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DOSSIER PEDAGOGIQUE : LA PASSION DE JEANNE D’ARC
1. Fiche technique
La Passion de Jeanne d’Arc
Film muet de Carl Theodor Dreyer (France-Danemark, 1928, 85 min.). Scénario : C.T.Dreyer et Joseph
Delteil. Photographie : Rudolph Maté. Décors : Hermann Warm et Jean Hugo. Avec Renée Falconetti,
Eugène Silvain, Antonin Artaud, Michel Simon.
1.1.Synopsis
En 1431, capturée par les Bourguignons, Jeanne est vendue aux Anglais et mise en procès. Accusée
d’hérésie et de sorcellerie, la jeune fille de 19 ans se retrouve seule face à un tribunal
d’ecclésiastiques à la botte de l’occupant. Sous la menace de la torture, elle abjure, puis se rétracte.
Elle sera brûlée pour ses convictions.
1.2 Biographie du réalisateur: Carl Theodor Dreyer (1889-1968)
Scénariste et réalisateur danois, C.T. Dreyer fait aujourd’hui partie du panthéon des tous grands
cinéastes. Cette reconnaissance ne vint cependant que par la suite. Sa période de films parlants, qui
compte presque tous ses chefs d’œuvres, fut difficile. Dreyer était en avance sur son temps tout en
ayant un style très personnel, que le public ne suivit pas toujours. Il connut ainsi des échecs
commerciaux et quelques traversées du désert pendant lesquels il retourna au journalisme ou tourna
des courts-métrages de commande. Ce perfectionniste consommé ne produisit en fin de compte
que 14 longs-métrages en plus de 50 ans de carrière, dont 5 films parlants en 30 ans.
Tout dabord journaliste, Dreyer fut ensuite engagé par la société de films Nordisk il occupa de
nombreux postes, de la rédaction d’intertitres
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au scénario en passant par le montage. Dès son
premier long métrage, il fait montre d’une grande maîtrise et d’idées personnelles, notamment
concernant le choix des acteurs. Il tourne d’abord des comédies, au rythme d’une par année ; cela lui
vaut une invitation à tourner en France le dernier film de sa période muette. Le résultat, La Passion
de Jeanne d’Arc, marque un tournant dans son œuvre. Grand succès public, il demeure encore
aujourd’hui un film phare du cinéma muet. Si le danois s’y montre influencé par le montage de
prédécesseurs comme Griffith ou Eisenstein, et par l’esthétique des expressionnistes allemands, les
éléments de son style cinématographique sont également présents : des décors dépouillés et
réalistes ; des acteurs choisis pour leurs traits en fonction des caractéristiques psychologiques de leur
personnage. Le film est destiné à être sonorisé, et le tournage se fait en fonction, mais la technique
ne suit pas et La Passion de Jeanne d’Arc sera muet. Il résulte de tous ces éléments une œuvre à part,
entre réalisme et expressionisme, à l’esthétique unique.
En 1932 Dreyer tourne Vampyr, un film fantastique commandé et financé par le baron Nicolas de
Gunzburg, qui joue le rôle principal sous le nom de Julian West. A nouveau, cette réalisation aux
images fantomatiques et désincarnées n’a pas d’égale dans l’histoire du cinéma et sert encore de
référence aujourd’hui. Le public cependant ne comprend pas le film et Dreyer va traverser la
décennie suivante sans tourner de long-métrage. En 1943, il réalise Jour de colère, dont les thèmes
rappellent La Passion de Jeanne. Malgré une esthétique somptueuse, le film ne trouve pas son
public. En 1955, Dreyer adapte une pièce de Kaj Munk, Ordet (La Parole), qui connait un succès
critique et obtient le Lion d’Or au festival de Venise. Son dernier opus, Gertrud, le magnifique
portrait d’une femme et de son idéal amoureux, ne sera pas bien accueilli malgré sa grande qualité.
Dreyer mourra avant de pouvoir réaliser son grand projet : une vie de Jésus.
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Plan cinématographique assez bref, contenant uniquement du texte, intercalé au montage à l'intérieur
d'une scène. Dans le cinéma muet, les intertitres indiquaient le dialogue.
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Qu’il s’agisse de Gertrud, de Jeanne ou de Inger dans Ordet, le cinéma de Dreyer est rempli de
magnifiques portraits féminins, des femmes résilientes et exceptionnelles. Le cinéaste danois
s’intéresse au statut social de la femme et aux difficultés de sa condition dans une société
patriarcale. Bien qu’ayant un intérêt certain pour des thématiques spirituelles, Dreyer n’est pas le
cinéaste du religieux. Il s’intéresse aux sujets historiques et s’attache à capter l’essence de la
souffrance humaine. On parlera par la suite de réalisme métaphysique pour décrire son cinéma ;
c’est-à-dire une capacité à traduire en image le lien existant entre les aspects métaphysiques et
corporels de l’expérience humaine.
2. Contexte historique
2.1 La Guerre de Cent Ans
On peut décomposer la guerre de Cent Ans en deux phases, au cours desquelles, par deux fois, la
monarchie française s’effondre avant de se rétablir– pour finir par gagner la guerre. Ces périodes
vont de 1337 à 1380 et de 1415 à 1453 ; une trêve faite de conflits internes les sépare.
Au début du 14e siècle, la France est une grande puissance démographique. La population augmente
et le royaume s’étend. Le clergé joue un rôle primordial dans cette société. Les nobles, régis par les
principes de chevalerie, doivent justifier leur raison d’être en protégeant le peuple sur le champ de
bataille. La pratique de la rançon en fait une profession lucrative et accessible à tous ; l’armée est
donc une puissance importante en France à cette époque. Mais les campagnes deviennent
surpeuplées et les ressources diminuent petit à petit. Malgré cette expansion du royaume, les
Anglais possèdent encore des territoires au sein de la France : la Guyenne, une province au Sud-
Ouest, faisant du roi d’Angleterre un vassal du roi de France.
L’Angleterre est beaucoup moins peuplée et se distingue par sa production de laine de qualité. Au
13e siècle, elle perd la plupart des territoires qu’elle possède au sein des terres françaises et dont elle
a besoin pour son économie, à savoir l’Anjou, la Normandie, le Maine, le Poitou, l’Aquitaine, le
Limousin. Depuis deux siècles Plantagenêts et Capétiens luttent pour la partie Ouest de la France.
Une guerre commencée au 12e siècle, et qui se termine par la reprise de la plupart de ces territoires
par les français, ne laissant aux anglais que le territoire de Guyenne. Si la Guyenne, les Flandres et
l’Ecosse sont le sujet des tensions entre les deux pays, la descendance des Capétiens est aussi un
enjeu du conflit dès la mort de Charles IV. Car Edouard III, roi d’Angleterre mais également petit-fils
de Philippe le Bel, peut revendiquer la couronne de France, mettant les Capétiens en danger.
Au cours d’une période, allant de 1337 à 1364, Edouard III d’Angleterre gagne une série de combats
contre les français. Une guerre civile a lieu en France, affaiblissant encore le pays. Le traité de
Brétigny en 1360 permet de libérer Jean le Bon mais la France doit céder de nombreux territoires aux
Anglais. De 1364 à 1380, Charles V, qui comprend l’importance fondamentale du sentiment national
naissant, commence à reconquérir petit à petit les territoires perdus.
Lorsqu’il meurt en 1380, son fils Charles VI est encore trop jeune pour régner, ce qui affaiblit le
royaume de France. De 1380 à 1435, les ducs de Bourgogne et d’Orléans s’opposent et la guerre
civile déchire le pays, déstabilisé en l’absence d’un vrai chef, étant donné que Charles VI souffre de
crises mentales et ne gouverne que par intermittence.
Henri V d’Angleterre en profite pour attaquer à nouveau et reconquérir des territoires en France. Les
Français perdent la bataille d’Azincourt en 1415. En 1419, les Bourguignons s’allient avec les Anglais
suite à l’assassinat de leur duc, Jean sans Peur. Le traité de Troyes nomme Henri V d’Angleterre et
ses descendants les héritiers de la couronne de France ; le dauphin Charles est déshérité.
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Mais en 1429, Jeanne d’Arc entre en scène, chasse les Anglais d’Orléans et d’autres villes, et oeuvre
au couronnement de Charles VII à Reims. De 1429 à 1453, Charles VII va reconquérir les territoires
perdus et chasser les Anglais de France. Le traité d’Arras signe la fin de la guerre civile entre
Armagnacs et Bourguignons, mettant fin à l’alliance de ces derniers avec les Anglais. La paix est
signée en 1475 lors du traité de Picquigny, sous Louis XI et Edouard IV.
2.2 Personnages principaux du film
- Jeanne d’Arc :
Née vers 1412 à Domrémy en Lorraine, Jeanne d’Arc meurt sur le bûcher en 1431 à Rouen, capitale
du duché de Normandie alors sous le régime anglais. Elle vit et meurt donc au cours de la Guerre de
Cent Ans. L’appellation Pucelle d’Orléans date du 16e siècle.
Jeanne est issue d’une famille paysanne modeste. Elle est décrite comme très pieuse ; à 13 ans elle
entend des voix, celles de saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite. Ces manifestations lui
donnent pour mission de délivrer la France des Anglais et de faire couronner le dauphin Charles. Elles
rejoignent une prophétie existante dans sa région selon laquelle une pucelle de Lorraine sauverait la
France. Elle est tellement convaincue par ces apparitions qu’elle n’aura de cesse de les réaliser.
Jeanne annonce quatre événements : la libération d’Orléans, le sacre du roi à Reims, la libération de
Paris et la libération du duc d’Orléans. Elle se rend à deux reprises chez le seigneur local, Robert de
Baudricourt, duquel elle obtient finalement une lettre d’introduction au dauphin. Elle se rend ensuite
auprès de celui-ci, déguisée avec des habits masculins et une coupe de cheveux au bol, coupe qui
sera appelée plus tard à la Jeanne d’Arc.
Elle convainc également le dauphin, et après quelques vérifications sur sa personne, Charles lui
permet d’aller à Orléans. Précédée de sa réputation, elle obtient la levée du siège. Elle participe
ensuite à plusieurs batailles victorieuses et pousse le dauphin à traverser les territoires occupés par
les Anglais et les Bourguignons pour être sacré roi à Reims, contribuant à inverser le cours de la
guerre de Cent Ans. Elle essaie ensuite de pousser jusqu’à Paris mais sera blessée. L’argent et les
vivres faisant défaut, le roi lui demande de se replier vers la Loire il dissout l’armée. Jeanne
continuera à lutter de manière indépendante, sans grand succès. A la fin de 1429, elle se rend à
Compiègne, assiégée par les Bourguignons. Ceux-ci la capturent en 1430 et la vendent aux Anglais
pour 10 000 livres. Les Anglais la remettent à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais à leur solde.
Accusée d’hérésie, elle sera jugée par le pouvoir ecclésiastique dans un procès s’étendant sur trois
mois environ. Le procès dure car ils ne trouvent pas de raisons valables pour la condamner.
Finalement, des chefs d’accusation seront invoqués, dont en premier lieu l’invocation mensongère
de révélations divines. Sa demande de recours au Pape est ignorée. Sous la menace, elle abjure, puis
se rétracte rapidement. Elle sera brûlée vive le 30 mai 1431.
Par la suite, le pape Calixte III autorisera une révision du procès, suivie par un deuxième procès en
1456 qui réhabilite Jeanne. Les minutes des deux procès ont été conservées, ce qui fait de Jeanne
d’Arc une des personnalités les mieux connues du Moyen Age. Elle est béatifiée en 1909.
- Le Dauphin Charles :
5e roi de la branche des Valois, de la dynastie capétienne, il est le fils de Charles VI, dit Charles le Fol.
en 1403, il règnera sous le nom de Charles VII de 1422 à sa mort en 1461. Sa légitimité en tant
que successeur au trône sera mise en doute et Henri V d’Angleterre cherchera à occuper le trône de
France à sa place. Le nom de Charles VII est lié pour toujours à celui de Jeanne d’Arc qui le rétablira,
lui le dauphin, comme héritier et vrai roi de France.
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Charles est devenu dauphin à l’âge de 14 ans suite aux décès de ses deux frères ainés. Son existence
est modelée par les luttes internes au pays d’une part, et par la guerre de Cent Ans d’autre part. Son
père, le roi Charles VI, est sujet à des crises de folie et ne dirige le pays que par intermittence. La
mère du dauphin, Isabeau de Bavière, prend la régence, guidée par Jean sans Peur, duc de
Bourgogne. Pour la contrôler, Charles la fait mettre en résidence surveillée à Tours, ce qu’elle ne lui
pardonnera pas. Une guerre civile entre Bourguignons et Armagnacs déchire la France à partir de
1407, lorsque Louis d’Orléans est assassiné par Jean sans Peur. Henri V, roi d’Angleterre, débarque
en Normandie, qu’il reconquiert, puis se dirige sur Paris. Après la défaite française à Azincourt en
1415, qui signe la fin de la chevalerie française, Charles et Jean sans Peur tentent de se réconcilier
pour s’unir face aux Anglais. Mais Jean sans Peur sera assassiné lors de leur entrevue, probablement
en représailles de Louis d’Orléans. Le dauphin Charles sera accusé du meurtre et déchu de tous ses
droits. Le fils de Jean sans Peur, Philippe le Bon, s’allie aux Anglais. En 1420, Charles VI signera le
traité de Troyes qui accorde la couronne de France à Henri V et à ses descendants; pour honorer les
termes du contrat, ce dernier épousera la fille de Charles VI, Catherine de Valois. Mais Henri V
décède peu après, suivi par Charles le Fol en 1422. Une grande partie de la noblesse française n’est
pas d’accord avec le traité, qui spolie l’héritier légitime au profit d’un étranger. A cette période,
l’Angleterre occupe tout le sud-ouest de la France ainsi que la plupart des régions du Nord. Le
dauphin reprend le contrôle de certains territoires tenus par les Anglais, puis reperd à nouveau du
terrain. C’est à ce moment-là, en 1429, que Jeanne vient le voir et lui fait part de sa mission de
« l’aider à bouter les Anglais hors de France ». L’intervention de la jeune femme sera décisive : elle
remotive le dauphin et donne foi à ses troupes et au peuple. Forte de ses convictions, elle reprend
Orléans et œuvre pour que le dauphin soit sacré à Reims, il sera couronné Charles VII. Jeanne
essaie de l’entraîner à libérer Paris, mais il ordonnera le repli de l’armée sur la Loire avant de la
dissoudre par manque de financements. Jeanne partira de son côté libérer Compiègne, elle sera
capturée avant d’être jugée à Rouen et brûlée vive.
En 1435, Charles VII signe la paix d’Arras avec les Bourguignons, mettant fin à la guerre civile entre
Armagnacs et Bourguignons. En 1438, il s’impose comme chef de l’Eglise par la Pragmatique Sanction
de Bourges. Au cours des années suivantes, il va réformer l’armée en France en interdisant d’abord
les compagnies d’armes libres (ordonnance d’Orléans) pour former une armée royale, soumise à un
règlement, qui deviennent des unités militaires permanentes connues sous le nom de « compagnies
d’ordonnance ». Financée par un impôt imposé aux seigneurs, l’armée va gagner en efficacité et faire
moins de dégâts. Charles VII continue à se battre, tout d’abord pour réprimer la révolte de certains
vassaux, connue sous le nom de Praguerie et dont son fils fait partie. Il va ensuite reprendre la
Normandie et libérer Rouen en 1449, avant de reprendre la Guyenne en 1453 après 2 ans de bataille,
mettant ainsi fin à la guerre de Cent Ans. Il devient ainsi Charles VII le Victorieux. Il mourra en 1461
et son fils Louis XI lui succèdera.
2.3 Chronologie
1337 : Début de la Guerre de Cent Ans, qui oppose l’Angleterre à la France - les Plantagenêt aux
Valois.
1346 : Bataille de Crécy, qui se solde par une cuisante défaite française.
Calais passe aux mains des Anglais. La légitimité du roi Philippe VI de Valois est remise en
question.
1349 : La peste noire ou Grande Peste oblige à stopper la guerre jusqu’en 1355.
1350 : Jean II le Bon prend la succession de son père.
1356 : Défaite des Français à Poitiers, où Jean le Bon est fait prisonnier.
Le dauphin Charles V se fait nommer régent.
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1358 : Début de la grande Jacquerie : les paysans se soulèvent contre la noblesse ; le pays est en
proie à la guerre civile. Charles II de Navarre, dit Charles le Mauvais, réprime la révolte mais
en s’alliant aux Anglais dans une volonté de prendre la couronne.
1360 : Le traité de Bretigny permet la libération de Jean le Bon mais la France perd un tiers de ses
territoires. La trêve durera 9 ans.
1364 : Jean le Bon meurt.
1364-1380 : lente reconquête des territoires français par Charles V.
1380 : Début du règne de Charles VI de France, aussi connu sous le nom de Charles le Fol.
1392 : Début des crises de folie de Charles VI.
1407 : Jean sans Peur, duc de Bourgogne, fait assassiner Louis 1er duc d’Orléans (frère du roi et
gendre du duc d’Armagnac) ; la guerre civile reprend en France entre Armagnacs et
Bourguignons.
1412 : Naissance de Jeanne d’Arc à Domrémy (Lorraine).
1415 : Henri V d’Angleterre profite de la guerre civile et débarque en Normandie.
Les français perdent la bataille d’Azincourt, ils sont décimés par les archers anglais
pourtant moins nombreux.
1417 : Henri V relance ses attaques et prend la Basse-Normandie.
1419 : Henri V prend Rouen et marche sur Paris. Le dauphin Charles et Jean sans Peur doivent se
réconcilier pour faire face aux Anglais. Mais Jean sans Peur est assassiné au cours de la
rencontre. Son fils, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, s’allie alors aux Anglais.
1420: Le dauphin Charles, héritier du roi de France Charles VI, est nié dans tous ses titres pour avoir
participé au meurtre de Jean sans Peur ; dans les faits il garde le gouvernement du sud de la
France.
Signature du Traité de Troyes qui reconnaît Henri V, roi d’Angleterre, comme héritier et
régent de France. Charles VI, du fait de son instabilité mentale, ne dirige pas directement le
pays. Henri V est soutenu par Philippe le Bon, mais aussi par l’université de Paris dirigée par
Pierre Cauchon.
Henri V épouse Catherine de Valois, fille de Charles VI et prend tout de suite la régence.
1422 : Henri V meurt deux mois avant son beau-père Charles le Fol, ce qui l’empêche d’être
couronné roi de France. Son fils, Henri VI, âgé de 10 mois, est proclamé roi de France et
d’Angleterre.
Pierre Cauchon, maintenant évêque de Beauvois, devient conseiller du roi d’Angleterre, et
par la suite du duc de Bedford.
1425 : Premières manifestations mystiques de Jeanne, qui entend les voix de Saint Michel, sainte
Marguerite et sainte Catherine
1428 : Les intrusions anglo-bourguignonnes menacent la Lorraine. Jeanne parle de ses expériences
mystiques à un oncle, qui l’emmène rencontrer Robert de Baudricourt, capitaine de
Vaucouleurs, la forteresse voisine de Domrémy, mais celui-ci la renvoie.
Le duc de Bedford, régent en France, met le siège devant la ville Orléans qui est encore fidèle
à Charles VII.
1429 : Domrémy est attaqué par les forces anglo-bourguignones.
Jeanne retourne à Vaucouleurs. Baudricourt finit par la prendre au sérieux et lui donne une
escorte de 6 hommes, dont Jean de Metz et Bertrand de Poulengy, qui resteront avec elle
jusqu’au bout.
Une lettre de Baudricourt lui permet de rencontrer le dauphin Charles. Le dauphin l’autorise
à se rendre à Orléans, avec un convoi de ravitaillement.
Jeanne fait lever le siège d’Orléans.
Victoire de Patay (Loire). Jeanne persuade le dauphin de se rendre à Reims, au cœur du
territoire Bourguignon, où il est sacré roi de France sous le nom de Charles VII.
Jeanne essaie de reprendre Paris, mais est blessée dans l’attaque. Charles VII ordonne la
retraite vers la Loire, l’armée est dissoute.
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