05 Syndromes lymphoprolifératifs matures : Aspects cliniques

05
Syndromes
lymphoprolifératifs matures :
Aspects cliniques
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05-01
Intensification simple ou double avec autogreffe
dans des lymphomes de Hodgkin réfractaires
ou en première rechute
P Brice
1
; F Morschhauser
2
; M Divine
3
; C Ferme
4
;
G Salles
5
; R Bouabdallah
6
; L Voillat
7
; O Casanovas
8
;
A Stamatoullas
9
; SFGM/GELA
1
Service d’Hématologie, Hôpital Saint-Louis, Paris ;
2
Service
d’Hématologie, Centre Oscar Lambret, Lille ;
3
Service d’Hémato-
logie, Centre Hospitalier Henri Mondor, Créteil ;
4
Service
d’Hématologie, Institut Gustave Roussy, Villejuif ;
5
Service
d’Hématologie, Groupement Hospitalier Edouard Herriot, Lyon ;
6
Service d’Hématologie, Institut Paoli-Calmettes, Marseille ;
7
Service d’Hématologie, Hôpital Jean Minjoz, Besançon ;
8
Service d’Hématologie, Centre Hospitalier Universitaire, Dijon ;
9
Service d’Hématologie, Centre Henri Becquerel, Rouen
Introduction
Les patients en première rechute de lymphome hodgkinien (LH) ont
un pronostic différent selon le délai de survenue de la rechute
(< 1 an) et le stade à la rechute. 48 patients avec de LH réfractai-
res ou en rechute précoce ont été inclus entre 1995 et 1997 dans
une phase pilote pour évaluer la faisabilité d’une double auto-
greffe. Puis de 1998 à 2002, 200 patients réfractaires ou en
rechute ont été inclus.
Patients et méthodes
Les patients étaient stratifiés au moment de la rechute en 2 grou-
pes selon leurs facteurs pronostiques : groupe 1 (réfractaires pri-
maires et rechute précoce et disséminée) et groupe 2 (rechute soit
précoce soit disséminée). La chimiothérapie d’induction compre-
nait ifosfamide, étoposide et doxorubicine (IVA) dans 70 % des
cas ou vinorelbine/mitoguazone (MINE) pour les autres cas. Dans
le groupe 1 (n = 147), les patients recevaient 2 cycles d’induction,
un recueil de CSH et une double autogreffe, avec un CBVmitoxan-
trone (30 mg/m_) suivi 2 mois après de cytarabine (6 g/m_),
melphalan 140 mg/m_et ICT à 12 Gys (40 % des cas) ou busul-
fan 12 mg/kg et 2° réinjection de CSH. Dans le groupe 2
(n = 98), les patients recevaient 3 cycles d’induction puis un
BEAM suivi de la réinjection des CSH.
Résultats
Les résultats ont été actualisés en janvier 2005 et seront présentés
sur les 245 patients évaluables. Après la chimiothérapie d’induc-
tion les taux de réponse (RC + RP > 50 %) sont de 61 % dans le
groupe 1 et 96 % dans le groupe 2. Dans le groupe 1, Seuls 70 %
des patients reçoivent les 2 intensifications, en raison des progres-
sions (10 % après la chimiothérapie d’induction et 15 % après la
première intensification) et pour 4 % un recueil de CSH insuffisant
et 2 % une toxicité. Dans le groupe 2, 97 % des patients reçoivent
l’intensification. 5 patients sont décédés de toxicité dans le groupe
1 et aucun dans le groupe 2 mais il y a 2 leucémies secondaires
dans ce groupe. En intention de traitement avec un suivi médian
de 3 ans après la rechute/progression, la survie sans événement
est à 45 % dans le groupe 1 et 75 % dans le groupe 2 et la survie
à 55 % versus 80 %.
Discussion
Malgré une double intensification dans le groupe 1 les résultats
restent inférieurs aux autres patients.
Conclusion
Dans le groupe 1 des plus graves la double intensification semble
améliorer les résultats des intensifications simples surtout pour les
patients répondeurs à la chimiothérapie d’induction.
05-02
Leucémie lymphoïde chronique et lymphome MALT
gastrique : à propos d’une observation
MA Laatiri *
1
; K Zahra
1
; E Gouider
2
; M Bedoui
1
; M Mokni
3
; M Toumia
1
; K Sakly
1
; R Hafsia
2
; M Kortas
4
; S Korbi
5
;
A Klif
1
1
Service d’Hématologie, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE ;
2
Laboratoire d’Hématologie, Hôpital Aziza Othmana, Tunis,
TUNISIE ;
3
Service d’Anatomie Pathologique, CHU Farhat
Hached, Sousse, TUNISIE ;
4
Laboratoire d’Hématologie, CHU
Farhat Hached, Sousse, TUNISIE ;
5
Laboratoire d’Anatomie
Pathologique, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE
Introduction
La leucémie lymphoïde chronique (LLC) se complique souvent de
néoplasies secondaires qui surviennent après une évolution de
quelques années. La chimiothérapie et surtout les alkylants sont
ceux qui sont les plus impliqués. L’association d’une néoplasie à
une LLC non ou peu traitée est moins classique et plus particulière-
ment quand il s’agit d’une deuxième hémopathie lymphoïde.
Observation
Nous rapportons l’observation d’un patient âgé actuellement de
64 ans et qui a consulté il y a 14 ans pour adénopathies cervica-
les de 1,5 à 2 cm et une hyperleucocytose à 28 700/mm
3
avec
des lymphocytes à 71 %, une hémoglobine à 14,7 g/dl et des
plaquettes à 261 000/mm
3
. Le diagnostic de LLC stadeAaété
retenu mais aucune exploration, en particulier immunophénotypi-
que n’a été faite. Sans traitement, la situation était stable aussi
bien sur le plan clinique que de la leucocytose. Ilya4mois, il s’est
plaint d’épigastralgies ayant motivé une fibroscopie qui a permis
de montrer une gastro-bulbite et l’examen anatomopathologique
a conclu à un lymphome malin à petites cellules de type MALT
limité à l’antre gastrique avec une gastrite fundique et présence
d’Helicobacter pylori (HP). L’examen clinique a montré un syn-
drome tumoral stable. L’hémogramme était normal en dehors
d’une leucocytose à 21 200/mm
3
(lymphocytes à 64 %). Le scan-
ner n’a montré qu’un épaississement modéré et circonférentiel de
la paroi gastrique prédominant au niveau de l’antre. La biopsie
ostéomédullaire a montré un envahissement par de petits lympho-
cytes compatibles avec la LLC. Le patient a reçu un traitement
anti-HP et un contrôle fibroscopique et anatomopathologique est
prévu pour décider de la suite du traitement de cette double
hémopathie lymphoïde.
Conclusion
Cette association inhabituelle est rarement rapportée et pose à la
fois un problème de lymphomagenèse et surtout un problème
thérapeutique quant à l’attitude adéquate à entreprendre.
05-03
Syndrome de Gougerot-Sjögren et hémopathies
lymphoïdes : À propos de 5 cas
MA Laatiri *
1
; K Zahra
1
; M Bedoui
1
; M Mokni
2
;
S Chehata
1
; S Korbi
2
; A Helif
1
1
Service d’Hématologie, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE ;
2
Laboratoire d’Anatomie Pathologique, CHU Farhat Hached,
Sousse, TUNISIE
Introduction
L’association entre syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) et
hémopathies lymphoïdes a été rapportée par plusieurs auteurs. Il
s’agit le plus souvent de lymphome non Hodgkinien (LNH) ave une
plus grande fréquence des localisations extra-ganglionnaires.
Syndromes lymphoprolifératifs matures : Aspects cliniques
Hématologie, n° spécial 1, vol. 12, mars 2006
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Observation
Nous rapportons trois cas de lymphome MALT des glandes sali-
vaires révélateurs de SGS chez des patientes de 33, 38 et 52 ans
chez qui le bilan d’extension avait révélé une localisation gan-
glionnaire et médullaire dans un cas et n’avait pas montré de
dissémination dans les deux autres cas. Un lymphome Hodgkinien
avec atteinte ganglionnaire et hépatique a été découvert chez une
patiente âgée de 48 ans, suivie depuis 2 ans pour un SGJ. Dans
le cinquième cas, il s’agit d’une patiente de 57 ans suivie depuis
2 ans pour un SGJ et chez qui le diagnostic de macroglobulinémie
de Waldenström vient d’être porté.
Conclusion
Une hémopathie lymphoïde est fréquemment associée à un SGJ.
Elle peut dans certains le révéler ou le plus souvent survenir au
cours de l’évolution d’un SGJ diagnostiqué et traité pendant
quelques années.
05-04
Manifestations osseuses du lymphome Hodgkinien
de l’adulte : étude de 294 dossiers
Z Habibi *
1
; Z Habib
1
; Z Habibi
1
; N Sidi Mansour
1
1
Service d’Hématologie, CHU Ben Badis, Constantine, ALGÉRIE
Introduction
Le lymphome hodgkinien comme la plupart des hémopathies, peut
au cours de son évolution ou parfois d’emblée atteindre le sque-
lette L’atteinte osseuse au cours de cette affection occupe une place
importante dans la classification anatomoclinique de la maladie et
sa valeur pronostique est très discutée. L’objectif de notre étude est
d’établir la fréquence de cette localisation dans le lymphome
Hodgkinien, de préciser les aspects cliniques et radiologiques des
lésions osseuses ainsi que leur pronostic.
Matériels et méthodes
Notre étude porte sur 294 dossiers de lymphome Hodgkinien,
confirmé histologiquement et observé chez des adultes sur une
période de 11 ans (1994-2005). L’étude est à la fois rétrospective
et prospective.
Résultats
Parmi les 294 malades inclus dans l’étude, 9 cas sont porteurs de
lésions osseuses, la fréquence globale est donc de 3 %. Il existe
une nette prédominance féminine avec un sexe ratio H/F de 0,4.
La médiane d’âge est de 32 ans et la répartition des cas en
fonction de l’âge montre un pic pour la tranche d’âge de 30 à
40 ans. L’atteinte osseuse est découverte lors du bilan initial pré
thérapeutique chez tous les malades et elle est secondaire dans
tous les cas, il n’y a aucun cas de localisation primitive de l’os. La
symptomatologie clinique est dominée par les douleurs osseuses,
on note également des tumeurs osseuses chez deux malades et
des complications neurologiques chez deux autres. Sur le plan
radiologique, les principaux os touchés sont par ordre de fré-
quence : le sternum, le rachis, le bassin et les côtes, les autres os
du squelette ne sont pas touchés. La lésion osseuse est de type
lytique dans 75 % des cas. Chez tous les malades, l’atteinte
osseuse est contiguë à une adénopathie généralement volumi-
neuse et ne traduit pas une extension de la maladie. Du point de
vue évolutif, les lésions osseuses ont évolué favorablement sous
chimiothérapie avec une restitution ad integrum de l’os.
Conclusion
L’atteinte osseuse est dans notre milieu peu fréquente, dans la
littérature, la fréquence est de l’ordre de 13 %. Nous rejoignons
les données de la littérature quant aux aspects cliniques et radio-
logiques des lésions.
Le pronostic est bon puisque ces lésions traduisent une extension
locale de la maladie et ont bien réagi à la chimiothérapie.
05-05
Syndrome néphrotique au cours du lymphome
Hodgkinien : à propos d’un cas
Z Habibi *
1
; Z Habibi
1
; N Sidi Mansour
1
1
Service d’Hématologie, CHU Ben Badis, Constantine, ALGÉRIE
Introduction
Sans être exceptionnelles, les manifestations rénales du lymphome
Hodgkinien sont peu fréquentes. Conséquences directes du pro-
cessus tumoral ou expression d’une pathologie d’emprunt, elles
ont une pathogènie complexe et discutée. Ces manifestations sont
dominées par l’infiltration rénale tumorale et le syndrome néphro-
tique.
Nous rapportons un cas de lymphome Hodgkinien compliqué
d’un syndrome néphrotique et suivi dans le service d’hématologie
du CHU de Constantine.
Observation
K. A., âgé de 38 ans, était suivi depuis février 1997 pour un
lymphome Hodgkinien de type 3 histologique et de stade III1B
selon Ann Arbor, à haut risque de rechute. Il était mis en rémission
complète après chimiothérapie de type ABVD et radiothérapie
totale à 40 Gy. Après une année de rémission, il faisait une
rechute avec un syndrome oedémato-ascitique, hypoprotidémie à
46 g/l, hypoalbuminémie à 29 g/l et une protéinurie estimée à
6 g/j. Le bilan rénal était normal mais il existait une hématurie
microscopique et une hypertension artérielle. Le bilan radiologi-
que ne montrait ni infiltration rénale ni compression des veines
rénales, la biopsie rectale était faite à la recherche d’une amylose,
elle était négative.
Après chimiothérapie de 2
e
ligne, on a obtenu une 2
e
rémission
complète avec une disparition du syndrome néphrotique. En Août
2001, le patient faisait une 2e rechute avec la réapparition du
syndrome néphrotique dont l’exploration radiologique était néga-
tive.
Après chimiothérapie de 3
e
ligne comportant des corticoïdes, le
syndrome néphrotique avait disparu mais la maladie est passée
au stade IV médullaire et hépatique.
Le malade est décédé en Août 2004 des complications de l’insuf-
fisance médullaire.
Conclusion
Le syndrome néphrotique au cours du lymphome Hodgkinien pose
un problème de diagnostic différentiel sur l’origine spécifique,
paranéoplasique ou secondaire à une autre pathologie associée.
S’il est difficile d’affirmer son origine, il semble qu’une cause
immunologique soit au centre du problème confirmant le dysfonc-
tionnement du système immunitaire au cours de cette maladie.
Syndromes lymphoprolifératifs matures : Aspects cliniques
Hématologie, n° spécial 1, vol. 12, mars 2006
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05-06
LLC et maladie de Hodgkin :
coexistence des deux pathologies
V Saada
1
; A Benarfa
1
; N Auger
2
; A Bernheim
2
; C Ferme
3
;
V Ribrag
3
; J Bosq
4
1
Laboratoire d’Hématologie, Institut Gustave Roussy, Villejuif ;
2
Service de Pathologie Moléculaire, Institut Gustave Roussy,
Villejuif ;
3
Service d’Hématologie, Institut Gustave Roussy,
Villejuif ;
4
Service d’Anatomie Pathologique, Institut Gustave
Roussy, Villejuif
Contexte
Un lymphome de Hodgkin (LH) peut survenir chez des patients
atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC).
Une LLC pouvant évoluer vers une transformation sous forme de
LH dont le pronostic et la réponse au traitement apparaissent plus
favorables que la transformation classique en lymphome à gran-
des cellules (syndrome de Richter). Il arrive également que le
diagnostic des deux pathologies soit concomitant chez un même
patient.
Observation
Nous rapportons le cas d’une patiente de 49 ans prise en charge
pour une LLC B stade A (abstention thérapeutique et surveillance).
Après une période de 15 mois, cette patiente présente une brutale
augmentation de volume d’une adénopathie sous maxillaire sans
modification notable de l’état général. L’examen histopathologi-
que montre une nappe cellulaire de petits lymphocytes monomor-
phes associée à de nombreuses cellules de Sternberg. Rétrospecti-
vement, nous avons étudié 3 autres patients pris en charge dans
notre centre pour cette double hémopathie.
L’âge des patients s’échelonne entre 38 et 66 ans. Tous ont un
score de Matutes de 4 ou 5. Le LH est diagnostiqué 15 mois et
6 ans après la LLC chez 2 patients, concomitant à celui de la LLC
chez les 2 autres. L’évolution est favorable après traitement chez
3 patients (suivi : 19 mois, 19 mois et 2 ans), un patient est actuel-
lement en cours de traitement.
Conclusion
Des cas de transformation de LLC sous un mode apparenté à un
LH ont déjà été rapportés. Un certain nombre de facteurs favori-
sants ont été identifiés (EBV, traitement par fludarabine, anoma-
lies du caryotype).
Notre étude révèle des antécédents familiaux de néoplasie chez
2 patients sur 4. Le lien entre les 2 hémopathies est encore mal
établi :
transformation d’une cellule B tumorale CD5+/CD19+ en une
cellule de Sternberg hébergeant le même réarrangement d’Ig ?
immunosuppression induite par la LLC favorisant l’émergence
d’un LH ?
Une étude prospective associant analyse moléculaire et cytogéné-
tique sur une large série de LLC serait intéressante pour déterminer
les facteurs favorisant ce type de transformation reconnue comme
étant de relativement bon pronostic.
Références
Fong D, et al. Br J Haematol 2005 ; 129 : 199.
05-07
Difficulté de la prise en charge des Lymphomes
au cours de la grossesse : case report
SE Belakehal *
1
1
Service d’Hématologie, Hca, Alger, ALGÉRIE
Introduction
Bien que la plupart des types de lymphomes notamment les bas
grades de malignité se produisent chez les vieux malades, certai-
nes sous-classes telles que les lymphomes lymphoblastiques et la
maladie de Hodgkin sont souvent vues chez les femmes en âge de
la maternité. Ce n’est pas surprenant que chez quelques malades
la gestion de ces désordres sera compliquée par la coexistence
d’une grossesse. Il n’y a actuellement aucune approche thérapeu-
tique standard pour les cliniciens. Le but de notre observation est
de montrer le caractère exceptionnel de l’association et de mon-
trer qu’une grossesse évolutive associée à un lymphome est une
problématique surtout d’ordre thérapeutique.
Observation
Patiente âgée de 40 ans, G8P7, suivie depuis 6 mois pour sensa-
tion d’oppression thoracique, de palpitations, de pesanteur de
l’hypochondre gauche et d’un amaigrissement de 9 kg. À son
hospitalisation, elle est scorée à 3 selon l’OMS, apyrétique avec
des sueurs mouillant le linge, une pâleur cutanéo-muqueuse
importante, un syndrome hémorragique cutané, une splénoméga-
lie et enceinte de 22 semaines. L’examen gynécologique et l’écho-
graphie pelvienne sont revenus normaux. L’hémogramme a mon-
tré : une anémie sévère, une thrombopénie modérée, une
hyperleucocytose modérée à 28 000 éléments/mm
3
avec une
lymphocytose > 18 000 éléments/mm
3
; La BOM est revenue en
faveur d’un lymphome à petites cellules. Une pression énorme
s’est créée sur le staff médical et un besoin pour les décisions
ponctuelles comme le temps optimum pour mettre en route le
traitement spécifique. Devant les signes d’intolérance, un traite-
ment symptomatique a été vite instauré : transfusions CGP + CUP
et nous avons différé les antimitotiques. Devant les signes d’aggra-
vation à 27 SA : AEG, épistaxis de grande abondance et gingi-
vorragies, une polychimiothérapie fut instaurée : J1 CHOP I : sans
incidents ; au J40 : normalisation du taux de plaquette. À 34 SA :
accouchement par voie basse d’un nouveau-né sain.
Discussion
L’approche thérapeutique devrait être individualisée d’après la
période de gestation, sur la présence ou absence de symptômes B
et la progression des signes. Le type histologique devrait être aussi
considéré.
Références
1. Ferlito UN, et al. Anne Otol Rhinol Laryngol 1998 ; 107 : 991.
2. Stewart KS, et al. Obst & Gyne 1999 ; 94 : 847.
3. Zipursky A, et al. Can Med Assoc J, 1967 ; 97 : 1245.
4. Korp GI, et al. J Reprod Med 1983 ; 67 : 773.
5. Sweet DL, et al. J. Reprod Med 1976 ; 17 : 242.
Syndromes lymphoprolifératifs matures : Aspects cliniques
Hématologie, n° spécial 1, vol. 12, mars 2006
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05-08
Chimiothérapie à base d’oxaliplatine
chez des patients en rechute d’un lymphome non-
hodgkinien de bas grade et de haut grade
de malignité
A Haddad *
1
; N Mounier
2
; L Guerin
2
; P Brice
2
; M Ertault
2
;
E Dekerviller
3
; J Briere
4
; C Gisselbrecht
2
1
Service d’Hématologie, Hôpital Saint-Louis, Paris ;
2
Service
d’Hémato-Oncologie, Hôpital Saint-Louis, Paris ;
3
Service de
Radiologie Cardio-Vasculaire, Hôpital Saint-Louis, Paris ;
4
Service d’Anatomie Pathologique, Hôpital Saint-Louis, Paris
Introduction
Cette étude a pour objectif de démontrer la supériorité en terme
d’efficacité et de toxicité d’une chimiothérapie substituant l’oxali-
patine au cisplatine dans le protocole R-DHAP (rituximab, dexa-
méthasone, cytarabine et cisplatine) chez des patients en rechute
d’un lymphome non-hodgkinien de bas grade et de haut grade de
malignité.
Résultats
Trente patients ont été évalués et traités par 4 cycles de rituximab
(375 mg/m
2
, J 1), oxaliplatine (100 mg/m
2
, J1), cytarabine
(2 g/m
2
x 2/j, J2) et dexaméthasone (40 mg, J1-4) toutes les
3 semaines. L’âge médian était de 59,5 (range 29-79). Histologi-
quement la répartition était la suivante : folliculaires, onze ; diffus
à grandes cellules, neuf ; à cellules du manteau, cinq ; à petites
cellules, trois ; MALT, deux. Quinze patients (50 %) avaient un
Index Pronostic International ajusté à l’âge (aaIPI) > ou = 2. Le
taux de réponse (RR) était de 60 % comprenant 11 rémissions
complètes et 7 réponses partielles. Le taux de réponses était plus
élevé pour les lymphomes de bas grades comparés aux hauts
grades (75 % versus 42 %). La toxicité hématologique était essen-
tiellement de grade 3 : neutropénie 43 % et thrombocytopénie
43 %. Aucune toxicité de grade 4 n’a été retrouvée. Trois patients
ont présenté une toxicité neurologique de grade 1. Aucune toxi-
cité rénale n’a été rapportée. Suite à ce traitement, la survie
globale (OS) à 2 ans était de 82 % (95 % CI = 66-98 %), la survie
sans évènements (EFS) était de 37 % (95 % CI = 04-69 %). La
probabilité de survie sans maladie à 2 ans (DFS) était de 74 %
(95 % CI = 42-100 %).
Conclusion
En conclusion, rituximab, dexaméthasone, cytarabine and oxali-
platine (R-DHAX) peut être un protocole de traitement pour les
lymphomes non hodgkiniens en rechute. Il a une efficacité évi-
dente pour une toxicité acceptable. L’absence de toxicité rénale et
le peu de toxicité hématologique rendent R-DHAX très attractif en
tant que chimiothérapie cytoréductrice avant un traitement inten-
sif.
05-09
Étude multicentrique testant la non-infériorité
de Thalidomide 100 mg/jour par rapport à
400 mg/jour dans le traitement des patients
avec un myélome multiple réfractaire ou en
rechute : premiers résultats de l’analyse finale
de l’étude IFM 01-02
I Yakoub-Agha *
1
; L Benboubker
2
; L Voillat
3
; C Berthou
4
;
P Redon
5
; F Maloisel
6
; B Pegourie
7
; P Casassus
8
;
C Jardel
9
; R Zerbib
10
; T Facon
1
; JY Mary
11
1
Service des Maladies du Sang, Hôpital Claude Huriez, Lille ;
2
Service d’Hématologie, Hôpital Bretonneau, Tours ;
3
Service
d’Hématologie, Hôpital Jean Minjoz, Besançon ;
4
Service
d’Hématologie, Hôpital morvan, BrEst ;
5
Service d’Hématologie,
Centre Hospitalier, Blois ;
6
Service d’Hématologie, Hôpitaux Uni-
versitaires, Strasbourg ;
7
Service d’Hématologie, Centre Hospita-
lier Universitaire, Grenoble ;
8
Service d’Hématologie, Hôpital
Avicenne, Bobigny ;
9
Service d’Hématologie, Centre Hospitalier
Bretagne Atlantique, Vannes ;
10
Industrie Pharmacetique, Phar-
mion, Paris ;
11
Département de Biostatistique, Hôpital Saint-
Louis, Paris
Introduction
Malgré l’efficacité, largement prouvée, du thalidomide (THAL)
dans le traitement du myélome multiple réfractaire ou en rechute
(MMRR), la dose minimale efficace n’a toujours pas été établie.
D’un autre côté, la fréquence et l’intensité des effets secondaires
de cette drogue semblent être liées à la dose. L’IFM a conduit à
partir de décembre 2000 une étude prospective randomisée com-
parant deux doses de THAL (100 mg/j versus 400 mg/j).
Patients et méthodes
L’objectif principal était de tester l’hypothèse de la non-infériorité
du bras THAL 100 mg/j par rapport au bras 400 mg/j en termes
de survie globale à un an dans le traitement des MMRR après au
moins deux lignes thérapeutiques ou une ligne en l’absence
d’alternative thérapeutique. Alors qu’une baisse de la dose du
THAL était prévue en cas de toxicité, aucune augmentation
au-delà de la dose initiale de référence n’était permise. Les
patients des 2 bras ont reçu systématiquement un traitement men-
suel par Pamidronate. Un traitement de rattrapage par l’ajout de
la Dexaméthasone (DEX) a été planifié, dans les deux bras pour
les patients en échec (évolutivité à tout moment ou stabilité à
3 mois).
Résultats
Entre décembre 2000 et octobre 2004, 205 patients ont été inclus
dans le bras 100 mg et 195 dans le bras 400 mg. Les deux
groupes étaient comparables pour les principales caractéristiques
à l’inclusion, en particulier, ancienneté du premier traitement du
MM, nombre de lignes thérapeutiques antérieures, MM en rechute
versus réfractaire et délétion du Ch13. Bien que les patients du
bras 100 mg aient reçu plus souvent de la DEX par rapport à ceux
du bras 400, cette différence ne s’était pas traduite en différence
en termes de survie globale. La survie à un an était estimée à
69±3%et73±3%respectivement pour les bras 100 mg/j et
400 mg/j. L’hypothèse de non-infériorité du bras 100 mg a été
rejetée. Les épisodes de grade >2 de somnolence, constipation et
neuropathie périphérique étaient inférieurs dans le bras 100 mg
(p < 0,001, p = 0,01 et p = 0,05, respectivement). Il n’y avait pas
de différence en termes de survenue de thrombose profonde entre
les deux bras.
Syndromes lymphoprolifératifs matures : Aspects cliniques
Hématologie, n° spécial 1, vol. 12, mars 2006
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