L`arsenal galénique phytothérapique 1

L’ARSENAL GALENIQUE PHYTOTHERAPIQUE 1
Par les Docteurs en pharmacie Robert FAURON et Richard PINTO
Objectifs de ce cours :
- Donner aux médecins et à tous ceux qui n’ont pas suivi de formation pharmaceutique,
les connaissances de base nécessaires à une bonne prescription,
et aux conseils d’utilisation.
- Rappeler aux pharmaciens les éléments de galénique spécialement adaptés
à la phytothérapie et à l’aromathérapie qui leur seront nécessaires pour délivrer
les prescriptions et répondre à la demande des clients.
Plan du cours :
• Présentation
• Les plantes en nature
- Les formes galéniques : les tisanes
- Les formes galéniques : les poudres
- Utilisations des plantes en nature
Mes notes :
Les plantes en entier en «questions-réponses» : Page 4
Ce cours est mis sous forme d’un livre blanc correspondant
- D’une part aux questions de clients, patients …
- D’autre part aux réponses fournies par le pharmacien, le prescripteur ou le conseiller.
Les tisanes peuvent-elles être
dangereuses ?
Oui, attention à l’automédication, car il faut bien en
connaître l’emploi.
Les gélules de plantes sont-elles
des médicaments ?
Toutes les préparations galéniques sont des médicaments et
un conseil ou une prescription sont nécessaires.
Y-a-t-il des concentrations
d’infusion dangereuses ?
Oui, ainsi les anciens qui utilisaient des infusions parfois à
10 % pouvaient avoir de graves effets secondaires.
Les tisanes peuvent-elles
soigner ?
- Généralement une tisane dosée de 2 à 10 %
est un médicament
- Une tisane dosée à moins de 2 % est
une boisson de confort.
Comment préparer une infusion
et une décoction ?
- Pour une infusion, on verse l’eau bouillante sur la plante
et on laisse infuser.
- Pour une décoction, on fait bouillir la plante.

Quelles plantes doivent être
infusées ou décoctées ?
Ce ne sont pas les plantes, mais les organes de plantes.
- Doivent être infusés tous les organes fragiles :
fleurs, feuilles, sommités fleuries.
- Il faut utiliser la décoction pour toutes les parties dures
de la plante : racine, rhizome, bois, écorce, fruits
et même certaines feuilles.
Si dans une préparation il y a
des fleurs et des racines,
comment dois-je faire ?
On fait d’abord la décoction avec les racines et on verse
cette décoction sur les fleurs. C’est une décoction-infusion.
Quelles concentrations utiliser ? - Infusion : 2 à 5 %
- Décoction : 2 à 7 % (parfois plus pour des
utilisations particulières : usage externe, bain de siège …)
Combien faut-il mettre de
cuillères à café pour une tasse
d’infusion ?
Attention : pour des infusions médicamenteuses, il faut
préparer avec précision, en utilisant les doses sous forme
de pourcentages.
Ainsi 3 % c’est 3 g pour 100 ml d’eau
ou 30 g dans 1 litre d’eau.
Combien de temps faut-il faire
infuser ?
De 2 à 15 minutes maximum
Combien de temps faut-il faire
bouillir une décoction ?
5 à 15 minutes, si plus c’est une décoction avec réduction.
Une infusion peut-elle se boire
froide ? ?
Oui, souvent. En fait la température est liée à la pathologie
(si boire chaud fait du bien par exemple) ou à la personne
(si elle préfère en boire souvent et beaucoup
par exemple froide)
Doit-on sucrer une infusion ? En principe on sucre (sauf pour les diabétiques …) ; car le
sucre édulcore et adoucit.
Combien faut-il boire ? Sauf indication spéciale, plus on s’hydrate (jusqu’à 3 l par
jour), meilleur sera le drainage.
Est-ce que je peux fabriquer
moi-même des poudres
de plantes ?
Pourquoi pas, mais vous aurez de la difficulté à les
pulvériser très finement, et ensuite à les tamiser pour
obtenir une poudre de bonne qualité.
Y a-t-il plus de principe actif
dans une poudre que dans
un extrait ?
Non, cela serait aberrant, puisqu’un extrait a comme
origine l’extraction du principe actif (sauf pour certaines
plantes comme la Prêle pour laquelle la silice ne peut être
extraite, donc n’est présente que dans la poudre).
D’ailleurs pour les extraits, la concentration minimale en
principe actif par rapport à la poudre d’origine,
est souvent indiquée.
Sous quelles formes peut-on
prescrire les plantes ?
Elles peuvent être prescrites :
- Seule entière ou micronisée
- En mélange
- En préparation magistrale
- Sous forme de spécialité.

Les formes galéniques des plantes sèches, comment ?
Exemples de « plantes en nature »

Plantes seules :
Nom plante Nom scientifique Famille Parties utilisées Propriétés
Badiane Illicum verum Magnoliacées fruit-décoction
antispasmodique,
stomachique,
antirégurgitation (Bébé…)
Bleuet Centaurea cyanus Composées
Synanthérées fleurs adoucissant oculaire (+)
Camomille Anthemis nobilis Composées
Radiées capitules antispasmodique + yeux
Mauve Malva sylvestris Malvacées fleurs adoucissante, émolliente,
béchique, toux, constipation
Romarin Rosmarinus
officinalis Labiées feuilles mondées
Cholagogue, Cholérétique
antispasmodique et
diurétique
Sauge Salvia officinalis Labiées feuilles
cholérétique,
antispasmodique,
antisudorale
(mais œstrogène-like…)
peau… acné…
(+ BARDANE)
Thym Thymus vulgaris Labiées feuilles mondées
eupeptique (H.E.) d’où
condiment, cholérétique,
antispasmodique (toux),
anthelminthique,
antiseptique, cicatrisant
Exemples de poudres de plantes micronisées :
Nom plante Nom scientifique Famille Parties
utilisées Propriétés
Harpagophytum Harpagophytum
p
rocumbens, radix Pédaliacées racine anti-rhumatismale, anti-
inflammatoire (+)
Prêle Equisetum arvense Equisétacées rameaux
stériles reminéralisant (silice)
Valériane Valeriana
officinalis Labiées
racine
coupée
menu, et
radicelle
sédative dans préparations
magistrales
(sous diverses formes galéniques)

Dans ce cours vous avez pu consulter les fiches plantes suivantes :
Verveine
Tilleul
Pissenlit
Tussilage
Fenouil
Thym
Anémone pulsatille
Prêle
Coquelicot
Bouillon blanc
Romarin
Hamamélis
Phytoconseil sur l’hyperuricémie, l’hypercholestérolémie
Phyto-attitude sur la constipation