
Référentiel de pratiques pour la prévention et le dépistage du cancer du col de l'utérus – 4 Référentiel de pratiques pour la prévention et le dépistage du cancer du col de l'utérus – 5
Signes fonctionnels et cliniques
Les symptômes pouvant faire suspecter un cancer du col de l’utérus ne sont pas spécifiques et sont tardifs :
métrorragies provoquées par les rapports sexuels ou spontanées avant ou après la ménopause, dyspareunies,
leucorrhées, douleurs pelviennes, dysurie ou ténesmes (en cas d’extension pelvienne), douleurs lombaires (par
compression urétérale).
Les lésions évocatrices au niveau du col utérin peuvent être : une large ulcération à bord irrégulier, saignant au
contact ; une forme végétante, exubérante ; une forme infiltrante avec une induration déformant le col. Le col peut
cependant garder un aspect normal à l’examen clinique notamment quand la tumeur se développe aux dépens de
l’endocol.
Prise en charge des femmes ayant une lésion précancéreuse ou un cancer de l’utérus
Lésions précancéreuses
Le CNGOF (Collège national des gynécologues et obstétriciens français) a publié des recommandations sur la prise
en charge des lésions précancéreuses du col de l’utérus qui actualisent les recommandations HAS 2002. Ces
recommandations ont été reprises par la HAS en 2010.
Consulter l'annexe « Prise en charge des femmes ayant une lésion précancéreuse du col de l'utérus ».
Cancer invasif
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié conjointement avec l’Institut national du cancer (INCa) en 2010 un guide
affection de longue durée (ALD) à l’intention des médecins sur la prise en charge thérapeutique des femmes ayant
un cancer invasif du col de l’utérus.
Consulter l'annexe « Prise en charge des femmes ayant une lésion cancéreuse du col de l'utérus ».
Les infections génitales à papillomavirus
La persistance d’une infection génitale par le papillomavirus humain (HPV) est le facteur de risque majeur de
cancer du col de l’utérus.
Lors d’une infection par le papillomavirus humain, le virus pénètre au niveau des cellules basales de l’épithélium de
la muqueuse du col cervical, à la suite d’un microtraumatisme ou d’une lésion tissulaire. L’intégration du génome
viral (ADN) au génome de la cellule hôte qu’il infecte est l’événement précoce de la cancérogenèse cervicale.
Les HPV à haut risque
120 papillomavirus (humains et animaux) ont été identifiés et 96 génotypes complets de papillomavirus infectant
l'espèce humaine (HPV) ont été caractérisés.
Les études épidémiologiques sur la relation entre le papillomavirus humain (HPV) et les cancers du col permettent
de distinguer les papillomavirus humains en fonction de leur oncogénicité potentielle : HPV à bas risque (à l’origine
des condylomes acuminés) et HPV à haut risque oncogène.
¼Les papillomavirus humains à haut risque identifiés dans les cancers invasifs du col de l’utérus sont par ordre
de fréquence décroissante les génotypes 16, 18, 31, 33, 68, 45, 52 et 58 (étude française EDiTH (étude pour la
distribution des types d’HPV), publiée en 2008, sur la distribution des génotypes des papillomavirus humains
en France)2.
¼Le génotype 16 (odds ratio [OR] = 434) et le génotype 18 (OR = 248) sont responsables de 71 % à 82 % des
cancers invasifs du col de l’utérus.
2. Pretet JL, Jacquard AC, Carcopino X, Charlot JF, Bouhour D, Kantelip B, et al. Human papillomavirus (HPV) genotype distribution
in invasive cervical cancers in France: EDiTH study. Int J Cancer 2008;122(2):428-32.
Facteurs de risque de cancer du col de l’utérus