Bull. Acad. Vét. de France, 2002, 155, 259-266 Méthodologie du réseau national de surveillance de la résistance aux antibiotiques chez les principales bactéries pathogènes des animaux de rente (RESAPATH) par Éric JOUY 1, Danièle MEUNIER 2, Jean-Louis MARTEL 2, Marylène KOBISCH ',Michel COUDERT2, Pascal SANDERS3 RÉSUMÉ Face à l'augmentation de la prévalence des bactéries pathogènes résistantes aux antibiotiques, aussi bien en médecine humaine que vétérinaire, la mise en place de réseaux qui permettent de suivre cette évolution est indispensable. En France, la surveillance chez les bovins est assurée depuis vingt ans et a été étendue aux filières avicole et porcine en 200 l pour donner un réseau unique : le RESAPATH. Les résultats des antibiogrammes réalisés dans les laboratoires d'analyses vétérinaires publics et privés sont ainsi récoltés par les sites de Lyon et Ploufragan de l' Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA). La synthèse de ces données permet la détection de nouveaux phénotypes de résistance ainsi qu'une meilleure orientation thérapeutique en élevage. Le RESAPATH participe également à l'harmonisation des techniques de mesure de la résistance in vitro aux antibiotiques pour les bactéries d'origine animale. Mots-clés: Antibiorésistance - Antibiogramme - Réseau - Bactéries vétérinaires. 1 AFSSA - Site de Ploufragan - Unité Mycoplasmologie-Bactériologie - BP 53 - 22440 Ploufragan. ' AFSSA - Site de Lyon - Unité Bactériologie-Antibiorésistance - BP 7033 - 69342 Lyon Cedex 07. 'AFSSA - Site de Fougères - Unité Contaminants médicamenteux - La Haute Marche - Javené - 35133 Fougères Cedex. 260 BULLETIN DE L'ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE DE FRANCE SUMMARY METHODOLOGY OF THE ETWORK FOR VETERI ATIO AL ANTIBIOTIC FROM FOOD-PROD Cl MONITORli G RESISTAt\CE A RY PATHOGENIC BACTERIA 1501 . ATED G ANll\IALS IRESAPATHl Faced with the increase in the prevalence of antibiotic-re i tant pathogenic bacteria, in human and veterinary medicine, the networks which follow this evolution i e etting up of entiaJ. ln France, the re i tance monitoring of bovine pathogens, which bas been exi ting ince twenty years, was extended to poultry and pig production in 200 l to give a ingle network: RESAPATH. Antibiotic u ceptibility data are collected in public and private veterinary diagnostic laboratorie by the French Agency for Food Safety (AFSSA) in the laboratorie of Lyon and Ploufragan. The analy i of these data allow the detection of new re i tance phenotype therapeutic indication in veterinary medicine. The RE part in the standardisation of the in vitro antimicrobiaJ u and a bett r AP J'Hal ptibility t take t �r bacteria of animal origin. Key-words: Antibiotic re i tance - Su ceptibility t t - tw rk - Veterinary bacteria. INTRODUCTION En médecine humaine, lémergence de bactérie ré i tante aux traite­ ments antibiotiques a été observée dès 1947 avec l'apparition de première souches de staphylocoques résistantes à la pénicilline G. Depui , le phé­ nomène s'est généralisé à toutes les bactérie , pour toute d'antibiotiques et dans tous les pays. Les eau e le cla e de cette amplification de l' antibiorésistance sont diverses: pression de élection en milieu ho pitalier, traitements antibiotiques inappropriés, ralentissement de la mi e au point de nouvelles molécules [ACAR et COURVALIN (1998), O'BRIEN (2000), ROUVEIX (2001)]. Afin de suivre l'évolution de cette antibioré istance et donc de mettre en place une politique d'usage des anti-infectieux plu sonné et mieux ciblé, des réseaux de surveillance ont vu le jour dan rai­ de nombreux pays, à la fois en médecine humaine et vétérinaire [AARESTRUP et al. (1998), MORENO et al. (2000), O'BRIEN (2000), SAHM et TENOVER (1997), STELLING et O'BRIEN (1997), WRAY et GNANOU (2000)]. Chez l'animal, outre les échecs thérapeutiques en élevage, l'antibiorésistance peut entraîner des risques pour l'homme par la transmi sion, via l'alimentation ou l'environnement, de gènes de résistance et de bactéries zoonotiques résis­ tantes aux traitements antibiotiques humains [SANDERS (2001 ), VAN DEN BOGAARD (2000)]. En France, dans le domaine vétérinaire, la surveillanc est assurée depuis 20 ans pour les bactérie pathogènes isol es des bovin COMMUNICATIONS 261 [MARTEL et al. (2000)] et a été étendue en 200 1 aux filières avicole et porcine avec la naissance d'un réseau unique de suivi de la résistance aux antibiotiques chez les principales bactéries pathogènes isolées chez les animaux de rente: le RESAPATH. Ce réseau s'inscrit dans un programme plus vaste de surveillance de l'antibiorésistance chez les bactéries d'origine animale mis en place en France par la Direction Générale de l'Alimentation et l' AFSSA [SANDERS (2001)]. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DU RESAPATH La tructure du RESAPATH est présentée dans la figure 1. Le comité de pilotage e réunit annuellement afin de suivre le fonctionnement du réseau et de valider le résultats obtenus. Il est composé des représentants de l' AFSSA, de la DGAL, de laboratoires d'analyses vétérinaires publics et privé , de la Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires (SNGTV) et de vétérinaires praticiens de chacune des trois filières. Il peut créer de comité spéciali és en fonction des sujets ou difficultés d'ordre technique rencontrés par le réseau. Les laboratoires d'analyses adhérant au RESAPATH communiquent leurs résultats d'antibiogrammes à l'AFSSA Site de Lyon pour la filière bovine et à l' AFSSA - Site de P loufragan pour les filières avicole et porcine. A�ALyoa �le Meunier Michel Coudert Jean-Louis Martel A�A Ploufragan Eric Jouy Marylènc Kobiscb Figure 1. Structure du RESAPATH. 262 BULLETIN DE L'ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE DE FRANCE DONNÉES RECUEILLIES PAR LE RESAPATH Elles peuvent être divisées en deux catégorie , d'une part le commé­ moratifs, c'est-à-dire tous les renseignements qui accompagnent le prélè­ vements analysés dans les laboratoires (espèce animale, type d'élevage, date et localisation géographique du prélèvement, type de prélèvement, patho­ logie ou symptôme observé) et, d'autre part, le ré ultat d'antibiogramme exprimés sous forme de diamètres de zones d'inhibition. Ce obtenus sur des milieux gélosés sur lesquel dernier ont e développe un tapi bactérien en présence de disques imprégnés d'antibiotique [FEILLOU et MARTEL (1996), CA-SFM (2002)]. Le laboratoire ayant préalablement i olé et iden­ tifié l'espèce bactérienne susceptible d'être re pon able de la pathologie observée chez 1' animal. Les bactéries suivies par le RESAPATH rement rencontrées dans le pathologie de ont celle qui nt maJonta1- animaux de r nte: Es ·herichia coli, Salmonella enterica subsp enterica, Pa teurella mu/ta ·ida t autr Pasteurellaceae, Streptococcus, Staphylococcus. En fonction de l'espèce animale, de e pèce et érovar ba téri n · nt plus spécifiquement surveillés: •Bovins: E. coli K99, Streptococcus uberi . treptococcu dy ga­ lactiae, Streptococcus agalactiae, Mannheimia haemolytica. • Porcs : E. coli K88, Streptococcus suis, Actinobacillus pleuropneu­ moniae, Haemophilus parasuis. • Volailles : E. coli 078 K80, E. coli 0 l K 1, E. coli 02 K 1. Concernant le choix des disques imprégné d'anti-infectieux à intégrer dans les antibiogrammes, le laboratoire di po e de li te minimale validée par le comité de pilotage en fonction de l'e pèce animale et de l'étiologie bactérienne. Ces molécules ont été choisie uivant leur( ) intérêt( ) théra­ peutique ou (et) épidémiologique. Ces listes de bactéries et d'antibiotique uivi par le RESAPATH mises à jour régulièrement en fonction de e pèce bactérienne ont émergente et des nouvelles molécules mises sur le marché. Ain i, chez la dinde, Omithobacterium rhinotracheale est de plu en plus ouvent i olé dan de cas d'aérosacculites et de pneumonies [VAN EMPEL et HAFEZ ( 1999), EUZEBY (1999)]. L'ajout de cette bactérie dan la li te du RESAPATH era donc discuté lors d'une réunion du comité de pilotage. DIFFUSION DES RÉSULTATS Les résultats issus du RESAPATH sont diffusés sous deux forme . Il y a, d'une part, un bulletin semestriel qui comprend de données techniques et bibliographiques destinées aux membre du ré eau. D'autre part, le 263 COMMUNICATIONS résultats épidémiologiques sont publiés au niveau national et international après avis du comité de pilotage. Une première synthèse réalisée sur les commémoratifs montre que E. coti est la bactérie la plus fréquemment isolée, quelle que soit l'espèce animale (figure 2 et tableau I). Concernant les pathologies en filière bovine (figure 2), ce sont celles d'origine digestive qui donnent le plus souvent lieu à la réalisation d'anti­ biogrammes (55 %). Pour la filière porcine, le recoupement des données des tableaux II et III montre qu'il y a trois pathologies majoritaires qui ont chacune une prévalence équivalente (environ 25 %) : respiratoire, digestive et urinaire. Chez les volailles, où les animaux sont difficilement observables de façon individuelle, c'est l'augmentation anormale de la mortalité qui est souvent le premier symptôme mesurable (tableau II). Pour cette filière, il y a donc un fort pourcentage de renseignements manquants au niveau de la pathologie (53 % ). Les données épidémiologiques actuelles sur la résistance aux antibio­ tiques seront soumises à la prochaine réunion du comité de pilotage avant leur diffusion. Ces données seront également confrontées aux résultats d'un essai inter-laboratoires concernant l'identification des bactéries et la réali­ sation des antibiogrammes. Respiratoire (9%} Pasteurella multocida {n = 162) Mannhe;mia haemolytica (n = 105) Autres pathologies (11%) Digestive (55%) Mammaire (25%) E. coll: E. coli (n =207) Staphytocoques : coagulase + (n = 212) coagulase - (n =45) Streptococcus : Salmonella: K99. (n = 1800) K99 + (n • 241) Typhlmunum (n = 223) agll•ctlae (n = 7) Dublin (n=4) dysgalactlae (n = 53) autres (n=65) uberls (n • 431) autres (n = 32) Figure 2. Synthèse des pathologies et des étiologies bactériennes pour la filière bovine (données 1999/2000). 264 BULLETIN DE L'ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE DE FRANCE Tableau/. Répartition des bactéries isolées dan le filière porcine et avicole entre juillet 2001 et juin 2002. Filière avicole Filière porcine 1 875 antibiogrammes 1 574 antibiogrammes % Bactérie E. co/i NT"' E. co/i 078 K80 E. coli 02 KI'" 44,6 E. coli NT"' 52.4 20.1 Pasteurel/ a mu/tocida 14.9 14.1 Streptococcus suis 9.1 Actinobacillus pleuropneumoniae 6.0 5.3 5,2 Staphyl ococcus % Bactérie Salmonella 4.9 E. coli K Pasteurel/a multocida 4,6 Staphylococcus 5.0 Ornithobacterium rhinotracheale 3.7 Haemophilus parasuis 2.5 E. coliOIKI 1,6 Salmonella 2.2 Streptococcus 0,7 Streptococcus autre que uis 1. Mannheimia haemolytica 0,5 Actinobaci/111 suis Mannheimia haemolytirn 1.2 0.1 -� "'Non typable ou non typé avec les réactifs pour la détection des sérovars 07H K80. 01 KI. 02 KI /HJllr le volailles et K88 pour le porc. Tableau Il. Répartition des pathologies ou ymptôme pour le antibiogramme concernant les filières porcine et avicole réali é entre juillet 2001 et juin 2002. Filière avicole Filière porcine 1 875 antibiogrammes 1 574 antibiogramme Pathologie ou symptôme % Pathologie ou ymptôme é % Non précisé 52,6 Non préci Mortalité 23,7 Re piratoire 21.9 Respiratoire 10.5 Dige tive 21.5 25.0 Autres 7,7 Autres 16.2 Septicémie 5,5 Urinaire 15.4 Tableau Ill. Répartition des prélèvements pour les antibiogramme concernant les filières porcine et avicole réaJi és entre juillet 2001 et juin 2002. Filière avicole Filière porcine 1 875 antibiogrammes 1 574 antibiogrammes Prélèvements % Prélèvements % Foie 42,7 Voie respiratoire 25.9 Tissus cardiaques 18,1 Origine digestive 24.7 Autres 13,2 Urine 23.3 Non précisé 12,8 Autres 19.8 Voie respiratoire 8.9 Moelle osseuse 4,3 Non précisé 6.3 - COMMUNICATIONS 265 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES L'expérience acquise avec la filière bovine a permis la détection de nou­ veaux phénotypes de résistance et l'étude des mécanismes correspondants [CHASLUS-DANCLA et al. (1987), MARTEL et al. (1995)] ainsi qu'une meilleure connaissance globale de l'antibiorésistance dans les élevages et donc une meilleure orientation thérapeutique. Grâce à l'extension aux filières avicole et porcine, la surveillance et les intérêts qui en résultent sont maintenant généralisés à la majorité des animaux destinés à la consom­ mation humaine. De plus, par son suivi des recommandations de l'Observatoire national de l'épidémiologie de la résistance bactérienne aux antibiotiques (Onerba), le RESAPATH peut confronter ses données à celles des ré eaux de urveillance en médecine humaine. L'amélioration de la précision et de la régularisation des envois de ré ultat de la part de laboratoires est une des perspectives du RESAPATH. Un travail plu particulier e t à effectuer sur le transfert informatique des donnée . En effet, concernant les filières avicole et porcine, près de 80 % des résultat ont tran mi par courrier électronique. Actuellement, le traitement de donnée reçue (détection des nouveaux phénotypes et des incohérences de ré i tance, épidémiologie) est réalisé à l'aide du logiciel Access®. Il est envi agé de réali er ce traitement à l'aide d'un logiciel "expert", plus spéci­ fique et plu pui sant. Le RESAPATH joue un rôle dans l'harmonisation des techniques de mesure de la rési tance aux antibiotiques in vitro grâce à l'organisation d'essais inter-laboratoires. Les gestionnaires du réseau participent éga­ lement à la transformation des textes COFRAC (Comité Français de l'Accréditation) existants en normes AFNOR (Association Française de Normalisation) avec, en parallèle, la création au sein du Comité de l'Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (CA-SFM) d'un sous-comité spécialisé dans les bactéries et les antibiotiquès d'intérêt vété­ rinaire. Ce sous-comité aura notamment la charge de définir les concentra­ tions et diamètres critiques pour les molécules utilisées uniquement chez l'animal. REMERCIEMENTS Les auteurs remercient les laboratoires d'analyses pour leur partici­ pation active, basée sur le volontariat. Les auteurs remercient également la Direction Générale de l' Alimentation pour le soutien financier apporté au fonctionnement du RESAPATH. 266 BULLETIN DE L:ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE DE FRANCE BIBLIOGRAPHIE AARESTRUP (F.M.), BAGER (F.), JENSEN ( .E.), MADSE (M.), MEYLI G (A.), agent for WEGENER (H.C.). - Resistance to antimicrobial ed animal therapy in u olated from different food animal in pathogenic, zoonotic and indicator bacteria i Denmark: a baseline study for the Danish Integrated Antimicrobial Re i tance Monitoring Programme (DANMAP). APMIS 1998; 106: 745-770. ACAR (J.), COURVALIN (P.). -La fin de l'âge d'or de antibiotique . La Recherche 1998; 314: 50-53. CA-SFM (Comité de l' Antibiogramme de la Société Françai e de Microbiologie). Communiqué 2002; http://www. fm.as o.fr/Sect4/com2002.pdf. CHASLUS-DANCLA (E.), GERBAUD (G.), MARTEL (J.L.). LAGORCE (M.). LAFO T econd mechani m of re i tance to gentamicin (J.P.), COURVALIN (P.). - Detection of a in animal strains of Escherichia coti. 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