62 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DU
MAROC
Le
sac branchial a 4 plis de chaque côté. La distribution des côtes lon-
gitudinales correspond à la formule suivante : R. D. 4 (i3), 4
(17)»
4 04)> 4
(12),
5 E. — Les côtes transversales sont de trois ordres, alternant
très
régulièrement de la manière bien connue : i323i323i. Les stigmates sont
toujours occupés par des côtes transversales secondaires. Les mailles sont
assez
larges et pourvues régulièrement, de 7 ou 8 stigmates spacieux. L'en-
dostyle,
assez étroit, s'étend en serpentant, à la partie antérieure, par
suite de la contraction.
Le
raphé dorsal est long et à bord lisse.
h'enlonnoir vibratile, en forme de fer à cheval, est pourvu de deux
cornes recourbées en dedans et contournées en volutes.
Les
tentacules sont au nombre de 3i, dont
17
sont
très
petits et distribués
irrégulièrement
entre
les 14 plus grands, qui sont aussi de grandeurs iné-
gales.
Le
tube digestif est situé dans la troisième partie (postérieure) de l'ani-
mal.
L'œsophage, assez court, s'abouche avec l'estomac, long et spacieux ;
au niveau de la partie pylorique, il est recourbé un peu en avant. La sur-
face
stomacale est striée distinctement par 3o plis bien prononcés. Der-
rière l'estomac, l'intestin se recourbe vers l'estomac, en formant une anse
médiocrement large et en regagne à peu près la face antérieure. Le rec-
tum est assez court, dirigé de nouveau obliquement en avant, de sorte que
l'anus est situé encore derrière l'orifice de la seule gonade, du côté gauche.
Le
bord de l'anus est lisse, mais se prolonge, suivant deux directions
opposées,
en deux filaments assez longs et sinueux. (Planche VI, fig. 2).
Les
gonades sont en nombres bien différents des deux côtés. Du côté
gauche,
il n'y a qu'une seule glande hermaphrodite, du côté droit il y en
a quatre. Toutes les glandes sont assez longues et occupent environ tout
le
côté latéral ventro-dorsal. Du côté droit, les deux glandes postérieures
sont un peu plus petites que les deux autres. Chaque glande hermaphro-
dite consiste en un ovaire tubuliforme au centre, avec un oviducte large
et court, entouré de nombreuses vésicules testiculaires, qui débouchent
dans le canal déférent, situé sur le tube ovarien. Tous les orifices sont diri-
gés
vers le siphon atrial.
Les
endocarpes ne sont pas
très
nombreux ;
d'une
forme arrondie et
d'un assez grand diamètre, ils sont peu proéminents dans la cavité atriale
ou
péribranchiale.
Les
tentacules
atriaux
sont peu nombreux et disposés en une couronne
simple sur le bord du vélum.
Discussion.
— Les Styélides sont assez rares sur la côte de l'Afrique
occidentale.
MICHAELSEN
en mentionne seulement 4 espèces pour la côte
plus au Sud que le cap Vert. Dans la collection que j'ai décrite de la côte
au nord du Sénégal, je n'en ai pas trouvé un seul exemplaire. La nouvelle
espèce,
décrite ci-dessus, est bien différente des 4 espèces mentionnées