sans l'aide de fécondation i 363 Quant à l'observation immédiate, plusieurs voix se sont déjà élevées contre les pollinistes ; cerque Meyen a exposé à ce sujet dans sa Physiologie végétale mérite surtout d'être pris en con-* sidération; mais, quoique ces observations portent l'empreinte de l'exactitude, elles exigent néanmoins , de même que toutes les recherches microscopiques, des confirmations réitérées de divers côtés. Plusieurs auteurs sont d'avis que la génération hybride suffit à elle seule pour faire rejeter la doctrine des pollinistes. Mais quelque irrévocable que soit ce fait, que le stigmate d'une espèce étant fécondé par le pollen d'une espèce voisine, à l'exclusion de son propre pollen 5 les graines qui proviennent de cette fécondation artificielle donnent des plantes, participant aux caractères tant de la forme mâle que de la forme femelle ; néanmoins on ne saurait affirmer que ce phénomène serait inexplicable j si la plante femelle ne contribuait pas, autant que la plante mâle ¿ h la formation de l'embryon 5 car les pollinistes ne nierlt point que la nourriture puisée par l'embryon dans l'ovaire étranger lie puisse changer sá forme. On expliquerait de même 9 dans cette supposition, comment la fécondation du stigmate d'une hybride , répétée sur plusieurs générations, avec le pollen de l'espèce paternelle ou maternelle, peut donner finalement Une forme ressemblant absolument, soit à 1'espèGe paternelle , soit à l'espèce maternelle. Les pollinistes peuvent même admettre que la différence de forme de l'hybride est due principalement à ce que l'embryon pollinique se trouve dans un entourage différent; même sans égard à la différence de la nourriture qu'il puise dans la mère: ils peuvent se fonder sur ce qu'on observe chez les matières cristallisables, lesquelles prennent des formes différentes, suivant qu'elles se trouvent entourées, dans leur dissolutioh $ d'autres substances, sans que celles-ci passent dans les parties constituantes du cristal. Mais ce sont les observations de Gœrtrier fils, qui contredisent le plus formellement là théorie des pollinistes. Ces observations ont démontré que beaucoup d'hybrides, donnant des graines fécondes, retournent à la forme maternelle , lorsqu'on les ressème à plusieurs reprises ; car ce fait n'est explicable qu'en