BULLETIN N° 15 2012 Le mot du Président, Une année chasse l’autre, mais les mêmes choses se répètent, avec leurs facettes agréables, finalement les plus nombreuses mais aussi les plus pénibles avec toujours des atteintes nouvelles à notre environnement. Pour les premières, je citerai nos nombreuses sorties à la découverte de notre flore dans des sites déjà fréquentés les années passées, mais aussi dans de nouvelles localités. La participation de nombreux membres toujours assidus, nous ravit, même si nous sommes obligés de constater un léger fléchissement. Lors de ces sorties, nous découvrons de nouvelles stations de plantes qui enrichissent notre connaissance de la flore locale. Vous en trouverez la liste dans la rubrique : « Petites nouvelles de la flore locale ». Notre investissement dans les organismes officiels comme les Conservatoires Botaniques Nationaux Alpins et de Franche-Comté, avec lesquels nous échangeons nos données floristiques se poursuit. Nous sommes aussi impliqués dans le nouveau Pôle Flore –Habitats mis en œuvre par la Région Rhône-Alpes. Dans le domaine de la gestion des milieux naturels, notre présence dans divers comités de pilotage est appréciée en raison des avis autorisés que nous formulons. Récemment nous avons pu intervenir dans le cadre de l’élaboration du schéma de desserte sylvo-pastoral sur la chaîne du Jura. Notre bonne connaissance du terrain nous a permis de préciser les zones à enjeux naturalistes majeurs qui doivent demeurer vierges de tout nouvel équipement de routes ou pistes d’exploitation. Serons-nous entendus ? Nous avons, pour le compte de la Réserve Naturelle Régionale du Pont des Pierres, réalisé une étude de la flore et des habitats qui devrait donner des arguments pour une bonne gestion et éventuellement une extension de cette réserve. En point d’orgue de cette année, je citerai notre belle exposition d’automne consacrée au monde des Cryptogames, végétaux sans fleurs, Lichens et Champignons. C’était 1 une gageure de présenter ces êtres vivants généralement ignorés au public. J’ai la faiblesse de croire que cela fut réussi. Venons-en maintenant aux choses qui fâchent. L’opposition aux projets très nuisants comme le complexe Conflan-Varambon mange beaucoup de temps et l’issue favorable aux intérêts de la Nature n’est pas garantie. Une nouvelle menace se fait jour avec les projets de forages à la recherche des fameux « gaz de schistes » qui ont défrayé la chronique aux Etats-Unis et au Canada. Nous sommes concernés par deux permis octroyés par l’Etat français. Les conséquences sur nos paysages et nos ressources en eau sont inquiétantes Et à nouveau nous devons enfourcher nos chevaux de batailles, alors que nous aurions d’autres choses plus agréables à faire. Un petit mot plus optimiste pour finir, je voudrais rappeler que c’est il y a trente ans, à la fin de l’année 1981 que notre association est née sous la houlette bienveillante du Docteur Corcelle. L’année 2012 sera l’occasion de fêter cet anniversaire avec les fastes qui conviennent. Jacques Bordon 2 Bourgeons et écorces avec Christian Schneider St Jean de Gonville 27 février 2011 Pleuvra – pleuvra pas? Telle était la question. Mais, en effet, il ne pleuvait pas à l’heure du rendez-vous, même si le ciel était lourd et gris; donc 17 membres et amis se trouvaient sous la houlette de Christian vers l’église de St Jean de Gonville pour une sortie dans les bas monts à la détermination des arbres et des buissons au moyen des bourgeons et de l’écorce. La sortie du village se fit en longeant le bassin au-dessus de l’ancien moulin, bassin construit il y a des centaines d’années dont l’eau actionne toujours la scierie en aval du moulin. L’eau très claire abrite une masse de Cresson de fontaine (Nasturtium officinale). En face se trouve un Noyer commun (Juglans regia), aux rameaux solides et légèrement anguleux, le bourgeon brun gris, à fin duvet à la pointe. La clé de détermination demande la disposition des bourgeons sur le rameau (alternes, opposés, distiques, en spirale), le nombre d’écailles, s’il y en a, et leur couleur. Il faut aussi regarder la cicatrice foliaire, cicatrice laissée par la chute d’une feuille, qui peut montrer les traces du réseau vasculaire; un, deux, trois ou plus de petits points. Le nombre de ces traces caractérise les espèces et constitue une particularité importante pour l’identification. La couleur et l’aspect de l’écorce, qui peut présenter des lenticelles - pores de l’arbre qui permettent la circulation de l’air. Toute une gamme d’indications qui aident à savoir à quel arbre on a à faire. Plus loin pousse un buisson léger aux bourgeons ovoïdes et pointus, aux écailles bordées de cils courts – Isabelle se charge 3 Populus tremula d’utiliser la clé à haute voix pour l’éclaircissement de tous – c’est un Amélanchier (Amelanchier ovalis), espèce thermophile aimant garides 1 et rochers. La débroussailleuse est passée dans le chemin, ce qui nous vaut beaucoup de rejets sur les talus. Ces rejets posent de sérieux problèmes de détermination: les bourgeons s’écartent au lieu d’être appliqués, l’arbre est inerme au lieu d’être épineux… mais dans tous les cas nous arrivons à bon port. Stéphane aperçoit des rosettes de feuilles d’orchidées, une belle promesse pour le printemps ainsi qu’une coulée de nivéoles (Leucojum vernum) dans un ravin. Ici et là les primevères (Primula acaulis) font de fragiles bouquets de fleurs jaune pâle, poussant parmi une quantité de mousses, gonflées de nouveau par les pluies récentes et d’un vert brillant. Nous sommes montés jusqu’à la route du Mont, cherchant à reconnaître chaque nouvel arbre. Dans la descente vers les voitures sous une bruine fraîche, les yeux d’aigle de Christian remarquent une fougère dans le sous bois: Polystichum x illyricum, hybride entre P. lonchitis et P. aculeatum, une nouveauté pour le secteur. Viburnum lantana Julie Warrillow Quelques déterminations (Feuilles, Bourgeons, Rameaux, Cicatrice Foliaire) Laburnum anagyroides F : alternes B : Avec feuilles garnies d’un épais duvet blanc argenté R : vert foncé à gris vert plus clair, duvet appliqué à l’extrémité CF : porte un épais duvet appliqué, blanc argenté Berberis vulgaris F : alternes en bouquets B : à l’extrémité des courts rameaux axillaires, gris brun R : ridés, à longues épines brun gris, généralement tristiques Amelanchier ovalis F : alternes B : ovoïdes, allongés, pointus. Ecailles rouge vineux, brun jaunâtre à la base et au bord, à duvet léger et bordées de cils courts R : brun rouge orange, d’abord à duvet laineux mais devenant glabres. Petites lenticelles foncées Hippocrepis emerus F : alternes B : uniquement axillaries 3-5 écailles vertes, brunes à la pointe et vélues R : verts, glabres, très anguleux 1 Garide: Association végétale de type xérophile des lieux pierreux et ensoleillés, dans la vallée du Rhône et certaines vallées alpines. 4 CF : 1 trace indistincte, sur un coussinet foliaire saillant Sorbus aria F : alternes B : écailles vert jaune à vertes, rougeâtres au soleil, bordées de brun foncé et portant un duvet lâche. Bourgeons terminaux ovoïdes pointus 10 mm de long R : olive à l’ombre, brun rouge au soleil, segment sous bourgeon terminal un peu velu. Nombreuses petite lenticelles arrondies à ovales CF : à 3 traces Fagus sylvatica F : alternes B : fuselés, longs et minces, pointus, écartés du rameau R : mince, un peu tordu, brun gris à petites lenticelles éparses Betula pendula F : alternes B : ovoïdes allongés de 6-8 mm, écailles brunes à verdâtres souvent couvertes d’une pellicule résineuse/cireuse plus ou moins luisante R : minces, glabres, gris brun , nombreuses petites verrues protubérantes E : blanche s’exfoliant en bandes transversales, devenant épaisse, noire et profondément crevassée au pied du tronc Salix caprea F : alternes B : ovoïdes à coniques pointus, 4-8mm, inclines par rapport au rameau. Une seule écaille vert jaune sale à brun orange. Bourgeons floraux nettement plus gros que bourgeons foliaires R : d’abord garni de poils courts puis glabres, vert olive et brun rouge face ensoleillée. E : grise se desquamant en losanges et évoluant vers un aspect de résille 5 Dimanche 20 mars 2011 Moulin de Vert avec Bernard Antoine Bernard nous propose une sortie “mise en jambes” au Moulin de Vert, réserve naturelle en Suisse voisine. Une belle journée avec du soleil et une petite bise pour les 20 personnes assemblées vers le barrage de Verbois. Le long du Rhône les yeux sont rivés sur les rochers qui soutiennent la berge, à la recherche des Couleuvres vertes-et-jaunes (Hierophis viridiflavus) qui y habitent. La date est bonne, mais pas la température, et nous ne trouvons hélas rien. Raté! Verrons-nous un serpent? Et oui, plus loin, des passants devant nous découvrent une petite vipère aspic (Vipera aspis) enroulée dans un tas de branches coupées. Elle se laisse gentiment photographier avant de disparaître dans un mouvement coulé sous la végétation. A l’embranchement qui précède les étangs, quelques pieds d’orchis bouc (Himantoglossum hircinum) sont là depuis plusieurs années, toujours fidèles au poste. Au même endroit, vivent des lézards verts (maintenant Lacerta bilineata). Mais la température de les a pas incités à sortir. Dans un étang plus loin, quelques cistudes (Emys orbicularis) prennent le soleil de l’après-midi sur un tronc à moitié submergé. Ici et là un petit lézard brun (Lacerta muralis??), figé pour un instant, agite sa queue et se perd sous un buisson. Les oiseaux d’eau se font rares – quelques canards, quelques foulques. Mais un signe de printemps se manifeste au-dessus de nos têtes, Suzanne aperçoit les premières hirondelles. 6 Avant d’attaquer la montée, petit arrêt dans un recoin qui abrite une belle population de clandestines (Lathraea squamaria), plantes qui hésitent entre la familles des scrophulariées et celles des orobanchacées. Ou ne seraient-ce pas les botanistes qui hésitent ? Lathraea squamaria Retour au pré dont les petites étoiles bleues de Scilla bifolia émaillent l’herbe. Tout le long de la grimpette vers le point de vue sous Cartigny, se trouvent des bouquets de feuilles d’Ornithogalum pyrenaicum. La découverte du village coquet de Cartigny, un peu de route, avant de plonger de nouveau vers le Rhône par un bois de charmes, et de reprendre le chemin vers les voitures. Au passage , arrêt à l’observatoire de l’étang Hainard, d’où ne voyons pas grand chose, certes. Mais au moins les participants n’auront plus l’excuse de l’ignorance pour ne pas s’y arrêter lors de leurs prochaines visites. Le Moulin de Vert depuis les Roches Liste de quelques plantes entrevues lors de cette sortie Erophila verna Veronica persica Anemone nemorosa Scilla bifolia Lamium maculatum Ornithogalum pyrenaicum Cornus mas Daphne mezereum Carex digitata Caltha palustris Iris pseudacorus Mentha aquatica Allium ursinum Himantoglossum hircinum (rosettes) Pulmonaria obscura Mercurialis perennis Primula acaulis Corydalis cava Euphorbia amygdaloides Equisetum hyemale Ranunculus ficaria Hippophae rhamnoides Julie WARRILLOW Quelques compléments de Bernard ANTOINE 7 Journée d’initiation à la connaissance des Bryophytes 17 avril 2011 Cette journée consacrée aux bryophytes avait pour but de familiariser les membres de la flore du Jura avec ce groupe de végétaux. La matinée était consacrée à l’étude des Bryophytes en salle et l’après-midi se déroula sur le terrain aux sources de l’Allondon. Le travail de la matinée A l’aide d’un montage informatisé, nous avons présenté le groupe des Mousses et Hépatiques qui en réalité renferme 4 grandes entités : • Les Hépatiques (Marchantiophytes) • Les Anthoceros (Anthocerophytes) • Les Bryophytes comprenant les Sphaignes, les mousses acrocarpes et les mousses pleurocarpes La biologie de la reproduction a été décrite et ensuite, à l’aide d’exemples caractéristiques pris dans chacun des groupes cités, les critères et méthodes de détermination ont été précisés. 8 Les Anthoceros sont restées introuvables, mais pas si rares que ça paraît -t-il. Le premier qui en trouve prévient les autres et bénéficiera d’une inscription gratuite l’année prochaine. (Yves dixit !) En ce qui concerne les Hépatiques, nous avons observé notamment : ➢ Frullania dilatata : une hépatique à feuille magnifique avec ses feuilles intérieures en forme d’outre. Elle est typiquement corticole et très fréquente. 9 ➢ Metzgeria furcata : Hépatique à thalle, nous a également livré son anatomie. Egalement très abondante sur les troncs. Pour le groupe des Mousses, nous avons étudié les taxons suivant : Des mousses acrocarpes qui ont les rameaux dressés. Leur sporophyte prolonge l’extrémité du rameau. Nous avons observé entre autres : Plagiomnium undulatum Atrichum undulatum Polytrichum formosum Des mousses pleurocarpes dont le sporophyte n’est pas terminal, mais latéral au rameau : Hylocomnium splendens: une mousse brillante par ambiance humide ,( ce qui la distingue de Thuydium tamariscimum), et doublement pennée en étage . Eurhynchium striatum : une mousse formant des tapis étendus d’un vert terne. Les feuilles sont plissées et dentées et montre une nervure longue unique. 10 Enfin, nous avons vu les caractéristiques morphologiques des Sphagnum. Ce sont des Bryophytes passionnantes avec leurs rameaux disposés en verticilles. On les rencontre sur des substrats très humides et acides comme les tourbières. Leur détermination est plus abordable que ce que l’on pourrait croire à première vue. Sphagnum capillifolium L’après-midi fut consacrée à une sortie aux sources de l’Allondon. Nous y avons observé des Bryophytes sur le terrain ainsi que des plantes vernales. Cette sortie nous a aussi donné l'occasion de de prélever, oh dans un but purement scientifique, d'étranges fructifications. Yves LONGEOT et Jacques BORDON 11 Farges de haut en bas 14 mai 2011 Cette sortie s’est déroulée en deux temps, allant du sec à l’humide (et même au très humide). Le matin, depuis l’église de Farges, un petit groupe monte en direction de l’ancienne carrière pour ré explorer cette zone normalement riche en orchidées. En chemin, nous trouvons (96 chemin du Beudet à Farges) l’orchis bouc (Himantoglossum hircinum) et l’homme pendu (Orchis anthropophora). Au moment où le chemin quitte la route, un coquelicot un peu bizarre attire notre attention : il s’agit du Papaver dubium ssp lecoquii, qui se distingue du Papaver rhoeas habituel par (entre autres) des fleurs plus pâles et les poils du pédoncule appliqués. Dans le même carré d’herbe, nous voyons Orobanche caryophyllacea, l’Orobanche du Gaillet. Puis au bas de la carrière, un beau spécimen d’Erable à feuilles d’Obier (Acer opalus). Sur la dalle qui surmonte la carrière, nous trouvons les habituelles taches d’Anthyllide des montagnes (Anthyllis montana) à fleurs roses, le Fumana couché (Fumana procumbens), l’Orpin doux (Sedum sexangulare) ainsi que quelques reliques de Globulaires (Globularia cordifolia et fruits de G. bisnagarica). Comment traquer la petite fleur Cet endroit contient d’habitude trois Ophrys (le bourdon, la mouche et l’araignée), mais ce printemps bizarre ne leur a pas été favorable, semble-t-il. Mais rien n’est perdu. Un peu plus haut, sur des lambeaux de prairie sèche, nous finirons par en trouver quelques pieds (O. holosericea, O. insectifera et O. araneola). Nous voyons aussi la Porcelle tachetée (Hypochoeris maculata). Nous continuons à monter dans un micro-ravin casse-chevilles jusqu’à une tache (bien riquiqui cette année) de Limodores (Limodorum abortivum). Et plus haut, nous cherchons en vain les feuilles de la Goodyère (Goodyera repens) que nous avions trouvées sans mal trois ans auparavant. La ruée vers l'Ophrys 12 Goodyera repens en 2008 Limodorum abortivum Ophrys holocericea Orobanche gracilis Nous redescendons par un chemin récemment rouvert qui évite la partie ravinée, et gagnons les prés en contrebas de la carrière, normalement riches en orchidées. Pas grand chose cette année. Mais bonne surprise, une espèce a réussi, et même très bien, à tirer ses pollinies du feu: une belle population d’Ophrys bourdon, qui se laissent complaisamment photographier. En dessous d’une petite haie, nous trouvons aussi des Orchis brûlés (Neotinea ustulata) et des pieds d’une Orobanche qui n’a de grêle que le nom (Orobanche gracilis). Il commence à se faire tard et nous avons un autre rendez-vous pour la seconde partie. Nous redescendons à Farges et nous installons sur la pelouse de Monique pour le piquenique, tandis que de gros nuages s’amoncellent au dessus du Crêt d’Eau. Ces nuages finissent par crever et nous terminons le pique nique à l’abri de la pluie. Au moment de repartir pour la sortie de l’après-midi, une certaine indécision semble régner et seule une petite poignée d’indéfectibles partira au second rendez-vous. 13 Plantes du matin (par ordre chronologique) Himantoglossum hircinum Bromus sterilis Dactylis glomerata Geum urbanum Trifolium pratense Euphorbia cyparissias Tilia platyphyllos Fraxinus excelsior Acer pseudoplatanus Corylus avellana Ligustrum vulgare Lotus corniculatus Carex tomentosa Teucrium chamaedrys Cervaria rivini Carex montana Hedera helix Carex ornithopoda Tamus communis Castanea sativa Thymus praecox Globularia cordifolia Genista tinctoria Potentilla neumanniana Polygala comosa Hippocrepis comosa Orobanche gracilis Genista sagittalis Cephalanthera longifolia Melica nutans Helianthemum nummularium Ophrys insectifera Salix purpurea Koeleria pyramidata Euphorbia amygdaloides Polygonatum multiflorum Primula elatior Ophrys holosericea Veronica chamaedrys Mycelis muralis Euphorbia dulcis Plantago media Medicago lupulina Galium verum Lathyrus pratensis Cynosurus cristatus Polygala vulgaris Arabis hirsuta Rosa micrantha Orchis anthropophora Holcus lanatus Holandrea carvifolia Ranunculus acris Orobanche caryophyllacea Galium verum Sanguisorba minor Trifolium montanum Quercus pubescens x petraea Acer opalus Sorbus mougeotii Anthyllis vulneraria Carex flacca Viburnum lantana Hieracium murorum Berberis vulgaris Crataegus monogyna Thymus pulegioides Vincetoxicum hirundinaria Anacamptis pyramidalis Pinus sylvestris Fumana procumbens Globularia bisnagarica Carex caryophyllea Platanthera bifolia Rosa canina Hypochaeris maculata Populus tremula Molinia arundinacea Onobrychis viciifolia Limodorum abortivum Ophrys araneola Cephalanthera damasonium Daphne laureola Laburnum anagyroides Ajuga reptans Clematis vitalba Polypodium interjectum Acer pseudoplatanus Pteridium aquilinum Salvia pratensis Linum catharticum Dianthus carthusianorum Anacamptis morio Rubus sp. Lolium perenne Achillea millefolium Festuca arundinacea Fragaria moschata Papaver dubium ssp lecoquii Festuca arundinacea Rumex acetosa Fragaria vesca Geranium robertianum Arctium lappa Cornus sanguinea Neottia nidus-avis Origanum vulgare Abies alba Briza media Juniperus communis Carex caryophyllea Sesleria caerulea Carlina vulgaris Carpinus betulus Acer campestre Ilex aquifolium Prunus avium Anthyllis montana Arctostaphylos uva-ursi Genista pilosa Bromus erectus Sedum sexangulare Melampyrum cristatum Picea abies Ononis repens Amelanchier ovalis Melittis melissophyllum Asplenium ruta-muraria Prunus mahaleb Cotoneaster tomentosa Epipactis sp. Lonicera xylosteum Anemone nemorosa Viola sp. Orchis militaris Galium odoratum Asplenium trichomanes Helleborus foetidus Leucanthemum vulgare Hieracium glaucinum Neotinea ustulata Bellis perennis Anthoxanthum odoratum Luzula campestris Bromus erectus Knautia arvensis Prunus padus Bernard ANTOINE (avec les relevés de Marjorie et de Julie) 14 Après-midi : une sortie qui ne tombe pas à l’eau ! Sécheresse printanière sévère disiez-vous ? Eh bien demandez l’avis aux valeureux participants à cette seconde partie d’excursions botaniques sur la commune de Farges ! La pluie ayant fait son apparition vers la fin de la pause repas, ils n’étaient plus que 7 participants, rejoints par un autre membre, motivés comme jamais pour parcourir ce qu’il fut convenu d’appeler des prairies humides. Sous une pluie battante et persistante, les courageux ont parcouru un transect allant de la prairie humide des Poses au coteau marnicole de Ferruaz. La prairie humide des Poses s’est avérée riche en laîches et abritant la Scorsonère humble. Une partie de cette prairie a été dégradée par un retournement avec probablement des tentatives de drainage. Il reste cependant une jolie mosaïque de groupements végétaux allant jusqu’à la magnocariçaie à Laîche des marais. Carex acutiformis C. caryophyllea C. panicea C. otrubae C. tomentosa C. pallescens Le Bois Maillet est une chênaie–charmaie abritant des plantes acidophiles comme la Gesse noire ou le Chèvrefeuille des bois. Le coteau de Ferruaz est connu depuis assez longtemps (déjà par le Docteur Corcelle) pour sa richesse en Orchidées. On y retrouve le même cortège de flore marnicole que sur le coteau de Pougny (Langue de serpent, Lotier maritime, Peucédan des cerfs). Le retour au parking se fait par la route et permet d’herboriser sur les vieux murs (quelques fougères dont le Gymnocarpium de Robert en position abyssale). Cette route, très empruntée par les frontaliers est un site d’écrasement massif de Salamandre terrestre en automne. Stéphane GARDIEN (avec les relevés de Marjorie et de Julie) 15 rien n'arrête les courageux botanistes, ni la pluie... … ni les ronciers ... … ni les serpents (ici uniquement la langue !) Ophioglossum vulgatum 16 1. Prairie des Poses : mosaïque de prairies plus ou moins humides Achillea millefolium Agrostis stolonifera Ajuga reptans Allium oleraceum Alnus glutinosa Angelica sylvestris Anthoxanthum odoratum Bromus commutatus Bromus hordeaceus Calystegia sepium Cardamine hirsuta Cardamine pratensis Carex acutiformis Carex demissa Carex distans Carex flacca Carex hirta Carex otrubae Carex ovalis Carex pallescens Carex panicea Carex tomentosa Centaurea jacea Centaurea scabiosa Cerastium fontanum Cerastium vulgare Cirsium palustre Dactylorhiza majalis Epilobium hirsutum Equisetum arvense Equisetum palustre Festuca gp. ovina Festuca rubra Filipendula ulmaria Filipendula vulgaris Galium aparine Galium boreale Galium palustre Galium verum Genista tinctoria Holcus lanatus Juncus conglomeratus Juncus effusus Lathyrus pratensis Lotus corniculatus Lotus uliginosus Luzula campestris Lysimachia nummularia Lysimachia vulgaris Lythrum salicaria Mentha aquatica Molinia arundinacea Myosotis scorpioides Phragmites australis Plantago lanceolata Poa pratensis Poa trivialis Potentilla reptans Ranunculus acris ssp friesianus Ranunculus bulbosus Ranunculus repens Rhinanthus alectorolophus Rumex acetosa Rumex ariifolius Rumex crispus Rumex obtusifolius Salix caprea Salvia pratensis Scorzonera humilis Scrophularia nodosa Senecio erucifolius Silaum silaus Silene flos-cuculi Solidago gigantea Stachys officinalis Succisa pratensis Taraxacum officinale Typha latifolia Veronica beccabunga Veronica chamaedrys Veronica serpyllifolia Vicia cracca Vicia hirsuta Vicia sativa ssp nigra 2. Bois Maillet : chênaie - charmaie Abies alba Acer campestre Acer platanoides Acer pseudoplatanus Ajuga reptans Alliaria petiolata Anemone nemorosa Aquilegia vulgaris Brachypodium sylvaticum Carex caryophyllea Carex flacca Carex montana Carex sylvatica Carpinus betulus Castanea sativa Convallaria majalis Cornus sanguinea Corylus avellana Crataegus oxycantha Crataegus monogyna Deschampsia cespitosa Equisetum arvense Euphorbia amygdaloides Euphorbia dulcis Fagus sylvatica Fragaria vesca Fraxinus excelsior Galium odoratum Galium sylvaticum Geranium robertianum Hedera helix Heracleum sphondylium Ilex aquifolium Lamium galeobdolon Lathyrus linifolius (montanus) Lathyrus niger Ligustrum vulgare Lonicera periclymenum Lonicera xylosteum Luzula pilosa Melampyrum pratense Melittis melissophyllum Mespilus germanica Molinia arundinacea Picea abies Pinus sylvestris Platanthera bifolia Polygonatum multiflorum 17 Prunus avium Prunus spinosa Pyrus pyraster Quercus robur Ranunculus ficaria Rhamnus cathartica Rosa arvensis Scrophularia nodosa Sorbus torminalis Tamus communis Teucrium scorodonia Trifolium dubium Mespilus germanica Viburnum lantana Viburnum opulus Vinca minor 3. Coteau de Ferruaz : prairie marnicole Agrimonia eupatoria Anacamptis pyramidalis Betula pendula Brachyodium pinnatum Bromus erectus Lathyrus niger Carex alba Carex flacca Carex montana Carex panicea Carex tomentosa Carlina vulgaris Centaurea scabiosa Cervaria rivini Clematis vitalba Colchicum autumnale Cornus sanguinea Crataegus monogyna Equisetum telmateia Euphorbia cyparissias Filipendula vulgaris Fragaria vesca Galium boreale Galium verum Genista tinctoria Gymnademnia conopsea Gymnadenia cf densiflora Inula salicina Juncus inflexus Listera ovata Lotus corniculatus Lotus maritimus Melampyrum cristatum Melittis melissophyllum Molinia caerulea Neottia nidus-avis Ophioglossum vulgatum Ophrys insectifera Orchis purpurea Origanum vulgare Orobanche gracilis Peucedanum cervaria Pinus sylvestris Plantago major Platanthera bifolia Polygala comosa Populus tremula Potentilla erecta Primula acaulis Primula elatior Primula veris Prunus mahaleb Prunus spinosa Salvia pratensis Sanguisorba minor Senecio erucifolius Silaum silaus Solidago gigantea Succisa pratensis Tragopogon pratensis ssp orientalis Trifolium montanum Ulmus minor Veronica chamaedrys Veronica serpyllifolia Viburnum opulus Viola hirta Gymnocarpium robertianum Equisetum arvense Equisetum telmateia Fraxinus excelsior Galium odoratum Glechoma hederacea Gymnocarpium robertianum Helianthemum nummularium Hieracium murorum aggr. Juncus tenegia Juniperus communis Lathyrus linifolius Lathyrus niger Lonicera xylosteum Melica nutans Melittis melissophyllum Ononis repens Orchis simia Orobanche caryophyllea Picris hieracioides Poa nemoralis Pulmonaria obscura Quercus robur Reseda lutea Rumex obtusifolius Scrophularia nodosa Sonchus arvensis ssp obscurum Symphytum officinale Tilia platyphyllos Valeriana officinalis Valerianella carinata Veronica beccabunga Veronica chamaedrys Veronica officinalis Vicia sepium Viola reichenbachiana Viola riviniana 4. Talus de bord de route Acer pseudoplatanus Anacamptis pyramidalis Arabis hirsuta Arctium lappa Asplenium ruta-muraria Asplenium trichomanes Barbarea vulgaris Bellis perennis Briza media Bromus erectus Bromus hordeaceus Cardamine impatiens Carex caryophyllea Carex ornithopoda Carpinus betulus Cephalanthera longifolia Cirsium acaule Crepis biennis Dipsacus fullonum # Observations de faune Bruant zizi Milan noir Pouillot fitis Grenouille rousse Salamandre tachetée : 1 vivante et 2 mortes (écrasées sur la route) Cigale sp. (nombreuses exuvies) Damier de la succise ! 18 Centaurea montana Cirsium eriophorum & Miramella subalpina Aconitum anthora Aconit vénéneux Centaurée des montagnes Cirse laineux Œillet de Montpellier Sureau à grappes Chardon bleu Dianthus monspessulanus Eryngium alpinum Sambucus racemosa 19 Les 24 heures naturalistes de la FRAPNA Ain à Pizay Du 20 au 22 mai 2011 Quatre membres de notre association ont participé à ces rencontres naturalistes qui allient agréablement les prospections naturalistes (dans le but de mieux connaître un secteur sous prospecté ou présentant des enjeux importants) et les rencontres entre les spécialistes de différentes disciplines. Echanges humains et scientifiques étaient donc à nouveau au programme cette année. Le secteur retenu se situe dans un secteur assez éloigné de notre territoire habituel mais forêts, prairies, cultures et étangs n’ont pas échappé aux yeux experts de nos membres. Comme à l’accoutumée (ou presque), c’est Stéphane Gardien qui a présenté la flore et les milieux naturels lors de la restitution aux habitants et aux élus le dimanche matin. Ce furent malheureusement les dernières 24 heures organisées par la FRAPNA Ain car les crédits régionaux ont été supprimés pour cette opération. Le descriptif qui suit a été rédigé par Florie Johannot de la FRAPNA Ain. Présentation du site Le secteur inventorié se trouve dans la côtière de la Dombes, zone géographique qui fait la transition entre la vallée du Rhône au sud-est, et la Dombes au nord. La côtière est caractérisée par la présence de quelques étangs, rappel de la proximité de la Dombes. La proximité de Lyon marque également fortement le paysage, et la pression de l’urbanisation, grande consommatrice d’espaces naturels, y est particulièrement importante… L’agriculture y est essentiellement constituée de grandes cultures, peu favorables à la biodiversité. Enfin, la production sylvicole y est importante, avec plusieurs bois exploités. étang du Bois de l’Ane 20 Les milieux forestiers ont constitué le fil rouge de ces 24 heures : forêt communale du Bois de l’Ane et ses zones humides (étang et mare), chênaie charmaie du bois Robert (forêt privée) et charmaie de Talwegs de La Perrière. D’autres milieux ont également été prospectés : l’étang de la Botte, qui marque la limite de la Dombes ; les bord du Cottey (Lieu-dit Grasses Vaches) et de la Sereine. Synthèse des connaissances acquises Malgré un contexte a priori peu favorable, les prospections de ces 24 heures ont révélé d’agréables surprises aux naturalistes présents ! Parmi les secteurs qui ont retenu notre attention, le Bois de l’Ane et l’étang de la Botte : Le Bois de l’Ane, avec pas moins de 30 espèces déterminantes ou complémentaires pour la délimitation de ZNIEFF (dont 19 spécifiquement dans l’étang du Bois de l’Ane et deux dans la mare), constitue certainement le secteur le plus remarquable de la commune. Une belle population de Bacchante (espèce protégée en France et inscrite à la directive habitat), a pu être observée tout le long des chemins forestiers. A noter également l'observation d'un individu de grand Nègre des bois, espèce déterminante pour la délimitation de ZNIEFF. Deux espèces de pics, le noir et l'épeichette, ont été entendues, et l'installation de filets pour la capture des chiroptères et de détecteurs ultrasons a permis l'identification de quatre espèces de chauve-souris (Sérotine commune, Murin de Daubenton, Pipistrelle de Kuhl et Pipistrelle commune). L'exploitation en taillis sous futaie de cette zone boisée a orienté le peuplement vers une dominance de chêne, alors que le milieu est davantage favorable au développement d'un carpinion avec dominance de charme. La diversité des essences arborées est intéressante, bien que dominée par le chêne rouge, espèce allochtone présente dans ces massifs suite à des plantations. Dans l’étang du Bois de l’Ane, deux espèces de flore protégées, l'Isnardie des marais et l'Alisma nageant, ont été observées lors de ces 24 heures naturalistes. On y trouve également deux espèces de libellules déterminantes, l'Agrion mignon et la Leucorrhine à gros thorax. Cette zone est par ailleurs peu touchée par la présence d'espèces exotiques envahissantes. L’étang de la Botte, certainement influencé par les modes d’exploitation des cultures qui l’entoure, n’exprime pas toutes ses potentialités. Le cortège floristique est ainsi beaucoup moins riche que sur certains étangs de Dombes, même si on y rencontre deux espèces de protection régionale, l’Isnardie des marais et la Patience maritime. Le Cuivré des marais, espèce protégée, régulièrement observée en Dombes, était présent sur cet étang. Un seul individu a cependant pu être noté. Étaient également présentes deux libellules déterminantes, l’Agrion mignon, rare en Rhône-Alpes et l’Aeschne printanière, quasi menacée en Rhône-Alpes. L’observation de la grenouille de Lessona en population « pure », tant à l’étang de la Botte que dans les deux zones humides du Bois de l’Ane, constitue une observation remarquable de ces 24 heures. 21 Nombre de données d'observation collectées : 678 observations (faune et flore) Habitats naturels 37.72 – Franges des bords boisés ombragés 38.22 – Prairies des plaines médio-européennes à fourrage 41.24 – Chênaies-charmaies à stellaire subatlantiques 44.33 – Bois de frênes et d’aulnes des rivières à eaux lentes Flore Acer campestre Achillea millefolium Aegopodium podagraria Ajuga reptans Alisma plantago-aquatica Alnus glutinosa Anthoxanthum odoratum Anthriscus sylvestris Apera spica-venti Arrhenaterum elatius Artemisia vulgaris Arum maculatum Asplenium adiantum-nigrum Athyrium filix-femina Betula pendula Brachypodium sylvaticum Bromus hordeaceus Bromus sterilis Bryonia dioica Callitriche brutia Calystegia sepium Capsella bursa-pastoris Carex brizoides Carex caryophyllea Carex hirta Carex ovalis Carex pallescens Carex sylvatica Carex tomentosa Carpinus betulus Castanea sativa Centaurea jacea Chaerophyllum temulum Chenopodium album Cirsium arvense Cirsium eriophorum Clematis vitalba Convallaria majalis Cornus sanguinea Corylus avellana Crataegus monogyna Crepis emerus Cruciata laevipes Cynosurus cristatus Cytisus scoparius Dactylis glomerata Deschampsia cespitosa Dipsacus fullonum Dryopteris flix-mas Eleocharis palustris Epilobium hirsutum Epilobium parviflorum Equisetum arvense Erigeron annuus Euonymus europaeus Eupatorium cannabinum Euphorbia amygdaloides Euphorbia verrucosa Fagus sylvatica Festuca arundinacea Festuca rubra Fragaria vesca Frangula alnus Fraxinus excelsior Galeopsis tetrahit Galium aparine Galium mollugo Galium odoratum Galium palustre Geranium dissectum Geranium robertianum Geum urbanum Glechoma hederacea Glyceria notata Hedera helix Heracleum sphondylium Hippocrepis emerus Holcus lanatus Holcus mollis Hypericum perforatum Hypericum pulchrum Hypericum tetrapterum Ilex aquifolium Juncus articulatus Juncus conglomeratus Juncus effusus Juncus tenuis Knautia scabiosa Lamium galeobdolon Lamium maculatum Lapsana communis Leersia oryzoides Lemna minor Ligustrum vulgare 22 Lolium perenne Lonicera periclymenum Lonicera xylosteum Ludwigia palustris Luronium natans Luronium natans Luzula forsteri Luzula pilosa Luzula sylvestris Lycopus europaeus Lysimachia vulgaris Maianthemum bifolium Matricaria camomilla Medicago lupulina Melampyrum pratense Millium effusum Moehringia trinerva Molinia arundinacea Myosoton aquaticum Origanum vulgare Oxalis acetosella Paris quadrifolia Phleum pratense Phragmites australis Phyteuma spicatum Plantago lanceolata Plantago major Poa nemoralis Poa pratensis Poa trivialis Polygonatum multiflorum Polystichum aculeatum Populus canescens Populus sp. Populus tremula Potamogeton natans Potentilla erecta Potentilla reptans Primula vulgaris Prunus avium Pteridium aquilinum Quercus robur Ranunculus acris Ranunculus flammula Ranunculus repens Ribes rubrum Ribes sp. Robinia pseudoacacia Rosa arvensis Rosa canina Rubus sp. Rumex acetosa Rumex conglomeratus Rumex crispus Rumex obtusifolius Ruscus aculeatus Salix alba Salix caprea Sambucus nigra Scrophularia nodosa Silene flos-cuculi Solidago gigantea Spirodella polyrhiza Stachys sylvatica Stellaria graminea Stellaria holostea Teucrium scorodonia Tilia cordata Tilia platyphyllos Trifolium pratense Trifolium repens Urtica dioica Utricularia australis Valeriana officinalis Verbascum thapsus Veronica catenata Veronica chamaedrys Veronica hederifolia Veronica officinalis Veronica serpyllifolia Viburnum opulus Vicia hirsuta Vicia sepium Viola hirta Viola reichenbachiana / riviniana Utricularia australis Stéphane GARDIEN et Florie JOHANNOT et maintenant, une (demi) page de publicité Note de lecture : Atlas de la flore vasculaire du canton de Genève – J.-P. Theurillat, C. Schneider & C. Latour, Société Botanique de Genève et Conservatoire & Jardin Botanique Ville de Genève Ouvrage majeur de ce début de 21 e siècle, cet atlas est le fruit d’une vingtaine d’années de recherches floristiques dans le canton de Genève, si proche de notre territoire gessien. Faisant suite à la publication en 2006 de l’inventaire des plantes vasculaires du canton et de la liste rouge (Lambelet-Haueter & al., 2006), le présent travail va plus loin dans l’analyse de tous les taxa observés et surtout offre une vision claire et actuelle de leur répartition dans des mailles d’1 km². La première partie, en soi très riche en enseignements, décrit de façon générale la flore et les végétations du canton. La seconde partie est consacrée à la cartographie analytique de chaque taxon. La bibliographie, très fournie, révèle un peu plus l’extraordinaire dynamisme et la permanence dans le temps des recherches floristiques genevoises. Un ouvrage indispensable donc pour mieux comprendre la flore du Pays de Gex. Soulignons enfin que l’une des chevilles ouvrières de ces deux ouvrages, dont il est coauteur, n’est autre que « notre » Christian qui nous fait profiter de son érudition botanique lors de nos sorties. S.G. 23 De Divonne à Gex, avec le Parc Naturel 28 mai 2011 Le Parc du Haut Jura organise, fin mai, des randonnées convergentes au départ des différentes villes-portes du Parc, parmi lesquelles plusieurs dans le Pays de Gex. La Flore choisit de suivre celle du 28 mai de Divonne à Gex. C’est donc par une matinée un peu fraîche qu’un groupe de L’ACFJ ainsi que quelques personnes de l’extérieur se retrouvent devant la Mairie de Divonne, avec café et croissants très appréciés. Anne-SophieVINCENT, responsable du service Gestion des milieux naturels, nous explique que la révision de la troisième Charte du Parc 2010-2022 s’achève et que le décret renouvelant le label Parc Naturel Régional pour le Haut-Jura vient d’être promulgué. Diverses manifestations ont été organisées pour fêter cet évènement. Après avoir admiré la source de la Divonne, le groupe attaque la montée par la forêt du Mont Mussy. Jacques, (en charge de la sortie), pointe les plantes, nous fait découvrir des sur le Mt Mourex insectes, et nous donne maintes informations sur l’environnement. 250m d’une bonne grimpette nous amènent vers la table d’orientation du Mont Mourex, à 755 m d’altitude, devant une vue splendide sur les Alpes et le lac Léman. La vue s’étend jusqu’au défilé du Fort l’Écluse et du Vuache. Sur la descente nous perdons notre chemin et devons enjamber à plusieurs reprises des fils de fer barbelé, ce qui coûte une belle chute à Anne-Sophie qui y laisse une partie de son pantalon. descente du Mt Mussy 24 Finalement nous traversons la D984 et entamons une nouvelle montée jusqu’à Vesancy. Nous sommes accueillis dans la cour du château par Monsieur Le Maire – noblesse oblige – avec des boissons bienvenues. Nous avons droit à un petit discours et à des explications sur l’origine du bâtiment. L’heure est au pique-nique, nous nous installons dans les champs aux alentours. Vesancy Après la pause, l’estomac bien rempli, nous entamons la dernière grimpette jusqu’à la Chapelle du Riamont à 750 m d’altitude. La descente, par monts et vaux, nous ramène jusqu’aux voitures, garées le matin, à Gex. Ce fut un parcours très intéressant à bien des points de vue, floristique, faunistique, écologique, et d’autres encore que nous envisageons d’inclure dans nos futures sorties. Julie WARRILLOW L'Asaret d'Europe aux curieuses fleurs rase-mottes, très présent sur le mont Mussy Asarum europaeum 25 Les Avalanches et la forêt de Champfromier, sortie remplaçant celle de Varambon 11 juin 2011 Nous nous retrouvons 11 membres de l’ACFJ, à Confort, sous un ciel mitigé, pour notre sortie prévue à Varambon. L’itinéraire organisé démarre du parking de la Charnaz aux pâturages de Varambon, au Grand Crêt d’Eau. Il est prévu de repérer, entre autres, l’emplacement de la retenue d’eau pour le projet du barrage de Conflan qui permettra de fournir de l’électricité à Genève lors des heures de pointe. Il semble que ce projet soit abandonné, mais sait-on jamais ? Nous partons donc en direction du parking de la Charnaz via Menthières et, oh ! surprise, la route est barrée pour la journée par une course automobile de bolides tonitruants. Jacques, jamais pris au dépourvu, décide, sur le champ, d’un autre parcours vers les Avalanches et la forêt de Champfromier. Nous voilà en route pour les Avalanches. La route grimpe entre ces vastes éboulis. Un premier relevé nous montre : Centranthus angustifolius, Buphthalmum salicifolium, Galeopsis angustifolia. Les talus en aval sont tout aussi riches en plantes, Rosa corymbifera, Epipactis atrorubens, Anthericum liliago, que les falaises calcaires qui surplombent le chemin et abritent de nombreuses espèces dont Kernera saxatilis, Erinus alpinus, Genista pilosa. Un Apollon (Parnassius apollo) virevolte devant cette superbe vue plongeante sur Champfromier et la vallée. Centranthus angustifolius Buphthalmum salicifolium Oedipoda sp. Parnassius à Paulo 26 Galeopsis angustifolia Nous reprenons les voitures et nous dirigeons vers la forêt de Champfromier. L’ambiance est féerique : grands épicéas, un sous-bois éclairci aux gros blocs calcaires recouverts de mousses que Jacques se fait un plaisir de déterminer. Il Listera cordata faut tout de même se méfier des trous dangereusement dissimulés sous la verdure. Les petites feuilles en papillon de Listera cordata foisonnent alors que les tiges florifères sont assez rares. Durant notre herborisation le long de la route, une voiture s’arrête et à notre grande surprise ce sont des amis de longue date, Louis et Janine Burnod qui sortent du véhicule. C’est Louis Burnod qui a mené à bien, avec beaucoup de peine, la création de la Réserve Naturelle de la Haute Chaîne du Jura en 1993. Après avoir fait un relevé floristique nous reprenons les voitures et entamons une montée sur une piste forestière boueuse, crevassée d’ornières profondes qui pose bien des problèmes à certaines voitures. Finalement tout le monde arrive vers le Tamiset, lieu du pique-nique. L’après-midi nous explorons la tourbière du Tamiset, bien cachée de la route, et trouvons Potentilla palustris et Viola palustris ainsi que trois Carex : C.canescens, C.rostrata et C.nigra. Jacques, Christian, Stéphane et Jérémie se lancent dans la détermination des laîches et fougères qui poussent dans les prairies humides autour de la tourbière. Sur le chemin du retour Confort vrombe toujours au bruit des voitures. L’exploration des pâturages de Varambon est remise à une date ultérieure. Potentilla palustris Julie WARRILOW quelle Luzule ? 27 Liste de plantes trouvées élaborée d'après diverses contributions Les éboulis des Avalanches Teucrium scorodonia Teucrium chamaedrys Rumex scutatus Seseli libanotis Cornus sanguinea Helleborus foetidus Acinos alpinus Picris echioides Sedum album Ononis repens Rubus saxatilis Euphorbia cyparissias Centranthus angustifolius Prunus mahaleb Galeopsis angustifolia Sedum rupestre Galium album Prunus spinosa Ranunculus bulbosus Rosa corymbifera Saponaria ocymoides Silene vulgaris Epipactis atrorubens Anthericum liliago Senecio erucifolius Bupleurum falcatum Epilobium dodonaei Rhamnus alpina Buphthalmum salicifolium Origanum vulgare Arrhenatherum elatius Rosa canina Aquilegia vulgaris Sorbus aria Hypericum perforatum Polygonatum odoratum Vue sur Champfromier Un bout de prairie Silene dioica Laserpitium latifolium Trifolium montanum Centaurea montana Phyteuma spicatum Ranunculus aconitifolius Trollius europaeus Phyteuma orbiculare Hippocrepis comosa Laserpitium siler Gentiana lutea Salvia pratensis Leucanthemum adustum Le long de la route Euphorbia verrucosa Stachys recta Carex flacca Rhinanthus alectorolophus Bromus erectus Melica nutans Neottia nidus-avis Chenopodium bonus-henricus Tragopogon pratensis ssp orientalis Geranium pyrenaicum Gymnadenia conopsea Anthyllis vulneraria ssp carpatica Briza media Carduus defloratus s.l. Solidago virgaurea Tussilago farfara Poa nemorosa Platanthera bifolia Ophrys insectifera Valeriana montana Heracleum sphondylium s.l. Parnassius apollo 28 Les falaises calcaires (Jurassique supérieur portlandien) Galium anisophyllon Thymus sp. Thesium alpinum Asplenium trichomanes Moehringia muscosa Genista pilosa Teucrium montanum Globularia cordifolia Helianthemum nummularium ssp grandiflorum Sesleria caerulea Asplenium ruta-muraria Campanula rotundifolia Amelanchier ovalis Gymnocarpium robertianum Achnatherum calamagrostis Kernera saxatilis Forêt de Champfromier, Chemin de la Terre Geranium sylvaticum Rubus saxatilis Geum rivale Carex pallescens Veronica urticifolia Polygonum bistorta Melampyrum sylvaticum Carex montana Cardamine heptaphylla Galium odoratum Prenanthes purpurea Carex sylvatica Campanula rhomboidalis Lysimachia nemorum Ranunculus acris ssp friesianus Potentilla recta Euphorbia dulcis Ranunculus aconitifolius Dactylorhiza maculata Carex flacca Ajuga reptans Veronica chamaedrys Filipendula ulmaria sur les gros blocs dans la Pessière à Doradille (Asplenio-piceetum) Picea abies Fagus sylvatica Sorbus aria Abies alba Sorbus aucuparia Acer pseudoplatanus Rubus idaeus Lonicera xylosteum Ribes alpinum Rosa pendulina Lonicera nigra Sambucus racemosa Vaccinium myrtillus Listera cordata Oxalis acetosella Valeriana montana Fragaria vesca Prenanthes purpurea Orthilia secunda Senecio ovatus Platanthera bifolia Galium odoratum Melampyrum sylvaticum Moehringia muscosa Paris quadrifolia Luzula sylvatica ssp sieberi Carex ornithopoda Luzula luzulina Carex digitata Carex sylvatica Gymnocarpium dryopteris Asplenium viride Dryopteris filix-mas Athyrium filix-femina Dryopteris dilatata Cladonia sp Peltigera aphtosa Lycopodium annotinum Ptilium cristacastrensis Ctenidium molluscum Hylocomium splendens Plagiochila asplenioides Rhytidiadelphus triquetrus Cladonia sp. Peltigera aphtosa. 29 Le long de la route forestière (Louis et Janine Burnod) Hieracium murorum Asplenium viride Polygonatum verticillatum Saxifraga rotundifolia Pyrola rotundifolia Lamium galeobdolon s.l. Campanula cochleariifolia Aster bellidiastrum Crepis mollis Luzula campestris Sanicula europaea Vaccinium vitis-idaea Rumex alpestris Caltha palustris Polygonum bistorta Maianthemum bifolium Geranium sylvaticum Vaccinium uliginosum Thesium pyrenaicum Luzula sylvatica Veronica urticifolia Saxifraga rotundifolia Chaerophyllum hirsutum Myosoton aquaticum Potentilla erecta Ranunculus aconitifolius Silene dioica Carex pallescens Adenostyles alliariae Vaccinium myrtillus Galium odoratum Filipendula ulmaria Veratrum album Lysimachia nemorum Listera cordata Cicerbita alpina Blechnum spicant Dryopteris filix-mas Dryopteris dilatata Dryopteris carthusiana Athyrium filix-femina Oreopteris limbosperma Carex rostrata Viola palustris Carex nigra Eriophorum vaginatum Pique-nique au Tamiset Prairie Tourbière Carex canescens Potentilla palustris Molinia caerulea Sphagnum centrale Sphagnum palustre aggr. Spahgnum recurvum ssp. angustifolium Sphagnum squarrosum Lasiocampa sp (chenille) Sphagnum girgensohni Sphagnum russowi Lycaena hippothoe (papillon) Prairie humide Trollius europaeus Scirpus sylvaticus Heracleum sphondylium Dactylorhiza majalis Chaerophyllum aureum Valeriana dioica Cruciata laevipes (une partie de) la Tourbière 30 du Tamiset Sur la carrière de Farges le redac'chef expo 2011 : épuisant ! sortie bourgeons tourbière des Rousses : c'est par là 31 Tourbières du Lac des Rousses 9 juillet 2011 Une journée ensoleillée pour cette sortie de substitution. En effet, la tourbière initialement prévue était celle de la Réserve Naturelle de Remoray, mais des problèmes d’organisation n’ont pas rendu possible cette excursion. Les 19 membres de l’ACFJ se sont donc retrouvés sur le parking au sud-ouest du lac. D’origine glaciaire, le lac des Rousses occupe le fond du synclinal où coule la rivière d’Orbe. Orienté sud-ouest/nord-est, il est alimenté, outre par l’Orbe, par un ensemble de petites rivières dont le Bief Noir que nous avons longé à l’est de la seconde tourbière. Les tourbières que nous avons visitées ne représentent qu’une petite partie de ce site. Il est remarquable de noter que celles-ci se sont surtout développées à la faveur du climat, sur la rive droite du lac. L’ensemble des habitats de ce site appartenant au réseau Natura 2000, extrêmement riche en milieux et en espèces, a été étudié par Yorick Ferrez (Conservatoire Botanique National de Franche-Comté ; cartographie des habitats disponible sur : http://conservatoire-botanique-fc.org/telechargements/connaissance?limitstart=30). Certains habitats sont particulièrement rares et fragiles mais la majeure partie des tourbières est dans un état de conservation satisfaisant. Ce site ne bénéficie étrangement d’aucun statut de protection. La visite débute au niveau du parking, par une succession de milieux humides qui se transforment graduellement des prairies paratourbeuses à Trolle en passant par les mégaphorbiaies (à Cirse des ruisseaux) à la 32 Colias palaneo tourbière bombée. Un sentier sur pilotis permet de traverser cette tourbière en longeant la rive amont du lac. Pour rejoindre le second ensemble de tourbières boisées (à Pins à crochets), il faut franchir un petit promontoire rocheux duquel le regard peut appréhender les deux ensembles tourbeux et le lac. Le sentier longe à nouveau le lac et la tourbière à Pins à crochets. Toutes les plantes caractéristiques de ce milieu à très haute valeur patrimoniale sont observées (Andromède, Laîches, etc.). Puis nous traversons une magnocariçaie à Laîche élevée, avant de rejoindre d’anciennes fosses de tourbage, dans lesquelles nous observons un autre cortège caractéristique (Laîche des bourbiers...). Nous traverserons ensuite des prairies pâturées de montagne ayant conservé par endroit un fort caractère humide. Yves, notre spécialiste de la bryoflore, nous a montré tout au long de cette visite certaines espèces caractéristiques des milieux traversés. Tandis que Florie et Jacques s’évertuaient, par d’habiles coups de filet, à nous présenter les papillons des tourbières. Nous rejoignons le parking et le lieu du pique-nique par le chemin du matin. Phegopteris connectilis à la Vattay L’après-midi est consacré à une visite rapide de la pessière sur tourbe de La Vattay, bien connue pour ses nombreux lycopodes et fougères. Stéphane Gardien (avec les relevés de Marjorie) 33 FLORE des Rousses Flore vasculaire Achillea millefolium Andromeda polifolia Anthriscus sylvestris Betula pendula Caltha palustris Carex davalliana Carex elata Carex lasiocarpa Carex pallescens Carex pauciflora Chaerophyllum aureum Cirsium rivulare Dactylis glomerata Dactylorhiza majalis Drosera rotundifolia Epilobium palustre Equisetum palustre Eriophorum vaginatum Filipendula ulmaria Galium palustre Geum rivale Juncus effusus Lathyrus pratensis Maianthemum bifolium Mentha aquatica Myosotis scorpioides Orobanche caryophyllea Phalaris arundinacea Picea abies Pinus uncinata Potamogeton natans Ranunculus aconitifolius Rhinanthus minor Salix cinerea Sanguisorba officinalis Silene flos-cuculi Sphagnum magenallicum Silene vulgaris Tragopogon pratensis Trifolium pratense Urtica dioica Vaccinium uliginosum Valeriana officinalis Viburnum opalus Aconitum neomontanum Angelica sylvestris Arrhenaterum elatius Briza media Campanula rhomboidalis Carex diandra Carex flava Carex limosa Carex panicea Carex rostrata Cirsium oleraceum Crepis paludosa Dactylorhiza incarnata Dactylorhiza traunsteineri Empetrum nigrum Equisetum arvense Eriophorum angustifolium Euphrasia rotskoviana Fraxinus excelsior Galium uliginosum Gymnocarpium robertianum Juncus inflexus Leucanthemum vulgare Medicago lupulina Menyanthes trifoliata Myriophyllum verticillatum Parnassia palustris Phleum pratense Pedicularis palustris Polygonum bistorta Potentilla erecta Ranunculus acris Ribes alpinum Salix pentandra Schoenoplectus lacustris Solanum dulcamara Sphagnum spp. Sparganium erectum Trichophorum alpinum Trifolium repens Vaccinium myrtillus Vaccinium vitis-idae Veratrum album Vicia cracca Agrostis capillaris Anthoxanthum odoratum Betula alba Calluna vulgaris Carex canescens Carex echinata Carex hirta Carex nigra Carex paniculata Centaurea nigra Cirsium palustre Cruciata laevipes Dactylorhiza maculata Deschampsia cespitosa Epilobium angustifolium Equisetum fluviatile Eriophorum latifolium Festuca pratensis Galium boreale Gentiana lutea Heracleum sphondylium Juniperus communis Luzula multiflora Melampyrum pratense Molinia caerulea Nuphar lutea Pedicularis palustris Phragmites australis Pinguicula vulgaris Populus tremula Potentilla palustris Ranunculus circinatus Rumex acetosa Salix repens Scirpus sylvaticus Sorbus aucuparia Sedum album Succisa pratensis Trichophorum cespitosum Trollius europaeus Vaccinium oxycoccos Valeriana dioica Veronica beccabunga Viola palustris Sphagnum subnitens Sphagnum cuspidatum Drepanocladus cossonii Tomenthypnum nitens Sphagnum capillifolium Sphagnum subsecundum Plagiomnium cuspidatum Warnstorfia exanulata Bryophytes Sphagnum magellanicum Sphagnum girgensohnii Drepanocladus aduncus Aulacomnium palustre ET QUELQUES ANIMAUX RENCONTRES… Odonates Leucorrhinia dubia Somatochlora arctica 34 Somatochlora metallica Lépidoptères (nom latin, nom français, plante hôte) - dans prairie humide à Sangisorbe : Maculinea nausithous ( Azuré des paluds,) sur Sanguisorba officinalis Aphantopus hyperantus (Tristan) sur graminées Brenthis ino (Nacré de la Sanguisorbe) sur Filipendula ulmaria, Sanguisorba minor Melitaea diamina (Mélitée noirâtre) sur Valeriana officinalis, Valeriana dioica Carterocephalus palaemon (Echiquier) sur Molinia, Calamagrostis Pararge aegeria (Tircis) sur Poa Brachypodium, Calamagrostis Aglais urticae (petite Tortue) sur Urtica dioica Thymelicus lineola (Hespérie du Dactyle) sur graminées Maniola jurtina (Myrtil) sur graminées - dans tourbière : Colias palaeno (Solitaire) sur Vaccinium uliginosum Boloria aquilonaris (Nacré de la Canneberge) sur Vaccinium oxycoccos, V. microcarpum Notons que Lycaena helle (Cuivré de la Bistorte) sur Polygonum bistorta , est très présent aux Rousses, mais il ne volait déjà plus au moment de notre passage. Les espèces soulignées sont protégées au plan national FLORE de La Vattay Abies alba Aquilegia vulgaris Cardamine heptaphylla Carex sylvatica Cicerbita alpina Crepis paludosa Fagus sylvatica Homogyne alpina Knautia maxima Lysimachia nemorum Oxalis acetosella Phyteuma spicatum Prenanthes purpurea Sorbus aucuparia Valeriana montana Veronica urticifolia Acer pseudoplatanus Astrantia major Carex echinata Chaerophyllum hirsutum Cirsium erisithales Crepis pyrenaica Galium odoratum Huperzia selago Luzula luzulina Maianthemum bifolium Paris quadrifolia Picea abies Primula elatior Streptopus amplexifolius Valeriana officinalis Adenostyles alliariae Caltha palustris Carex remota Chenopodium bonus-henricus Cirsium oleraceum Equisetum sylvaticum Geranium sylvaticum Juncus effusus Luzula pilosa Millium effusum Petasites hybridus Polygonatum verticillatum Saxifraga rotundifolia Vaccinium myrtillus Veratrum album Blechnum spicant Dryopteris filix-mas Phegopteris connectilis Dryopteris dilatata Gymnocarpium dryopteris Pleurozium schreberi Blepharostoma trichophyllum Plagiochila porelloides Ptéridophytes Athyrium filix-femina Dryopteris expansa Oreopteris limbosperma Bryophytes Tetraphis pellucida Lepidozia reptens 35 Les pâturages de Varambon 24 juillet 2011 Cette sortie était prévue le 11 juin, mais elle avait dû être remplacée au pied levé en raison d’une course automobile qui empruntait la route d’accès, interdisant le passage aux visiteurs ordinaires. Ce jour-là nous sommes allés avec profit explorer la forêt de Champfromier. Mais nous avions promis de parcourir le secteur de Varambon qui fait l’objet d’un projet de création d’un réservoir d’altitude dans le cadre d’un système de pompage-turbinage dont nous parlons par ailleurs, le projet « Conflan-Varambon ». Le but du jeu était de réaliser un état des lieux sur le milieu naturel du secteur. Depuis le Parking de la Charnaz à 1250 m d’altitude, nous empruntons le GR Balcon du Léman pour atteindre les pâturages au-dessus du Chalet de Varambon. Nous effectuons des relevés d’abord exhaustifs, puis la lassitude venant et surtout le temps prenant une allure hivernale, nos ambitions diminuent. Nous atteignons la combe de la Pierre à fromage. Elle se présente comme une petite stèle calcaire de 80 cm de haut, complètement lissée par le frottement du bétail qui trouvait là un bon moyen de se gratter. La légende dit que c’est Tout un fromage autour d'une pierre autour de cette pierre que se faisait le partage des fromages entre les bergers du secteur. Bizarrement, elle se trouve actuellement au centre d’une dépression circulaire bordée d’une levée de pierres. Nous sommes manifestement en présence d’un ancien Goya désormais à sec. De là nous tentons l’ascension vers le Crêt de la Goutte sous une pluie légère mais sous un froid vif très étonnant pour un 24 juillet. Le pique-nique est abrégé car nos doigts gelés ont du mal à tenir les sandwichs ! dans les nuages un pique nique humide Sans mollir nous gagnons le Crêt des Frasses, très largement remodelé pour le besoin des pistes de la station de Menthières. Puis nous regagnons le parking de départ en observant quelques beaux arbustes joliment fructifiés : le sureau à grappe (Sambucus racemosa) et le Chèvrefeuille des Alpes (Lonicera alpigena). 36 Rosa pendulina Lonicera nigra Voici quelques relevés effectués principalement lors de la première partie de la journée. Arrêt n°1 : Hêtraie sapinière. 1350 m Arbres : Abies alba Picea excelsa Sorbus aria Salix capraea Arbustes : Sorbus aucuparia Coryllus avellana Ribes petraeum Herbacées : Senecio ovatus Heracleum spondylium Galium odoratum Prenanthes purpurea Geranum robertianum Dryopteris dilatata Fragaria vesca Hieracium murorum Luzula sieberi Fagus sylvatica Acer pseudoplatanus Sambucus racemosa Lonicera nigra Rubus idaeus Rosa pendulina Hordelymus europaeus Polygonatum verticillatum Knautia sylvatica Lathyrus vernus Ranunculus platanifolius Athyrium filix-femina Valeriana montana Paris quadrifolia Epilobium montanum Stachys sylvatica Epilobium angistifolium Festuca altissima Oxalis acetosella Dryopteris filix-mas Silene dioica Veronica urticaefolia Melampyrum sylvaticum Cette forêt mixte correspond assez typiquement à une Hêtraie sapinière ( Abieti-fagetum) Arrêt n°2 : Pâturage thermophile. 1370 m. substrat calcaire avec quelques blocs affleurant. Dactylis glomerata Avenula pubescens Koeleria pyramidata Phleum pratense Festuca rubra Festuca gr.ovina Poa pratensis Carex pairaee Cruciata laevipes Rhinanthus alectorolophus Galium verum Galium album Sanguisorba minor Achillea millefolium Thalspi coerulescens Carduus defloratus Silene nutans Viola subalpina Acinos alpine Laserpitium latifolium Aconitum anthora Lamium maculatum Scabiosa columbaria Veronica teucrium Veronica chamaedrys Alchemilla monticola Trifolium pretense Cerastium arvense Rumex acetosa Plantago media Orobanche caryophyllacea Galeopsis tetrahit Stellaria graminea Leucanthemum adustum Lathyrus pratensis Dianthus cathusianorum Cirsium eriophorum Carlina acaulis Euphorbia cyparissias Nous sommes en présence de l’association Koelerio pyramidatae – Seslerietum caeruleae 37 Arrêt n°3. En direction de la Pierre à fromage On traverse des pelouses neutrophiles caractérisées par : Sesleria caerulea Carex sempervirens Gentiana lutea Cirsium acaulis Digitalis grandiflora Cirsium eriophorum Daphné mezereum Cirsium eriophorum Alchemilla conjuncta et Alchemilla gr. alpina Ces pelouses s’inscrivent très bien dans l’alliance du Seslerio caricetum Dans les petits combes où s’accumulent les éléments fins et où la neige persiste, se développe l’association à : Dechampsia cespitosa Crepis mollis Gnaphalium sylvaticum Prunella vulgaris Localement de petites zones à Nardus stricta se rencontrent où nous recherchons en vain : Leucorchis albida. Le site de la Pierre à fromage est en réalité un ancien goya cerné d’un muret en pierres plus ou moins démoli. Dans le fond du goya on rencontre : Urtica dioica Rumex obtusifolius Rumex arifolius Chenopodium bonus-henricus Ce lambeau de groupement végétal est un Chenopodietum subalpinum très appauvri. Le long du chemin forestier du retour vers le parking de la Charmante depuis le Crêt des Frasses, nous rencontrons sur les talus rocheux : Dryopteris filix-mas Athyrium flilix-femina Polystichum aculeatum Polystichum x bicknelli Asplenium trichomanes Epipactis atrorubens Rubus saxatilis Lonicera alpigena Lonicera nigra Ribes alpinum Ribes petraeum Rosa pendulina Sambucus racemosa En résumé, ce secteur de Varambon ne présente pas de raretés botaniques, mais hors de la forêt nous sommes en présence d’un type de pâturages très caractéristiques liés à des combes plus ou moins marneuses avec des faciès qui varient en fonction de la fraîcheur du sol, de la plus ou moins grande présence de calcaire affleurant et de l’exposition. La transformation de ce territoire en bassin de rétention aurait un effet extrêmement néfaste, avec des impacts très importants d’une part pour l’accès aux engins, et d'autre part pour les terrassements nécessaires à l’étanchéification. Même si nous sommes en dehors de la Réserve Naturelle, il convient de protéger ces milieux en raison de leur intérêt paysager et pastoral. Nous serions plutôt enclin à demander leur classement en périmètre de protection, zone tampon autour de la dite Réserve. L’avenir nous dira si nous avons eu raison. Le crêt des Frasses 38 Jacques BORDON Galeopsis angustifolia Galéopsis à feuilles étroites Teucrium scorodonia Sauge des bois Colias palaeno le Solitaire Colias Hyale le Souci Expo : arbre à lichen Cladonia sp Geum rivale Benoîte des ruisseaux 39 De Crozet à Bévy, à la poursuite du Chardon bleu 13 août 2011 Ce sont 15 valeureux membres qui dès 8 heures du matin se pressent au départ de la télécabine de Crozet. En effet le chemin sera long pour atteindre le site des Chardons bleus que nous devons vérifier. Le temps est clair et la journée promet d’être belle. Sitôt le regroupement effectué, nous nous dirigeons vers le « Jardin du Fierney ». Les Panicauts sont bien là et en pleine floraison ce qui laisse bien augurer de la suite. C’est donc pleins d’optimisme que nous gravissons les 250 m qui nous séparent du chemin de crête. Au passage nous exerçons notre sagacité à déterminer quelques Rosa. Les pâturages plutôt séchards nous fournissent quelques belles observations dont Dianthus hyssopifolius, Aconitum anthora, tous deux en pleine floraison. Nous pouvons constater sur les fleurs de l’Aconit, des perforations à la base des pétales. C’est la trace laissée par les Bourdons (Bombus sp.) dont la langue est trop courte pour atteindre les nectaires du fond de la fleur et qui doivent entrer par effraction pour parvenir à leurs fins. Notons qu’une espèce de Bourdon est spécialisée dans l’exploration des fleurs d’Aconit. Il s’agit de Bombus gerstaeckeri, doté d’une très longue langue, mais il n’est pas présent dans la chaîne jurassienne. Un premier relevé est effectué sur ces pâturages et sur les éboulis qui parsèment ce secteur. 40 Gnaphalium sylvaticum Les reposoirs à bestiaux nous offrent quelques nouvelles plantes dont le Chénopode Bon-Henri et des orties qui laissent imaginer de bonnes soupes ou plats d’épinards. Nous avons aussi le plaisir de constater la présence de Bupleurum ranunculoides plus au sud que nous ne l’imaginions et c’est en soi un bon résultat. Elle abonde au-delà de la clôture de barbelés et on peut penser que la dent des génisses lui est fatale. Sur le haut du Creux de Praffion, munis des coordonnées géographiques précises de la station, nous recherchons assidûment Androsace villosa, mais en vain. Des petits coussinets desséchés nous laissent quelqu’espoir, mais sans certitude. Il nous faudra revenir à l’époque de la floraison pour lever toute ambiguïté. L’objectif suivant est le Chardon bleu et pour cela nous nous dirigeons tout droit vers le nord en direction du Colomby de Gex. Au passage quelques rocailles nous offrent la belle Minuartia capillacea. Puis une erreur d’appréciation du relief nous fait descendre du haut du point 1680 en direction des redoutables pentes du Colomby. Heureusement, au passage, l’exploration de profondes dolines révèle de belles choses. Notre bryologue Yves n’en peut plus de voir autant de mousses et hépatiques sans doute intéressantes, mais nous n’avons pas le temps de faire l’inventaire. Mais nous y reviendrons l’an prochain ! La plus grande de ces dolines nous réserve une belle surprise : je découvre avec un cri de plaisir, le rarissime Saxifraga aizoides. C’est une nouvelle station pour la Haute-Chaîne et ce n’est pas banal. Voilà qui fera oublier un peu notre déconvenue, quand lors de la pause casse-croûte tant attendue, nous constatons que nous avons très largement dépassé la station de Chardon bleu en gravissant en plus une pente très raide. Qu’à cela ne tienne, maintenant bien lestés nous reprenons le trajet vers le sud jusqu’à la faille qui abrite la belle population d’Eryngium alpinum, toujours aussi beau mais si mal nommé puisque les premiers spécimens décrits l’ont été de notre Jura. 41 Nous comptons (en tous cas les plus téméraires qui s’aventurent dans ces éboulis très raides et glissants), plus de 60 pieds fleuris ce qui est de bon augure. Nous empruntons alors le chemin du retour. Mais ce chemin bien que descendant sera très mal aisé et laissera des traces dans les jambes des participants. Au passage je retrouve la deuxième station et en compagnie d’Hervé, nous dénombrons au moins 40 pieds fleuris de belle venue. Bref, la mission est accomplie, les Chardons bleus se portent bien. Pour rejoindre le Fierney, nous faisons un petit détour par le Creux de Praffion. Tout d’abord nous prenons plaisir à contempler ce superbe paysage si typique de notre Haute-Chaîne, avec ces strates empilées affectées par de mini plissements, ces éboulis bien « granoclassés » et riches en plantes. Une belle cerise sur le gâteau, est la présence dans les vires de 18 Chamois au moins, avec des femelles suitées. Un vrai régal. Dans l’éboulis les bovins ont respecté les superbes Erysimum ochroleucum et les étonnantes Gentianella ciliata. La fatigue aidant, le retour s’effectue lentement, mais l’attention botanique a beaucoup diminué et c’est avec plaisir que nous retrouvons la télécabine. Erysimum ochroleucum En définitive, le bilan de cette journée est très positif, avec une station nouvelle, une extension d’aire et des Chardons bleus en pleine forme. Il ne nous manque que l’Androsace, mais ce n’est que partie remise, nous nous en faisons le serment. Jacques BORDON avec les notes de Julie WARRILLOW 42 Les plantes et milieux relevés lors de la sortie du 13 août 2011. D’après les notes de Julie et les observations de Jacques. Jardin botanique : Eryngium alpinum Au-dessus du jardin, le long de la piste : Dianthus monspessulanus (qui nous a accompagnés toute la journée) Aconitum anthora Rosa corymbifera Rosa vosagiaca (sépales persistants) Pâturage à 1351m : Hypericum maculatum Seseli libanotis Hypericum perforatum Dianthus monspessulanus Scabiosa lucida Carlina acaulis ssp acaulis Dactylis glomerata Campanula glomerata Rhinanthus alectorolophus Leucanthemum adustum Sanguisorba minor Euphorbia cyparissias Agrostis capillaris Thymus praecox Globularia cordifolia Briza media Carex flacca Carex sempervirens Achillea millefolium Asperula cynanchica Galium anisophyllon Campanula rotundifolia Sesleria caerulea Cirsium acaule Koeleria pyramidata Linum alpinum Teucrium chamaedrys Sideritis hyssopifolia Gentiana campestris Linum catharticum Galeopsis angustifolia Rosa pendulina Aconitum anthora Campanula rotundifolia Helleborus foetidus Laserpitium siler Laserpitium latifolium Rumex scutatus Galeopsis angustifolia Vicia sepium Valeriana montana Valeriana officinalis sl Scrophularia juratensis Sideritis hyssopifolia Carex sempervirens Coronilla vaginalis Euphrasia salisburgensis Helianthemum nummularium ssp grandiflorum Sempervivum tectorum Phyteuma orbiculare Acinos alpinus Stellaria graminea Eboulis : Helianthemum canum Allium lusitanicum Reposoir : Cirsium eriophorum Gentiana lutea Urtica dioica Chenopodium bonus-henricus 43 Galeopsis tetrahit Sur le haut de Praffion Hypericum richeri Gnaphalium sylvaticum Bupleurum ranunculoides (bien présent plus au sud qu’on n’avait pensé, et surtout dans les parties non pâturées) Rocailles : Minuartia capillacea Veronica fruticulosa Saxifraga paniculata Sedum album Plantago atrata Plantago alpina Erigeron alpinus Dolines : 1646 m Dans ces dépressions, la végétation est celle des mégaphorbiaies et des prairies fraîches d’altitude. Astrantia major Cystopteris fragilis Adenostyles alliariae Crepis pyrenaica Epilobium alpestre Knautia dipsacifolia Pulsatilla alpina Viola biflora Aster bellidiastrum Saxifraga aizoides sur le mur de la doline, une trouvaille pour le secteur GPS N46 19 min 05.5 secs E05 59 min 29.5 secs Carduus defloratus Campanula cochleariifolia Croupes décalcifiées : Nardus stricta Antennaria dioica Rocailles : Sedum montanum (étamines glabres) Rhinanthus minor Eboulis stabilisé dans la grande failles et vires herbeuses : Eryngium alpinum (60) Hieracium villosum Astrantia major Knautia dipsacifolia Heracleum sphondylium Solidago virgaurea Pulsatilla alpina Gentiana lutea Erigeron alpinum Valeriana montana Chaerophyllum hirsutum Crepis pyrenaica Aconitum anthora Bupleurum longifolium Adenostyles glabra Euphrasia rostkoviana (plante glanduleuse) Dans la petite faille plus au sud : Eryngium alpinum (40) Eboulis moyen dans le Creux de Praffion : Erysimum ochroleucum Galeopsis angustifolia Adenostyles glabra Pimpinella major Rumex scutatus Valeriana montana 44 Eboulis moyen dans le Creux de Praffion : Knautia dipsacifolia Vicia sepium Helleborus foetidus Aconitum anthora Aconitum altissimum Eboulis plus fin : Sideritis hyssopifolia Gentianella ciliata Un rideau de Rhamnus alpina en bas de l’éboulis Note de lecture Inventaire de la flore rare et menacée de Haute-Savoie. ASTERS éditeur. Septembre 2011 Issu de plus de 4O années d’observations assidues de la Flore de la Haute-Savoie, cet inventaire énumère 554 taxons sur les 25OO que compte ce département. Les taxons qui figurent dans cet ouvrage ne sont présents, pour la majorité d’entre eux, que dans moins de 10 stations. Pour chacun, sont indiquées, la répartition actuelle et passée ainsi qu’une cotation inspirée des Listes Rouges de l’UICN évaluant le niveau des menaces qui pèsent sur l’espèce citée. Ce remarquable travail est dû pour l’essentiel, au botaniste bien connu, Denis Jordan, qui dans le cadre de son travail au sein d’ASTERS, Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie, en a alimenté la base de données floristique. ASTERS a pu éditer ce travail, avec l’appui du Conseil Général de la Haute-Savoie et d’un sponsor. Il en assure la diffusion. Jacques Bordon 45 Une belle exposition : « Dans le secret des cryptogames » 15 et 16 octobre 2011 Une fameuse idée que nous avons eue là de tenter de faire découvrir au public ce monde mystérieux et à priori difficile d’accès, celui des cryptogames. Ces végétaux artificiellement regroupés sous ce vocable désormais tombé en désuétude, recouvrent en fait des réalités, botaniques ou non, caractérisées par une reproduction discrète d’où le nom Cryptogames du grec cryptos : caché et gamos : mariage. Forts de nouvelles compétences acquises par certains de nos membres, nous avons étendu nos investigations, jusque-là consacrées aux Fougères et plantes à fleurs, aux Bryophytes (Mousses et Hépatiques), aux Lichens et aux Champignons et même aux Algues. Exubérant : les fougères Chacun de ces groupes a fait l’objet d’explications illustrées concernant leur biologie, leur phylogénie et leur écologie, sur de beaux panneaux dont l’ACFJ a le secret. Il a fallu récolter les échantillons dans les bois des alentours et pour certains spécimens lors de sorties plus lointaines jusqu’à Champfromier par exemple. De superbes présentations ont mis en scène ces exemplaires dûment identifiés, replacés dans leurs biotopes chaque fois que possible. à mousse que veux-tu 46 De quoi avoir l'eau à la bouche Grâce à notre matériel vidéo, des démonstrations du mode de reproduction de ces différents êtres vivants ont été effectuées en direct pour le plus grand plaisir du public. Malgré l’aridité du sujet ce sont au moins 150 visiteurs (sans compter les enfants), qui se sont succédés dans la salle du Parquet de la Maison des Sociétés à Thoiry. Ce succès nous a prouvé que nous avions eu raison de traiter de ce monde ô combien difficile d’accès. Nous espérons qu’à l’issue de cette exposition, un certain nombre de nos visiteurs ne confondrons plus, Mousses et Lichens et les respecterons à l’avenir conscients du fait qu’ils ne sont en aucun cas des parasites de leurs chers arbres. Pour conserver un souvenir de cette belle exposition et en prolonger les enseignements, nous projetons de réaliser une petite brochure sur le même thème. Jacques BORDON Les honneurs presse de la 47 LES SAULES DU PAYS DE GEX : UNE APPROCHE La détermination des saules présente souvent de grandes difficultés, surtout parce que la plupart des espèces donnent des hybrides fertiles qui peuvent, à leur tour, se croiser avec un de leurs parents ou avec une autre espèce, même encore avec un autre hybride (LAMBINON & al. 2004). Nous proposons ici une clé qui permet la détermination, en période estivale, des spécimens feuillés, sans fleurs. Elle complète ainsi (pour notre secteur) les deux clés de la flore suisse d'AESCHIMANN & BURDET (1994, "Binz"), qui exigent la présence des fleurs femelles ou mâles. Cette nouvelle clé est une adaptation des clés analogues dans la flore allemande de JÄGER & WERNER (2002, "Rothmaler") et dans la flore belge de LAMBINON & al. (2004). Pour le moment des hybrides ne sont pas encore inclus (à l'exception des Salix x rubens). Car il est recommandé d'identifier dans un premier temps, sur le terrain, des plantes typiques et de s'en constituer une collection de référence, ce qui veut dire pour les saules de recueillir sur le même pied des échantillons à diverses époques (chatons au printemps, jeunes feuilles, feuilles adultes jusqu'en septembre). Il est déconseillé de récolter des feuilles sur des rejets parce qu'elles diffèrent souvent des feuilles normales. La bonne connaissance des plantes typiques est indispensable pour l'identification des hybrides. Les dessins (fig. 1-14, 17-18) sont tirés de SCHUBERT & al. 1987. Un trait vertical correspond à 1cm. Les figures 15 et 16 proviennent de MEIKLE (1984). 1 Sous-arbrisseaux2.................................................................................................................2 1* Arbrisseaux, arbustes ou arbres...........................................................................................4 2 Sous-arbrisseau à rameaux étalés ou redressés, ne dépassant généralement pas 0.5 m de haut, à souche rampante. Feuilles petites, de 1-5 cm, elliptiques-lancéolées, soyeusesargentées et faiblement nervées en dessous ............... S. repens L. - Saule rampant (fig. 1) Marais, tourbières. Vesancy, Divonne-les-Bains, Grilly, Lélex. Rare. 2* Sous-arbrisseaux en espaliers, à rameaux rampants au sol, radicants, < 0.4 m ..................3 3 Rameaux très divariqués, brun rouge à gris vert, coriaces. Feuilles longues de 20-40 mm, ovales à arrondies, entières, vert foncé, sillonnées-réticulées, crépues, en dessus, blanches-soyeuses en dessous. Pétiole de 5-15mm. ............................................................ ..........................................................S. reticulata L. - Saule à réseau, Saule réticulé (fig. 2) Principalement pinède à pin à crochet et lycopode sélagine. Dernières observations en 2001 à Gex et à Lélex. Très rare. 3* Rameaux brun rouge à brun foncé, fragiles. Feuilles obovales, longues de 10-25mm et larges de 5-10mm, entières, obtuses ou échancrées à l'extrémité, glabres, faiblement nervées-reticulées en dessus. Pétiole de 1mm. ..................................................................... .............................................S. retusa L. - Saule à feuilles émoussées, Saule rétuse (fig. 3) Rochers, rocailles, pelouses rocailleuses de la Haute Chaîne. Assez commun. 4 Grands arbres, à rameaux jaunes, minces, longs et pendants..........."Saule pleureur" (fig. 4) Cultivés pour l'ornement dans les parcs et jardins : hybride de S. babylonica L. et S. alba var. vitellina (L.) Ser. (= S. x sepulcralis nothovar.chrysocoma (Dode) Meikele). et de S. babylonica L. et S. fragilis L. (S. x blanda Andersson) 4* Arbres, arbustes ou arbrisseaux aux rameaux étalés ou dressés ........................................5 5 Feuilles adultes glabres sur les deux faces ..........................................................................6 2 La classification des plantes ligneuses selon LIEUTAGHI (2004) : Arbre : formé d'une tige simple, appelée tronc, ordinairement dépourvue de branches jusqu'à une certaine hauteur, et d'une couronne composée de l'ensemble des branches, dépasse 8 m à maturité. – Arbuste : petit arbre, s'élève tout au plus jusqu'à 7-8 m. – Arbrisseau : ramifié dès la base ou à peu de distance du sol ; ses tiges, qui forment souvent buisson, s'élèvent de 0.50 à 4-5 m. – Sous-arbrisseau : ligneux qu'à la base, les parties herbacées ou peu lignifiées des rameaux se dessèchent chaque hiver ; la taille maximum se situe généralement en dessous de 0.50 cm. 48 5* Feuilles adultes, au moins en dessous, soyeuses, velues ou tomenteuses........................12 6 Feuilles en majorité opposées ou subopposées, elliptiques-obovales (la plus grande largeur située au-dessus du milieu), glabres (comme les jeunes rameaux très rarement un peu velues-soyeuses), dentées principalement dans leur partie supérieure, entière à la base, à face supérieure vert foncé et faiblement luisantes, à face inférieure vert glauque, noircissant fortement en séchant. Arbrisseau de 1-4 m. ........................................................ .................................................................................. S. purpurea L. – Saule pourpre (fig. 5) Dans le secteur seulement la subsp. lambertiana (Sm.) Macreight (feuilles opposées ou subopposées) a été signalée. La subsp. purpurea a les feuilles toutes alternes. Bord des cours d'eau, fossés humides. Fréquent. 6* Feuilles toutes alternes......................................................................................................... 7 7 Rameaux ronds, rouge-vineux à verdâtres, à pruine blanche à la base. Feuilles oblongueslancéolées, les jeunes souvent velues, devenant glabres plus tard, finement dentéesglanduleuses, vert foncé et luisantes en dessus, glauques en dessous. Pétiole dépourvu de glandes. Arbrisseau ou arbuste de 6-8 m. .............................................................................. ................................................................S. daphnoides Villars – Saule faux daphné (fig. 6) Très fréquent le long de l'Arve, autrefois aussi dans le canton de Genève ainsi qu'au bord du Rhône, disparu aujourd'hui. Signalé une fois à Pougny, Etournel, en 1994, non retrouvé. 7* Rameaux non pruineux ........................................................................................................8 8 Arbrisseau de 1 à 3 m. Rameaux ronds, vert à gris noir, à duvet court qui disparaît ensuite. Feuilles ovales, elliptiques ou lancéolées, irrégulièrement crénelées ou dentées, vert foncé en dessus, glauques en dessous, mais ordinairement vertes à l'extrémité, les jeunes pubescentes, les adultes glabres en dessus à l'exception de la nervure médiane, faiblement pubescentes ou glabres en dessous, noircissant en séchant................................ ..................................................................S. myrsinifolia Salisb. – Saule noircissant (fig. 7) Marais, tourbières, prés humides, abords des cours d'eau, etc. Peu fréquent. 8* Arbres ou arbuste................................................................................................................. 9 9 Feuilles ovales ou elliptiques-acuminées, denticulées-glanduleuses, les glandes assises sur la pointe des denticules, visqueuses-aromatiques à l'état jeune, glabres, vert foncé et très luisantes en dessus, vert pâle et mates en dessous. Pétiole avec 2 à 5 paires de glandes. Rameaux glabres, brun rouge à brun ocre et très luisants. Chatons contemporains avec les feuilles. .................. S. pentandra L. – Saule laurier, Saule à cinq étamines (fig. 8) Tourbières et marais de la montagne (observé par exemple dans les marais autour du lac des Rousses), absent du Pays de Gex à l'état spontané, mais planté de temps en temps pour l'ornement. 9* Feuilles lancéolées............................................................................................................. 10 10 La plus grande largeur de la feuille située au-dessous du milieu. Rameaux de l'année précédente fragiles à leurs bifurcations. Feuilles longuement acuminées, glanduleuses, les glandes parfois dans l'angle entre la dent et le bord de la feuille (cf. S. alba).....................11 10* La plus grande largeur de la feuille située vers le milieu ou au-dessus. Jeunes rameaux minces, glabres, cannelés, gris vert ocré à bruns et luisants, ceux de l'année précédente peu fragiles à leurs bifurcations. Feuilles lancéolées, acuminées, dentées-glanduleuses, glabres, vert foncé en dessus, luisantes ou mates, vert clair ou glauques en dessous. Pétiole pourvu de deux glandes à son apex.....S. triandra L. - Saule à trois étamines (fig. 9) Jusqu'ici, dans le secteur, ont été observé seulement des individus aux feuilles glauques en dessous (= subsp. discolor (W. D. J. Koch) Arcang.). Surtout bords des cours d'eau. Peu fréquent. 11 Rameaux, bourgeons et feuilles, mêmes jeunes, complètement glabres................................ .......................................................................................S. fragilis L. – Saule fragile (fig. 10) 49 Saule des bords des cours d'eau, préférant des sols pauvres en calcaire, absent du Pays de Gex à l'état spontané, mais peut-être planté. Souvent confondu avec l'hybride suivant. 11* Jeunes feuilles d'abord un peu pubescentes, ensuite glabrescentes ou rapidement glabres, à l'exception de la cannelure en dessus du pétiole qui reste souvent pubescente ainsi que les rameaux dans les aisselles de feuilles et dans l'angle sous les bourgeons....................... .............................................................................. S. x rubens Schrank – (S. alba x fragilis) La distinction de cet hybride de ses parents, dans les Pays de Gex surtout de S. alba, est assez difficile. S. x rubens est fertile, des croisements de retour avec S. alba sont possibles. Ainsi on peut rencontrer des hybrides qui s'approchent beaucoup de S. alba. S. x rubens semble souvent planté, mais n'est pas encore signalé dans le Pays de Gex, ni planté, ni spontané, cependant observé dans le canton de Genève. A rechercher. 12 (5*) Feuilles linéaires ou lancéolées, au moins 3 fois aussi longues que larges, la plus grande largeur au milieu ou en dessous.........................................................................................13 12* Feuilles obovales ou elliptiques à ovales, moins de 3 fois aussi longues que larges, jamais soyeuses en dessous......................................................................................................... 15 13 Jeunes feuilles densément blanches-tomenteuses, devenant ensuite plus ou moins glabres à la face supérieure, linéaires-lancéolées. Bord des feuilles, même des adultes, enroulé en dessous, entier ou denticulé vers la pointe........... S. eleagnos Scop. – Saule drapé (fig. 11) Dans le secteur seulement la subsp. eleagnos. Alluvions, gravières abandonnées, … Fréquent. La subsp. angustifolia (Cariot & St.-Lag.) Rech. f. aux feuilles linéaires-lancéolées au bord fortement enroulé est un saule du sud de l'Europe, cultivé ailleurs pour l'ornement. Observé à l'état subspontané dans un terrain vague à Thoiry et au Mont de Sergy. 13* Jeunes feuilles densément soyeuses, à poils appliqués, feuilles adultes soyeuses sur les deux faces ou seulement en dessous.................................................................................14 14 Arbre de 10-25 m. Jeunes rameaux brunâtres (parfois jaune vif : var. vitellina, uniquement plantée), à articulation pas fragile (sinon cf. S. x rubens, 11*). Feuilles lancéolées, la plus grande largeur située vers le milieu, non longuement acuminées (cf. S. x rubens), denticulées-glanduleuses, les glandes assises sur les dents, les prolongeant. Nervures médianes et latérales saillantes.......................................... S. alba L. – Saule blanc (fig. 12) Forêts riveraines. Très fréquent. 14* Arbrisseau de 3-6 m, rarement arbuste. Rameaux verdâtres ou gris verdâtres, les jeunes couverts d'un duvet gris argenté. Feuilles linéaires-lancéolées, atteignant 15 cm de longueur et large de (0.5-) 1 (-1.5) cm, entières ou très faiblement sinuées-dentées, à bords un peu enroulés en dessous, à face inférieure argentée soyeuse et aux nervures saillantes, à face supérieur légèrement sillonné................................. S. viminalis L. – Saule des vanniers (fig. 13) Abords des rivières. Pas encore observé dans le Pays de Gex. 15 Bois des rameaux de 2-4 ans muni de stries longitudinales saillantes sous l'écorce..........16 15* Bois des rameaux lisse sous l'écorce (si le bois est pourvu de stries peu saillantes, visible seulement sur les plus jeunes rameaux : hybride entre les deux groupes).........................17 16 Arbrisseau de 1-3 m, à rameaux étalés-divariqués, ceux de l'année précédente glabres à glabrescents, minces, à écorce brun rouge. Bois des rameaux de 2-3 ans à stries longues de 3-10 mm. Feuilles assez petites, de 2-5 cm, largement obovales à pointe recourbée, à marge ondulées-crénelées, à face supérieure rugueuse et comme gaufrée, pubescente, à face inférieure réticulée, mollement tomenteuse. 7-10 nervures latérales de chaque côté de la nervure médiane. Stipules grandes, réniformes.................................................................. ................................................................................S. aurita L. – Saule à oreillettes (fig. 14) Marais, tourbière, espèce plutôt acidophile. Très rare, n'est connu dans le secteur que de Lélex, tourbière du Niaizet. 50 16* 17 Arbrisseau jusqu'à 4 m, rarement arbuste jusqu'à 6 m. Jeunes rameaux densément tomenteux-grisâtres, à tomentum persistant jusqu'à 2 ans, à écorce vert jaune à gris foncé. Bois des rameaux de 2-3 ans à stries longues de 15-20 mm. Feuilles de 5-10 cm, obovales ou oblongues-lancéolées, arrondies ou courtement atténuées au sommet, non rugueuses, à marge irrégulièrement dentelée et un peu ondulée, gris vert et pubescentes ou vert foncé glabrescentes en dessus, tomenteuses en dessous. 8-15 nervures latérales de chaque côté de la nervure médiane...................................................... S. cinerea L. – Saule cendré 16*a Nervures latérales 8-15 de chaque côté de la nervure médiane. Tomentum de la face inférieure des Feuilles blanches ou grise ..................... S. cinerea L. subsp. cinerea (fig. 15) Marais, bois marécageux, prés humides, etc. Fréquent 16*b Nervures latérales < 8 de chaque côté de la nervure médiane (à vérifier). La face inférieure des feuilles couvertes de poils bruns roux sur les nervures ..................................................... .......................................S. cinerea subsp. oleifolia Macreight (S. atrocinerea Brot.) (fig. 16) Signalé une seule fois à Pougny, Etournel. A rechercher. Arbrisseau ou arbuste de 3-10 m. Feuilles longues de 3-9 cm, ovales, la plus grande largeur située au milieu ou en dessous, brusquement acuminées, ondulées un peu au bord, les adultes vertes et glabres en dessus, gris cendré et mollement blanches-tomenteuses en dessous. Stipules peu développées. Chatons précoces. ....................................................... .................................................................................. S. caprea L. – Saule marsault (fig. 17) Espèce pionnière dans des milieux frais à humides (lisières des bois, haies, friches, terrains vagues, etc.). Très fréquent. 17* Arbrisseau de 1-4 m. Feuilles pouvant atteindre plus de 12 cm, oblongues-obovales, la plus grande largeur située au-dessus du milieu, les jeunes tomenteuses-soyeuses, les adultes devenant plus ou moins glabres en dessus, pubescentes en dessous (au moins sur les nervures). Stipules grandes. Chatons contemporains avec les feuilles. ................................. ................................................S. appendiculata Villars – Saules à grandes feuilles (fig. 18) Milieux humides à l'étage montagnard et subalpin de la Haute Chaîne. Fréquent. Sources AESCHIMANN, D. & H.-M. BURDET (1994). Flore de la Suisse. Le nouveau Binz. Le Griffon, Neuchâtel. COSTE, H. (1937). Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes. Nouveau tirage 1983, 3 vol. Albert Blanchard, Paris. JÄGER, E. & K. WERNER (2002) : Rothmaler. Exkursionsflora von Deutschland. Band 4. Gefässpflanzen : Kritischer Band. 9e ed. Fischer, Heidelberg, Berlin. LAMBINON, J., L. DELVOSALLE & J. DUVIGNEAUD (2004) : Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines. 5e éd., 2e tirage 2008. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. LAUBER, K. & G. WAGNER (2001) : Flora Helvetica. Flore illustrée de Suisse. 2e éd. Haupt, Bern. LIEUTAGHI, P. (2004). Le Livre des Arbres, Arbustes & Arbrisseaux. Actes Sud, Le Méjan. MEIKLE, R. D. (1984) : Willows and Poplars of Great Britain and Ireland. B.S.B.I. Handbook No. 4. Botanical Society of the British Isles, London. QUINGER, B. (1993) : Salicaceae. In: SEBALD, O., S. SEYBOLD & G. PHILIPPI (ed.) : Die Farn- und Blütenpflanzen Baden-Württembergs 2 : 117-170. Ulmer, Stuttgart. SCHUBERT, R., E. JÄGER & K. WERNER (1987) : Exkursionsflora von Deutschland. Band 3. Atlas der Gefässpflanzen. Volk und Wissen, Berlin. SCHULZ, B. (1999) : Détermination des ligneux en hiver. Ulmer, Stuttgart Christian SCHNEIDER 51 52 53 54 Tamiset à Champfromier sortie Bryophytes aux sources de l'Allondon préparation de l'expo 55 PETITES NOUVELLES DE LA FLORE LOCALE Année 2011 Comme les années précédentes, on indique dans cette rubrique • des espèces nouvelles pour le Pays de Gex, Bellegarde et la Vallée de la Valserine, • des nouvelles localités pour les espèces très rares, rares ou peu fréquentes déjà connues • les localités signalées la dernière fois avant 1990 et retrouvées en 2011. Cuscuta campestris Yunck. Cuscute des champs Pougny : Sous Conflan, 345m, dans un champ de Guizotia abyssinica : CS & JW, 30.09.2011 (H CS). Nouveau pour la dition. Cyperus eragrostis Lam. Souchet fausse éragrostide Léaz : la Platière, embouchure du Blanchet, 335m : SG & ML, 11.11.2011. Nouvelle localité. Duchesnea indica (Andrews) Focke Fraisier des Indes Crozet : le Marais, bassin de contention des crues, 520m : SG & ML, 03.06.2011. Nouveau pour la dition. Euphorbia nutans Lag. Euphorbe penchée Collonges : le Paradis, ballast du chemin de fer, 440m : JW & CS, 26.10.2011. Nouvelle localité. Gymnocarpium robertianum (Hoffm.) Newman Gymnocarpium Herbe à Robert Farges : D 76, talus de route ombragé, 435m : SG, JW & CS, 30.04.2011. Nouvelle localité. Impatiens balfourii Hook. f. Impatiente de Balfour Thoiry : les Hauts de Thoiry, chemin creux ombragé près des habitations, 555m : JW, 14.08.2011. Nouvelle localité. Lathraea squamaria L. Lathrée écailleuse Collonges : rue de Fontaine Pary, talus, 580m : JCH, 18.04.2011. Nouvelle localité. Lavandula angustifolia Mill. Lavande officinale Collonges : Charvaroche, sur la piste forestière menant au pylône THT, 800m, subspontané : JCH, 15.04.2011 ; Echenevex : Naz Dessus, ancienne carrière au nord du hameau, 670m, subspontané : CS & JW, 04.05.2010. Nouveau pour la dition Linaria supina (L.) Chaz. Linaire couchée Divonne-les-Bains : ancienne gare, ballast, 480m : PP, 19.05.2011 Nouveau pour la dition. (H CS). Ophioglossum vulgatum L. Langue de serpent Farges : Ferruaz, prairie marnicole, 425m : SG, JW & CS, 30.04.2011. Nouvelle localité.Pinguicula grandiflora subsp. reuteri (P. A. Genty) Schinz & R. Keller Grassette de Reuter Mijoux : la Bâtarde, 1050m : SG & ML, 3.6.2011. Nouvelle localité. 56 Plantago coronopus L. Pied-de-corbeau Collonges : D 984, bord caillouteux de la route, 442m : CS & JW, 09.08.2011. Nouvelle localité. Plantago sempervirens Crantz Plantain toujours vert Péron : Ecomarché, talus récemment ensemencé autour du parking, 500m : SL, 26.05.2011 (H CS). Nouveau pour la dition. Polemonium caeruleum L. Polémoine bleu Lélex : tourbière du Niaizet, 850m : SG & ML, 3.6.2011. Nouvelle localité. Polystichum setiferum (Forssk.) Woyn. Polystic à dents sétacées Léaz : Rocher de Léaz, hêtraie à scolopendre côté nord-est du rocher, 360m : JB, 22.02.2011. Nouvelle localité. Pyrus pyraster (L.) Du Roi Poirier sauvage Farges : Bois Maillet, chenaie-charmaie à molinie, 440-450m : SG, JW & CS, 30.04.2011. Nouvelle localité. Ribes petraeum Wulfen Groseillier des rochers Confort : en montant du parking de la Charnaz vers le chalet de Varambon, dans la forêt : ACFJ, 24.07.2011. Nouvelle localité. Sanguisorba minor Scop. subsp. polygama (Waldst. & Kit.) Cout. Pimprenelle muriquée Péron : Ecomarché, talus récemment ensemencé autour du parking, 500m : CS 16.06.2011 (H CS). Nouveau pour la dition. Scorzonera humilis L. Scorzonère en lanières Farges : les Poses, prairie humide, 450m : SG, JW & CS, 30.04.2011. Nouvelle localité. Sonchus arvensis L. subsp. arvensis Laiteron des champs Collonges : le Paradis, bord de champ humide, 440m : JW & CS, 26.10.2011. Nouvelle localité. Stellaria pallida (Dumort.) Piré Stellaire pâle St-Jean-de-Gonville : gazon autour de l'église, 513m : CS, 28.03.2011. Nouveau pour la dition, probablement sous-observé. Abréviations ACFJ JB JCH SG ML SL CS JW H CS Association pour la Connaissance de la Flore du Jura Jacques Bordon Jérémie Cholet Stéphane Gardien Marjorie Lathuillière Sylvain Lappe Christian Schneider Julie Warrillow Herbier personnel CS Rédaction : Christian SCHNEIDER 57 Table des matières Page Titre Auteur (s) 1 Le mot du Président Jacques BORDON 3 Bourgeons et écorces Christian SCHNEIDER et Julie WARRILLOW 6 Mise en jambes au Moulin de Vert Julie WARRILLOW 8 Détermination des Bryophytes Yves LONGEOT et Jacques BORDON 12 Farges du haut en bas Bernard ANTOINE et Stéphane GARDIEN 19 Une page couleur 20 Les 24 heures naturalistes Stéphane GARDIEN et Florie JOHANNOT 24 De Divonne à Gex avec le PNR Christianne DALLEMAGNE 26 Les Avalanches et la forêt de Champfromier Julie WARRILLOW 30 Trombinoscope 32 La tourbière des Rousses Stéphane GARDIEN 36 Les pâturages de Varambon Jacques BORDON 39 Une page couleur 40 De Crozet à Bévy Jacques BORDON 46 Exposition Cryptogames Jacques BORDON 48 Détermination des Saules 52 + planches Christian SCHNEIDER et Julie WARRILLOW 55 Trombinoscope 56 Petites nouvelles de la flore locale Christian SCHNEIDER Les photos sont de Bernard ANTOINE, Jacques BORDON, Christianne DALLEMAGNE, Jean-Claude FREISS, Marjorie LATHUILLIERE, Yves LONGEOT, Julie WARRILLOW. ASSOCIATION POUR LA CONNAISSANCE DE LA FLORE DU JURA Président fondateur: Docteur Jean CORCELLE (1911-1999) Siège social: Mairie de Thoiry, 01710 Thoiry Correspondance Julie Warrillow 149 chemin des Deux Hameaux 01710 Thoiry 04 50 41 23 86 e-mail: [email protected] Conseil d’Administration Président Vice Président Secrétaire Vice Secrétaire Trésorière Membres M. Jacques BORDON M. Stéphane GARDIEN Mme Julie WARRILLOW Mme Christianne DALLEMAGNE Mme Anne-Marie LISSAJOUX M. Bernard ANTOINE Mme Monique CHARVET M. Jean-Claude FREISS M. Jean HUGUENIN Mlle Marjorie LATHUILLIERE M. Yves LONGEOT M. Bernard MACHETTO M. Christian SCHNEIDER Comité de Patronage M. Claude BEGUIN Chargé d’enseignement en Géobotanique aux Universités de Neuchâtel et Fribourg Prof. Pierre HAINARD Professeur à l’Institut de Botanique Systématique et de Géobotanique à l’Université de Lausanne M. Fernand JACQUEMOUD Conservateur aux Conservatoire et Jardin Botaniques de Genève Mars 2012