LA MUSIQUE DANS LA MYTHOLOGIE GRECQUE
Syrinx de Claude DEBUSSY (1913)
La mythologie grecque a été souvent utilisée en musique : la composition musicale pour
flûte traversière solo «Syrinx» de Claude Debussy (1913) est bâti sur la légende qui a
donné le nom à cet instrument est la suivante : le Dieu Pan amoureux de la nymphe Syrinx
la poursuit dans la plaine d’Arcadie ; pour lui échapper, Syrinx se noie volontairement
dans les eaux du fleuve Lagon, son père. Son âme passe dans les roseaux de la rive et Pan
les découpe pour garder le souvenir de sa bien-aimée. L’idée lui vient de les assembler, et
c’est elle qui revit à chaque son tiré de l’instrument.
Orphée et Eurydice, opéra en 3 actes (1774) de GLUCK
Orphée se lamente près du tombeau d’Eurydice. Il prend la résolution de mettre fin à ses
jours lorsqu’il apprend de l’amour qu’il pourra récupérer Eurydice s’il parvient à convaincre
l’enfer, à la seule condition qu’il ne regarde pas son épouse lors du trajet de retour à travers
les enfers. Il se rend aux enfers et prend Eurydice dans ses bras sans la regarder. Inquiète par
cette indifférence, Eurydice lui fait des reproches. Il ne peut s’empêcher de se retourner et elle expire dans
ses bras. Orphée se lamente et chante « J’ai perdu mon Eurydice Rien n’égale mon malheur – Sort cruel !
Quelle rigueur ! - Rien n’égale mon malheur – Je succombe à ma douleur - Eurydice… Eurydice… Répond
– Quel cruel supplice ! Répons-moi – C’est ton époux fidèle… ».
Orphée aux enfers, opérette (1858) de jacques OFFENBACH
Orphée, violoniste, infidèle et prétentieux, voit son épouse Eurydice se tourner vers le
berger Aristée (Pluton, dieu des Enfers, déguisé). Eurydice meurt accidentellement. Orphée
s'en réjouit, mais “l’Opinion Publique” exige de Jupiter de la lui ramener sur terre. En
l’honneur d’Eurydice, Pluton organise une fête qui bat son plein. Jupiter voit son projet
d'emmener Eurydice contrarié par Pluton. Il en prend ombrage et quand Orphée veut
ramener Eurydice sur terre, il décide de mettre tous les prétendants d'accord en l’offrant à Bacchus.
« Ce bal est original - D’un galop infernal - Donnons tous le signal! - Vive le galop infernal - Donnons le
signal - D’un galop infernal! - Amis, vive le bal ! -La la la la la ! »
Le voile d’Orphée, version de Pierre Henry, composée pour les ballets Béjart (1953)
On entend une voix parlée qui s’exprime en grec préenregistrée, accompagnée de sons
synthétiques avec utilisation du panoramique droite/gauche et d’un accompagnement de
cithare. Fortement imprégné du thème de la mort, à l’ouverture, le voile est déchiré et la
musique installe sa propre dramaturgie (dérapage des sons, destruction par
l’anéantissement, folie) qui est ensuite diabolisée par les voix enregistrées.