PRECIS D`ELECTROTECHNIQUE r H = He : FL = idl ∧ B e(volts

Précis
d'électrotechnique
Plate-forme 3E (Électricité, Electronique,
Electrotechnique)
C.E.S.I.R.E.
Université J.Fourier Grenoble
Université
Joseph
Fourier Pool de Travaux Pratiques de Physique
PRECIS D'ELECTR
O
TECHNI
Q
UE
Pour ne pas trop "nager" lors de ces TP, il est indispensable de lire au préalable ce Précis
d'Electrotechnique.
Notations
Lettre en gras (
ex
: H) :
désigne
un vecteur.
Lettre standard (
ex
: H) :
désigne
la norme ou la valeur
efficace.
Lettre
fléchée
(
ex:
H
) :
désigne
un vecteur dans le plan
complexe
r
H =Hej(ωtϕ)
.
Lettre
minuscule
(
ex
: h, h
, h) :
désigne
la valeur instantanée.
1
-
Généralités
1-1)
Magnétisme,
Forces
de
Laplace,
loi
de
Lenz,
Flux,
Effet
Hall,
électro-aimant.
a)
Magnétisme,
Forces de Laplace,
loi
de Lenz, Flux.
Dès qu’un courant i
parcourt
un
bobinage
(n
tours),
il existe dans l’espace une
excitation
magnétique
H,
calculable
par le théorème d’Ampère :
H.d
l =
Σ
ni. H est
exprimé
en ampère/mètre (A/m), n est
le nombre de fils qu'enserre la courbe C lieu du
calcul
de la
circulation
de H (cf.
figure).
Dans le vide
l’induction
magnétique
résultante est B=µ0 H avec µ0=4π10-7 et B est mesuré en tesla (T)
H.d
l
i1 i2
i3
C
Un conducteur dl parcouru par un courant i et soumis à une induction B subit une force de Laplace
:
FL=idl B
Tout
circuit conducteur qui voit varier le
flux
d'induction
magnétique
(
ex
: conducteur en mouvement
dans un champ d'induction
magnétique
B
invariable
dans le
temps)
est le
siège
d'une f.e.m (force
électro-motrice)
induite dont la valeur est donnée par la loi de Lenz: :
Φ = B(t).
S
dS
(weber) est le
flux
de B à travers la surface S
délimitée
par le circuit. Le sens
de la f.e.m. induite est tel
qu'elle
tend à faire
circuler
un courant dont l'effet est de
diminuer
le
flux
si
celui-ci
augmente
et au contraire de
l'augmenter
s'il
diminue.
C'est
ce qu'exprime la
loi
de Lenz.
b) Electro-aimant
Un
électro-aimant
est en
général
constitué d'un circuit
magnétique
avec entrefer.
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Plate-forme 3E (Électricité, Electronique,
Electrotechnique)
C.E.S.I.R.E.
Université J.Fourier Grenoble
Se
µ0
µ
l
N
I
En
appliquant
la loi du circuit
magnétique,
on détermine le
flux
de B
Φ = Σ I
R (formule d'
Hopkinson)
où la
réluctance
R du circuit est donnée par
R =
dl
µS
Dans le cas d'un circuit
magnétique
avec entrefer
Φ = N I
1
µ Sf + e
µ0 Sv
où N est le nombre de
spires
et I l'intensité du courant circulant dans la bobine, l et µ la
longueur
et
la perméabilité du circuit
magnétique,
e la
longueur
de l'entrefer et µ0 la perméabilité de
l'air.
c) Effet Hall
Si
l'on place un semi-conducteur dans un champ
magnétique
perpendiculaire à la direction du courant
qui le
parcourt,
on observe la naissance d'une
différence
de potentiel dans une direction
perpendiculaire à la fois au champ
magnétique
et à la direction du courant. Ce phénomène s'appelle
l'effet Hall ( du nom du
physicien
qui a étudié ce phénomène en 1879 ).
e
d
B
I
q<0
v
+ + + + +
- - - - -
qE FB
Calcul
de la tension de Hall
Un électron se déplaçant avec une vitesse de dérive v subit une force due au champ
magnétique
(Force de Laplace)
FL= q v x B
Le module de cette force, dans le cas qui nous occupe, sera simplement F
L=
qvB à cause de la
perpendicularité de v et B.
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Cette force
s'équilibrera
si le champ
électrique
de Hall développe une force
opposée
FH = q
E
H = - FL
D'où la relation EH = v B
Et, en faisant intervenir la densité de courant j = I
S = v n q
EH = 1
n q j B
En
posant
1
n q = RH ,
coefficient
de Hall
EH = RH j B
En fonction des dimensions de
l'échantillon,
on trouve ainsi
EH = RH I
e l B = VH
l
soit
VH = RH I
e B
VH : potentiel de Hall en volts
RH : constante de Hall (valeur bien
déterminée
pour
chaque matériau)
I : courant qui
parcourt
le semiconducteur en ampères
B : induction
magnétique
en teslas
l :
largeur
du barreau en mètres
e : épaisseur du barreau en mètres
L’effet Hall se manifeste d’autant
mieux
que RH est
élevé,
c'est-à-dire qu’il y a peu de
charges
conductrices dans
l’échantillon
: on préfère donc le semiconducteur au métal. La mesure de n permet
de mesurer le dopage p.
NB -
Si
on considère un semiconducteur dopé N (ou un métal), la conduction se fait par des
électrons. Ces électrons de
charge<0
s’accumulent sur la
même
face
allaient
se
loger
les
charges
+
(trous)
lors de la conduction dans un
échantillon
de
type P,
changeant
ainsi le
signe
de VH. Le
signe
de la tension Hall est donc indicateur du
type
de dopage du semiconducteur.
1-2)
Ferromagnétisme
a)
Définition
Tous les
matériaux
réagissent à
l’excitation
magnétique
H
créée
par un courant i. Les
matériaux
ferromagnétiques
(Fe, Co, Ni et
alliages)
réagissent en renforçant très fortement l’induction B :
B=µ0 µr H, où µr (perméabilité
magnétique
relative du matériau)
peut
valoir de 1000 à 50000.
Un
morceau
de fer
vierge
de toute aimantation contient un
grand
nombre de moments
magnétiques
élémentaires
µ orientés au hasard. Dès qu’on lui impose une
excitation
magnétique
H, une partie de
ces moments
s’aligne
sur H, contribuant à
augmenter
l’induction B. Plus H est
élevé,
plus il y a des
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moments
magnétiques
µ
alignés
avec H et plus B sera
grand
(régime
B(H)
linéaire
). Lorsque tous les
moments sont
alignés,
on dit que le fer est saturé. La courbe de première aimantation B(H) ci-dessus
montre que µr=B/(µ0 H) est
constant
dans la partie
linéaire
puis
diminue
dès que le coude de
saturation est
passé.
La valeur
élevée
de µr a une
conséquence
cruciale
: l’induction "
passe"
µr fois plus
facilement
dans
le fer que dans l’air. Dès que l’on place un
morceau
de fer dans un lieu où existe un champ
magnétique,
les
lignes
d’induction
s’y
engouffrent et sont
canalisées
par le
circui
t
magnétique
(tant
que le fer n’est
pas
saturé). Ainsi
toutes
les
machines
électrotechniques classiques
comportent
un
circuit presque totalement constitué de fer. L’espace d’air (entrefer) qui sépare la partie
fixe
(stator)
de la partie tournante (rotor) est réduit au
minimum.
Sans
ferromagnétisme
il
n’y
aurait
pas
d’électricité
industrielle (alternateurs, transformateurs,
moteurs).
b) Inductance d’une bobine à noyau de fer
Comparons
l’inductance
d’un solénoïde bobiné sur un tore de
longueur
l avec ou sans noyau de fer.
Elle
est donnée par
Φ (
weber
)
=L i (: Φ est est le
flux
de B traversant la bobine Φ=n
B.S
(l'induction est
supposée
uniforme, n est le nombre de
spires
de
l'enroulement,
S est la surface de la
spire en m2).
- sans fer B = µ0 H=µ0 n i/l (théorème d'Ampère)
d’où
Φ
= n2 µ0 i/l et L0=
µ
0
n2/l
- avec fer B = µ0 µr H et L=
µ
r
L0
Ainsi
l'inductance
ou self d’une bobine à noyau de fer est
considérablement
plus
élevée
que sans fer.
Lorsqu’on
passe
en courant alternatif (hormis le phénomène
d’hysté
résis - voir plus loin) la loi de
Lenz donne une fem E
= (-dΦ/dt) = -j
ω Φ
= -j L
ω
I
.
Si
le fer n’est
pas
saturé,
l’inductance
Lω est
un bon paramètre,
constant,
mais qui devient
inutilisable
dès que le fer sature (µr
variable).
Les
proportionnalités
de E avec Φ et B d'une
part,
et de H avec i d'autre
part,
permettent
d’affirmer
que le graphe E(i) a la
même
allure
que B(H). Dans les graphes E(i) que l’on
relève
en TP, le coude
de saturation est beaucoup moins marqque sur le graphe B(H) ci-dessus : l’induction n’étant
pas
uniforme, la saturation ne se manifeste
pas
pour
le
même
i
pour
tout
le circuit
magnétique
d’une
machine.
c)
Phénomène
d’hystérésis
Le graphe B(H) ci-dessus
concerne
la première aimantation d’un
morceau
de fer. Que se
passe-t-il
lorsque, en alternatif, i
passe
périodiquement de la valeur +i
max
à -i
max
, puis de -i
max
à +i
max
?
Lorsque i
passe
de 0 à +i
max
, c’est la courbe de première aimantation, B
passe
de 0 à +B
max
. Quand
i revient de +i
max
à 0, le retour ne se fait
pas
par le
même
chemin
que
l’aller.
Si
bien que
pour
i=0,
l’induction Br rémanente n’est
pas
nulle : le
morceau
de fer est devenu un aimant permanent. Br
étant
proportionnelle
à B
max
(et à H
max
ou i
max
s’il
n’y
a
pas
saturation), Br est la
"mémoire"
de
i
max
. C’est le principe de
l’enregistrement
magnétique
(cassettes,
bandes et disques
magnétiques
d’ordinateur, cartes
bancaires,
tickets de tram ...)
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d'électrotechnique
Plate-forme 3E (Électricité, Electronique,
Electrotechnique)
C.E.S.I.R.E.
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Pour annuler B
max
, il faut imposer un champ
négatif
Hc (champ coercitif). Finalement lorsque i
oscille
entre +i
max
et -i
max
, B(H) décrit un cycle
d’hystérésis
: chemins différents à
l’aller
et au
retour.
d)
Pertes
fer (courants
alternatifs)
d-1) Pertes fer par
hystérésis
La surface du cycle
s'exprime
en
Joule/m
3.
Elle
correspond à un échauffement du matériau
aux
frottements
des moments
magnétiques,
orientés dans une direction
pour
+H
max
et dans la direction
opposée
pour
-H
max
, c'est-à-dire une
demi
période plus tard (en courant alternatif).
Ainsi la puissance de
pertes
fer par
hystéré
sis est
proportionnelle
à :
ph f V Sh f V (B
max
)2
- f est la
fréquence
de
l'excitation
magnétique
(Hz)
- V est le volume de fer subissant le cycle
- Sh est la surface du cycle qu'on admet être
proportionnelle
à (B
max
)2
On essaie de
diminuer
ces
pertes
en choisissant un matériau de surface Sh la plus
faible
possible.
d-2) Pertes fer par courants de Foucault
Le fer,
ferromagnétique,
est aussi conducteur
électrique.
Si
on découpe par la pensée, dans le
matériau, un anneau de surface S perpendiculaire à B, cette spire, traversée par un
flux
Φ = B
max
S cosωt, est le
siège
d'une fem de Lenz e=-dΦ/dt qui fait
circuler
un courant e/r (r
résistance de
l'anneau)
donnant des
pertes
Joule e2/r=(B
max
S ω sinωt)2/r dont la valeur moyenne
est non nulle. Pour
l'ensemble
du fer la puissance de
pertes
par courants de Foucault est donnée par
:pcf (B
max
)2 f2 / ρρ est la résistivité du fer utilisé.
L'acier
au
silicium,
avec son ρ
élevé,
minimise
ces
pertes.
L'intensité des courants de Foucault est
diminuée
en feuilletant le fer en tôles parallèles à B et recouvertes d'un vernis isolant.
d-3)
Mesure
des
pertes
fer
Cette puissance perdue dans les circuits
magnétiques
soumis à une induction alternative se traduit
par un
échauffement
du matériau ; ces
pertes
existent dans les
machines
à courant alternatif mais
aussi dans le rotor des
machines
à courant continu. Elles diminuent le couple utile d'un moteur
comme
s'il y avait
frottement
fluide du rotor dans un bain
d'huile.
On les mesure toujours par un essai à vide, c'est-à-dire lorsque l'induction dans le fer atteint des
valeurs
maximales
que l'on
peut
retrouver en
charge
(secondaire
d'un transformateur ouvert par
exemple).
e)
Pertes
Joule
Aux
pertes
fer s'ajoutent
pour
une
machine
électrique
des
pertes
par effet Joule dues
aux
courants
électriques dans les enroulements. Elles sont
facilement
calculables
si on connait la résistance des
enroulements
(généralement
en cuivre). On
peut
aussi les mesurer lors de l'essai de la
machine
en
court-circuit (l'induction B est alors
négligeable,
ce qui rend les
pertes
fer voisines de zéro).
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