ÉÉvvaalluuaattiioonn ddee lliimmppaacctt ddee llaa ffrrééqquueennccee eett ddee llaa sséévvéérriittéé ddeess
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rreelliiééee àà llaa ssaannttéé ddeess ggrraannddss bbrrûûllééss
Les progrès médicaux des 20 dernières années permeent aujourd’hui
d’être en mesure de sauver près de la moitié des personnes brûlées à 80%
de la supercie de leur corps; les préoccupations des spécialistes se dirigent
donc vers l’état et l’adaptation psychologique des victimes de brûlures
graves.
• Les grands brûlés, en plus de rencontrer des problèmes physiques et so-
ciaux, ont un risque accru de développer des troubles de santé mentale tels
que le trouble de dépression majeure (prévalence de 20% après un an), l’é-
tat de stress post-traumatique (prévalence de 20% après un an) et les trou-
bles d’abus/dépendance aux drogues et à l’alcool (prévalence de près de
30% à vie).
La convalescence et la longuemarche de réadaptation peuvent affecter
le niveau de qualité de vie reliée à la santé chez les grands brûlés; il semble
toutefois plausible que ce niveau soit aussi modulé par l’intensité des symp-
tômes post-traumatiques.
La présente recherche comprend deux objectifs :
1) Établir une description des caractéristiques sociodémographiques et
cliniques des victimes de brûlures graves ainsi que de déterminer la préva-
lence des troubles de santé mentale chez cee population.
2) Vérier s’il existe une relation entre la fréquence/la sévérité des symp-
tômes post-traumatiques et le niveau de qualité de vie reliée à la santé chez
les grands brûlés.
• Dans le cadre d’un protocole de recherche prospectif, 35 participants re-
crutés au Centre des Grands Brûlés du CHUM ont été évalués à trois
reprises, soit à un, trois et six mois après leur incident.
• Une entrevue diagnostique semi-structurée (SCID-I, volet troubles an
xieux et dépression) a été conduite à trois mois an de vérier la présence
d’un trouble de santé mentale à l’axe I.
Des questionnaires auto-administrés (BDI-II, EMST, SF-36, AUDIT,
DUDIT) ont été remplis à chaque temps de mesure an d’évaluer l’impact
psychosocial des brûlures.
Mylène ROBERT1,2,3, Marie-Hélène ST-HILAIRE2,3, André MARCHAND1,4, Cidalia SILVA1,2,3 et Nicolas BERGERON2,3
Université du Québec à Montréal, 2Centre des Grands Brûlés du CHUM, 3Laboratoire du Trauma du CHUM,4Centre de recherche Fernand-Séguin
IInnttrroodduuccttiioonn
OObbjjeeccttiiffss
MMéétthhooddee
RRééssuullttaattss
CCoonncclluussiioonn
Les auteurs désirent remercier la FRSQ (Fonds de recherche en santé du Québec – Santé mentale) pour le support nancier de cee recherche
Contact : Mylène Robert ([email protected]), Centre de recherche du CHUM, Tel : (514) 890-8000 p. 14307
• En moyenne, les participants ont été brûlés sur 16% de la surface de leur
corps (ET = 11), 56% ont été aeints au visage et 72% aux mains.
• En combinant le taux de prévalence d’un ÉSPT clinique et sous-clinique
actuel à l’évaluation trois mois après l’incident, on constate qu’un peu plus
de 60% des participants éprouvent des symptômes post-traumatiques. Les
grands brûlés sont donc très à risque de développer un état de stress post-
traumatique suite à leur incident, sans compter les autres troubles co-oc-
currents tels que la dépression et l’abus/la dépendance à l’alcool et aux
drogues.
Six mois après l’événement traumatique, il existe une forte relation in-
verse entre l’intensité des symptômes post-traumatiques et les scores
globaux à la mesure de la qualité de vie reliée à la santé; plus l’intensité des
symptômes post-traumatiques est forte, plus la qualide vie reliée à la santé
est basse.
Les grands brûlés sont donc une population à risque de développer un
ÉSTP et des problèmes co-occurents et ils doivent bénécier d’un suivi
accru de leur état psychologique. Les troubles de santé mentale ainsi que la
perception du niveau de qualité de vie reliée à la santé peuvent avoir un im-
pact négatif sur l’observance des prescriptions médicales et l’assiduité à la
réadaptation, et ainsi générer des coûts supplémentaires à la sociéet main-
tenir la souffrance des individus.
CCaarraaccttéérriissttiiqquueess ssoocciioo--ddéémmooggrraapphhiiqquueess
31 hommes (89%) et 4 femmes (11%) avec une moyenne d’âge de 38
ans (ET = 14) et une moyenne de 12 ans de scolarité (ET = 2).
48% ont subi leur brûlure au travail, 35% à la maison, 14% pendant les
loisirs et 3% lors d’un aentat ou d’une tentative de meurtre.
33% ont été brûlés par le feu, 27% par un liquide brûlant, 23% par courant
électrique et 17% par une explosion.
Score global
au SF-36
Fréquence
symptômes
post-trauma
Sévérité
symptômes
post-trauma
Score total
à l’EMST
T1
(1 mois)
Physique -.089 .093 .032
Mental -.472** -.502** -.491**
T2
(3 mois)
Physique -.542** -.530** -.538**
Mental -.378 -.355 -.366
T3
(6 mois)
Physique -.698** -.528* -.614**
Mental -.415* -.445* -.443*
*signicatif à un niveau
p
< .05 ** signicatif à un niveau
p
< .01
Diagnostic à trois mois (SCID-I) Pourcentage de
participants
Trouble de dépression majeure passé 32%
État de stress post-traumatique passé 7%
Trouble de dépression majeure présent 10%
État de stress post-traumatique présent 13%
État de stress post-traumatique sous-clinique 46%
Trouble d’anxiété généralisée 3%
Trouble relié à l’abus/dépendance alcool 8%
Trouble relié à l’abus/dépendance drogue 8%
Tableau
1
Tableau
2
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CCaarraaccttéérriissttiiqquueess cclliinniiqquueess ddeess ppaarrttiicciippaannttss àà ttrrooiiss mmooiiss
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