Décembre 2012
N° 26
Le mot du président
Chers amis,
Comme je vous l’avais indiqué dans un
précédent bulletin, l’exposition temporaire
Bir Hakeim a été présentée au musée
jusqu’au 11 novembre 2012 et elle a
rencontré un vif succès. Le général Magon
de la Villehuchet nous a régalés d’une
conférence sur ce thème qui a réuni une
assistance nombreuse et captivée.
Dans ce bulletin vous trouverez des articles
de nature très différente qui vont du dernier
sapeur Grand-croix de la LH, des épaulettes
du colonel Boutin en passant par les
résumés des communications du colloque
entre autres.
Je souhaite à toutes et à tous un très
heureux Noël et une excellente année 2013.
Michel Vautravers
Association reconnue d’intérêt général ayant pour but de contribuer à la connaissance et au rayonnement, en France et
à l’étranger, de l’histoire et des traditions du génie militaire
Association
« Musée du Génie »
106, rue Eblé
49000 ANGERS
Tél. : 0241248316
Courriel : [email protected]
Site internet : www.musee-du-genie-angers.fr
ISSN 1622-2318
L’ACCUEIL AU MUSÉE
Le visiteur du musée est accueilli dans un espace qui
met à sa disposition une librairie et une boutique. Il
pourra ainsi acquérir des ouvrages sur le génie,
l’histoire, les fortifications, des objets divers,
pratiques ou ludiques.
La librairie
La boutique
Chaque mois une unité du génie fournit un renfort
de deux militaires du rang qui sont employés par le
bureau culture d’arme de l’école du génie et qui
participe à la vie du musée pendant les heures
d’ouverture (aide à l’accueil, surveillance dans le
musée…)
En 2011 et 2012, 44 militaires du rang se sont
succédés au musée comme renfort régimentaire.
Pour 2011, les sapeurs de 1ère classe PETIT et GOB du
17ème RGP, le sapeur de 1ère classe MARPEAU et le
caporal FROUIN de la BSPP, les caporaux SZALKO et
LAFFORGUE du 25ème RGA, les caporaux
PHIMPHRACHANH et COLLIN du 3ème RG, le caporal-
chef REZE et le caporal CHANUSSOT du 13ème RG, le
caporal-chef OZIPOV et le sapeur de 1ère classe
POUGACHOV du 2ème REG,
le sapeur de 1ère classe OTI et le sapeur GUICHARD
du 6ème RG, le caporal-chef THOMAS et le caporal
JARROT du 19ème RG,
le caporal COLLET et le sapeur de 1ère classe TESSIER
du 1er RIISC, les caporaux MASSON et PACE du 7ème
RIISC, les caporaux BINET et THALMESY du 25ème
RGA.
Pour 2012, les caporaux MATHLOUTI et FERNANDES
du 17ème RGP, les caporaux YAKOVLEV et
RAZAFIMHEFA du 1er REG, les caporaux GABOYER et
GRIFFON de la BSPP, les caporaux MATHON et
LEROUX du 13ème RG, le sapeur de 1ère classe SUEUR
et le sapeur MESSAL du 31ème RG, les caporaux-chefs
GUIMECHOT et DRIENCOURT du 19ème RG, le
caporal-chef SEIFERT et le sapeur de 1ère classe WU
du 2ème REG, les caporaux MAMAHAT et FELICIE du
6ème RG, les sapeurs de 1ère classe NIARD et FOX du
3ème RG, le caporal-chef DURAMBURE et le caporal
BOYER du 1er RIISC, le caporal-chef ROY et le caporal
WERQUIN du 7ème RIISC.
__________________
Le livre sur le Génie, réali par la Fédération
nationale du génie, est paru en juin 2012. Il est en
vente à la librairie du musée.
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LE CHOIX DU CONSERVATEUR
LES ÉPAULETTES DU COLONEL BOUTIN
Début septembre 2012, le musée du génie s’est
enrichi d’une pièce exceptionnelle.
Il s’agit d’une paire d’épaulettes, d’époque Empire,
ayant appartenu au colonel Vincent-Yves Boutin
(1772-1815). C’est un dépôt des descendants du
frère du colonel Boutin.
Cette paire d’épaulettes est actuellement présentée
dans une vitrine dans laquelle sont regroupés des
souvenirs et des objets d’époque Empire. Elle rejoint
le sabre à l’orientale de ce même colonel que le
musée expose déjà et qui est un dépôt du musée de
l’Armée.
La paire d’épaulettes est accompagnée de sa boîte
de rangement estampillée du passementier
«HEBERT et Cie Passementier de la GARDE
IMPERIALE, rue St-Sauveur, 14, à Paris ». Ce
marquage est aussi présent au fond de la boîte, en
son milieu, sur une feuille de papier cousue à me
la doublure de satin vert et au revers de chaque
épaulette.
A ce dépôt, deux accessoires métalliques en métal
doré sont joints. Ils pourraient provenir d’un
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baudrier ou d’un ceinturon. Ils sont de la même
époque que les épaulettes.
Les épaulettes sont conformes au règlement du 1er
messidor, an XI (20 juin 1803) sur « les uniformes des
généraux, des officiers des états-majors des armées
et des places, des officiers du corps du génie »
(Chapitre IV, article 1er). Ce règlement reprend les
mêmes dispositions pour les épaulettes que les
règlements du 24 messidor, an VIII (13 juillet 1800)
et du 4 floréal, an V (24 avril 1797). Elles sont
entièrement en passementerie, fils, cannetilles et
paillettes en métal doré. Elles ont des franges rigides
dites « graines d’épinard », spécifiques aux
épaulettes d’officier supérieur. Sur les plats, sont
représentés une cuirasse et un pot-en-tête à
l’antique, symbole de l’arme du génie.
Né au Louroux-Bottereau près de Nantes, Vincent-
Yves Boutin poursuit ses études dans cette ville puis
à Paris. En 1793, il est reçu à l’Ecole de Mézières.
Après un an de scolarité, il rejoint l’armée de Sambre
et Meuse. Nommé capitaine en 1795, il participe à
différents sièges. En 1798, il prend le
commandement d’une compagnie de sapeurs et
poursuit sa carrière en Italie, en Hollande puis à
Raguse où il est fait prisonnier par les Anglais. Libéré,
il est envoyé auprès du sultan de Turquie pour
défendre Constantinople menacée par la flotte
anglaise. Les travaux entrepris par Boutin mettent un
terme aux tentatives de l’ennemi. Il sert ensuite
comme instructeur dans l’armée du Sultan qui
combat les Russes dans les Balkans. Promu chef de
bataillon en 1807, il est choisi pour mener des
reconnaissances autour de la ville d’Alger en vue de
la conquête de cette ville. Après plusieurs mois
d’observation, il est fait prisonnier par les Anglais lors
de son retour en France et emprisonné à Malte. Au
moment de sa capture, et pour éviter d’être
reconnu, il détruit ses notes. Il réussit à s’évader et
de retour à Paris, il reconstitue de mémoire un
rapport très documenté sur l’état des défenses
d’Alger, sa population, ses ressources, son économie
etc. Ce mémoire servira de base à l’expédition
française pour la conquête d’Alger en 1830.
Promu colonel en 1810, il est envoyé au Proche-
Orient afin de rendre compte de la situation
politique et militaire en Egypte et au Liban. Il est
assassiné en 1815 par la tribu des Haschischins dans
les monts Ansariès en Syrie. Son corps n’a jamais été
retrouvé. Lady Stanhope, une anglaise très influente
dans la région avec laquelle il s'était lié d'amitié, le
vengera en faisant exterminer cette tribu par les
soldats du pacha Soliman.
En 1930, à l’occasion du centenaire de la conquête
de l’Algérie, un monument est inauguré à Dély-
Ibrahim près d’Alger. En 1962, la plaque de ce
monument rappelant le souvenir du colonel Boutin,
est confiée à la garde de l’École du Génie.
Ingénieur, diplomate, agent secret, archéologue, le
colonel Boutin possède toutes les qualités pour être
donné en exemple aux officiers du Génie.
Nous remercions, une fois encore, les propriétaires
de nous avoir confié ces précieux souvenirs.
Photos Yves BARTHET
Extrait de la carte d’Algérie de 1844
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LA VIE DU MUSÉE
Relevé des champs de mines de Bir Hakeim en date
du 23 mai 1942, Mine antichar MK2 anglaise
récupérée à Bir Hakeim en février 2012 puis
restaurée (collection musée du génie), mine anti
personnelle B4 italienne (coll. Privée).
EXPOSITION TEMPORAIRE
Du 26 mai au 11 juin 1942, à Bir Hakeim, dans le
désert libyen, des soldats français libres, sous le
commandement du général Pierre Koenig, tiennent
tête à des forces germano-italiennes dix fois
supérieures. Ce point d’appui, judicieusement
défendu et protégé par un réseau de mines, devient
le symbole d’une France combattante renaissante à
côté des alliés.
Le le du Génie fut prépondérant pour la défense
du site.
Exposition réalisée par le Lt-colonel de Labareyre avec la
participation du musée des compagnons de la libération
de Paris, le musée des troupes de marines de Féjus, le
musée de la Légion étrangère, du bureau culture d’arme
de l’école du génie et l’association musée du génie. De
nombreuses pièces ont été prêtées par cinq particuliers.
Les photos sont d’Yves Barthet.
Tenue du général Koenig avec sa croix de la
Libération et sa croix de Baili Grand Croix de l’Ordre
de Malte
Texte du général de Gaulle au général Koenig
Il y a 70 ans
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