sans l'aide de fécondation
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Quant à l'observation immédiate, plusieurs
voix
se sont déjà
élevées
contre les pollinistes ; cerque Meyen a exposé à ce sujet
dans sa Physiologie végétale mérite surtout d'être pris en con-*
sidération; mais, quoique ces observations portent l'empreinte
de l'exactitude, elles exigent néanmoins , de même que toutes
les
recherches microscopiques, des confirmations réitérées de
divers
côtés.
Plusieurs auteurs sont d'avis que la génération hybride suffit
à elle seule pour faire rejeter la doctrine des pollinistes. Mais
quelque irrévocable que soit ce fait, que le stigmate
d'une
espèce
étant fécondé par le pollen
d'une
espèce
voisine,
à
l'exclu-
sion
de son propre pollen
5
les graines qui proviennent de cette
fécondation
artificielle donnent des plantes, participant aux ca-
ractères
tant
de la forme mâle que de la forme femelle ; néan-
moins on ne saurait affirmer que ce phénomène serait inexpli-
cable
j
si la plante femelle ne contribuait pas,
autant
que la
plante mâle
¿
h la formation de l'embryon
5
car les pollinistes ne
nierlt point que la
nourriture
puisée par l'embryon dans l'ovaire
étranger lie puisse changer sá forme. On expliquerait de même
9
dans cette supposition, comment la fécondation du stigmate
d'une
hybride , répétée sur plusieurs générations, avec le pollen
de l'espèce paternelle ou maternelle, peut donner finalement Une
forme ressemblant absolument, soit à
1'espèGe
paternelle , soit
à l'espèce maternelle.
Les
pollinistes peuvent même admettre que
la
différence de forme de l'hybride est due principalement à ce
que l'embryon pollinique se trouve dans un entourage différent;
même sans égard à la différence de la
nourriture
qu'il puise dans la
mère:
ils
peuvent se fonder sur
ce
qu'on observe chez les matières
cristallisables,
lesquelles
prennent
des
formes différentes, suivant
qu'elles
se trouvent entourées, dans leur dissolutioh
$
d'autres
substances, sans que
celles-ci
passent dans les parties consti-
tuantes du cristal.
Mais
ce sont les observations de Gœrtrier
fils,
qui contredisent
le
plus formellement là théorie des pollinistes. Ces observations
ont démontré que beaucoup d'hybrides, donnant des graines
fécondes,
retournent à la forme maternelle , lorsqu'on les res-
sème à plusieurs reprises ; car ce fait n'est explicable qu'en