Le petit paon et la pièce d’or
Il était une fois un vieux et une vieille qui n’avaient pas d’enfants. Tous les jours ils se lamentaient et
soupiraient.
« - Ah !, disaient-ils, si seulement nous avions un petit enfant ou quoi que ce soit qui en tienne
lieu …. »
Survint alors un rude hiver et tout gela. La neige monta si haut qu’elle obstrua la porte de la cabane. Le
vieux et la vieille ne pouvaient ni entrer ni sortir. Il ne restait qu’une toute petite fenêtre, tout là-haut, par où ils
entrevoyaient le ciel et la neige qui tombait. Et ils disaient : « Ah ! Si seulement nous avions un petit enfant, il
sortirait par la lucarne et il pourrait aller chercher du secours …Maintenant nous allons périr de froid. Ah ! si
nous avions un petit enfant même si c’était un petit paon ! »
Il n’avaient pas plus tôt dit ça que voici à la fenêtre : « toc toc », c’était un petit paon qui frappait !
Ils ouvrirent la fenêtre et le considérèrent comme leur enfant !
Mais les deux petits vieux étaient très pauvres et arriva le moment où il n’y eut plus rien à manger dans
la cabane. Le petit paon faisait tout ce qu’il pouvait ; il picorait dedans, picorait dehors pour déterrer tout ce qui
pouvait se manger mais ils n’allaient pas tarder à mourir de faim. Et voilà que ce jour-là en grattant le sol le petit
paon trouva une pièce d’or
« Io !Io ! s’écria le petit paon , j’ai trouvé un trésor ! » et il ne s’arrêtait pas de crier . Tout le village
l’entendit, y compris le roi qui donna l’ordre à ses soldats d’aller lui prendre sa pièce.
Le petit paon était très en colère.
« Ah Sire Roi, je ne te laisserai aps en paix jusqu’à ce que tu me la rendes », dit-il . Il fit ses adieux à
ses parents et prit le chemin du palais.
Sur son chemin il rencontra un renard.
« Je vais manger un bon morceau, dit le renard.
- Ou tu me mangeras ou c’est moi qui te mangerai, dit le petit paon , mais je ne
retournerai pas en arrière. »
Il ouvrit son bec et il avala le renard.
Un peu plus loin il arriva devant une rivière. Le petit paon ne savait pas nager et il ne pouvait voler avec
le renard dans son ventre qui l’alourdissait.
« - Je vais t’engloutir, dit la rivière !
-Ou tu me mangeras ou c’est moi qui te mangerai, dit le petit paon, mais je ne retournerai pas en
arrière. »
Il ouvrit son bec et il avala la rivière.
Encore plus loin le petit paon tomba un essaim d’abeilles qui bourdonnait, furieux.
« -Bzzz, bzzz, bzzz , c’est toi qui m’as volé mon miel ? Je vais te manger, fit la reine des abeilles.
-Ou tu me mangeras ou c’est moi qui te mangerai, dit le petit paon, mais je ne retournerai pas en
arrière. »
Il ouvrit son bec et il avala ensemble la reine des abeilles et son essaim.
Bientôt le petit paon arriva près du palais, s’arrêta sous la fenêtre du roi et se mit à crier :
« Io ! Io ! Rends moi ma pièce d’or Sire Roi , ou tu t’en repentiras ! »
Le roi ordonna au petit paon de déguerpir mais celui-ci se mit en colère et cria de plus belle :
« Io ! Io ! Rends moi ma pièce d’or, Sire Roi , ou tu t’en repentiras ! »
Le roi s’énerva et dit à ses serviteurs d’attraper le, petit paon et de l’enfermer dans la basse-cour, pour
que les poules et les coqs le plument et lui fassent son affaire. Les serviteurs l’attrapèrent et l’enfermèrent dans
le poulailler. Mais le petit paon se pendit pas les apttes la tête en bas et fit sortir le renard qui étrangla toutes les
poules , les coqs mais aussi les poulets , les oies , les canards , les dindes et les dindons !