Juin 2013 Examen de l’usage des inhibiteurs de la protéase contre les infections chroniques à l’hépatite C chez les anciens non-répondants et les greffés du foie Contexte Méthodes Près de 1 % de la population canadienne est touché par une infection chronique à l’hépatite C. En 2007, on a estimé que 242 000 Canadiens étaient porteurs d’une infection chronique à l’hépatite C et que 7000 ont contracté l’infection. De l’ensemble des infections chroniques, entre 15 % et 25 % évolueront vers une maladie hépatique, une maladie hépatique en phase terminale et un carcinome hépatocellulaire, ou nécessiteront une greffe du foie. L’infection refait surface chez plus de 95 % des patients ayant subi une transplantation hépatique. Le génotype 1 est le type de virus de l’hépatite C le plus répandu et le plus difficile à traiter. On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan des études). Technologie Deux inhibiteurs de la protéase, le bocéprévir (Victrelis) et le télaprévir (Incivek), ont été les premiers antiviraux à action directe homologués au Canada pour le traitement de l’infection chronique à l’hépatite C de génotype 1. Pour les deux médicaments, l’inhibiteur de la protéase doit être jumelé au traitement usuel, le peginterféron associé à la ribavirine (PR); on parle donc de trithérapies. Sujet Avant l’arrivée du bocéprévir et du télaprévir, le traitement de l’hépatite C chronique demeurait plutôt constant au fil des ans. Ces médicaments ont bouleversé le paysage du traitement de l’hépatite C au Canada; néanmoins, ils sont dispendieux. Plusieurs cliniciens ne disposent pas encore d’une vaste expérience de ces médicaments. Cet examen aborde l’efficacité et l’innocuité de la trithérapie comportant un inhibiteur de la protéase chez le patient qui n’avait pas bien ou pas du tout répondu au traitement usuel PR et qui fut catégorisé comme « non-répondant », ainsi que chez le patient ayant éprouvé une récidive de l’infection après une greffe du foie. Messages clés Pour le patient anciennement « non-répondant » : Des avantages pourraient être retirés de la trithérapie avec le télaprévir (le taux de réponse est susceptible d’être inférieur par rapport aux autres patients). Pour le patient éprouvant une récidive de l’infection après une grève du foie : L’incertitude subsiste quant à l’efficacité des inhibiteurs de la protéase. L’ampleur et la qualité de la preuve évoluent rapidement dans ce dossier. Résultats La recherche documentaire a permis de repérer 513 références. Du lot, 29 ont été jugées potentiellement pertinentes et 3 articles ont rempli les critères d’inclusion du présent examen, soit 1 essai clinique comparatif et randomisé, 1 essai non contrôlé et 1 résumé de conférence. AVERTISSEMENT : L’information présentée ici a pour but d’éclairer la prise de décisions des patients, des professionnels de la santé, des dirigeants de systèmes de santé, des décideurs et des responsables de politiques du secteur de la santé afin d’améliorer la qualité des services de santé. Cette information ne saurait tenir lieu du discernement ou du jugement du clinicien dans la prise en charge d’un patient en particulier, du jugement professionnel qui intervient dans la prise de décisions, ni de l’avis ou de l’opinion en bonne et due forme d’un médecin. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du contenu, elle décline toute responsabilité à cet égard. Elle ne saurait être tenue responsable des erreurs ou omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des préjudices découlant de l’usage ou du mésusage de l’information contenue ou sous-entendue dans le Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme et du contenu définitifs du présent Rapport en bref. Les énoncés, conclusions et points de vue qui y paraissent ne représentent pas forcément l’opinion de Santé Canada ou d’un gouvernement provincial ou territorial. La production du présent Rapport en bref a été rendue possible grâce au soutien financier de Santé Canada.