UN MARQUEUR PREDICTIF DE L`IMPLANTATION DE L`EMBRYON

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UN MARQUEUR PREDICTIF DE L'IMPLANTATION DE L'EMBRYON
La procréation médicalement assistée a permis aux 15% de couples infertiles de mener à bien
leur projet d’enfant dans la plupart des cas. La réussite des diverses techniques tient dans leur
capacité à maîtriser les étapes allant de l’ovulation à la fécondation. Elle est cependant limitée
par les échecs d’implantation après le transfert de ou des embryons puisqu’une implantation
survient dans au mieux 30% des cas. Or les causes des échecs d’implantation sont
actuellement peu ou mal connues. C’est pour tenter d’améliorer ces résultats que les
chercheurs regroupés au sein d’un réseau européen (Embic pour Embryon implantation
Control) ont tenté d’identifier des marqueurs moléculaires qui prédiraient un succès
implantatoire. Ils ont cherché à divers niveaux, depuis le follicule ovarien, en passant par
l’embryon et son milieu de culture et jusqu’aux caractéristiques de l’endomètre. Ils ont étudié de
nombreux paramètres dans une cohorte de 2000 femmes stériles par comparaison à 200
femmes fertiles et divers modèles animaux.
A ce jour, les scientifiques ont isolé un facteur moléculaire présent dans le liquide folliculaire qui
permettrait de déterminer la capacité d’un embryon à s’implanter dans un utérus réceptif. La
capacité d’un embryon à s’implanter serait donc déterminée précocement lors de la maturation
folliculaire. La concentration de cette substance dans le liquide folliculaire pourrait être un
facteur crucial dans le pronostic des techniques de PMA. La mise au point d’un test diagnostic
rapide utilisant la technique ELISA permettrait de donner rapidement une information prédictive
permettant de mieux choisir les ovocytes fécondés à transplanter dans l’utérus.
Pour confirmer ces résultats les chercheurs mènent une nouvelle étude sur une cohorte de
3000 femmes stériles et 500 femmes fertiles.
D’autres molécules candidates potentiellement présentes dans les surnageants d’embryons
obtenus par FIV ou dans les liquides folliculaires sont aussi à l’étude.
Quotidien du médecin – 30/11/06
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