_PolitiquesFam_137-160-F.qxp:_PolitiquesFam_137-160 16/09/11 15:30 Page 149 échos d’ailleurs Politiques familiales et fécondité en Allemagne aux XIXe et XXe siècles ➤ Anne Salles – FRANCE Maître de conférences, Université Paris IV – Sorbonne En dépit des efforts déployés par les gouvernements allemands, notamment sous le Troisième Reich et du temps de la République démocratique allemande (RDA), les effets des politiques familiales allemandes sur la fécondité sont restés limités. On constate au mieux une stabilisation de la fécondité chez les femmes nées dans les années 1910 et dans les années 1950. La RDA affiche ainsi une descendance finale supérieure à celle de la République fédérale d’Allemagne (RFA) d’environ 0,2 enfant par femme pour les Allemandes nées dans les années 1950. Cet impact relativement faible s’explique par un contexte sociopolitique parfois défavorable et par l’ambiguïté des politiques menées. Les politiques familiales poursuivent en effet des objectifs divers et parfois contradictoires. La volonté de permettre un meilleur contrôle et suivi médical des naissances, de maintenir les mères dans l’emploi, de respecter la liberté des femmes et, plus généralement de l’individu, mais aussi la politique eugénique du Troisième Reich ont pu aller à l’encontre de l’objectif nataliste et limiter la portée nataliste des politiques familiales. Résumé In spite of efforts made by the German governments, in particular under the Third Reich and during the time of the German Democratic Republic (GDR), the effects of German family policies on fertility remained limited. At best, fertility stabilized among women born in the 1910s and the 1950s. Thus, the GDR’s lifetime fertility was higher than that of the Federal Republic of Germany (FRG), by approximately 0.2 children per woman for German women born in the 1950s. This relatively weak impact can be explained by a socio-political context that was at times unfavourable and by the ambiguity of the policies implemented. Family policies in fact pursued different and at times contradictory goals. The ambition to achieve better control and medical follow-up of births, to maintain mothers in employment, to respect women’s freedom and, more generally, individual freedom, but also the eugenic policies of the Third Reich may have worked against the pro-birth goal and limited the scope of pronatalist family policies. Abstract 149 SANTÉ, SOCIÉTÉ ET SOLIDARITÉ N° 2, 2010 _PolitiquesFam_137-160-F.qxp:_PolitiquesFam_137-160 16/09/11 15:30 Page 150 échos d’ailleurs ’ L exemple de l’Allemagne offre un terrain d’études privilégié pour l’analyse du lien causal entre politiques familiales et fécondité. Ce pays présente en effet la particularité d’avoir alterné, dans un laps de temps assez court, des politiques familiales opposées. Qui plus est, de par le cas de la République démocratique allemande (RDA), il permet de comparer des ensembles démographiques relativement proches, mais soumis à des politiques familiales différentes (Calot, 2006). La présente étude se propose donc de cerner brièvement le lien qu’on pourrait établir entre les politiques familiales et la fécondité dans ce pays. Une politique familiale limitée sous le Kaiserreich et la République de Weimar Bien qu’on ne puisse guère parler de politique familiale avant la République de Weimar, le Kaiserreich (1871-1918) a néanmoins tenté d’agir à deux niveaux. Il s’est efforcé de favoriser les naissances en assouplissant la législation sur les mariages et en introduisant une politique répressive à l’égard des méthodes de limitation des naissances (Dienel, 1995). Parallèlement, il a souhaité renforcer le modèle familial traditionnel en plaçant les femmes dans une situation de dépendance financière de leur mari et en les cantonnant à la sphère familiale. Le Code civil de 1900 reprend en cela le code prussien de 1794 qui invitait les femmes à allaiter ellesmêmes leurs enfants et soulignait la responsabilité des parents dans l’éducation de leurs enfants (Dienel, 2007). Face à la forte baisse des naissances en Allemagne et aux pertes humaines liées à la Première Guerre mondiale, la République de Weimar (1919-1933) introduit une politique de soutien aux familles. Les mères travaillant dans les usines bénéficient d’un congé de maternité assorti d’une protection contre le licenciement et de périodes d’allaitement sur leur lieu de travail. Mais parallèlement, les responsables politiques facilitent l’accès à la contraception par le développement de centres de planning familial et de campagnes d’information et assouplissent la législation sur l’avortement. Ainsi, ils cherchent moins à favoriser les naissances qu’à protéger les 150 SANTÉ, SOCIÉTÉ ET SOLIDARITÉ N° 2, 2010 enfants nés (Dienel, 2007) : ils poursuivent avant tout un objectif d’accompagnement médical des grossesses et des accouchements et s’efforcent de limiter les naissances non désirées (Gerlach, 2008). Ils prennent alors le contre-pied de la politique menée sous le Kaiserreich tant par le soutien apporté à la limitation des naissances que par la reconnaissance de fait de l’activité professionnelle des femmes, même si celleci reste perçue par l’ensemble de la classe politique – exception faite du parti communiste – comme un pis-aller conditionné par la situation financière des familles. Ni la politique coercitive menée sous le Kaiserreich, ni la politique de soutien aux familles introduite sous Weimar n’ont pu enrayer la baisse de la natalité qui s’accélère après le tournant du siècle. L’indice synthétique de fécondité passe ainsi de 4,7 enfants par femme dans les années 1871-1880 à 4,17 dans les années 1901-1910, pour chuter à 1,8 en 1931. La descendance finale passe de cinq enfants pour les femmes nées en 1865 à deux enfants pour la génération née en 1900 (Marschalck, 1984). Cette forte baisse des naissances et la hausse du nombre d’avortements – estimé vers 1930 à un million par an, soit autant que de naissances (Abelshauser et al., 1985) – mettent en évidence la volonté (et la possibilité) croissante de contrôler et de limiter les naissances. Il faut cependant rappeler que la hausse des naissances n’était pas l’objectif principal de la politique familiale menée du temps de la République de Weimar. Par contre, l’objectif poursuivi, soit un meilleur suivi médical des grossesses et une meilleure régulation des naissances, a bien été atteint. Une politique ouvertement nataliste sous le Troisième Reich et en RDA Sous le Troisième Reich Cette situation semble cependant changer avec la reprise des naissances dans les années 1930, une hausse concomitante au changement radical de politique familiale qui s’opère sous le Troisième Reich (1933-1945). Le gouvernement national-socialiste poursuit deux objectifs. D’une part, il veut favoriser _PolitiquesFam_137-160-F.qxp:_PolitiquesFam_137-160 16/09/11 15:30 Page 151 échos d’ailleurs les naissances afin d’augmenter la population et de préparer la politique d’expansion allemande mais, d’autre part, il souhaite limiter cet essor démographique à une certaine partie de la population qualifiée d’aryenne. Dans Mein Kampf, Hitler affirmait déjà qu’il était du devoir de l’État de veiller à ce que toute personne en bonne santé conçoive (Gerlach, 2008). Le gouvernement associe une politique de soutien actif aux familles – crédit au mariage à taux zéro, allocations familiales – et une politique répressive à l’égard de toute méthode de limitation des naissances, le tout accompagné de vastes campagnes de propagande. En même temps, afin d’assurer la pureté de la race, le gouvernement interdit les mariages entre une personne dite aryenne et une d’un autre groupe de population ; il incite, voire contraint à la stérilisation les personnes atteintes de maladies génétiques ou de malformations, les criminels et les personnes juives ou d’origine juive et leur donne un accès libre à l’avortement (Mouton, 2007). Dès 1934, le nombre de naissances augmente de manière sensible pour atteindre plus de 1,4 million en 1939 et en 1940 contre 0,97 million en 1933, soit une hausse de moitié. L’indice synthétique, qui était tombé à 1,8 en 1931, augmente à 2,1 dès 1934 pour atteindre 2,44 en 1939-1940. Il faut cependant relativiser ces résultats. La descendance finale reste faible : de 2,11 enfants par femme pour la génération née en 1900, elle passe à 1,95 pour celle née en 1915 et se maintient approximativement à ce niveau pendant les dix années suivantes (Schwarz, 1991, 1997 ; Marschalk, 1984). La politique familiale menée sous le Troisième Reich a donc permis tout au plus une stabilisation de la fécondité. Sous la RDA La RDA (1949-1990) ne met véritablement en œuvre de politiques familiales qu’à partir des années 1970. Face à la double baisse de la population et de la fécondité, le pays est confronté à la nécessité d’assurer le renouvellement des générations afin de préparer l’avenir du pays et de développer la maind’œuvre dans un contexte de pénurie et de faible productivité. L’objectif nataliste poursuivi est donc limité à la fois par la volonté du gouvernement de maintenir les femmes en activité à temps plein et par le souhait de défendre la liberté des femmes et d’afficher ainsi la supériorité du système socialiste sur le système capitaliste. La RDA libéralise l’avortement en 1972 et développe les moyens de contraception moderne, comme la pilule qui est disponible gratuitement sur ordonnance. Les mesures en faveur des familles s’articulent autour de deux axes : d’abord des aides financières directes et indirectes comprenant une prime à la naissance, des allocations familiales en forte hausse à partir des années 1970, un crédit à taux zéro pour les couples mariés ainsi que la gratuité du système scolaire et des soins médicaux et la subvention de nombreux produits de consommation courante ; ensuite des mesures favorisant la conciliation entre travail et famille, notamment un congé parental d’un an, des congés pour enfant malade, une journée chômée par mois dévolue aux tâches ménagères et une réduction de l’horaire de travail hebdomadaire des mères. Par ailleurs, la RDA a développé un réseau de crèches1 proposant un accueil gratuit des enfants qui atteint, à la veille de la chute du mur, un taux de couverture pratiquement total. Alors même que l’évolution de la fécondité avait été pratiquement identique dans les deux États allemands depuis leur fondation, on observe dès les années 1970 une reprise de la fécondité en RDA, tandis qu’elle se maintient à un niveau très bas en RFA. Ainsi, l’indice synthétique de fécondité en RDA passe de 1,54 enfant par femme en 1974 à 1,94 en 1980 (contre 1,44 en RFA). Cet écart s’observe également, à un moindre degré, dans la descendance finale: il se creuse progressivement pour les générations nées à partir de 1941 et atteint environ 0,2 pour les femmes nées entre 1953 et 1959 (figure 1). Il est cependant difficile de dire si la RDA aurait connu l’évolution de la RFA sans sa politique familiale active. Jürgen Dorbritz et Jochen Fleischhacker (1995) estiment que le maintien des naissances à un niveau supérieur en Allemagne de l’Est pourrait être en partie 1. Il s’agit ici d’une prise en charge à temps plein des enfants. La RDA a tenté d’introduire des crèches hebdomadaires, donc proposant un accueil en semaine, les enfants ne retrouvant leurs parents que le weekend, mais l’expérience n’a pas connu un grand succès. 151 SANTÉ, SOCIÉTÉ ET SOLIDARITÉ N° 2, 2010 _PolitiquesFam_137-160-F.qxp:_PolitiquesFam_137-160 16/09/11 15:30 Page 152 échos d’ailleurs figure 1 Descendance finale en RFA et en RDA des femmes nées entre 1930 et 1959 RFA 2,4 RDA Nombre d’enfants 2,2 2 1,8 1,6 1,4 1,2 1 1959 1958 1957 1956 1955 1954 1953 1952 1951 1950 1949 1948 1947 1946 1945 1944 1943 1942 1941 1940 1939 1938 1937 1936 1935 1934 1933 1932 1931 1930 0 Année de naissance Source : Données fournies par l’Office fédéral des statistiques. lié à la faible acceptation sociale de modes de vie alternatifs et à l’absence de choix de vie pouvant entrer en concurrence avec les enfants, tels que la carrière (difficile en RDA) ou les loisirs et les voyages (voir aussi Wendt, 1993). En dépit des efforts du gouvernement de la RDA, le niveau de renouvellement des générations n’a jamais été atteint et l’indice synthétique de fécondité diminue à nouveau, passant de 1,94 à 1,67 enfant par femme entre 1980 et 1988. Les démographes s’accordent donc à considérer que l’effet est réel, mais modeste (Monnier, 1989 ; Dorbritz, Fleischhacker, 1995 ; Calot, 2006)2. La politique familiale est-allemande a néanmoins contribué au développement d’une norme parentale forte qui s’est traduite par une proportion faible de personnes sans enfants et un modèle dominant de la famille de deux enfants. Une politique familiale sans objectif nataliste affiché en RFA La politique familiale de la RFA (depuis 1949) est restée très limitée pendant longtemps. Se voulant en rupture avec le nazisme et en opposition à la politique menée en RDA, le gouvernement ouest-allemand a souhaité intervenir le moins possible dans la sphère familiale. Les gouvernements allemands successifs ont par conséquent privilégié les aides financières3 au détriment des infrastructures d’accueil pour la petite enfance et introduit un congé parental de trois ans. L’absence d’offre de garde associée à un congé parental de trois ans incite fortement les mères à se retirer du marché du travail, et ce, d’autant que les couples présentant de forts écarts de salaires – donc en particulier lorsque la femme ne travaille pas ou peu – bénéficient du quotient conjugal, un avantage fiscal important. La RFA a ainsi renoué avec une image patriarcale de la famille, déjà bien ancrée dans la société allemande au XIXe siècle, en favorisant un partage traditionnel des tâches. Cette approche n’a pas été remise en question par le recul de la fécondité observé en Allemagne au début des années 1970, car celui-ci était largement compensé par un afflux migratoire important. Mais avec la baisse de la population que connaît l’Allemagne depuis 2003, la politique familiale menée jusque-là a fait l’objet de critiques croissantes. Et pour la première fois dans l’histoire de la RFA, le gouvernement s’est fixé comme objectif de faire remonter le niveau de la fécondité (Fagnani, 2009). Le gouvernement souhaite aujourd’hui favoriser la conciliation entre travail et famille, considérée comme un enjeu majeur dans le débat sur la fécondité, et a 2. Selon Irene Gerlach (2008), le faible impact de la politique familiale est-allemande pourrait également s’expliquer par l’instabilité des couples, le taux de divorce étant très élevé (voir aussi Dorbritz, 1995). 3. D’un montant de 184 euros par mois dès le premier enfant, les allocations familiales allemandes sont aujourd’hui les plus élevées d’Europe après le Luxembourg. 152 SANTÉ, SOCIÉTÉ ET SOLIDARITÉ N° 2, 2010 _PolitiquesFam_137-160-F.qxp:_PolitiquesFam_137-160 16/09/11 15:30 Page 153 échos d’ailleurs ainsi introduit en 2007 une réforme du congé parental sur le modèle suédois. Depuis 2007, l’allocation parentale, qui représente désormais 67 % du salaire perçu précédemment, est versée pour une durée d’un an, afin d’inciter les femmes à reprendre leur activité professionnelle rapidement. La situation n’a cependant guère évolué, car le congé parental, lui, dure toujours trois ans et l’offre de garde reste insuffisante. En 2010, seuls 6,5 % des enfants de moins de trois ans étaient accueillis en journée dans l’ouest de l’Allemagne (34,8 % à l’est)4. Cette ambiguïté de la politique familiale allemande, que traduit bien le maintien du quotient conjugal en dépit des vives critiques dont il fait l’objet, s’explique par de fortes réticences qui subsistent au sein des partis conservateurs et par des résistances des mentalités, car l’activité professionnelle des mères reste mal perçue en Allemagne (Leroux, 2010 ; Salles, 2010). Elle pourrait également expliquer le fait que même après l’entrée en vigueur du nouveau congé parental, la hausse de la fécondité demeure faible et très en deçà de ce que le gouvernement escomptait : l’indice synthétique de fécondité est passé de 1,33 à 1,36 enfant par femme entre 2006 et 2009. Conclusion L’introduction d’une politique familiale active s’est accompagnée, sous le Troisième Reich comme plus tard en RDA, d’une hausse de l’indice synthétique de fécondité d’autant plus marquante qu’on ne constatait rien de tel en France dans les années 1930 ou en RFA dans les années 1970. Cette hausse est cependant restée limitée et bien en deçà des objectifs poursuivis par les gouvernements concernés et, de fait, la descendance finale n’a que peu évolué durant ces périodes. Tout au plus constate-t-on un ralentissement de la baisse des naissances dans les années 1930 et 19701980. En d’autres termes, l’impact de la politique familiale sur la fécondité semble bien réel, mais limité. La politique familiale n’a pas, dans ces deux cas, induit d’inversion de tendance. Il faut néanmoins souligner que les effets des politiques de soutien aux familles ont pu, dans certains cas, être contrecarrés par une situation politique et économique dégradée, comme sous la République de Weimar et durant la Seconde Guerre mondiale. De plus, les politiques familiales observées ont poursuivi des objectifs divers et parfois contradictoires. La petite taille des logements et les difficultés à concilier travail et famille en RDA, qui se sont aggravées avec le temps en raison de la reprivatisation de certaines tâches comme les vêtements que les mères devaient de plus en plus coudre elles-mêmes en raison du manque de produits sur le marché, ont pu amener les couples à limiter le nombre d’enfants5. En d’autres termes, dans le cas de l’Allemagne, les effets limités de la politique familiale sur la fécondité peuvent aussi s’expliquer par le contexte politique et économique et par une certaine ambiguïté des objectifs poursuivis. Bibliographie Abelshauser W., Faust A., Petzina D. (1985). Deutsche Sozialgeschichte 1914-1945. Ein historisches Lesebuch, Munich, Beck, 477. Calot G. (2006). Les effets des politiques natalistes dans les pays industriels, in : Caselli G., Vallin J., Wunsch G., Démographie : analyse et synthèse. Volume VII. Histoire des idées et politiques de population, Aurillac, INED, 283-296. De Santis G. (2006). Les politiques natalistes des pays industriels, in : Caselli G., Vallin J., Wunsch G., Démographie : analyse et synthèse. Volume VII. Histoire des idées et politiques de population, Aurillac, INED, 265-281. 4. Données fournies par l’Office fédéral des statistiques. 5. Ces difficultés se sont traduites par un essor du travail à temps partiel bien que le gouvernement y fut très hostile (Leroux, 1994). 153 SANTÉ, SOCIÉTÉ ET SOLIDARITÉ N° 2, 2010 _PolitiquesFam_137-160-F.qxp:_PolitiquesFam_137-160 16/09/11 15:30 Page 154 échos d’ailleurs Dienel C. (2007). Bevölkerungspolitik in Deutschland, Online-Handbuch Demografie, Berlin-Institut für Bevölkerung und Entwicklung. En ligne : <http://www.berlininstitut.org/onlinehandbuchdemografie/bevoelkerungspolitik/ deutschland.html>. Dienel C. (1995). Kinderzahl und Staatsräson. Empfängnisverhütung und Bevölkerungspolitik in Deutschland und Frankreich bis 1918, Münster, Westfälisches Dampfboot, 407. Dorbritz J., Fleischhacker J. (1995). Der Übergang von der Bevölkerungs- zur Familienpolitik in den neuen Bundesländern – ein Beitrag zum familienpolitischen Diskurs in Deutschland», Zeitschrift für Bevölkerungswissenschaft, 2 : 159-185. Fagnani J. (2009). Les réformes de la politique familiale en Allemagne. L’enjeu démographique, Note du Cerfa 67, octobre, 24. Gerlach I. (2008). Familienpolitik : Geschichte und Leitbilder, Informationen zur Politischen Bildung, 301 : 36-53. Leroux G. (2010). Les politiques familiales de la fondation de la République fédérale d’Allemagne à la fin de l’ère Kohl : entre neutralité bienveillante et combat idéologique discret, Revue d’Allemagne et des Pays de langue allemande, 42 (1) : 5-31. Leroux G. (1994). Les politiques de la famille en République démocratique allemande, 19491989, Thèse de nouveau doctorat, Université Sorbonne Nouvelle, Paris III. Marschalck P. (1984). Bevölkerungsgeschichte Deutschlands im 19. Und 20. Jahrhundert. Francfort sur le Main, Suhrkamp. Monnier A. (1989). Bilan de la politique familiale en République démocratique allemande : un réexamen, Population, 2 : 379-393. Mouton M. (2007). From Nurturing the Nation to Purifying the Volk. Weimar and Nazi Family Policy, 1918-1945, Cambridge University Press, 310. Salles A. (2010). La politique familiale allemande : un tournant ?, Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, tome 42, 1 : 33-53. Schwarz K. (1997). 100 Jahre Geburtenentwicklung, Zeitschrift für Bevölkerungswissenschaft, 4 : 481-491. Schwarz K. (1991). Kinderzahl der Frauen der Geburtsjahrgänge 1865-1955, Zeitschrift für Bevölkerungswissenschaft, 2 : 149-157. Wendt H. (1993). Familienbildung und Familienpolitik in der ehemaligen DDR, Wiesbaden, BiB, 124. 154 SANTÉ, SOCIÉTÉ ET SOLIDARITÉ N° 2, 2010