Moyens de lutte
En moins d'une décennie, ce ravageur a réussi son implantation en France. Sa
prolifération rapide (avec plusieurs cycles annuels ;), l'absence de prédateurs naturels et la
faiblesse des moyens de lutte fait qu'il est très difficile de s'en débarrasser une fois l'insecte
implanté.
Dans les zones d'origine (Asie) une régulation naturelle (Frelon asiatique, entre autres)
s'est mise en place puisque l'espèce y est implantée de longue date.
En Europe, l'invasion récente nécessite du temps pour que prédateurs naturels et parasitoïdes
s'adaptent et créent ensuite un équilibre des populations. Les diverses études menées sur la
prédation de la Pyrale du buis montrent qu'au fil des années certains oiseaux (moineaux,
mésanges, merles) commencent à se nourrir des chenilles. Les papillons adultes sont
consommés en grande quantité par les Chauves-souris. Il semble aussi qu'une variété de
guêpes à longues pattes s'en nourrit largement. L'invasion étant très récente, nous manquons
d'études sur la durée pour évaluer l'impact exact de la prédation naturelle.
D'autres moyens de régulation ont été développés, exclusivement sur les buis cultivés.
Ce sont soit l'élimination manuelle (les chenilles ne sont pas urticantes et peuvent être
ramassées à la main), soit le traitement par pulvérisation à l'aide du Bacille de Thuringe (ce
produit ingéré par les chenilles les paralyse), soit la pose de pièges à phéromones qui attire les
mâles et permet leur destruction.
Dernier moyen de lutte développé cette année, la lutte biologique par lâchers de
parasites oophages, 'insectes miniatures de moins d1 mm, les trichogrammes, qui se
reproduisent grâce aux œufs de la pyrale. La femelle trichogramme adulte pond dans les œufs
de la pyrale, ce qui empêche la naissance des chenilles. D'autres trichogrammes naissent qui
iront à leur tour parasiter d'autres œufs de pyrale.