Association PRESENCE - Le thème progressé - Atelier d’Astrologie du lundi 7/12/2015
LE PRINCIPE DU THEME PROGRES SE
S’appuyant sur l’analogie existant entre le jour et l’année, ce système d’avancement du thème
concentre toute une vie dans les 90 jours qui suivent la naissance, considérant qu’une journée de vie
décrit les expériences de toute une année.
Les utilisateurs de ce système – dont je fais partie – ont plaisir à citer comme référence traditionnelle,
l’Autorité biblique qui, à plusieurs reprises, mentionne cette correspondance :
« Et moi je te compte les années de leur faute en nombre de jours. » (Livre d’Ezéchiel 4,5.)
« Tu porteras la faute de la maison de Juda pendant 40 jours. Je te compte en jour pour chaque année. »
(Livre d’Ezéchiel 4,6.)
« Selon le nombre de jours que vous avez mis à explorer le pays, quarante jours, autant de jours, autant
d’années vous porterez vos fautes – 40 années – et vous connaîtrez mon hostilité. » (Livre des Nombres 14,34.)
Il est clairement fait le pont entre le jour et l’année, certes dans une dialectique de faute humaine et
d’hostilité divine que nous ne retiendrons pas dans notre travail.
En pratique, la procédure est simple : si l’on souhaite progresser un thème de naissance (TN) pour
disons la dixième année de vie, on calcule un nouveau thème 10 jours plus tard, pour le même lieu et la
même heure TU que le TN.
PREMIER EXEMPLE : JUNG, ETE 1887
Soit à calculer le thème progressé (TP) pour la douzième année de JUNG qui fut pour lui une année
remarquable. Citons-le1 :
« Été 1887,
« Ma douzième année fut pour moi, en quelque sorte, l’année du destin. Un
jour, au début de l’été 1887, après la classe, vers midi, j’attendais sur la place
de la cathédrale un camarade qui suivait ordinairement le même chemin que
moi. Soudain, je reçus d’un autre garçon un coup qui me renversa. Je
tombai, ma tête heurta le bord du trottoir et je fus obnubilé par la commotion. Pendant une demi-heure, je
restais un peu étourdi. Au moment du choc, comme un éclair, une idée m’a traversé l’esprit : « Maintenant,
tu ne seras plus obligé d’aller à l’école ». Je n’étais qu’à demi inconscient et je restais étendu quelques
instants de plus qu’il n’eut été nécessaire, surtout par esprit de vengeance à l’égard de mon perfide
attaquant. »
« A partir de ce moment, je tombais en syncope chaque fois qu’il était question de devoir retourner au collège
ou que mes parents cherchaient à m’inciter à faire mon travail scolaire. Pendant plus de six mois, je
manquais la classe, ce fut pour moi une vraie aubaine. Je pouvais être libre, rêver durant des heures, être
n’importe où, au bord de l’eau ou dans la forêt, ou dessiner. »
Un médecin parla de crises d’épilepsies. Ses parents s’inquiétèrent pour son avenir. Il se guérit seul en
prenant conscience de son moi et de la nécessité de travailler.
« A la même époque, il y eut un jour un instant au cours duquel j’éprouvais le sentiment bouleversant d’être
brusquement sorti d’un épais brouillard et de prendre conscience que maintenant j’étais MOI. Derrière moi,
il y avait une sorte de mur, de brouillard, en arrière duquel je n’existais pas encore. A cet instant, je devins
moi pour moi. Auparavant, j’étais là aussi, mais tout se produisait passivement ; dorénavant je le savais,
j’existais. »
1 « Ma vie. Souvenirs, rêves et pensées » de Carl Gustav JUNG.