Mali - Fiche pays - 2 pages _mars13_

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Fiche pays
Mars 2013
L’activité du groupe Agence Française de Développement au
MALI
Contexte et cadre d’intervention
Le Mali est un pays sahélien enclavé de 14,5 millions d’habitants répartis sur un territoire de 1,2
millions de km2. Le pays connait une croissance économique moyenne de 4,5 % par an. L’Aide
extérieure reçue représente environ 13 % du RNB. La croissance démographique y est
particulièrement forte (3,6 %) et absorbe la majeure partie des réalisations économiques et sociales.
Le Mali est au 182ème rang mondial sur 186 en niveau d’IDH (2012), et 77 % de sa population vit avec
moins de 2$ par jour. Le Mali est un des 17 pays prioritaires de l’Aide française.
Les activités de l’AFD au Mali ont repris en mars 2013 après avoir été pour l’essentiel suspendues en
raison de la dégradation des conditions de sécurité et du coup d’état du 22 mars 2012.
Le Groupe AFD intervient au Mali dans les trois secteurs de concentration retenus par le Document
Cadre de Partenariat signé en 2006 :
•
Le développement des activités productives, basé sur le développement du secteur privé,
national et étranger, formel et non formel, et notamment le développement rural,
•
L’eau et l’assainissement avec une orientation forte sur le développement urbain de Bamako,
•
L’éducation de base, l’enseignement secondaire et la formation professionnelle.
L’AFD contribue aux politiques publiques d’accélération de croissance et de prévention d’un
processus de fragilisation de l’Etat. Depuis 2010, l’Agence accompagne l’effort des autorités pour la
stabilisation et de développement des régions au nord du Mali.
L’activité de l’AFD
Depuis 2007, le volume total des autorisations de l’AFD au Mali, hors aide budgétaire et conversion
de dette monétaire, s’est élevé à 164 millions d’euros, sous forme de subventions (41 %) et de prêts
souverains concessionnels (52 %). Les prêts concessionnels non souverains se développent également (7 %).
Ces cinq dernières années, le Mali a bénéficié de décisions d’autorisations à hauteur de 68,3 M€ au
titre de l’aide budgétaire globale (19 M€) et de la conversion de dette monétaire (deux accords
triennaux de 17,6 et 31,7 M€ sur 2008-2010 et 2011-2013).
Autorisations
(M€)
Prêts
Dons
Conversion dette
ABG
Garanties ARIZ
Total
2007
6,0
26,0
4,0
0,1
36,1
2008
0,9
17,6
0,4
18,9
2009
15,0
12 ,3
5,0
7,2
39,5
2010
29,8
16,3
31,7
10,0
2,4
90,1
2011
44,2
8,5
4,1
56,8
2012
1,23
2,88
4,11
Les financements octroyés en 2010 ont marqué une forte progression, portée par la mise en œuvre
de prêts très concessionnels et contra-cycliques sur des secteurs à rentabilité économique:
programme d'assainissement et développement urbain centré sur Bamako, productivité agricole de
la zone de l’Office du Niger. L’année 2012 a été marquée par une suspension de la plupart des
interventions de l’AFD suite au coup d’Etat de mars 2012.
Les financements octroyés en 2011 ont confirmé la progression des aides projets / programmes et
représentaient 50,8 M€ dont 43 M€ en prêt souverain très concessionnel. Les interventions restent
concentrées sur les secteurs retenus dans le DCP.
Depuis 2007, les financements se sont répartis de la façon suivante :
• Développement des activités productives
Ces cinq dernières années, l’AFD a autorisé plus de 50 M€ (dont 16,5 M€ en prêt et 4,8 M€ délégués
par l’UE) pour le développement des secteurs productifs et notamment de l’agriculture. L’AFD appuie
les deux filières du coton (12,4 M€) et du riz (15 M€), stratégiques pour l’économie et la sécurité
alimentaire du Mali. L’AFD a accompagné la réforme de la Banque Nationale de Développement
Agricole afin qu’elle devienne une banque de développement performante et adaptée à son
environnement (9,5 M€). Enfin, l’AFD finance le projet d’appui au secteur privé qui vise à conforter la
place des PME/PMI et des très petites entreprises dans leur rôle moteur de croissance de
l’économie. A ces financements s’ajoute l’appui au secteur privé via des garanties Ariz auprès des
banques de la place (14,2 M€ sur la période).
• Eau et Assainissement avec une orientation forte sur le développement urbain de Bamako.
Entre 2007 et 2011, l’AFD a autorisé 85 M€ (dont 70 M€ en prêt très concessionnel contra cyclique)
sur des opérations d’hydraulique rurale et semi-urbaine, et depuis 2009 sur des opérations liées au
développement urbain de Bamako. L’AFD est chef de file du développement urbain au Mali. L’année
2011 a permis l’instruction et l’octroi d’un important concours de 39 M€ pour financer un projet de
station d’eau potable à Bamako (projet Kabala en cofinancement avec la BEI, la BM et l’UE).
• L’éducation de base, l’enseignement secondaire et la formation professionnelle.
24 M€ ont été autorisés sur la période pour développer le capital humain, en particulier via le
financement des programmes d’investissement sectoriel de l’éducation. Après une longue
expérience dans le financement de l’éducation de base, l’AFD a progressivement orienté ses
financements vers l’enseignement secondaire général et la formation professionnelle. En particulier,
une ligne de crédit de 3 M€ à la BNDA vise à développer l’offre privée de formation post-primaire. Le
dernier financement autorisé vise la création de deux centres de formation professionnelle pour les
métiers ruraux, dans les régions de Sikasso et Ségou (9 M€).
• Stabilisation et développement du Nord
En 2010, l’AFD a décidé d’une contribution au Programme Spécial pour la Paix, la Sécurité et le
Développement dans le Nord du Mali, réponse d’urgence du Gouvernement malien à la situation
d’insécurité des régions du Nord soutenue par de nombreux bailleurs, notamment l’UE. Les
évènements qui ont marqué l’année 2012 au Mali ont toutefois montré la nécessité de revoir en
profondeur l’approche vis-à-vis du développement du Nord.
Enfin, l’AFD accompagne les ONG à travers essentiellement deux guichets de financement : Initiatives
des ONG et Facilité d’Innovation Sectorielle des ONG (FISONG) ce qui se traduit par le financement
de projets au Mali dans les secteurs de la santé, de l’environnement, de la sécurité alimentaire, etc.
Les enjeux à moyen terme
Dans le cadre de la reprise de la coopération, la priorité est donnée au redémarrage des projets dont
l’exécution a été interrompue afin d’améliorer rapidement les conditions de vie des populations tout
en créant des emplois grâce aux marchés passés localement et aux effets induits sur le secteur privé.
Le portefeuille actuel est composé de 35 projets vivants pour un engagement brut de 150 M€ et un
reste à verser de 141 M€. La plupart des projets devront toutefois être soigneusement réévalués au
regard de la situation sécuritaire sur le terrain et du contexte de sortie de crise. Divers financements
nouveaux seront par ailleurs envisagés en 2013, en réponse aux urgences identifiées par les autorités
maliennes et les autres partenaires de l’AFD.
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