notas prévias sobre a geologia de trás-os

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NOTAS PRÉVIAS SOBRE A GEOLOGIA
DE TRÁS-OS-MONTES ORIENTAL
4 - Observations préliminaires sur la géologie
de la région de Macedo· de CavaleirosMogadouro - Morais
PAR
P. M. ANTHONlOZ
PACULTÉ DES SCIEXCES DE POITIERS
La région qui fait l'objet de notre élude est comprise dans
un ensemble géologique plus vaste composé de roches cristallophylliennes et éruptives, situé à quarante kilometres au
Sud de Bragança. Les roches cristaliophylliennes forment la
masse la plus importante et appartiennent à di verses séquences.
Les roches éruptives sont représentées par des petits massifs
ultrabasiques. Enfin, des gneiss oeillés de nature imprécisée
connaissent une certaine importance.
Cette unité géologique repose, par contact anormal, sur
du Silurien. Une breve description a été faite par ~ery Delgado, J. F. (1907). Une. étude plus précise a été publiée par le
professeur rrEIXEIRA, C. (1955).
LES FORMATIONS CRISl'ALLOPHYLLIENNES
Les roches métamorphiques que l'on rencontre dans cette
région forment une série dans laquelle on reconnait plusieurs
facies.
Le facies des scbistes verts forme un groupe homogene.
A leu r sommet ces rocbes sont en contact avec des séricitoscbistes. A leur base, elles passent en continuité et concordance
à des ampbibolites. Du sommet à la base, s'observe une augmentation de la cristallinité, soulignée par le développement
d'aiguilles d'amphibole. A l'intérieur de cette formation iI est
possible de suivre des niveaux peu puissants(quelques metres)
d'ampbibolites de grain variable, fin ou grossier, continus
sur plusieurs kilometres.
Sur le terrain, ces niveaux se reperent facilement grâce
à leur couleur et à leur dureté, différentes de celles des
roches encaissantes. C'est principalement dans ces amphibolites, formant des crêtes, que sont ouvertes de petites
carrieres.
Les scbistes verts passent d'une maniere rapide mais progressive à des amphibolites, dont le facies le plus commun
est une amphibolite noire, de grain moyen, dans laquelle le
feldspath est peu apparent.
Des niveaux à grain grossier et à feldspath bien visible
se reocontrent fréquem me n t. On les suit plus difficilement car leur nature et leur degré de cristallinitésont assez
voisins de ceux de la roche encaissante. Localement, existent
des formations d'amphibolites tres bétérogenes constituées
par l'association de facies à grain fin a vec rares pbénocristaux feldspathiques, de facies à gros grain et de facies
ou le grenat est un minéral essentiel. Ces rocbes sont
disposées en bancs de puissance variable, allant du décimetre
à quelques metres.
Les facies des séquences pélitique et arénacée sont intimement liés. Des quartzites sont disposés en bancs interca·
lés dans des micaschistes à grenat ou forment un niveau
puissant.
U n phénomene général dans les formations précédement
décrites est la présence de tres nombreuses lentilles de pegmatite d'exsudation. Dans les schistes verts et les amphibolites,
ces pegmatites sont conslituées de feldspatb et parfois d'un
peu de quartzo Elles sont cernêes par une auréole sombre
d'amphibole.
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LES FORMATIONS ÉROP'l'IVES
Ce sont principalement des masses de péridotites serpentinisées et de gabbros. Les péridotites se présentent sous
forme de feuillets inclinés intercalés dans les formations
métamorphiques. D'une maniere générale, iI y a concordance
entre les péridotites et les amphibolites encaissantes, fortement
plissées, à l'échelle du metre comme à celle des massifs.
Cependant, à l'échelle décametrique, une discordance parfois
importante se fait jour.
En de nombreux points, la bordure des massifs est
constituée par tout une série de schistes magnésiens: talcs·
chistes, chloritoschistes, schistes à actinote... dus à un
rétrométamorphisme (HARKER, A., 1960; HEINRICH, E. W.
N., 1956). Des lentilles de gabbro flanquent les péridotites
çà et là.
Les gneiss oeillés posent un problême particulier. F'ortemen t
développés dans la région éludiée, ils ont des caracteres mixtes de roches éruptives et de roches métamorphiques. Le
facies le plus courant est celui d'un gneiss ou les yeux feldspathiques, ovordes, pouvant atteindre la taille d'un oeuf de
pigeon, constituent l'essentiel de la roche et sont cimenlés par
une association de quartz, feldspath et mica. La schistosité
est toujours tres apparente. Parfois, les yeux deviennent
tares et la roehe prend l'aspect d'un micaschiste à grain fin.
Ges caracteres, ainsi que le fait que les gneiss oeillés soient
interstrafiés entre un mur d'amphibolites et un toit de quartzites et micaschistes, leur conferent une allure de roche
crislallopbyllienne. Cependant, s'y associent des facies dans
lesquels les yeux feldspathiques n'existent plus et ou quartz,
feldspath et mica sont isométriques (quelques millimêtres)
et grossierement orientés. La roche présente l'aspect d'un
granite feuilleté à gros grains. Un terme de passage a vec
les gneiss oeillés est représenté par le même granite possédant en plus de gros yeux feldspathiques. On a rencontré à l'intérieur de ces gneiss et principalement à la
base de la forrnation, des enclaves d'amphibolite pouvant
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atteindre plusieurs metres. II est à noter que ces enclaves ne
montrent pas de traces d'écrasement et qu'elles sont concordantes avec les gneiss. Ces caracteres sont plutôt ceux d'uoe
formation de roches éruptives.
RAPPORTS DES FORMATIONS ENTRE ELLES
CONDITIONS DE GISEMENT
Les scbistes verts et les amphibolites noires semblent être
les termes du métamorpbisme croissant d'uo matériel identique.
Le passage rapide mais progressif et la continuité et concordance qui existent entre les deux formations en font foi. Sur
le terrain, les amphibolites reposent sur les scbistes verts,
ceux-ci reposant sur des séricitoscbistes. Les amphibolites forment une vaste cuvette dans laquelIe sont intercalés
péridotites et gabbros.
La disposition de ces roches est particuliere. Les péridotites comprennent d'une part une masse principale en forme
d'arc à convexité tournée vers le Nord. Cet arc débute dans
la région de Balsemão (Chacim), remonte au Nord vers
Limãos, se courbe ensuite vers l' Est et se poursuit au deI à
de Morais.
Sur le bord concave de cet arc sont disposées de petites
masses de gabbro dont la texture orientée ou non semble être
en relation avec la position dans le gisement; les masses à
texture non orientée sont situées dans des concavités de la
bordure des péridotites. D'autre part, ii existe un cbapelet
de lentilles de péridotites au Sud de l'arc principal. Cette
disposition pourrait matérialiser un syoclinal d'axe Est-Ouest.
Le mode de gisement serait alors celui d'un petit lopolite, le
bord Nord comportant la masse principale et l'intrusion étant représentée sur le bord Sud par un chapelet de lentilleso Pour TURNER, F. J. et VERHOOGEN, J. (t960) des faits
tels que ceux observés à propos des péridotites de cette région
(disposition en lentilles ou feuilleLs inclinés dans une roche
encaissante fortement plissée, discordance à petite écbelle,
présence de schistes magnésiens sur la bordure, association à
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des sédiments géosynclinaux) sont trés caractéristiques
des intrusions de rocbes ultrabasiques en relation avec le
métamorphisme régional, ces intrusions se situant au premier
stade de déformation qui précede l'orogénese.
Ces conclusions rejoignent l'hypothese déjà formulée par
Ie professeur C. TEIXEIRA (1955), à savoir que les péridotites
sont postérieures aux amphibolites encaissanles.
Les gneiss oeillés reposent sur Ies amphibolites. Les rapports qui existent entre les deu x formations sont complexes.
En certains lieux, le contact se fait par l'intermédiaire d'une
zone broyée d'amphibolites (Ponte de Remondes) qui peut
atleindre une puissance de deux cents metres. C'est le cas le
plus général.
Dans la vallée du Rio Azibo, deux kilometres à l'Est de
Lombo, Ies cboses se passent de façon différente. Les gneiss
oeillés sont au contact d'amphibolites tres hétérogenes, dans
Iesquelles ils forment soit des rameaux, soit des bandes tres
contournées. Au toit des gneiss oeillés, les quartzites et les
micaschistes à grenat forment une assise puissante en général
concordante avec les gneiss.
La cartographie des limites supérieure et inférieure des
gneiss montre que la puissance de cette formation n'est pas
partout la même, variant entre une cinquantaine de metres
dans la région de Lombo à plusieurs centaines de metres
dans la vallée du Rio Sabor. Pour préciser les rapports
entre gneiss oeillés et péridotites. ii faut rappeler l'existence de lentilles de serpentine incluses dans les gneiss
(route de Lagoa au Ponte de Remondes, Caminho Velho, au
Sud de Morais).
Les serpentines sont rétromorphosées sur leur bordure,
tres écrasées, alors que les gneiss oeillés sont frais. Ces derniers semblent postérieurs aux serpentines.
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BIBLIOGRAPHIE
HARKER, A., 1960, Metamorphism, a study of transformation of rock
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HEINRICH, E. 'vV. M., 1956, Microscopic petrography. MacGraw-Hill
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NERY DELGADO, J. F., 1907, Contribuições para o estudo dos terrenos Paleozoicos. Comunicações do Serviço Geológico de P01'tugal, tomo VI.
TEIXEIRA, C., 1955, Notas sobre a Geologia de Portugal, voI. I-Formações
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TURNER, F. J. and VERHOOGEN, J., 1960, Igneous and metamorphic petrolo?y, pp. 307-310.
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