dustrie préhistorique, car cela m`intéresse beaucoup, aujourd`hui

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DE HISTORIA NATURAL.
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dustrie préhistorique, car cela m'intéresse beaucoup, a u j o u r d ' h u i
surtout que je m'occupe de cette question d'antiquité.
Enfin, vos considérations sur l ' a l i m e n t a t i o n des végétaux
m'ont donné motif à penser. Cette étude curieuse embrasse toute
une série d'observations qui ouvrent de nouveaux horizons à la
science et qui peuvent conduire les esprits philosophiques à l'explication de bien des phénomènes de physiologie encore incompréhensibles. Vous avez bien fait de rappeler les faits relatifs aux
parasites des deux règnes, et d'appeler l'attention s u r le nitrogène
des divers organismes, sur les excrétions glutineuses de différentes plantes, qui furent aussi l'objet de mes observations q u a n d j e
m'occupais spécialement de b o t a n i q u e , telles q u e : la j a r a de ces
îles, Helianthemum
canariense,
a n j o u r d ' h u i le Rhodocistus
Berthelotianus de Spach.—J'ajouterais aussi le Dracocephalum
canariense, belle plante des forêts de Ténériffe, à feuilles tomenteuses
et fleurs avec odeur de camphre; puis l'Exacosum
viscosum con
olor de violeta, le Tamarix Canariensis
(Tarajal) é m i n e m m e n t
glutineux; le Schynus molle ou poivre d'Amérique, arbre à feuilles visqueuses, à odeur forte et a r o m a t i q u e et petites baies poivrées, l'Eucalyptus
c o m m u n à feuilles balsamiques et anti-putrides.
Ces principes odorants q u ' é m a n e n t les plantes, ces arômes si
variés et si pénétrants, que répandent certains végétaux pour
peu qu'on les touche, ces parfums perfidement pernicieux, doivent
avoir leur explication. Le liquide corrosif des E u p h o r b e s et d'autres plantes vénéneuses, ces sucs ou ces é m a n a t i o n s délétères, ces
contre-poisons qu'on tire de certaines herbes, tout cela est connu
ou à peu près, mais on en ignore encore le principe, la véritable
n a t u r e . — O u i , mon a m i , j e vous le dis en toute conviction, persévérez dans la voie q u e vous vous êtes o u v e r t e , poursuivez vos
observations sur cette branche intéressante de la physique et
de la physiologie végétale, et la Société espagnole d'Hist. n a t u relle de Madrid pourra compter dans son sein u n naturaliste q u i
lui fera h o n n e u r .
J ' a i enfin reçu Mes Oiseaux Chanteurs
que m o n lambin
d'éditeur me retenait en cage, et je viens de leur donner la volée
pour qu'ils se répandent en ce monde en toute liberté et c h a n t a n t
à plaisir. Ce petit livre n'est q u ' u n passe-temps littéraire, c o m posé comme pour me servir d'étape de repos et faire diversion à
d'autres travaux plus sérieux. J ' y ai mis u n peu de tout: écrit
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