Un tas de bois ou de pierres
Il servira d’abris à de nombreux prédateurs du sol (carabes, staphylins, lithobie,
etc.).
Les carabes et les staphylins sont des coléoptères prédateurs, notamment de
limaces et d'escargots. Les lithobies sont des mille-pattes prédateurs. L'accueil
de ces prédateurs, qui pour la plupart vivent au sol, est toujours bénéfique pour
réguler les populations d'invertébrés. Ces petites bêtes apprécient les abris où
l'ombre et l'humidité sont toujours présentes, mais aussi elles préfèrent avoir le « dos » en contact avec
leur abri, c'est pourquoi certaines sont plates et au ras du sol. Les fourmis sont également friandes de ce
type d'abris...
Fabrication : il suffit de disposer ces abris à différents endroits et de façon permanente. Les bûches
serviront à composer un tas de bois dans lequel il est également possible de faire nicher des hérissons.
Les pierres serviront à composer un simple tas de pierre. Les bûches seront fendues en deux et dispo-
sées sur le côté plat obtenu.
Un fagot de tiges creuses ou « à moelle »
Il constituera un nichoir à abeilles solitaires.Pour nicher, beaucoup d'entre-elles
recherchent des anfractuosités diverses qui sont de plus en plus rares dans les
zones urbanisées : vieux murs de pierre, bois morts avec des trous d'insectes
xylophages (mangeurs de bois), tiges de végétaux creux ou à moelle, etc. Il est
très facile de leur fabriquer des nichoirs sur lesquels elles se jetteront tant la crise
du logement est d'actualité en ville.
Fabrication : choisissez des tiges d’une longueur suffisante (minimum 10cm), de diamètres intérieurs
variés (de 2mm à 10mm) et de natures différentes (paille, tiges de sureau, tiges de bambou…), adaptées
à différentes espèces. Il s’agit ensuite de les assembler en un fagot, à l’aide de morceaux de ficelle, de
raphia ou de gros élastiques (moins durable). Si ce n’est pas déjà fait, il faut boucher les tiges creuses à
une extrémité et les orienter toutes dans le même sens (pour le bambou par exemple, coupez les tiges
près d’un «"nœud"» qui fermera une extrémité). Les femelles utiliseront ces tiges pour accumuler des
réserves et pondre. Une tige occupée se reconnait facilement, l’ouverture est bouchée par de la terre ou
des morceaux de feuille"!
Conseils : pour qu’il soit efficace, quelques règles sont à respecter":
Protéger le nichoir de la pluie et d’une humidité excessive (aménager un toit en pente, positionner une
demi boite de conserve au dessus… Les champignons favorisés par une humidité excessive sont les
pires ennemis des larves d’abeille"!)
Orienter les extrémité non bouchée Sud, Sud-est afin qu’il profite au maximum des rayons du soleil.
Placer le nichoir à une hauteur suffisante (au moins 30cm du sol), à proximité d’une source de nourriture
(jardin, balconnière).
Installez-le à la fin de l’hiver, certaines abeilles sauvages comme les Osmies nichent dès le début du printemps"
Une zone de terre nue, un tas de sable
De nombreuses espèces d’abeilles sauvages nichent uniquement dans le sol !
Elles sont friandes des talus de bords de chemin sur lesquels la végétation ne se
fixe pas, mais les pelouses peuvent parfois accueillir certaines espèces. Bien
réalisée, une zone de terre nue durera et sera l'occasion de multiples observa-
tions de ces insectes dont les allées et venues sont incessantes tant que les nids
ne sont pas terminés : creusement des cellules des larves de part et d'autre
d'une galerie principale, remplissage des cellules de pollen et de nectar et ponte.
L'accueil de ces insectes est particulièrement utile car les abeilles solitaires sont des pollinisatrices hors
pair ; certaines guêpes solitaires s’installeront aussi, ce sont des prédatrices infatigables dès qu'il s'agit
de nourrir leurs larves. Une partie d’entre elles est même très spécialisée et n'attaque que des pucerons,
des chenilles ou des araignées, par exemple. Toutes sont inoffensives.
!
Matériel
bûches
pierres plates
pierres de toutes sortes
planches
tuiles plates
Astuces :
En comparant les différents endroits, on connaîtra les places les plus stratégiques pour l'accueil de ces petites
bêtes.
Fiche pédagogique conçue par
Extrait et adapté de Jeux d’insectes, par François Lasserre, édité par l’Opie
Pas de jardin!? Pas de problème, vous pouvez en installer un sur un balcon ou un rebord de fenêtre bien
orienté. Si vous avez installé une jardinière de fleurs sauvages, c’est l’endroit rêvé où l’installer"!
Matériel
Essentiellement des matériaux de récupération et un
peu d’outillage :
des tiges de bambou, de sureau (ou autres
végétaux creux ou à moelle) de différents diamè-
tres ;
sécateur
raphia
ficelle ou élastiques
©L. Baliteau-OPIE © brozova - Fotolia.com