2012 (année 2011) - Association pour la connaissance de

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BULLETIN N° 15
2012
Le mot du Président,
Une année chasse l’autre, mais les mêmes choses se répètent, avec leurs facettes
agréables, finalement les plus nombreuses mais aussi les plus pénibles avec toujours
des atteintes nouvelles à notre environnement.
Pour les premières, je citerai nos nombreuses sorties à la découverte de notre flore dans
des sites déjà fréquentés les années passées, mais aussi dans de nouvelles localités. La
participation de nombreux membres toujours assidus, nous ravit, même si nous
sommes obligés de constater un léger fléchissement. Lors de ces sorties, nous
découvrons de nouvelles stations de plantes qui enrichissent notre connaissance de la
flore locale. Vous en trouverez la liste dans la rubrique : « Petites nouvelles de la flore
locale ».
Notre investissement dans les organismes officiels comme les Conservatoires
Botaniques Nationaux Alpins et de Franche-Comté, avec lesquels nous échangeons
nos données floristiques se poursuit. Nous sommes aussi impliqués dans le nouveau
Pôle Flore –Habitats mis en œuvre par la Région Rhône-Alpes.
Dans le domaine de la gestion des milieux naturels, notre présence dans divers comités
de pilotage est appréciée en raison des avis autorisés que nous formulons.
Récemment nous avons pu intervenir dans le cadre de l’élaboration du schéma de
desserte sylvo-pastoral sur la chaîne du Jura. Notre bonne connaissance du terrain
nous a permis de préciser les zones à enjeux naturalistes majeurs qui doivent demeurer
vierges de tout nouvel équipement de routes ou pistes d’exploitation. Serons-nous
entendus ?
Nous avons, pour le compte de la Réserve Naturelle Régionale du Pont des Pierres,
réalisé une étude de la flore et des habitats qui devrait donner des arguments pour
une bonne gestion et éventuellement une extension de cette réserve.
En point d’orgue de cette année, je citerai notre belle exposition d’automne consacrée
au monde des Cryptogames, végétaux sans fleurs, Lichens et Champignons. C’était
1
une gageure de présenter ces êtres vivants généralement ignorés au public. J’ai la
faiblesse de croire que cela fut réussi.
Venons-en maintenant aux choses qui fâchent. L’opposition aux projets très nuisants
comme le complexe Conflan-Varambon mange beaucoup de temps et l’issue favorable
aux intérêts de la Nature n’est pas garantie.
Une nouvelle menace se fait jour avec les projets de forages à la recherche des fameux
« gaz de schistes » qui ont défrayé la chronique aux Etats-Unis et au Canada. Nous
sommes concernés par deux permis octroyés par l’Etat français. Les conséquences sur
nos paysages et nos ressources en eau sont inquiétantes Et à nouveau nous devons
enfourcher nos chevaux de batailles, alors que nous aurions d’autres choses plus
agréables à faire.
Un petit mot plus optimiste pour finir, je voudrais rappeler que c’est il y a trente ans,
à la fin de l’année 1981 que notre association est née sous la houlette bienveillante du
Docteur Corcelle. L’année 2012 sera l’occasion de fêter cet anniversaire avec les fastes
qui conviennent.
Jacques Bordon
2
Bourgeons et écorces
avec Christian Schneider
St Jean de Gonville
27 février 2011
Pleuvra – pleuvra pas? Telle était la question. Mais, en effet, il ne pleuvait pas à l’heure
du rendez-vous, même si le ciel était lourd et gris; donc 17 membres et amis se trouvaient
sous la houlette de Christian vers l’église de St Jean de Gonville pour une sortie dans les
bas monts à la détermination des arbres et des buissons au moyen des bourgeons et de
l’écorce.
La sortie du village se fit en longeant le bassin au-dessus de l’ancien moulin, bassin
construit il y a des centaines d’années dont l’eau actionne toujours la scierie en aval du
moulin. L’eau très claire abrite une masse de Cresson de fontaine (Nasturtium officinale).
En face se trouve un Noyer commun (Juglans regia), aux rameaux solides et légèrement
anguleux, le bourgeon brun gris, à fin duvet à la pointe.
La clé de détermination demande la disposition des
bourgeons sur le rameau (alternes, opposés, distiques, en
spirale), le nombre d’écailles, s’il y en a, et leur couleur. Il faut
aussi regarder la cicatrice foliaire, cicatrice laissée par la
chute d’une feuille, qui peut montrer les traces du réseau
vasculaire; un, deux, trois ou plus de petits points. Le nombre
de ces traces caractérise les espèces et constitue une
particularité importante pour l’identification. La couleur et
l’aspect de l’écorce, qui peut présenter des lenticelles - pores
de l’arbre qui permettent la circulation de l’air. Toute une
gamme d’indications qui aident à savoir à quel arbre on a à
faire.
Plus loin pousse un buisson léger aux bourgeons ovoïdes et
pointus, aux écailles bordées de cils courts – Isabelle se charge
3
Populus tremula
d’utiliser la clé à haute voix pour l’éclaircissement de tous – c’est un Amélanchier
(Amelanchier ovalis), espèce thermophile aimant garides 1 et rochers. La débroussailleuse
est passée dans le chemin, ce qui nous vaut beaucoup de rejets sur les talus. Ces rejets
posent de sérieux problèmes de détermination: les bourgeons s’écartent au lieu d’être
appliqués, l’arbre est inerme au lieu d’être épineux… mais dans tous les cas nous
arrivons à bon port.
Stéphane aperçoit des rosettes de feuilles d’orchidées, une
belle promesse pour le printemps ainsi qu’une coulée de
nivéoles (Leucojum vernum) dans un ravin. Ici et là les
primevères (Primula acaulis) font de fragiles bouquets de fleurs
jaune pâle, poussant parmi une quantité de mousses, gonflées
de nouveau par les pluies récentes et d’un vert brillant.
Nous sommes montés jusqu’à la route du Mont, cherchant à
reconnaître chaque nouvel arbre. Dans la descente vers les
voitures sous une bruine fraîche, les yeux d’aigle de Christian
remarquent une fougère dans le sous bois: Polystichum x
illyricum, hybride entre P. lonchitis et P. aculeatum, une
nouveauté pour le secteur.
Viburnum lantana
Julie Warrillow
Quelques déterminations (Feuilles, Bourgeons, Rameaux, Cicatrice Foliaire)
Laburnum anagyroides
F : alternes
B : Avec feuilles garnies d’un épais duvet blanc argenté
R : vert foncé à gris vert plus clair, duvet appliqué à l’extrémité
CF : porte un épais duvet appliqué, blanc argenté
Berberis vulgaris
F : alternes en bouquets
B : à l’extrémité des courts rameaux axillaires, gris brun
R : ridés, à longues épines brun gris, généralement tristiques
Amelanchier ovalis
F : alternes
B : ovoïdes, allongés, pointus. Ecailles rouge vineux, brun jaunâtre à la base
et au bord, à duvet léger et bordées de cils courts
R : brun rouge orange, d’abord à duvet laineux mais devenant glabres. Petites
lenticelles foncées
Hippocrepis emerus
F : alternes
B : uniquement axillaries 3-5 écailles vertes, brunes à la pointe et vélues
R : verts, glabres, très anguleux
1
Garide: Association végétale de type xérophile des lieux pierreux et ensoleillés, dans la vallée du Rhône et
certaines vallées alpines.
4
CF : 1 trace indistincte, sur un coussinet foliaire saillant
Sorbus aria
F : alternes
B : écailles vert jaune à vertes, rougeâtres au soleil, bordées de brun foncé et
portant un duvet lâche. Bourgeons terminaux ovoïdes pointus 10 mm de long
R : olive à l’ombre, brun rouge au soleil, segment sous bourgeon terminal un
peu velu. Nombreuses petite lenticelles arrondies à ovales
CF : à 3 traces
Fagus sylvatica
F : alternes
B : fuselés, longs et minces, pointus, écartés du rameau
R : mince, un peu tordu, brun gris à petites lenticelles éparses
Betula pendula
F : alternes
B : ovoïdes allongés de 6-8 mm, écailles brunes à verdâtres souvent couvertes
d’une pellicule résineuse/cireuse plus ou moins luisante
R : minces, glabres, gris brun , nombreuses petites verrues protubérantes
E : blanche s’exfoliant en bandes transversales, devenant épaisse, noire et
profondément crevassée au pied du tronc
Salix caprea
F : alternes
B : ovoïdes à coniques pointus, 4-8mm, inclines par rapport au rameau.
Une seule écaille vert jaune sale à brun orange. Bourgeons floraux nettement
plus gros que bourgeons foliaires
R : d’abord garni de poils courts puis glabres, vert olive et brun rouge face
ensoleillée.
E : grise se desquamant en losanges et évoluant vers un aspect de résille
5
Dimanche 20 mars 2011
Moulin de Vert avec Bernard Antoine
Bernard nous propose une sortie
“mise en jambes” au Moulin de
Vert, réserve naturelle en Suisse
voisine. Une belle journée avec
du soleil et une petite bise pour
les 20 personnes assemblées
vers le barrage de Verbois. Le
long du Rhône les yeux sont rivés
sur les rochers qui soutiennent la
berge, à la recherche des
Couleuvres
vertes-et-jaunes
(Hierophis viridiflavus) qui y
habitent. La date est bonne, mais
pas la température, et nous ne
trouvons hélas rien.
Raté!
Verrons-nous un serpent? Et oui, plus loin, des passants devant nous découvrent une
petite vipère aspic (Vipera aspis)
enroulée dans un tas de branches
coupées. Elle se laisse gentiment
photographier avant de disparaître
dans un mouvement coulé sous la
végétation.
A l’embranchement qui précède les
étangs, quelques pieds d’orchis bouc
(Himantoglossum hircinum) sont là
depuis plusieurs années, toujours
fidèles au poste.
Au même endroit, vivent des lézards
verts (maintenant Lacerta bilineata).
Mais la température de les a pas
incités à sortir.
Dans un étang plus loin, quelques
cistudes (Emys orbicularis) prennent le
soleil de l’après-midi sur un tronc à
moitié submergé. Ici et là un petit
lézard brun (Lacerta muralis??), figé
pour un instant, agite sa queue et se
perd sous un buisson. Les oiseaux
d’eau se font rares – quelques canards,
quelques foulques. Mais un signe de
printemps se manifeste au-dessus de
nos têtes, Suzanne aperçoit les
premières hirondelles.
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Avant d’attaquer la montée, petit arrêt dans un recoin
qui abrite une belle population de clandestines
(Lathraea squamaria), plantes qui hésitent entre la
familles
des
scrophulariées
et
celles
des
orobanchacées. Ou ne seraient-ce pas les botanistes
qui hésitent ?
Lathraea squamaria
Retour au pré dont les petites étoiles bleues de Scilla
bifolia émaillent l’herbe. Tout le long de la grimpette
vers le point de vue sous Cartigny, se trouvent des
bouquets de feuilles d’Ornithogalum pyrenaicum.
La découverte du village coquet de Cartigny, un peu
de route, avant de plonger de nouveau vers le Rhône
par un bois de charmes, et de reprendre le chemin
vers les voitures.
Au passage , arrêt à l’observatoire de l’étang Hainard,
d’où ne voyons pas grand chose, certes. Mais au moins les participants n’auront plus
l’excuse de l’ignorance pour ne pas s’y arrêter lors de leurs prochaines visites.
Le Moulin de Vert depuis les Roches
Liste de quelques plantes entrevues lors de cette sortie
Erophila verna
Veronica persica
Anemone nemorosa
Scilla bifolia
Lamium maculatum
Ornithogalum pyrenaicum
Cornus mas
Daphne mezereum
Carex digitata
Caltha palustris
Iris pseudacorus
Mentha aquatica
Allium ursinum
Himantoglossum hircinum (rosettes)
Pulmonaria obscura
Mercurialis perennis
Primula acaulis
Corydalis cava
Euphorbia amygdaloides
Equisetum hyemale
Ranunculus ficaria
Hippophae rhamnoides
Julie WARRILLOW
Quelques compléments de Bernard ANTOINE
7
Journée d’initiation à la connaissance des Bryophytes
17 avril 2011
Cette journée consacrée aux bryophytes avait pour but de familiariser les membres de la
flore du Jura avec ce groupe de végétaux. La matinée était consacrée à l’étude des
Bryophytes en salle et l’après-midi se déroula sur le terrain aux sources de l’Allondon.
Le travail de la matinée
A l’aide d’un montage informatisé, nous avons présenté le groupe des Mousses et
Hépatiques qui en réalité renferme 4 grandes entités :
•
Les Hépatiques (Marchantiophytes)
•
Les Anthoceros (Anthocerophytes)
•
Les Bryophytes comprenant les Sphaignes, les mousses acrocarpes et les
mousses pleurocarpes
La biologie de la reproduction a été décrite et ensuite, à l’aide d’exemples caractéristiques
pris dans chacun des groupes cités, les critères et méthodes de détermination ont été
précisés.
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Les Anthoceros sont restées introuvables, mais pas si rares que ça paraît -t-il. Le premier
qui en trouve prévient les autres et bénéficiera d’une inscription gratuite l’année prochaine.
(Yves dixit !)
En ce qui concerne les Hépatiques, nous avons observé notamment :
➢
Frullania dilatata : une hépatique à feuille magnifique avec ses feuilles
intérieures en forme d’outre. Elle est typiquement corticole et très fréquente.
9
➢
Metzgeria furcata : Hépatique à thalle, nous a également livré son
anatomie. Egalement très abondante sur les troncs.
Pour le groupe des Mousses, nous avons étudié les taxons suivant :

Des mousses acrocarpes qui ont les rameaux dressés. Leur sporophyte
prolonge l’extrémité du rameau. Nous avons observé entre autres :
Plagiomnium undulatum
Atrichum undulatum
Polytrichum formosum

Des mousses pleurocarpes dont le sporophyte n’est pas terminal, mais
latéral au rameau :
Hylocomnium splendens: une mousse brillante par ambiance humide ,( ce
qui la distingue de Thuydium tamariscimum), et doublement pennée en
étage .
Eurhynchium striatum : une mousse formant des tapis étendus d’un vert terne.
Les feuilles sont plissées et dentées et montre une nervure longue unique.
10
Enfin, nous avons vu les caractéristiques morphologiques des Sphagnum. Ce sont des
Bryophytes passionnantes avec leurs rameaux disposés en verticilles. On les rencontre
sur des substrats très humides et acides comme les tourbières. Leur détermination est
plus abordable que ce que l’on pourrait croire à première vue.
Sphagnum capillifolium
L’après-midi fut consacrée à une sortie aux sources de l’Allondon. Nous y avons observé
des Bryophytes sur le terrain ainsi que des plantes vernales.
Cette sortie nous a aussi donné
l'occasion de de prélever, oh dans un but
purement scientifique, d'étranges
fructifications.
Yves LONGEOT et Jacques BORDON
11
Farges de haut en bas
14 mai 2011
Cette sortie s’est déroulée en deux temps, allant du sec à l’humide (et même au très
humide).
Le matin, depuis l’église de Farges, un petit groupe monte en direction de l’ancienne
carrière pour ré explorer cette zone normalement riche en orchidées. En chemin, nous
trouvons (96 chemin du Beudet à Farges) l’orchis bouc (Himantoglossum hircinum) et
l’homme pendu (Orchis anthropophora). Au moment où le chemin quitte la route, un
coquelicot un peu bizarre attire notre attention : il s’agit du Papaver dubium ssp lecoquii,
qui se distingue du Papaver rhoeas habituel par (entre autres) des fleurs plus pâles et les
poils du pédoncule appliqués.
Dans le même carré
d’herbe,
nous
voyons
Orobanche caryophyllacea,
l’Orobanche du Gaillet.
Puis au bas de la carrière,
un beau spécimen d’Erable
à feuilles d’Obier (Acer
opalus). Sur la dalle qui
surmonte la carrière, nous
trouvons les habituelles
taches d’Anthyllide des
montagnes
(Anthyllis
montana) à fleurs roses, le
Fumana couché (Fumana
procumbens), l’Orpin doux
(Sedum sexangulare) ainsi
que quelques reliques de
Globulaires
(Globularia
cordifolia et fruits de G. bisnagarica).
Comment traquer la petite fleur
Cet endroit contient d’habitude trois Ophrys (le
bourdon, la mouche et l’araignée), mais ce
printemps bizarre ne leur a pas été favorable,
semble-t-il. Mais rien n’est perdu. Un peu plus
haut, sur des lambeaux de prairie sèche, nous
finirons par en trouver quelques pieds (O.
holosericea, O. insectifera et O. araneola). Nous
voyons aussi la Porcelle tachetée (Hypochoeris
maculata).
Nous
continuons à
monter dans un micro-ravin casse-chevilles jusqu’à une
tache (bien riquiqui cette année) de Limodores
(Limodorum abortivum). Et plus haut, nous cherchons
en vain les feuilles de la Goodyère (Goodyera repens)
que nous avions trouvées sans mal trois ans
auparavant.
La ruée vers l'Ophrys
12
Goodyera repens en 2008
Limodorum abortivum
Ophrys holocericea
Orobanche gracilis
Nous redescendons par un chemin récemment rouvert qui évite la partie ravinée, et
gagnons les prés en contrebas de la carrière, normalement riches en orchidées. Pas
grand chose cette année. Mais bonne surprise, une espèce a réussi, et même très bien, à
tirer ses pollinies du feu: une belle population d’Ophrys bourdon, qui se laissent
complaisamment photographier.
En dessous d’une petite haie, nous trouvons aussi des Orchis brûlés (Neotinea ustulata)
et des pieds d’une Orobanche qui n’a de grêle que le nom (Orobanche gracilis).
Il commence à se faire tard et nous avons un autre rendez-vous pour la seconde partie.
Nous redescendons à Farges et nous installons sur la pelouse de Monique pour le piquenique, tandis que de gros nuages s’amoncellent au dessus du Crêt d’Eau.
Ces nuages finissent par crever et nous terminons le pique nique à l’abri de la pluie.
Au moment de repartir pour la sortie de l’après-midi, une certaine indécision semble
régner et seule une petite poignée d’indéfectibles partira au second rendez-vous.
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Plantes du matin (par ordre chronologique)
Himantoglossum hircinum
Bromus sterilis
Dactylis glomerata
Geum urbanum
Trifolium pratense
Euphorbia cyparissias
Tilia platyphyllos
Fraxinus excelsior
Acer pseudoplatanus
Corylus avellana
Ligustrum vulgare
Lotus corniculatus
Carex tomentosa
Teucrium chamaedrys
Cervaria rivini
Carex montana
Hedera helix
Carex ornithopoda
Tamus communis
Castanea sativa
Thymus praecox
Globularia cordifolia
Genista tinctoria
Potentilla neumanniana
Polygala comosa
Hippocrepis comosa
Orobanche gracilis
Genista sagittalis
Cephalanthera longifolia
Melica nutans
Helianthemum nummularium
Ophrys insectifera
Salix purpurea
Koeleria pyramidata
Euphorbia amygdaloides
Polygonatum multiflorum
Primula elatior
Ophrys holosericea
Veronica chamaedrys
Mycelis muralis
Euphorbia dulcis
Plantago media
Medicago lupulina
Galium verum
Lathyrus pratensis
Cynosurus cristatus
Polygala vulgaris
Arabis hirsuta
Rosa micrantha
Orchis anthropophora
Holcus lanatus
Holandrea carvifolia
Ranunculus acris
Orobanche caryophyllacea
Galium verum
Sanguisorba minor
Trifolium montanum
Quercus pubescens x petraea
Acer opalus
Sorbus mougeotii
Anthyllis vulneraria
Carex flacca
Viburnum lantana
Hieracium murorum
Berberis vulgaris
Crataegus monogyna
Thymus pulegioides
Vincetoxicum hirundinaria
Anacamptis pyramidalis
Pinus sylvestris
Fumana procumbens
Globularia bisnagarica
Carex caryophyllea
Platanthera bifolia
Rosa canina
Hypochaeris maculata
Populus tremula
Molinia arundinacea
Onobrychis viciifolia
Limodorum abortivum
Ophrys araneola
Cephalanthera damasonium
Daphne laureola
Laburnum anagyroides
Ajuga reptans
Clematis vitalba
Polypodium interjectum
Acer pseudoplatanus
Pteridium aquilinum
Salvia pratensis
Linum catharticum
Dianthus carthusianorum
Anacamptis morio
Rubus sp.
Lolium perenne
Achillea millefolium
Festuca arundinacea
Fragaria moschata
Papaver dubium ssp lecoquii
Festuca arundinacea
Rumex acetosa
Fragaria vesca
Geranium robertianum
Arctium lappa
Cornus sanguinea
Neottia nidus-avis
Origanum vulgare
Abies alba
Briza media
Juniperus communis
Carex caryophyllea
Sesleria caerulea
Carlina vulgaris
Carpinus betulus
Acer campestre
Ilex aquifolium
Prunus avium
Anthyllis montana
Arctostaphylos uva-ursi
Genista pilosa
Bromus erectus
Sedum sexangulare
Melampyrum cristatum
Picea abies
Ononis repens
Amelanchier ovalis
Melittis melissophyllum
Asplenium ruta-muraria
Prunus mahaleb
Cotoneaster tomentosa
Epipactis sp.
Lonicera xylosteum
Anemone nemorosa
Viola sp.
Orchis militaris
Galium odoratum
Asplenium trichomanes
Helleborus foetidus
Leucanthemum vulgare
Hieracium glaucinum
Neotinea ustulata
Bellis perennis
Anthoxanthum odoratum
Luzula campestris
Bromus erectus
Knautia arvensis
Prunus padus
Bernard ANTOINE
(avec les relevés de Marjorie et de Julie)
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Après-midi : une sortie qui ne tombe pas à l’eau !
Sécheresse printanière sévère disiez-vous ? Eh bien demandez l’avis aux valeureux
participants à cette seconde partie d’excursions botaniques sur la commune de Farges !
La pluie ayant fait son apparition vers la fin de la pause repas, ils n’étaient plus que 7
participants, rejoints par un autre membre, motivés comme jamais pour parcourir ce qu’il
fut convenu d’appeler des prairies humides.
Sous une pluie battante et persistante, les courageux ont parcouru un transect allant de la
prairie humide des Poses au coteau marnicole de Ferruaz.
La prairie humide des Poses s’est avérée riche en laîches et abritant la Scorsonère
humble. Une partie de cette prairie a été dégradée par un retournement avec
probablement des tentatives de drainage. Il reste cependant une jolie mosaïque de
groupements végétaux allant jusqu’à la magnocariçaie à Laîche des marais.
Carex acutiformis
C. caryophyllea
C. panicea
C. otrubae
C. tomentosa
C. pallescens
Le Bois Maillet est une chênaie–charmaie abritant des plantes acidophiles comme la
Gesse noire ou le Chèvrefeuille des bois.
Le coteau de Ferruaz est connu depuis assez longtemps (déjà par le Docteur Corcelle)
pour sa richesse en Orchidées. On y retrouve le même cortège de flore marnicole que sur
le coteau de Pougny (Langue de serpent, Lotier maritime, Peucédan des cerfs).
Le retour au parking se fait par la route et permet d’herboriser sur les vieux murs
(quelques fougères dont le Gymnocarpium de Robert en position abyssale). Cette route,
très empruntée par les frontaliers est un site d’écrasement massif de Salamandre terrestre
en automne.
Stéphane GARDIEN
(avec les relevés de Marjorie et de Julie)
15
rien n'arrête les courageux botanistes,
ni la pluie...
… ni les ronciers ...
… ni les serpents (ici uniquement la
langue !)
Ophioglossum
vulgatum
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1. Prairie des Poses : mosaïque de prairies plus ou moins humides
Achillea millefolium
Agrostis stolonifera
Ajuga reptans
Allium oleraceum
Alnus glutinosa
Angelica sylvestris
Anthoxanthum odoratum
Bromus commutatus
Bromus hordeaceus
Calystegia sepium
Cardamine hirsuta
Cardamine pratensis
Carex acutiformis
Carex demissa
Carex distans
Carex flacca
Carex hirta
Carex otrubae
Carex ovalis
Carex pallescens
Carex panicea
Carex tomentosa
Centaurea jacea
Centaurea scabiosa
Cerastium fontanum
Cerastium vulgare
Cirsium palustre
Dactylorhiza majalis
Epilobium hirsutum
Equisetum arvense
Equisetum palustre
Festuca gp. ovina
Festuca rubra
Filipendula ulmaria
Filipendula vulgaris
Galium aparine
Galium boreale
Galium palustre
Galium verum
Genista tinctoria
Holcus lanatus
Juncus conglomeratus
Juncus effusus
Lathyrus pratensis
Lotus corniculatus
Lotus uliginosus
Luzula campestris
Lysimachia nummularia
Lysimachia vulgaris
Lythrum salicaria
Mentha aquatica
Molinia arundinacea
Myosotis scorpioides
Phragmites australis
Plantago lanceolata
Poa pratensis
Poa trivialis
Potentilla reptans
Ranunculus acris ssp friesianus
Ranunculus bulbosus
Ranunculus repens
Rhinanthus alectorolophus
Rumex acetosa
Rumex ariifolius
Rumex crispus
Rumex obtusifolius
Salix caprea
Salvia pratensis
Scorzonera humilis
Scrophularia nodosa
Senecio erucifolius
Silaum silaus
Silene flos-cuculi
Solidago gigantea
Stachys officinalis
Succisa pratensis
Taraxacum officinale
Typha latifolia
Veronica beccabunga
Veronica chamaedrys
Veronica serpyllifolia
Vicia cracca
Vicia hirsuta
Vicia sativa ssp nigra
2. Bois Maillet : chênaie - charmaie
Abies alba
Acer campestre
Acer platanoides
Acer pseudoplatanus
Ajuga reptans
Alliaria petiolata
Anemone nemorosa
Aquilegia vulgaris
Brachypodium sylvaticum
Carex caryophyllea
Carex flacca
Carex montana
Carex sylvatica
Carpinus betulus
Castanea sativa
Convallaria majalis
Cornus sanguinea
Corylus avellana
Crataegus oxycantha
Crataegus monogyna
Deschampsia cespitosa
Equisetum arvense
Euphorbia amygdaloides
Euphorbia dulcis
Fagus sylvatica
Fragaria vesca
Fraxinus excelsior
Galium odoratum
Galium sylvaticum
Geranium robertianum
Hedera helix
Heracleum sphondylium
Ilex aquifolium
Lamium galeobdolon
Lathyrus linifolius (montanus)
Lathyrus niger
Ligustrum vulgare
Lonicera periclymenum
Lonicera xylosteum
Luzula pilosa
Melampyrum pratense
Melittis melissophyllum
Mespilus germanica
Molinia arundinacea
Picea abies
Pinus sylvestris
Platanthera bifolia
Polygonatum multiflorum
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Prunus avium
Prunus spinosa
Pyrus pyraster
Quercus robur
Ranunculus ficaria
Rhamnus cathartica
Rosa arvensis
Scrophularia nodosa
Sorbus torminalis
Tamus communis
Teucrium scorodonia
Trifolium dubium
Mespilus germanica
Viburnum lantana
Viburnum opulus
Vinca minor
3. Coteau de Ferruaz : prairie marnicole
Agrimonia eupatoria
Anacamptis pyramidalis
Betula pendula
Brachyodium pinnatum
Bromus erectus
Lathyrus niger
Carex alba
Carex flacca
Carex montana
Carex panicea
Carex tomentosa
Carlina vulgaris
Centaurea scabiosa
Cervaria rivini
Clematis vitalba
Colchicum autumnale
Cornus sanguinea
Crataegus monogyna
Equisetum telmateia
Euphorbia cyparissias
Filipendula vulgaris
Fragaria vesca
Galium boreale
Galium verum
Genista tinctoria
Gymnademnia conopsea
Gymnadenia cf densiflora
Inula salicina
Juncus inflexus
Listera ovata
Lotus corniculatus
Lotus maritimus
Melampyrum cristatum
Melittis melissophyllum
Molinia caerulea
Neottia nidus-avis
Ophioglossum vulgatum
Ophrys insectifera
Orchis purpurea
Origanum vulgare
Orobanche gracilis
Peucedanum cervaria
Pinus sylvestris
Plantago major
Platanthera bifolia
Polygala comosa
Populus tremula
Potentilla erecta
Primula acaulis
Primula elatior
Primula veris
Prunus mahaleb
Prunus spinosa
Salvia pratensis
Sanguisorba minor
Senecio erucifolius
Silaum silaus
Solidago gigantea
Succisa pratensis
Tragopogon pratensis ssp
orientalis
Trifolium montanum
Ulmus minor
Veronica chamaedrys
Veronica serpyllifolia
Viburnum opulus
Viola hirta
Gymnocarpium robertianum
Equisetum arvense
Equisetum telmateia
Fraxinus excelsior
Galium odoratum
Glechoma hederacea
Gymnocarpium robertianum
Helianthemum nummularium
Hieracium murorum aggr.
Juncus tenegia
Juniperus communis
Lathyrus linifolius
Lathyrus niger
Lonicera xylosteum
Melica nutans
Melittis melissophyllum
Ononis repens
Orchis simia
Orobanche caryophyllea
Picris hieracioides
Poa nemoralis
Pulmonaria obscura
Quercus robur
Reseda lutea
Rumex obtusifolius
Scrophularia nodosa
Sonchus arvensis ssp
obscurum
Symphytum officinale
Tilia platyphyllos
Valeriana officinalis
Valerianella carinata
Veronica beccabunga
Veronica chamaedrys
Veronica officinalis
Vicia sepium
Viola reichenbachiana
Viola riviniana
4. Talus de bord de route
Acer pseudoplatanus
Anacamptis pyramidalis
Arabis hirsuta
Arctium lappa
Asplenium ruta-muraria
Asplenium trichomanes
Barbarea vulgaris
Bellis perennis
Briza media
Bromus erectus
Bromus hordeaceus
Cardamine impatiens
Carex caryophyllea
Carex ornithopoda
Carpinus betulus
Cephalanthera longifolia
Cirsium acaule
Crepis biennis
Dipsacus fullonum
# Observations de faune
Bruant zizi
Milan noir
Pouillot fitis
Grenouille rousse
Salamandre tachetée : 1 vivante et 2 mortes
(écrasées sur la route)
Cigale sp. (nombreuses exuvies)
Damier de la succise !
18
Centaurea montana
Cirsium eriophorum & Miramella subalpina
Aconitum anthora
Aconit vénéneux
Centaurée des montagnes
Cirse laineux
Œillet de Montpellier
Sureau à grappes
Chardon bleu
Dianthus monspessulanus
Eryngium alpinum
Sambucus racemosa
19
Les 24 heures naturalistes de la FRAPNA Ain à Pizay
Du 20 au 22 mai 2011
Quatre membres de notre association ont participé à ces rencontres naturalistes qui allient
agréablement les prospections naturalistes (dans le but de mieux connaître un secteur
sous prospecté ou présentant des enjeux importants) et les rencontres entre les
spécialistes de différentes disciplines. Echanges humains et scientifiques étaient donc à
nouveau au programme cette année.
Le secteur retenu se situe dans un secteur assez éloigné de notre territoire habituel mais
forêts, prairies, cultures et étangs n’ont pas échappé aux yeux experts de nos membres.
Comme à l’accoutumée (ou presque), c’est Stéphane Gardien qui a présenté la flore et les
milieux naturels lors de la restitution aux habitants et aux élus le dimanche matin.
Ce furent malheureusement les dernières 24 heures organisées par la FRAPNA Ain car
les crédits régionaux ont été supprimés pour cette opération.
Le descriptif qui suit a été rédigé par Florie Johannot de la FRAPNA Ain.
Présentation du site
Le secteur inventorié se trouve dans la côtière de la Dombes, zone géographique qui fait
la transition entre la vallée du Rhône au sud-est, et la Dombes au nord. La côtière est
caractérisée par la présence de quelques étangs, rappel de la proximité de la Dombes. La
proximité de Lyon marque également fortement le paysage, et la pression de
l’urbanisation, grande consommatrice d’espaces naturels, y est particulièrement
importante… L’agriculture y est essentiellement constituée de grandes cultures, peu
favorables à la biodiversité. Enfin, la production sylvicole y est importante, avec plusieurs
bois exploités.
étang du Bois de l’Ane
20
Les milieux forestiers ont constitué le fil rouge de ces 24 heures : forêt communale du Bois
de l’Ane et ses zones humides (étang et mare), chênaie charmaie du bois Robert (forêt
privée) et charmaie de Talwegs de La Perrière.
D’autres milieux ont également été prospectés : l’étang de la Botte, qui marque la limite de
la Dombes ; les bord du Cottey (Lieu-dit Grasses Vaches) et de la Sereine.
Synthèse des connaissances acquises
Malgré un contexte a priori peu favorable, les prospections de ces 24 heures ont révélé
d’agréables surprises aux naturalistes présents ! Parmi les secteurs qui ont retenu notre
attention, le Bois de l’Ane et l’étang de la Botte :
Le Bois de l’Ane, avec pas moins de 30 espèces déterminantes ou complémentaires pour
la délimitation de ZNIEFF (dont 19 spécifiquement dans l’étang du Bois de l’Ane et deux
dans la mare), constitue certainement le secteur le plus remarquable de la commune. Une
belle population de Bacchante (espèce protégée en France et inscrite à la directive
habitat), a pu être observée tout le long des chemins forestiers. A noter également
l'observation d'un individu de grand Nègre des bois, espèce déterminante pour la
délimitation de ZNIEFF. Deux espèces de pics, le noir et l'épeichette, ont été entendues, et
l'installation de filets pour la capture des chiroptères et de détecteurs ultrasons a permis
l'identification de quatre espèces de chauve-souris (Sérotine commune, Murin de
Daubenton, Pipistrelle de Kuhl et Pipistrelle commune).
L'exploitation en taillis sous futaie de cette zone boisée a orienté le peuplement vers une
dominance de chêne, alors que le milieu est davantage favorable au développement d'un
carpinion avec dominance de charme.
La diversité des essences arborées est intéressante, bien que dominée par le chêne
rouge, espèce allochtone présente dans ces massifs suite à des plantations.
Dans l’étang du Bois de l’Ane, deux espèces de flore protégées, l'Isnardie des marais et
l'Alisma nageant, ont été observées lors de ces 24 heures naturalistes. On y trouve
également deux espèces de libellules déterminantes, l'Agrion mignon et la Leucorrhine à
gros thorax.
Cette zone est par ailleurs peu touchée par la présence d'espèces exotiques
envahissantes.
L’étang de la Botte, certainement influencé par les modes d’exploitation des cultures qui
l’entoure, n’exprime pas toutes ses potentialités. Le cortège floristique est ainsi beaucoup
moins riche que sur certains étangs de Dombes, même si on y rencontre deux espèces de
protection régionale, l’Isnardie des marais et la Patience maritime. Le Cuivré des marais,
espèce protégée, régulièrement observée en Dombes, était présent sur cet étang. Un seul
individu a cependant pu être noté. Étaient également présentes deux libellules
déterminantes, l’Agrion mignon, rare en Rhône-Alpes et l’Aeschne printanière, quasi
menacée en Rhône-Alpes.
L’observation de la grenouille de Lessona en population « pure », tant à l’étang de la Botte
que dans les deux zones humides du Bois de l’Ane, constitue une observation
remarquable de ces 24 heures.
21
Nombre de données d'observation collectées : 678 observations (faune et flore)
Habitats naturels
37.72 – Franges des bords boisés ombragés
38.22 – Prairies des plaines médio-européennes à fourrage
41.24 – Chênaies-charmaies à stellaire subatlantiques
44.33 – Bois de frênes et d’aulnes des rivières à eaux lentes
Flore
Acer campestre
Achillea millefolium
Aegopodium podagraria
Ajuga reptans
Alisma plantago-aquatica
Alnus glutinosa
Anthoxanthum odoratum
Anthriscus sylvestris
Apera spica-venti
Arrhenaterum elatius
Artemisia vulgaris
Arum maculatum
Asplenium adiantum-nigrum
Athyrium filix-femina
Betula pendula
Brachypodium sylvaticum
Bromus hordeaceus
Bromus sterilis
Bryonia dioica
Callitriche brutia
Calystegia sepium
Capsella bursa-pastoris
Carex brizoides
Carex caryophyllea
Carex hirta
Carex ovalis
Carex pallescens
Carex sylvatica
Carex tomentosa
Carpinus betulus
Castanea sativa
Centaurea jacea
Chaerophyllum temulum
Chenopodium album
Cirsium arvense
Cirsium eriophorum
Clematis vitalba
Convallaria majalis
Cornus sanguinea
Corylus avellana
Crataegus monogyna
Crepis emerus
Cruciata laevipes
Cynosurus cristatus
Cytisus scoparius
Dactylis glomerata
Deschampsia cespitosa
Dipsacus fullonum
Dryopteris flix-mas
Eleocharis palustris
Epilobium hirsutum
Epilobium parviflorum
Equisetum arvense
Erigeron annuus
Euonymus europaeus
Eupatorium cannabinum
Euphorbia amygdaloides
Euphorbia verrucosa
Fagus sylvatica
Festuca arundinacea
Festuca rubra
Fragaria vesca
Frangula alnus
Fraxinus excelsior
Galeopsis tetrahit
Galium aparine
Galium mollugo
Galium odoratum
Galium palustre
Geranium dissectum
Geranium robertianum
Geum urbanum
Glechoma hederacea
Glyceria notata
Hedera helix
Heracleum sphondylium
Hippocrepis emerus
Holcus lanatus
Holcus mollis
Hypericum perforatum
Hypericum pulchrum
Hypericum tetrapterum
Ilex aquifolium
Juncus articulatus
Juncus conglomeratus
Juncus effusus
Juncus tenuis
Knautia scabiosa
Lamium galeobdolon
Lamium maculatum
Lapsana communis
Leersia oryzoides
Lemna minor
Ligustrum vulgare
22
Lolium perenne
Lonicera periclymenum
Lonicera xylosteum
Ludwigia palustris
Luronium natans
Luronium natans
Luzula forsteri
Luzula pilosa
Luzula sylvestris
Lycopus europaeus
Lysimachia vulgaris
Maianthemum bifolium
Matricaria camomilla
Medicago lupulina
Melampyrum pratense
Millium effusum
Moehringia trinerva
Molinia arundinacea
Myosoton aquaticum
Origanum vulgare
Oxalis acetosella
Paris quadrifolia
Phleum pratense
Phragmites australis
Phyteuma spicatum
Plantago lanceolata
Plantago major
Poa nemoralis
Poa pratensis
Poa trivialis
Polygonatum multiflorum
Polystichum aculeatum
Populus canescens
Populus sp.
Populus tremula
Potamogeton natans
Potentilla erecta
Potentilla reptans
Primula vulgaris
Prunus avium
Pteridium aquilinum
Quercus robur
Ranunculus acris
Ranunculus flammula
Ranunculus repens
Ribes rubrum
Ribes sp.
Robinia pseudoacacia
Rosa arvensis
Rosa canina
Rubus sp.
Rumex acetosa
Rumex conglomeratus
Rumex crispus
Rumex obtusifolius
Ruscus aculeatus
Salix alba
Salix caprea
Sambucus nigra
Scrophularia nodosa
Silene flos-cuculi
Solidago gigantea
Spirodella polyrhiza
Stachys sylvatica
Stellaria graminea
Stellaria holostea
Teucrium scorodonia
Tilia cordata
Tilia platyphyllos
Trifolium pratense
Trifolium repens
Urtica dioica
Utricularia australis
Valeriana officinalis
Verbascum thapsus
Veronica catenata
Veronica chamaedrys
Veronica hederifolia
Veronica officinalis
Veronica serpyllifolia
Viburnum opulus
Vicia hirsuta
Vicia sepium
Viola hirta
Viola reichenbachiana /
riviniana
Utricularia australis
Stéphane GARDIEN
et Florie JOHANNOT
et maintenant, une (demi) page de publicité
Note de lecture :
Atlas de la flore vasculaire du canton de Genève – J.-P. Theurillat, C. Schneider & C. Latour, Société
Botanique de Genève et Conservatoire & Jardin Botanique Ville de Genève
Ouvrage majeur de ce début de 21 e siècle, cet atlas est le fruit d’une vingtaine d’années de
recherches floristiques dans le canton de Genève, si proche de notre territoire gessien. Faisant
suite à la publication en 2006 de l’inventaire des plantes vasculaires du canton et de la liste rouge
(Lambelet-Haueter & al., 2006), le présent travail va plus loin dans l’analyse de tous les taxa
observés et surtout offre une vision claire et actuelle de leur répartition dans des mailles d’1 km².
La première partie, en soi très riche en enseignements, décrit de façon générale la flore et les
végétations du canton. La seconde partie est consacrée à la cartographie analytique de chaque
taxon. La bibliographie, très fournie, révèle un peu plus l’extraordinaire dynamisme et la
permanence dans le temps des recherches floristiques genevoises. Un ouvrage indispensable donc
pour mieux comprendre la flore du Pays de Gex.
Soulignons enfin que l’une des chevilles ouvrières de ces deux ouvrages, dont il est coauteur, n’est
autre que « notre » Christian qui nous fait profiter de son érudition botanique lors de nos sorties.
S.G.
23
De Divonne à Gex, avec le Parc Naturel
28 mai 2011
Le Parc du Haut Jura organise, fin mai, des randonnées convergentes au départ des
différentes villes-portes du Parc, parmi lesquelles plusieurs dans le Pays de Gex. La Flore
choisit de suivre celle du 28 mai de Divonne à Gex.
C’est donc par une matinée un peu fraîche qu’un groupe de L’ACFJ ainsi que quelques
personnes de l’extérieur se retrouvent devant la Mairie de Divonne, avec café et
croissants très appréciés. Anne-SophieVINCENT, responsable du service Gestion des
milieux naturels, nous explique que la révision de la troisième Charte du Parc 2010-2022
s’achève et que le décret renouvelant le label Parc Naturel Régional pour le Haut-Jura
vient d’être promulgué. Diverses manifestations ont été organisées pour fêter cet
évènement.
Après avoir admiré la source de la Divonne, le groupe attaque la montée par la forêt du
Mont Mussy. Jacques, (en charge de la sortie), pointe les plantes, nous fait découvrir des
sur le Mt Mourex
insectes, et nous donne maintes informations sur l’environnement.
250m d’une bonne grimpette nous amènent vers la table d’orientation du Mont Mourex, à
755 m d’altitude, devant une vue splendide sur les Alpes et le lac Léman. La vue s’étend
jusqu’au défilé du Fort l’Écluse et du Vuache.
Sur la descente nous perdons notre chemin et devons enjamber à plusieurs reprises des
fils de fer barbelé, ce qui coûte une belle chute à Anne-Sophie qui y laisse une partie de
son pantalon.
descente du Mt Mussy
24
Finalement nous traversons la D984 et entamons une nouvelle montée jusqu’à Vesancy.
Nous sommes accueillis dans la cour du château par Monsieur Le Maire – noblesse oblige
– avec des boissons bienvenues. Nous avons droit à un petit discours et à des
explications sur l’origine du bâtiment. L’heure est au pique-nique, nous nous installons
dans les champs aux alentours.
Vesancy
Après la pause, l’estomac bien rempli, nous entamons la dernière grimpette jusqu’à la
Chapelle du Riamont à 750 m d’altitude. La descente, par monts et vaux, nous ramène
jusqu’aux voitures, garées le matin, à Gex.
Ce fut un parcours très intéressant à bien des points de vue, floristique, faunistique,
écologique, et d’autres encore que nous envisageons d’inclure dans nos futures sorties.
Julie WARRILLOW
L'Asaret
d'Europe
aux
curieuses fleurs rase-mottes,
très présent sur le mont Mussy
Asarum europaeum
25
Les Avalanches et la forêt de Champfromier,
sortie remplaçant celle de Varambon
11 juin 2011
Nous nous retrouvons 11 membres de l’ACFJ, à Confort, sous un ciel mitigé, pour notre
sortie prévue à Varambon. L’itinéraire organisé démarre du parking de la Charnaz aux
pâturages de Varambon, au Grand Crêt d’Eau. Il est prévu de repérer, entre autres,
l’emplacement de la retenue d’eau pour le projet du barrage de Conflan qui permettra de
fournir de l’électricité à Genève lors des heures de pointe. Il semble que ce projet soit
abandonné, mais sait-on jamais ?
Nous partons donc en direction du parking de la Charnaz via Menthières et, oh ! surprise,
la route est barrée pour la journée par une course automobile de bolides tonitruants.
Jacques, jamais pris au dépourvu, décide, sur le champ, d’un autre parcours vers les
Avalanches et la forêt de Champfromier.
Nous voilà en route pour les Avalanches. La route grimpe entre ces vastes éboulis. Un
premier relevé nous montre : Centranthus angustifolius, Buphthalmum salicifolium,
Galeopsis angustifolia. Les talus en aval sont tout aussi riches en plantes, Rosa
corymbifera, Epipactis atrorubens, Anthericum liliago, que les falaises calcaires qui
surplombent le chemin et abritent de nombreuses espèces dont Kernera saxatilis, Erinus
alpinus, Genista pilosa. Un Apollon (Parnassius apollo) virevolte devant cette superbe vue
plongeante sur Champfromier et la vallée.
Centranthus angustifolius
Buphthalmum salicifolium
Oedipoda sp.
Parnassius à Paulo
26
Galeopsis angustifolia
Nous reprenons les voitures et nous dirigeons vers la forêt de Champfromier. L’ambiance
est féerique : grands épicéas, un sous-bois éclairci aux gros blocs calcaires recouverts de
mousses que Jacques se fait un plaisir de déterminer. Il
Listera cordata
faut tout de même se méfier des trous dangereusement
dissimulés sous la verdure. Les petites feuilles en
papillon de Listera cordata foisonnent alors que les tiges
florifères sont assez rares.
Durant notre herborisation le long de la route, une
voiture s’arrête et à notre grande surprise ce sont des
amis de longue date, Louis et Janine Burnod qui sortent
du véhicule. C’est Louis Burnod qui a mené à bien, avec
beaucoup de peine, la création de la Réserve Naturelle
de la Haute Chaîne du Jura en 1993.
Après avoir fait un relevé floristique nous reprenons les
voitures et entamons une montée sur une piste forestière
boueuse, crevassée d’ornières profondes qui pose bien
des problèmes à certaines voitures. Finalement tout le
monde arrive vers le Tamiset, lieu du pique-nique.
L’après-midi nous explorons la tourbière du Tamiset, bien cachée de la route, et trouvons
Potentilla palustris et Viola palustris ainsi que trois Carex : C.canescens, C.rostrata et
C.nigra.
Jacques, Christian, Stéphane et
Jérémie
se
lancent
dans
la
détermination des laîches et fougères
qui poussent dans les prairies humides
autour de la tourbière.
Sur le chemin du retour Confort vrombe
toujours au bruit des voitures.
L’exploration
des
pâturages
de
Varambon est remise à une date
ultérieure.
Potentilla palustris
Julie WARRILOW
quelle Luzule ?
27
Liste de plantes trouvées élaborée d'après diverses contributions
Les éboulis des Avalanches
Teucrium scorodonia
Teucrium chamaedrys
Rumex scutatus
Seseli libanotis
Cornus sanguinea
Helleborus foetidus
Acinos alpinus
Picris echioides
Sedum album
Ononis repens
Rubus saxatilis
Euphorbia cyparissias
Centranthus angustifolius
Prunus mahaleb
Galeopsis angustifolia
Sedum rupestre
Galium album
Prunus spinosa
Ranunculus bulbosus
Rosa corymbifera
Saponaria ocymoides
Silene vulgaris
Epipactis atrorubens
Anthericum liliago
Senecio erucifolius
Bupleurum falcatum
Epilobium dodonaei
Rhamnus alpina
Buphthalmum salicifolium
Origanum vulgare
Arrhenatherum elatius
Rosa canina
Aquilegia vulgaris
Sorbus aria
Hypericum perforatum
Polygonatum odoratum
Vue sur Champfromier
Un bout de prairie
Silene dioica
Laserpitium latifolium
Trifolium montanum
Centaurea montana
Phyteuma spicatum
Ranunculus aconitifolius
Trollius europaeus
Phyteuma orbiculare
Hippocrepis comosa
Laserpitium siler
Gentiana lutea
Salvia pratensis
Leucanthemum adustum
Le long de la route
Euphorbia verrucosa
Stachys recta
Carex flacca
Rhinanthus alectorolophus
Bromus erectus
Melica nutans
Neottia nidus-avis
Chenopodium bonus-henricus
Tragopogon pratensis ssp orientalis
Geranium pyrenaicum
Gymnadenia conopsea
Anthyllis vulneraria ssp carpatica
Briza media
Carduus defloratus s.l.
Solidago virgaurea
Tussilago farfara
Poa nemorosa
Platanthera bifolia
Ophrys insectifera
Valeriana montana
Heracleum sphondylium s.l.
Parnassius apollo
28
Les falaises calcaires
(Jurassique supérieur portlandien)
Galium anisophyllon
Thymus sp.
Thesium alpinum
Asplenium trichomanes
Moehringia muscosa
Genista pilosa
Teucrium montanum
Globularia cordifolia
Helianthemum nummularium ssp grandiflorum
Sesleria caerulea
Asplenium ruta-muraria
Campanula rotundifolia
Amelanchier ovalis
Gymnocarpium robertianum
Achnatherum calamagrostis
Kernera saxatilis
Forêt de Champfromier,
Chemin de la Terre
Geranium sylvaticum
Rubus saxatilis
Geum rivale
Carex pallescens
Veronica urticifolia
Polygonum bistorta
Melampyrum sylvaticum
Carex montana
Cardamine heptaphylla
Galium odoratum
Prenanthes purpurea
Carex sylvatica
Campanula rhomboidalis
Lysimachia nemorum
Ranunculus acris ssp friesianus
Potentilla recta
Euphorbia dulcis
Ranunculus aconitifolius
Dactylorhiza maculata
Carex flacca
Ajuga reptans
Veronica chamaedrys
Filipendula ulmaria
sur les gros blocs dans la Pessière à Doradille (Asplenio-piceetum)
Picea abies
Fagus sylvatica
Sorbus aria
Abies alba
Sorbus aucuparia
Acer pseudoplatanus
Rubus idaeus
Lonicera xylosteum
Ribes alpinum
Rosa pendulina
Lonicera nigra
Sambucus racemosa
Vaccinium myrtillus
Listera cordata
Oxalis acetosella
Valeriana montana
Fragaria vesca
Prenanthes purpurea
Orthilia secunda
Senecio ovatus
Platanthera bifolia
Galium odoratum
Melampyrum sylvaticum
Moehringia muscosa
Paris quadrifolia
Luzula sylvatica ssp sieberi
Carex ornithopoda
Luzula luzulina
Carex digitata
Carex sylvatica
Gymnocarpium dryopteris
Asplenium viride
Dryopteris filix-mas
Athyrium filix-femina
Dryopteris dilatata
Cladonia sp
Peltigera aphtosa
Lycopodium annotinum
Ptilium cristacastrensis
Ctenidium molluscum
Hylocomium splendens
Plagiochila asplenioides
Rhytidiadelphus triquetrus
Cladonia sp.
Peltigera aphtosa.
29
Le long de la route forestière
(Louis et Janine Burnod)
Hieracium murorum
Asplenium viride
Polygonatum verticillatum
Saxifraga rotundifolia
Pyrola rotundifolia
Lamium galeobdolon s.l.
Campanula cochleariifolia
Aster bellidiastrum
Crepis mollis
Luzula campestris
Sanicula europaea
Vaccinium vitis-idaea
Rumex alpestris
Caltha palustris
Polygonum bistorta
Maianthemum bifolium
Geranium sylvaticum
Vaccinium uliginosum
Thesium pyrenaicum
Luzula sylvatica
Veronica urticifolia
Saxifraga rotundifolia
Chaerophyllum hirsutum
Myosoton aquaticum
Potentilla erecta
Ranunculus aconitifolius
Silene dioica
Carex pallescens
Adenostyles alliariae
Vaccinium myrtillus
Galium odoratum
Filipendula ulmaria
Veratrum album
Lysimachia nemorum
Listera cordata
Cicerbita alpina
Blechnum spicant
Dryopteris filix-mas
Dryopteris dilatata
Dryopteris carthusiana
Athyrium filix-femina
Oreopteris limbosperma
Carex rostrata
Viola palustris
Carex nigra
Eriophorum vaginatum
Pique-nique au Tamiset
Prairie
Tourbière
Carex canescens
Potentilla palustris
Molinia caerulea
Sphagnum centrale
Sphagnum palustre aggr.
Spahgnum recurvum ssp. angustifolium
Sphagnum squarrosum
Lasiocampa sp (chenille)
Sphagnum girgensohni
Sphagnum russowi
Lycaena hippothoe (papillon)
Prairie humide
Trollius europaeus
Scirpus sylvaticus
Heracleum sphondylium
Dactylorhiza majalis
Chaerophyllum aureum
Valeriana dioica
Cruciata laevipes
(une partie de) la Tourbière
30
du Tamiset
Sur la carrière de Farges
le redac'chef
expo 2011 : épuisant !
sortie bourgeons
tourbière des Rousses :
c'est par là
31
Tourbières du Lac des Rousses
9 juillet 2011
Une journée ensoleillée pour cette sortie de substitution. En effet, la tourbière initialement
prévue était celle de la Réserve Naturelle de Remoray, mais des problèmes d’organisation
n’ont pas rendu possible cette excursion. Les 19 membres de l’ACFJ se sont donc
retrouvés sur le parking au sud-ouest du lac.
D’origine glaciaire, le lac des Rousses occupe le fond du synclinal où coule la rivière
d’Orbe. Orienté sud-ouest/nord-est, il est alimenté, outre par l’Orbe, par un ensemble de
petites rivières dont le Bief Noir que nous avons longé à l’est de la seconde tourbière. Les
tourbières que nous avons visitées ne représentent qu’une petite partie de ce site. Il est
remarquable de noter que celles-ci se sont surtout développées à la faveur du climat, sur
la rive droite du lac. L’ensemble des habitats de ce site appartenant au réseau Natura
2000, extrêmement riche en milieux et en espèces, a été étudié par Yorick Ferrez
(Conservatoire Botanique National de Franche-Comté ; cartographie des habitats
disponible sur :
http://conservatoire-botanique-fc.org/telechargements/connaissance?limitstart=30).
Certains habitats sont particulièrement rares
et fragiles mais la majeure partie des
tourbières est dans un état de conservation
satisfaisant.
Ce
site
ne
bénéficie
étrangement d’aucun statut de protection.
La visite débute au niveau du parking, par
une succession de milieux humides qui se
transforment graduellement des prairies
paratourbeuses à Trolle en passant par les
mégaphorbiaies (à Cirse des ruisseaux) à la
32
Colias palaneo
tourbière bombée. Un sentier sur pilotis permet de traverser cette tourbière en longeant la
rive amont du lac.
Pour rejoindre le second ensemble de tourbières boisées (à Pins à crochets), il faut
franchir un petit promontoire rocheux duquel le regard peut appréhender les deux
ensembles tourbeux et le lac.
Le sentier longe à nouveau le lac et la tourbière à Pins à crochets. Toutes les plantes
caractéristiques de ce milieu à très haute valeur patrimoniale sont observées (Andromède,
Laîches, etc.).
Puis nous traversons une magnocariçaie à Laîche élevée, avant de rejoindre d’anciennes
fosses de tourbage, dans lesquelles nous observons un autre cortège caractéristique
(Laîche des bourbiers...).
Nous traverserons ensuite des prairies pâturées de
montagne ayant conservé par endroit un fort
caractère humide.
Yves, notre spécialiste de la bryoflore, nous a
montré tout au long de cette visite certaines
espèces caractéristiques des milieux traversés.
Tandis que Florie et Jacques s’évertuaient, par
d’habiles coups de filet, à nous présenter les
papillons des tourbières.
Nous rejoignons le parking et le lieu du pique-nique
par le chemin du matin.
Phegopteris connectilis à la Vattay
L’après-midi est consacré à une visite rapide
de la pessière sur tourbe de La Vattay, bien
connue pour ses nombreux lycopodes et
fougères.
Stéphane Gardien (avec les relevés de Marjorie)
33
FLORE des Rousses
Flore vasculaire
Achillea millefolium
Andromeda polifolia
Anthriscus sylvestris
Betula pendula
Caltha palustris
Carex davalliana
Carex elata
Carex lasiocarpa
Carex pallescens
Carex pauciflora
Chaerophyllum aureum
Cirsium rivulare
Dactylis glomerata
Dactylorhiza majalis
Drosera rotundifolia
Epilobium palustre
Equisetum palustre
Eriophorum vaginatum
Filipendula ulmaria
Galium palustre
Geum rivale
Juncus effusus
Lathyrus pratensis
Maianthemum bifolium
Mentha aquatica
Myosotis scorpioides
Orobanche caryophyllea
Phalaris arundinacea
Picea abies
Pinus uncinata
Potamogeton natans
Ranunculus aconitifolius
Rhinanthus minor
Salix cinerea
Sanguisorba officinalis
Silene flos-cuculi
Sphagnum magenallicum
Silene vulgaris
Tragopogon pratensis
Trifolium pratense
Urtica dioica
Vaccinium uliginosum
Valeriana officinalis
Viburnum opalus
Aconitum neomontanum
Angelica sylvestris
Arrhenaterum elatius
Briza media
Campanula rhomboidalis
Carex diandra
Carex flava
Carex limosa
Carex panicea
Carex rostrata
Cirsium oleraceum
Crepis paludosa
Dactylorhiza incarnata
Dactylorhiza traunsteineri
Empetrum nigrum
Equisetum arvense
Eriophorum angustifolium
Euphrasia rotskoviana
Fraxinus excelsior
Galium uliginosum
Gymnocarpium robertianum
Juncus inflexus
Leucanthemum vulgare
Medicago lupulina
Menyanthes trifoliata
Myriophyllum verticillatum
Parnassia palustris
Phleum pratense
Pedicularis palustris
Polygonum bistorta
Potentilla erecta
Ranunculus acris
Ribes alpinum
Salix pentandra
Schoenoplectus lacustris
Solanum dulcamara
Sphagnum spp.
Sparganium erectum
Trichophorum alpinum
Trifolium repens
Vaccinium myrtillus
Vaccinium vitis-idae
Veratrum album
Vicia cracca
Agrostis capillaris
Anthoxanthum odoratum
Betula alba
Calluna vulgaris
Carex canescens
Carex echinata
Carex hirta
Carex nigra
Carex paniculata
Centaurea nigra
Cirsium palustre
Cruciata laevipes
Dactylorhiza maculata
Deschampsia cespitosa
Epilobium angustifolium
Equisetum fluviatile
Eriophorum latifolium
Festuca pratensis
Galium boreale
Gentiana lutea
Heracleum sphondylium
Juniperus communis
Luzula multiflora
Melampyrum pratense
Molinia caerulea
Nuphar lutea
Pedicularis palustris
Phragmites australis
Pinguicula vulgaris
Populus tremula
Potentilla palustris
Ranunculus circinatus
Rumex acetosa
Salix repens
Scirpus sylvaticus
Sorbus aucuparia
Sedum album
Succisa pratensis
Trichophorum cespitosum
Trollius europaeus
Vaccinium oxycoccos
Valeriana dioica
Veronica beccabunga
Viola palustris
Sphagnum subnitens
Sphagnum cuspidatum
Drepanocladus cossonii
Tomenthypnum nitens
Sphagnum capillifolium
Sphagnum subsecundum
Plagiomnium cuspidatum
Warnstorfia exanulata
Bryophytes
Sphagnum magellanicum
Sphagnum girgensohnii
Drepanocladus aduncus
Aulacomnium palustre
ET QUELQUES ANIMAUX RENCONTRES…
Odonates
Leucorrhinia dubia
Somatochlora arctica
34
Somatochlora metallica
Lépidoptères (nom latin, nom français, plante hôte)
- dans prairie humide à Sangisorbe :
Maculinea nausithous ( Azuré des paluds,) sur Sanguisorba officinalis
Aphantopus hyperantus (Tristan) sur graminées
Brenthis ino (Nacré de la Sanguisorbe) sur Filipendula ulmaria, Sanguisorba minor
Melitaea diamina (Mélitée noirâtre) sur Valeriana officinalis, Valeriana dioica
Carterocephalus palaemon (Echiquier) sur Molinia, Calamagrostis
Pararge aegeria (Tircis) sur Poa Brachypodium, Calamagrostis
Aglais urticae (petite Tortue) sur Urtica dioica
Thymelicus lineola (Hespérie du Dactyle) sur graminées
Maniola jurtina (Myrtil) sur graminées
- dans tourbière :
Colias palaeno (Solitaire) sur Vaccinium uliginosum
Boloria aquilonaris (Nacré de la Canneberge) sur Vaccinium oxycoccos, V. microcarpum
Notons que Lycaena helle (Cuivré de la Bistorte) sur Polygonum bistorta , est très présent aux
Rousses, mais il ne volait déjà plus au moment de notre passage.
Les espèces soulignées sont protégées au plan national
FLORE de La Vattay
Abies alba
Aquilegia vulgaris
Cardamine heptaphylla
Carex sylvatica
Cicerbita alpina
Crepis paludosa
Fagus sylvatica
Homogyne alpina
Knautia maxima
Lysimachia nemorum
Oxalis acetosella
Phyteuma spicatum
Prenanthes purpurea
Sorbus aucuparia
Valeriana montana
Veronica urticifolia
Acer pseudoplatanus
Astrantia major
Carex echinata
Chaerophyllum hirsutum
Cirsium erisithales
Crepis pyrenaica
Galium odoratum
Huperzia selago
Luzula luzulina
Maianthemum bifolium
Paris quadrifolia
Picea abies
Primula elatior
Streptopus amplexifolius
Valeriana officinalis
Adenostyles alliariae
Caltha palustris
Carex remota
Chenopodium bonus-henricus
Cirsium oleraceum
Equisetum sylvaticum
Geranium sylvaticum
Juncus effusus
Luzula pilosa
Millium effusum
Petasites hybridus
Polygonatum verticillatum
Saxifraga rotundifolia
Vaccinium myrtillus
Veratrum album
Blechnum spicant
Dryopteris filix-mas
Phegopteris connectilis
Dryopteris dilatata
Gymnocarpium dryopteris
Pleurozium schreberi
Blepharostoma trichophyllum
Plagiochila porelloides
Ptéridophytes
Athyrium filix-femina
Dryopteris expansa
Oreopteris limbosperma
Bryophytes
Tetraphis pellucida
Lepidozia reptens
35
Les pâturages de Varambon
24 juillet 2011
Cette sortie était prévue le 11 juin, mais elle avait dû être remplacée au pied levé en raison
d’une course automobile qui empruntait la route d’accès, interdisant le passage aux
visiteurs ordinaires. Ce jour-là nous sommes allés avec profit explorer la forêt de
Champfromier. Mais nous avions promis de parcourir le secteur de Varambon qui fait
l’objet d’un projet de création d’un réservoir d’altitude dans le cadre d’un système de
pompage-turbinage dont nous parlons par ailleurs, le projet « Conflan-Varambon ». Le but
du jeu était de réaliser un état des lieux sur le milieu naturel du secteur.
Depuis le Parking de la Charnaz à
1250 m d’altitude, nous empruntons
le GR Balcon du Léman pour
atteindre les pâturages au-dessus du
Chalet de Varambon. Nous effectuons
des relevés d’abord exhaustifs, puis
la lassitude venant et surtout le temps
prenant une allure hivernale, nos
ambitions diminuent. Nous atteignons
la combe de la Pierre à fromage. Elle
se présente comme une petite stèle
calcaire de 80 cm de haut,
complètement lissée par le frottement
du bétail qui trouvait là un bon moyen
de se gratter. La légende dit que c’est Tout un fromage autour d'une pierre
autour de cette pierre que se faisait le
partage des fromages entre les bergers du secteur. Bizarrement, elle se trouve
actuellement au centre d’une dépression circulaire bordée d’une levée de pierres. Nous
sommes manifestement en présence d’un ancien Goya désormais à sec.
De là nous tentons l’ascension vers le Crêt de la Goutte sous une pluie légère mais sous
un froid vif très étonnant pour un 24 juillet. Le pique-nique est abrégé car nos doigts gelés
ont du mal à tenir les sandwichs !
dans les nuages
un pique nique humide
Sans mollir nous gagnons le Crêt des Frasses, très largement remodelé pour le besoin
des pistes de la station de Menthières. Puis nous regagnons le parking de départ en
observant quelques beaux arbustes joliment fructifiés : le sureau à grappe (Sambucus
racemosa) et le Chèvrefeuille des Alpes (Lonicera alpigena).
36
Rosa pendulina
Lonicera nigra
Voici quelques relevés effectués principalement lors de la première partie de la journée.
Arrêt n°1 : Hêtraie sapinière. 1350 m
Arbres :
Abies alba
Picea excelsa
Sorbus aria
Salix capraea
Arbustes :
Sorbus aucuparia
Coryllus avellana
Ribes petraeum
Herbacées :
Senecio ovatus
Heracleum spondylium
Galium odoratum
Prenanthes purpurea
Geranum robertianum
Dryopteris dilatata
Fragaria vesca
Hieracium murorum
Luzula sieberi
Fagus sylvatica
Acer pseudoplatanus
Sambucus racemosa
Lonicera nigra
Rubus idaeus
Rosa pendulina
Hordelymus europaeus
Polygonatum verticillatum
Knautia sylvatica
Lathyrus vernus
Ranunculus platanifolius
Athyrium filix-femina
Valeriana montana
Paris quadrifolia
Epilobium montanum
Stachys sylvatica
Epilobium angistifolium
Festuca altissima
Oxalis acetosella
Dryopteris filix-mas
Silene dioica
Veronica urticaefolia
Melampyrum sylvaticum
Cette forêt mixte correspond assez typiquement à une Hêtraie sapinière ( Abieti-fagetum)
Arrêt n°2 : Pâturage thermophile. 1370 m. substrat calcaire avec quelques blocs affleurant.
Dactylis glomerata
Avenula pubescens
Koeleria pyramidata
Phleum pratense
Festuca rubra
Festuca gr.ovina
Poa pratensis
Carex pairaee
Cruciata laevipes
Rhinanthus alectorolophus
Galium verum
Galium album
Sanguisorba minor
Achillea millefolium
Thalspi coerulescens
Carduus defloratus
Silene nutans
Viola subalpina
Acinos alpine
Laserpitium latifolium
Aconitum anthora
Lamium maculatum
Scabiosa columbaria
Veronica teucrium
Veronica chamaedrys
Alchemilla monticola
Trifolium pretense
Cerastium arvense
Rumex acetosa
Plantago media
Orobanche caryophyllacea
Galeopsis tetrahit
Stellaria graminea
Leucanthemum adustum
Lathyrus pratensis
Dianthus cathusianorum
Cirsium eriophorum
Carlina acaulis
Euphorbia cyparissias
Nous sommes en présence de l’association Koelerio pyramidatae – Seslerietum caeruleae
37
Arrêt n°3. En direction de la Pierre à fromage
On traverse des pelouses neutrophiles caractérisées par :
Sesleria caerulea
Carex sempervirens
Gentiana lutea
Cirsium acaulis
Digitalis grandiflora
Cirsium eriophorum
Daphné mezereum
Cirsium eriophorum
Alchemilla conjuncta
et Alchemilla gr. alpina
Ces pelouses s’inscrivent très bien dans l’alliance du Seslerio caricetum
Dans les petits combes où s’accumulent les éléments fins et où la neige persiste, se développe
l’association à :
Dechampsia cespitosa
Crepis mollis
Gnaphalium sylvaticum
Prunella vulgaris
Localement de petites zones à Nardus stricta se rencontrent où nous recherchons en vain :
Leucorchis albida.
Le site de la Pierre à fromage est en réalité un ancien goya cerné d’un muret en pierres plus ou
moins démoli.
Dans le fond du goya on rencontre :
Urtica dioica
Rumex obtusifolius
Rumex arifolius
Chenopodium bonus-henricus
Ce lambeau de groupement végétal est un Chenopodietum subalpinum très appauvri.
Le long du chemin forestier du retour vers le parking de la Charmante depuis le Crêt des Frasses,
nous rencontrons sur les talus rocheux :
Dryopteris filix-mas
Athyrium flilix-femina
Polystichum aculeatum
Polystichum x bicknelli
Asplenium trichomanes
Epipactis atrorubens
Rubus saxatilis
Lonicera alpigena
Lonicera nigra
Ribes alpinum
Ribes petraeum
Rosa pendulina
Sambucus racemosa
En résumé, ce secteur de Varambon ne présente pas de raretés botaniques, mais hors de
la forêt nous sommes en présence d’un type de pâturages très caractéristiques liés à des
combes plus ou moins marneuses avec des faciès qui varient en fonction de la fraîcheur
du sol, de la plus ou moins grande présence de calcaire affleurant et de l’exposition.
La transformation de ce territoire en bassin de rétention aurait un effet extrêmement
néfaste, avec des impacts très importants d’une part pour l’accès aux engins, et d'autre
part
pour
les
terrassements
nécessaires
à
l’étanchéification.
Même si nous sommes en dehors de
la Réserve Naturelle, il convient de
protéger ces milieux en raison de leur
intérêt paysager et pastoral. Nous
serions plutôt enclin à demander leur
classement
en
périmètre
de
protection, zone tampon autour de la
dite Réserve. L’avenir nous dira si
nous avons eu raison.
Le crêt des Frasses
38
Jacques BORDON
Galeopsis angustifolia
Galéopsis à feuilles étroites
Teucrium scorodonia
Sauge des bois
Colias palaeno
le Solitaire
Colias Hyale
le Souci
Expo :
arbre à
lichen
Cladonia sp
Geum rivale
Benoîte des ruisseaux
39
De Crozet à Bévy, à la poursuite du Chardon bleu
13 août 2011
Ce sont 15 valeureux membres qui dès 8 heures du matin se pressent au départ de la
télécabine de Crozet. En effet le chemin sera long pour atteindre le site des Chardons
bleus que nous devons vérifier. Le temps est clair et la journée promet d’être belle.
Sitôt le regroupement effectué, nous nous dirigeons vers le « Jardin du Fierney ». Les
Panicauts sont bien
là et en pleine
floraison ce qui
laisse bien augurer
de la suite.
C’est donc pleins
d’optimisme
que
nous gravissons les
250 m qui nous
séparent du chemin
de crête.
Au passage nous
exerçons
notre
sagacité à déterminer quelques Rosa. Les pâturages plutôt séchards nous fournissent
quelques belles observations dont Dianthus hyssopifolius, Aconitum anthora, tous deux en
pleine floraison. Nous pouvons constater sur les fleurs de l’Aconit, des perforations à la
base des pétales. C’est la trace laissée par les Bourdons (Bombus sp.) dont la langue est
trop courte pour atteindre les nectaires du fond de la fleur et qui doivent entrer par
effraction pour parvenir à leurs fins. Notons qu’une espèce de Bourdon est spécialisée
dans l’exploration des fleurs d’Aconit. Il s’agit de Bombus gerstaeckeri, doté d’une très
longue langue, mais il n’est pas présent dans la chaîne jurassienne.
Un premier relevé
est effectué sur
ces pâturages et
sur les éboulis qui
parsèment
ce
secteur.
40
Gnaphalium sylvaticum
Les reposoirs à bestiaux nous offrent quelques
nouvelles plantes dont le Chénopode Bon-Henri et
des orties qui laissent imaginer de bonnes soupes ou
plats d’épinards. Nous avons aussi le plaisir de
constater la présence de Bupleurum ranunculoides
plus au sud que nous ne l’imaginions et c’est en soi un
bon résultat. Elle abonde au-delà de la clôture de
barbelés et on peut penser que la dent des génisses
lui est fatale.
Sur le haut du Creux de Praffion, munis des
coordonnées géographiques précises de la station,
nous recherchons assidûment Androsace villosa,
mais en vain. Des petits coussinets desséchés nous
laissent quelqu’espoir, mais sans certitude. Il nous
faudra revenir à l’époque de la floraison pour lever
toute ambiguïté.
L’objectif suivant est le Chardon bleu et pour cela nous nous dirigeons tout droit vers le
nord en direction du Colomby de Gex. Au passage quelques rocailles nous offrent la belle
Minuartia capillacea.
Puis une erreur d’appréciation du relief nous fait descendre du haut du point 1680 en
direction des redoutables pentes du Colomby. Heureusement, au passage, l’exploration de
profondes dolines révèle de belles choses. Notre bryologue Yves n’en peut plus de voir
autant de mousses et hépatiques sans doute intéressantes, mais nous n’avons pas le
temps de faire l’inventaire. Mais nous y reviendrons l’an prochain !
La plus grande de ces dolines nous réserve une belle surprise : je découvre avec un cri de
plaisir, le rarissime Saxifraga aizoides. C’est une nouvelle station pour la Haute-Chaîne et
ce n’est pas banal. Voilà qui fera oublier un peu notre déconvenue, quand lors de la pause
casse-croûte tant attendue, nous constatons que nous avons très largement dépassé la
station de Chardon bleu en gravissant en plus une pente très raide.
Qu’à cela ne tienne,
maintenant
bien
lestés
nous
reprenons le trajet
vers le sud jusqu’à
la faille qui abrite la
belle
population
d’Eryngium alpinum,
toujours aussi beau
mais si mal nommé
puisque les premiers
spécimens
décrits
l’ont été de notre
Jura.
41
Nous comptons (en tous cas les plus téméraires qui
s’aventurent dans ces éboulis très raides et glissants),
plus de 60 pieds fleuris ce qui est de bon augure.
Nous empruntons alors le chemin du retour. Mais ce
chemin bien que descendant sera très mal aisé et
laissera des traces dans les jambes des participants.
Au passage je retrouve la deuxième station et en
compagnie d’Hervé, nous dénombrons au moins 40
pieds fleuris de belle venue. Bref, la mission est
accomplie, les Chardons bleus se portent bien.
Pour rejoindre le Fierney, nous faisons un petit détour
par le Creux de Praffion. Tout d’abord nous prenons
plaisir à contempler ce superbe paysage si typique de
notre Haute-Chaîne, avec ces strates empilées
affectées par de mini plissements, ces éboulis bien
« granoclassés » et riches en plantes. Une belle
cerise sur le gâteau, est la présence dans les vires de
18 Chamois au moins, avec des femelles suitées. Un
vrai régal.
Dans l’éboulis les bovins ont respecté les superbes Erysimum ochroleucum et les
étonnantes Gentianella ciliata.
La fatigue aidant, le
retour
s’effectue
lentement,
mais
l’attention botanique a
beaucoup diminué et
c’est avec plaisir que
nous
retrouvons
la
télécabine.
Erysimum ochroleucum
En définitive, le bilan de
cette journée est très
positif, avec une station
nouvelle, une extension
d’aire et des Chardons
bleus en pleine forme. Il
ne nous manque que
l’Androsace, mais ce
n’est que partie remise, nous nous en faisons le serment.
Jacques BORDON
avec les notes de Julie WARRILLOW
42
Les plantes et milieux relevés lors de la sortie du 13 août 2011. D’après les notes de Julie
et les observations de Jacques.
Jardin botanique :
Eryngium alpinum
Au-dessus du jardin, le long de la piste :
Dianthus monspessulanus (qui nous a accompagnés toute la journée)
Aconitum anthora
Rosa corymbifera
Rosa vosagiaca (sépales persistants)
Pâturage à 1351m :
Hypericum maculatum
Seseli libanotis
Hypericum perforatum
Dianthus monspessulanus
Scabiosa lucida
Carlina acaulis ssp acaulis
Dactylis glomerata
Campanula glomerata
Rhinanthus alectorolophus
Leucanthemum adustum
Sanguisorba minor
Euphorbia cyparissias
Agrostis capillaris
Thymus praecox
Globularia cordifolia
Briza media
Carex flacca
Carex sempervirens
Achillea millefolium
Asperula cynanchica
Galium anisophyllon
Campanula rotundifolia
Sesleria caerulea
Cirsium acaule
Koeleria pyramidata
Linum alpinum
Teucrium chamaedrys
Sideritis hyssopifolia
Gentiana campestris
Linum catharticum
Galeopsis angustifolia
Rosa pendulina
Aconitum anthora
Campanula rotundifolia
Helleborus foetidus
Laserpitium siler
Laserpitium latifolium
Rumex scutatus
Galeopsis angustifolia
Vicia sepium
Valeriana montana
Valeriana officinalis sl
Scrophularia juratensis
Sideritis hyssopifolia
Carex sempervirens
Coronilla vaginalis
Euphrasia salisburgensis
Helianthemum nummularium ssp grandiflorum
Sempervivum tectorum
Phyteuma orbiculare
Acinos alpinus
Stellaria graminea
Eboulis :
Helianthemum canum
Allium lusitanicum
Reposoir :
Cirsium eriophorum
Gentiana lutea
Urtica dioica
Chenopodium bonus-henricus
43
Galeopsis tetrahit
Sur le haut de Praffion
Hypericum richeri
Gnaphalium sylvaticum
Bupleurum ranunculoides (bien présent plus au sud qu’on n’avait pensé, et surtout
dans les parties non pâturées)
Rocailles :
Minuartia capillacea
Veronica fruticulosa
Saxifraga paniculata
Sedum album
Plantago atrata
Plantago alpina
Erigeron alpinus
Dolines : 1646 m
Dans ces dépressions, la végétation est celle des mégaphorbiaies et des prairies
fraîches d’altitude.
Astrantia major
Cystopteris fragilis
Adenostyles alliariae
Crepis pyrenaica
Epilobium alpestre
Knautia dipsacifolia
Pulsatilla alpina
Viola biflora
Aster bellidiastrum
Saxifraga aizoides sur le mur de la doline, une trouvaille pour le secteur
GPS N46 19 min 05.5 secs
E05 59 min 29.5 secs
Carduus defloratus
Campanula cochleariifolia
Croupes décalcifiées :
Nardus stricta
Antennaria dioica
Rocailles :
Sedum montanum (étamines glabres)
Rhinanthus minor
Eboulis stabilisé dans la grande failles et vires herbeuses :
Eryngium alpinum (60)
Hieracium villosum
Astrantia major
Knautia dipsacifolia
Heracleum sphondylium
Solidago virgaurea
Pulsatilla alpina
Gentiana lutea
Erigeron alpinum
Valeriana montana
Chaerophyllum hirsutum
Crepis pyrenaica
Aconitum anthora
Bupleurum longifolium
Adenostyles glabra
Euphrasia rostkoviana (plante glanduleuse)
Dans la petite faille plus au sud :
Eryngium alpinum (40)
Eboulis moyen dans le Creux de Praffion :
Erysimum ochroleucum
Galeopsis angustifolia
Adenostyles glabra
Pimpinella major
Rumex scutatus
Valeriana montana
44
Eboulis moyen dans le Creux de Praffion :
Knautia dipsacifolia
Vicia sepium
Helleborus foetidus
Aconitum anthora
Aconitum altissimum
Eboulis plus fin :
Sideritis hyssopifolia
Gentianella ciliata
Un rideau de Rhamnus alpina en bas de l’éboulis
Note de lecture
Inventaire de la flore rare et menacée de Haute-Savoie. ASTERS éditeur. Septembre 2011
Issu de plus de 4O années d’observations assidues de la Flore de la Haute-Savoie, cet
inventaire énumère 554 taxons sur les 25OO que compte ce département. Les taxons qui
figurent dans cet ouvrage ne sont présents, pour la majorité d’entre eux, que dans moins
de 10 stations.
Pour chacun, sont indiquées, la répartition actuelle et passée ainsi qu’une cotation
inspirée des Listes Rouges de l’UICN évaluant le niveau des menaces qui pèsent sur
l’espèce citée.
Ce remarquable travail est dû pour l’essentiel, au botaniste bien connu, Denis Jordan, qui
dans le cadre de son travail au sein d’ASTERS, Conservatoire des Espaces Naturels de
Haute-Savoie, en a alimenté la base de données floristique.
ASTERS a pu éditer ce travail, avec l’appui du Conseil Général de la Haute-Savoie et d’un
sponsor. Il en assure la diffusion.
Jacques Bordon
45
Une belle exposition :
« Dans le secret des cryptogames »
15 et 16 octobre 2011
Une fameuse idée que nous avons eue là de tenter de faire découvrir au public ce monde
mystérieux et à priori difficile d’accès, celui des cryptogames. Ces végétaux artificiellement
regroupés sous ce vocable désormais tombé en désuétude, recouvrent en fait des
réalités, botaniques ou non, caractérisées par une reproduction discrète d’où le nom
Cryptogames du grec cryptos : caché et gamos : mariage.
Forts de nouvelles compétences acquises par certains de nos membres, nous avons
étendu nos investigations, jusque-là consacrées aux Fougères et plantes à fleurs, aux
Bryophytes (Mousses et Hépatiques), aux Lichens et aux Champignons et même aux
Algues.
Exubérant :
les fougères
Chacun de ces groupes a fait
l’objet d’explications illustrées
concernant leur biologie, leur
phylogénie et leur écologie, sur
de beaux panneaux dont l’ACFJ a
le secret. Il a fallu récolter les
échantillons dans les bois des
alentours
et
pour
certains
spécimens lors de sorties plus
lointaines jusqu’à Champfromier
par exemple.
De superbes présentations ont mis en scène ces exemplaires dûment identifiés, replacés
dans leurs biotopes chaque fois que possible.
à mousse que veux-tu
46
De quoi avoir
l'eau à la bouche
Grâce à notre matériel vidéo, des démonstrations du mode
de reproduction de ces différents êtres vivants ont été
effectuées en direct pour le plus grand plaisir du public.
Malgré l’aridité du sujet ce sont au moins 150 visiteurs
(sans compter les enfants), qui se sont succédés dans la
salle du Parquet de la Maison des Sociétés à Thoiry.
Ce succès nous a prouvé que nous avions eu raison de
traiter de ce monde ô combien difficile d’accès.
Nous espérons qu’à l’issue de cette exposition, un certain
nombre de nos visiteurs ne confondrons plus, Mousses et
Lichens et les respecterons à l’avenir conscients du fait
qu’ils ne sont en aucun cas des parasites de leurs chers
arbres.
Pour conserver un souvenir de cette belle exposition et en
prolonger les enseignements, nous projetons de réaliser
une petite brochure sur le même thème.
Jacques BORDON
Les honneurs
presse
de
la
47
LES SAULES DU PAYS DE GEX : UNE APPROCHE
La détermination des saules présente souvent de grandes difficultés, surtout parce que la plupart
des espèces donnent des hybrides fertiles qui peuvent, à leur tour, se croiser avec un de leurs
parents ou avec une autre espèce, même encore avec un autre hybride (LAMBINON & al. 2004).
Nous proposons ici une clé qui permet la détermination, en période estivale, des spécimens
feuillés, sans fleurs. Elle complète ainsi (pour notre secteur) les deux clés de la flore suisse
d'AESCHIMANN & BURDET (1994, "Binz"), qui exigent la présence des fleurs femelles ou mâles. Cette
nouvelle clé est une adaptation des clés analogues dans la flore allemande de JÄGER & WERNER
(2002, "Rothmaler") et dans la flore belge de LAMBINON & al. (2004). Pour le moment des hybrides
ne sont pas encore inclus (à l'exception des Salix x rubens). Car il est recommandé d'identifier
dans un premier temps, sur le terrain, des plantes typiques et de s'en constituer une collection de
référence, ce qui veut dire pour les saules de recueillir sur le même pied des échantillons à
diverses époques (chatons au printemps, jeunes feuilles, feuilles adultes jusqu'en septembre). Il
est déconseillé de récolter des feuilles sur des rejets parce qu'elles diffèrent souvent des feuilles
normales. La bonne connaissance des plantes typiques est indispensable pour l'identification des
hybrides.
Les dessins (fig. 1-14, 17-18) sont tirés de SCHUBERT & al. 1987. Un trait vertical correspond à 1cm.
Les figures 15 et 16 proviennent de MEIKLE (1984).
1
Sous-arbrisseaux2.................................................................................................................2
1*
Arbrisseaux, arbustes ou arbres...........................................................................................4
2
Sous-arbrisseau à rameaux étalés ou redressés, ne dépassant généralement pas 0.5 m de
haut, à souche rampante. Feuilles petites, de 1-5 cm, elliptiques-lancéolées, soyeusesargentées et faiblement nervées en dessous ............... S. repens L. - Saule rampant (fig. 1)
Marais, tourbières. Vesancy, Divonne-les-Bains, Grilly, Lélex. Rare.
2*
Sous-arbrisseaux en espaliers, à rameaux rampants au sol, radicants, < 0.4 m ..................3
3
Rameaux très divariqués, brun rouge à gris vert, coriaces. Feuilles longues de 20-40 mm,
ovales à arrondies, entières, vert foncé, sillonnées-réticulées, crépues, en dessus,
blanches-soyeuses en dessous. Pétiole de 5-15mm. ............................................................
..........................................................S. reticulata L. - Saule à réseau, Saule réticulé (fig. 2)
Principalement pinède à pin à crochet et lycopode sélagine. Dernières observations en 2001 à Gex et à Lélex. Très rare.
3*
Rameaux brun rouge à brun foncé, fragiles. Feuilles obovales, longues de 10-25mm et
larges de 5-10mm, entières, obtuses ou échancrées à l'extrémité, glabres, faiblement
nervées-reticulées en dessus. Pétiole de 1mm. .....................................................................
.............................................S. retusa L. - Saule à feuilles émoussées, Saule rétuse (fig. 3)
Rochers, rocailles, pelouses rocailleuses de la Haute Chaîne. Assez commun.
4
Grands arbres, à rameaux jaunes, minces, longs et pendants..........."Saule pleureur" (fig. 4)
Cultivés pour l'ornement dans les parcs et jardins : hybride de S. babylonica L. et S. alba var. vitellina (L.) Ser. (= S. x
sepulcralis nothovar.chrysocoma (Dode) Meikele). et de S. babylonica L. et S. fragilis L. (S. x blanda Andersson)
4*
Arbres, arbustes ou arbrisseaux aux rameaux étalés ou dressés ........................................5
5
Feuilles adultes glabres sur les deux faces ..........................................................................6
2
La classification des plantes ligneuses selon LIEUTAGHI (2004) : Arbre : formé d'une tige simple, appelée
tronc, ordinairement dépourvue de branches jusqu'à une certaine hauteur, et d'une couronne composée de
l'ensemble des branches, dépasse 8 m à maturité. – Arbuste : petit arbre, s'élève tout au plus jusqu'à 7-8 m.
– Arbrisseau : ramifié dès la base ou à peu de distance du sol ; ses tiges, qui forment souvent buisson,
s'élèvent de 0.50 à 4-5 m. – Sous-arbrisseau : ligneux qu'à la base, les parties herbacées ou peu lignifiées
des rameaux se dessèchent chaque hiver ; la taille maximum se situe généralement en dessous de 0.50 cm.
48
5*
Feuilles adultes, au moins en dessous, soyeuses, velues ou tomenteuses........................12
6
Feuilles en majorité opposées ou subopposées, elliptiques-obovales (la plus grande largeur
située au-dessus du milieu), glabres (comme les jeunes rameaux très rarement un peu
velues-soyeuses), dentées principalement dans leur partie supérieure, entière à la base, à
face supérieure vert foncé et faiblement luisantes, à face inférieure vert glauque,
noircissant fortement en séchant. Arbrisseau de 1-4 m. ........................................................
.................................................................................. S. purpurea L. – Saule pourpre (fig. 5)
Dans le secteur seulement la subsp. lambertiana (Sm.) Macreight (feuilles opposées ou subopposées) a été signalée. La
subsp. purpurea a les feuilles toutes alternes.
Bord des cours d'eau, fossés humides. Fréquent.
6*
Feuilles toutes alternes......................................................................................................... 7
7
Rameaux ronds, rouge-vineux à verdâtres, à pruine blanche à la base. Feuilles oblongueslancéolées, les jeunes souvent velues, devenant glabres plus tard, finement dentéesglanduleuses, vert foncé et luisantes en dessus, glauques en dessous. Pétiole dépourvu de
glandes. Arbrisseau ou arbuste de 6-8 m. ..............................................................................
................................................................S. daphnoides Villars – Saule faux daphné (fig. 6)
Très fréquent le long de l'Arve, autrefois aussi dans le canton de Genève ainsi qu'au bord du Rhône, disparu aujourd'hui.
Signalé une fois à Pougny, Etournel, en 1994, non retrouvé.
7*
Rameaux non pruineux ........................................................................................................8
8
Arbrisseau de 1 à 3 m. Rameaux ronds, vert à gris noir, à duvet court qui disparaît ensuite.
Feuilles ovales, elliptiques ou lancéolées, irrégulièrement crénelées ou dentées, vert foncé
en dessus, glauques en dessous, mais ordinairement vertes à l'extrémité, les jeunes
pubescentes, les adultes glabres en dessus à l'exception de la nervure médiane,
faiblement pubescentes ou glabres en dessous, noircissant en séchant................................
..................................................................S. myrsinifolia Salisb. – Saule noircissant (fig. 7)
Marais, tourbières, prés humides, abords des cours d'eau, etc. Peu fréquent.
8*
Arbres ou arbuste................................................................................................................. 9
9
Feuilles ovales ou elliptiques-acuminées, denticulées-glanduleuses, les glandes assises
sur la pointe des denticules, visqueuses-aromatiques à l'état jeune, glabres, vert foncé et
très luisantes en dessus, vert pâle et mates en dessous. Pétiole avec 2 à 5 paires de
glandes. Rameaux glabres, brun rouge à brun ocre et très luisants. Chatons contemporains
avec les feuilles. .................. S. pentandra L. – Saule laurier, Saule à cinq étamines (fig. 8)
Tourbières et marais de la montagne (observé par exemple dans les marais autour du lac des Rousses), absent du Pays
de Gex à l'état spontané, mais planté de temps en temps pour l'ornement.
9*
Feuilles lancéolées............................................................................................................. 10
10
La plus grande largeur de la feuille située au-dessous du milieu. Rameaux de l'année
précédente fragiles à leurs bifurcations. Feuilles longuement acuminées, glanduleuses, les
glandes parfois dans l'angle entre la dent et le bord de la feuille (cf. S. alba).....................11
10*
La plus grande largeur de la feuille située vers le milieu ou au-dessus. Jeunes rameaux
minces, glabres, cannelés, gris vert ocré à bruns et luisants, ceux de l'année précédente
peu fragiles à leurs bifurcations. Feuilles lancéolées, acuminées, dentées-glanduleuses,
glabres, vert foncé en dessus, luisantes ou mates, vert clair ou glauques en dessous.
Pétiole pourvu de deux glandes à son apex.....S. triandra L. - Saule à trois étamines (fig. 9)
Jusqu'ici, dans le secteur, ont été observé seulement des individus aux feuilles glauques en dessous (= subsp. discolor (W.
D. J. Koch) Arcang.). Surtout bords des cours d'eau. Peu fréquent.
11
Rameaux, bourgeons et feuilles, mêmes jeunes, complètement glabres................................
.......................................................................................S. fragilis L. – Saule fragile (fig. 10)
49
Saule des bords des cours d'eau, préférant des sols pauvres en calcaire, absent du Pays de Gex à l'état spontané, mais
peut-être planté. Souvent confondu avec l'hybride suivant.
11*
Jeunes feuilles d'abord un peu pubescentes, ensuite glabrescentes ou rapidement glabres,
à l'exception de la cannelure en dessus du pétiole qui reste souvent pubescente ainsi que
les rameaux dans les aisselles de feuilles et dans l'angle sous les bourgeons.......................
.............................................................................. S. x rubens Schrank – (S. alba x fragilis)
La distinction de cet hybride de ses parents, dans les Pays de Gex surtout de S. alba, est assez difficile. S. x rubens est
fertile, des croisements de retour avec S. alba sont possibles. Ainsi on peut rencontrer des hybrides qui s'approchent
beaucoup de S. alba.
S. x rubens semble souvent planté, mais n'est pas encore signalé dans le Pays de Gex, ni planté, ni spontané, cependant
observé dans le canton de Genève. A rechercher.
12 (5*) Feuilles linéaires ou lancéolées, au moins 3 fois aussi longues que larges, la plus grande
largeur au milieu ou en dessous.........................................................................................13
12*
Feuilles obovales ou elliptiques à ovales, moins de 3 fois aussi longues que larges, jamais
soyeuses en dessous......................................................................................................... 15
13
Jeunes feuilles densément blanches-tomenteuses, devenant ensuite plus ou moins glabres
à la face supérieure, linéaires-lancéolées. Bord des feuilles, même des adultes, enroulé en
dessous, entier ou denticulé vers la pointe........... S. eleagnos Scop. – Saule drapé (fig. 11)
Dans le secteur seulement la subsp. eleagnos. Alluvions, gravières abandonnées, … Fréquent.
La subsp. angustifolia (Cariot & St.-Lag.) Rech. f. aux feuilles linéaires-lancéolées au bord fortement enroulé est un saule
du sud de l'Europe, cultivé ailleurs pour l'ornement. Observé à l'état subspontané dans un terrain vague à Thoiry et au
Mont de Sergy.
13*
Jeunes feuilles densément soyeuses, à poils appliqués, feuilles adultes soyeuses sur les
deux faces ou seulement en dessous.................................................................................14
14
Arbre de 10-25 m. Jeunes rameaux brunâtres (parfois jaune vif : var. vitellina, uniquement
plantée), à articulation pas fragile (sinon cf. S. x rubens, 11*). Feuilles lancéolées, la plus
grande largeur située vers le milieu, non longuement acuminées (cf. S. x rubens),
denticulées-glanduleuses, les glandes assises sur les dents, les prolongeant. Nervures
médianes et latérales saillantes.......................................... S. alba L. – Saule blanc (fig. 12)
Forêts riveraines. Très fréquent.
14*
Arbrisseau de 3-6 m, rarement arbuste. Rameaux verdâtres ou gris verdâtres, les jeunes
couverts d'un duvet gris argenté. Feuilles linéaires-lancéolées, atteignant 15 cm de longueur et
large de (0.5-) 1 (-1.5) cm, entières ou très faiblement sinuées-dentées, à bords un peu
enroulés en dessous, à face inférieure argentée soyeuse et aux nervures saillantes, à face
supérieur légèrement sillonné................................. S. viminalis L. – Saule des vanniers (fig. 13)
Abords des rivières. Pas encore observé dans le Pays de Gex.
15
Bois des rameaux de 2-4 ans muni de stries longitudinales saillantes sous l'écorce..........16
15*
Bois des rameaux lisse sous l'écorce (si le bois est pourvu de stries peu saillantes, visible
seulement sur les plus jeunes rameaux : hybride entre les deux groupes).........................17
16
Arbrisseau de 1-3 m, à rameaux étalés-divariqués, ceux de l'année précédente glabres à
glabrescents, minces, à écorce brun rouge. Bois des rameaux de 2-3 ans à stries longues
de 3-10 mm. Feuilles assez petites, de 2-5 cm, largement obovales à pointe recourbée, à
marge ondulées-crénelées, à face supérieure rugueuse et comme gaufrée, pubescente, à
face inférieure réticulée, mollement tomenteuse. 7-10 nervures latérales de chaque côté de
la nervure médiane. Stipules grandes, réniformes..................................................................
................................................................................S. aurita L. – Saule à oreillettes (fig. 14)
Marais, tourbière, espèce plutôt acidophile. Très rare, n'est connu dans le secteur que de Lélex, tourbière du Niaizet.
50
16*
17
Arbrisseau jusqu'à 4 m, rarement arbuste jusqu'à 6 m. Jeunes rameaux densément
tomenteux-grisâtres, à tomentum persistant jusqu'à 2 ans, à écorce vert jaune à gris foncé.
Bois des rameaux de 2-3 ans à stries longues de 15-20 mm. Feuilles de 5-10 cm, obovales
ou oblongues-lancéolées, arrondies ou courtement atténuées au sommet, non rugueuses,
à marge irrégulièrement dentelée et un peu ondulée, gris vert et pubescentes ou vert foncé
glabrescentes en dessus, tomenteuses en dessous. 8-15 nervures latérales de chaque
côté de la nervure médiane...................................................... S. cinerea L. – Saule cendré
16*a
Nervures latérales 8-15 de chaque côté de la nervure médiane. Tomentum de la face
inférieure des Feuilles blanches ou grise ..................... S. cinerea L. subsp. cinerea (fig. 15)
Marais, bois marécageux, prés humides, etc. Fréquent
16*b
Nervures latérales < 8 de chaque côté de la nervure médiane (à vérifier). La face inférieure
des feuilles couvertes de poils bruns roux sur les nervures .....................................................
.......................................S. cinerea subsp. oleifolia Macreight (S. atrocinerea Brot.) (fig. 16)
Signalé une seule fois à Pougny, Etournel. A rechercher.
Arbrisseau ou arbuste de 3-10 m. Feuilles longues de 3-9 cm, ovales, la plus grande
largeur située au milieu ou en dessous, brusquement acuminées, ondulées un peu au bord,
les adultes vertes et glabres en dessus, gris cendré et mollement blanches-tomenteuses en
dessous. Stipules peu développées. Chatons précoces. .......................................................
.................................................................................. S. caprea L. – Saule marsault (fig. 17)
Espèce pionnière dans des milieux frais à humides (lisières des bois, haies, friches, terrains vagues, etc.). Très fréquent.
17*
Arbrisseau de 1-4 m. Feuilles pouvant atteindre plus de 12 cm, oblongues-obovales, la plus
grande largeur située au-dessus du milieu, les jeunes tomenteuses-soyeuses, les adultes
devenant plus ou moins glabres en dessus, pubescentes en dessous (au moins sur les
nervures). Stipules grandes. Chatons contemporains avec les feuilles. .................................
................................................S. appendiculata Villars – Saules à grandes feuilles (fig. 18)
Milieux humides à l'étage montagnard et subalpin de la Haute Chaîne. Fréquent.
Sources
AESCHIMANN, D. & H.-M. BURDET (1994). Flore de la Suisse. Le nouveau Binz. Le Griffon, Neuchâtel.
COSTE, H. (1937). Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes.
Nouveau tirage 1983, 3 vol. Albert Blanchard, Paris.
JÄGER, E. & K. WERNER (2002) : Rothmaler. Exkursionsflora von Deutschland. Band 4. Gefässpflanzen :
Kritischer Band. 9e ed. Fischer, Heidelberg, Berlin.
LAMBINON, J., L. DELVOSALLE & J. DUVIGNEAUD (2004) : Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché de
Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines. 5e éd., 2e tirage 2008. Editions du Patrimoine du
Jardin botanique national de Belgique, Meise.
LAUBER, K. & G. WAGNER (2001) : Flora Helvetica. Flore illustrée de Suisse. 2e éd. Haupt, Bern.
LIEUTAGHI, P. (2004). Le Livre des Arbres, Arbustes & Arbrisseaux. Actes Sud, Le Méjan.
MEIKLE, R. D. (1984) : Willows and Poplars of Great Britain and Ireland. B.S.B.I. Handbook No. 4. Botanical
Society of the British Isles, London.
QUINGER, B. (1993) : Salicaceae. In: SEBALD, O., S. SEYBOLD & G. PHILIPPI (ed.) : Die Farn- und Blütenpflanzen
Baden-Württembergs 2 : 117-170. Ulmer, Stuttgart.
SCHUBERT, R., E. JÄGER & K. WERNER (1987) : Exkursionsflora von Deutschland. Band 3. Atlas der
Gefässpflanzen. Volk und Wissen, Berlin.
SCHULZ, B. (1999) : Détermination des ligneux en hiver. Ulmer, Stuttgart
Christian SCHNEIDER
51
52
53
54
Tamiset à Champfromier
sortie Bryophytes aux
sources de l'Allondon
préparation de l'expo
55
PETITES NOUVELLES DE LA FLORE LOCALE
Année 2011
Comme les années précédentes, on indique dans cette rubrique
• des espèces nouvelles pour le Pays de Gex, Bellegarde et la Vallée de la Valserine,
• des nouvelles localités pour les espèces très rares, rares ou peu fréquentes déjà
connues
• les localités signalées la dernière fois avant 1990 et retrouvées en 2011.
Cuscuta campestris Yunck.
Cuscute des champs
Pougny : Sous Conflan, 345m, dans un champ de Guizotia abyssinica : CS & JW, 30.09.2011 (H CS).
Nouveau pour la dition.
Cyperus eragrostis Lam.
Souchet fausse éragrostide
Léaz
: la Platière, embouchure du Blanchet, 335m : SG & ML, 11.11.2011.
Nouvelle localité.
Duchesnea indica (Andrews) Focke
Fraisier des Indes
Crozet : le Marais, bassin de contention des crues, 520m : SG & ML, 03.06.2011.
Nouveau pour la dition.
Euphorbia nutans Lag.
Euphorbe penchée
Collonges : le Paradis, ballast du chemin de fer, 440m : JW & CS, 26.10.2011.
Nouvelle localité.
Gymnocarpium robertianum (Hoffm.) Newman
Gymnocarpium Herbe à Robert
Farges : D 76, talus de route ombragé, 435m : SG, JW & CS, 30.04.2011.
Nouvelle localité.
Impatiens balfourii Hook. f.
Impatiente de Balfour
Thoiry : les Hauts de Thoiry, chemin creux ombragé près des habitations, 555m : JW, 14.08.2011.
Nouvelle localité.
Lathraea squamaria L.
Lathrée écailleuse
Collonges : rue de Fontaine Pary, talus, 580m : JCH, 18.04.2011.
Nouvelle localité.
Lavandula angustifolia Mill.
Lavande officinale
Collonges : Charvaroche, sur la piste forestière menant au pylône THT, 800m, subspontané : JCH, 15.04.2011 ;
Echenevex : Naz Dessus, ancienne carrière au nord du hameau, 670m, subspontané : CS & JW, 04.05.2010.
Nouveau pour la dition
Linaria supina (L.) Chaz.
Linaire couchée
Divonne-les-Bains : ancienne gare, ballast, 480m : PP, 19.05.2011
Nouveau pour la dition.
(H CS).
Ophioglossum vulgatum L.
Langue de serpent
Farges : Ferruaz, prairie marnicole, 425m : SG, JW & CS, 30.04.2011.
Nouvelle localité.Pinguicula grandiflora subsp. reuteri (P. A. Genty) Schinz & R. Keller
Grassette de Reuter
Mijoux : la Bâtarde, 1050m : SG & ML, 3.6.2011.
Nouvelle localité.
56
Plantago coronopus L.
Pied-de-corbeau
Collonges : D 984, bord caillouteux de la route, 442m : CS & JW, 09.08.2011.
Nouvelle localité.
Plantago sempervirens Crantz
Plantain toujours vert
Péron : Ecomarché, talus récemment ensemencé autour du parking, 500m : SL, 26.05.2011 (H CS).
Nouveau pour la dition.
Polemonium caeruleum L.
Polémoine bleu
Lélex : tourbière du Niaizet, 850m : SG & ML, 3.6.2011.
Nouvelle localité.
Polystichum setiferum (Forssk.) Woyn.
Polystic à dents sétacées
Léaz : Rocher de Léaz, hêtraie à scolopendre côté nord-est du rocher, 360m : JB, 22.02.2011.
Nouvelle localité.
Pyrus pyraster (L.) Du Roi
Poirier sauvage
Farges : Bois Maillet, chenaie-charmaie à molinie, 440-450m : SG, JW & CS, 30.04.2011.
Nouvelle localité.
Ribes petraeum Wulfen
Groseillier des rochers
Confort : en montant du parking de la Charnaz vers le chalet de Varambon, dans la forêt : ACFJ, 24.07.2011.
Nouvelle localité.
Sanguisorba minor Scop. subsp. polygama (Waldst. & Kit.) Cout.
Pimprenelle muriquée
Péron : Ecomarché, talus récemment ensemencé autour du parking, 500m : CS 16.06.2011 (H CS).
Nouveau pour la dition.
Scorzonera humilis L.
Scorzonère en lanières
Farges : les Poses, prairie humide, 450m : SG, JW & CS, 30.04.2011.
Nouvelle localité.
Sonchus arvensis L. subsp. arvensis
Laiteron des champs
Collonges : le Paradis, bord de champ humide, 440m : JW & CS, 26.10.2011.
Nouvelle localité.
Stellaria pallida (Dumort.) Piré
Stellaire pâle
St-Jean-de-Gonville : gazon autour de l'église, 513m : CS, 28.03.2011.
Nouveau pour la dition, probablement sous-observé.
Abréviations
ACFJ
JB
JCH
SG
ML
SL
CS
JW
H CS
Association pour la Connaissance de la Flore du Jura
Jacques Bordon
Jérémie Cholet
Stéphane Gardien
Marjorie Lathuillière
Sylvain Lappe
Christian Schneider
Julie Warrillow
Herbier personnel CS
Rédaction : Christian SCHNEIDER
57
Table des matières
Page Titre
Auteur (s)
1 Le mot du Président
Jacques BORDON
3 Bourgeons et écorces
Christian SCHNEIDER
et Julie WARRILLOW
6 Mise en jambes au Moulin de Vert
Julie WARRILLOW
8 Détermination des Bryophytes
Yves LONGEOT
et Jacques BORDON
12 Farges du haut en bas
Bernard ANTOINE
et Stéphane GARDIEN
19 Une page couleur
20 Les 24 heures naturalistes
Stéphane GARDIEN
et Florie JOHANNOT
24 De Divonne à Gex avec le PNR
Christianne DALLEMAGNE
26 Les Avalanches
et la forêt de Champfromier
Julie WARRILLOW
30 Trombinoscope
32 La tourbière des Rousses
Stéphane GARDIEN
36 Les pâturages de Varambon
Jacques BORDON
39 Une page couleur
40 De Crozet à Bévy
Jacques BORDON
46 Exposition Cryptogames
Jacques BORDON
48 Détermination des Saules
52
+ planches
Christian SCHNEIDER
et Julie WARRILLOW
55 Trombinoscope
56 Petites nouvelles de la flore locale
Christian SCHNEIDER
Les photos sont de Bernard ANTOINE, Jacques BORDON, Christianne DALLEMAGNE,
Jean-Claude FREISS, Marjorie LATHUILLIERE, Yves LONGEOT, Julie WARRILLOW.
ASSOCIATION POUR LA CONNAISSANCE DE LA FLORE DU JURA
Président fondateur: Docteur Jean CORCELLE (1911-1999)
Siège social: Mairie de Thoiry, 01710 Thoiry
Correspondance
Julie Warrillow
149 chemin des Deux Hameaux
01710 Thoiry
 04 50 41 23 86
e-mail: [email protected]
Conseil d’Administration
Président
Vice Président
Secrétaire
Vice Secrétaire
Trésorière
Membres
M. Jacques BORDON
M. Stéphane GARDIEN
Mme Julie WARRILLOW
Mme Christianne DALLEMAGNE
Mme Anne-Marie LISSAJOUX
M. Bernard ANTOINE
Mme Monique CHARVET
M. Jean-Claude FREISS
M. Jean HUGUENIN
Mlle Marjorie LATHUILLIERE
M. Yves LONGEOT
M. Bernard MACHETTO
M. Christian SCHNEIDER
Comité de Patronage
M. Claude BEGUIN
Chargé d’enseignement en Géobotanique
aux Universités de Neuchâtel et Fribourg
Prof. Pierre HAINARD
Professeur à l’Institut de Botanique
Systématique et de Géobotanique à
l’Université de Lausanne
M. Fernand JACQUEMOUD
Conservateur aux Conservatoire et Jardin
Botaniques de Genève
Mars 2012
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