Physionomie du tissu économique du Val-Marne

publicité
Physionomie du tissu
économique du Val-Marne
- synthèse -
SOMMAIRE
Introduction
3
1. Le profil économique du Val-de-Marne
3
Le Val-de-Marne accueille 8 % des établissements franciliens
Une densité économique hétérogène
9 établissements sur 10 comptent moins de 10 salariés dans le Val-de-Marne
Plus de 6 établissements sur 10 n’emploient aucun salarié.
707 établissements emploient plus de 100 salariés
28 % d’entreprises artisanales dans le Val-de-Marne
Un tissu caractérisé par une sur-représentation des secteurs de la construction, du commerce
et des services dits administrés
9 % des créations d’entreprises franciliennes dans le Val-de-Marne
Un taux de défaillance d’entreprise supérieur à la moyenne régionale
Transferts d’établissements : un solde négatif pour le département
19 000 entreprises val-de-marnaises à transmettre d’ici 10 ans, dont 33 % emploient au moins
1 salarié
3
3
4
5
5
5
2. Le Val-de-Marne concentre 9,2 % de l’emploi régional
7
Des spécialisations sectorielles fortes pour le département
Répartition géographique de l’emploi au sein du département
La fonction publique représente 16,7 % des emplois départementaux
L’ensemble de la sphère publique est estimé à environ 158 000 emplois
7
9
9
9
5
6
6
6
6
3. Les services : moteur de la croissance de l’emploi sur les 20 dernières années
10
Sur une longue période (1989-2010), l’emploi val-de-marnais a évolué de manière similaire à
l’emploi francilien
L’emploi salarié a globalement connu les mêmes évolutions que l’emploi total
10
11
4. Le cœur du département moins dynamique que le reste du territoire
11
5. Le Val-de-Marne face à la crise
12
Le département a été frappé par la crise, mais a mieux résisté que les autres territoires
L’intérim fortement touché par la crise
12
13
6. Dans le Val-de-Marne, 5 fonctions concentrent plus de la moitié de l’emploi
13
Une sous-représentation des fonctions métropolitaines et des emplois stratégiques
dans le Val-de-Marne
13
L’évolution de l’emploi fonctionnel : illustration des mutations économiques et des difficultés de
l’économie val-de-marnaise
14
Conclusion
14
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
2
Introduction
Afin de faciliter le développement d’activités porteuses, la prévention et l’aide aux
secteurs fragilisés, les acteurs du développement économique local doivent disposer
d’indicateurs fiables, analysés et commentés sur l’évolution et la transformation du tissu
économique départemental.
La précédente étude portant sur la physionomie économique du Val-de-Marne datant de
2007 avait montré que le poids du département s’était amoindri en Ile-de-France en
termes de PIB et d’emplois entre 1995 et 2005, mais que le département possédait un tissu
d’entreprises favorablement implanté dans des secteurs porteurs (transports,
agroalimentaire, des secteurs de services aux entreprises, bâtiment et travaux publics,…).
Cinq ans plus tard, comment la situation économique du département a-t-elle évolué ? Le
Val-de-Marne a-t-il profité d’un desserrement des activités de Paris vers la périphérie de la
région ? Le département connaît-il des dynamiques semblables aux autres territoires ?
Quels en sont les ressorts ?
Comment le département a-t-il fait face à la crise dans laquelle l’économie européenne
est encore plongée à l’heure actuelle ?Comment se positionne le Val-de-Marne par rapport
à l’ensemble de la petite couronne et à l’Ile-de-France ?
1.
Le profil économique du Val-de-Marne
Le Val-de-Marne accueille 8 % des établissements franciliens
Fin 2011, le Val-de-Marne comptait 93 931 établissements, soit 1 établissement francilien
sur 12 (8,0 %). Plus grand et moins dense, le Val-de-Marne est le plus petit contributeur
des 3 départements de la petite couronne.
Contribution du tissu départemental à l’ensemble régional
Source : Insee – SIRENE 2011
Une densité économique hétérogène
En moyenne, l’Ile-de-France compte 98 établissements au km², soitune moyenne
d’extrema dispersée de 4 485 à Paris à seulement 16 en Seine-et-Marne. La densité
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
3
d’établissements en Val-de-Marne s’établit à 383 au km² contre 827 dans les Hauts-deSeine et 460 en Seine-Saint-Denis.
Au niveau communal, la densité est corrélée à l’éloignement de la capitale et à la desserte
en transports collectifs lourds ; elle va de 35 établissements au km² pour Santeny sur le
Plateau Briard à 2 716 pour Vincennes, une densité économique équivalente par exemple à
celle du XIIIème arrondissement de Paris.
Densité économique communale
Source : Insee-SIRENE / Traitement CROCIS
9 établissements sur 10 comptent moins de 10 salariés dans le Val-de-Marne
91,5 % des établissements val-de-marnais comptent moins de 10 salariés, soit 1,2 point de
moins que la moyenne régionale (92,7 %, une moyenne relevée par la plus forte proportion
de ces très petits établissements à Paris : 94,3 %).
Répartition du tissu économique par tranche d’effectif
0 salarié
1à9
salariés
10 à 49
salariés
50 à 249
salariés
250 salariés
et plus
Paris
69,2%
25,1%
4,8%
0,8%
0,2%
Hauts-de-Seine
67,7%
24,2%
6,0%
1,7%
0,5%
Seine-Saint-Denis
60,8%
29,8%
7,7%
1,4%
0,3%
Val-de-Marne
63,7%
27,8%
6,8%
1,4%
0,3%
Petite couronne
64,5%
26,9%
6,7%
1,5%
0,4%
Seine-et-Marne
63,1%
28,9%
6,6%
1,3%
0,2%
Yvelines
65,3%
27,0%
6,0%
1,3%
0,3%
Essonne
62,6%
28,9%
6,7%
1,6%
0,3%
Val-d’Oise
64,0%
28,0%
6,5%
1,4%
0,2%
Grande couronne
63,8%
28,1%
6,4%
1,4%
0,3%
Ile-de-France
66,2%
Source : Insee – SIRENE 2011
26,5%
5,8%
1,2%
0,3%
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
4
Plus de 6 établissements sur 10 n’emploient aucun salarié.
Dans le Val-de-Marne, 63,7 % des établissements sont sans salarié, soit autant qu’en grande
couronne, mais moins qu’en petite couronne.
Au niveau communal, Saint-Mandé compte 73,6 % d’établissements sans salarié contre
seulement 37,5 % pour Rungis.La présence du MIN entraîne des particularités locales :
environ 37 % des établissements de Chevilly-Larue emploient de 1 à 9 salariés (les
négociants du MIN) contre 27,9 % pour l’ensemble du département.
707 établissements emploient plus de 100 salariés
Parmi les établissements employant plus de 100 salariés, 440 sont des sociétés
commerciales (62 %).
Toutefois, parmi les plus gros employeurs du département un nombre important est soumis
au droit administratif, notamment :
- les établissements d’hospitalisation (AP-HP dont l’hôpital Henri Mondor) ;
- les collectivités territoriales (dont le Conseil général) ;
- les établissements publics nationaux à caractère administratif (CNRS, INSERM IGN,
etc.) ;
- les administrations de l’Etat (Académie de Créteil par exemple) ;
- les établissements publics nationaux à caractère scientifique culturel et professionnel
(Université Paris Est Créteil, ENS Cachan, etc.) ;
Hors établissements publics (au sens soumis au droit administratif) et collectivités
territoriales, le Val-de-Marne compte 20 établissements employant plus de 1 000 salariés.
28 % d’entreprises artisanales dans le Val-de-Marne
17 008 établissements artisanaux (ouverts et actifs) sont présents sur le territoire du Valde-Marne.
Le profil sectoriel de l’artisanat départemental par rapport à la région est médian, il
apparaît comme plus industriel (11,8 %) que celui de la Seine-Saint-Denis (10,1 %),
territoire fortement doté d’entreprises artisanales du secteur de la construction (44,1 %
contre 39,5 % dans le Val-de-Marne). Par conséquent, le département compte relativement
plus d’artisans commerçants (12,1 %) et exerçant une activité de services (36,6 %) que la
Seine-Saint-Denis.
Un tissu caractérisé par une sur-représentation des secteurs de la construction,
du commerce et des services dits administrés
Par rapportà l’Ile-de-France, la répartition sectorielle du tissu val-de-marnais se distingue
notamment par davantage d’établissements en lien avec les secteurs de la construction, du
commerce, des services dits administrés.De fait, le département compte plutôt moins
d’établissements liés aux activités de services.A cet égard, le tissu val-de-marnais oscille
entre la prépondérance des établissements de services dans les Hauts-de-Seine (61,4 %) et
la proportion observée en Seine-Saint-Denis (45,2 %).
Ce positionnement d’entre-deux vaut pour l’ensemble des grands secteurs, exception faite
du secteur Administration publique – Enseignement – Santé dont la part du Val-de-Marne
(13,3 %) est supérieure aux deux départements de petite couronne.
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
5
Globalement, la petite couronne est forte d’un tissu en lien avec les services dits
marchands (53,8 %) quand le tissu de la grande couronne se distingue avec davantage
d’établissements liés à l’administration, l’enseignement et la santé (14,6 %).
Répartition du tissu économique par grand secteur d’activité
Paris
Hauts-de-Seine
Seine-Saint-Denis
Val-de-Marne
Petite couronne
Seine-et-Marne
Yvelines
Essonne
Val-d’Oise
Grande couronne
Ile-de-France
Industrie
3,7 %
4,1 %
4,7 %
4,0 %
4,3 %
5,7 %
4,3 %
4,7 %
4,9 %
4,9 %
4,2 %
Construction
5,3 %
6,6 %
15,5 %
11,0 %
10,6 %
12,1 %
9,0 %
12,2 %
12,7 %
11,3 %
8,7 %
Négoce Commerce Services
6,1 %
9,9 %
65,1 %
5,4 %
9,8 %
61,4 %
8,1 %
15,8 %
45,2 %
6,5 %
12,9 %
51,9 %
6,5 %
12,5 %
53,8 %
5,5 %
13,6 %
44,8 %
5,1 %
12,2 %
52,3 %
5,4 %
13,4 %
48,3 %
5,4 %
14,4 %
47,7 %
5,3 %
13,3 %
48,4 %
6,0 %
11,7 %
56,7 %
ApES*
9,7 %
12,5 %
10,6 %
13,3 %
12,1 %
14,4 %
15,5 %
14,6 %
13,8 %
14,6 %
11,9 %
TOTAL**
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
Source : Insee – SIRENE 2011
* Administration publique, Enseignement, Santé et Action sociale
** y c. Agriculture
9 % des créations d’entreprises franciliennes dans le Val-de-Marne
Environ 12 000 entreprises se créent chaque année dans le Val-de-Marne, soit 28 % des
créations de la petite couronne et 9 % du total francilien. Environ 58 % de ces créations
sont des auto-entreprises, soit plus que la moyenne francilienne (51 %).
Il y a proportionnellement plus de créations dans la construction et le commerce dans le
Val-de-Marne qu’ailleurs en Ile-de-France.
Un taux de défaillance d’entreprise supérieur à la moyenne régionale
Entre 2009 et 2011, environ 1 000 défaillances d’entreprise ont eu lieu chaque année dans
le département, soit un taux de défaillance de 1,7 % contre 1 ,3 % au niveau régional.
Transferts d’établissements : un solde négatif pour le département
Chaque année, environ 4270 établissements val-de-marnais déménagent, les flux sortant
étant supérieurs aux flux entrants, soit un solde négatif d’environ 250 entreprises par an.
Cependant, en termes d’emplois, le solde est largement positif, environ 3 740 emplois
arrivent chaque année dans le département. En effet, les établissements entrants sont
plus employeurs que les établissements sortants.
19 000 entreprises val-de-marnaises à transmettre d’ici 10 ans, dont 33 %
emploient au moins un salarié
Dans les 10 prochaines années, 19 000 entreprises du département verront leur dirigeant
prendre leur retraite. Parmi elles, 6 500 emploient au moins un salarié. Faute de
repreneur, c’est ainsi plus de 6 200 emplois qui sont menacés de disparaître chaque
année.
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
6
2.
Le Val-de-Marne concentre 9,2 % de l’emploi régional
Le nombre total d’emplois(salariés et non-salariés, privés et publics) dans le Val-de-Marne
s’élève à environ 550 000, soit 9,2 % de l’emploi régional alors que 11,2 % des Franciliens y
résident. Le Val-de-Marne se place ainsi 5ème parmi les départements franciliens, derrière
Paris, les autres départements de la petite couronne (Seine-Saint-Denis et Hauts-de-Seine),
mais également derrière les Yvelines qui accueillent 27 000 emplois de plus.
94,2 % des emplois val-de-marnais sont des emplois salariés (publics et privés), soit 548 300
emplois, ce qui situe le département dans la moyenne régionale (94,2 %).
Emploi salarié (privé et public) en 2010 par secteur d’activité
Val-de-Marne
Total
Agriculture
518 299 100%
Paris - petite
couronne
3 836 341
100%
Ile-de-France
5 652 255
100%
France
métropolitaine
23 859 475 100%
116
0%
881
0%
4 609
0%
221 229
1%
Industrie
35 494
7%
260 206
7%
478 444
8%
3 292 474
14%
Construction
37 010
7%
142 737
4%
267 464
5%
1 444 370
6%
Commerce
74 802
14%
415 211
11%
684 923
12%
3 014 162
13%
79%
4 216 815
75%
15 887 240
67%
Services
370 877
72%
3 017 306
Source : INSEE, estimation d’emploi
En comparaison avec l’emploi salarié régional, la construction et le commerce sont surreprésentés dans le Val-de-Marne.Quant au secteur marchand, il s’élève à 356 470 emplois,
soit 8,7 % du total francilien.
Des spécialisations sectorielles fortes pour le département
L’économie val-de-marnaise laisse apparaître 14 spécialisations (identifiées à l’aide de
l’indice de spécialisation synthétique, établi à partir des 3 indices de spécialisations du
Val-de-Marne avec les 3 territoires de référence). On retrouve de nombreux secteurs déjà
identifiés en 2007. Cependant le changement de NAF intervenu en 2008 ne permet pas de
comparer les secteurs entre ces deux périodes
Les 14 spécialisations identifiées regroupent 356 470 emplois, soit 40,1 % du secteur
marchand.
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
7
Spécialisations fortes du secteur marchand
Indices de spécialisation
Val-de-Marne par rapport à
Code
Libellé A88
A88
effectif Valde-Marne
Paris petite
couronne
Indice de
Ile-deFrance
France
spécialisation
synthétique
(ISS)
51
Transports aériens
7 549
3,2
1,5
5,0
2,9
11
Fabrication de boissons
1 027
2,9
3,5
1,6
2,5
80
Enquêtes et sécurité
9 157
1,6
1,6
2,7
1,9
61
Télécommunications
5 029
1,2
1,5
3,2
1,8
9 796
1,9
1,6
1,8
1,8
2 616
2,3
1,7
1,4
1,8
1 330
1,8
1,6
1,8
1,7
25 736
1,4
1,5
2,2
1,7
37 271
1,6
1,5
1,8
1,6
52
38
95
81
46
Entreposage et services auxiliaires
des transports
Collecte, traitement et élimination
des déchets ; récupération
Réparation d'ordinateurs et de biens
personnels et domestiques
Services relatifs aux bâtiments et
aménagement paysager
Commerce de gros, à l'exception des
automobiles et des motocycles
21
Industrie pharmaceutique
3 345
1,4
1,7
1,9
1,6
42
Génie civil
4 355
2,4
1,5
1,2
1,6
43
Travaux de construction spécialisés
27 817
2,1
1,7
1,1
1,6
2 678
2,9
1,4
0,8
1,5
5 152
1,5
1,3
1,6
1,5
33
41
Réparation et installation de
machines et d'équipements
Construction de bâtiments
Source : Unistatis, statistique annuelle des établissements affiliés
Ces spécialisations peuvent notamment s’expliquer par :
- la présence d’infrastructures de transport (Aéroport Paris-Orly) et d’équipements
structurants du territoire (le MIN) ;
- des effets-masse dus à l’implantation sur le département d’établissements d’envergure
et/ou de sièges sociaux dans des secteurs d’activité à l’emploi très concentré
(typiquement l’industrie pharmaceutique).
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
8
Répartition géographique de l’emploi au sein du département
Comme la densité communale des établissements,la densité de l’emploi décroît avec
l’éloignement de Paris.
Densité communale en emplois salariés privés
Source : Unistatis, statistique annuelle des établissements affiliés, 2010 / Traitement CROCIS
La fonction publique représente 16,7 % des emplois départementaux
Le Val-de-Marne est un département dont le poids au sein de la fonction publique
francilienne est relativement important : les 92 090 emplois des trois fonctions publiques
représentent 9,6 % du total francilien, tandis que le poids du Val-de-Marne dans l’emploi
salarié privé n’est « que » de 8,7 %.
La fonction publique d’Etat emploie environ 36 890 salariés dans le département, soit
9,5 % du total régional. La fonction publique territoriale est quant à elle la plus
employeuse du département avec 45 700 emplois. Ainsi le Val-de-Marne regroupe 11,3 % de
la fonction publique territoriale régionale.
La fonction publique hospitalière regroupe 9 500 emplois, soit 5,6 % du total régional, mais
il convient d’ajouter environ 20 000 emplois des hôpitaux val-de-marnais enregistrés à
Paris, le siège de l’APHP étant situé dans la capitale.
L’ensemble de la sphère publique est estimé à environ 158 000 emplois
En dehors de la fonction publique, d’autres structures accueillent des emplois qualifiés de
publics : les établissements publics administratifs (EPA), les établissements publics à
caractère industriel et commercial (EPIC)…
La totalité de ces emplois publics hors fonctions publiques et hors établissements
hospitaliers (qui sont des EPA) s’élève à 59 110 emplois. Les EPA (hors établissements
hospitaliers) et les EPIC sont les principaux employeurs avec respectivement 34 910 et
23 430 salariés, les autres personnes morales soumises au droit administratif n’employant
que 770 personnes.
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
9
Ainsi la totalité de l’emploi public départemental s’élève à près de 158 080 emplois, soit
28,8 % de l’emploi total du département.
3.
Les services : moteur de la croissance de l’emploi sur les 20
dernières années
Sur une longue période (1989-2010), l’emploi val-de-marnais a évolué de
manière similaire à l’emploi francilien
Sur une longue période (1989-2010), l’emploi total a progressé de 10,2 % dans le Val-deMarne, ce qui constitue une évolution proche de celle de l’Ile-de-France, où l’emploi a
progressé de 10,1 %.
Evolution de l’emploi total entre 1989 et 2010
Effectifs 1989 Effectifs 2010
France métropolitaine
Ile-de-France
75 - Paris
92 - Hauts-de-Seine
93 - Seine-Saint-Denis
94 - Val-de-Marne
Paris - petite couronne
77 - Seine-et-Marne
78 - Yvelines
91 - Essonne
95 - Val-d'Oise
Grande couronne
23 129 091
5 448 733
2 028 538
867 137
498 226
499 007
3 892 908
337 561
510 110
386 129
322 025
1 555 825
26
6
1
1
241
001
882
046
582
550
4 062
468
577
471
421
1 938
628
379
968
654
702
059
383
333
195
821
647
996
Taux de variation
1989/2010
13,5%
10,1%
-7,2%
20,7%
17,0%
10,2%
4,4%
38,7%
13,2%
22,2%
30,9%
24,6%
Source : Insee, estimations d'emploi
Une évolution par grand secteur montre que l’industrie val-de-marnaise a vu son nombre
d’emplois divisé par 2 (- 48,3 %).Le secteur de la construction a également connu une
chute (- 15,2 %), mais moins importante que celle constatée à l’échelle régionale
(- 21,9 %), et surtout bien moindre que celle du secteur en Seine-Saint-Denis (- 42,0 %),
autre département de la petite couronne au sein duquel la construction occupe un poids
important.
Le gain d’emplois du Val-de-Marne s’explique par la croissance des secteurs tertiaire
marchand (+ 31,9 %) et tertiaire non-marchand (+ 12,9 %).
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
10
Evolution de l’emploi total (en base 100=1989), par grand secteur d’activité val-demarnais.
Source : Insee, estimations d'emploi
L’emploi salarié a globalement connu les mêmes évolutions que l’emploi total
L’évolution par secteur de l’emploi salarié montre que les services sont le moteur de la
croissance val-de-marnaise, avec un gain de 93 500 emplois entre 1989 et 2010.
Un découpage par décennie montre que l’emploi salarié val-de-marnais a d’abord connu
une croissance inférieure à celui de l’Ile-de-France (+ 7,5 % pour le département contre
+ 8,3 % pour la région entre 1989 et 2000), puis dans un contexte de ralentissement de la
croissance de l’emploi, le Val-de-Marne a mieux résisté que l’Ile-de-France (+ 3,3 % pour le
département contre 2,1 % pour la région entre 2000 et 2010).Le secteur de la construction
a d’abord fortement baissé entre 1989 et 2000 : - 26,2 %, mais, a par la suite, augmenté de
14,9 % sur la période 2000/2010. L’emploi dans les services a d’abord connu une forte
croissance (+ 22,5 % entre 1989 et 2000), avant une hausse beaucoup plus modeste(+ 9,1 %
entre 2000 et 2010). L’emploi industriel baisse de manière constante depuis 20 ans.
4.
Le cœur du département moins dynamique que le reste du
territoire
La carte suivante représente l’évolution de la part de chaque commune dans l’emploi
départemental, c’est-à-dire (la part de la commune X dans l’emploi départemental en
2010) moins (la part de la commune X dans l’emploi départemental en 2000).
La carte suivante ne représente pas l’évolution du nombre d’emplois dans chaque
commune. Il se peut qu’une commune ait vu son nombre d’emplois augmenter, mais si
cette progression est plus faible que celle constatée au niveau départemental, la part de
la commune au sein du Val-de-Marne a diminué.
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
11
Evolution de la contribution communale à l’emploi départemental
Source : Unistatis, statistique annuelle des établissements affiliés
Entre 2000 et 2010, Fontenay et Orly rejoignent le club des + de 5 % de croissance quand
St-Maur-des-Fossés en sort.
La carte de synthèse du delta de contribution rend compte des principales dynamiques
territoriales suivantes :
- Le centre du département apparaît « en perte de vitesse » ;
- Le sud du pôle d’Orly-Rungis et certaines communes des abords de Paris accroîssent
leur contribution à l’emploi val-de-marnais.
Hormis le cas particulier de la commune d’Orly et l’intégration des effectifs d’ADP et d’Air
France, les communes gagnantes sont celles qui ont développé leur offre d’immobilier
d’entreprise (zone SILIC à Rungis, quais de Seine d’Ivry, etc.) et pu accueillir de grands
comptes à la recherche d’un moindre coût immobilier, parfois dans le cadre de
restructurations (la FNAC à Ivry-sur-Seine, LCL à Villejuif). C’est dans ce cadre, et par
grégarisme économique et opportunité fonctionnelle, en liaison directe à La Défense par la
ligne A du RER, que se développe depuis une quinzaine d’années le back-office financier
de Fontenay-sous-Bois (Société Générale, AXA, etc.) – Charenton-le-Pont (CFF, Natixis,
etc.).
5.
Le Val-de-Marne face à la crise
Le département a été frappé par la crise, mais a mieux résisté que les autres
territoires
Une analyse sur une période beaucoup plus courte et récente (2007-2010) permet de
mesurer l’impact de la crise sur l’emploi des territoires de référence. Le Val-de-Marne
apparaît comme ayant mieux résisté à la crise que l’ensemble des quatre départements de
Paris – petite couronne, l’Ile-de-France et la France : en effet, entre 2007 et 2010,
l’emploi val-de-marnais a baissé de 0,5 %, quand le recul de l’emploi atteignait le double
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
12
dans les autres territoires :- 0,9 % pourParis - petite couronne, - 1,0 % pour l’Ile-de-France
et - 1,1 % pour la France.
Taux de variation de l'emploi salarié entre 2007/2010
Taux de variation de l'emploi salarié entre
2007/2010
Industrie
Construction
Commerce
Services
TOTAL
Val-deMarne
-4,4%
2,9%
-2,4%
-0,1%
-0,5%
Paris - petite
couronne
-6,2%
-0,4%
-3,1%
-0,1%
-0,9%
Ile-deFrance
-7,0%
0,8%
-3,2%
0,0%
-1,0%
France
-8,5%
-2,9%
-1,6%
0,9%
-1,1%
Source : Insee, estimations d'emploi
Tous les grands secteurs d’activité ont mieux résisté à la crise dans le Val-de-Marne qu’au
niveau régional, à l’exception des services qui ont connu un très léger recul (- 0,1 %) dans
le Val-de-Marne alors qu’ils étaient stables (0,0 %) à l’échelle francilienne.
Si le Val-de-Marne a mieux résisté à la crise que les autres territoires, cela est dû à son
tissu d’entreprises moins dépendant des aléas internationaux, notamment les emplois liés
au MIN de Rungis et l’aéroport d’Orly et aux emplois publics.
L’intérim fortement touché par la crise
Les secteurs qui ont connu les plus fortes baisses d’emplois sont aussi bien des activités
industrielles : fabrication de vêtements de dessous (- 71 %), construction aéronautique et
spatiale (- 60 %), réparation machine et équipement mécanique (- 55 %), que des
commerces : magasins multi-commerces (- 64 %), grands magasins (- 61 %), commerce de
gros de machines pour l'extraction, la construction et le génie civil (- 52 %) et des
services.Le secteur qui a perdu le plus d’emplois est le secteur regroupant les activités des
agences de travail temporaire. Etant une variable d’ajustement du marché de l’emploi, ce
secteur est traditionnellement un des premiers secteurs touchés, et des plus durement,
par une crise économique.
6.
Dans le Val-de-Marne, 5 fonctions concentrent plus de la moitié
de l’emploi
Les données issues du recensement de la population montrent que dans le Val-de-Marne, 5
grandes fonctions concentrent plus de la moitié des emplois : la gestion (16 %),
l’administration publique (10 %), les transports-logistique (10%), la santé-action sociale
(10%) et les services de proximité (9%). Par rapport à l’Ile-de-France, une surreprésentation des fonctions dans l’administration publique, les transports-logistique et la
santé-action-sociale est à noter.
Une sous-représentation des fonctions métropolitaines et des emplois
stratégiques dans le Val-de-Marne
31 % des emplois val-de-marnais sont répartis au sein des 5 fonctions dites
« métropolitaines » (conception-recherche, prestations intellectuelles, commerce
interentreprises, gestion et culture-loisirs). Cette proportion est inférieure à celle
constatée en Ile-de-France (38 %) et à Paris-petite couronne (43 %) mais reste cependant
supérieure à la moyenne nationale (26 %).
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
13
Les emplois « stratégiques » (cadres des fonctions métropolitaines) représentent 14 % de
l’emploi val-de-marnais, contre 20 % en Ile-de-France et 23 % à Paris- petite couronne mais
10 % au plan national.
L’évolution de l’emploi fonctionnel : illustration des mutations économiques et
des difficultés de l’économie val-de-marnaise
Sur 10 ans, les évolutions de l’emploi au sein des différentes fonctions amènent3 grandes
constatations:
 Tertiarisation économique et desserrement des emplois métropolitains, tant à l’échelle
régionale que nationale (Gestion, Prestations intellectuelles voire même Culture –
Loisirs en forte hausse) ;
 Déclin industriel encore à l’œuvre (Fabrication, Entretien – Réparation en repli) ;
 Redéfinition de la géographie de la logistique et du négoce (fort repli dans la première
et stabilité dans la seconde en Ile-de-France face à une croissance en France) au
détriment de la région francilienne dans le contexte européen.
Ces phénomènes s’illustrent également à l’étude de la dynamique de l’emploi des
fonctions métropolitaines : il a cru de 18 % dans le Val-de-Marne (deux fois plus vite que
pour l’emploi total), plus intensément qu’en Ile-de-France (+ 17 %) mais à un rythme moins
élevé qu’en France (+ 23 %).En termes d’impact, le gain d’emplois « métropolitains » a
contribué à près de la moitié de la croissance totale dans le Val-de-Marne.
L’observation vaut également au niveau des emplois « stratégiques » dont l’évolution a été
encore plus forte (+ 41 % dans le Val-de-Marne comme sur Paris – petite couronne, contre
+ 37 % en Ile-de-France et 44 % en France métropolitaine).
A noter dans le Val-de-Marne, l’explosion des emplois des cadres de la fonction des
Prestations intellectuelles : + 157 % contre + 121 % en Ile-de-France. Ici encore, le
rattrapage tertiaire et l’implantation de grands comptes, fuyant le surcoût immobilier de
la place parisienne, expliquent en grande partie ce « boum » à l’image de l’arrivée des
directions régionales de France Telecom et ORANGE à Arcueil au cours des années 2000.
Conclusion
Le Val-de-Marne,traditionnellement plus résidentiel que les autres départements de la
petite couronne,apparaît comme un département accueillant moins d’entreprises et
d’emplois sur son territoire que les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis. Ce phénomène
s’est accentué lors des 10 dernières années, conséquences d’une croissance d’emplois plus
faible dans le Val-de-Marne que les autres départements.
Le desserrement de l’activité du centre vers la périphérie, ainsi que les réserves de foncier
en grande couronne, amènent le Val-de-Marne à posséder aujourd’hui moins d’emplois
qu’un département de grande couronne tel que les Yvelines.
Les secteurs des transports, de l’agroalimentaire, de la construction traditionnellement
implantés dans le Val-de-Marne restent des spécialisations du département.
Point positif, le département semble mieux résister aux effets de la crise que le reste de la
région, grâce, en autres, à des caractéristiques propres au département : un emploi public
important, des activités et des emplois liés à de grands équipements (MIN de Rungis,
aéroport d’Orly) qui constituent des moteurs économiques du département, et
proportionnellement moins d’activités dépendantes des conjonctures économiques
nationale et internationale.
LA PHYSIONOMIE DU TISSU ECONOMIQUE
DU VAL-DE-MARNE
14
Téléchargement