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D.
L
’une des étoiles les plus massives de notre galaxie,
avec une masse supposée de 200 à 300 fois celle du Soleil,
serait en fait une paire d’étoiles, révèlent de nouvelles
observations réalisées avec le
télescope spatial Hubble.
Pismis 24-
1 réside dans un petit amas d’étoiles situé dans le
cœur de la nébuleuse NGC 6357.
Avec 200 à 300 masses solaires, Pismis 24
-
théorique de la masse stellaire. Les images obtenues avec
la caméra ACS de
Hubble montrent cependant qu’il s’agit de
deux étoiles, dont la masse est ramenée à environ 100
masses solaires, expliquent Jesús Maíz Apellániz, de
l’Institut d’astrophysique d’Andalousie (Espagne), et ses
collègues.
Des observations menées avec des téles
suggèrent même qu’il pourrait s’agit d’un trio d’étoiles, dont
la masse serait alors de 70 fois celle du Soleil. Avec une
telle masse ces étoiles font encore partie des poids lourds
stellaires de la galaxies. Les chercheurs ont également
d
éterminé la masse d’une autre étoile du même amas,
Pismis 24-17, qui se situe autour de 100 masses solaires.
L’étoile Pismis 24-1 serait en fait
une double étoile au sein de l’amas
Pismis 24, situé à 8.000 années lumière.
(NASA, ESA, J.M. Apellániz /Instituto de astrofísica de Andalucía,
Spain
L’amas Pismis 24 aurait ainsi une concentration
inhabituelle d’étoiles très massives. On estime que pour l
naissance d’une seule étoile de 65 masses solaires il s’en
forment 18.000 de la taille du Soleil. Sachant que la durée
de vie des étoiles géantes est plus courte, on compte des
millions d’étoiles moyennes pour une étoile super
massive, précisent les astrophysiciens.
Il y a 4,5 milliards d’années, le système solaire naissant
devait être très agité. Suffisamment pour que la matière
formée au centre du système, dans la chaleur du tout jeune
Soleil, se retrouve bombardée aux
solaire, là où sont nées les comètes. C’est le constat que
sont obligés de faire les astrophysiciens qui ont étudié les
grains de poussières cométaires ramenés sur Terre par la
mission Stardust de la NASA.
Sept articles, signés au tota
l par près de 200 chercheurs,
présentent aujourd’hui dans la revue Science
analyses de ces poussières de quelques microns piégées
dans l’aerogel, sorte de mousse très peu dense mise au
point pour les besoins de cette mission. La sonde Stardus
collecté ces grains dans la queue de la comète Wild-
janvier 2004, puis a largué au
-
dessus de la Terre la capsule
avec les échantillons en janvier 2006.
Les chercheurs ont été surpris de trouver dans la comète
Wild-2 des particules qui se sont for
les plus chaudes de la nébuleuse solaire, comme l’olivine.
«Très franchement, nous ne nous attendions pas à trouver
quelque chose qui vienne de l’intérieur du système solaire»,
explique Donald Brownlee, directeur scientifique de
Stard
ust, dans son communiqué. «Nous pensions que les
comètes étaient faites de glace et de poussières
interstellaires».
Parmi les 50 laboratoires qui ont reçu des échantillons de
la mission Stardust à travers le monde, un seul a trouvé
des particules plus vieilles que le Soleil. Ces grains
‘’présolaires’’, formés au voisinage d’une
avant la naissance du Soleil –
et qui ont inspiré le nom de
la sonde-
ne seraient donc finalement qu’un infime
composant des comètes. En revanche, elles
contiendraient environ 10% de matériaux issus des
régions internes du système solaire. Ces
auraient voyagé du centre vers les franges du système
solaire, les régions froides où se sont formées les
comètes, analyse Brownlee.
Ces conclusions ne portent que sur une petite partie de
l’échantillon, l’analyse des poussière de Wild-2 est loi
d’être achevée. Les astrophysiciens devront ensuite
comparer leurs résultats avec ceux d’une autre mission,
Deep Impact, qui a étudié la composition de la comète
Tempel-
1. Pour l’instant les deux comètes semblent
différentes mais les méthodes d’observati
les mêmes cela complique la comparaison. D’autres
données viendront de la sonde européenne Rosetta, qui
se mettra en orbite autour de la comète 67P/Churyumov
Gerasimenko en 2014 et larguera un atterrisseur pour
étudier son noyau.
Cécile Du
Sciences et Avenir.com