Renseignements pratiques et objectifs:
Jean-Pierre Geslin,
votre vénéré professeur, vous guidera avec assurance et distinction…
Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM. 2
Où ?
Rendez-vous à la station : "La Borne- Blanche" dans « Orry-La Ville » sur le pont
de la voie de chemin de fer (au bout de la rue qui se trouve derrière l’église).
Quand ?
A --- le -----------------------------------
Tout retard sera sanctionné avec sévérité…
… confitures et fourmis rouges…
Avec
quoi ?
1) S’équiper en fonction du temps
(prévoir vêtement léger imperméable et chaussures étanches)
… un étudiant ou un enseignant ne fond pas sous la pluie (en général…).
2) Disposer de sandwichs et de boissons… sans alcool….
3) Une vieille revue format 21 X 27 (dont le papier
n’est pas glacé) ou encore mieux : un bottin périmé.
… Les plantes seront glissées entre les pages et ainsi sècheront.
4) Un feutre qui servira à écrire le nom des végétaux (ou leur n°… voir suite).
5) La liste des végétaux communiquée par votre professeur préféré… .
6) Si possible un petit livre de détermination des végétaux et des animaux.
7) Son appareil photo et son caméscope… si on dispose du matériel…
Objectifs
1) Découvrir comment perdre les élèves les plus agités…
2) Ramener de succulents champignons pour belle-maman…
3) Pratiquer une " course d’orientation" (voir fin de ce polycopié). Inciter à une étude littéraire (contes, légendes, récits…),
historique (temps cyclique : saisons + temps historique : l’histoire des forêts et les forêts dans l’histoire) et technologique (du
bois au papier).
4) Objectif de connaissances : composantes du milieu forestier (végétaux, animaux… qui mange quoi ou qui ?, sol,
phénomènes météorologiques) + structure horizontale (organisation de l’espace au sol) et verticale (strates) + les fonctions de la
forêt (biologiques / aux êtres vivants dont l’homme, économiques… la forêt source de matières premières et sociales… détente
et plaisir esthétique) + marques de l’activité et de la présence de l’homme dans le milieu forestier…
5) De savoir faire (apprendre à observer, à lire un paysage… mais aussi REALISER UN HERBIER.
Comment se fabriquer un herbier ?
Lors de la sortie, on prélève les végétaux herbacés en totalité et on sectionne sans les arracher des
rameaux des végétaux ligneux… Choisir de préférence des parties fleuries. Les plantes sont placées entre les pages des journaux apportés (afin
d’assurer un séchage) en mentionnant le nom ou le correspondant. Ne pas les mettre dans des sacs en plastique... On détermine les plantes
(dont on n’a pas noté le nom lors de la sortie) l’après-midi même lorsque les échantillons sont encore à l’état frais (voir liste pages suivantes). S’il
n’a pas plu la veille, le séchage est suffisant : après classement, on fixe 1 ou 2 plantes par page cartonnée à l’aide de ruban adhésif. On écrit le
nom français, le nom latin (identique pour tous les pays… d’où son intérêt) et la famille. La page de garde comportera le lieu de récolte et la date.
L’herbier relié devra être présenté pour correction et évaluation à votre estimé professeur dans la semaine suivant la sortie.
6) De comportement :
perception de l’interdépendance de l’homme et du milieu naturel et responsabilisation (la forêt pour l’homme
et l’homme pour la forêt).
Il n’a pas écrit "station
d’Orry-La ville" mais bien
station "La borne blanche".
Je suis pourtant sûr que
certains vont se planter !
HIPS…
Prévoir… avant
tout d’être à
l’heure…
Pas de
tente
?
Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM. 3
Informations à lire avant la sortie :
La biosphère (partie de l’écorce terrestre où la vie est possible) est constituée d’unités naturelles ou « écosystèmes ».
La forêt est un écosystème dominé par l’arbre.
Un écosystème se compose :
- de parties inertes formant le BIOTOPE.
Il correspond à l’environnement physico-chimique : climat, sol...
- de parties vivantes : les animaux et les végétaux
formant la BIOCENOSE.
- Le scientifique qui étudie l’écologie ( = étude des relations réciproques entre les organismes animaux et végétaux et leur environnement)
est un écologue, mais pas obligatoirement un écologiste ( = défenseur de la nature et de l'environnement).
- Le mot "plante" doit être réservé aux végétaux plantés… c’est-à-dire pourvus de racines avec vaisseaux conducteurs de sève. Les
mousses qui possèdent des poils absorbants ( = rhizoïdes") n’ayant pas une véritable structure de racines (pas de vaisseaux conducteurs
ne sont donc pas des plantes… mais il s’agit bien de végétaux. Un champignon (se développant sur des filaments formant ce que l’on
nomme le "mycélium") ou une algue (qui peut être fixée par des crampons) ne sont pas des plantes (pas de racines structurées).
- Bourgeon : organe végétal, en général ovoïde (parfois pointu), situé à l’extrémité des tiges ou à l’aisselle des feuilles et qui permet la
croissance en longueur des rameaux.
- Feuille : organe végétal qui s’attache en général sur une tige par un "pétiole" et dont la partie distale aplatie ou "limbe" assure
l’essentiel de la photosynthèse (= synthèse chlorophyllienne). Le limbe des feuilles peut être simple ou composé (quand il est divisé en
folioles). A la base du pétiole existent parfois deux petites expansions appelées "stipules".
- Racine : partie de la plante qui sert à la fixation et, grâce à des poils absorbants, à l’absorption de l’eau et des substances dissoutes.
La racine renferme des tissus assurant (comme dans les autres parties de la plante) la conduction de la sève : le xylème pour la sève dite
brute (eau + sels minéraux) et le phloème pour la sève sucrée.
- Arbre : plante ligneuse ( = qui renferme du bois) à tige non ramifiée dès la base ( = existence d'un tronc ou "fût") portant une "cime"
(constituée de branches garnies de feuilles) et ayant au moins 7 mètres de hauteur au total. Une "essence" est une espèce d’arbre.
- Un arbuste est plus petit (au moins 1 mètre à moins de 7m) mais présente également un tronc.
- Un arbrisseau est une plante ligneuse ramifiée dès la base et dépassant rarement 3 ou 4
mètres de hauteur (pensez au lilas et au noisetier).
- Sous-arbrisseau : arbrisseau de moins de 1 mètre de hauteur (exemple : les bruyères). Il
possède une souche ligneuse sur laquelle se développe chaque année des rameaux herbacés.
- Bois :
* Pour le botaniste, le mot "bois" désigne le tissu végétal qui conduit la sève brute (= sève
ascendante constituée d’eau et de sels minéraux). On dit encore "xylème".
* Dans le langage courant, le terme "bois" correspond à la masse dure qui constitue l’essentiel de
l’intérieur du tronc d’un arbre c’est-à-dire l’ensemble du "duramen" ou "cœur" (= bois central mort et très dur absent chez le bouleau et le
charme) + "l’aubier" (= bois vivant + tendre + périphérique et + clair)…A l’exception de "l’écorce" au sens large.
Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM. 4
- La faune est l’ensemble des espèces animales qui vivent en un lieu donné.
A la Borne-blanche vous rencontrerez souvent de gros insectes :
les lucanes ou cerfs-volants
(35 à 50 mm) dont les mandibules sont particulièrement
développées chez les mâles. Les larves vivent 4 ans dans les troncs des vieux chênes (et des vieux châtaigniers) avant de devenir des nymphes puis des
adultes. Très souvent vous trouverez sur le chemin, de tels lucanes qui s’agitent sur le sol pendant des heures alors que la partie arrière du corps a été
arrachée... des oiseaux ont dévoré l’abdomen laissant la partie antérieure cuirassée de l’insecte.
Dans les plantations de résineux, disposés ici parallèlement, vous découvrirez peut-être des pelotes de réjection
(au pied des arbres portant des
traces blanches de fientes) recrachées par des chouettes et contenant les restes non digérés de leurs repas.
Vous entendrez au printemps le coucou gris (Cuculus canosus),
oiseau d’une centaine de grammes qui parasite 125 espèces en particulier le rouge-
gorge et la Rousserolle turboïde. Le coucou femelle, en l’absence des propriétaires du nid, balance un œuf de la couvée et en pond 1 à la place en 5 à 6
secondes. L’opération peut être répétée jusqu’à 27 fois… Certains oiseaux découvrent la substitution : la fauvette à tête noire éjecte l’œuf du coucou et le
pouillot véloce préfère abandonner son nid et sa propre couvée. Plus fréquemment, l’échange n’est pas remarqué et le poussin du coucou éclot au bout
d’une 12 aine de jours, c’est-à-dire avant les propres petits de l’oiseau parasité. 6 à 10 heures plus tard, le bébé coucou fait le vide autour de lui. Les
parents adoptifs assistent au massacre sans broncher et ne cherchent pas à récupérer leurs œufs (même le pipit des prés qui pourtant niche à terre…).
Le bébé coucou reste 21 à 23 jours au nid, nourri par les propriétaires, puis 3 semaines à proximité, nourri par les oiseaux du voisinage. Si les parents
adoptifs passent à un régime végétal dans un 2
ème
temps (alouettes, verdiers, bruants, vanneaux huppés, poules d’eau et faisans) : le bébé coucou meurt.
- La flore est l’ensemble des espèces végétales qui vivent en un lieu donné.
- Vivaces : se dit des plantes qui vivent plusieurs années. C’est évidemment le cas des arbres.
- Annuelles : se dit des plantes qui effectuent leur cycle complet : germination, croissance,
floraison (= transformation du bouton floral en fleur épanouie) et
fructification (= formation des fruits) et meurent en 1 année ou moins.
- Bisannuelles : plantes dont la vie, depuis la germination à la
fructification puis à la mort, s’étend sur 2 années du calendrier.
- Parcelle : surface délimitée qui constitue soit une unité administra-
tive (« parcelle cadastrale »), soit une unité de gestion (« parcelle
forestière »), soit une unité d’observation (« parcelle expérimentale »).
- Futaie : peuplement forestier provenant de semis ou de plan-
tations. Lorsque tous les individus de la parcelle ont le même âge, la futaie est dite "régulière" =
"équienne". Si les individus sont d’âges variés, la futaie est dite "irrégulière" = "jardinée".
Au cours de son développement, une futaie régulière passe successivement par différents
stades : brosse de semis, fourré, gaulis, perchis, jeune futaie puis vieille futaie…
* Brosse de semis
(1 an) :
1er stade de développement d’une futaie qui correspond à des
arbres d’environ 20 cm souvent enfouis dans la végétation herbacée. Le forestier procède à un
dégagement annuel de la végétation concurrente.
* Fourré
(2 à 10 ans) :
la végétation, très dense, d’une hauteur de 1 à 2 mètres, est difficilement
pénétrable pour l’homme car les tiges sont encore garnies de leurs branches dès la base. Le
forestier continue les dégagements annuels de la végétation concurrente et pratique le
dépressage (élimination de certains jeunes plants).
* Gaulis
(10 à 25 ans) :
arbres de moins de 10 cm de diamètre, d’une hauteur de 3 à 8 mètres,
ayant perdu leurs basses branches. 10000 tiges par hectare. Les jeunes arbres mal conformés
sont éliminés : c’est « le nettoiement » tous les 5 ans.
Dans la répartition verticale d’un
écosystème forestier, on distin-
gue différentes "couches" (ou strates) de
végétations différentes superposées.
La strate arborescente : elle corres-
pond aux arbres de 1
ère
grandeur.
La strate arbustive qui comprend
arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux
mais aussi (voir suite) les "baliveaux".
La strate herbacée (végétaux dressés
et rampants) à tiges souples (y compris
les fougères et les prêles) jusqu’à 1
mètre de hauteur.
La strate muscinale (= strate des
mousses) encore appelée strate
cryptogamique (elle inclut aussi lichens
+ champignons) formée de végétaux bas
sans vaisseaux conducteurs.
La strate des épiphytes : gétaux
qui utilisent comme support les troncs et
les branches : chèvrefeuilles, certains
champignons et lichens.
La strate hypogée (dans le sol).
Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM. 5
* Perchis
(25 à 75 ans) :
arbres ayant entre 10 et 20 cm de diamètre et une hauteur de 8 à 20 voire 30 m. 1000 jeunes arbres par
hectare. Des « coupes d’éclaircie » sont pratiquées tous les 5 ans.
* Jeune futaie
(75 à 180 ans) :
les arbres ont un tronc = « fût » de 20 à 40 cm de diamètre
et une hauteur de 20 m. en moyenne 400 arbres à l’hectare. Le forestier pratique des
« coupes d’amélioration » tous les 10 ans.
* Vieille futaie
(180 à 240 ans) :
les arbres arrivent à maturité. Ils ont de 50 à 80 cm de
diamètre et de 20 à 30 mètres de hauteur. 100 arbres à l’hectare.
- Taillis : peuplement forestier dont les arbres sont coupés à intervalles réguliers et rejettent
soit à partir de leur souche (constituant des "cépées") ou par des pousses issues des racines
(ces pousses sont nommées drageons). Rejettent bien de souche : le charme, le chêne, le
châtaignier, l’aulne, le tilleul et le tremble. Le hêtre rejette mal et les conifères ne rejettent pas.
- Taillis sous futaie : certains arbres sont préservés et conservés en futaie alors que
d’autres sont coupés et évoluent en taillis. Les arbres épargnés à la 1
ère
coupe sont les
"baliveaux", par 2 coupes successives sont les "modernes", 3 coupes : les "anciens", 4
coupes : les "bianciens", 5 coupes : les "vieilles écorces".
- Litière : ensembles des branches mortes, des feuilles (caduques ou non), des écailles de
bourgeons et des fruits tombés sur le sol.
- Sylviculture : partie de l’agriculture qui se rapporte à la mise en valeur et à l’exploitation
des forêts. Outre son rôle économique (exploitation du bois), la forêt protège le sol de l’éro-
sion, libère de gdes quantités d’oxygène par sa photosynthèse, régule l’écoulement des eaux
de pluie en fonctionnant comme une éponge géante, freine les vents et fixe les poussières.
- La garrigue (d’un mot provençal) : formation végétale "ouverte" (= le sol n’est pas
complètement recouvert par la végétation) sur terrain calcaire, en climat méditerranéen. Elle
résulte :
de la dégradation d’une forêt sous l’influence du surpâturage, des incendies et des
défrichements excessifs (garrigue à chêne Kermès = garric, arbuste de 2 m de haut dont les
feuilles ressemblent à celles du houx)
d’une installation sur d’anciennes cultures en terrasses abandonnées (garrigue à romarin).
La garrigue est dominée par des plantes ligneuses basses (sous-arbrisseaux, arbrisseaux,
arbustes) + quelques arbres comme les chênes verts.
- Le maquis (d’un mot corse) : formation végétale "fermée" (= le terrain est recouvert par la végétation) et dense sur terrain siliceux
(acide), en climat méditerranéen, qui résulte de la dégradation d’une forêt (surpâturage, incendies et défrichements excessifs). Le
maquis est aussi dominé par des plantes ligneuses basses (sous-arbrisseaux, arbrisseaux et arbustes
:
myrtes, bruyères, arbousiers =
"arbres aux fraises" et lauriers-roses) souvent épineuses (comme la liane nommée salsepareille) et adaptées à la sécheresse +
quelques arbres (chênes verts = Yeuses, chênes-liège).
- La lande (d’un mot gaulois) : formation végétale néralement fermée sur terrain pauvre et acide, en climat tempéré océanique
d’Europe (Gascogne, Bretagne, Irlande, Angleterre et Ecosse). La lande est dominée par des plantes ligneuses basses
(bruyères,
genêts et ajoncs) auxquelles s’ajoutent des fougères. Certaines landes sont d’origine naturelle, le sol pauvre et le vent interdisant le
développement de la forêt. D’autres sont issues de la dégradation de forêts de chênes (chênaies).
On distingue parmi les forêts :
* Les forêts résineuses qui sont
constituées de conifères : c’est le cas
de la taïga (au Sud de la toundra).
* Les forêts sclérophylles cons-
tituées d’arbres à petites feuilles
coriaces, persistantes et à cuticule
épaisse adaptées à la sécheresse :
c’est le cas de la forêt de chêne vert.
* Les forêts sempervirentes cons-
tituées d’essences à grandes feuilles
molles persistantes comme dans la
forêt équatoriale.
* Les forêts feuillues caducifoliées
constituées
d’essences
à feuilles
caduques
(essences
qui perdent
toutes leurs
feuilles cha-
que année)
comme dans
la hêtraie).
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