portent principalement sur les activités pain, glace, sandwicherie et
plats cuisinés. Dans la pâtisserie traditionnelle et le secteur viande
(-0,4%) les effectifs ont tendance à se tasser. L’alimentation est le seul
secteur de l’artisanat où toutes les catégories d’emploi augmentent :
emploi non salarié (+5,1%), effectif d’apprentis (+5,7%) et salariés
(+1,2%).
La production : un nouvel allègement des effectifs : - 1,7%
Pour la deuxième année consécutive, l’emploi dans les secteurs de
la production décline. La particularité de ce recul c’est qu’il affecte
pratiquement toutes les professions : travail des métaux, textile-
couture, imprimerie-graphisme, bois-ameublement et artisanat d’art.
Seul élément encourageant, les baisses constatées restent de faibles
amplitudes.
Le bâtiment : une stagnation de l’emploi : - 0,1%
Les données recueillies auprès des entreprises du bâtiment sont
moins dégradées qu’en 2011. Elles ne permettent pas pour autant de
percevoir des signes tangibles de redressement. Au rang des activités
ayant mieux résisté à la crise figurent l’électricité et la peinture. A
l’opposé, les professions particulièrement sous tension sont celles du
gros-oeuvre, de la menuiserie bois, et de la métallerie.
Services : une légère progression des emplois : + 1%
Dans les services, les professions en lien avec la mode (esthétique,
coiffure) et l’automobile (entretien courant et réparation) attirent
toujours un nombre croissant d’acteurs. Elles permettent ainsi aux
emplois de conserver pratiquement le même rythme d’évolution
depuis deux ans. Mais plus encore que 2011, ce sont davantage l’auto-
entrepreneuriat et l’apprentissage qui ont autorisé la progression de
l’emploi cette année.
Q Structure de l’appareil de production artisanale
4%
Source : OEA
PME (≥ 10 salariés)
Micro-entreprises (< 10 salariés)
96%
Q Chiffres clés des autres secteurs économiques
Volumes d’aaires (en millions d’euros)
Tourisme (1) 388,70
Agriculture (2) 399,40
Industrie (3) 2 021,00
Commerce (4) 9 050,00
(1) source : ORT - valeur 2011 • (2) source : DAAF - valeur 2011
(3) et (4) source : Insee - valeur 2007
69%
51%
38%
67%
Boulangerie Maçonnerie Coiure
A domicile
En salon
Avec 2 102 établissements créés en 2012 et 1 562 cessations
d’activité, le solde des mouvements d’entreprises artisanales
reste excédentaire au Répertoire des Métiers (+ 540). Toutefois,
comparée aux valeurs de 2011 (solde de + 939), la progression du
tissu économique fléchit de plus en plus sous le coup d’un double
phénomène :
Une baisse sensible des créations d’entreprises de 6,8%
À l’exception de l’alimentation en stagnation, le recul des
immatriculations affecte tous les autres secteurs de l’artisanat : -14%
pour la production, -7% pour le bâtiment et les services. Dans la
construction entre 2010 et 2012, le rythme de progression du tissu
artisanal a même été pratiquement divisé par trois.
La part des auto-entrepreneurs dans les inscriptions atteint cette
année les 41%, soit trois points de plus qu’en 2011. Comme pour
les années précédentes, les créateurs sont avant tout une population
jeune et masculine. 68% des entrepreneurs étaient avant leur
enregistrement au Répertoire des Métiers, des demandeurs d’emploi
dont 10% de bénéficiaires du revenu de solidarité active.
Une hausse prononcée des radiations d’entreprises de 18,7%
Paradoxalement, ce sont dans les métiers de service et de
l’alimentation, souvent présentés comme moteurs de la croissance
économique artisanale ces dernières années, que les arrêts d’activité
ont été les plus fréquents.
La multiplication des fermetures d’entreprises est bien sûr liée au
contexte économique dégradé. Ce n’est cependant pas la seule
explication possible. En effet analysées en détail, les statistiques
montrent la présence d’un contingent important d’auto-entrepreneurs
dans les radiations, jusqu’à 40% dans les activités de service. Au
total ce ne sont pas moins de 430 auto-entrepreneurs qui ont
clôturé leur affaire en 2012. Pour la plupart d’entre eux, la cessation
intervient au bout de deux années d’exercice, et coïncide avec
l’arrivée des premiers appels à cotisations obligatoires auprès des
caisses sociales.
Fort heureusement, la conjonction de ces différents mouvements ne
remet pas en cause la progression, certes ralentie, du nombre de
ressortissants au Répertoire des Métiers.
Avec plus de 2 000 entreprises créées en moyenne chaque année,
le secteur des métiers accueille un flux important de nouveaux
inscrits. S’il est assez facile de s’installer (certaines activités
ne nécessitent qu’un investissement réduit et une qualification
minimale), il n’est pas si évident d’en vivre et de profiter d’une
clientèle durable.
Le taux de pérennité à trois ans des entreprises créées en 2009
atteint aujourd’hui les 63%. En plaçant le curseur plus loin, les
chances de survie d’une entreprise, cinq ans après sa création,
passent à 55%.
Le profil du créateur (sa qualification, son statut initial), le choix de la
forme juridique de l’entreprise (société ou entreprise individuelle),
l’investissement initial, et le secteur d’activité influent fortement
sur la pérennité des entreprises. A titre d’illustration, la proportion
des structures sociétaires exerçant une activité artisanale et
franchissant la cap des trois ans d’ancienneté s’élève à 85%, alors
que chez les entrepreneurs individuels elle arrive à peine à 50%.
Pour celles qui n’ont pu maintenir le cap, les principales causes
de radiation sont avant tout d’ordre économique voire judiciaire
(74%). Les motifs les plus souvent invoqués pour justifier l’arrêt
des affaires tiennent aux difficultés de trésorerie (impayés de
clientèle, marges insuffisantes, etc) ou à la faiblesse des carnets
de commande (manque de débouchés). Dès lors, les radiations
pour raisons commerciales consécutives à des cessions ou
transformations ou même pour des motifs naturels, apparaissent
somme toute secondaires.
1000
1500
2000
2500
1 312
1 414 1 165
2 196
1 489
2 055
2011
Immatriculations
1 316
1 562
2 255
2 102
Radiations
2008 2009 2010 2012
Q
Créations et radiations d’entreprises
Q Principales causes de radiation
Q
Immatriculations par secteur
Statuts
Q Présence féminine Q Nature des créations
27%
26%
Sociétés
33%
Entreprises
Individuelles
41%
Auto-
entrepreneurs
@
Source : RM
% EntreprisesAnnées (N)
1990 37%
1995 43%
2000 53%
2007 55%
Q Taux de survie des entreprises à 5 ans
Source : RM
Q
Origine des porteurs de projet
58% 32%
10%
2012 2011
Naturelles
- Décès- maladie - retraite
- Évolution professionnelle
20% 22%
Commerciales
- Cession, transformation 5% 6%
Judiciaires 14% 14%
Économiques
- Dicultés nancières
- Manque de débouchés
62% 58%
Source : RM.
TEA | Observatoire Économique de l’Artisanat | 54 | TEA | Observatoire Économique de l’Artisanat
Bénéciaires
du RSA Demandeurs
d’emploi
Salariés
et autres
18%
13%
38%
31%
Alimentation
Production
Bâtiment
Services
La création d’entreprises La pérennité des entreprises
85%
50%
63%
Sociétés Entreprises
Individuelles
Ensemble
Q Taux de survie des entreprises à 3 ans
Selon le statut
Selon l’activité
2010 2011 2012
ALIMENTATION 258 300 317
Boulangerie-pâtisserie-glacier 197 236 254
Boucherie-charcuterie 61 64 63
PRODUCTION 104 97 96
Bois, ameublement 36 33 27
Textile, cuir 6 3 4
Imprimerie, graphisme 38 31 24
Bijouterie 6 2 3
Prothèse dentaire 18 16 14
Autre - 12 24
TIMENT 989 984 955
Maçonnerie 208 208 199
Plomberie, froid et climatisation 149 142 161
Peinture, plâtrerie 107 114 102
Électricité 201 201 190
Carrelage 17 16 27
Aluminerie-métallerie 182 180 155
Menuiserie bois et charpente 108 103 93
Travaux publics 17 20 28
SERVICES 760 796 849
Mécanique automobile 253 264 277
Soins de la personne 346 345 387
Fleuristerie 11 11 12
Photographie 7 7 5
Autres services 143 169 168
TOTAL 2 111 2 177 2 217
En dépit de la morosité ambiante, les artisans continuent de faire
confiance aux jeunes. Leur implication en faveur de l’apprentissage
porte ainsi le nombre total d’apprentis inscrits dans les Universités
Régionales des Métiers et de l’Artisanat (URMA) à 2 217 au 31
décembre 2012, soit une progression de 1,8% par rapport à l’an passé.
La proportion des apprentis préparant un diplôme de niveau IV (de type
Bac Pro) ou plus affiche même une hausse de 9% cette année.
Les ajustements récents des politiques publiques en faveur de l’insertion
professionnelle des jeunes, parmi lesquelles figurent la revalorisation du
statut de l’apprenti (loi de juillet 2011), la reconduction d’un réseau de
« développeurs » visant à faciliter les mises en relation entre entreprises
et jeunes, et la modernisation des pôles de formation labellisés « URMA »,
concourent également à ce bon résultat.
L’augmentation ainsi constatée profite d’abord aux métiers de service
(+6,6%), en particulier à ceux de l’esthétique, de la coiffure et de la
mécanique, pour lesquels plus d’une cinquantaine d’emplois nets ont été
créés au cours du second semestre. Elle s’étend ensuite aux branches
agroalimentaires (+5,7%), principalement dans les sections boulangerie et
pâtisserie (+20 emplois nets). En revanche dans les activités de production
(-1%) et les corps d’état du bâtiment (-2,9%), les effectifs déclinent
sensiblement. La situation est toutefois contrastée selon les métiers. La
contraction des embauches est surtout visible dans la peinture, l’électricité,
la métallerie, et la menuiserie bois. Font exception la plomberie, le carrelage
et les nouvelles sections liées aux travaux publics, créneaux pour lesquels
les signatures de contrat ont été plus nombreuses que les ruptures.
Analysé selon ses principales caractéristiques, l’apprentissage traditionnel
à dominante masculine et basé sur le diplôme du CAP (62% des effectifs)
reste dominant, mais cohabite désormais avec un apprentissage de type
Bac Professionnel voire post-Baccalauréat, s’ouvrant de plus en plus sur les
spécialités de services. 38% des jeunes préparent aujourd’hui un diplôme de
niveau IV ou plus, contre seulement un quart en 2007 (24%), soit 14 points
de progression en l’espace de cinq ans.
2012
NIVEAU V
NIVEAU IV & III
20112010
783 852
665
1446 1394 1365
Q Effectifs par niveau de diplôme
Q Effectifs par métier
Alimentation Production Bâtiment Services
21%
30%
18%
28%
Q Évolution des effectifs
Q Part des artisans titulaires d’un baccalauréat
ou plus
Source : CFA-CMA au 31.12.2012
H F Total
Pas de diplôme 37% 36% 37%
CAP - BEP 43% 33% 41%
BP - BM 13% 22% 15%
BTS ou + 7% 9% 7%
TOTAL 100% 100% 100%
Q Formation technique Hommes - Femmes
En matière de formation, la lecture des données montre que
les artisans ont une assez bonne maîtrise technique de leur
métier : 63% d’entre eux ont au moins un diplôme de niveau V,
généralement un CAP ou une qualification équivalente. Ce taux
dépasse même les 70% dans les services et les activités de
production.
Bien qu’il s’agisse le plus souvent du premier niveau d’accès aux
professions artisanales, la pratique tend à une élévation progressive
des compétences pour faire face à l’évolution des savoir-faire. On
note ainsi qu’entre 2007 et 2012, la part des artisans titulaires d’un
diplôme de niveau IV (de type Brevet Professionnel) ou plus est
passée de 15% à 22%.
Sur le plan de l’enseignement général, les résultats analysés indiquent
que 23% des artisans sont titulaires du Baccalauréat ou d’un diplôme
supérieur. Des cursus scolaires centrés sur des études courtes, et ce
dans une perspective d’insertion rapide dans la vie active, expliquent
pour une large part ce niveau. Bien que ne représentant qu’un
cinquième de la population artisanale, les femmes avec un taux de
31%, devancent nettement leurs collègues masculins (21%).
Comme pour la qualification technique, les chefs d’entreprises
présentant un niveau d’enseignement général plus élevé que
la moyenne, appartiennent essentiellement aux secteurs de la
production et des services.
Q Formation générale Hommes - Femmes
H F Total
Pas de diplôme 52% 44% 51%
CEP 8% 4% 7%
BEPC - BC 19% 21% 19%
BAC 18% 29% 20%
Diplôme supérieur 3% 2% 3%
TOTAL 100% 100% 100%
Source : RM - Base 6 344 dirigeants
TEA | Observatoire Économique de l’Artisanat | 76 | TEA | Observatoire Économique de l’Artisanat
2180
2009
2395
2008
-4,3% -9%
2111
2010
-3,2%
2177
2011
+3,1%
2217
2012
+1,8%
Q Part des artisans titulaires d’un diplôme de
niveau V (CAP) ou plus
52%
71%
55%
73%
Alimentation Production Bâtiment Services
Source : RM - Base 5 317 dirigeants
Lapprentissage La formation des actifs
1 / 9 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !