Modèle biologique du développement de la performance avec
l’âge
Vincent FOULONNEAU
IRMES, Paris
Je travaille sur la relation âge-performance dans les organismes pluricellulaires et
sur les améliorations du modèle qui la décrit.
Quels que soient les organismes étudiés : sprinters, souris, cerveaux humains ou
feuilles de coton, et la définition de la performance (vitesse, distance parcourue par
semaine, taux de reconnaissance cognitive, taux de photosynthèse), nous notons un
même schéma, soit une croissance menant à un climax, plus ou moins tardif, puis une
décroissance plus ou moins rapide.
L’idée serait d’obtenir un modèle mathématique assez souple pour pouvoir décrire
ces évolutions. Le premier modèle, de Dan H. Moore, date de 1975. Il a été suivi d’un
deuxième modèle, basé sur des hypothèses biologiques et populationnelles
démographiques.
L’adjectif « populationnelles » fait référence à l’organisme pluricellulaire, soit
comprenant une population de cellules très organisées et travaillant de concert.
Cette simple notion permet d’expliquer pourquoi le premier constat est celui d’une
augmentation forte de la performance. En effet, l’augmentation des ressources dans
l’organisme permet l’augmentation des performances, ce qu’expliquent les équations :
dN(t)/dt = ∂(t) N(t), c’est-à-dire : la variation du nombre de cellules dans le temps,
dN(t)/dt, est égale au nombre de cellules N(t) multiplié par le taux de division
cellulaire, ∂(t), sachant qu’a été prise l’hypothèse de l’évolution de ce dernier selon
une courbe de décroissance exponentielle, en l’absence de certitude en la matière. Il
est peut-être possible de relier cette fonction à la taille des télomères dans
l’organisme.
P(t) = ß(t) N(t), c’est-à-dire : la performance sera fonction du nombre de cellules N(t)
multiplié par ß(t), soit la contribution moyenne de chaque cellule à la performance.
Cette dernière décroît tout au long de la vie.