RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE rédigé par Noémie JACQUEMIN - FREDON Pays de la Loire ACTUALITES Point sur le réseau de piégeage P oint sur le réseau de piégeage Mineuse du marronnier Troisième vol Tordeuse européenne de l’œillet Mineuse du marronnier (Cameraria ohridella) Vols importants Duponchelia fovealis Augmentation des vols et dégâts sur végétaux Pyrale du buis Captures des papillons à la hausse Cossus, Zeuzère Vols nuls Vigilance acariens tétranyques Observations : les pièges à phéromones pour le suivi de la mineuse du marronnier ont été installés sur 8 sites de la région. Le troisième vol est en cours avec une intensification des vols depuis 2 semaines sur la plupart des sites. A Laval (53) et Bouchampslès-Craon (53), le troisième vol n’est pas encore clairement amorcé. Evaluation du risque : le troisième pic de vol est moins préjudiciable que les deux premiers en termes d’attaques foliaires. En revanche, il assure le potentiel d’infestation pour l’année prochaine. Evolution des vols à suivre. Biologie : cet insecte passe l’hiver sous forme de chrysalide dans les feuilles tombées au sol. Dès l’émergence, les papillons volent sur le tronc pour s’y accoupler. Les œufs sont pondus sur les feuilles. L’éclosion a lieu 2 à 3 semaines plus tard. Elle est suivie par la pénétration, dans les feuilles, des larves qui vont creuser des galeries. Elles se chrysalident ensuite à l’intérieur de leurs mines. Les jeunes papillons en sortent 2 semaines plus tard environ. Trois générations se succèdent généralement dans notre région. Information Aculops fuchsiae ABONNEMENT BSV Retrouvez le bulletin de santé du végétal sur le web... www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr www.paysdelaloire.chambagri.fr www.fredonpdl.fr … ou inscrivez-vous en ligne pour être informé directement par mail de chaque nouvelle parution : http://www.paysdelaloire.chambagri.fr/menu/ vegetal/surveillance-biologique-du-territoire/sinscrireau-bsv-cest-gratuit.html Page 2 RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE BSV ORNEMENT–N°11 DU 26 AOÛT 2016 Tordeuse européenne de l’œillet (Cacoecimorpha pronubana) Observations : la tordeuse européenne de l’œillet est actuellement suivie sur 7 sites de piégeage à phéromones répartis sur la région des Pays de la Loire (départements 49, 85, 72). Les captures ont été particulièrement importantes sous abri et en extérieur, sur 4 sites (région des Herbiers (85), région de Sablé/ Sarthe (72) et Mauges (49)), depuis les semaines 31/32, pouvant atteindre 30-40 papillons piégés en une semaine ! Les résultats restent cependant très variables selon les sites. ponte, les œufs éclosent au bout de 2-3 semaines puis les jeunes chenilles commencent à décaper des feuilles regroupées par une toile. (Source : V. Alford D. (2013) Ravageurs des végétaux d’ornement – Arbres arbustes et fleurs. Deuxième édition, Ed. Quae, 480p.). Biocontrôle : des produits à base de Bacillus thuringiensis sont autorisés sur chenille selon la culture concernée. Lutte mécanique : selon les cultures, les opérations de taille permettent d’éliminer les chenilles positionnées sur les apex. Evaluation du risque : surveiller les jeunes chenilles. Après la Duponchelia fovealis Les vols sont en augmentation. Des dégâts de chenilles sont observés sur les végétaux sensibles. Vigilance ! Biologie : ce ravageur est un lépidoptère dont les chenilles peuvent affecter de nombreuses plantes ornementales sous serre (cyclamen, gardenia, kalanchoé, hibiscus, gerbera, poinsettia, bégonia, géranium zonale…). Les chenilles se nourrissent de feuilles, fleurs, bourgeons et débris végétaux. Elles peuvent pénétrer à l’intérieur des tiges. On peut également les trouver dans les premiers centimètres du substrat ou sous les pots. Les chenilles affectent la base des plantes près du sol où le milieu est plus humide. En conditions normales sous serre, le papillon effectue son cycle en 6 à 8 semaines. Les chenilles se développent en 4 semaines, après 8 à 10 jours d’incubation des œufs et les papillons vivent 1 à 2 semaines. Son habitude de se cacher au cœur de la plante en fait un ravageur difficile à atteindre. Quand les symptômes sont flagrants, il est déjà bien installé. Le papillon peut demeurer dans une culture plus âgée sans l’affecter, puis contaminer de jeunes cultures. Le papillon peut également être présent sur des cultures sans leur causer de dommage (chrysanthème, aster, véronique, vivaces feuillage dont les heuchères et le lierre) mais constituer des réservoirs. Lutte : Fiche ECOPHYTO DEPHY Gérer Duponchelia fovealis avec des pièges à phéromone. Y accéder ICI Adulte de D. fovealis : couleur marron clair à marron foncé, ligne blanche ondulée sur les ailes antérieures, son abdomen se courbe vers l’avant (envergure 9 à 12 mm) RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE Page 3 BSV ORNEMENT–N°11 DU 26 AOÛT 2016 Pyrale du buis (Cydalima/Diaphania perspectalis) Observations : Le réseau de piégeage phéromonal est constitué de 14 sites de suivi des vols. Les vols ont repris depuis 2 à 3 semaines avec des captures à la hausse sur 3 sites du réseau de piégeage [Angers, La Ménitré (49) et Bouguenais (44)]. Evaluation du risque : surveiller vos pièges ainsi que la présence de chenilles dans les buis. Bacillus thuringiensis var. kurstaki, pour détruire les chenilles. Les produits à base de Bacillus sont lessivables (à renouveler en cas de pluie et pas adaptés avec un arrosage par aspersion). Lutte biologique : Trichogrammes (micro-hyménoptères parasitoïdes d’œufs) dès la détection des vols. © Laboratoire de biocontrôle, Inra UEFM Biocontrôle : intervenir sur les larves avec un produit à base de Cycle biologique au laboratoire à 25 °C Eléments de gestion complémentaire des populations de pyrale du buis (issus des travaux SaveBuxus (programme coordonné par Plante et Cité et ASTREDHOR) ) Supprimer les feuilles mortes et autres débris présents dans, sur, et autour du buis concerné. Supprimer manuellement ou mécaniquement (appareil à air ou eau sous pression, souffleur ...) les stades du ravageur en présence dans le cas d’une faible infestation. Observer minutieusement tous les nouveaux pieds achetés ou à planter. Surveiller les buis de manière régulière et avec soin (jusqu’au cœur de la plante) à la recherche de chenilles ou de pontes Surveiller les vols des papillons avec des pièges à entonnoir associés à la phéromone spécifique de la pyrale d’avril à octobre. NOUVEAU Synthèse 2015, SAVE BUXUS, volet pyrale du buis. Y accéder en cliquant ICI. FREDON PdL Papillon de la pyrale du buis, forme blanche. FREDON PdL Papillon de la pyrale du buis, forme mélanique, flottant dans un piège. RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE Page 4 BSV ORNEMENT–N°11 DU 26 AOÛT 2016 Cossus cossus Observations : le papillon du Cossus cossus est actuellement suivi dans la région sur 4 sites de piégeage à phéromones (44, 49, 53). Il n’y a pas eu de capture sur les 3 semaines passées. Le graphique ci-contre illustre les papillons piégés par site. Lutte mécanique : si des galeries sont détectées, tuer les larves en enfonçant une tige de cuivre ou un fil de fer souple à l’intérieur. Mastiquer. Evaluation du risque : les vols devraient se terminer. Biologie : ce papillon pond ses œufs en paquet dans les crevasses de l’écorce. Après une incubation de 12 à 15 jours, les chenilles rosâtres creusent aussitôt leur galerie dans le tronc. Prophylaxie : maintenir les arbres en bonne vigueur végétative. Piégeage massif : installer des pièges à phéromones de juin à septembre. Zeuzère (Zeuzera pyrina) Observations : le réseau de piégeage phéromonal est constitué de 5 sites de suivi des vols dans la région des Pays de la Loire. Il n’y a pas eu de capture sur les 3 semaines passées. Le graphique ci-contre illustre les papillons piégés par site. Evaluation du risque : les vols devraient se terminer. Biologie : l’éclosion des jeunes chenilles intervient environ trois semaines après la ponte. Elles pénètrent d'abord dans les parties vertes (feuilles, pétioles...) en effectuant plusieurs migrations. Puis elles creusent des galeries ascendantes dans le bois. Les orifices de pénétration des larves sont marqués par de petits tas de sciure et d'excréments (en forme de petits cylindres) accompagnés d'écoulement de sève, particulièrement visibles sur les grosses branches, c'est-à-dire à un stade où les dégâts sont déjà fort avancés. Prophylaxie : maintenir les arbres en bonne vigueur végétative. Piégeage sexuel massif : installer des pièges à phéromones de juin à septembre. Biocontrôle : Bacillus thuringiensis sur les jeunes larves après identification du pic de vol. Lutte mécanique : si des galeries sont détectées, tuer les larves en enfonçant une tige de cuivre ou un fil de fer souple à l’intérieur. Mastiquer. FREDON PdL Chenille de zeuzère RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE Page 5 BSV ORNEMENT–N°11 DU 26 AOÛT 2016 V igilance acariens tétranyques Pépinière : les infestations par les acariens tétranyques peuvent être actuellement fortes sous abri et en extérieur. Elles ont été surtout signalées sur Choisya. On peut citer une culture de Salix purpurea en extérieur qui est également touchée et qui présente des dégâts caractéristiques. Dégâts : les acariens tétranyques sont des ravageurs qui se nourrissent en vidant les cellules des plantes Ils possèdent pour cela des pièces buccales de type suceur. Les acariens colonisent généralement le revers des feuilles. Des décolorations correspondant aux plages de cellules vidées apparaissent alors sur la face supérieure des feuilles. hygrométrie faible pour se développer. Les conditions climatiques actuelles sont favorables à un développement rapide des populations. Par exemple, le cycle de développement de Tetranychus urticae dure 23 jours à 15°C et seulement 4 jours à 32°C. Maintenir une vigilance sur les végétaux sensibles. Lutte mécanique : bassinage des feuilles pour créer un climat moins favorable. Lutte biologique : acariens prédateurs, cécidomyie prédatrice, coccinelle prédatrice, thrips prédateur. Evaluation du risque : la pression est particulièrement forte. Les acariens tétranyques profitent des conditions chaudes et d’une I nformation Aculops fuchsiae La période actuelle est propice à l’observation de galles sur fuchsia, causées par Aculops (acarien microscopique). Vigilance ! En cas de symptômes douteux, contactez le SRAL Pays de la Loire ou la FREDON. Pour plus d’information, consulter la fiche ICI. FREDON PdL Galles sur fuchsia causées par Aculops RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 PAYS DE LA LOIRE Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu’ils auront réalisées sur leurs parcelles.