APPAREIL LOCOMOTEUR – L'inflammation et sa pathologie propre
21.10.2013
LY Claudia L3
Appareil locomoteur
Pr ROUDIER
12 pages
L'inflammation et sa pathologie propre
A. La réaction inflammatoire
I. Étapes de la réaction inflammatoire
L'inflammation est un domaine qui a beaucoup progressé depuis 10 ans et qui est au centre de maladies
très intéressantes.
C'est la réponse physiologique (normale), immédiate et à une agression physique (choc) ou
infectieuse (piqûre par exemple).
Elle comporte plusieurs étapes :
1. La reconnaissance de l'agresseur, c'est-à-dire comment notre organisme se rend compte qu'il est
attaqué.
2. La mise en route de la défense, très rapidement :
- Vasodilatation, responsable du gonflement et du rougissement.
- Afflux de PNN puis de macrophages, ce qui va augmenter le volume local.
3. La résolution c'est-à-dire disparition s'il y a guérison pour une petite infection, ou non c'est-à-dire
chronicisation d'une infection ou de certaines maladies graves.
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Plan
A. La réaction inflammatoire
I. Étapes de la réaction inflammatoire
II. Évolution
III. Maladies associées
B. La reconnaissance de l'agresseur
I. Les récepteurs de l'immunité immédiate
II. Le système contact
III. Les récepteurs de l'immunité adaptative
C. Les médiateurs
D. La réponse vasculaire
E. La réponse cellulaire
I. Les PNN
II. Les monocytes et macrophages
F. Évolution : résolution ou chronicité
I. Persistance de la réponse pathogène
II. Maladies auto inflammatoires
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L'immuni innée (partie de gauche), est immédiate, non spécifique. Elle descend de la lignée myéloïde,
représentée par les cellules qui sont le polynucléaire (++), et le monocyte. Les lymphocytes ne sont quant à eux
pas du tout impliqués là-dedans.
Ce schéma résume ce qu'est la réaction inflammatoire :
1. Il y a d'abord une effraction cutanée (blessure) donc il y a forcément des bactéries.
2. A partir de là :
- Les plaquettes arretent le saignement et vont sécréter des facteurs inflammatoires.
- Les mastocytes vont s'activer et vont sécréter des histamines (vasodilatateur).
- Les polynucléaires neutrophiles (PNN), les plus importantes, phagocytent et nettoient dès que la
vasodilatation a eu lieue, c'est-à-dire presque instantanément.
- Beaucoup plus tard, les macrophages qui agissent par voie vasculaire, quelque uns sont résident et
fabriquent des cytokines qui vont contribuer à l'arriver des cellules.
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Cliniquement, les piliers de l'inflammation sont d'abord la chaleur, la rougeur, puis le gonflement,
ensuite la douleur et enfin l'impotence.
Chaleur, rougeur et gonflement sont principalement dus à l'augmentation de volume, de la perméabilité, et à
l’afflux de cellules. La douleur est liée à certains médiateurs, et la perte de fonction est liée à la douleur.
II. Évolution
Il y a plusieurs situations possibles :
Réponse inflammatoire normale :
1. Blessure (par exemple plaie ou choc)
2. Phase d'inflammation aiguë avec vasodilatation et sortie des PNN
3. Résolution, c'est-à-dire disparition de la cause de la blessure, élimination de tout ce qu'il y avait
(principalement des bactéries), et retour à l'état normal
En cas de difficulté pour se débarrasser des bactéries
, assez vite : il y a formation de pus et d'abcès (=
PNN altérés).
Cela nécessite une intervention chirurgicale mais ça laisse un temps plus long pour que la résolution se
fasse.
Si la résolution de l'inflammation se fait doucement
: il y aura fibrose et cicatrice.
Pour le cas de l'inflammation chronique :
inflammation aiguë puis il y a :
soit persistance de la cause (bactérie, cristal, …)
soit anomalie dans le système de l'inflammation, les réactions inflammatoires vont continuer
Dans les deux cas, on évoluera vers la fibrose
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III. Maladies associées
L'inflammation est la réaction normale en cas d'infection. C'est aussi une réaction pathologique dans les
maladies dites auto immunes comme les arthrites communes (polyarthrites, spondylarthrites) mais aussi la
maladie de Crohn.
Elle est également impliquée dans les maladies inflammatoires des yeux.
Ce qui est moins connu, c'est que la réaction inflammatoire est en cause dans le déclenchement des
lésions artérielles (plaques d'athérome).
Cette réaction est également impliquée dans les maladies métaboliques chroniques (obésité, diabète) :
l'hyperglycémie par exemple, peut déclencher l'activation du système de l'inflammation.
Donc l'inflammation est une réaction normale à l’infection, c'est une réaction exagérée dans les maladies
auto immunes, et c'est aussi un facteur d'aggravation dans les maladies métaboliques.
B. La reconnaissance de l'agresseur
L'agresseur peut être une plaie (facteurs tissulaires, qui sont les mêmes que ceux de la coagulation), une
bactérie (PAMP = Motif moléculaire associé au pathogène, reconnu par certains récepteurs présents sur les
PNN et/ou macrophages), une tumeur, ou une plaque d'athérome.
I. Les récepteurs de l'immunité innée
a. TOLL LIKE Receptors (TLR)
L'inflammation est une défense immédiate non spécifique de l'organisme, et c'est ce qui la différencie
de l'immunité.
Les TLR sont des récepteurs situés soit à la surface cellulaire, soit dans les endosomes. Leur rôle est de
Le PNN, le macrophage sont couvertes des récepteurs TLR (la cellule dendritique, et les cellules B et T
aussi mais peu importante à retenir).
Il existe 10 isotypes, et chaque isotype reconnaît une famille de ligands : champignons, bactéries,
ligands viraux
Les macrophages et les PNN ont dont à leur surface des récepteurs qui permettent qu'ils soient activés
soit par des ligands fongiques, soit par des ligands bactériens, soit par des ligands viraux.
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NB : les numéros ne sont pas à retenir, il suffit de savoir qu'il y en a une dizaine.
NB : dans l'inflammation, si vous ne savez pas de quelle cellule il s'agit, mettez PNN ou macrophage ou
mastocyte, ça sera juste;)
La signalisation en aval des TLR fait appel au système des kinases, en particulier des MAP kinases et
au système des NF-kB, qui sont deux des grands systèmes de transmission d'activation cellulaire.
Les MAP kinases sont une chaîne qui permet la prolifération cellulaire.
dire que des motifs d'ADN par exemple peuvent être présent au niveau des endosomes.
A l'intérieur de la cellule, il n'y a pas que descepteurs TLR. Il y a également des récepteurs
équivalents mais intra cytoplasmiques : les NOD. Ces récepteurs reconnaissent des ligands bactériens et viraux,
et qui activent la cellule par les NF-kB ou par les MAP kinases.
En résumé : les bactéries, les virus et les parasites arrivent au niveau d'un PNN ou d'un macrophage. Ils
activent soit les récepteurs TLR (en surface ou après avoir été internalisés), soit les récepteurs NOD
cytoplasmiques. L'ensemble active la cellule par la voie des kinases ou par la voie des NF-kB.
Aujourd'hui, il n'y a pas de pathologie inflammatoire des TLR, par contre, il existe des pathologies
infectieuses. Il y a des maladies dans lesquelles soit le récepteur TLR, soit ses molécules de signalisation sont
légèrement déficients, et ça donne des déficits immunitaires modérés très spécifiques.
Exemples :
Pneumonies à pneumocoque grave : c'est le cas généralement des enfants qui ont un système
immunitaire qui tient la route mais qui décèdent rapidement. Ce sont des mutations de TLR ou de
signalisation qui en sont responsables.
Herpès : quand les gens ont un herpès, généralement ils vont uniquement faire une irruption spontanée.
Il y a un petit pourcentage de gens qui font uneningite : soit ils sont immunosupprimés, soit ils ont
des mutations dans leur TLR.
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