L`EVOLUTION DE LA TEMPERATURE

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Dossier Impacts, N°5, avril 2012
SELECTION DES INDICATEURS :
DEBITS DES RIVIERES ALPINES
Dans le cadre de la mise en place d’outils de suivi des impacts du changement climatique,
l’Observatoire a analysé la base de données HYDRO de la DREAL afin de recenser les
rivières alpines qui bénéficient de séries de mesure de débits fiables, avec un recul suffisant et
une mise à jour constante, et dont les débits sont pas ou peu influencés par des aménagements
anthropiques (voir note OsCC Impacts n°2 pour la Savoie).
Cette première sélection a permis de dégager un panel de 14 points de mesure pour 14 rivières
qui vous sont présentés dans le tableau ci-dessous, et visualisables sur la carte page 3 :
Dans un deuxième temps, afin de limiter le nombre de rivières-indicateurs, nous avons utilisé
des outils statistiques (analyse en composantes principales et tableau de corrélations), sur les
données de la période 1980/2007 (séries communes à toutes les rivières), afin de déterminer la
représentativité géographique de chacune (en gardant les séries de données qui correspondent
le plus avec l’ensemble des autres séries en fonction de l’espace).
En parallèle de cette analyse, une autre contrainte s’est imposée : la mise à disposition des
données par les producteurs. Les données EDF ne sont disponibles que trois ans après la
mesure, contrairement aux données DREAL fournies beaucoup plus rapidement. Afin d’être
réactif, et même si seul EDF dispose de mesures dans les Alpes internes, l’Observatoire
privilégiera les données DREAL.
L’étude statistique montre en premier lieu une réelle différenciation entre les débits des
rivières des Alpes du Nord et ceux du Sud, la limite se situant au niveau de quatre rivières, la
Roizonne, La Durance, L’Ubaye et le Buëch, ce qui correspond au passage vers un climat
plus méditerranéen (voir carte).
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Trois groupes se détachent alors de l’analyse en composante principale (une rivière peut être
dans deux groupes différents) :
- un groupe « Alpes du Nord » : Redon, Eaux Mortes, Chéran, Guiers Mort, Romanche,
Roizonne, Bonne, et Isère.
- un groupe « Alpes centrales » : Roizonne, Bonne, Romanche, Durance, Buëch, Ubaye.
- un groupe « Alpes du Sud » : Buëch, Ubaye, Verdon, Issole, Roya.
Les rivières qui affichent les meilleures corrélations avec l’ensemble sont la Roizonne et la
Bonne, situées logiquement dans le groupe Alpes centrales. La Roizonne est retenue pour une
meilleure qualité des données.
La représentativité du Chéran se détache dans les Alpes du Nord, et de l’Issole dans les Alpes
du Sud.
L’Ubaye reste très bien corrélée à la fois avec la Durance, mais aussi avec le Buech, l’Issole,
et le Verdon. Elle est donc très représentative à la fois des Alpes et Préalpes centrales-sud.
Toutefois, les dernières données remontent à 2008.
Le Buëch ayant quant à lui a beaucoup d’affinités avec la Roizonne, l’Ubaye et l’Issole, nous
pouvons l’enlever de la sélection (données EDF).
Enfin, la Durance et surtout l’Isère ont moins d’affinités avec les autres rivières, sauf entre
elles. C’est une différence à intégrer, sûrement liée à leur caractère plus alpin (régime nivoglaciaire).
Sept rivières restent donc sélectionnées, comme témoins principaux :
Compte-tenu des contraintes liées à EDF, ce sont finalement trois rivières qui sont
sélectionnées pour constituer les indicateurs des impacts du changement climatique sur
les débits :
Le Chéran, la Roizonne, l’Issole
L’Isère, la Durance, l’Ubaye et la Roya seront bien sûr suivies mais pour des bilans
conjoncturels.
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Carte du massif alpin et des 14 rivières dont les séries de débits sont potentiellement utilisables
comme indicateurs dans le cadre du suivi des impacts du changement climatique.
Fond de carte Wikipedia Creative Commons, MDP73.
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