
05-01
Intensification simple ou double avec autogreffe
dans des lymphomes de Hodgkin réfractaires
ou en première rechute
P Brice
1
; F Morschhauser
2
; M Divine
3
; C Ferme
4
;
G Salles
5
; R Bouabdallah
6
; L Voillat
7
; O Casanovas
8
;
A Stamatoullas
9
; SFGM/GELA
1
Service d’Hématologie, Hôpital Saint-Louis, Paris ;
2
Service
d’Hématologie, Centre Oscar Lambret, Lille ;
3
Service d’Hémato-
logie, Centre Hospitalier Henri Mondor, Créteil ;
4
Service
d’Hématologie, Institut Gustave Roussy, Villejuif ;
5
Service
d’Hématologie, Groupement Hospitalier Edouard Herriot, Lyon ;
6
Service d’Hématologie, Institut Paoli-Calmettes, Marseille ;
7
Service d’Hématologie, Hôpital Jean Minjoz, Besançon ;
8
Service d’Hématologie, Centre Hospitalier Universitaire, Dijon ;
9
Service d’Hématologie, Centre Henri Becquerel, Rouen
Introduction
Les patients en première rechute de lymphome hodgkinien (LH) ont
un pronostic différent selon le délai de survenue de la rechute
(< 1 an) et le stade à la rechute. 48 patients avec de LH réfractai-
res ou en rechute précoce ont été inclus entre 1995 et 1997 dans
une phase pilote pour évaluer la faisabilité d’une double auto-
greffe. Puis de 1998 à 2002, 200 patients réfractaires ou en
rechute ont été inclus.
Patients et méthodes
Les patients étaient stratifiés au moment de la rechute en 2 grou-
pes selon leurs facteurs pronostiques : groupe 1 (réfractaires pri-
maires et rechute précoce et disséminée) et groupe 2 (rechute soit
précoce soit disséminée). La chimiothérapie d’induction compre-
nait ifosfamide, étoposide et doxorubicine (IVA) dans 70 % des
cas ou vinorelbine/mitoguazone (MINE) pour les autres cas. Dans
le groupe 1 (n = 147), les patients recevaient 2 cycles d’induction,
un recueil de CSH et une double autogreffe, avec un CBVmitoxan-
trone (30 mg/m_) suivi 2 mois après de cytarabine (6 g/m_),
melphalan 140 mg/m_et ICT à 12 Gys (40 % des cas) ou busul-
fan 12 mg/kg et 2° réinjection de CSH. Dans le groupe 2
(n = 98), les patients recevaient 3 cycles d’induction puis un
BEAM suivi de la réinjection des CSH.
Résultats
Les résultats ont été actualisés en janvier 2005 et seront présentés
sur les 245 patients évaluables. Après la chimiothérapie d’induc-
tion les taux de réponse (RC + RP > 50 %) sont de 61 % dans le
groupe 1 et 96 % dans le groupe 2. Dans le groupe 1, Seuls 70 %
des patients reçoivent les 2 intensifications, en raison des progres-
sions (10 % après la chimiothérapie d’induction et 15 % après la
première intensification) et pour 4 % un recueil de CSH insuffisant
et 2 % une toxicité. Dans le groupe 2, 97 % des patients reçoivent
l’intensification. 5 patients sont décédés de toxicité dans le groupe
1 et aucun dans le groupe 2 mais il y a 2 leucémies secondaires
dans ce groupe. En intention de traitement avec un suivi médian
de 3 ans après la rechute/progression, la survie sans événement
est à 45 % dans le groupe 1 et 75 % dans le groupe 2 et la survie
à 55 % versus 80 %.
Discussion
Malgré une double intensification dans le groupe 1 les résultats
restent inférieurs aux autres patients.
Conclusion
Dans le groupe 1 des plus graves la double intensification semble
améliorer les résultats des intensifications simples surtout pour les
patients répondeurs à la chimiothérapie d’induction.
05-02
Leucémie lymphoïde chronique et lymphome MALT
gastrique : à propos d’une observation
MA Laatiri *
1
; K Zahra
1
; E Gouider
2
; M Bedoui
1
; M Mokni
3
; M Toumia
1
; K Sakly
1
; R Hafsia
2
; M Kortas
4
; S Korbi
5
;
A Klif
1
1
Service d’Hématologie, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE ;
2
Laboratoire d’Hématologie, Hôpital Aziza Othmana, Tunis,
TUNISIE ;
3
Service d’Anatomie Pathologique, CHU Farhat
Hached, Sousse, TUNISIE ;
4
Laboratoire d’Hématologie, CHU
Farhat Hached, Sousse, TUNISIE ;
5
Laboratoire d’Anatomie
Pathologique, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE
Introduction
La leucémie lymphoïde chronique (LLC) se complique souvent de
néoplasies secondaires qui surviennent après une évolution de
quelques années. La chimiothérapie et surtout les alkylants sont
ceux qui sont les plus impliqués. L’association d’une néoplasie à
une LLC non ou peu traitée est moins classique et plus particulière-
ment quand il s’agit d’une deuxième hémopathie lymphoïde.
Observation
Nous rapportons l’observation d’un patient âgé actuellement de
64 ans et qui a consulté il y a 14 ans pour adénopathies cervica-
les de 1,5 à 2 cm et une hyperleucocytose à 28 700/mm
3
avec
des lymphocytes à 71 %, une hémoglobine à 14,7 g/dl et des
plaquettes à 261 000/mm
3
. Le diagnostic de LLC stadeAaété
retenu mais aucune exploration, en particulier immunophénotypi-
que n’a été faite. Sans traitement, la situation était stable aussi
bien sur le plan clinique que de la leucocytose. Ilya4mois, il s’est
plaint d’épigastralgies ayant motivé une fibroscopie qui a permis
de montrer une gastro-bulbite et l’examen anatomopathologique
a conclu à un lymphome malin à petites cellules de type MALT
limité à l’antre gastrique avec une gastrite fundique et présence
d’Helicobacter pylori (HP). L’examen clinique a montré un syn-
drome tumoral stable. L’hémogramme était normal en dehors
d’une leucocytose à 21 200/mm
3
(lymphocytes à 64 %). Le scan-
ner n’a montré qu’un épaississement modéré et circonférentiel de
la paroi gastrique prédominant au niveau de l’antre. La biopsie
ostéomédullaire a montré un envahissement par de petits lympho-
cytes compatibles avec la LLC. Le patient a reçu un traitement
anti-HP et un contrôle fibroscopique et anatomopathologique est
prévu pour décider de la suite du traitement de cette double
hémopathie lymphoïde.
Conclusion
Cette association inhabituelle est rarement rapportée et pose à la
fois un problème de lymphomagenèse et surtout un problème
thérapeutique quant à l’attitude adéquate à entreprendre.
05-03
Syndrome de Gougerot-Sjögren et hémopathies
lymphoïdes : À propos de 5 cas
MA Laatiri *
1
; K Zahra
1
; M Bedoui
1
; M Mokni
2
;
S Chehata
1
; S Korbi
2
; A Helif
1
1
Service d’Hématologie, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE ;
2
Laboratoire d’Anatomie Pathologique, CHU Farhat Hached,
Sousse, TUNISIE
Introduction
L’association entre syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) et
hémopathies lymphoïdes a été rapportée par plusieurs auteurs. Il
s’agit le plus souvent de lymphome non Hodgkinien (LNH) ave une
plus grande fréquence des localisations extra-ganglionnaires.
Syndromes lymphoprolifératifs matures : Aspects cliniques
Hématologie, n° spécial 1, vol. 12, mars 2006
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