Étude d’IMPACT ÉCONOMIQUE BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE 2016 AVANT-PROPOS • Le 13 mars 1984, La Croix publie une tribune intitulée "J’ai Faim", écrite par Sœur Cécile Bigo, dénonçant le scandale de la pauvreté qui cohabite avec le gaspillage de denrées alimentaires. Dans cette lettre, Sœur Cécile Bigo écrivait ces mots "…Quelle est la personne de génie qui surgira et aura assez d’astuces pour mettre en place, avec d’autres, le procédé de récupération rapide et efficace des aliments avant qu’ils ne soient jetés dans nos poubelles…". De cette étincelle éditoriale est né le 1er réseau d’accompagnement alimentaire en France : les Banques Alimentaires. • Née de cette prise de position, la Banque Alimentaire de Bordeaux Gironde (BAGB), créée en 1986, poursuit depuis maintenant 30 ans sa mission de lutte contre la faim en Gironde. Grâce à l'aide alimentaire et sociale qu'elle procure aux plus démunis, la BABG, association "loi 1901" à but non lucratif, joue encore aujourd'hui un rôle prépondérant contre la faim et l'exclusion sociale. Cependant, elle joue également un rôle important, rarement mis en avant, dans l'économie girondine. En effet, par les investissements qu'elle réalise, par les salaires qu'elle verse à ses employés ou encore grâce aux compléments alimentaires qu'elle procure à ses bénéficiaires, elle génère des flux financiers qui sont directement ou indirectement injectés dans l'économie girondine et qui contribuent au développement économique local. • L'objectif de cette étude d'impact économique est de montrer que l'association, de par son existence, est également à l'origine d'injections monétaires dans l'économie girondine. ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 3 SOMMAIRE Partie 1 – p7 Rappel historique p8 La BABG en quelques chiffres p9 Composition nutritionnelle des menus p9 Approvisionnement et partenaires de la BABG p 10 Partie 2 – p 11 Partie 3 – p 13 Choix méthodologique p 14 Répartition par postes de dépense p 14 Montant impact direct p 15 Partie 4 – p 17 C'est quoi être "pauvre" ? p 18 Qui sont les bénéficiaires des Banques Alimentaires ? p 18 Poids des différents postes de dépense p 18 Valorisation de l'aide alimentaire de la BABG p 19 Montant impact social p 21 Partie 5 – p 23 Montant impact total p 24 P A RT I E 1 • En 1984, face à la montée de la pauvreté, plusieurs associations caritatives s'inspirent du modèle des Food Banks américaines et se réunissent pour fonder la première Banque Alimentaire à Paris. Dans les années qui suivent, d'autres Banques Alimentaires voient le jour partout en France. 102 • Suivant cette dynamique, la BABG est créée à Bordeaux le 9 juin 1986. La France compte aujourd'hui 79 Banques Alimentaires (et 23 antennes) réparties sur l’ensemble du territoire et sont réunies au sein de la Fédération Française des Banques Alimentaires (FFBA). • Comme toutes les Banques Alimentaires, celle de Bordeaux et de la Gironde (qui fête sa 30ème année d'existence en 2016) est une association régie par la loi de 1901, à but non lucratif. Sa vocation est purement humanitaire. La BABG respecte le principe absolu de neutralité politique ou confessionnelle. • Son objectif est d'aider l'Homme à se restaurer, dans son double sens (biologique et psychologique), en luttant contre le gaspillage, la malnutrition et la sousnutrition. La BABG poursuit 3 finalités : lutter contre la malnutrition des personnes défavorisées, o lutter contre le gaspillage alimentaire, o s’appuyer sur l’aide alimentaire pour favoriser l’insertion sociale. o • Son action se fonde sur la gratuité, le don, le partage, le bénévolat ainsi que le mécénat. Au-delà de sa mission dans le domaine de la nutrition et de la santé, elle joue un rôle d'entreprenariat social : en ouvrant le dialogue avec ses partenaires, elle contribue au dépistage et à l'accompagnement vers la réinsertion des personnes en situation de précarité ou d'exclusion, o en leur fournissant une aide alimentaire, premier barreau dans l'échelle de la dignité humaine, elle apporte à ces personnes un soutien indispensable. o • La BABG c'est aujourd'hui : o 17 salariés, o 200 bénévoles, o 122 partenaires fournisseurs. ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 8 • La Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde est aujourd'hui l’une des deux à trois plus importantes de France (elle est la 1ère pour ce qui concerne les produits frais). • En comparaison de l'apport nutritionnel idéal, la BABG • En 2015, l'association a contribué à nourrir en Gironde • En revanche, elle connait un surplus en produits sucrés 17 600 personnes par mois soit : et salés. 10% des menus au lieu des 2,5% minimum recommandés. o près de 80 000 rations par mois, o près d'un million de rations par an, o 5 019 tonnes de denrées collectées, o 4 007 tonnes de produits alimentaires distribués. rencontre des difficultés d'approvisionnement en féculents. La BABG ne fournit que 10% de féculents dans ses menus au lieu des 25% recommandés. • Concernant les autres produits, l'équilibre nutritionnel journalier est respecté : viandes, poissons, recommandés o œufs : 11% pour 12% o matières grasses : 2,5% pour 3% maximum, o fruits et légumes : 36% au lieux des 33% minimum, o produits laitiers : 30,5% (25% minimum). • La Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde distribue par semaine et par bénéficiaire : o un menu sec d'environ 3 kilos (dont1 litre de lait), 2 kilos de produits frais (fruits, légumes, surgelés, produits laitiers et produits carnets). o • Ceci équivaut à un complément alimentaire de 5 kilos par semaine par bénéficiaire. Matières grasses ajoutées 3% Féculents Lait/Produits laitiers 30% 10% 10% Produits sucrés, salés 11% Viandes, poissons, œufs 36% Fruits et légumes ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 9 Etat et Union Européenne 15,5% Producteurs et industriels 10% Collecte auprès du public 7% 33,5% Région, autres BA 34% Grande Distribution • La grande distribution est le plus important fournisseur de denrées alimentaires de la BABG (34%), suivie de près par la région et les autres Banques Alimentaires de France (33,5%). Ces deux fournisseurs représentent l'essentiel de l'approvisionnement en produits. • La source contributrice la moins élevée reste la "collecte auprès du public" qui représente 7% des produits collectés. • Grâce à ces sources d’approvisionnements, et par l’intermédiaire des associations partenaires locales, la BABG distribue une aide alimentaire efficace et proche des besoins des bénéficiaires. • La Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde, qui possède d'importants moyens logistiques (entrepôts de 2 600 m², 1 000 m3 de chambres froides, etc.), n'a pas de contact direct (hormis l'été, lorsque certaines structures ferment) avec les bénéficiaires de l'aide alimentaire, c'est pour cette raison qu'elle a des partenaires qui eux redistribuent directement l'aide alimentaire à leurs propres bénéficiaires. • En 2016, la BABG comptait 132 partenaires dont : o 41 CCAS (Centre Communal d'Action Sociale ), o 5 CIAS (Centre Intercommunal d'Action Sociale), o 69 associations, o 17 épiceries sociales. • Tous ces relais permettent à la BABG de couvrir plus d'une centaine de communes girondines. ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 10 P A RT I E 2 • Cette étude d’impact économique est basée sur une méthodologie qui a été validée par le Département des Études de la Prospective et des Statistiques (DEPS) du Ministère de la Culture et de la Communication. Cette approche a été mise en place à l’origine par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), institution spécialisée des Nations-Unies, afin de pouvoir mesurer de manière rigoureuse les retombées économiques des aéroports internationaux. • L'impact économique est constitué de trois catégories de revenus générés : ❶ le revenu primaire (impact direct), ❷ le revenu secondaire (impact indirect), ❸ le revenu local supplémentaire (impact induit). • Impact direct : il quantifie les retombées économiques, sur un territoire donné, créées par l'existence de la structure étudiée. Les retombées correspondent aux salaires, aux achats de biens et services, aux investissements ainsi qu'à la fiscalité. • Par conséquent, le calcul de l'impact induit est également impossible car il mesure l’effet d’entrainement des flux monétaires résultants, par vagues successives, des impacts "direct" et "indirect". • Ainsi, un seul revenu généré a été identifié : ❶ le revenu primaire (impact direct) . • L'impact social : il consiste à traduire sous forme monétaire et à évaluer l'impact de l'aide alimentaire apportée par la BABG à ses bénéficiaires. En effet, l'aide (complément) alimentaire fournie par la BABG, permet à ses bénéficiaires d'économiser l'équivalent de 5 kilos de nourriture par semaine. L'objectif de cet impact sera de déterminer et d'évaluer le montant total de l'économie réalisée grâce à cette aide chez l'ensemble des bénéficiaires de la BABG. • Impact indirect : il permet de mesurer les flux financiers qui s’opèrent entre les différents agents économiques, en dehors de la structure étudiée, mais qui résultent de l’existence de celle-ci. • Impact induit : il représente l’effet d’entrainement des flux monétaires dont bénéficie un territoire donné résultant, par vagues successives, des impacts "direct" et "indirect". Défini à partir d’un coefficient multiplicateur, il retranscrit les cheminements monétaires successifs de l’économie locale selon le postulat que les dépenses des uns représentent les revenus des autres. • La méthodologie retenue permet d’évaluer l’impact économique de la BABG mesurant les flux financiers injectés dans l’économie girondine directement liés à la présence de l'association. • Cependant, une adaptation de cette méthodologie a été nécessaire. En effet, nous sommes ici dans le cadre d’une structure associative à caractère non lucratif, basée sur la gratuité, le don, le partage, le bénévolat et le mécénat et non dans le cadre d'une entreprise privée dont la finalité est mercantile. De ce fait, les calculs des impacts "indirect" et "induit" ne sont pas possibles. • Impossibilité de calculer l'impact indirect car comme décrit ci-dessus la BABG bénéficie essentiellement de dons concernant les denrées récoltées. Il n'existe donc pas d'interactions économiques entre la BABG et les entreprises "fournisseurs" et encore moins entre la BABG et ses bénéficiaires. IMPACT DIRECT Il consiste à identifier et évaluer tous les flux monétaires, internes ou externes au territoire, qui ont la BABG pour origine ou destination. • Ressources : la masse salariale, la fiscalité locale, les dépenses de consommation et les investissements de l'association. IMPACT SOCIAL Il consiste à traduire sous forme monétaire et à évaluer l'impact de l'aide alimentaire apportée par la BABG à ses bénéficiaires. • Ressources : définir l'équivalent monétaire des 5 kilos de compléments alimentaires hebdomadaires fournis aux bénéficiaires. ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 12 P A RT I E 3 • Afin de ne pas surévaluer l’impact économique direct, plusieurs effets doivent être pris en compte avec rigueur, dont notamment : ❶ le périmètre de référence (ici la Gironde) : le territoire d’étude définit les flux monétaires selon leur origine (flux internes ou externes), L’impact direct correspond aux richesses produites par la BABG sous forme de masse salariale, de fiscalité, d’investissement et de dépenses de consommation. ❷ la fuite ou l’évasion : certains flux financiers sortent du territoire à destination d’agents économiques extérieurs. Par exemple, la taxe sur les salaires payée par la BABG relève de la fiscalité d’État (donc nationale) et non de la fiscalité locale. • Frais de personnels : l’évasion est liée au département de résidence des salariés. Aucune fuite n'a été considérée car l'ensemble des 17 salariés de l'association réside en Gironde. • Achats de biens et services : 68% des achats de la BABG pour l'année 2015 ont été réalisés en Gironde. Investissements 26,4% 265 900€ Achats de biens et services 157 049 € 15,6% • Investissements : l'intégralité des investissements ont été réalisés en 2015 sur le territoire girondin. • Fiscalité : elle concerne essentiellement la taxe foncière, la taxe sur les salaires due par les associations et celle concernant les ordures ménagères. A noter que la BABG a été, à titre exceptionnel, exonérée de la taxe foncière en 2015. Cependant, du fait de ce caractère exceptionnel, cette exonération n'a pas été prise en compte. Enfin, de par son statut, la BABG n'est pas assujettie à la taxe sur l'impôt des sociétés et à la taxe d'apprentissage. Fiscalité 26 236 € 2,6% 55,4% Frais de personnels 558 737 € FLUX MONÉTAIRES PAR POSTE DE DÉPENSE (en millions d’€) Achats de biens Fiscalité • Le poste "frais de personnels" est le poste de dépense Taux d’évasion 32% et services le plus important pour l'association pour l'année 2015. Il représente à lui seul plus de la moitié des dépenses (55,4%). 48% 0% Frais de personnels Investissements Rétention monétaire • En 2ème position vient le poste "investissements" qui représente 26,4% des dépenses de la BABG. 0% Évasion monétaire ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 14 • Pour l'année 2015, la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde est à l’origine d’une injection monétaire girondine de •À nette dans l’économie 945 011 €. noter que l'injection monétaire brute de la BABG s'élève à 1 007 922 €. 94% restent fixés en Gironde (soit 945 011 €) et 6% sortent du territoire (soit 62 911 €). ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 15 P A RT I E 4 • Selon l'INSEE (source 2013), la France compte plus de 8 millions de pauvres, soit près de 14 % de la population française. • Situation professionnelle et financière : o 79% des bénéficiaires sont sans emploi, près de 2 bénéficiaires sur 10 sont des travailleurs pauvres, o • La pauvreté est une question de revenus. En France métropolitaine, un individu est considéré comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 1 000 € (après impôts et prestations sociales) selon la définition adoptée. C'est-à-dire, un revenu n'atteignant que 60% du revenu médian. • Mais la pauvreté c'est également une question de conditions de vie. Etre pauvre, c’est également être victime de privations matérielles telles que : o 49% des travailleurs pauvres disposent d'un CDI, 69% des travailleurs pauvres ont un emploi à temps partiel, o 82% des bénéficiaires perçoivent une (des) ressource(s) : minimas sociaux, salaires, allocations…, o le revenu mensuel net du foyer des bénéficiaires est de 868 €. o difficultés de logement : absence de toilettes dans le logement, absence d'eau chaude, logement trop petit, absence de système de chauffage central ou électrique …, o restrictions de consommation : payer une semaine de vacances une fois par an, acheter des vêtements neufs, manger de la viande tous les deux jours, …. o • L'étude nationale réalisée en 2012 par l'institut de sondage Ipsos pour le compte de la Fédération Française des Banques Alimentaires, sur le profil des bénéficiaires de l'aide alimentaire, a permis de mettre en avant un certain nombres d'informations et d'évincer certains clichés traditionnels sur le profil des personnes sollicitant une aide alimentaire. • Profil des bénéficiaires : 46% Logement 19% Alimentation Factures en eau et énergie Remboursement de prêt Transport 13% 5% 2% les bénéficiaires sont d'un âge plutôt jeune : 43 ans en moyenne, Habillement 1% 70% des bénéficiaires sont des femmes contre 30% d'hommes, Communication 1% o o plus de la moitié (58%) ont été scolarisés jusqu'en 3ème ou au-delà, o les bénéficiaires ne sont pas des personnes vivant dans la rue. La grande majorité (85% des personnes enquêtées) dispose d'un logement stable. o • Situation familiale : • Pour les bénéficiaires de la Banque Alimentaire, le loyer est le poste de dépenses le plus important : 46%. • En deuxième position vient l'alimentation 19%. davantage de personnes divorcées ou séparées : 26% contre 8% au niveau national, o o 70% ont des enfants, dont 1/3 en bas âge, 43% sont des personnes isolées qui ne disposent d'aucun soutien de leur entourage. o ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 18 • Afin de mesurer l'impact social de la BABG, il est nécessaire d'évaluer le montant équivalent à l'aide alimentaire qu'elle procure à l'ensemble de ses bénéficiaires. Le tableau ci-dessous retranscrit la valeur mercuriale de chaque produit distribué. Fruits (frais, secs, conserves, jus, compotes…) 446 761 2,91 1 300 075 € Légumes (frais, conserves, potages…) 903 399 3,89 3 514 222 € 1 293 542 3,98 5 148 297 € Viande, poisson, œuf, plats cuisinés, pâtés… 562 471 8,66 4 870 999 € Féculents (pâtes, riz, semoule, farine, purée, chips) 268 125 3,21 860 681€ Matières grasses ajoutées (huile, beurre) 83 293 4,36 363 157 € Petits déjeuners et goûters (café, sucre, biscuits…) 371 038 7,26 2 693 736 € Produits bébés (lait croissance, couches …) 35 661 8,31 296 343 € Produits d'hygiène 43 460 6,2 269 452 € Produits laitiers (yaourts, fromages, lait…) Total 4 007 750 19 316 962 € Source : BABG, 2015 • La BABG a distribué plus de 4 000 tonnes de produits alimentaires à ses 17 600 bénéficiaires recensés en 2015. • La valeur mercuriale de l'ensemble des produits distribués en 2015 correspond à plus de 19 millions d'€. • L'économie indirecte générée par l'aide alimentaire pour chaque bénéficiaire de la BABG équivaut à 91,46 € par mois, ce qui correspond pour une personne considérée comme pauvre (définition de l'INSEE) à une économie d'environ 1/10 ème de son revenu mensuel. • Cette économie réalisée sera donc susceptible d'être dépensée localement (en Gironde) pour l'acquisition d'autres produits de consommation courante. ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 19 • De la même façon que pour ses bénéficiaires, la BABG redistribue les surplus alimentaires qu'elle détient aux autres Banques Alimentaires du sud ouest afin de les alimenter en produits. Fruits (frais, secs, conserves, jus, compotes…) 171 848 2,91 500 078 € Légumes (frais, conserves, potages…) 489 328 3,89 1 903 486 € Produits laitiers (yaourts, fromages, lait…) 77 929 3,98 310 157 € Viande, poisson, œuf, plats cuisinés, pâtés… 62 443 8,66 540 756 € Féculents (pâtes, riz, semoule, farine, purée, chips) 7 185 3,21 22 345 € Matières grasses ajoutées (huile, beurre) 4 352 4,36 18 975 € Petits déjeuners et goûters (café, sucre, biscuits…) 84 406 7,26 612 788 € Produits bébés (lait croissance, couches …) 23 581 8,31 195 957 € Produits d'hygiène 90 984 6,2 564 101 € Total 1 012 056 4 668 643 € Source : BABG, 2015 • La BABG a distribué plus de mille tonnes de produits alimentaires aux 12 autres Banques Alimentaires (et antennes) du sud ouest en 2015. • La valeur mercuriale de l'ensemble des produits redistribués aux autres banques correspond en 2015 à plus de 4,6 millions d'€. • Néanmoins, cette aide indirecte ne serait être considérée dans le calcul de l'impact social car elle sort du territoire de référence, qu'est la Gironde, à destination de bénéficiaires non girondins. Le montant de cette économie n'est pas susceptible d'être dépensée dans le département. Elle représente dès lors une fuite. ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 20 • Comme vu précédemment, la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde apporte chaque mois une aide alimentaire à 17 600 bénéficiaires (chiffre 2015). • De plus, il a été estimé que cette aide représentait l'équivalent de 91,46 € de soutien mensuel l'équivalent pour de chaque 5 kilos bénéficiaire de (soit compléments alimentaires par semaine par bénéficiaire). • Pour l'année 2015, la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde est à l’origine d’une assistance alimentaire pour ses bénéficiaires équivalente à une aide financière indirecte totale de 19,3 millions d'€. •A noter également que le budget annuel de la BABG en 2015 s'élevait à 1 500 000 €, soit pour 100 € de budget, la BABG a distribué l'équivalent de 1 288 € de nourriture cette même année. ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 21 P A RT I E 5 • Sur la base des données fournies pour l'année 2015, la somme des différents impacts générés par la BABG de manière directe et indirecte (impact social) représente un impact économique total de 20,2 millions d'€ pour la Gironde. ÉTUDE D’IMPACT ÉCONOMIQUE | BANQUE ALIMENTAIRE BORDEAUX & GIRONDE | 2016 24 Pôle Études - Observatoires 17 place de la Bourse 33076 Bordeaux Cedex Jean-François RUNEL BELLIARD – Président Tél : +33 (0)5 56 43 10 63 I Mobile : 06 44 02 01 33 [email protected] 05 56 79 5000